Ci-dessous, les différences entre deux révisions de la page.
Prochaine révision | Révision précédente | ||
psp:lc.aboilard [2024/05/23 06:51] bg créée |
psp:lc.aboilard [2024/05/23 07:20] bg |
||
---|---|---|---|
Ligne 1: | Ligne 1: | ||
- | ======Louis-Charles Aboilard (1854-)====== | + | ======Louis-Charles Aboilard (1768-)====== |
- | * Maire d' | + | * Maire d' |
+ | |||
+ | =====Famille===== | ||
+ | |||
+ | * Louis-Charles Aboilard, né le 20 novembre 1768 à [[: | ||
+ | * Il eut pour frères Toussaint-Joseph Aboilard ((né en 1769) et Louis-Nicolas Aboilard (né en 1770) | ||
+ | * Il se maria à Paris le 4 juin 1792 avec Élisabeth Halle. | ||
+ | * Il mourut le 25 avril 1832 à [[: | ||
+ | |||
+ | =====Carrière===== | ||
+ | |||
+ | =====Documents===== | ||
+ | |||
+ | — // | ||
+ | Tome XLI//, Paris, Bureau de la Jurisprudence générale, 1856, pp. 28-29, note 1. | ||
+ | |||
+ | 9 9 . Bien qu'un testateur, après avoir, par une première dis- | ||
+ | position, imposé à l' | ||
+ | de rendre, ait déclaré, par une seconde disposition, | ||
+ | de décès du grevé de substitution sans postérité tous les biens | ||
+ | provenant de sa succession, qui se trouveraient alors exister, ap- | ||
+ | partiendraient à un tiers, » il ne résulte pas de ces expressions | ||
+ | que la deuxième disposition doive étre considérée comme ren- | ||
+ | fermant un legs si quid supererit... La généralité de la première | ||
+ | disposition, | ||
+ | aliéner les biens de la succession, donne h la deuxième disposi- | ||
+ | tion le caractère d'une substitution fidéicommissaire (Req. 25 | ||
+ | mai 1836) (i). | ||
+ | |||
+ | |||
+ | Du 5 j uill. 1832.-C. C , ch. req.-MM. Zangiacomi, pr.-Jaubert, | ||
+ | (1) Espèce: — (Gilton C. Aboilard.) — Le testament de la dame Co- | ||
+ | queret, k la date du 14 mai 1782, contient les dispositions suivantes : | ||
+ | «.... Ordonne la testatrice que lesdits fonds ou rentes constitués pro- | ||
+ | venant dudit mobilier, ainsi que généralement tous les autres biens im- | ||
+ | meubles qui appartiennent k ladite testatrice, et dont le sieur Louis- | ||
+ | Charles Aboilard deviendra propriétaire aussitôt après son décès, seront | ||
+ | et demeureront substitués, | ||
+ | présentes, sur la tête dudit Aboilard, son petit-fils, et sur celle des en- | ||
+ | fants qui pourraient naître de son mariage, s'il juge k propos de se ma- | ||
+ | rier; après le décès duquel, veut la testatrice que la présente substitu- | ||
+ | tion cesse et n'ait plus Heu, pour, par le décès du sieur Louis Aboilard, | ||
+ | les enfants nés et k naître, et ainsi grevés de substitution, | ||
+ | ser desdits biens substitués en toute propriété, | ||
+ | après le décès de ladite testatrice, qui n'a en vue que d' | ||
+ | ledit Aboilard, ou ses enfants, ne dissipent lesdits biens ; mais comme | ||
+ | ledit sieur Aboilard pourrait, lorsqu' | ||
+ | mer un établissement ou de se pourvoir pour mariage, avoir besoin de | ||
+ | fonds, veut bien la testatrice que ledit mineur Aboilard, son petit-fils, | ||
+ | cn cas qu'il soit encore mineur, k l'aide et consentement de son curateur, | ||
+ | «'il est émancipé, ou de son tuteur, ait la faculté et puisse ameublir des | ||
+ | huns fonds qui lui appartiendront, | ||
+ | Et dans le cas où ledit Aboilard viendrait k décéder sans enfants, ou | ||
+ | que, s'il en avait, ils viennent k décéder après lui aussi sans enfants, | ||
+ | veut et entend la testatrice que tous les biens qui se trouveront exister | ||
+ | alors, provenant de sa succession, appartiennent en toute propriété à | ||
+ | Jacques et Louis Gilton. » — Décès-de la dame Coqueret en août 1782. | ||
+ | Au mois de juin 1792, le sieur Aboilard donne, par contrat de ma- | ||
+ | riage, à son épouse, l' | ||
+ | munauté' | ||
+ | 1855, sans laisser d' | ||
+ | la disposition testamentaire de la dame Coqueret, faite en leur faveur. | ||
+ | — Les héritiers du sieur Aboilard soutiennent que cette disposition n' | ||
+ | pas valable, attendu qu' | ||
+ | annulées par la loi du 14 nov. 1792. | ||
+ | Jugement qui rejette la demande des sieurs Gilton. — Appel. — | ||
+ | 2 juill. 1835, arrêt de la cour de Paris qui, après avoir rappelé les dif- | ||
+ | férentes dispositions du testament dela dame Coqueret, confirme en cea | ||
+ | termes : — « Considérant que, par cette suite de dispositions faites | ||
+ | dans le but avoué d' | ||
+ | biens qu' | ||
+ | la charge de les conserver pour les rendre, et que l' | ||
+ | qui se trouveront exister au moment de sa mort, est relative aux biens | ||
+ | qui resteront après l' | ||
+ | porte pas aux biens qu'il laisserait k sa mort, sans en avoir disposé; — | ||
+ | Que la prohibition, | ||
+ | son aïeule, a été reconnue par les appelants eux-mêjnes, | ||
+ | quent, comme faite sans droit, la donation qu'il a faite k sa veuve de | ||
+ | l' | ||
+ | server et de rendre, imposée à une donation testamentaire, | ||
+ | transmission par ordre successif, constitue une substitution fidéicommis- | ||
+ | saire abolie par la loi du 14 nov. 1792, confirme. » | ||
+ | Pourvoi. — Violation de la loi du 14 nov. 1792, et de Tart. 896 c | ||
+ | civ. — Le testament de la dame Coqueret, a-t-on dit, renferme deux | ||
+ | dispositions bien distinctes, et qui sont faites pour deux hypothèses bien | ||
+ | différentes. La testatrice, en effet, a prévu deux cas. Le premier, celui | ||
+ | oh le sieur Aboilard laisserait des enfants; le deuxième, celui ou Aboi- | ||
+ | lard ou ses enfants viendraient à décéder sans postérité. Dans le premier | ||
+ | cas, la testatrice établit une véritable substitution fidéicommissaire. Dan 9 | ||
+ | le second, la disposition faite au profit des sieurs Gilton se réduit à ce | ||
+ | que dans le droit romain on appelait un legs n quid supererit. Cela ré- | ||
+ | sulte évidemment de ces termes : « Veut et entend la testatrice que tous | ||
+ | les biens qui se trouveront exister alors, provenant de sa succession, ap- | ||
+ | partiennent aux sieurs Gilton. » Cette disposition, | ||
+ | bligation de conserver et de rendre, devait être déclarée valable.—Arrêt. | ||
+ | LA COUR; — Attendu, en droit, que, d' | ||
+ | nov. 1792, les substitutions fideicommissaires, | ||
+ | tion, qui n' | ||
+ | et les biens substitués sont, par là, devenus libres dans le patrimoine do | ||
+ | l' | ||
+ | sition par laquelle l' | ||
+ | à un tiers (arg. 896 c. civ.) ; — Et attendu, en fait, que tant de la lettre | ||
+ | du testament, du 14 mai 1782, que de la volonté de la veuve Coqueret. | ||
+ | testatrice, U résulte évidemment que Louis-Charles Aboilard, son petit- | ||
+ | fils, héritier par elle institué, a été chargé de conserver et de rendre sa | ||
+ | succession non-seulement à ses enfants et descendants, | ||
+ | Gilton et consorts, demandeurs en cassation : — De la lettre du testa- | ||
+ | ment, qui porte expressément que les biens de la succession sont et d e - | ||
+ | meurent substitués, | ||
+ | ses enfants sont aussi grevés de substitution; | ||
+ | tatrice, qui déclare formellement n' | ||
+ | que Louis-Charles, | ||
+ | biens ; qui, en outre, non-seulement à l' | ||
+ | tion en faveur des enfants de Louis-Charles, | ||
+ | l' | ||
+ | deurs en cassation, accorde à Louis-Charles seulement, pour le cas | ||
+ | unique de son établissement, | ||
+ | la somme unique ausside 2,000 fr.; qui, enfin, en prévoyant le cas d e | ||
+ | cet ameublissement, | ||
+ | qui se trouveront exister au moment de la mort du même Louis-Charles ; | ||
+ | Attendu que la testatrice est décédée bien longtemps avant, et Louis- | ||
+ | Charles, héritier institué, est décédé bien longtemps après la publication | ||
+ | de la loi du 14 nov. 1792; qu' | ||
+ | dont il s' | ||
+ | pas encore ouvertes, à l' | ||
+ | héritiers substitués; | ||
+ | Attendu, enfin, que ce sont les demandeurs en cattation eux-mêmes | ||
+ | qui, après le décès de Louis-Charles, | ||
+ | succession de la veuve Coqueret, au moyen de la subi titution renfermée | ||
+ | en leur laveur dans le testament de la dame Coqueret, et qu'au moyen | ||
+ | aussi de la même substitution, | ||
+ | donations que Louis-Charles, | ||
+ | sa femme, soit en usufruit, soit en propriété, | ||
+ | dans ces circonstances, | ||
+ | saires dont il s' | ||
+ | sitions de la loi du 14 nov. 1792, et que les biens substitués, | ||
+ | par !à libres dans le patrimoine de Louis-Charles, | ||
+ | vaient être adjugés à ses héritiers légitimes, et nullement aux héritier | ||
+ | scbs^itués, | ||
+ | 14 nov. 1792 et l'art. 896 c. civ., en a fait une juste application ; | ||
+ | |||
+ | =====Bibliographie===== | ||
+ | |||
+ | =====Dictyographie===== |