Corpus Essonnien

Histoire et patrimoine du département de l'Essonne

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 +**[[bul.shaeh|SOCIÉTÉ HISTORIQUE ET ARCHÉOLOGIQUE DE CORBEIL, D'ÉTAMPES ET DU HUREPOIX]]**
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 ======Bulletin n°2 (1896)==== ======Bulletin n°2 (1896)====
  
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 MM. MAREUSE (Edgar), Secrétaire du Comité des Inscriptions parisiennes, 81, Boulevard Haussmann, à Paris. MARSAUX (l'Abbé), Curé-Doyen de Chambly (Oise). MARTELLIÈRE, ancien Magistrat, à Pithiviers (Loiret). *MAUBAN (Georges), à Soisy-sous-Etiolles, et à Paris, 5 bis, rue de Solférino. MONTGERMONT (le Comte G. de), 62, rue Pierre Charron, à Paris, et au château de Montgermont, par Ponthierry (S.-et M.) MOTTHEAU, 4, place St-Médard, à Brunoy, et à Paris, 87, rue d'Assas. MURET (l'Abbé), Curé de Brunoy. OUDIOU, Architecte de la ville de Corbeil, avenue Darblay, à Corbeil. PASQUET (Alfred-Marc), Architecte de l'arrondissement de Corbeil, à Corbeil. PASTRÉ (Aymé), Maire d'Evry-Petit-Bourg. PÉCOUL (Auguste), Archiviste-Paléographe, 12, rue Boissyd'Anglas, à Paris. PERIN (Jules), Avocat à la Cour d'Appel de Paris, Docteur en droit, Archiviste-Paléographe, à Ris-Orangis, et à Paris, 8, rue des Ecoles. PINSON (Paul), d'Étampes, 39, rue de Valenciennes, à Douai (Nord). PRESTAT, Receveur des finances de l'arrondissement de Corbeil. RABOURDIN (Charles), Maire de Paray, à la ferme de Contin, par Athis-Mons. RAVAUT (Paul), au château de Ste-Radegonde, commune du Coudray-Montceau, par le Plessis-Chenet. RICHERAND (le Baron), Maire de Villecresnes. ROBELIN (Léon), Président de la Société d'Encouragement à l'instruction, à Longjumeau. SABATIER, Maire de Viry-Châtillon. SAVARY, Conseiller général de Seine-et-Oise, à Villecresnes. MM. MAREUSE (Edgar), Secrétaire du Comité des Inscriptions parisiennes, 81, Boulevard Haussmann, à Paris. MARSAUX (l'Abbé), Curé-Doyen de Chambly (Oise). MARTELLIÈRE, ancien Magistrat, à Pithiviers (Loiret). *MAUBAN (Georges), à Soisy-sous-Etiolles, et à Paris, 5 bis, rue de Solférino. MONTGERMONT (le Comte G. de), 62, rue Pierre Charron, à Paris, et au château de Montgermont, par Ponthierry (S.-et M.) MOTTHEAU, 4, place St-Médard, à Brunoy, et à Paris, 87, rue d'Assas. MURET (l'Abbé), Curé de Brunoy. OUDIOU, Architecte de la ville de Corbeil, avenue Darblay, à Corbeil. PASQUET (Alfred-Marc), Architecte de l'arrondissement de Corbeil, à Corbeil. PASTRÉ (Aymé), Maire d'Evry-Petit-Bourg. PÉCOUL (Auguste), Archiviste-Paléographe, 12, rue Boissyd'Anglas, à Paris. PERIN (Jules), Avocat à la Cour d'Appel de Paris, Docteur en droit, Archiviste-Paléographe, à Ris-Orangis, et à Paris, 8, rue des Ecoles. PINSON (Paul), d'Étampes, 39, rue de Valenciennes, à Douai (Nord). PRESTAT, Receveur des finances de l'arrondissement de Corbeil. RABOURDIN (Charles), Maire de Paray, à la ferme de Contin, par Athis-Mons. RAVAUT (Paul), au château de Ste-Radegonde, commune du Coudray-Montceau, par le Plessis-Chenet. RICHERAND (le Baron), Maire de Villecresnes. ROBELIN (Léon), Président de la Société d'Encouragement à l'instruction, à Longjumeau. SABATIER, Maire de Viry-Châtillon. SAVARY, Conseiller général de Seine-et-Oise, à Villecresnes.
  
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 MM. SÉRÉ-DEPOIN, Président de la Société historique de Pontoise, 56, rue Charles-Laffitte, à Neuilly (Seine). SIMON (Paul), Architecte, à Villeneuve-St-Georges. SOUPAULT, Maire de Villeneuve-le-Roi, par Ablon. TANON (M. L.), Président de Chambre à la Cour de Cassation, 90, rue d'Assas, à Paris, et au château du Clos-Bernard, à Soisy-sous-Etiolles. TETON (Gabriel), instituteur à Epinay-sous-Senart, par Brunoy. TOURNEUX (Maurice), 14, rue du Cardinal-Lemoine, à Paris. VALLET (l'Abbé), Curé de Fleury-Mérogis, par St-Michel-surOrge. VAUFRELAND (le Baron de), Maire de Morsang-sur-Seine, au château des Roches, commune de Morsang-sur-Seine, et à Paris, 38, avenue Gabriel. WARIN, Directeur de la papeterie d'Essonnes, à Essonnes. MEMBRES HONORAIRES-CORRESPONDANTS MM. BOURNON (Fernand), Archiviste-Paléographe, 12, rue Antoine Roucher, à Paris. COUARD (Emile), Archiviste de Seine-et-Oise, à Versailles. LEGRAND (Maxime), Avocat, rue de la Porte-dorée, à Etampes. MARQUIS (Léon), d'Etampes, 32, rue de la Clef, à Paris. MONTAIGLON (Anatole de), Professeur à l'école des Chartes, 9, place des Vosges, à Paris. PHARISIER, Rédacteur en chef de l'Abeille de Seine-et-Oise, à Corbeil. QUESVERS (Paul), à Montereau-faut-Yonne (Seine-et-Marne). STEIN (Henri), Archiviste aux Archives nationales, 38, rue Gay-Lussac, à Paris. MM. SÉRÉ-DEPOIN, Président de la Société historique de Pontoise, 56, rue Charles-Laffitte, à Neuilly (Seine). SIMON (Paul), Architecte, à Villeneuve-St-Georges. SOUPAULT, Maire de Villeneuve-le-Roi, par Ablon. TANON (M. L.), Président de Chambre à la Cour de Cassation, 90, rue d'Assas, à Paris, et au château du Clos-Bernard, à Soisy-sous-Etiolles. TETON (Gabriel), instituteur à Epinay-sous-Senart, par Brunoy. TOURNEUX (Maurice), 14, rue du Cardinal-Lemoine, à Paris. VALLET (l'Abbé), Curé de Fleury-Mérogis, par St-Michel-surOrge. VAUFRELAND (le Baron de), Maire de Morsang-sur-Seine, au château des Roches, commune de Morsang-sur-Seine, et à Paris, 38, avenue Gabriel. WARIN, Directeur de la papeterie d'Essonnes, à Essonnes. MEMBRES HONORAIRES-CORRESPONDANTS MM. BOURNON (Fernand), Archiviste-Paléographe, 12, rue Antoine Roucher, à Paris. COUARD (Emile), Archiviste de Seine-et-Oise, à Versailles. LEGRAND (Maxime), Avocat, rue de la Porte-dorée, à Etampes. MARQUIS (Léon), d'Etampes, 32, rue de la Clef, à Paris. MONTAIGLON (Anatole de), Professeur à l'école des Chartes, 9, place des Vosges, à Paris. PHARISIER, Rédacteur en chef de l'Abeille de Seine-et-Oise, à Corbeil. QUESVERS (Paul), à Montereau-faut-Yonne (Seine-et-Marne). STEIN (Henri), Archiviste aux Archives nationales, 38, rue Gay-Lussac, à Paris.
  
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 inscrire sur ses registres, dont plusieurs sont encore conservés dans les archives de la paroisse. Les visiteurs de marque y apposaient parfois leur signature; c'est ainsi que, sur l'un d'eux, figurait celle de la reine Anne d'Autriche avec la date 1663.(1) Cette Confrérie avait ses dignitaires; en 1788, M. du Perray en était le Procureur, MM. Ancel et Jassenne, conseillers, et Guérin, greffier. Le costume des Confrères était le même qu'à Ballancourt, c'està-dire aubes blanches, couronnes de roses et bâton fleuri; mais ils n'avaient plus les pieds nus, à cause du trajet assez long qu'ils avaient à parcourir, et dans une saison où le temps est assez souvent froid et pluvieux. (2) La Confrérie s'en est allée avec la fête; les Confrères, ne se renouvelant plus, diminuaient chaque année. Vers 1850, il n'en restait plus que deux, très âgés, qui venaient, chaque année, dans leur costume traditionnel, accomplir leur pieux et antique devoir. L'un venait du hameau des Brosses, l'autre de Champrosay. Ils étaient les derniers survivants d'une compagnie qui ne se recrutait plus; avec eux disparut cette grande Confrérie, bien des fois séculaire, qui avait tenu une place si importante dans la vie sociale de nos ancêtres, et la grande procession dont ils étaient les acteurs, et non les moins importants, ne tarda pas à disparaître à son tour. Elle était cependant bien imposante cette belle procession, où figuraient toutes les reliques de la ville et qui était suivie par une immense population venue de très loin à la ronde. Les rois de France, ainsi que les princes et princesses de leur maison, l'accompagnèrent fréquemment. C'est ainsi que l'on vit en 1519, le 6 août (3), le roi François Ier, avec les reines Louise de Savoye, sa mère et régente du royaume, et Claude de France, son épouse, (1) Almanach de Corbeil de 1789, p. 19. (2) La gravure de 1789 que nous reproduisons ici les représente chaussés, mais tous les auteurs anciens sont d'accord pour dire qu'ils accomplissaient leur trajet toujours pieds nus. Cet adoucissement leur aura été accordé dans les derniers temps. (3) C'était une procession exceptionnelle, comme on en faisait souvent aux époques de calamité. Celle-ci avait pour but de demander la cessation d'une grande sécheresse. inscrire sur ses registres, dont plusieurs sont encore conservés dans les archives de la paroisse. Les visiteurs de marque y apposaient parfois leur signature; c'est ainsi que, sur l'un d'eux, figurait celle de la reine Anne d'Autriche avec la date 1663.(1) Cette Confrérie avait ses dignitaires; en 1788, M. du Perray en était le Procureur, MM. Ancel et Jassenne, conseillers, et Guérin, greffier. Le costume des Confrères était le même qu'à Ballancourt, c'està-dire aubes blanches, couronnes de roses et bâton fleuri; mais ils n'avaient plus les pieds nus, à cause du trajet assez long qu'ils avaient à parcourir, et dans une saison où le temps est assez souvent froid et pluvieux. (2) La Confrérie s'en est allée avec la fête; les Confrères, ne se renouvelant plus, diminuaient chaque année. Vers 1850, il n'en restait plus que deux, très âgés, qui venaient, chaque année, dans leur costume traditionnel, accomplir leur pieux et antique devoir. L'un venait du hameau des Brosses, l'autre de Champrosay. Ils étaient les derniers survivants d'une compagnie qui ne se recrutait plus; avec eux disparut cette grande Confrérie, bien des fois séculaire, qui avait tenu une place si importante dans la vie sociale de nos ancêtres, et la grande procession dont ils étaient les acteurs, et non les moins importants, ne tarda pas à disparaître à son tour. Elle était cependant bien imposante cette belle procession, où figuraient toutes les reliques de la ville et qui était suivie par une immense population venue de très loin à la ronde. Les rois de France, ainsi que les princes et princesses de leur maison, l'accompagnèrent fréquemment. C'est ainsi que l'on vit en 1519, le 6 août (3), le roi François Ier, avec les reines Louise de Savoye, sa mère et régente du royaume, et Claude de France, son épouse, (1) Almanach de Corbeil de 1789, p. 19. (2) La gravure de 1789 que nous reproduisons ici les représente chaussés, mais tous les auteurs anciens sont d'accord pour dire qu'ils accomplissaient leur trajet toujours pieds nus. Cet adoucissement leur aura été accordé dans les derniers temps. (3) C'était une procession exceptionnelle, comme on en faisait souvent aux époques de calamité. Celle-ci avait pour but de demander la cessation d'une grande sécheresse.
  
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 suivre dévotement à pied les châsses qui faisaient alors la joie et l'honneur de la ville de Corbeil. Claude Malingre, dans ses Antiquités de la ville de Paris, publiées en 1640, nous a laissé une description de cette cérémonie, qu'il n'est point inutile de reproduire ici. (1) « Ledit jour (2), à dix heures se fait la procession, en laquelle assistent les << paroisses tant de la ville que des faubourgs et une multitude presque infinie de << peuple, et sont portées avec magnificence icelles châsses, par une quantité << d'hommes, tous revêtus d'aubes blanches, ayant des chapeaux de fleurs sur leurs << têtes, tenant des cierges blancs en leurs mains, et nus pieds, appelés les Confrères < de la sainte et dévote Confrérie des porteurs des châsses desdits saints; et la « dite procession, précédée de clérons, cornets à bouquins, hauts-bois et lumi- <<naires, arrive au lieu du Tremblay, où, pour mémoire perpétuelle de la pre- <mière translation qui y fut faite, a été posée une haute croix de pierre et mise << aussi une grande table aussi de pierre sur laquelle l'on fait reposer les dites << châsses; et là se chantent plusieurs antiphônes et cantiques de louanges, comme <<< aussi se disent plusieurs suffrages et oraisons, et ensuite se fait la prédication, laquelle finie, l'on s'en retourne en pareil ordre à l'église, où est célébrée la < grand'messe fort solemnellement ». Beaupied, qui fut Abbé de St-Spire de 1732 à 1753, et qui a été inhumé au choeur de cette église, a écrit la vie de St Spire et de St Leu, petit volume orné de deux gravures et assez difficile à rencontrer aujourd'hui, malgré ses deux éditions de 1732 et 1773. Parlant de la procession, Beaupied, mieux placé que personne pour bien savoir ce qui se passait, s'exprime ainsi : (3) « On ne saurait exprimer la quantité des peuples qui viennent de toutes parts « pendant ce temps, même des extrémités de la France; le nombre en est si << grand qu'à peine les Chanoines peuvent-ils passer dans le chœur de leur église, < pour la célébration du service divin, même avec le secours de plusieurs halle- <bardiers qui les conduisent. >> Du Breul, l'historien de Paris (4), a aussi parlé de la procession de St Spire; dans son supplément, page 95, il dit que : (1) Liv. 4, p. 145. (2) 5m dimanche après Pâques. (3) Edit. de 1773, p. 46. (4) Paris, 1612. << De Paris et de plusieurs autres lieux y accourt une affluence si grande de < peuple qu'à peine la ville suffit-elle pour la contenir. A ce jour solennel se fait << une très belle procession, où se porte la châsse de St Spire, à laquelle tout le 1 H 1 1 · I · 1 1 1 suivre dévotement à pied les châsses qui faisaient alors la joie et l'honneur de la ville de Corbeil. Claude Malingre, dans ses Antiquités de la ville de Paris, publiées en 1640, nous a laissé une description de cette cérémonie, qu'il n'est point inutile de reproduire ici. (1) « Ledit jour (2), à dix heures se fait la procession, en laquelle assistent les << paroisses tant de la ville que des faubourgs et une multitude presque infinie de << peuple, et sont portées avec magnificence icelles châsses, par une quantité << d'hommes, tous revêtus d'aubes blanches, ayant des chapeaux de fleurs sur leurs << têtes, tenant des cierges blancs en leurs mains, et nus pieds, appelés les Confrères < de la sainte et dévote Confrérie des porteurs des châsses desdits saints; et la « dite procession, précédée de clérons, cornets à bouquins, hauts-bois et lumi- <<naires, arrive au lieu du Tremblay, où, pour mémoire perpétuelle de la pre- <mière translation qui y fut faite, a été posée une haute croix de pierre et mise << aussi une grande table aussi de pierre sur laquelle l'on fait reposer les dites << châsses; et là se chantent plusieurs antiphônes et cantiques de louanges, comme <<< aussi se disent plusieurs suffrages et oraisons, et ensuite se fait la prédication, laquelle finie, l'on s'en retourne en pareil ordre à l'église, où est célébrée la < grand'messe fort solemnellement ». Beaupied, qui fut Abbé de St-Spire de 1732 à 1753, et qui a été inhumé au choeur de cette église, a écrit la vie de St Spire et de St Leu, petit volume orné de deux gravures et assez difficile à rencontrer aujourd'hui, malgré ses deux éditions de 1732 et 1773. Parlant de la procession, Beaupied, mieux placé que personne pour bien savoir ce qui se passait, s'exprime ainsi : (3) « On ne saurait exprimer la quantité des peuples qui viennent de toutes parts « pendant ce temps, même des extrémités de la France; le nombre en est si << grand qu'à peine les Chanoines peuvent-ils passer dans le chœur de leur église, < pour la célébration du service divin, même avec le secours de plusieurs halle- <bardiers qui les conduisent. >> Du Breul, l'historien de Paris (4), a aussi parlé de la procession de St Spire; dans son supplément, page 95, il dit que : (1) Liv. 4, p. 145. (2) 5m dimanche après Pâques. (3) Edit. de 1773, p. 46. (4) Paris, 1612. << De Paris et de plusieurs autres lieux y accourt une affluence si grande de < peuple qu'à peine la ville suffit-elle pour la contenir. A ce jour solennel se fait << une très belle procession, où se porte la châsse de St Spire, à laquelle tout le 1 H 1 1 · I · 1 1 1
  
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 Croix du Tremblay Chasse de S. Spire). 3. Chasse de S. Len Chasse de S Renohert. 1. Abha de S. Spre Cliché E. Mareuse. BANG PROCESSION ET STATION ANNUELLES, Des Chapitre et Confrérie de S. Spire. au Champ du Tremblay Faub Jacques a Corbeil to Pim apres Paques, dit des Rogationa 6. Malades autour des Chasses. Porteurs privil. desdit. Chasses 8. Chanoines de la Collegiale? Religion en Chaire). I Price de Guenault Phot, Charles Chambon IX. Croix du Tremblay Chasse de S. Spire). 3. Chasse de S. Len Chasse de S Renohert. 1. Abha de S. Spre Cliché E. Mareuse. BANG PROCESSION ET STATION ANNUELLES, Des Chapitre et Confrérie de S. Spire. au Champ du Tremblay Faub Jacques a Corbeil to Pim apres Paques, dit des Rogationa 6. Malades autour des Chasses. Porteurs privil. desdit. Chasses 8. Chanoines de la Collegiale? Religion en Chaire). I Price de Guenault Phot, Charles Chambon IX.
  
-|**UCAL_$B769653_00000049**| - 9 2 < peuple assiste et fait le tour de la ville, puis retourne dire la messe en son « église qui se trouve si pleine de monde que souventes fois il y en a d'étouffez ». Lors du rétablissement du culte en 1795, la procession de St Spire se fit comme autrefois, malgré que la plus grande partie des reliques qui l'avaient motivée dès son origine eussent été détruites pendant la Révolution (1). Son point terminus, le champ du Tremblay, avait été aliéné et vendu comme bien national (2); la procession s'arrêtait donc devant l'église St-Jacques, qui se trouvait à l'extrémité de la rue du même nom, au bas du chemin qui monte à St-Germain. Cette église, désaffectée à la Révolution, fut vendue, puis démolie au commencement de ce siècle, mais la procession continua, chaque année, à faire sa station, bien courte désormais, devant l'emplacement de l'église disparue, où une simple croix avait été érigée. Cette imposante cérémonie, qui attirait autrefois à Corbeil un immense concours de populations, se continua pendant plus de la moitié du XIXe siècle, déclinant chaque année jusqu'au jour où elle fut supprimée administrativement (3). Nous donnons ici la reproduction d'une gravure devenue très rare et qui représente cette procession à son arrivée au champ du Tremblay. Cette œuvre n'a rien d'artistique, mais elle offre un vif intérêt pour la ville de Corbeil, en retraçant fidèlement l'épisode le plus important d'une fête religieuse, qui se célébra chaque année pendant de longs siècles et dont le souvenir, qui se perd de jour en jour, subsiste seul aujourd'hui. Cette gravure a été exécutée en 1789 par un artiste du nom d'Eustache Lépine, sous la direction de l'abbé Guiot, dernier Prieur de St Guenault, de Corbeil. On y remarque, au premier plan à gauche, un groupe de ces confrères de St Spire dont il est question dans cette notice, puis les châsses, posées sur les stèles destinées à les recevoir à chaque procession. Tout à fait à gauche, sur la terrasse de la propriété voisine, qui domine ce champ du (1) Cette destruction fut l'objet d'une fête civique qui fut célébrée le 20 Pluviose An II (8 février 1794); le procès verbal de cette cérémonie, a été. conservé, mais nous ne croyons pas opportun de le reproduire ici.i S (2) Ce champ, qui est en bordure de la Seine, est devenu le potager de la maison qui se trouve en face, de l'autre côté de la rue des Marines. (3) L'arrêté du maire Litzelmann supprimant les processions est du 26 septemb. 1887. 1+|**9**| 
 +2 < peuple assiste et fait le tour de la ville, puis retourne dire la messe en son « église qui se trouve si pleine de monde que souventes fois il y en a d'étouffez ». Lors du rétablissement du culte en 1795, la procession de St Spire se fit comme autrefois, malgré que la plus grande partie des reliques qui l'avaient motivée dès son origine eussent été détruites pendant la Révolution (1). Son point terminus, le champ du Tremblay, avait été aliéné et vendu comme bien national (2); la procession s'arrêtait donc devant l'église St-Jacques, qui se trouvait à l'extrémité de la rue du même nom, au bas du chemin qui monte à St-Germain. Cette église, désaffectée à la Révolution, fut vendue, puis démolie au commencement de ce siècle, mais la procession continua, chaque année, à faire sa station, bien courte désormais, devant l'emplacement de l'église disparue, où une simple croix avait été érigée. Cette imposante cérémonie, qui attirait autrefois à Corbeil un immense concours de populations, se continua pendant plus de la moitié du XIXe siècle, déclinant chaque année jusqu'au jour où elle fut supprimée administrativement (3). Nous donnons ici la reproduction d'une gravure devenue très rare et qui représente cette procession à son arrivée au champ du Tremblay. Cette œuvre n'a rien d'artistique, mais elle offre un vif intérêt pour la ville de Corbeil, en retraçant fidèlement l'épisode le plus important d'une fête religieuse, qui se célébra chaque année pendant de longs siècles et dont le souvenir, qui se perd de jour en jour, subsiste seul aujourd'hui. Cette gravure a été exécutée en 1789 par un artiste du nom d'Eustache Lépine, sous la direction de l'abbé Guiot, dernier Prieur de St Guenault, de Corbeil. On y remarque, au premier plan à gauche, un groupe de ces confrères de St Spire dont il est question dans cette notice, puis les châsses, posées sur les stèles destinées à les recevoir à chaque procession. Tout à fait à gauche, sur la terrasse de la propriété voisine, qui domine ce champ du (1) Cette destruction fut l'objet d'une fête civique qui fut célébrée le 20 Pluviose An II (8 février 1794); le procès verbal de cette cérémonie, a été. conservé, mais nous ne croyons pas opportun de le reproduire ici.i S (2) Ce champ, qui est en bordure de la Seine, est devenu le potager de la maison qui se trouve en face, de l'autre côté de la rue des Marines. (3) L'arrêté du maire Litzelmann supprimant les processions est du 26 septemb. 1887. 1
  
-|**UCAL_$B769653_00000050**| 10 -- Tremblay, un prêtre, qui fut souvent un Evêque, prononce un discours devant le peuple assemblé. Notre estampe a en outre un intérêt topographique: elle nous montre en effet la rive gauche de la Seine, telle qu'elle était il y a plus d'un siècle, c'est-à-dire presque dépourvue d'habitations dans cette partie d'aval du fleuve, puis le grand magasin de la réserve de Paris, construit sous les ordres de l'abbé Terrai en 1767 et disparu, lui aussi, dans une catastrophe récente, et enfin l'ancien Coche de Corbeil, l'antique bateau Corbillat, qui fut si longtemps l'unique moyen de transport entre Corbeil et Paris (1). Les privilèges des gens de Ballancourt avaient été reconnus de toute ancienneté par des documents royaux qui ne nous sont pas parvenus et qui furent confirmés par François Ier, par l'Officialité de Paris et aussi par une bulle du Pape Clément XI, datée de 1710. On trouvera aux pièces justificatives ces documents, tels qu'ils nous ont été conservés par l'abbé Guiot, dans l'un de ses manuscrits conservés à la bibliothèque de Rouen (2). Le même abbé Guiot avait aussi retrouvé un ancien diplôme délivré à un confrère de Ballancourt par le curé du lieu; on y lisait, sous la forme des commandements de Dieu, les devoirs à remplir par les confrères. L'abbé Guiot a inséré cette pièce curieuse dans le même manuscrit, ce qui nous permet de pouvoir en donner la reproduction. Elle intéressera certainement les habitants de Ballancourt, dont bien peu doivent avoir conservé le souvenir des pieux devoirs de leurs ancêtres. Les commandements des confrères de Ballancourt indiquant les devoirs qu'ils ont à remplir à la suite de leurs droits sur la chasse qu'ils vont porter. Le bon saint Spire porteras A jeun respectueusement. (1) Il existe une seconde estampe de la procession de St Spire, toute différente de celle que nous reproduisons. Elle est du même auteur et porte la date de 1793. On y voit la procession en marche, arrivant au champ du Tremblay. Cette gravure est aussi rare que la première; toutes deux font partie de la collection iconographique de la bibliothèque communale de Corbeil. Nous espérons pouvoir donner la reproduction de cette seconde gravure dans un de nos prochains bulletins. (2) Fonds Montbret, ms. 115.+|**10**| 
 +Tremblay, un prêtre, qui fut souvent un Evêque, prononce un discours devant le peuple assemblé. Notre estampe a en outre un intérêt topographique: elle nous montre en effet la rive gauche de la Seine, telle qu'elle était il y a plus d'un siècle, c'est-à-dire presque dépourvue d'habitations dans cette partie d'aval du fleuve, puis le grand magasin de la réserve de Paris, construit sous les ordres de l'abbé Terrai en 1767 et disparu, lui aussi, dans une catastrophe récente, et enfin l'ancien Coche de Corbeil, l'antique bateau Corbillat, qui fut si longtemps l'unique moyen de transport entre Corbeil et Paris (1). Les privilèges des gens de Ballancourt avaient été reconnus de toute ancienneté par des documents royaux qui ne nous sont pas parvenus et qui furent confirmés par François Ier, par l'Officialité de Paris et aussi par une bulle du Pape Clément XI, datée de 1710. On trouvera aux pièces justificatives ces documents, tels qu'ils nous ont été conservés par l'abbé Guiot, dans l'un de ses manuscrits conservés à la bibliothèque de Rouen (2). Le même abbé Guiot avait aussi retrouvé un ancien diplôme délivré à un confrère de Ballancourt par le curé du lieu; on y lisait, sous la forme des commandements de Dieu, les devoirs à remplir par les confrères. L'abbé Guiot a inséré cette pièce curieuse dans le même manuscrit, ce qui nous permet de pouvoir en donner la reproduction. Elle intéressera certainement les habitants de Ballancourt, dont bien peu doivent avoir conservé le souvenir des pieux devoirs de leurs ancêtres. Les commandements des confrères de Ballancourt indiquant les devoirs qu'ils ont à remplir à la suite de leurs droits sur la chasse qu'ils vont porter. Le bon saint Spire porteras A jeun respectueusement. (1) Il existe une seconde estampe de la procession de St Spire, toute différente de celle que nous reproduisons. Elle est du même auteur et porte la date de 1793. On y voit la procession en marche, arrivant au champ du Tremblay. Cette gravure est aussi rare que la première; toutes deux font partie de la collection iconographique de la bibliothèque communale de Corbeil. Nous espérons pouvoir donner la reproduction de cette seconde gravure dans un de nos prochains bulletins. (2) Fonds Montbret, ms. 115.
  
-|**UCAL_$B769653_00000051**| ― — II Le même jour communieras Tout comme à Pâques exactement. Tête et pieds nuds tu marcheras En portant la châsse humblement. Profond silence garderas Pour éviter tout différend. D'Aube blanche tu couvriras De pied en cap ton vêtement. De fleurs ou rubans orneras Ton chef et bourdon proprement. Du fardeau tu ne te plaindras S'il pesoit inégalement. Le saint dépôt tu remettras A ceux de Corbeil loyalment. A ta famille reviendras Sans t'arrêter aucunement. Et de retour remercieras Le Ciel et les Saints mêmement. Une chapelle avait été élevée au lieu de Palleau, sur l'emplacement où avaient reposé les reliques de St Spire. Pendant tout le moyen-âge, cette chapelle fut en honneur et le culte du Saint s'y célébra jusqu'à la Révolution. De nos jours on y a encore connu un petit oratoire; maintenant tout a disparu et le souvenir des cérémonies d'autrefois, qui tenaient une si grande place dans la vie des habitants de la contrée, tend de plus en plus à s'effacer; seuls, les documents que nous transcrivons ici peuvent rappeler un culte qui a été si longtemps et si pieusement exercé par les habitants de la commune de Ballancourt. to A. Dufour, Bibliothécaire.+|**11**| 
 +Le même jour communieras Tout comme à Pâques exactement. Tête et pieds nuds tu marcheras En portant la châsse humblement. Profond silence garderas Pour éviter tout différend. D'Aube blanche tu couvriras De pied en cap ton vêtement. De fleurs ou rubans orneras Ton chef et bourdon proprement. Du fardeau tu ne te plaindras S'il pesoit inégalement. Le saint dépôt tu remettras A ceux de Corbeil loyalment. A ta famille reviendras Sans t'arrêter aucunement. Et de retour remercieras Le Ciel et les Saints mêmement. Une chapelle avait été élevée au lieu de Palleau, sur l'emplacement où avaient reposé les reliques de St Spire. Pendant tout le moyen-âge, cette chapelle fut en honneur et le culte du Saint s'y célébra jusqu'à la Révolution. De nos jours on y a encore connu un petit oratoire; maintenant tout a disparu et le souvenir des cérémonies d'autrefois, qui tenaient une si grande place dans la vie des habitants de la contrée, tend de plus en plus à s'effacer; seuls, les documents que nous transcrivons ici peuvent rappeler un culte qui a été si longtemps et si pieusement exercé par les habitants de la commune de Ballancourt. to A. Dufour, Bibliothécaire.
  
-|**UCAL_$B769653_00000052**| PIÈCES JUSTIFICATIVES Extrait de la sentence du Parlement de Paris, en date du 23 avril 1529, pour le port de la Châsse de saint Spire. FRANÇOYS, par la grâce de Dieu, Roy de France, à notre premier huissier de notre Court de Parlement, nos sergents, juges sur ce requis, salut. Humblement et supplians, nos bien amez manans et habitans du village de Balancourt près Corbeil nous représentent que aux dits supplians et à leurs ancêtres il appartient, de toute ancienneté, le jour et fête de saint Spire, porter en procession la châsse dudit saint Spire, d'où elle se pose dans l'église de Corbeil jusqu'à la porte et issue du cloistre d'icelle, et la mettre sur un poteau en fasson de reposoir, et icelle bailler aux pellerins dudit saint Spire pour la porter jusqu'au lieu du Tremblay, là où on a accoustumé de les sermonner par chacun an en l'honneur et louange dudit Saint; et au retour de ladite procession, après que lesdits pellerins l'auront rapportée et remise sur ledit poteau, ou tréteau, ou reposoir, en face de ladite porte et issue du cloistre, icelle reprendre et reporter jusqu'en ladite église; lesquels de ce droit ont foy et tant qu'eux que leurs prédécesseurs, non seulement par dix, vingt, trente, quarante, cinquante et même par cent ans et tel et si long tems qu'il n'est mémoire de l'usage qu'ils en sont en possession et saisine, ladite possession et saisine les remet en droit de disposer et de se nommer possesseurs, en possession et saisine, et autres qu'eux ne s'en peuvent dire ni nommer possesseurs (1) etc... Suit un arrêt en faveur desdits habitants de Balancourt, confirmé par deux autres arrêts du Parlement datés, l'un de 1575, l'autre du 30 avril 1597. (1) L'abbé Guiot, à qui nous empruntons ces textes insérés dans son ms. 115 de Rouen, a arrêté là sa citation; de même qu'il se contente de mentionner les arrêts de 1575 et 1597 sans en donner la teneur.+|**12**| 
 +PIÈCES JUSTIFICATIVES Extrait de la sentence du Parlement de Paris, en date du 23 avril 1529, pour le port de la Châsse de saint Spire. FRANÇOYS, par la grâce de Dieu, Roy de France, à notre premier huissier de notre Court de Parlement, nos sergents, juges sur ce requis, salut. Humblement et supplians, nos bien amez manans et habitans du village de Balancourt près Corbeil nous représentent que aux dits supplians et à leurs ancêtres il appartient, de toute ancienneté, le jour et fête de saint Spire, porter en procession la châsse dudit saint Spire, d'où elle se pose dans l'église de Corbeil jusqu'à la porte et issue du cloistre d'icelle, et la mettre sur un poteau en fasson de reposoir, et icelle bailler aux pellerins dudit saint Spire pour la porter jusqu'au lieu du Tremblay, là où on a accoustumé de les sermonner par chacun an en l'honneur et louange dudit Saint; et au retour de ladite procession, après que lesdits pellerins l'auront rapportée et remise sur ledit poteau, ou tréteau, ou reposoir, en face de ladite porte et issue du cloistre, icelle reprendre et reporter jusqu'en ladite église; lesquels de ce droit ont foy et tant qu'eux que leurs prédécesseurs, non seulement par dix, vingt, trente, quarante, cinquante et même par cent ans et tel et si long tems qu'il n'est mémoire de l'usage qu'ils en sont en possession et saisine, ladite possession et saisine les remet en droit de disposer et de se nommer possesseurs, en possession et saisine, et autres qu'eux ne s'en peuvent dire ni nommer possesseurs (1) etc... Suit un arrêt en faveur desdits habitants de Balancourt, confirmé par deux autres arrêts du Parlement datés, l'un de 1575, l'autre du 30 avril 1597. (1) L'abbé Guiot, à qui nous empruntons ces textes insérés dans son ms. 115 de Rouen, a arrêté là sa citation; de même qu'il se contente de mentionner les arrêts de 1575 et 1597 sans en donner la teneur.
  
-|**UCAL_$B769653_00000053**| -- 13 Extrait des registres de l'Officialité de Paris du mercredi 20 mai 1620. Aujourd'hui, sur la remontrance à nous Official de Paris faite par les Abbé séculier, chanoines et chapitre de l'Eglise Royale et collégiale de Monsieur Saint Spire de Corbeil, diocèse de Paris, assistés de Mo Thomas Vallot leur Procureur, tendante à ce que sur et vu le renvoy à nous fait par la Cour, il nous plaise ordonner que conformément à la requête à nous faite en jugement le dernier jour, les habitans de Balancourt, confrères et porteurs de la Châsse dudit Saint Spire, soient définitivement condamnés à porter ladite châsse le jour de dimanche prochain, qui est le jour de la translation dudit saint Spire, qui est le 5me dimanche après la fête de Pasques, en habit décent, suivant et conformément aux règlemens faits par ledit Chapitre le 21 juillet 1618 et autres subséquens, et à continuer par chacun an, au désir desdits règlemens, leur accordant ledit Chapitre, pour la présente année seulement et sans tirer à conséquence à l'advenir, eu égard à la briefveté du temps, de leur fournir, pour cette fois seulement, aubes pour la quantité de 18 à 20 personnes, aux charges que lesdits de Balancourt se gouverneront et comporteront avec toute l'honnêteté, respect et décence requise en un acte si saint et si solemnel. A quoi respondant par M. Pierre le Cousturier pour François Blanchard et Adrien de France, Procureur fondé de procuration desdits habitans de Balancourt, passée pardevant Larchet, notaire, le 17 juillet 1619, a été dit que, sans préjudicier à l'arrêt par eux obtenu en la Cour de Parlement, en quoique ce soit à ce qui a été arrêté au parquet de MM. les gens du Roy, par lequel ils sont maintenus en leurs droits et possession de porter ladite châsse le dit jour de la translation, et s'y offrant, suivant le renvoy fait par ladite Cour, pour la décence du port de ladite Châsse, de la porter, revêtus d'aubes par dessus leurs habits et nuds pieds, les chapeaux de fleurs sur leurs têtes, afin d'honorer davantage le corps saint; encores que par cy-devant, ils ne portaient que par coustume ladite châsse avec leurs habits ordinaires, et promettant doresnavant de continuer cette cérémonie avec lesdites aubes et nuds pieds, comme dit est, pour chacun an audit jour. 3+|**13**| 
 +Extrait des registres de l'Officialité de Paris du mercredi 20 mai 1620. Aujourd'hui, sur la remontrance à nous Official de Paris faite par les Abbé séculier, chanoines et chapitre de l'Eglise Royale et collégiale de Monsieur Saint Spire de Corbeil, diocèse de Paris, assistés de Mo Thomas Vallot leur Procureur, tendante à ce que sur et vu le renvoy à nous fait par la Cour, il nous plaise ordonner que conformément à la requête à nous faite en jugement le dernier jour, les habitans de Balancourt, confrères et porteurs de la Châsse dudit Saint Spire, soient définitivement condamnés à porter ladite châsse le jour de dimanche prochain, qui est le jour de la translation dudit saint Spire, qui est le 5me dimanche après la fête de Pasques, en habit décent, suivant et conformément aux règlemens faits par ledit Chapitre le 21 juillet 1618 et autres subséquens, et à continuer par chacun an, au désir desdits règlemens, leur accordant ledit Chapitre, pour la présente année seulement et sans tirer à conséquence à l'advenir, eu égard à la briefveté du temps, de leur fournir, pour cette fois seulement, aubes pour la quantité de 18 à 20 personnes, aux charges que lesdits de Balancourt se gouverneront et comporteront avec toute l'honnêteté, respect et décence requise en un acte si saint et si solemnel. A quoi respondant par M. Pierre le Cousturier pour François Blanchard et Adrien de France, Procureur fondé de procuration desdits habitans de Balancourt, passée pardevant Larchet, notaire, le 17 juillet 1619, a été dit que, sans préjudicier à l'arrêt par eux obtenu en la Cour de Parlement, en quoique ce soit à ce qui a été arrêté au parquet de MM. les gens du Roy, par lequel ils sont maintenus en leurs droits et possession de porter ladite châsse le dit jour de la translation, et s'y offrant, suivant le renvoy fait par ladite Cour, pour la décence du port de ladite Châsse, de la porter, revêtus d'aubes par dessus leurs habits et nuds pieds, les chapeaux de fleurs sur leurs têtes, afin d'honorer davantage le corps saint; encores que par cy-devant, ils ne portaient que par coustume ladite châsse avec leurs habits ordinaires, et promettant doresnavant de continuer cette cérémonie avec lesdites aubes et nuds pieds, comme dit est, pour chacun an audit jour. 3
  
-|**UCAL_$B769653_00000054**| - 14 - Lesdites parties ouïes, assistées de leurs dits Procureurs, disons et ordonnons que, pour cette année, lesdits du Chapitre, de leur consentement ci-dessus, accommoderont d'aubes blanches et nettes les dits de Balancourt, avec ceintures de fils blancs, et jusqu'au nombre de 18 à 20; et, pour le regard des années subséquentes, condamnons les dits de Balancourt à se fournir à leurs propres coûts et dépends, à se confesser et à communier auparavant que de s'ingérer au port de ladite Châsse, et de s'y comporter avec honneur, révérence et ordre requis, pour cette châsse porter et rapporter ès lieux accoustumés, avec défenses d'y commettre ni envoyer à cet effet aucunes personnes qui ne soient natifves dudit lieu de Balancourt; et, à cet effet, les marguilliers ou le Curé dudit Balancourt seront tenus d'envoyer aux dits du chapitre, huit jours devant le jour de la translation, les noms et surnoms desdites 18 ou 20 personnes qui devront porter ladite châsse, le tout sans désordre ni confusion, et sans dépends du consentement desdites parties. Fait les an et jour que dessus. Ainsi signé en la minute, BOCQUET (1), prêtre et chanoine de ladite église, H. SENESCHAL, procureur de la Confrérie des porteurs de Châsses, François BLANCHARD, VALLOT, le COUSTURIER et de BERTHIER. Ledit de FRANCE a déclaré ne savoir écrire, ni signer. Signé sur expéditions: DUVAL avec paraphe. L'an 1620, le mercredi, dixième jour de juin, pardevant nous Official de Paris, sont comparus au Prétoire de l'Officialité M Pierre le Cousturier, Procureur des manans et habitans de Balancourt, demandeurs en requeste et à fin de rapport de nostre sentence du 20me du mois de mai dernier passé, d'une part, et M. Thomas Vallot, Procureur des Abbé séculier, chanoines et chapitre de l'église royale et collégiale de St Spire de Corbeil, défendeurs d'autre part, lesdits procureurs ouïs, et après que ledit le Cousturier auxdits noms a conclud aux fins de ladite requeste à nous présentée le 23 me jour de mai dernier, laquelle a été signifiée auxdits du Chapitre dudit Corbeil, et requis que au lieu de ces (1) Jean Bocquet, chanoine de St-Spire et de Notre-Dame, auteur d'une vie de St Spire publiée à Paris en 1657, in-8°. Cet ouvrage est très rare. 8 I+|**14**| 
 +Lesdites parties ouïes, assistées de leurs dits Procureurs, disons et ordonnons que, pour cette année, lesdits du Chapitre, de leur consentement ci-dessus, accommoderont d'aubes blanches et nettes les dits de Balancourt, avec ceintures de fils blancs, et jusqu'au nombre de 18 à 20; et, pour le regard des années subséquentes, condamnons les dits de Balancourt à se fournir à leurs propres coûts et dépends, à se confesser et à communier auparavant que de s'ingérer au port de ladite Châsse, et de s'y comporter avec honneur, révérence et ordre requis, pour cette châsse porter et rapporter ès lieux accoustumés, avec défenses d'y commettre ni envoyer à cet effet aucunes personnes qui ne soient natifves dudit lieu de Balancourt; et, à cet effet, les marguilliers ou le Curé dudit Balancourt seront tenus d'envoyer aux dits du chapitre, huit jours devant le jour de la translation, les noms et surnoms desdites 18 ou 20 personnes qui devront porter ladite châsse, le tout sans désordre ni confusion, et sans dépends du consentement desdites parties. Fait les an et jour que dessus. Ainsi signé en la minute, BOCQUET (1), prêtre et chanoine de ladite église, H. SENESCHAL, procureur de la Confrérie des porteurs de Châsses, François BLANCHARD, VALLOT, le COUSTURIER et de BERTHIER. Ledit de FRANCE a déclaré ne savoir écrire, ni signer. Signé sur expéditions: DUVAL avec paraphe. L'an 1620, le mercredi, dixième jour de juin, pardevant nous Official de Paris, sont comparus au Prétoire de l'Officialité M Pierre le Cousturier, Procureur des manans et habitans de Balancourt, demandeurs en requeste et à fin de rapport de nostre sentence du 20me du mois de mai dernier passé, d'une part, et M. Thomas Vallot, Procureur des Abbé séculier, chanoines et chapitre de l'église royale et collégiale de St Spire de Corbeil, défendeurs d'autre part, lesdits procureurs ouïs, et après que ledit le Cousturier auxdits noms a conclud aux fins de ladite requeste à nous présentée le 23 me jour de mai dernier, laquelle a été signifiée auxdits du Chapitre dudit Corbeil, et requis que au lieu de ces (1) Jean Bocquet, chanoine de St-Spire et de Notre-Dame, auteur d'une vie de St Spire publiée à Paris en 1657, in-8°. Cet ouvrage est très rare. 8 I
  
-|**UCAL_$B769653_00000055**| 15 -- mots: natifs dudit lieu de Balancourt, mis en nostre dite sentence, concernant le port de ladite Châsse, il soit dit que les manans et habitans dudit Balancourt seront reçus au port de ladite Châsse, et que au lieu du nombre de 18 ou 20 personnes pour porter ladite Châsse, mentionné par ladite sentence, il soit dit qu'ils viendront en tel nombre que bon leur semblera pour le port de ladite Châsse de St Spire, et en ce faisant, que lesdits mots de natifs et de 18 ou 20 personnes seront rayés de ladite sentence, afin que à l'advenir il ne s'en puisse ensuivre aucun trouble ou procès entre lesdites parties, et outre qu'il nous plut décharger lesdits habitans qui seront nommés pour porter ladite châsse de St Spire de communier, attendu qu'il y a bien trois lieues dudit Balancourt audit Corbeil, et que, lorsqu'ils arrivent audit Corbeil, ils sont lassés, à quoi il conclud; Et que, par ledit Vallot auxdits noms a été dit qu'il consent la réformation de notre dite sentence ès mots ci-dessus cottés, au lieu desquels il sera dit que lesdits manans et habitans de Balancourt seront reçus au port de ladite châsse de St Spire en tel nombre que bon leur semblera venir, pourvu qu'ils envoyent auxdits du Chapitre de Corbeil les noms et prénoms, tous les ans, huit jours anparavant le jour et fête de la translation dudit St Spire, et qu'ils observent et gardent au surplus les règlemens portés par notre dite sentence du 20me mai dernier. Nous, Official susdit, disons et ordonnons, du consentement desdites parties, que notre dite sentence dudit jour 20 mai dernier passé sera réformée en ces mots: natifs dudit lieu de Balancourt, au lieu desquels sera mis: manans et habitans dudit Balancourt, et qu'au lieu de ces mots: 18 ou 20 personnes, sera mis qu'ils viendront en tel nombre que bon semblera auxdits manans et habitans de Balancourt pour le port de ladite Châsse, les Curé et Marguilliers duquel lieu de Balancourt seront tenus d'envoyer, huit jours auparavant le jour et fête de la translation dudit St Spire, auxdits du Chapitre, les noms et surnoms de ceux qu'ils auront destinés et nommés pour porter et rapporter ladite châsse, afin d'éviter la confusion, lesquels porteurs et rapporteurs seront tenus se confesser et communier lesdits jours, et icelle châsse porter et rapporter à jeun. Au surplus du résidu de notre dite sentence dudit jour 20 mai dernier, sera fait selon les règlemens y mentionnés; disons et+|**15**| 
 +mots: natifs dudit lieu de Balancourt, mis en nostre dite sentence, concernant le port de ladite Châsse, il soit dit que les manans et habitans dudit Balancourt seront reçus au port de ladite Châsse, et que au lieu du nombre de 18 ou 20 personnes pour porter ladite Châsse, mentionné par ladite sentence, il soit dit qu'ils viendront en tel nombre que bon leur semblera pour le port de ladite Châsse de St Spire, et en ce faisant, que lesdits mots de natifs et de 18 ou 20 personnes seront rayés de ladite sentence, afin que à l'advenir il ne s'en puisse ensuivre aucun trouble ou procès entre lesdites parties, et outre qu'il nous plut décharger lesdits habitans qui seront nommés pour porter ladite châsse de St Spire de communier, attendu qu'il y a bien trois lieues dudit Balancourt audit Corbeil, et que, lorsqu'ils arrivent audit Corbeil, ils sont lassés, à quoi il conclud; Et que, par ledit Vallot auxdits noms a été dit qu'il consent la réformation de notre dite sentence ès mots ci-dessus cottés, au lieu desquels il sera dit que lesdits manans et habitans de Balancourt seront reçus au port de ladite châsse de St Spire en tel nombre que bon leur semblera venir, pourvu qu'ils envoyent auxdits du Chapitre de Corbeil les noms et prénoms, tous les ans, huit jours anparavant le jour et fête de la translation dudit St Spire, et qu'ils observent et gardent au surplus les règlemens portés par notre dite sentence du 20me mai dernier. Nous, Official susdit, disons et ordonnons, du consentement desdites parties, que notre dite sentence dudit jour 20 mai dernier passé sera réformée en ces mots: natifs dudit lieu de Balancourt, au lieu desquels sera mis: manans et habitans dudit Balancourt, et qu'au lieu de ces mots: 18 ou 20 personnes, sera mis qu'ils viendront en tel nombre que bon semblera auxdits manans et habitans de Balancourt pour le port de ladite Châsse, les Curé et Marguilliers duquel lieu de Balancourt seront tenus d'envoyer, huit jours auparavant le jour et fête de la translation dudit St Spire, auxdits du Chapitre, les noms et surnoms de ceux qu'ils auront destinés et nommés pour porter et rapporter ladite châsse, afin d'éviter la confusion, lesquels porteurs et rapporteurs seront tenus se confesser et communier lesdits jours, et icelle châsse porter et rapporter à jeun. Au surplus du résidu de notre dite sentence dudit jour 20 mai dernier, sera fait selon les règlemens y mentionnés; disons et
  
-|**UCAL_$B769653_00000056**| 16 - ordonnons qu'elle sera exécutée et en sortira son plein et entier effet selon sa forme et teneur. Fait au Prétoire de l'Officialité, avec lesdits comparans, en la présence de Me Jean BOCQUET, Procureur chanoine de ladite église St-Spire, pour et au nom desdits du Chapitre, et de Simon PouLAIN, l'un des quatre Maîtres de la Confrairie des porteurs de ladite Châsse de St Spire, les an et jour que ci-dessus. Signé sur expédition: DUVAL, avec paraphe. A Monseigneur l'Archevêque de Sens, Primat des Gaules et de Germanie, Conseiller d'Etat ordinaire du Roy. Supplient humblement les Curé et habitans de la paroisse de Balancourt, diocèse de Sens, disant que dans l'étendue de ladite paroisse de Balancourt, il y auroit une chapelle sous l'invocation de St Spire ou Exupère, à Palleau, dans laquelle auroient reposé pendant un long tems les reliques dudit St Spire, lesquelles, à cause des guerres civiles, auroient été transportées à Corbeil-surSeine pour être en plus grande sûreté; nonobstant la translation desdites reliques, ils auroient toujours continué leurs dévotions envers ledit St Spire et iroient fréquemment dans ladite chapelle présenter à Dieu leurs très humbles prières par l'entremise dudit Saint, aussi bien que les villages tant voisins qu'éloignés, où ils viennent souvent en procession, et notamment dans les temps de sécheresse. Et comme ils auroient senti plusieurs fois des effets particuliers de leur intercession pour eux auprès de Dieu, et particulièrement depuis huit jours, ils désireroient lui témoigner leur reconnaissance et l'honorer encore d'une manière particulière par une Confrérie qu'ils souhaitteroient ériger dans ladite chapelle, pour contribuer chacun de son côté à y faire le service divin d'une manière la plus décente qu'ils pourroient, les jours de St Spire, et notamment le 1er dimanche d'après la St Spire d'Août (1), auquel jour sont attachées des indulgences accordées par Notre Saint Père (1) La fête patronale de St Spire tombe le 1er Août; celle qui se célèbre à Corbeil le 5me dimanche après Pâques n'est que l'anniversaire de la translation des reliques du saint.+|**16**| 
 +ordonnons qu'elle sera exécutée et en sortira son plein et entier effet selon sa forme et teneur. Fait au Prétoire de l'Officialité, avec lesdits comparans, en la présence de Me Jean BOCQUET, Procureur chanoine de ladite église St-Spire, pour et au nom desdits du Chapitre, et de Simon PouLAIN, l'un des quatre Maîtres de la Confrairie des porteurs de ladite Châsse de St Spire, les an et jour que ci-dessus. Signé sur expédition: DUVAL, avec paraphe. A Monseigneur l'Archevêque de Sens, Primat des Gaules et de Germanie, Conseiller d'Etat ordinaire du Roy. Supplient humblement les Curé et habitans de la paroisse de Balancourt, diocèse de Sens, disant que dans l'étendue de ladite paroisse de Balancourt, il y auroit une chapelle sous l'invocation de St Spire ou Exupère, à Palleau, dans laquelle auroient reposé pendant un long tems les reliques dudit St Spire, lesquelles, à cause des guerres civiles, auroient été transportées à Corbeil-surSeine pour être en plus grande sûreté; nonobstant la translation desdites reliques, ils auroient toujours continué leurs dévotions envers ledit St Spire et iroient fréquemment dans ladite chapelle présenter à Dieu leurs très humbles prières par l'entremise dudit Saint, aussi bien que les villages tant voisins qu'éloignés, où ils viennent souvent en procession, et notamment dans les temps de sécheresse. Et comme ils auroient senti plusieurs fois des effets particuliers de leur intercession pour eux auprès de Dieu, et particulièrement depuis huit jours, ils désireroient lui témoigner leur reconnaissance et l'honorer encore d'une manière particulière par une Confrérie qu'ils souhaitteroient ériger dans ladite chapelle, pour contribuer chacun de son côté à y faire le service divin d'une manière la plus décente qu'ils pourroient, les jours de St Spire, et notamment le 1er dimanche d'après la St Spire d'Août (1), auquel jour sont attachées des indulgences accordées par Notre Saint Père (1) La fête patronale de St Spire tombe le 1er Août; celle qui se célèbre à Corbeil le 5me dimanche après Pâques n'est que l'anniversaire de la translation des reliques du saint.
  
-|**UCAL_$B769653_00000057**| 17 ―― - le Pape Clément XI (2) pour ceux qui visiteront ladite Chapelle à pareil jour et feront ce qui est porté par la bulle, lesquelles indulgences Votre Grandeur auroit approuvées le 5 Juillet de la présente année, et en outre pour l'entretien de ladite Chapelle et contribuer à son ornement. Ce considéré, Monseigneur, il plaise à Votre Grandeur de permettre aux Curé et habitans de ladite paroisse de Balancourt d'ériger dans ladite Chapelle de St Spire de Palleau une Confrérie en l'honneur dudit St Spire; ce faisant, lesdits Curé et habitans continueront de prier Dieu pour la prospérité et santé de Votre Grandeur. Présentée le 17 Juillet 1710. BESNARD, curé de Ballancourt, BEAUDELÈRE, POUSSIN, MERCIER, Lequet, BoucharD, POULET et autres. I. II. STATUTS ET RÈGLEMENS DE LA CONFRÉRIE DE ST SPIRE érigée en la Chapelle de Saint Spire de Palleau, paroisse de Balancourt, diocèse de Sens. -―――――― - --- Le Curé de la paroisse en aura la conduite et en fera faire le service par qui bon lui semblera. III. - Le Marguillier de la Confrérie sera celui de la Chapelle, qui sera élu à la manière accoutumée. Ledit Marguillier Toutes sortes de personnes de l'un et de l'autre sexe, faisant profession de la religion Catholique, Apostolique et Romaine, étant de bonne vie et mœurs, pourront être reçues dans ladite Association. (2) Nous ne croyons pas nécessaire de donner ici le texte latin de la bulle de Clément XI accordant, sous certaines conditions, des indulgences à ceux qui visiteront, le dimanche après la fête de St Spire « Ecclesiam seu capellam Sancti Exuperii sitam infrà limines parrochiæ Ecclesia de Balancourt, Senonensis diocesi. » Cette bulle se termine ainsi : Datum Romæ, apud sanctum Petrum sub annulo piscatoris die 13 septembris 1709, Pontifici nostri anno decimo. » Elle est approuvée et contresignée par Hardouin, archevêque de Sens, sous la date du 5 Juillet 1710,+|**17**| 
 +le Pape Clément XI (2) pour ceux qui visiteront ladite Chapelle à pareil jour et feront ce qui est porté par la bulle, lesquelles indulgences Votre Grandeur auroit approuvées le 5 Juillet de la présente année, et en outre pour l'entretien de ladite Chapelle et contribuer à son ornement. Ce considéré, Monseigneur, il plaise à Votre Grandeur de permettre aux Curé et habitans de ladite paroisse de Balancourt d'ériger dans ladite Chapelle de St Spire de Palleau une Confrérie en l'honneur dudit St Spire; ce faisant, lesdits Curé et habitans continueront de prier Dieu pour la prospérité et santé de Votre Grandeur. Présentée le 17 Juillet 1710. BESNARD, curé de Ballancourt, BEAUDELÈRE, POUSSIN, MERCIER, Lequet, BoucharD, POULET et autres. I. II. STATUTS ET RÈGLEMENS DE LA CONFRÉRIE DE ST SPIRE érigée en la Chapelle de Saint Spire de Palleau, paroisse de Balancourt, diocèse de Sens. -―――――― - --- Le Curé de la paroisse en aura la conduite et en fera faire le service par qui bon lui semblera. III. - Le Marguillier de la Confrérie sera celui de la Chapelle, qui sera élu à la manière accoutumée. Ledit Marguillier Toutes sortes de personnes de l'un et de l'autre sexe, faisant profession de la religion Catholique, Apostolique et Romaine, étant de bonne vie et mœurs, pourront être reçues dans ladite Association. (2) Nous ne croyons pas nécessaire de donner ici le texte latin de la bulle de Clément XI accordant, sous certaines conditions, des indulgences à ceux qui visiteront, le dimanche après la fête de St Spire « Ecclesiam seu capellam Sancti Exuperii sitam infrà limines parrochiæ Ecclesia de Balancourt, Senonensis diocesi. » Cette bulle se termine ainsi : Datum Romæ, apud sanctum Petrum sub annulo piscatoris die 13 septembris 1709, Pontifici nostri anno decimo. » Elle est approuvée et contresignée par Hardouin, archevêque de Sens, sous la date du 5 Juillet 1710,
  
-|**UCAL_$B769653_00000058**| - - 18 IV. V. VI. - - VIII. - - gardera, avec les registres et papiers de ladite Chapelle, ceux de la Confrérie, dans un coffre à double serrure, dont le curé aura une clef et lui l'autre. L'argent de la Confrérie y sera pareillement enfermé, et il ne pourra faire aucune dépense desdits deniers sans la participation du sieur curé et des principaux Confrères. Le Marguillier rendra son compte quinze jours après son année d'exercice. VII. Ceux qui s'associeront doivent aumôner à ladite Confrérie, le jour de leur entrée, cinq sols, et deux sols six deniers par chacun an. Chaque Confrère sera tenu de se confesser et communier, si cela se peut, le jour de son entrée dans ladite Confrérie, et la même chose le dimanche d'après la fête de St Spire d'Août, pour gagner les indulgences accordées par N. S. P. le Pape Clément XI; et en cas que quelqu'un se trouve avoir manqué à ce devoir sans cause légitime, il pourra être rayé du nombre des Confrères, si le sieur curé le juge à propos, comme aussi les Confrères qui se trouveront être de mauvaise vie. Après le décès de l'un des Confrères, il sera célébré un service le jour que le sieur curé le jugera à propos, aux dépens de la Confrérie, pour le repos de l'âme du défunt. Le lundi d'après le dimanche de la fête de St Spire d'Août, sera célébré un service général pour le repos des âmes des Confrères décédés. Le sieur vicaire dira comme ci-devant une messe tous les mardis de chaque semaine à ladite Chapelle, si faire se peut, pour les besoins et nécessités desdits Confrères tant vivants que trépassés. IX. Toutes buvettes sont interdites aux Confrères pour quelque raison et prétexte que ce soit. HARDOUIN FORTIN DE LA HOGUETTE, par la grâce de Dieu et du Saint-Siège Apostolique, Archevêque de Sens, Primat des Gaules et de Germanie, Conseiller d'Estat ordinaire, Veu la requête cidessus et y faisant droit, avons permis au sieur curé de Balancourt, en notre diocèse, d'ériger la Confrérie en question et, en conséquence, nous avons approuvé les Statuts ci-dessus, pour être obser-+|**18**| 
 +IV. V. VI. - - VIII. - - gardera, avec les registres et papiers de ladite Chapelle, ceux de la Confrérie, dans un coffre à double serrure, dont le curé aura une clef et lui l'autre. L'argent de la Confrérie y sera pareillement enfermé, et il ne pourra faire aucune dépense desdits deniers sans la participation du sieur curé et des principaux Confrères. Le Marguillier rendra son compte quinze jours après son année d'exercice. VII. Ceux qui s'associeront doivent aumôner à ladite Confrérie, le jour de leur entrée, cinq sols, et deux sols six deniers par chacun an. Chaque Confrère sera tenu de se confesser et communier, si cela se peut, le jour de son entrée dans ladite Confrérie, et la même chose le dimanche d'après la fête de St Spire d'Août, pour gagner les indulgences accordées par N. S. P. le Pape Clément XI; et en cas que quelqu'un se trouve avoir manqué à ce devoir sans cause légitime, il pourra être rayé du nombre des Confrères, si le sieur curé le juge à propos, comme aussi les Confrères qui se trouveront être de mauvaise vie. Après le décès de l'un des Confrères, il sera célébré un service le jour que le sieur curé le jugera à propos, aux dépens de la Confrérie, pour le repos de l'âme du défunt. Le lundi d'après le dimanche de la fête de St Spire d'Août, sera célébré un service général pour le repos des âmes des Confrères décédés. Le sieur vicaire dira comme ci-devant une messe tous les mardis de chaque semaine à ladite Chapelle, si faire se peut, pour les besoins et nécessités desdits Confrères tant vivants que trépassés. IX. Toutes buvettes sont interdites aux Confrères pour quelque raison et prétexte que ce soit. HARDOUIN FORTIN DE LA HOGUETTE, par la grâce de Dieu et du Saint-Siège Apostolique, Archevêque de Sens, Primat des Gaules et de Germanie, Conseiller d'Estat ordinaire, Veu la requête cidessus et y faisant droit, avons permis au sieur curé de Balancourt, en notre diocèse, d'ériger la Confrérie en question et, en conséquence, nous avons approuvé les Statuts ci-dessus, pour être obser-
  
-|**UCAL_$B769653_00000059**| 19 — vés par tous les Confrères qui s'y voudroient faire inscrire; laquelle Confrérie sera gouvernée par ledit sieur curé et ses successeurs, curés de Balancourt, sous notre autorité, autant de temps. que nous le jugerons à propos et qu'elle contribuera à augmenter la dévotion et piété des fidèles. Donné à Sens ce 17me jour de Juillet 1710. Signé HARDOUIN, Archevêque de Sens. et: par Monseigneur: HAMEtte.+|**19**| 
 +vés par tous les Confrères qui s'y voudroient faire inscrire; laquelle Confrérie sera gouvernée par ledit sieur curé et ses successeurs, curés de Balancourt, sous notre autorité, autant de temps. que nous le jugerons à propos et qu'elle contribuera à augmenter la dévotion et piété des fidèles. Donné à Sens ce 17me jour de Juillet 1710. Signé HARDOUIN, Archevêque de Sens. et: par Monseigneur: HAMEtte.
  
-|**UCAL_$B769653_00000060**| L'ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN-lès-CORBEIL et sa restauration. Un éminent archéologue à qui nous devons un très utile ouvrage sur les inscriptions de l'ancien diocèse de Paris, s'exprimait ainsi en parlant de l'Eglise de St-Germain-lès-Corbeil : La chute du clocher, survenue en 1796, a privé l'église de Saint Germain du plus beau motif de sa décoration extérieure ; mais il lui reste encore une porte monumentale, une nef du meilleur style accompagnée de collatéraux, une rose et plusieurs baies garnies de brillantes verrières, et tout cela date de la grande époque qui s'étend du règne de Philippe-Auguste à celui de Saint Louis. En écrivant ces lignes, le Baron de Guilhermy rendait pleine justice à ce gracieux monument où la légèreté s'allie à l'élégance et qui a mérité les suffrages de tous ceux qui ont su l'admirer. L'abbé Lebeuf lui-même, si autorisé en ces matières, le qualifie ainsi : << c'est une des plus belles églises du diocèse >>. Sa construction remonte à la fin du XIIe siècle, à cette époque où l'art roman arrivant à sa dernière période allait être bientôt remplacé par l'architecture ogivale qui devait, depuis le XIIIe siècle jusqu'à la renaissance, nous donner les splendides monuments qui sont la gloire de notre pays et font l'admiration des archéologues. L'église de St-Germain est de cette période dite de transition; il est facile de le reconnaître à son architecture générale, plus élancée et moins sévère qu'aux époques précédentes, à ses chapiteaux qui se décorent de crochets tout en conservant le galbe de l'ornementation romane. Ses fenêtres accusent l'ogive encore hésitante et peu prononcée; l'abside circulaire des temps antérieurs est remplacée par la forme rectangulaire qui ne fut adoptée que plus tard et non partout, en même temps que les grandes fenêtres à meneaux, dont on remarque un timide essai dans l'abside des chapelles latérales.+|**20**| 
 +L'ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN-lès-CORBEIL et sa restauration. Un éminent archéologue à qui nous devons un très utile ouvrage sur les inscriptions de l'ancien diocèse de Paris, s'exprimait ainsi en parlant de l'Eglise de St-Germain-lès-Corbeil : La chute du clocher, survenue en 1796, a privé l'église de Saint Germain du plus beau motif de sa décoration extérieure ; mais il lui reste encore une porte monumentale, une nef du meilleur style accompagnée de collatéraux, une rose et plusieurs baies garnies de brillantes verrières, et tout cela date de la grande époque qui s'étend du règne de Philippe-Auguste à celui de Saint Louis. En écrivant ces lignes, le Baron de Guilhermy rendait pleine justice à ce gracieux monument où la légèreté s'allie à l'élégance et qui a mérité les suffrages de tous ceux qui ont su l'admirer. L'abbé Lebeuf lui-même, si autorisé en ces matières, le qualifie ainsi : << c'est une des plus belles églises du diocèse >>. Sa construction remonte à la fin du XIIe siècle, à cette époque où l'art roman arrivant à sa dernière période allait être bientôt remplacé par l'architecture ogivale qui devait, depuis le XIIIe siècle jusqu'à la renaissance, nous donner les splendides monuments qui sont la gloire de notre pays et font l'admiration des archéologues. L'église de St-Germain est de cette période dite de transition; il est facile de le reconnaître à son architecture générale, plus élancée et moins sévère qu'aux époques précédentes, à ses chapiteaux qui se décorent de crochets tout en conservant le galbe de l'ornementation romane. Ses fenêtres accusent l'ogive encore hésitante et peu prononcée; l'abside circulaire des temps antérieurs est remplacée par la forme rectangulaire qui ne fut adoptée que plus tard et non partout, en même temps que les grandes fenêtres à meneaux, dont on remarque un timide essai dans l'abside des chapelles latérales.
  
-|**UCAL_$B769653_00000061**| - 21 ― Le chœur, qui se termine carrément, comme on vient de le voir, est percé de trois grandes fenêtres surmontées d'un oculus, tous décorés de belles verrières du XIIIe siècle. Le portail de l'église de St-Germain est particulièrement remarquable par son mélange d'ornementation romane, ses colonnettes, ses légères moulures en bâtons brisés et autres décorations qui annoncent déjà la venue prochaine de l'art gothique, nettement accusé ici par la belle arcade ogivale, trilobée, qui a servi de prétexte à cette belle décoration et qui encadre le tympan, resté nu, hélas ! Cette belle église avait, à diverses époques et sous prétexte d'embellissement, subi des modifications regrettables qui avaient altéré dans une certaine mesure le caractère de son style original; frappé de cette triste situation, un amateur éclairé, doué de quelque fortune, résolut d'entreprendre à ses frais la restauration de cet intéressant monument et de lui rendre son aspect primitif en refaisant ce qui a été détruit et en le débarrassant de tout ce qui y a été intempestivement ajouté. Muni des autorisations nécessaires, il sut s'adresser, et ce ne fut pas là son moindre mérite, à un architecte. de grande valeur doublé d'un archéologue éminent, qui entra de suite dans les vues de son client et ne tarda pas à se mettre à l'œuvre, heureux d'apporter le concours de son talent et de son érudition à un travail de restitution qui rentrait dans ses goûts d'archéologue et qui ne pouvait que lui faire honneur. Les travaux sont commencés depuis deux mois à la satisfaction des amateurs du beau. Ceux-ci désiraient depuis longtemps qu'on s'occupât enfin de la restauration de la charmante église de SaintGermain qui avait, par des badigeonnages superposés, perdu la belle apparence que sa construction en pierres de taille lui avait autrefois assurée. Il y aura cent ans à la fin de la prochaine année que son haut clocher s'est écroulé, épargnant heureusement la nef dans sa chute, et lorsque M. Darblay jeune entreprit à ses frais en 1862 la restauration extérieure de l'église, il n'était point question alors de la restitution intérieure dont on s'occupe aujourd'hui. On se contenta de réédifier la façade, que couronnait alors un modeste clocher, qui fut remplacé par un campanile de pierre, surmonté de la haute croix que nous y voyons à présent; la cloche qui provenait de l'église paroissiale de St-Pierre-du-Perray détruite en 1819. y fut installée; un bas relief, dû au ciseau d'Elias Robert, orna la+|**21**| 
 +Le chœur, qui se termine carrément, comme on vient de le voir, est percé de trois grandes fenêtres surmontées d'un oculus, tous décorés de belles verrières du XIIIe siècle. Le portail de l'église de St-Germain est particulièrement remarquable par son mélange d'ornementation romane, ses colonnettes, ses légères moulures en bâtons brisés et autres décorations qui annoncent déjà la venue prochaine de l'art gothique, nettement accusé ici par la belle arcade ogivale, trilobée, qui a servi de prétexte à cette belle décoration et qui encadre le tympan, resté nu, hélas ! Cette belle église avait, à diverses époques et sous prétexte d'embellissement, subi des modifications regrettables qui avaient altéré dans une certaine mesure le caractère de son style original; frappé de cette triste situation, un amateur éclairé, doué de quelque fortune, résolut d'entreprendre à ses frais la restauration de cet intéressant monument et de lui rendre son aspect primitif en refaisant ce qui a été détruit et en le débarrassant de tout ce qui y a été intempestivement ajouté. Muni des autorisations nécessaires, il sut s'adresser, et ce ne fut pas là son moindre mérite, à un architecte. de grande valeur doublé d'un archéologue éminent, qui entra de suite dans les vues de son client et ne tarda pas à se mettre à l'œuvre, heureux d'apporter le concours de son talent et de son érudition à un travail de restitution qui rentrait dans ses goûts d'archéologue et qui ne pouvait que lui faire honneur. Les travaux sont commencés depuis deux mois à la satisfaction des amateurs du beau. Ceux-ci désiraient depuis longtemps qu'on s'occupât enfin de la restauration de la charmante église de SaintGermain qui avait, par des badigeonnages superposés, perdu la belle apparence que sa construction en pierres de taille lui avait autrefois assurée. Il y aura cent ans à la fin de la prochaine année que son haut clocher s'est écroulé, épargnant heureusement la nef dans sa chute, et lorsque M. Darblay jeune entreprit à ses frais en 1862 la restauration extérieure de l'église, il n'était point question alors de la restitution intérieure dont on s'occupe aujourd'hui. On se contenta de réédifier la façade, que couronnait alors un modeste clocher, qui fut remplacé par un campanile de pierre, surmonté de la haute croix que nous y voyons à présent; la cloche qui provenait de l'église paroissiale de St-Pierre-du-Perray détruite en 1819. y fut installée; un bas relief, dû au ciseau d'Elias Robert, orna la
  
-|**UCAL_$B769653_00000062**| ――― 22 façade, mais on se garda bien de toucher au beau portail de la fin du XIIe siècle qui décore si heureusement l'entrée de l'édifice, et ses élégantes colonnettes, ses légers chapiteaux, ainsi que toute sa curieuse ornementation du déclin de la période romane furent religieusement respectés. Quelque incomplète que fût cette restauration, on y dépensa près de 40.000 fr. La toiture pourtant n'avait pas été refaite et les travaux furent repris après la guerre franco-allemande. En 1882, M. Charles Béranger, neveu de M. Darblay jeune et son successeur à la mairie de St Germain-lès-Corbeil, obtenait du Gouvernement une subvention de 1.000 fr. pour refaire en ardoises le toit de la grande nef et ce travail a été tout récemment étendu aux bas-côtés, faisant ainsi disparaître le fâcheux aspect de grange ou de fabrique que l'emploi de la tuile mécanique, aux tons si crus, avait donné à tout l'édifice. Restait l'intérieur du monument qui semblait devoir toujours conserver ses couches de monotone badigeon, ses lourds décors de boiseries, avec ses tableaux qui cachaient en partie les beaux vitraux du XIIIe siècle, ses pierres tombales dont les antiques inscriptions s'effaçaient sous les souliers ferrés des bambins de l'école. L'église n'était pourtant point délaissée, car depuis quelque temps cinq verrières, offertes par MM. Paul et Aymé Darblay, étaient venues remplacer au midi les verres blancs qui ne tempéraient pas les ardeurs du soleil d'été, et l'installation d'un calorifère vint adoucir la température des mois d'hiver; mais ces quelques travaux avaient pu être faits sans annoncer un plan complet de restauration de l'intérieur. C'est avec une véritable joie que nous avons appris ces mois derniers que le plan, décidé en principe depuis trois ans par un généreux bienfaiteur, avait été approuvé à Versailles et qu'on allait se mettre à l'œuvre. Il y a deux mois, en effet, M. l'abbé Brisacier, bien connu dans tout l'Ouest de la France par ses savantes et heureuses restaurations, revenait à St-Germain et donnait ses dernières indications à M. Louis Vollant, Ingénieur des Arts et Manufactures et Architecte, qui dirige les travaux sous son inspiration. Déjà les badigeons ont disparu, les assises de pierres renaissent, les larges joints de mortier se dessinent, des colonnes endommagées sont entièrement refaites; sur les voûtes est figuré le même H+|**22**| 
 +façade, mais on se garda bien de toucher au beau portail de la fin du XIIe siècle qui décore si heureusement l'entrée de l'édifice, et ses élégantes colonnettes, ses légers chapiteaux, ainsi que toute sa curieuse ornementation du déclin de la période romane furent religieusement respectés. Quelque incomplète que fût cette restauration, on y dépensa près de 40.000 fr. La toiture pourtant n'avait pas été refaite et les travaux furent repris après la guerre franco-allemande. En 1882, M. Charles Béranger, neveu de M. Darblay jeune et son successeur à la mairie de St Germain-lès-Corbeil, obtenait du Gouvernement une subvention de 1.000 fr. pour refaire en ardoises le toit de la grande nef et ce travail a été tout récemment étendu aux bas-côtés, faisant ainsi disparaître le fâcheux aspect de grange ou de fabrique que l'emploi de la tuile mécanique, aux tons si crus, avait donné à tout l'édifice. Restait l'intérieur du monument qui semblait devoir toujours conserver ses couches de monotone badigeon, ses lourds décors de boiseries, avec ses tableaux qui cachaient en partie les beaux vitraux du XIIIe siècle, ses pierres tombales dont les antiques inscriptions s'effaçaient sous les souliers ferrés des bambins de l'école. L'église n'était pourtant point délaissée, car depuis quelque temps cinq verrières, offertes par MM. Paul et Aymé Darblay, étaient venues remplacer au midi les verres blancs qui ne tempéraient pas les ardeurs du soleil d'été, et l'installation d'un calorifère vint adoucir la température des mois d'hiver; mais ces quelques travaux avaient pu être faits sans annoncer un plan complet de restauration de l'intérieur. C'est avec une véritable joie que nous avons appris ces mois derniers que le plan, décidé en principe depuis trois ans par un généreux bienfaiteur, avait été approuvé à Versailles et qu'on allait se mettre à l'œuvre. Il y a deux mois, en effet, M. l'abbé Brisacier, bien connu dans tout l'Ouest de la France par ses savantes et heureuses restaurations, revenait à St-Germain et donnait ses dernières indications à M. Louis Vollant, Ingénieur des Arts et Manufactures et Architecte, qui dirige les travaux sous son inspiration. Déjà les badigeons ont disparu, les assises de pierres renaissent, les larges joints de mortier se dessinent, des colonnes endommagées sont entièrement refaites; sur les voûtes est figuré le même H
  
-|**UCAL_$B769653_00000063**| -- 23 ― appareil qui constitue les pieds-droits et les nervures, les belles clefs de voûtes, débarrassées de leur épaisse couche de poussière, sont de nouveau visibles; les beaux vitraux du XIIIe siècle, nettoyés et réparés, vont resplendir au-dessus d'un autel de marbre et de pierre élevé au milieu du sanctuaire et détaché du chevet de l'église. D'autres vitraux, enchâssés dans les baies du Nord et du Sud, ainsi que dans les hautes fenêtres de la nef, nous sont promis également. Nous signalerons encore les treize pierres tombales ou inscriptions diverses relevées soigneusement et fixées, dans leur ordre chronologique, sur les murs des nefs latérales. Trois de ces intéressants monuments manquent, hélas ! à l'appel: la plus ancienne dalle funéraire, signalée par l'abbé Lebœuf (1), par un manuscrit de l'abbé Guiot, ancien Prieur de St-Guenault de Corbeil (2), par Dulaure (3) et même par Pinard (4), avait déjà disparu lors du beau travail entrepris par M. de Guilhermy (5). La pierre tombale de Pierre Jacques de Bretignères (1697-1772), que cite seul l'abbé Guiot, a aussi disparu et celle de Marie, femme de Pierre Leteinturier, qu'a déchiffrée si récemment M. de Guilhermy, n'a pu être retrouvée malgré toutes les recherches faites pour la découvrir sous le dallage du chœur. En faisant ces recherches l'on découvrit les restes de trois anciens curés de cette paroisse, qui avaient été inhumés là en 1287, 1309 et 1340, et dont les pierres tombales, citées par Guilhermy (6), ont été relevées contre le mur méridional. Ces sépultures avaient été fouillées déjà, et l'on ramassa tout autour de nombreux débris de poterie qui pro venaient de petits vases en terre assez fine et décorés de ces bandes rouges si fréquentes sur la céramique de cette époque. Quelques-uns de ces vases contenaient encore des charbons, selon la coutume de ces temps reculés. L'un d'eux put être reconstitué; il était de forme commune, à une seule anse et sans (1) Histoire du diocèse de Paris 1757, tome XIII, p. 129. (2) Fonds Montbret, n° 115,.... de la Bibliothèque de Rouen, p. 169. (3) Nouvelle description des environs de Paris, 1790, p. 128. (4) Mémoire historique et archéologique sur la commune de St-Germain-leVieux-Corbeil. 1848, p. 8. (5) Inscriptions de la France du V• au XVIII• siècle, 1879, IV. P. 226. (6) IV, 229 à 231. L'une de ces dalles funéraires, celle de 1340, est gravée.+|**23**| 
 +appareil qui constitue les pieds-droits et les nervures, les belles clefs de voûtes, débarrassées de leur épaisse couche de poussière, sont de nouveau visibles; les beaux vitraux du XIIIe siècle, nettoyés et réparés, vont resplendir au-dessus d'un autel de marbre et de pierre élevé au milieu du sanctuaire et détaché du chevet de l'église. D'autres vitraux, enchâssés dans les baies du Nord et du Sud, ainsi que dans les hautes fenêtres de la nef, nous sont promis également. Nous signalerons encore les treize pierres tombales ou inscriptions diverses relevées soigneusement et fixées, dans leur ordre chronologique, sur les murs des nefs latérales. Trois de ces intéressants monuments manquent, hélas ! à l'appel: la plus ancienne dalle funéraire, signalée par l'abbé Lebœuf (1), par un manuscrit de l'abbé Guiot, ancien Prieur de St-Guenault de Corbeil (2), par Dulaure (3) et même par Pinard (4), avait déjà disparu lors du beau travail entrepris par M. de Guilhermy (5). La pierre tombale de Pierre Jacques de Bretignères (1697-1772), que cite seul l'abbé Guiot, a aussi disparu et celle de Marie, femme de Pierre Leteinturier, qu'a déchiffrée si récemment M. de Guilhermy, n'a pu être retrouvée malgré toutes les recherches faites pour la découvrir sous le dallage du chœur. En faisant ces recherches l'on découvrit les restes de trois anciens curés de cette paroisse, qui avaient été inhumés là en 1287, 1309 et 1340, et dont les pierres tombales, citées par Guilhermy (6), ont été relevées contre le mur méridional. Ces sépultures avaient été fouillées déjà, et l'on ramassa tout autour de nombreux débris de poterie qui pro venaient de petits vases en terre assez fine et décorés de ces bandes rouges si fréquentes sur la céramique de cette époque. Quelques-uns de ces vases contenaient encore des charbons, selon la coutume de ces temps reculés. L'un d'eux put être reconstitué; il était de forme commune, à une seule anse et sans (1) Histoire du diocèse de Paris 1757, tome XIII, p. 129. (2) Fonds Montbret, n° 115,.... de la Bibliothèque de Rouen, p. 169. (3) Nouvelle description des environs de Paris, 1790, p. 128. (4) Mémoire historique et archéologique sur la commune de St-Germain-leVieux-Corbeil. 1848, p. 8. (5) Inscriptions de la France du V• au XVIII• siècle, 1879, IV. P. 226. (6) IV, 229 à 231. L'une de ces dalles funéraires, celle de 1340, est gravée.
  
-|**UCAL_$B769653_00000064**| 24 ――― goulot. L'on trouva également quelques débris d'étoffe, des boucles et un crucifix de bois en assez mauvais état. Un fait intéressant s'est encore produit au cours de ces travaux : quand on eut déplacé les boiseries qui garnissaient le chevet de l'église, on vit apparaître, un peu au-dessous des trois hautes fenêtres ogivales, des fragments de peinture qu'il fallut épousseter et laver pour en comprendre la signification. Sous la baie du milieu, à la limite inférieure du glacis, se voyaient nettement deux médaillons octogonaux, un peu allongés dans le sens de leur hauteur; à gauche, le Christ tenant de la main gauche le globe crucifère; à droite, la Sainte Vierge, la tête couverte d'un voile entre les deux médaillons d'un coloris encore très vif, divers ornements aux tons plus pâles où figurait un bouquet composé de trois roses et de quelques autres fleurs. Non loin de ces médaillons, sous les deux fenêtres latérales, le peintre de l'époque avait fait toute une composition de style Louis XIII: deux grands cartouches représentaient une croix grecque peinte en or dans un cercle à fond rouge, au milieu d'un encadrement gris perle. Si la date de ces peintures avait été douteuse, toute hésitation serait tombée devant le millésime de 1640 qu'on vit bientôt apparaître sous les deux cartouches, au milieu de la teinte rouge brique qui occupait tout le reste du chevet. Enfin, en face des derniers piliers du chœur et accolés à ces croix, deux saints en pied, St Philippe à gauche et St Barthélemy à droite, d'après des inscriptions en français, suffisamment lisibles. St Philippe tient un livre ouvert et, sans doute, une longue croix de bois; St Barthélemy paraît tenir aussi un livre; il se peut que ce soit un couteau pour rappeler également l'instrument de son supplice. Mais, sous cette peinture, apparaissait en quelques endroits une autre décoration plus ancienne, faite à l'huile comme l'autre, soit sur la pierre elle-même, soit sur quelques parties de plâtre. Cette peinture se voyait notamment au-dessus des épaules des deux apôtres dont la tête avait disparu; quelques caractères gothiques étaient entrevus sous St Philippe et on lisait assez facilement le verset suivant du Credo sous St Barthélemy « Indè venturus judicare vivos et mortuos » et plus bas, toujours en gothique, « St Philippe ».+|**24**| 
 +goulot. L'on trouva également quelques débris d'étoffe, des boucles et un crucifix de bois en assez mauvais état. Un fait intéressant s'est encore produit au cours de ces travaux : quand on eut déplacé les boiseries qui garnissaient le chevet de l'église, on vit apparaître, un peu au-dessous des trois hautes fenêtres ogivales, des fragments de peinture qu'il fallut épousseter et laver pour en comprendre la signification. Sous la baie du milieu, à la limite inférieure du glacis, se voyaient nettement deux médaillons octogonaux, un peu allongés dans le sens de leur hauteur; à gauche, le Christ tenant de la main gauche le globe crucifère; à droite, la Sainte Vierge, la tête couverte d'un voile entre les deux médaillons d'un coloris encore très vif, divers ornements aux tons plus pâles où figurait un bouquet composé de trois roses et de quelques autres fleurs. Non loin de ces médaillons, sous les deux fenêtres latérales, le peintre de l'époque avait fait toute une composition de style Louis XIII: deux grands cartouches représentaient une croix grecque peinte en or dans un cercle à fond rouge, au milieu d'un encadrement gris perle. Si la date de ces peintures avait été douteuse, toute hésitation serait tombée devant le millésime de 1640 qu'on vit bientôt apparaître sous les deux cartouches, au milieu de la teinte rouge brique qui occupait tout le reste du chevet. Enfin, en face des derniers piliers du chœur et accolés à ces croix, deux saints en pied, St Philippe à gauche et St Barthélemy à droite, d'après des inscriptions en français, suffisamment lisibles. St Philippe tient un livre ouvert et, sans doute, une longue croix de bois; St Barthélemy paraît tenir aussi un livre; il se peut que ce soit un couteau pour rappeler également l'instrument de son supplice. Mais, sous cette peinture, apparaissait en quelques endroits une autre décoration plus ancienne, faite à l'huile comme l'autre, soit sur la pierre elle-même, soit sur quelques parties de plâtre. Cette peinture se voyait notamment au-dessus des épaules des deux apôtres dont la tête avait disparu; quelques caractères gothiques étaient entrevus sous St Philippe et on lisait assez facilement le verset suivant du Credo sous St Barthélemy « Indè venturus judicare vivos et mortuos » et plus bas, toujours en gothique, « St Philippe ».
  
-|**UCAL_$B769653_00000065**| ―――― 25 - On a pu retrouver en grande partie cette décoration antérieure qui avait plus de valeur archéologique et même artistique que l'autre, en enlevant avec beaucoup de précautions la mince couche de plâtre, de 4 à 5 millimètres d'épaisseur sur laquelle étaient les peintures décrites tout à l'heure. Sous la partie centrale il n'a rien été découvert, mais au-dessous des cartouches rouge et or, deux nouvelles croix sont apparues, les croix de consécration probablement, puis, sous les deux apôtres, les mêmes saints personnages sont venus au jour, mieux dessinés, mieux peints, mais dans l'ordre inverse, c'est-à-dire que c'est maintenant St Barthélemy qui occupe la gauche et St Philippe la droite, au-dessus d'ailleurs de son nom en caractères gothiques. La tête des deux apôtres est nimbée; St Philippe tient une longue croix de bois, marque de son crucifiement, et St Barthélemy, un couteau, pour rappeler qu'il a été écorché vif. Au-dessous de ce dernier on lit « Ascendit ad cælos, sedet ad dextera dei patris vipotentis» et, comme à droite, sous ce verset, le nom en français, St Barthélemy. On compte utiliser ces fragments dans la future décoration à faire au-dessus de l'autel, et on conservera dans la sacristie ceux du XVIIe siècle qu'on a pu détacher. Une couche de peinture rouge brique, tirant plus sur le grenat que celle dont nous avons parlé plus haut, régnait aussi à la partie inférieure et semble avoir été étendue jusque sur les glacis des fenêtres, on y voit figurer des fruits dans des ornements en losange. Cette couche de peinture brique a du reste été retrouvée au milieu de la nef sur l'un des piliers, derrière la chaire, ce qui tendrait à faire croire que la décoration refaite en 1640 ne s'est pas étendue au delà du chœur. On distingue sur quelques pierres voisines des fenêtres du chevet des restes d'une autre peinture à fresque, mais ici rien de net, quelques tons rouge brun, quelques fleurs blanches très simples, de vagues ornements et c'est tout. Des traces de différentes couches de peinture de cette époque reculée se voient aussi sur les piliers du choeur, la plus ancienne est vert malachite, la plus récente rouge brique. Dans le mur du chevet de l'église, à droite de l'Autel, on a encore trouvé une double et très grande piscine, de o m. 40+|**25**| 
 +On a pu retrouver en grande partie cette décoration antérieure qui avait plus de valeur archéologique et même artistique que l'autre, en enlevant avec beaucoup de précautions la mince couche de plâtre, de 4 à 5 millimètres d'épaisseur sur laquelle étaient les peintures décrites tout à l'heure. Sous la partie centrale il n'a rien été découvert, mais au-dessous des cartouches rouge et or, deux nouvelles croix sont apparues, les croix de consécration probablement, puis, sous les deux apôtres, les mêmes saints personnages sont venus au jour, mieux dessinés, mieux peints, mais dans l'ordre inverse, c'est-à-dire que c'est maintenant St Barthélemy qui occupe la gauche et St Philippe la droite, au-dessus d'ailleurs de son nom en caractères gothiques. La tête des deux apôtres est nimbée; St Philippe tient une longue croix de bois, marque de son crucifiement, et St Barthélemy, un couteau, pour rappeler qu'il a été écorché vif. Au-dessous de ce dernier on lit « Ascendit ad cælos, sedet ad dextera dei patris vipotentis» et, comme à droite, sous ce verset, le nom en français, St Barthélemy. On compte utiliser ces fragments dans la future décoration à faire au-dessus de l'autel, et on conservera dans la sacristie ceux du XVIIe siècle qu'on a pu détacher. Une couche de peinture rouge brique, tirant plus sur le grenat que celle dont nous avons parlé plus haut, régnait aussi à la partie inférieure et semble avoir été étendue jusque sur les glacis des fenêtres, on y voit figurer des fruits dans des ornements en losange. Cette couche de peinture brique a du reste été retrouvée au milieu de la nef sur l'un des piliers, derrière la chaire, ce qui tendrait à faire croire que la décoration refaite en 1640 ne s'est pas étendue au delà du chœur. On distingue sur quelques pierres voisines des fenêtres du chevet des restes d'une autre peinture à fresque, mais ici rien de net, quelques tons rouge brun, quelques fleurs blanches très simples, de vagues ornements et c'est tout. Des traces de différentes couches de peinture de cette époque reculée se voient aussi sur les piliers du choeur, la plus ancienne est vert malachite, la plus récente rouge brique. Dans le mur du chevet de l'église, à droite de l'Autel, on a encore trouvé une double et très grande piscine, de o m. 40
  
-|**UCAL_$B769653_00000066**| -26 --- de profondeur. Elle est formée de deux arcatures ogivales géminées. Les retombées des deux arcs sont soutenues par une élégante colonnette. Cette piscine, par son style, accuse l'époque de la construction de l'église. L'ogive qui est la plus rapprochée de l'Autel a sa clef de voûte à quelques centimètres plus haut que sa voisine. L'ensemble occupe un emplacement d'environ 2 mètres de hauteur sur 2 m. 40 de largeur. Derrière l'autel, dans la base du mur, on remarque aussi les traces d'une large baie ogivale avec moulures qui a été bouchée, mais dont les deux parties de l'ogive ne se rencontrent pas exactement. Telles sont les curieuses découvertes qui ont été faites au cours de ces intéressants travaux. L'architecte espère pouvoir utiliser ces anciennes peintures pour la décoration du sanctuaire; elles contribueraient ainsi à l'ornementation du chœur et ne seraient pas le côté le moins intéressant de l'intelligente restauration dont l'église de St Germain est en ce moment l'objet, restauration qui vaudra au généreux bienfaiteur qui en a pris l'initiative et qui, seul, en fait tous les frais, la reconnaissance des amis des temps anciens et des beaux monuments qu'ils nous ont légués. R. DE L.+|**26**| 
 +de profondeur. Elle est formée de deux arcatures ogivales géminées. Les retombées des deux arcs sont soutenues par une élégante colonnette. Cette piscine, par son style, accuse l'époque de la construction de l'église. L'ogive qui est la plus rapprochée de l'Autel a sa clef de voûte à quelques centimètres plus haut que sa voisine. L'ensemble occupe un emplacement d'environ 2 mètres de hauteur sur 2 m. 40 de largeur. Derrière l'autel, dans la base du mur, on remarque aussi les traces d'une large baie ogivale avec moulures qui a été bouchée, mais dont les deux parties de l'ogive ne se rencontrent pas exactement. Telles sont les curieuses découvertes qui ont été faites au cours de ces intéressants travaux. L'architecte espère pouvoir utiliser ces anciennes peintures pour la décoration du sanctuaire; elles contribueraient ainsi à l'ornementation du chœur et ne seraient pas le côté le moins intéressant de l'intelligente restauration dont l'église de St Germain est en ce moment l'objet, restauration qui vaudra au généreux bienfaiteur qui en a pris l'initiative et qui, seul, en fait tous les frais, la reconnaissance des amis des temps anciens et des beaux monuments qu'ils nous ont légués. R. DE L.
  
-|**UCAL_$B769653_00000067**| BIBLIOGRAPHIE M. L. TANON (Président de chambre à la Cour de cassation). L'ORDRE DU PROCÈS CIVIL AU XIV SIÈCLE, AU CHATELET DE PARIS (1). ― Aux Archives nationales se trouvait conservé un manuscrit sur papier (LL, nº 1088), commençant par ces mots: « C'est le papier des Esplez de la Prévosté de Villeneuve Saint-Georges » (du 16 novembre 1371 au 13 mai 1373). Ce manuscrit, précieux pour l'histoire de la Procédure civile, c'est-à-dire de l'Ordre du procès civil, a justement attiré l'attention de l'érudit magistrat, très versé dans la connaissance du Droit féodal et des juridictions du Moyen âge (2). C'était l'un des cahiers de la série des Registres d'audience de la Seigneurie de Villeneuve-Saint-Georges, concernant l'administration de la justice civile et pénale. M. Tanon crut, avec raison, devoir publier in extenso, comme << Pièce justificative » de son livre (p. 85-165), ce petit manuscrit, qui, dit-il (p. 65), « fournit le témoignage le plus authentique de l'application pratique de la Procédure » en usage au XIV siècle. Il contient, en effet, les appointements et autres actes de la Procédure civile jusqu'aux sentences rendues, dont il donne l'indication, nous dirions aujourd'hui « la notice » ou «<le sommaire»; il mentionne un certain nombre d'engagements pris et de contrats passés devant le juge; et, enfin, ce qui n'est pas le moins intéressant, il enregistre les sentences pénales intervenues sur de petites infrac- (1) Paris, 1886, Libr. Larose. I vol. in-8°. (2) Nous ferons remarquer que, d'ailleurs, M. le Président Tanon devait être sollicité d'autant plus à porter intérêt à ce document, qu'il est propriétaire du Clos Bernard, l'un des châteaux de Soisy-sous-Etioles (peu distant de Villeneuve-SaintGeorges.) ―――+|**27**| 
 +BIBLIOGRAPHIE M. L. TANON (Président de chambre à la Cour de cassation). L'ORDRE DU PROCÈS CIVIL AU XIV SIÈCLE, AU CHATELET DE PARIS (1). ― Aux Archives nationales se trouvait conservé un manuscrit sur papier (LL, nº 1088), commençant par ces mots: « C'est le papier des Esplez de la Prévosté de Villeneuve Saint-Georges » (du 16 novembre 1371 au 13 mai 1373). Ce manuscrit, précieux pour l'histoire de la Procédure civile, c'est-à-dire de l'Ordre du procès civil, a justement attiré l'attention de l'érudit magistrat, très versé dans la connaissance du Droit féodal et des juridictions du Moyen âge (2). C'était l'un des cahiers de la série des Registres d'audience de la Seigneurie de Villeneuve-Saint-Georges, concernant l'administration de la justice civile et pénale. M. Tanon crut, avec raison, devoir publier in extenso, comme << Pièce justificative » de son livre (p. 85-165), ce petit manuscrit, qui, dit-il (p. 65), « fournit le témoignage le plus authentique de l'application pratique de la Procédure » en usage au XIV siècle. Il contient, en effet, les appointements et autres actes de la Procédure civile jusqu'aux sentences rendues, dont il donne l'indication, nous dirions aujourd'hui « la notice » ou «<le sommaire»; il mentionne un certain nombre d'engagements pris et de contrats passés devant le juge; et, enfin, ce qui n'est pas le moins intéressant, il enregistre les sentences pénales intervenues sur de petites infrac- (1) Paris, 1886, Libr. Larose. I vol. in-8°. (2) Nous ferons remarquer que, d'ailleurs, M. le Président Tanon devait être sollicité d'autant plus à porter intérêt à ce document, qu'il est propriétaire du Clos Bernard, l'un des châteaux de Soisy-sous-Etioles (peu distant de Villeneuve-SaintGeorges.) ―――
  
-|**UCAL_$B769653_00000068**| - - 28 tions (contraventions), sentences qui nous révèlent de piquants détails sur les mœurs du temps. La teneur même de ce curieux Registre, que nous nous bornons à signaler aujourd'hui, comme document d'intérêt local, analysé d'ailleurs par son publicateur (p. 65 et suiv.), méritera bien de faire l'objet d'un examen ultérieur au point de vue de l'intérêt particulier qu'il présente pour les noms de lieux de la contrée. Nous ajouterons, nous aurions peut-être dû commencer par là, que M. L. Tanon a encadré la publication qu'il a faite de ce document dans une savante étude, placée en tête de l'ouvrage, étude de reconstitution, portant sur l'ensemble des phases de la Procédure civile suivie au XIVe siècle, depuis l'acte introductif d'instance à la contestation en cause, jusqu'au jugement définitif de cette contestation, sans oublier les causes sommaires qui abrègent le procès. Pour cette savante Etude, ont été mises à profit toutes les sources, telles que les Olim, le Grand Coutumier, Josse, Damhoudère, Jean Desmares, les Styles du Châtelet de Paris, l'Ordonnance de Villers-Coterets (de 1539), l'Edit de Moulins (de 1566), etc., afin d'éclairer, par leur rapprochement, la « praticque » du Châtelet de Paris et aussi celle de la seigneurie de VilleneuveSaint-Georges. M. Tanon a bien mérité des amis de notre ancien Droit en général et en particulier de notre Comité; nous devions le remercier en son nom (1). J. PERIN. (1) Nous nous voyons obligé, faute de place, de renvoyer au prochain bulletin la suite de cette notice bibliographique; nous le regrettons d'autant plus que nous aurions vivement désiré signaler ici l'érudite et très intéressante publication que M. le C G. de Montgermont vient de publier dans les annales de la Société historique du Gâtinais, sous le titre: Notes sur la Seigneurie de Montgermont, 128 pp. in 8° avec gravures et plans; mais il vaut mieux retarder que de trop écourter, et afin de donner satisfaction à nos sociétaires, nous allons presser la mise au jour de notre deuxième bulletin, dans lequel le compte rendu du travail de M. de Montgermont aura la place qu'il mérite. A. D.+|**28**| 
 +tions (contraventions), sentences qui nous révèlent de piquants détails sur les mœurs du temps. La teneur même de ce curieux Registre, que nous nous bornons à signaler aujourd'hui, comme document d'intérêt local, analysé d'ailleurs par son publicateur (p. 65 et suiv.), méritera bien de faire l'objet d'un examen ultérieur au point de vue de l'intérêt particulier qu'il présente pour les noms de lieux de la contrée. Nous ajouterons, nous aurions peut-être dû commencer par là, que M. L. Tanon a encadré la publication qu'il a faite de ce document dans une savante étude, placée en tête de l'ouvrage, étude de reconstitution, portant sur l'ensemble des phases de la Procédure civile suivie au XIVe siècle, depuis l'acte introductif d'instance à la contestation en cause, jusqu'au jugement définitif de cette contestation, sans oublier les causes sommaires qui abrègent le procès. Pour cette savante Etude, ont été mises à profit toutes les sources, telles que les Olim, le Grand Coutumier, Josse, Damhoudère, Jean Desmares, les Styles du Châtelet de Paris, l'Ordonnance de Villers-Coterets (de 1539), l'Edit de Moulins (de 1566), etc., afin d'éclairer, par leur rapprochement, la « praticque » du Châtelet de Paris et aussi celle de la seigneurie de VilleneuveSaint-Georges. M. Tanon a bien mérité des amis de notre ancien Droit en général et en particulier de notre Comité; nous devions le remercier en son nom (1). J. PERIN. (1) Nous nous voyons obligé, faute de place, de renvoyer au prochain bulletin la suite de cette notice bibliographique; nous le regrettons d'autant plus que nous aurions vivement désiré signaler ici l'érudite et très intéressante publication que M. le C G. de Montgermont vient de publier dans les annales de la Société historique du Gâtinais, sous le titre: Notes sur la Seigneurie de Montgermont, 128 pp. in 8° avec gravures et plans; mais il vaut mieux retarder que de trop écourter, et afin de donner satisfaction à nos sociétaires, nous allons presser la mise au jour de notre deuxième bulletin, dans lequel le compte rendu du travail de M. de Montgermont aura la place qu'il mérite. A. D.
  
-|**UCAL_$B769653_00000069**| SOCIÉTÉ HISTORIQUE & ARCHÉOLOGIQUE DE CORBEIL, D'ÉTAMPES ET DU HUREPOIX COMPTE-RENDU DES SÉANCES SÉANCE DU CONSEIL D'ADMINISTRATION Tenue à la Sous-Préfecture de Corbeil le 16 Mars 1895. Présidence de M. le Dr P. BOUCHER, vice-président. Étaient présents: MM. le Dr P. Boucher, A. Dufour, G. de Courcel, E. Mareuse, Lasnier, Barthélemy, Mottheau et Jarry. Absents excusés: MM. les Abbés Genty, Jacquemot, Bonnin et Colas; MM. Max. Legrand, V. de Courcel, A. Marc-Pasquet et J. Périn. M. le Président informe le Conseil que les Statuts, envoyés à Versailles, ont été approuvés par M. le Préfet après quelques modifications sans importance, et que la Société se trouve ainsi légalement autorisée par l'arrêté préfectoral du 19 février 1895, date de l'approbation des Statuts. Le Conseil arrête les termes de son règlement intérieur qui comprend 19 articles; le texte en a été inséré dans le 1er Bulletin. Le trésorier renseigne le Conseil sur la situation financière de la Société qui est jugée satisfaisante. Le Conseil s'occupe ensuite de la publication du 1er Bulletin de la Société et il détermine le choix des matières qui devront y figurer. A propos de l'impression de ce Bulletin, M. le Président estime qu'en principe la préférence doit être accordée à une imprimerie de Corbeil ou, à son défaut, à une maison d'Étampes; cependant BULLETIN. - II. 4+|*29**| 
 +SOCIÉTÉ HISTORIQUE & ARCHÉOLOGIQUE DE CORBEIL, D'ÉTAMPES ET DU HUREPOIX COMPTE-RENDU DES SÉANCES SÉANCE DU CONSEIL D'ADMINISTRATION Tenue à la Sous-Préfecture de Corbeil le 16 Mars 1895. Présidence de M. le Dr P. BOUCHER, vice-président. Étaient présents: MM. le Dr P. Boucher, A. Dufour, G. de Courcel, E. Mareuse, Lasnier, Barthélemy, Mottheau et Jarry. Absents excusés: MM. les Abbés Genty, Jacquemot, Bonnin et Colas; MM. Max. Legrand, V. de Courcel, A. Marc-Pasquet et J. Périn. M. le Président informe le Conseil que les Statuts, envoyés à Versailles, ont été approuvés par M. le Préfet après quelques modifications sans importance, et que la Société se trouve ainsi légalement autorisée par l'arrêté préfectoral du 19 février 1895, date de l'approbation des Statuts. Le Conseil arrête les termes de son règlement intérieur qui comprend 19 articles; le texte en a été inséré dans le 1er Bulletin. Le trésorier renseigne le Conseil sur la situation financière de la Société qui est jugée satisfaisante. Le Conseil s'occupe ensuite de la publication du 1er Bulletin de la Société et il détermine le choix des matières qui devront y figurer. A propos de l'impression de ce Bulletin, M. le Président estime qu'en principe la préférence doit être accordée à une imprimerie de Corbeil ou, à son défaut, à une maison d'Étampes; cependant BULLETIN. - II. 4
  
-|**UCAL_$B769653_00000070**| - ― 30 les ressources de la Société étant encore très limitées, il propose et l'on décide que ce travail sera confié à l'imprimeur qui offrira les conditions les plus avantageuses. Le Secrétaire général est chargé des démarches à faire dans ce sens. Le Conseil détermine ensuite le format et les caractères du Bulletin. Un membre présente au Conseil des armes de l'époque Romaine, trouvées dans un champ aux environs de Corbeil; ces curieux objets sont examinés avec intérêt par les membres présents. SÉANCE DU CONSEIL D'ADMINISTRATION Tenue à la Sous-Prefecture de Corbeil le 27 Avril 1895. Présidence de M. le Dr P. BOUCHER, vice-président. Étaient présents: MM. le Dr Boucher, G. de Courcel, A. Dufour, Lasnier, J. Depoin, E. Mareuse, Barthélemy, J. Périn, Mottheau, V. de Courcel, Jarry. M. de Linières, Sous-Préfet, et MM. les Abbés Jacquemot, Bonnin et Genty s'excusent par lettre de ne pouvoir assister à la réunion de ce jour. Le Conseil, après avoir pris connaissance des spécimens et des propositions des différents imprimeurs, décide que l'impression du Bulletin sera confiée à M. Bellin, de Montdidier, qui a offert des conditions beaucoup plus avantageuses que celles de ses confrères. Le 1er Bulletin comprendra 32 pages de texte et une gravure, et il sera tiré à 300 exemplaires, en vue de la propagande; les suivants ne seront tirés qu'à 200 exemplaires. Les tirages à part seront limités à 50 exemplaires. Le Conseil désigne MM. Mareuse et A. Dufour pour représenter la Société au Congrès archéologique de Clermont-Ferrand. Le trésorier fournit des renseignements satisfaisants sur la situation financière de la Société jusqu'à ce jour, et sur le mode qu'il adopté pour la perception des cotisations. Le Secrétaire-général communique au Conseil une étude très intéressante qu'il a reçue de M. Hauréau, Membre de l'Institut et Président de la Société; cette étude, qui a un caractère étampois, sera insérée en tête du 1er Bulletin. I I 1 I I I+|**30**| 
 +les ressources de la Société étant encore très limitées, il propose et l'on décide que ce travail sera confié à l'imprimeur qui offrira les conditions les plus avantageuses. Le Secrétaire général est chargé des démarches à faire dans ce sens. Le Conseil détermine ensuite le format et les caractères du Bulletin. Un membre présente au Conseil des armes de l'époque Romaine, trouvées dans un champ aux environs de Corbeil; ces curieux objets sont examinés avec intérêt par les membres présents. SÉANCE DU CONSEIL D'ADMINISTRATION Tenue à la Sous-Prefecture de Corbeil le 27 Avril 1895. Présidence de M. le Dr P. BOUCHER, vice-président. Étaient présents: MM. le Dr Boucher, G. de Courcel, A. Dufour, Lasnier, J. Depoin, E. Mareuse, Barthélemy, J. Périn, Mottheau, V. de Courcel, Jarry. M. de Linières, Sous-Préfet, et MM. les Abbés Jacquemot, Bonnin et Genty s'excusent par lettre de ne pouvoir assister à la réunion de ce jour. Le Conseil, après avoir pris connaissance des spécimens et des propositions des différents imprimeurs, décide que l'impression du Bulletin sera confiée à M. Bellin, de Montdidier, qui a offert des conditions beaucoup plus avantageuses que celles de ses confrères. Le 1er Bulletin comprendra 32 pages de texte et une gravure, et il sera tiré à 300 exemplaires, en vue de la propagande; les suivants ne seront tirés qu'à 200 exemplaires. Les tirages à part seront limités à 50 exemplaires. Le Conseil désigne MM. Mareuse et A. Dufour pour représenter la Société au Congrès archéologique de Clermont-Ferrand. Le trésorier fournit des renseignements satisfaisants sur la situation financière de la Société jusqu'à ce jour, et sur le mode qu'il adopté pour la perception des cotisations. Le Secrétaire-général communique au Conseil une étude très intéressante qu'il a reçue de M. Hauréau, Membre de l'Institut et Président de la Société; cette étude, qui a un caractère étampois, sera insérée en tête du 1er Bulletin. I I 1 I I I
  
-|**UCAL_$B769653_00000071**| - - 31 SÉANCE DU CONSEIL D'ADMINISTRATION Tenue à la Sous-Préfecture de Corbeil le 4 Novembre 1895. Présidence de M. le Dr P. BOUCHER, vice-président. Étaient présents: MM. le Dr Boucher et Blavet, d'Étampes, Vice-Présidents; MM. Lasnier, A. Dufour, V. de Courcel, l'Abbé Colas, de Soisy-s-Étiolles, Barthélemy, Mottheau et Jarry. Sont excusés: MM. de Linières, Sous-Préfet ; G. de Courcel, l'Abbé Bonnin, d'Ablon; l'Abbé Genty, de Livry; J. Périn, M. Legrand, E. Mareuse et J. Depoin. Il est donné lecture d'une lettre de M. Picard, éditeur du Bulletin, par laquelle il propose M. de Bizemont, comme membre fondateur, avec versement de 100 fr. Le Conseil accepte cette proposition et décide qu'une remise de 5 0/0 sera accordée à M. Picard, tant pour cette adhésion que pour celles qu'il pourra obtenir par la suite. Par une autre lettre, M. Pinson, de Douai, propose à la Société, pour son Bulletin, des travaux de bibliographie et autres dont il est l'auteur. Le Conseil charge le Secrétaire général de remercier M. P. Pinson de sa proposition qu'il prend en sérieuse considération, mais dont il est obligé d'ajourner l'acceptation, quant à présent, par suite de l'abondance des matières déjà reçues et aussi à cause de la situation modeste des finances de la Société. M. l'Abbé Marsaux, Curé de Chambly (Oise) et membre de la Société, offre à celle-ci, pour sa bibliothèque, vingt et quelques brochures historiques et archéologiques dont il est l'auteur; des remercîments sont votés au généreux donateur. Le Conseil prononce l'admission de: M. COLAS (Albert), de Villeneuve-le-Roi, présenté par MM. Soupault et Dufour, M. MALLET, banquier à Corbeil, présenté par MM. Lasnier et Dufour, M. l'Abbé DEVERRE, Curé de Boigneville, présenté par MM. Boucher et Lasnier, M. BOUJU (Albert), au Château du Tremblay à Corbeil, présenté par MM. Dufour et l'Abbé Colas, Curé de Soisy-sous-Étioles, M. BONNEFOY (Gustave), Architecte à Corbeil, présenté par MM. Jarry et Dufour,+|**31**| 
 +SÉANCE DU CONSEIL D'ADMINISTRATION Tenue à la Sous-Préfecture de Corbeil le 4 Novembre 1895. Présidence de M. le Dr P. BOUCHER, vice-président. Étaient présents: MM. le Dr Boucher et Blavet, d'Étampes, Vice-Présidents; MM. Lasnier, A. Dufour, V. de Courcel, l'Abbé Colas, de Soisy-s-Étiolles, Barthélemy, Mottheau et Jarry. Sont excusés: MM. de Linières, Sous-Préfet ; G. de Courcel, l'Abbé Bonnin, d'Ablon; l'Abbé Genty, de Livry; J. Périn, M. Legrand, E. Mareuse et J. Depoin. Il est donné lecture d'une lettre de M. Picard, éditeur du Bulletin, par laquelle il propose M. de Bizemont, comme membre fondateur, avec versement de 100 fr. Le Conseil accepte cette proposition et décide qu'une remise de 5 0/0 sera accordée à M. Picard, tant pour cette adhésion que pour celles qu'il pourra obtenir par la suite. Par une autre lettre, M. Pinson, de Douai, propose à la Société, pour son Bulletin, des travaux de bibliographie et autres dont il est l'auteur. Le Conseil charge le Secrétaire général de remercier M. P. Pinson de sa proposition qu'il prend en sérieuse considération, mais dont il est obligé d'ajourner l'acceptation, quant à présent, par suite de l'abondance des matières déjà reçues et aussi à cause de la situation modeste des finances de la Société. M. l'Abbé Marsaux, Curé de Chambly (Oise) et membre de la Société, offre à celle-ci, pour sa bibliothèque, vingt et quelques brochures historiques et archéologiques dont il est l'auteur; des remercîments sont votés au généreux donateur. Le Conseil prononce l'admission de: M. COLAS (Albert), de Villeneuve-le-Roi, présenté par MM. Soupault et Dufour, M. MALLET, banquier à Corbeil, présenté par MM. Lasnier et Dufour, M. l'Abbé DEVERRE, Curé de Boigneville, présenté par MM. Boucher et Lasnier, M. BOUJU (Albert), au Château du Tremblay à Corbeil, présenté par MM. Dufour et l'Abbé Colas, Curé de Soisy-sous-Étioles, M. BONNEFOY (Gustave), Architecte à Corbeil, présenté par MM. Jarry et Dufour,
  
-|**UCAL_$B769653_00000072**| ―――― 32- - M. MORIZET (Émile), à l'Arquebuse de Corbeil, présenté par Mme Vve Laroche et Dufour, M. RADOT (Émile), industriel à Essonnes, présenté par MM. Lasnier et Dufour, M. GRAND (Émile), Avoué à Corbeil, présenté par MM. Valentin et Georges de Courcel, M. BIZEMONT (le Ve Arthur de) au Château du Tremblois (Meurthe-et-Moselle), présenté par MM. Picard et Lasnier, M. HARO (Henri), peintre-expert à Paris, présenté par MM. Dufour et Boucher, M. le Dr GEFFROY, de Villeneuve-St-Georges, présenté par MM. Boucher et Jarry, M. CALLIET, Président du Tribunal de Commerce de Corbeil, présenté par MM. Lasnier et Dufour. M. le trésorier présente la situation financière de la Société arrêtée au 4 Novembre 1895; il résulte de ce document qu'il a été recouvré : 9 fondations à 100 fr. 66 cotisations à 10 fr. 13 cotisations à 5 fr. • • Total: Il reste encore quelques cotisations à recouvrer. D'après le livre journal, les recettes de toute nature se montent à . et les dépenses à . 1.631 fr. 535 fr. 1.096 fr. Reste en caisse. . 900 fr. 660 fr. 65 fr. 1.625 fr. Cette dernière somme est représentée par un livret de la caisse d'épargne de . . 802 fr. et en numéraire en caisse par 294 fr. · Somme égale : 1.096 fr. Ces comptes sont approuvés et des remercîments sont votés à M. le Trésorier. Le Conseil, vu l'état des finances de la Société, décide qu'il sera publié un second Bulletin pour clore l'exercice 1895; il sera composé des travaux déjà approuvés. Le Secrétaire général informe le Conseil que, sur la demande de+|**32**| 
 +M. MORIZET (Émile), à l'Arquebuse de Corbeil, présenté par Mme Vve Laroche et Dufour, M. RADOT (Émile), industriel à Essonnes, présenté par MM. Lasnier et Dufour, M. GRAND (Émile), Avoué à Corbeil, présenté par MM. Valentin et Georges de Courcel, M. BIZEMONT (le Ve Arthur de) au Château du Tremblois (Meurthe-et-Moselle), présenté par MM. Picard et Lasnier, M. HARO (Henri), peintre-expert à Paris, présenté par MM. Dufour et Boucher, M. le Dr GEFFROY, de Villeneuve-St-Georges, présenté par MM. Boucher et Jarry, M. CALLIET, Président du Tribunal de Commerce de Corbeil, présenté par MM. Lasnier et Dufour. M. le trésorier présente la situation financière de la Société arrêtée au 4 Novembre 1895; il résulte de ce document qu'il a été recouvré : 9 fondations à 100 fr. 66 cotisations à 10 fr. 13 cotisations à 5 fr. • • Total: Il reste encore quelques cotisations à recouvrer. D'après le livre journal, les recettes de toute nature se montent à . et les dépenses à . 1.631 fr. 535 fr. 1.096 fr. Reste en caisse. . 900 fr. 660 fr. 65 fr. 1.625 fr. Cette dernière somme est représentée par un livret de la caisse d'épargne de . . 802 fr. et en numéraire en caisse par 294 fr. · Somme égale : 1.096 fr. Ces comptes sont approuvés et des remercîments sont votés à M. le Trésorier. Le Conseil, vu l'état des finances de la Société, décide qu'il sera publié un second Bulletin pour clore l'exercice 1895; il sera composé des travaux déjà approuvés. Le Secrétaire général informe le Conseil que, sur la demande de
  
 |**UCAL_$B769653_00000073**| 33 - la Commission des Antiquités et des Arts de Seine-et-Oise, M. Darblay a consenti à mettre à la disposition de la Société de Corbeil-Étampes, en vue de la création d'un musée artistique et archéologique, l'ancienne église des Chevaliers de St-Jean de Jérusalem, qui remonte au XIII° siècle. Le loyer a été gracieusement fixé par M. Darblay à 1 fr. par an, et le bail doit être fait pour une période de 12 années consécutives. I Au nom de la Société, le Conseil, heureux de cette décision, accepte avec reconnaissance la concession généreuse de M. Darblay et charge le Secrétaire général de lui transmettre ses plus sincères remercîments. En présence de la situation nouvelle faite à la Société par l'acte gracieux de M. Darblay, et vu le peu d'importance de ses ressources, le Conseil estime qu'il y a lieu de tenter de faire intervenir la ville de Corbeil dans les dépenses de premier établissement du futur musée, et aussi de lui demander le prêt des divers objets qu'elle possède déjà et qu'il serait intéressant d'y voir figurer. En conséquence, il charge MM. Dufour et Jarry de se mettre en rapport avec la municipalité, en vue d'arrêter de concert les termes d'une convention qui devrait être soumise à l'approbation du Conseil Municipal et du Conseil d'Administration de la Société. Il serait stipulé dans la dite convention que le Conseil d'Administration se réserve le droit absolu d'agréer les œuvres d'art offertes au musée et de procéder selon ses vues au classement des objets reçus. M. Dufour annonce en termes émus le décès récent de M. A. de Montaiglon, membre correspondant de la Société. Les regrets unanimes du Conseil accueillent cette triste communication. M. A. Dutilleux, chef de division à la Préfecture de Seine-etOise, est nommé membre honoraire correspondant en remplacement de M. A. de Montaiglon. |**UCAL_$B769653_00000073**| 33 - la Commission des Antiquités et des Arts de Seine-et-Oise, M. Darblay a consenti à mettre à la disposition de la Société de Corbeil-Étampes, en vue de la création d'un musée artistique et archéologique, l'ancienne église des Chevaliers de St-Jean de Jérusalem, qui remonte au XIII° siècle. Le loyer a été gracieusement fixé par M. Darblay à 1 fr. par an, et le bail doit être fait pour une période de 12 années consécutives. I Au nom de la Société, le Conseil, heureux de cette décision, accepte avec reconnaissance la concession généreuse de M. Darblay et charge le Secrétaire général de lui transmettre ses plus sincères remercîments. En présence de la situation nouvelle faite à la Société par l'acte gracieux de M. Darblay, et vu le peu d'importance de ses ressources, le Conseil estime qu'il y a lieu de tenter de faire intervenir la ville de Corbeil dans les dépenses de premier établissement du futur musée, et aussi de lui demander le prêt des divers objets qu'elle possède déjà et qu'il serait intéressant d'y voir figurer. En conséquence, il charge MM. Dufour et Jarry de se mettre en rapport avec la municipalité, en vue d'arrêter de concert les termes d'une convention qui devrait être soumise à l'approbation du Conseil Municipal et du Conseil d'Administration de la Société. Il serait stipulé dans la dite convention que le Conseil d'Administration se réserve le droit absolu d'agréer les œuvres d'art offertes au musée et de procéder selon ses vues au classement des objets reçus. M. Dufour annonce en termes émus le décès récent de M. A. de Montaiglon, membre correspondant de la Société. Les regrets unanimes du Conseil accueillent cette triste communication. M. A. Dutilleux, chef de division à la Préfecture de Seine-etOise, est nommé membre honoraire correspondant en remplacement de M. A. de Montaiglon.
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