======Ernest Loste (1874-1944)====== {{:psp:ernest.loste.portrait.png?direct&200|}} {{:psp:ernest.loste.signature.1900.png?direct&250|}} * Propriétaire-exploitant de la [[:soisy.sur.ec:montaquoy|ferme de Montaquoy]] (1920-1944) * Maire de [[:soisy.sur.ec|Soisy-sur-École]] (1935-1944) =====Famille===== * Ernest Loste, né le 28 septembre 1874 à Bègles (Gironde) était le fils de Marie Brugère et de son époux Arnaud Loste dit Ernest, alors propriétaire, et plus tard courtier à Bordeaux, mort avant 1900. * Il avait pour frère jumeau Albert Loste (1874-1877), sans parler de six autres frères et sœurs. * Il se maria sans contrat à Paris 17e arrondissement le 8 décembre 1900 avec Amélie Lamberjack (1880-1977), fille de Dominique Lamberjack et de sa veuve Anne Rentier. * De cette union naquirent: * Madeleine Loste (1901-1990) * [[https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Loste|Jacques Loste]] (1905-2001) * Réside en 1926 à Paris 115 rue des Champs-Élysées. * Il mourut victime de guerre le 22 août 1944 à [[:soisy.sur.ec|Soisy-sur-École]], âgé de 69 ans. =====Carrière===== * Coureur cycliste (...1894...) * Service militaire en 1895. Zouave en Algérie. * Marchand de caoutchouc avec sa mère à Levallois (Seine, auj. Hauts de Seine) lors de son mariage en 1900. — Les témoins du mariage sont 1° Célestin Vigneaux marchand de caoutchouc, 2° Émile Rousseau banquier, 3° Louis Bardou ingénieur et 4° Émile Lamberjack mécanicien * Reconverti dans l'automobile, premier importateur français des automobiles italiennes FIAT (1907) * Campagne contre l'Allemagne du 3 août 1914 au 14 avril 1917 * Agriculteur à la ferme de [[:soisy.sur.ec:montaquoy|ferme de Montaquoy]] (1920-1944) * Maire de [[:soisy.sur.ec|Soisy-sur-École]] (1935-1944) ====Distinction==== * Décoré du Nicham Iftikar. * Chevalier de la Légion d'honneur par décret du 15 janvier 1926 sur proposition du ministre du Commerce. =====Documents===== ====1862-1900==== * **Biens de sa famille maternelle** en 1862 — //Le Mémorial bordelais// 12620 (4 janvier 1862) 4. {{ :psp:ernest.loste.1862a.png?direct |}} * **Naissance** en 1874 à Bègles (Gironde) — AD33 4E/4900/1. {{ :psp:ernest.loste.1874a.png?direct |}} * **Dissolution de la société de son père** à Bordeaux en 1885 — //Archives commerciales de la France// 12/97 (2 décembre 1885) 1540. {{ :psp:ernest.loste.1885a.png?direct&500 |}} * **Victoire cycliste** à Bordeaux en 1894 — //Cyclette revue / Les Anciens du cyclisme// 5/59 (août 1948) 5-6. {{ :psp:ernest.loste.1894a01.png?direct&500 |}} {{ :psp:ernest.loste.1894a02.png?direct&500 |}} * **En tandem avec son frère aîné Henri** vers 1894 — //La Vie Grand Air// 29 (1899) 343. {{ :psp:ernest.loste.1894ba.png?direct |}} * **Fiche-matricule** 1895-1922 — AD33 1R/1098, matricule 2399. {{ :psp:ernest.loste.1895a1922.png?direct |}} * **Sauvetage** à Oran en 1897 — //Paris-Vélo. Journal quotidien du matin// 1272 (1897) 2. — Texte repris par plusieurs quotidien, par exemple Le Pays 52/5215 (17 juin 1897) 3. {{ :psp:ernest.loste.1897a.png?direct&400 |}} * **Mariage sportif** — //Le sport picard// 1/45 (8 décembre 1900) 3. {{ :psp:ernest.loste.1900b.png?direct&400 |}} * **Mariage** à Paris en 1900 — AD75 V4E/10226 {{ :psp:ernest.loste.1900a.png?direct |}} ====1900-1919=== * **Adresse** au moins en 1901-1902 — //Cycle et automobile industriels// 5/30 (28 juillet 1901) 19 et 6/39 (23 mars 1902) 19. {{ :psp:ernest.loste.1902b.png?direct&600 |}} * **Réclame** en 1902 — //Cycle et automobile industriels// 6/16 (20 avril 1902) 21. {{ :psp:ernest.loste.1902c.png?direct&400 |}} * **Changement d'adresse** en septembre 1902 — //Cycle et automobile industriels// 6/39 (28 septembre 1902) 9 et 19. {{ :psp:ernest.loste.1902a.png?direct&400 |}} {{ :psp:ernest.loste.1902a02.png?direct&600 |}} * **Réclame en 1903** — //La Vie au grand air// 6/253 (25 septembre 1903) 2. {{ :psp:ernest.loste.1903a.png?direct&500 |}} * **Réclame en anglais** en 1905-1906 — //New York Herald. Paris// 25337 (5 janvier 1906) 2. {{ :psp:ernest.loste.1906b01.png?diect&400 |}} {{ :psp:ernest.loste.1906b02.png?direct&400 |}} * **Réclame pleine page dans l'Illustration** en 1907 — //L'Illustration// 65/3341 (9 mars 1907). {{ :psp:ernest.loste.1907c.png?direct&600 |}} * **Prix cycliste des Frères Loste** créé en 1907 — //L'Auto-vélo// 8/2375 (18 avril 1907) 5. {{ :psp:ernest.loste.1907a.png?direct&400 |}} * **Cartes postales publicitaires** de 1907 {{ :psp:cpa.e.loste.grandprixacf1906.lanciasurfiatauravitaillement.ex01r.png?direct&600 |}} {{ :psp:cpa.e.loste.grandprixacf1906.lanciasurfiatauravitaillement.ex01v.png?direct&600 |}} {{ :psp:cpa.e.loste.cagnosurfiat.montventoux.ex01r.png?direct&600 |}} {{ :psp:cpa.e.loste.circuitdelasarthe.nazarrosurfiat2e.ex02r.png?direct&600 |}} {{ :psp:cpa.e.loste.coupegordonbennett1905.cagno3esurfiat.ex01r.png?direct&600 |}} {{ :psp:cpa.e.loste.grandprixdelasarthe.navarro.ex01r.png?direct&600 |}} {{ :psp:cpa.e.loste.nazarrosurfiat2e.grandprixacf.ex02r.png?direct&600 |}} * **Réclame** en 1907 et 1908 — //Annuaire-almanach du commerce, de l'industrie, de la magistrature et de l'administration//, Paris, Firmin-Didot frères, 1907, p. 977 et 1908, p. 980. {{ :psp:ernest.loste.1907b.png?direct&400 |}} * **Réclame pleine page dans l'Illustration** en 1908 — //L'Illustration// 66/3410 (4 juillet 1908). {{ :psp:ernest.loste.1908a.png?direct&600 |}} * **Adresse professionnelle** en 1909 — //Annuaire du commerce Didot-Bottin// 1/1 (1909) 320. {{ :psp:ernest.loste.1909a.png?direct&600 |}} * **Services lui méritant la Légion d'honneur** en 1926 — AN 19800035/1272/46573. ====1920-1944==== {{ :psp:ernest.loste.1926a01.png?direct |}} {{ :psp:ernest.loste.1926a02.png?direct |}} * **Réclame pleine page dans l'Illustration** en 1909 — //L'Illustration// 67 (25 décembre 1909). {{ :psp:ernest.loste.1909b01.png?direct&600 |}} {{ :psp:ernest.loste.1909b02.png?direct&400 |}} * **Facture de 1921, 1922, 1924** {{ :psp:ernest.loste.1921a.png?direct&600 |}} {{ :psp:ernest.loste.1922a.png?direct&600 |}} {{ :psp:ernest.loste.1922b.png?direct&600 |}} {{ :psp:ernest.loste.1924a.png?direct&600 |}} * **Lettre à entête signée** de 1926 — AN 19800035/1272/46573. {{ :psp:ernest.loste.1926b.png?direct |}} * **Installation à Soisy-sur-École** — //Excelsior// 27/9466 (13 novembre 1936) 1. * **Décès** en 1944 — //Figaro// 118/12 (4 septembre 1944) 2. {{ :psp:ernest.loste.1944a.png?direct&400 |}} * **Table de successions et absences** en 1944 à Neuilly-sur-Seine — AD92 1Q/NUM/NAN/16 {{ :psp:ernest.loste.1944b.png?direct |}} =====Archives===== ====Archives nationale==== * AN 19800035/1272/46573 — [[https://www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr/ui/notice/238110|Dossier de la Légion d'honneur]]. * Service historique de la Défense (à Caen), cote AC 21 P 371778 — Dossier de victime civile d'Ernest Loste. =====Bibliographie===== * Robert Coquelle, {{ :psp:r.coquelle.1899.lespremieresequipesdetandems.pdf |"Les Premières Équipes de Tandems"}}, //La Vie Grand Air// 29 (1899) 343-344 spéc. 343. * **Extrait** * Ce n'est qu'à la fin de 1893 que différentes maisons se décidèrent à lancer le tandem et aussitôt une nuée d'équipes se formèrent, un peu il est vrai à la "six quatre deux". Des courses furent organisées sur presque tous les vélodromes et plus un dimanche ne se passât sans qu'il y ait une ou courses ouvertes à la machine double. * La saison 1894 vit l'éclosion de deux grandes équipes fraternelles; à Paris, les frères Farman; à Bordeaux, les frères Loste. (...) * Quant aux frères Loste, ils se contentèrent de leurs victoires sur toutes les équipes du Sud-Ouest. À chacune de leur apparition à Paris, ils furent battus mais très honorablement, il est juste de le dire. Leur plus beau titre de gloire, fut d'avoir battu le grand Zimmermann, le roi incontesté des champions. Quoique très peu sportive, cette rencontre eut un retentissement considérable et valut à ses vainqueurs une réputation insensée. L'équipe bordelaise est dissoute depuis 1895, époque à laquelle le plus jeune équipier Ernest fut incorporé dans les zouaves. Aujourd'hui libéré, Ernest est dans le commerce cycliste ainsi, du reste, que son aîné Henri. * Robert Coquelle, "Un beau geste", //L'Auto-vélo// 8/2375 (18 avril 1907) 5. * Frantz Reichel, ""Le meeting de Monaco", //Les sports modernes (Paris illustré)// (1er avril 1907) 4-7 spéc. 6. * **Extrait** * C'est ainsi que l'All'Erta, joli cruiser muni de deux moteurs 40 chevaux F.I.A.T, a couvert les 200 kilomètres du Championnat de la Mer à une vitesse moyenne de 43 kilomètres à l'heure. Il battait non seulement tous les autres cruisers, mais encore tous les racers, sauf un,le vainqueur. Trois jours plus tard le même canot gagnait encore, sur le kilomètre et le mille arrêtés, la Coupe du prince de Monaco (catégorie des cruisers). C'est là un brillant succès de plus, et qu'il convient de souligner, à l'actif de la célèbre marque italienne Fiat, qui, grâce à la valeur de ses produits et aussi à l'activité de ses collaborateurs, dont M. Ernest Loste, concessionnaire général des F.I.A.T à Paris, a su prendre une place si importante dans toutes les épreuves et sur tous les marchés. * Anonyme, "La salon russe de l'automobile", //Le Temps// 18966 (7 juin 1913) 3-4 spéc. 3. * **Extrait** * N'omettons point de citer, parmi les grandes marques, l'exposition des voitures Fiat, impeccables, si appréciées en France, si parisiennes, peut-on dire. Car ces voitures ont sur tant d'autre cette supériorité à part leurs qualités connues c'est d'avoir été consacrées par la rue de la Paix. Lorsque M. Ernest Loste installa le premier, à deux pas de la place de l'Opéra, le magasin Fiat, il prit une place que nul ne pouvait plus lui ravir. Et on connaît la rue de la Paix à Saint-Pétersbourg. * P. d'Ariste, "Historique du Sport cycliste dans le Sud-Ouest (suite)", //// 67/50976 (28 septembre 1934) 6. * **Extrait** * Le 20 juillet, toujours à Bordeaux-Parc, Henri et Ernest Loste battent le record pour tandems du kilomètre lancé en 1 m. 11 sec. 4/5 (ancien record Fournier-Louvet 1 m. 13). * Fait curieux à noter: si les succès d'Henri Loste sont nombreux, non seulement à tandem, mais aussi à bicyclette et à tricycle, on ne trouve jamais le nom de son frère et équipier Ernest qu'au palmarès des courses et records à tandem. * Il y avait une bonne raison à cela. Ernest Loste ne savait pas monter à bicyclette. * Son frère Henri était sûr ainsi d'avoir un équipier que ne contrarierait pas la direction du tandem par des réflexes intempestifs. * Robert Coquelle, "Retraite de champions", //Excelsior// 27/9466 (13 novembre 1936) 1. * **Transcription** * **Retraite de champions** — **Modernes Cincinnatus** — La vie paisible des frères Loste, anciens vainqueurs de Zimmerman, et maintenant fermiers en Hurepoix. * Dans l'étonnante campagne de Zimmerman, en France, une seule ombre figure au tableau: sa défaite par le tandem des frères Loste à Bordeaux! La mort de Zim et l'émotion qu'elle a suscitée partout est une occasion de remettre en lumière la personnalité du tandem bordelais dont les deux équipiers sont encore de ce monde. * Les Loste étaient quatre frères dont tout le Sud-Ouest a connu les exploits. L'aîné, Louis, est disparu il y a deux ans après s'être occupé d'automobile, pendant plus de trente ans, Le plus. jeune, Maurice, également dans le négoce automobile, vit toujours à Bordeaux. Quant aux deux autres, Henri et Ernest, les vainqueurs de Zim, ils habitent non loin de Paris, où modernes Cincinnatus, ils exercent la profession d'agriculteurs. * Tandis qu'Henri, la «terreur» de la piste de Caudéran à Bordeaux, roulait sa bosse dans tous les pays européens en qualité de chauffeur — il faisait, ainsi qu'on le disait jadis, la location de grande remise — son équipier Ernest pratiquait un commerce plus sédentaire. Il était chez nous l'agent général d'une firme d'automobiles. Il en est aujourd'hui le président du conseil pour la France. * Situation privilégiée, nous pourrions dire mirifique, qui lui a permis d'acquérir un domaine seigneurial, aux confins de l'Île-de-France, à cheval sur le Gâtinais et le pays d'Hurepoix. Vieux moulin, ferme modèle avec plus de cinq cents hectares autour. Henri Loste en est devenu le régisseur attitré. * C'est là que nous avons retrouvé les deux seuls Français ayant eu l'heur de triompher du Roi de la Vitesse. Bon pied,bon œil, ils ne reparlent pas sans mélancolie de l'époque où ils promenaient glorieusement les couleurs bordelaises. * — Allon's, voyons, sérieusement, tout "Yankee volant" qu'il était, Zim ne pouvait pas nous remonter, nous déclare Henri Loste. La piste n'avait pas de ligne droite à l'arrivée et nous virions pour ainsi dire sur l'herbe de la pelouse. Zim a fait ce jour-là le tour en 21" 3/5 ; personne n'a égalé ce temps par la suite. Pourtant il en est passé des "lapins" sur notre vieux ciment de Caudéran! * — Cette victoire vous a-t-elle valu beaucoup d'engagements? * — Hum! un voyage en Algérie où Ernest devait faire son service militaire. À Oran, nous avons couru une seule fois sur la piste de Saint-Eugène. Mais quelle réception! Je vois encore un arc de triomphe en pleine ville d'Oran où se lisait cette simple inscription: "Vivent les frères Loste!" Cela a fait beaucoup de bien au zouave Ernest Loste. Il nous est revenu caporal. * Robert Coquelle. * Alfred Vieu et Charles Bidon, "Zimmermann à Bordeaux contre les frères Loste le 16 septembre 1894", //Cyclette revue / Les Anciens du cyclisme// 5/59 (août 1948) 5-6. * L.M., "Changement d'adresse à noter", //Cycle et automobile industriels// 6/39 (28 septembre 1902) 9. * [[hn:regis.franc|Régis Franc]], //La Ferme de Montaquoy// (22 cm sur 16, 200 p., bande dessinée, photos, textes et dessins), Paris, Presses de la Cité ("La Cité Graphique"), 2022. =====Dictyographie===== * Claude Allard,[[https://soisysurecole.fr/en/rb/56422/soiseens-morts-pour-la-france-1939-1946|"Soiséens morts pour la France (1939-1946)"]], //Soisy-sur-École. Site afficiel//, 2018, en ligne en 2024. * **Extrait** * "Jean Bonnafé, Ernest Loste, et Antonio Annibali, sont tous trois morts le 22 août 1944, jour de la libération de Soisy. * "Ce jour là, une colonne de chars américains arrive par la route de la Ferté-Alais. Elle traverse le village vers 14 heures, en direction de Melun. Une trentaine d'Allemands occupent encore le parc et le château des Réaux, où se trouvent bloqués des civils français, principalement des femmes et des enfants. Une fusillade éclate de part et d'autre de la place de la mairie. * "Jean Bonnafé (un ancien combattant des deux guerres, plusieurs fois décoré), prend l'initiative d’entrer dans le parc des Réaux par la petite porte proche de la Mairie, pour mieux évaluer la situation. Il est immédiatement abattu par un tireur allemand. * "Le maire, Ernest Loste, décide alors de se rendre au château pour parlementer et essayer d'arrêter le combat; il franchit la même porte et il est lui aussi immédiatement abattu. Un infirmier Américain, Antonio Annibali, tente de les secourir, et il est de même mortellement touché; c’est pourquoi son nom figure sur notre monument avec la mention « La commune reconnaissante ». * "Les Américains envoient alors un char, qui force la grille de l'entrée principale du parc, et qui avance vers le château, accompagné par des résistants. Ils font quelques prisonniers; la plupart des Allemands viennent tout juste de s'enfuir, abandonnant du matériel et des explosifs." * Hervé Girard, [[https://gw.geneanet.org/hgrd?n=loste&oc=&p=ernest|"Ernest Loste"]], //Généanet//, en ligne en 2024.