Jacques Le Gentil (v.1605-v.1672)

Carrière

Né vers 1605, Jacques Le Gentil, frère puîné du libraire parisien Jean Le Gentil, de confession calviniste, il est lui-même reçu apprenti de l'imprimeur-libraire parisien Pierre II Des Hayes en août 1622, puis reçu maître le 7 mars 1652. Il est déjà en activité en octobre 1651, date d'une première arrestation par le lieutenant civil du Châtelet, pour impression d'un libelle annonçant le mariage prétendu du cardinal Mazarin et de la reine mère Anne d'Autriche. Il est à nouveau arrêté en mai 1652 sur ordre du parlement de Paris pour la publication des Dernieres Resolutions faites en parlement, libelle annonçant l'abandon d'autorité du parlement entre les mains de Gaston d'Orléans. On le trouve encore en activité en 1670, mais il est fait mention de sa veuve au moins de 1672 à septembre 1694.
On lui doit entre autres des mazarinades (c'est-à-dire de courts libelles hostiles à ce ministre pendant la période dite de la Fronde), publiées pendant le fameux siège d'Étampes, en mai et juin 1652.

Jacques Le Gentil, Relation véritable contenant tout ce qui s'est passé à la défaite des troupes du maréchal de Turenne… (mai-juin 1652).

Jacques Le Gentil, Les particularitez du second combat donné entre l'armée de son Altesse Royale, commandée par messieurs les comtes de Tavannes et baron de Clinchamp, et l'armée commandée par le mareschal de Turenne, devant la ville d'Estampes le vingt-neufiéme may 1652. Avec la prise de leurs drapeaux, canons et bagage, et le neveu du cardinal Mazarin blessé, et autres (in-4°, 8 p.), Paris, Jacques Le Gentil, début juin 1652.

Jacques Le Gentil, Dernieres Resolutions faites en parlement, Paris, Jacques Le Gentil, mai 1652.