“Durand (Hippolyte-Baudel), représentant en 1848, né à Versailles (Seine-et-Oise) le 31 octobre 1805, mort à Nevers (Nièvre) le 18 juillet 1861, fils d'un modeste mercier de Versailles, il manifesta sous Louis-Philippe des opinions démocratiques. Fondateur du Vigilant de Seine-et-Oise, il quitta ensuite Versailles pour aller acheter à Nevers une charge d'avoué. Il s'y occupa de politique, et prit part à la direction du journal l'Association de la Nièvre. Au commencement de 1846, M. Durand vendit sa charge d'avoué, et devint, à Paris, un des rédacteurs du Nouveau Répertoire de jurisprudence de Dalloz; il était depuis quatre mois professeur de législation comparée à l'Athénée de Paris, quand la République fut proclamée. Le gouvernement provisoire le nomma commissaire dans Seine-et-Oise. Puis il fut, le 23 avril 1848, élu représentant de ce département à l'Assemblée constituante, le 2e sur 12, par 74,733 voix. Il siégea dans la fraction la plus modérée de la gauche et s'associa, d'ailleurs, à la plupart des votes du parti conservateur; il se prononça: pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière, pour le maintien de la contrainte par corps, contre le droit au travail, pour la proposition Rateau, pour l'interdiction des clubs, pour l'expédition d'Italie. Il vota la réduction de l'impôt du sel et se rallia, le 26 mai 1849, à l'amnistie des transportés. Le 8 juillet 1849, une élection partielle ayant eu lieu dans Seine-et-Oise pour remplacer le général Changarnier, qui venait d'opter pour la Somme, M. Durand obtint 351 voix contre 40,905 à l'élu, M. Lepic, et 475 à M. Archambault.”