Corpus Essonnien

Histoire et patrimoine du département de l'Essonne

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chateau:mereville

Château de Méréville

Notule

Dénominations

  • Château de Méréville.

Bref historique

Seigneurs, propriétaires, résidents

  • Construction d'un manoir fortifié au XVIe siècle.
  • Acheté en partie ruine en 1688 et reconstruit par Pierre Delpech conseiller du roi, marquis de Méréville en 1709, mort en 1712.
  • Réaménagement dans le style renaissance par son fils Jean Delpech, mort en 1737 avec nouvelles fenêtres et fronton ainsi qu'allée d'honneur à l'ouest, jardin à la française par derrière jusqu'à la Juine servant de canal.
  • Achat du château en 1784 pour résidence de campagne par le financier Jean-Joseph de Laborde qui lui ajoute deux ailes nord et sud et redessine les jardins. Le château comme le domaine sont réaménagés et décorés somptueusement par des centaines de travailleurs dont beaucoup d'ouvriers spécialisés, dirigés par les architectes Jean-Benoît-Vincent Barré et François-Joseph Bélanger, Bélanger pour les jardins français et anglais, plus tard remercié et remplacé en 1786 par Hubert Robert qui y élève le temple dit de la Piété filiale en l'honneur de sa fille Natalie. Laborde fait appel à l'ébéniste Jean-François Leleu, au sculpteur Augustin Pajou et le peintre Claude Joseph Vernet,
  • En 1787 on dévie la Juine et on élève sur une île du grand lac une colonne rostrale en mémoire des fils du marquis morts l'année précédente pendant l'expédition de La Pérouse.
  • À partir de 1790, le marquis fuit les troubles de la Révolution à Méréville, où il tient salon, mais il est arrêté et guillotiné en 1794. Sa veuve continue d'y séjourner et d'y recevoir artistes et hommes d'État, dont François-René de Chateaubriand, avant de le vendre à monsieur d'Espagnac qui le vide de son mobilier et modifie les ailes.
  • De nouvelles fabriques sont ajoutées en 1824 par le comte de Saint-Roman, nouveau propriétaire, dont “la ferme suisse”. À son apogée, le parc comprend, en suivant un chemin circulaire depuis le château, le pont des Roches, une glacière artificielle, un moulin sur la Juine, un lavoir derrière le pont du moulin, un grand lac, une laiterie dont la façade est aujourd'hui au parc de Jeurre, une grande cascade, le pont dit du Chemin de la vallée, les écuries, la colonne Trajane, le petit château, l'étang François-René de Chateaubriand, la colonne rostrale, l'île Natalie accessible par le pont d'acajou et le pont cintré, la source du miroir, le pont des ruines, le cénotaphe de James Cook, le potager, le temple de la Piété filiale, les grottes aux demoiselles, la noria, la ferme suisse et son orangerie, enfin les carrières à l'extrême nord-est.
  • Les propriétaires se succèdent et le château se dégrade notamment à l'époque de monsieur Carpentier.
  • Plusieurs fabriques sont vendues au comte de Saint-Léon pour être démontées et rebâties en son parc de Jeurre à Morigny: la façade de la laiterie, le temple dit de la Piété filiale, le cénotaphe de James Cook et la colonne rostrale. La valse de propriétaires continue.
  • Le château est classé au titre des monuments historiques en 1977, et le par en 1978.
  • À la fin du XXe siècle, le fonds de pension japonais Sport Chinko, propriétaire depuis 1990, projette l'installation d'un hôtel de luxe et d'un golf, projet combattu par une association présidée par François d'Ormesson.
  • Le domaine est racheté le 4 décembre 2000 par le Conseil général de l'Essonne, qui entreprend sa restauration.

Sources

Archives

  • Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine (Dossiers des édifices de l'Essonne protégés au titre des Monuments historiques), D/1/91/24-1, D/1/91/24-2 et D/1/91/24-3. Méréville: Domaine de Méréville.

Iconographie

  • Collectif d'internautes, “Château de Méréville”, Wikimedia Commons, depuis 2008, en ligne en 2021 (21 fichiers en ligne à cette date).

Bibliographie

  • Charles Lansel, Méréville, son château et son parc (in-8°, 36 p.), Paris, J. Dumaine, 1877.
  • Flore de Bergerin, Les jardins de Jean-Joseph de Laborde. Le parc de Méréville au XVIIIe siècle (248 p.), 1994.
  • François d'Ormesson et Pierre Wittmer, Aux jardins de Méréville. Une promenade aux jardins de Méréville sous la IIIe République, 1895-1905 (29 cm, 131 p, illustrations, bibliographie pp. 113-115, index, ISBN 2-913440-01-0), Neuilly-sur-Seine, Éditions du Labyrinthe, 1999.
  • Jean-François Delmas, “Jean-Joseph de Laborde et le domaine de Méréville”, in État et société en France aux XVIIe-XVIIIe siècles, mélanges Yves Durand, Paris, PUPS, 2000, pp. 181-193.
  • François d'Ormesson et Jean-Pierre Thomas, Jean-Joseph de Laborde, banquier de Louis XV, mécène des Lumières (24 cm, 380 p., 16 p. de planches, illustrations, bibliographie pp. 367-371, index, ISBN 2-262-01820-0), Paris, Perrin, 2002.
  • Jean-Luc Maeso (rédacteur) et Jacqueline Salmon (photographe), “Sensations vagabondes à Méréville”, Le Monde 2 42 (Supplément au journal Le Monde 18618 du samedi 4 décembre 2004), pp. 46-51.
  • Monique Mosser (rédactrice) et Jacqueline Salmon (photographe), Le Jardin de Méréville (18 p.), Paris, Éditions L'Yeuse, 2004.

Dictyographie

chateau/mereville.txt · Dernière modification: 2022/06/03 17:34 de bg