Corpus Essonnien

Histoire et patrimoine du département de l'Essonne

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Les erreurs historiques sur Longpont

Carte de l'évêché de Paris (Gallia Christiana) donnant les limites de la civitas des Parisii(à gauche) et la civitas carnutum (à droite) Décembre 2007

C. Julien

Chronique du vieux Marcoussy

« Errare humanum est, sed perseverare diabolicum »

De nombreuses erreurs circulent sur l'histoire de Longpont, reprises d'un auteur à l'autre (1). Les récents développements des techniques de l'information comme Internet accélère le processus du « copié-collé » (2). Trop c'est trop ! Cette Chronique dénonce ces erreurs et essaie de « rectifier le tir » en ce qui concerne Longpont-sur-Orge (cant. Montlhéry, arr. Palaiseau, Essonne).

Le toponyme

Je voudrais, d'entrée, tordre le cou au nom «Longipontain» alors que de tout temps les habitants de Longpont étaient des Longpontais (3). L'étymologie de Longpont en tout état de cause a été rapportée par Claisse, qui écrivit dans son dictionnaire géographique « Ces “longs ponts” étaient des levées de terre, établies sur pilotis, et destinées à faire franchir les marécages à une voie romaine. Tacite les citait déjà au sujet des marais de la Lippe. Longpont rappellerait le souvenir d'un long pont permettant le passage des marais de l'Orge ». Si l'on s'en tient au latin, longus pons signifie un pont de grande longueur alors que longus pontus se rapporte au marais ou terrain marécageux (pontum).

Cette version est inscrite dans le sceau du prieuré où l'on voit la Vierge assise sur un pont dont on n'aperçoit pas l'extrémité. On peut bien évidemment situer cette “chaussée” qui franchit l'Orge, en bas de l'actuelle rue du Docteur Darier, endroit qui s'est appelé pendant des siècles “ chaussée de Longpont ”. À partir de 1702, Longpont devint Longpont-sous-Montlhéry, tel qu'on le trouve dans les titres et actes divers, notamment dans le Cahier de doléances de 1789, pour éviter une probable confusion avec l'autre Longpont près de Soissons. Pourtant au cours du XIXème siècle, l'habitude s'est perdue. Longpont-sur-Orge devint le nom officiel de la commune sur proposition du conseil municipal (1950) et par le décret du Ministre de l'Intérieur du 13 juillet 1951.

Alors il s'agit bien de pont non de marais. Veut-on que les citoyens de Longpont soient les gens du marécage ? Je préfère vivre sur le pont…

Avant l'an mil

Le pays des Carnutes s'étendait jusqu'à l'Essonne. Longpont-sur-Orge était donc en territoire carnute . Je n'en suis pas si sûr. Le Hurepoix était une marche non déboisée entre le territoire des Carnutes (situé dans la Beauce , entre Mantes, Dourdan et Orléans, dans le pays chartrain) et celui des Sénons (dont la capitale Agedincum est aujourd'hui Sens). Il semble que les rivières du sud Hurepoix, l'Orge et la Juine , formaient la limite septentrionale du territoire des Carnutes. L'hypothèse du pagus Huripensis habité par les Parisii, peuple de mariniers qui vivaient surtout de la batellerie dans la vallée de la Seine (Aqualina) semble plausible. La carte historique de Gallia Christiana est significative : l'évêché de Paris correspond à la civitas des Parisii . La limite méridionale du territoire des Parisii est clairement indiquée comme étant l'Orge inférieure. La frontière passait donc du côté d'Arpajon et Lardy. Le toponyme le plus répandu qui paraît lié aux frontières préromaines est celui de la forme médiévale Equoranda qui, en français moderne devient Avarande en Champagne et Avrainville dans le Hurepoix. Il me semble que la confusion concernant les Carnutes vient des diverses légendes et chroniques de la région de Montlhéry qui ont entraîné des erreurs d'appréciation (4).

Gravure d' Antoine Louis Goblai

Celui-ci [saint Yon] aurait élevé la chapelle Sainte-Marie au IIIe siècle, sur l'emplacement du chêne des druides (et, semble-t-il, d'un autel druidique), à l'emplacement même de l'actuelle Basilique (site officiel de la mairie). Aucune preuve de cette assertion. Cela frise la science fiction sachant que le christianisme n'a été autorisé qu'au IVème siècle dans l'Empire romain.

Au IIIe siècle, Saint-Denis, Saint-Yon et les premiers apôtres du Parisis viennent y [à Longpont] prêcher l'Evangile . Saint Denis n'est jamais venu à Longpont.

En effet, au Vème siècle, Grégoire de Tours rapporte que les descendants de Clovis se seraient battus au pont de l'Orge. Il y avait en effet un long pont qui aidait à franchir la rivière et les zones marécageuses, au bas de l'actuelle rue du Docteur Darier, au lieu-dit de “ la Chaussée de Longpont”. Ce lieu s'appelait alors Longus Pontus, dont le nom a été conservé (site officiel de la mairie) . Encore une affirmation qui sécroule par l'étude soigneuse de Claude Audigié. Le pont de l'Orge en question est situé à Viry-Châtillon.

. ..au temps de Charlemagne, un Monastère de Filles… Dans son “Histoire de la Ville et de tout le Diocèse de Paris (Éd. de 1883), l'abbé Lebeuf parle bien de cette affaire du Monastère de Filles à Longpont qui fut rapportée par l'abbé Chastelain après sa visite de 1694. Mais Jean Lebeuf se garde bien de confirmer cette information. Il dit même que c'est une “fable” et argumente sur le fait que Dame Hodierne passait pour certains au XVIIème siècle pour une religieuse alors qu'elle ne fut que la femme du seigneur de Montlhéry.

Sur l'église

L'église et le prieuré de Longpont ont été fondés par Guy Troussel (Gallia Christiana, repris par Pinard, Izans et bien d'autres) . Encore et toujours Guy Troussel ! Ce n'est pas Guy Troussel, le 4ème seigneur de Montlhéry, mais son grand-père Guy 1er marié à Hodierne de Gometz. Ceci ce passait en 1031 pour l'église et 1061 pour le prieuré. Cette erreur se trouve reprise depuis plus de trois siècles et perdure de nos jours. A propos, Guy Troussel est-il un brigand comme la vindicte populaire le prétend ? En tout cas, il apparaît comme un homme très pieux, fréquentant assidûment l'église de Longpont et faisant de nombreuses donations au prieuré.

Du roi Robert 1er, que nous avons vu poser la première pierre de l'église, jusqu'à Louis 1er . Que vient faire ici le roi Robert 1er (865-923) ? C'est le roi Robert II le Pieux qui posa la première pierre de l'église de Longpont. Il y aurait une sévère confusion avec le prieur Robert qui fut envoyé par Hugues de Semur, abbé de Cluny pour construire le prieuré de Longpont en 1061. Robert [1er] fut le premier prieur de Longpont selon la “règle clunisienne”. Louis 1er Bega fut le dernier prieur régulier en 1540, selon Millin. Après lui vinrent les prieurs commendataires. L'erreur mentionnée ici provient certainement de la traduction du chanoine Nicolas. L'expression “ tempore Roberti prioris ” fut traduite “à l'époque du pieux roi Robert” au lieu de “à l'époque du prieur Robert”.

Guy II Troussel commença la construction de l'église (ipsam ecclesiam primus construere cepit) . Encore une inversion entre le grand-père et le petit-fils chez Molinier.

Hodierne mourut le 7 avril 1000 (Pinard) . Elle naquit vers 1010 épousa Guy 1 er de Montlhéry peu avant 1030, alla à Cluny en 1060 et mourut vers 1074.

Guy meurt vers 1074…quant à Hodierne, elle lui survécut quelques années et mourut un 7 avril certains avancent l'année 1076 (Sté Historique de Longpont) . Horreur ! cette assertion ne correspond pas au Cartulaire. Guy mourut bien après Hodierne. «Désireux vouer sa vie à Dieu», il céda le moulin hydraulique de Grotteau pour dot en vue de prendre la robe de moine au couvent qu'il avait fondé. La prise d'habit sous le priorat d'Eudes de Péronne sera effective au décès d'Hodierne en 1074 (charte 48). L'emploi du gérondif « accipiendo » fait supposer qu'Hodierne étant proche de la mort approuva ce projet, réalisé par Guy dès qu'il fut veuf. En 1080, Guy fut témoin de la donation du chevalier Henri Payen pour édifier une grange à Villeneuve-le-Roi (charte 171).

Les statues du portail ont été détruites sous la Révolution . Absolument faux ! Ce sont les mercenaires huguenots du prince de Condé qui ont ravagé Longpont. Les moines s'étaient réfugiés dans leur succursale de Paris à Saint-Julien-le-Pauvre.

Les inscriptions dans la Basilique

Plusieurs plaques du bas-côté méridional contiennent aussi des erreurs. Celle qui est relative à Milon de Bray indique qu'il fut mis à mort par Hugues de Crécy au château de Montlhéry. La charte LXXXIV du cartulaire de Longpont spécifie que ce meurtre fut commis à Châteaufort.

La plaque qui rappelle le don à Longont de Saint-Julien-le-Pauvre de Paris est erronée. Etienne de Vitry ne donna que la moitié de cette église, après avoir survécu à une maladie en mer, non à un naufrage (charte CCCXI du cartulaire de Longpont). L'autre moitié fut donnée par Hugues de Monteler, son épouse Helvise et son fils Pierre (charte CCCXII). La donation fut approuvée en 1125 par l'évêque de Paris, Etienne de Senlis, mais elle semble antérieure.

La plaque relative au pape Eugène III porte la date de 1155. Nous avons signalé que sa Bulle est datée du 8 mars 1151, qui correspondrait au 21 février 1152 nouveau style selon les calculs de J. Marion.

La donation de l'église de Longpont aux moines de Cluny par l'évêque Geoffroy de Paris eut lieu en 1061 et non en 1060.

La première pierre fut posée par Robert le Pieux non en l'an mil, mais le 25 mars 1030 ou 1031 : Imbert de Vergy, qui y assista, ne devint évêque de Paris qu'en 1029 ou 1030. Robert le Pieux mourut en juilllet 1031.

Saint Hugues de Cluny envoya ses religieux à Longpont en 1061 et non en l'an mil. Il n'était d'ailleurs pas né en l'an mil.

Sur le prieuré

On trouve Thibaud 1 er prieur en 1050 (Gallia Christiana) . Impossible puisque le prieuré fut fondé en 1061.

Milon II, assassiné par son cousin, était le troisième fils de Simon de Montlhéry (Pinard) . Il était le fils de Milon le Grand et le frère de Guy Troussel.

Le prieuré Saint-Laurent-de-Montlhéry, uni à Longpont en 1420 (Gallia Christiana) . Ce prieuré situé dans l'enceinte du château fut rattaché au réseau régional dirigé par le prieuré de Longpont par le diplôme de 1164. Le roi Louis VII le Jeune concéda avec le consentement de Jean, prieur de Saint-Pierre, et de celui de tous les chanoines, avec toutes les dépendances.

La commande fut introduite à Longpont en 1550 (Gallia Christiana) . D'après l'étude récente de Philippe Racinet la commende fut introduite sous Guillaume de Condac au moment de la grande réforme clunisienne du XVème siècle.

Le prieuré Saint-Julien-le-Pauvre fut uni à l'Hôtel-Dieu de Paris en 1697 (Gallia Christiana) . L'échange des biens entre le prieur Longpont et les administrateurs de l'Hôtel-Dieu eut lieu en 1655. Longpont recevait les censives de la région de Montlhéry en contrepartie.

Louis VI, par un privilège spécial, en 1140, vînt à Longpont… Cette erreur est reprise sans doute de l'ouvrage de l'abbé Arthaud “Pèlerinage à Notre-Dame de Bonne-Garde - 1852” et de celui du chanoine Nicolas “Notre-Dame de Longpont - 1914” . Louis VI n'assista pas en 1140 aux obsèques de Milon de Bray, car il mourut en 1137 et les obsèques dont il est question eurent lieu à Longpont vers 1118 (charte n°84 du cartulaire de Longpont).

…les paroles qui devaient confondre Abélard. Cette erreur est aussi commise par Izans (1962) dans son article sur Longpont. Saint Bernard passa à Longpont lorsqu'il se rendit au concile d'Etampes en 1130. Il fallut arbitrer l'élection pontificale entre Innocent II et Anaclet II. Suger dit que Saint Bernard repartit avec une grande conviction intérieure. Le concile qui devait confondre Abélard se réunit à Soissons en 1140.

Le prieur Robert mourut en 1040 (abbé Arthaud) . Le prieuré fut fondé en 1061, année de prise en fonction de Robert qui mourut en 1066. Bernard ne devint pas prieur en 1046 mais en 1066 et Etienne lui succéda en 1070 et non en 1050. Thibaud II entra en fonction en 1150 et non en 1160.

Rue des Hôtels à Longpont. Il convient de rectifier qu'il s'agit d'hôte, c'est-à-dire un paysan qui tenait une hostise . Cet homme possède un statut social particulier entre l'affranchi et le serf. Aux XIe-XIIe siècles les hôtes furent accueillis par les seigneurs ecclésiastiques pour la mise en valeur des domaines agricoles. Le cartulaire fait mention de nombreuses donations d'hostises au prieuré de Longpont.

Le prieuré de N.-D. de Longpont au XVIIIème siècle (dessin de l'auteur)

Sur la chronologie

Dans son ouvrage sur les environs de Paris (1838), Dulaure donne la charte de Pépin le Bref en 798 alors qu'il faut lire 768, année de sa mort (le 24 septembre à Saint-Denis). Il déclara le transfert de la tombe d'Hodierne devant le maître-autel en 1651 alors que l'inscription sur la pierre mentionne 1641.

Ce n'est pas en 1158 que le pape Anastase IV confirma le temporel de Longpont, puisqu'il est décédé 4 ans auparavant en 1154. Le roi Philippe VI n'est pas venu à Longpont en 1357 mais en 1337. Comment aurait-il fait puisqu'il est mort le 22 août 1350. Jean Laumonnier était curé de Longpont au XVIème siècle et non au XVème siècle, et sa mère a été inhumée dans l'église en 1528 et non en 1420.

Ce n'est pas le prince de la Tour d'Auvergne qui introduisit des bénédictins réformés de l'Etroite Observance à Longpont en 1700, mais son prédécesseur le cardinal de Coislin. Le prince de la Tour d'Auvergne devint prieur commendataire en 1706, donc six ans plus tard.

Le reconstruction de l'église de Longpont eut lieu de 1875 à 1878 et non de 1872 à 1875. Le bénédiction de la partie oriental restaurée eut lieu le 23 avril 1878. Le révérend Père Lecolley ne pouvait pas être directeur des œuvres mariales en 1944 car il décéda le 5 octobre 1943.

Sur Lormoy

…une partie du bâtiment conventuel a été transformée en une maison de plaisance… Cette source d'information erronée est donnée par Hippolyte Lucas [1855] qui nous dit que « l'abbaye de Longpont est devenue, grâce à Mr d'Haggue, une très belle maison de plaisance ». En fait les auteurs voulaient peut être parler des bâtiments de la ferme monastique. Les bâtiments conventuels furent, pour leur part, complètement rasés. Il se peut également que l'auteur veuille parler du château de Lormoy qui fut, au XVIIIe s. la propriété de l'abbé J.-B. Pajot, prieur commendataire de l'abbaye Saint-Loup de Troyes. Ce titre est sans doute l'origine de la confusion “Lormoy, maison des prieurs commendataires de Longpont”.

Lormoy était la maison des abbés commendataires du prieuré de Longpont . Cette erreur provient sans doute de l'ouvrage de l'historien du canton de Longjumeau, Pinard, qui avance le même renseignement et parle de “maison de plaisance”. On sait que les abbés ou prieurs commendataires, dont le bénéfice fut introduit dès le XIVème siècle à Cluny, étaient le plus souvent des dignitaires religieux ou laïcs qui n'habitaient pas le couvent, mais recevaient d'énormes revenus de ces bénéfices majeurs. C'est le concile de Bologne qui fixa le passage de la “règle” à la “commende” en 1534. D'une part, Longpont étant un prieuré, le chef était donc un prieur commendataire, et d'autre part, le domaine de Lormoy était pour partie dans seigneurie ecclésiastique clunisienne en tant que censive. Il était de même en partie censive de Villebouzin. La suite est encore moins crédible, lorsqu'il est dit que : (ce sont ces derniers [les abbés commendataires] qui en firent vente au comte de Flamarens) . Illustre inconnu que ce personnage. La confusion vient sans doute du fait que Jean-Baptiste Pajot, propriétaire de Lormoy à partir de 1715, fut abbé commendataire de Saint-Loup de Troyes. Rien à voir avec Longpont !

Sur les sources

Les abbés possèdent aussi une source, la Fontaine Hodierne (site officiel de la mairie) . Il n'y a jamais eu d'abbé à Longpont mais un prieur claustral (religieux résidant à Longpont) et depuis le XVème siècle un prieur commendataire (détenteur du bénéfice).

Il est possible qu'elle [fontaine Hodierne] soit antérieure à la source Lormois car il est connu que le premier prieur est entré en fonction en 1534 (site officiel de la mairie) . Premièrement, l'auteur veut sans doute parler de la date du captage de la source. Pour le savoir, il n'était que de lire l'énorme dossier sur la propriété des sources à Longpont pour savoir que la source du Boulay (dite aujourd'hui Lormoy) s'écoulait dans les terrains en devers du coteau et inondait le chantier des Prés Neufs. Deuxièmement, il est difficile de comprendre la relation entre la datation du captage des sources et l'arrivée du premier prieur [commendataire]. Finalement, l'auteur aurait-il oublié la légende d'Hodierne ?

Source de Lormoy à Longpont-sur-Orge. Photographie du réservoir des Folies.

L'arrivée des moines de l'ordre de Cluny en 1700 permet un redressement de situation et l'abbaye est reconstruite en 1705 (site officiel de la mairie) . Le prieuré (il n'a jamais eu d'abbaye) de Longpont fut fondé pour les bénédictins de Cluny en 1061. La date de 1702 correspond à l'arrivée des bénédictins réformés de l'Etroite Observance de la Congrégation de Saint-Maur. La réforme avait été décidée par le cardinal Mazarin, abbé commendataire de Cluny et ne fut introduite à Longpont que 50 ans plus tard sous l'impulsion du cardinal de Noailles, du cardinal Combout de Coislin et du cardinal de Bouillon. Le prieuré ne fut pas reconstruit en 1705 puisque des factures sont encore établies en 1745 pour les travaux de rénovation. Les réparations coûtèrent plusieurs dizaines de 1.000 livres couvertes par des emprunts qui engagèrent lourdement l'économie du prieuré

Sur les moulins et l'Orge

Grotteau était un moulin sur l'Orge qui fut détruit par un incendie vers la date précitée [1430]). En réalité, l'incendie dont parle l'auteur ruina le moulin en 1881 soit 4 siècles plus tard.

…où près de ce dernier [Basset] il y avait un petit hameau. Il convient de rectifier que c'est Grotteau qui possédait un hameau avec sans doute deux ou trois fermes et masures. Plusieurs titres du prieuré rapportent ces biens-fonds.

Le 11 février 1669, François Martel afferme le moulin [de Basset] pour neuf sols. Oh ! Il est donné ce loyer sachant que 20 ans plus tard Charles Jumelle le prend pour 650 livres (ou 13.000 sols). Cherchons l'erreur.

Plus tard, en 1852, une ordonnance royale… L'ordonnance royale portant sur « règlement sur la police des eaux de la rivière d'Orge » date du 20 juin 1840. D'ailleurs, en 1852 ce s'aurait été une « ordonnance impériale » de Napoléon III.

Notes

(1) Tous mes remerciements à Michel Réale qui m'a guidé dans ce travail.

(2) Je ne peux en vouloir aux copistes, mais les copieurs sont impardonnables. Je viens de lire qu'Orléans était «Genobum» au lieu de Genabum ou Cenabum, etc.

(3) La « longpontaise » était une sorte de quiche de légumes.

(4) Tandis que la toponymie ne peut fixer que des points isolés des anciennes frontières, c'est le tracé même de ces frontières que les circonscriptions ecclésiastiques permettent de reconstituer dans ses grandes lignes. Cette corrélation entre les diocèses et les territoires gaulois résulte du fait que, lors de la constitution des diocèses primitifs, l'église conserva scrupuleusement le cadre administratif romain. Ainsi le diocèse de Paris fut en principe calqué sur le territoire des Parisii. La limite méridionale du doyenné de Montlhéry atteint l'Essonne (Villabé), la Juine (Bouray) et l'Orge à hauteur de Breuillet.

dagnot/chronique08.04.txt · Dernière modification: 2020/11/11 02:50 de bg