Corpus Essonnien

Histoire et patrimoine du département de l'Essonne

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Le moulin de la Chaussée à Longpont Plan d'intendance de la paroisse de Longpont (1787)

de 1232 à 1683

Novembre 2007

JP Dagnot et C Julien.

Chronique du vieux Marcoussy

A Michel Bezault

Histoire d'un moulin disparu fin XVIème siècle

Cette Chronique est l'histoire d'un moulin disparu, c'est le moulin de la Chaussée à Longpont-sur-Orge (cant. Montlhéry, arr. Palaiseau, Essonne) situé autrefois sur un bras de la rivière d'Orge. Aucune trace physique ne subsiste sur les lieux, il faut dire que le cours de l'Orge a été rectifié à plusieurs reprises depuis la fin du Moyen Âge. Par contre de nombreux documents attestent l'existence de ce moulin. Pour situer l'emplacement probable du moulin, il faut descendre par le chemin tendant de l'église à la chaussée (CD25 de la Basilique au Perray) formant passage sur la rivière. Ce moulin recevait l'eau d'une déviation de l'Orge, c'est-à-dire d'une boêle qui s'ensablait souvent à cause du faible débit à cet endroit. La localisation probable de l'implantation du moulin (cf. plan) est sur la boêle de la rive gauche (1), c'est-à-dire dans la censive du Prieuré de Longpont.

Notons qu'au Moyen Âge la rentabilité d'un moulin était estimée à 8 setiers par jour (soit 1.248 litres de grains). D'autre part, le droit de moudre faisait partie du ban seigneurial , donc c'était un monopole délégué au meunier par un bail à ferme d'une durée de 6 ou 9 ans.

Les documents les plus anciens

L'inventaire des titres du prieuré de Longpont atteste la présence d'un moulin sur l'Orge et la mention d'une commission du pape Alexandre à l'archevêque de Sens, “pour régler les religieux du grand couvent et ceux de Longpont, sur les eaux détournées de leur ancien lit, à cause du nouveau moulin” . Nous sommes en l'année 1232. Il s'agit du moulin de Grouteau que la Charte de 1074 décrit comme la dot de Guy de Montlhéry prenant ses habits de moine à Longpont « Guido de Monte Leherico videlicet monachicum habitum accipiendo, molendinum Groteotellum, quicquyid in eo huc usque possederam… ». En 1098, son fils Milon 1er se croisant pour conquérir Jérusalem, confirma cette donation. Aucun document ne fait état du moulin de la Chaussée avant le XIVème siècle.

Milieu du XIIIème siècle, il est question du droit de pêche sur l'Orge. La charte de 1254 est la reconnaissance par André de Chercouville, Pierre de Baronville et Ansel, fils de Henri le Meunier que « le droit de pesche depuis la chaussée de Brétigny jusqu'au dessous de la chaussée de Longpont appartient spécialement et incommutablement, au monastère de Longpont ». Cet accord concerne donc quatre moulins : les deux de Basset qui dépendaient de la seigneurie de Brétigny, Grotteau et le moulin de la Chaussée.

L'emplacement présumé du moulin de la Chaussée sur la carte des Chasses (XVIIIe s.)

A la fin du XIVème siècle, la remise en ordre de l'administration royale impose la déclaration d'aveu et dénombrement de tous les droits féodaux. La seigneurie ecclésiastique de Longpont, (le prieuré clunisien) rend aveu de tous ses biens en 1383. Des nombreux titres, nous ne retiendrons que ce qui concerne le « Molin de Chaussée, ledit moulin qui valloit par an anciennement huit muids de blé et vaut à présent la moitié ». La moins-value de cette installation peut avoir trois raisons : le moulin a souffert de la guerre de Cent ans et n'a pas été entretenu, les troubles militaires constants ont été la cause d'une crise économique à la suite des ravages des campagnes et finalement la crise frumentaire que commença en 1320 trouva sa pleine amplitude à partir de 1380.

Au sortir de la guerre de Cent Ans

La guerre se termine, et la réforme de Cluny passe par la remise en ordre de la gestion des biens, par les réparations des bâtiments et la relance de l'activité économique. La réforme eut lieu à trois niveaux, d'une part la mise en place du régime de la commende et le partage des biens en lots distincts dont la mense priorale, d'autre part la confection de terriers complets avec le renforcement des droits seigneuriaux et enfin les déclarations des baux à cens et rente sur plusieurs vies. Ainsi, le prieur de Longpont Guillaume de Condat, pour le « bien profit et utilité dudit prieuré » et pour accroître et augmenter les revenus et émoluments dicelluy, baille et délaisse à Jehan Nyon musnier et Jehanne sa femme, demeurant au moulin de Grousteau, à savoir: - icelluy moulin de Grousteau avec deux arpents de terre et une grange, - et pareillement un autre moulin à bled, aussi situé sur ladite rivière, près et au dessus de la chaussée dudit Longpont, avec une pièce tant pré que aulnoy tenant à ladite chaussée et aboutissant sur icelle rivière, ensemble un jardin contenant un arpent joignant et au dessous dudit moulin de la chaussée , - le prieur disant que ces héritages ledit Nyon et sa femme, jouir pendant la vie d'iceux et leurs enfants nés ou à naître, et aux enfants de leur enfants, moyennant la quantité de quatre muids de grain mouture et à la charge de faire édifier par iceux maison à demeurer , de deux ou trois fermes, audit moulin de la chaussée…

Fin XVème et début du XVIème siècle, quelques mentions du moulin apparaissent dans les déclarations censuelles de voisins.

Le terrier du prieuré de Longpont, dit « terrier Burgevin » de 1529 cite trois déclarations de Richard Lemaistre, Jean Poussin et Jean Moreau, pour des héritages “ près et au dessus du moulin de la chaussée de Longpont” . Jean Vatonne fait une déclaration de bail à cens pour les terres au lieu-dit le Châtelain situé au dessus du moulin de la Chaussée. Dix ans après , les religieux achètent deux pièces de pré “prez la chaussée et le vieil moulin” . Le cahier de recettes du prieuré cite à cette époque: “les moulins de Grousteau et de la chaussée de Longpont avoient esté baillés à Jehan Poyrier, dit Daulnay, à la quantité de quatre muys de bled mousture et de présent à Guillaume Poirier l'aisné, qui en est propriétaire et détempteur.”

Lieu probable de l'implantation du moulin de la Chaussée de Longpont avec l'état actuel des boêles.

Un meunier défendant ses intérêts

Au 16ème siècle, la famille Nyon-Poirier détient les moulins du prieuré de Longpont. Ce sont Jehan Nyon et son gendre Jehan Poirier marié à Estienette, puis les petits-fils, Guillaume l'aîné qui succéde à son père à Grotteau et son frère cadet qui prend le moulin de la Chaussée.

Les ennuis sérieux commencèrent au décès de Guillaume Poirier l'aîné. Aussitôt, le fondé de pouvoir du prieur de Longpont afferma le moulin de Grotteau à Pasquier Bourellier sans tenir compte de la succession Poirier. En tant que tuteur, Guillaume le jeune fit valoir les droits des héritiers et engagea une procédure. Celle-ci fut éteinte par la transaction du 14 février 1543 et le désistement de Guillaume « moyennant 20 écus d'or sol valant 45 sols tournois pièce » et le notaire royal Jean Duran de conclure (2) « à la confirmation des deniers qu'ils y pouroient depenser, expouse nourrir paix et amour entreux, sçavoir faisant lesdites parties comparans ».

Les ennuis sérieux continuèrent quand Guillaume Poyrier le jeune se rendit à Paris chez un notaire. Il déclara qu'à cause de son « conquêt et aussi de feu sa mère Estiennette Nyon , il est détempteur et propriétaire du moulin de la Chaussée », et que ce bien fait partie du bail fait à son grand-père par les Religieux de Longpont. Il vend à Pierre Mesmin procureur en Parlement, tous les droits qu'il détient sur ce moulin. L'acte est difficile à déchiffrer et laisse entrevoir qu'il n'est pas seul en cause. Un second acte du même jour signifie que l'acheteur baille à ferme et moisson de grain pour neuf années ledit moulin audit Guillaume le jeune, vendeur. Les conditions du bail nous apprennent que la ferme et moisson est de deux muids et demi de blé moûture à livrer en « l'hostel du bailleur au Mesnil », de moudre le grain des Religieux, et que le moulin est en bon état, la prisée devant être faite incessamment.

Guillaume continue l'exploitation du moulin, il paye des journées d'écritures (!), emploie les services d'un praticien, vend des vignes… Bien entendu le bail emphytéotique ne pouvait être cédé ni modifié sans l'accord du prieur qui restait propriétaire. Les hoirs se sont permis des entorses en aliénant ce bien, en contractant des dettes et rentes, hypothéquant le moulin de la chaussée et ses dépendances: “Icelluy moulin auroit été saisy” . Le prieur propriétaire s'y oppose afin de distraire son bien.

Le 18 janvier 1538 une vente est faite par Jean Peuvrier l'aîné et Martine Moireau, sa femme, à Messieurs les Religieux du Couvent de Longpont d'un quartier de pré, près du moulin de la Chaussée de Longpont, et trois quartiers audit lieu, moyennant 29 livres 10 sols . Ce bien est mis dans le lot du petit couvent (2). Ce pré est loué l'année suivante par un bail à ferme passé par dom Christophe Cointet, sous-prieur de Longpont, à Guillaume Poirier le jeune, meunier au moulin de la Chaussée de Longpont d'un quartier de pré pour six ans moyennant 20 sols par an.

Nous sommes en 1568, les petits-enfants de Jehan Nyon auraient alors délaissé le lieu « en ruyne et désolation », “mesme ledit moulin de la chaussée et ses appartenances, tellement que n'estoit pas en estat pour mouldre et inhabitable et de nuls proffits” . Le prieur demande au prévôt de Montlhéry de faire visiter « icelluy moulin de la chaussée et ses appartenances par des massons et charpentiers » qui trouvent qu'il est nécessaire de dépenser 600 livres . L'expertise du dernier meunier de la Chaussée , Pierre Pelle, est également sollicitée ; il évalue la remise en état de la rivière pour 800 livres , cette dernière « estant comble et ensablée et n'avoit son cours sur une vidange, la roue (du moulin) n'avoit pas de vannes ».

De ces faits, le prieur et ses religieux ayant repris leur bien, font à Joseph Poynet, procureur du roy en la prévôté de Montlhéry, et Loys Delarue, marchand de Longpont, le bail emphytéotique des moulins de la Chaussée et Grousteau avec les biens de 1477 et aux mêmes conditions: “pareillement tenus de faire restablir et mestre en estat lesdits moulins et maisons, ensemble ladite rivière icelle faire curer & nettoyer et mestre le tout en bon & suffisant estat dedans deux ans” . En prime les religieux accordent le droit de pêche aux vannages desdits moulins, ainsi que la possibilité de bâtir un « vollet à pigeons » moyennant six pigeons par chacun an.

Les baux et les meuniers

Relevons que les preneurs sont des personalités locales et que Loys Delarue a été le receveur du prieuré de Longpont. On les retrouve dans des actes depuis 1550. Ils gèrent le moulin de la Chaussée de manière classique; comme à l'habitude les meuniers se succèdent: Michel Gerville, Richard Tixerant, Jehan Baron.

Le premier bail retrouvé, hormi celui de Guillaume Poirier le jeune, est un transport fait par Michel Gerville à Richard Tixerand sans détail intéressant (mention d'une prochaine prisée non retrouvée). Le suivant par les propriétaires devenus socialement pour Joseph Poynet, licencié en lois, bailly de Nozay et Ville du Bois, et pour Loys Delarue sergent royal et garde des plaisirs du roy; le contenu sans intérêt particulier moyennant la somme de 110 livres tournois. Le meunier restera deux ans et transportera le bail.

La transmission Tixerand Baron se réalise avec la mise en vente des biens de Baron!

Les deux propriétaires trouvent un autre preneur Estienne Pruhomme, meunier du moulin en amont, qui loue: une maison et moulin à bled, cour, étable, vulgairement appelé le moulin de la chaussée, jusqu'à trois ans et moyennant deux muids de bled mestail (3). Une des conditions du bail est de faucher et curer la rivière depuis la Cafournille jusqu'à la fosse des Guayres. Egalement comme pour les autres baux, moudre les grains qu'il conviendra pour les besoins des religieux du monastère.

Nous sommes en 1581, les propriétaires se présentent cette fois comme meuniers pour agréer la première et unique prisée trouvée pour ce moulin, décevante pour le lecteur, pas de dimensions des organes du moulin, uniquement des valeurs en escus d'or sol: - un arbre garni de ses trois frettes, 7 escus, - la roue telle quelle, un escu, (bien peu?) - le rouet garni de ses six chevilles, quatre boulons de fer servant au rouet, et plusieurs bandes de fer, un escu deux tiers, - item la lanterne garnie des six fuseaux avec deux frettes, une poilette avec le fil, six escus, - une huche où tombe la farine, 40 sols, - un poilier avec deux chaises, 30 sols, - la montée garnie de ses trois marches pour aller à la trémie, … , 2 escus, - ….l'engin servant à lever les meules prisé six escus, - trois vannes servant à la roue dudit dudit moulin et détouner les eaux, … 30 sols, - deux meules, l'une appelée le courant de sept pouces et demi d'épaisseur et l'autre appelée le gisant de six pouces et demi, 8 escus un tiers.

A partir de cette période, il n'est plus question d'un moulin de la Chaussée en activité. Les bailleurs des moulins sur plusieurs vies retrouvent leur biens, comme nous le verront pour les moulins de l'orge en amont ( chroniques à venir).

Le délaissement du moulin

Il faut attendre le début du XVIIème siècle pour voir la mention « ancien moulin de la Chaussée ». On peut, par conséquent, dater la ruine du moulin avant cette date, le plus probable au cours des guerres de religions qui ravagèrent le pays.

Dans un bail à cens de 1610, un quartier de pré enclavé dans celui de l'aumônerie est déclaré.

Le 3 juillet 1643, un bail à loyer est passé par le fondé de procuration de messire Michel Lemasle, prieur de Longpont, à Claude Cochin, marchand demeurant à Montlhéry de 2 arpents 3 quartiers de prés en une pièce « sçis dans la prairie de Longpont près le vieux moulin. Ledit bail pour six ans moyennant 100 livres par an ».

Le 26 juin 1666, Guillaume Dupuy, conseiller du Roy et receveur général des amendes et confiscation adjugée au Roy auprès du Grand Conseil, signe une reconnaissance de deux arpents de prés en deux pièces en la prairie de Longpont, près le moulin de la Chaussée.

Le 15 novembre 1683 eut lieu un échange entre la communauté des religieux et couvent de Longpont d'une part et messire Guillaume Dupuis d'autre part, « par lequel échange ledit Dupuis cède auxdits religieux un demi arpent de pré en la prairie de Longpont contenant un quartier au-delà de la rivière d'Orge du côté de Saint-Michel et un quartier en la prairie près le vieux moulin ». La situation du moulin se précise donc par cet acte.

Le moulin apparaît quelquefois au fil des ans jusqu'en 1683 où il est question “d'un quartier de pré où estoit anciennement ledit moulin de la chaussée” . En 1738, une transaction est réalisée devant le notaire Beauperrin entre Etienne Gallès, marchand à Palaiseau, et les religieux pour un pré près le vieux moulin de la Chaussée. Il apparaît dès ce moment que le moulin est en ruine. A la même époque, un échange est fait entre l'abbé Pajot et l'Hôtel-Dieu de Paris et le prieuré de « l'ancienne pâture du viel moulin du prieuré de la Chaussée qui conduit au nouveau pont de bois ».

C'est la dernière mention du moulin dans les titres étudiés. Une question s'impose : pourquoi cette source de revenus fut délaissée par les administrateurs du prieuré de Longpont ?

D'une part les difficultés économiques liées aux guerres : celles de la fin du XVIème où catholiques et réformés s'égorgeaient à qui mieux et puis les troubles de la Fronde (1642) qui firent des ravages inestimables à Longpont. Mais, c'est surtout les difficultés de maintenir un apport d'eau pour la rotation de le meule qui posa problèmes à cause de l'ensablement continuel de la rivière et de ses boëles.

Quelques faits au XVIIIème siècle

L'inventaire du temporel ou « Estat des biens dépendans du prieuré de Long-Pont » établit lors de la prise de possession du prince Frédéric de la Tour d'Auvergne, en 1706, mentionne : « Faire netoyer les boelles estant engorgées netoyer le lit de la rivière estant presque comble dans des endroits ce qui fait que l'eau croupit dans les prés et les gate. Relever une conduitte qui est dans la rivière pour écouler les eaux estant crevée. Ce sont de grosses réparations aux quelles la succession de Mr le Cardinal sera obligé. Faire enlever des grandes hauteurs qui sont au long de la rivière et les estendre dans les prés ce sont ces hauteurs qui dans les temps humides tombent dans la rivière et la comblent ».

À la même époque, un autre mémoire mentionne : « lesdits prés rapportent 600 livres de rente plus qu'à de coutume si on s'accommode pour le curage de la rivière avec les héritiers de Mr de Coislin, on feroit en lieu et place comme de un nouveau lit de rivière de 240 toises de long commençant à la teste des Marcoucés et au terme des 240 toises elle rentrera dans son lit ordinaire et l'on n'aura plus besoin de curer la rivière et les buttes produiront de très bon foin ».

Les états des revenus du prieuré mentionnent aussi au chapitre des dépenses, en 1721 « payé 1150 livres tournois pour l'écurement de la rivière d'Orge a quoy M r l'abbé Bignon était tenu comme il l'avait fait en 1710 » et puis « ont fait écurer touttes les boëlles des prez pour donner l'écoulement aux eaux qui les inondoient, 76 livres ». Le curage des fossés et des boëles de la prairie de Longpont était tout aussi important ; les curages étaient mentionnés dans le chapitre des charges et conditions des baux d'affermage des prés. En 1736-1739 il y eut des assignations, procès-verbaux et exploits contre Nicolas Perrault et consorts pour « l'écurement des fossez et böelles sçis en la prérie de Longpont ».

Notes

(1) Les boêles sont des dérivations ou des bras de l'Orge, sortes de grands fossés destinés à l'irrigation de la grande prairie de Longpont. Le réseau d'irrigation de la prairie de Longpont a été modifié au cours des siècles, mais reste plus ou moins actif de nos jours.

(2) Lors de la réforme du XVème siècle, le temporel de Longpont fut partagé en trois lots : la mense priorale (celle du prieur commendataire), la mense des religieux et le lot pour l'entretien des biens conventuels. Au XVIIème, à la suite de l'échange avec l'Hôtel-Dieu de Paris, la gestion du prieuré fut partagée en Petit Couvent et Grand Couvent, le Petit Couvent étant constitué par les biens possédés avec 1650.

(3) Le blé méteil est un mélange d'orge et de froment cultivé simultanément.

(4) Le cours d'eau en amont s'appelle le bief . Il faisait l'objet de soins constants de la part du meunier. Souvent, si le moulin était installé sur de petits cours d'eau, le paysan devait, lorsque l'hiver était rigoureux, aller porter son blé dans un moulin à vent car le gel paralysait la roue.

dagnot/chronique08.05.txt · Dernière modification: 2020/11/11 02:53 de bg