Corpus Essonnien

Histoire et patrimoine du département de l'Essonne

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La seigneurie de la Roue sous Thomas de Balsac 1542 à 1588

Chronique du Vieux Marcoussy –Marcoussis————— _————————-___—_–février 2008

Vue du château vers 1700.

JP. Dagnot

C. Julien

Cette chronique est la suite de celle de juillet 2007, relatant la seigneurie de la Roue depuis ses origines. Nous nous étions arrêtés au moment où l'amiral de Graville prit possession de la Roue au début du XVIe siècle. Du fait de sa malchance, cette chronique est entièrement consacrée à Thomas de Balsac, son petit-fils (1). En fait il s'agit d'une histoire de famille classique : “un problème d'héritage qui tourne au cauchemar”. Cette chronique, annoncée plusieurs fois, a été reprise en raison de la complexité des faits.

Le personnage et sa famille

Rappelons les origines des Balsac. Durant le dernier quart du XVe siècle, Robert de Balsac, sénéchal d'Agenais, fut capitaine de plusieurs places, en Gascogne et également en région parisienne où il fut capitaine du château de Corbeil. C'est là que naquit Pierre de Balsac. Cette famille obtint du fait de ses services envers le roi, des honneurs importants: baronnie de Clermont près d'Agen, et de Dunes dans la sénéchaussée du Condomois, près de Moissac. La famille est également bien installée dans le sud-ouest du massif central.

Pierre poursuit, comme militaire et gouverneur, l'œuvre de son père qui, début du XVIe siècle, décède en l'instituant “son héritier universel”. Pierre passe son enfance à Corbeil et Marcoussis, près de sa tante Marie de Balsac (épouse de Louis de Graville), où il rencontre sa cousine germaine Anne de Graville. Il en tombe amoureux et les intrépides se marient en 1509 contre l'avis de l'Amiral de Graville. Ce couple bien connu est décrit dans l'histoire de Marcoussis par Malte-Brun (2).

Le mariage des cousins de la famille Balsac d'Entragues.

L'Amiral décède en 1516, et sa fille Anne hérite de Bois-Malherbes. Le couple a de nombreux enfants, douze au total, dont nous ne retiendrons dans la suite de ce récit que Guillaume et Thomas, les deux mâles de la famille (voir ci-dessus).

Thomas de Balsac est né à Marcoussis en 1519. Il a épousé Anne Gaillard, fille de Michel Gaillard (seigneur de Chailly, Longjumeau et du Fayet, panetier ordinaire du Roy) et de Souveraine d'Angoulesmes (fille de Charles d'Orléans, comte d'Anjou, et de Jeanne Comte, était soeur naturelle de François 1er ).

La succession des parents de Thomas a lieu en 1540. Ils ont laissé des biens mais aussi des créances pour 60.000 livres . Le partage fait au Bois-Malesherbes concerne quatre enfants : Thomas et Guillaume, ainsi que deux sœurs en mesure d'hériter. Notons que dans cette succession tous les enfants sont concernés et que les biens sont situés en divers lieux de France, selon des coutumes différentes: “en pays d'Auvergne” également en “pays de Normandye” …

Succession de la branche Pierre de Balsac & Anne de Graville

Donc abordons cette succession par un acte de 1540: Guillaume et Thomas (frères ennemis), les parties disant être en voie d'entrer en plusieurs et divers procès pour raison des biens et successions de Pierre de Balsac et d'Anne de Graville, leurs parents. Ledit seigneur de Montagu (Thomas) disoit que leur père estoit décédé sans avoir fait testament à tout le moins valable, délaisse plusieurs biens terres et seigneuries situées et assises au pays de droit escrits mesme celle des Dunes … jadis en Dombes, de valeur de 4 à 5.000 livres de rente et en manière que Thomas disoit lui appartenir la moitié desdites terres. Aussi auroit ledit Pierre de Balsac avoir aultres terres en pays d'Auvergne, c'est à savoir la baronnie d'Entragues … de 1.200 à 1.300 livres tournois de revenu dont le 1/4 appartient audit Thomas. Item au baillage d'Orléans Montargis et aultres pays qui se régissent par coustumes, à savoir le Boys Malherbes, Tournefuy, St Yon, de la valeur de 5 à 6.000 livres de rente; Et aussi plusieurs terres en pays de Normandie à savoir Montaigu, Quenonville … et aultres de … 1.800 livres de revenus et qu'une partie de toutes ces terres lui appartient selon la coustume des lieux. Egalement la succession de Loyse de Balsac, femme de Charles Martel, Antoinette de Balsac, (soeurs de Guillaume et Thomas). Pour ces raisons Guillaume quitte et délaisse à Thomas la terre de Poulach, Ryoumartin, Buissons, Balsac en pays d'Auvergne près de Brioude, Fontaine, Guillerville, Montagu en pays de Normandie. Les frères devront ratifier dès leur majorité, ils n'ont que 21 et 23 ans.

La même année, Jehanne de Balsac, leur soeur, épouse de Claude d'Urfé, réclame à Guillaume le quart de la succession et obtient la baronnie d'Entragues. La même transaction a lieu avec Jehan Pot époux de Georgette de Balsac, son beau-frère, qui obtient Bois-Malherbes et St Amand …

Commence à la même époque la succession de Jeanne de Graville leur tante, traitée au chapitre suivant.

En 1551, quatre actes successifs sont rédigés chez un notaire parisien, ils illustrent une partie des déboires du seigneur de La Roue. La chronologie est logique: - Pour commencer une modification de donation entre vifs est faite entre Thomas de Balsac et son épouse Anne Gaillard (demeurant à la Roue, paroisse St Merry de Linois). Thomas reprend certains biens qu'il possède en Auvergne (Pouliac, Balsac Vaussac, et Rioulmartin). De ce fait la première donation de 1544 devient caduque (elle avait bien entendu été faite avant le début des calamités). - dans le second acte, Thomas, seigneur de Marcoussis en partie (ayant repris ses biens peut les revendre) vend purement et simplement, à Guignot Gazot, seigneur de Ségur en Auvergne, les terres mentionnées dans l'acte précédent, pour le prix et somme de 28000 livres tournois. - Le troisième acte est une ratification par le couple de la vente précédente et qui explicite la situation: Thomas et sa femme disant que pour acquitter les dettes par eulx deubs et contractées par les prédécesseurs dudit seigneur de Montagu et aussi par la faute du paiement d'icelles, les terres et seigneuries appartenant audit seigneur assises en ce pays de France, estre saisies et mises en criées, et adjugées, qui leur seroit fait une perte irréparable, d'autant que lesdits biens en France leur sont plus commodes et de plus grand revenus (succession Jeanne de Graville) , que ceux du pays d'Auvergne, au moyen de quoi pour obvier à la distraction de leur biens, est force et nécessaire de faire la vendition des terres & seigneuries dudit pays d'Auvergne… La suite reprenant la vente moyennant les 28000livres. - Le quatrième acte est un règlement par Thomas de Balsac de la somme de 200 lt à Charles de Quatrelivres, avec une partie du paiement comptant des terres d'Auvergne.

Succession de la branche Jeanne de Graville

Une seconde succession est ouverte au décès de Jeanne de Graville. L'aventure successorale qui va commencer est également l'objet de convoitises entre les neveux de la dame de Marcoussis, leurs soeurs femelles, contrairement au partage en pays d'Auvergne, sont temporairement exclues. Le partage entre Guillaume et Thomas de Balsac va durer plusieurs années.

Un premier acte est signé en 1542. Hault et puissant seigneur Thomas de Balsac, seigneur de Montagu, en son nom constitue son procureur, Dorde de Balsac, escuyer auquel il donne pouvoir & puissance concernant l'accord passé avec Loyse de Humyères sa belle-soeur, femme de Guillaume, que les terres & immeubles provenant du décès de dame Jehanne de Graville, dame de Marcoussis, ont été fait deux lots, l'un demeurera au seigneur d'Entragues (Guillaume) et l'autre au seigneur de Montagu (Thomas). Il est convenu que le chastel, basse-cour, jardins, garennes, parc clos à murs de Marcoussis restent indivis entre eulx.

Suit le second acte: Dorde de Balsac d'une part et Loyse de Humières épouse de Guillaume de Balsac vont alors détailler les deux lots de la succession et définir les tenants de chaque lot. Pour ce qui concerne le domaine de la Roue: - item la ferme de la Roue vallant trois muys quatre… - item le moulin de ladite ferme de la Roue, vallant deux muys.. Les fermes de la Ronsse, Chenanville, la Roue, le moulin de ladite ferme, la ferme de Fretay, la Poitevine et de la Saussaye, la ferme de Villiers sous Nozay,est advenu à Dorde de Balsac avec les terres & seigneuries de Saint Clerc, Viviers, Vilhiers, Fretay, la Poytevine & Villejust …

En 1544, on apprend que plusieurs procès sont en cours: - celui avec la branche des Sarrebruch dont le détail est donné ci- dessous, - celui avec les beaux-frères qui réclament également leur part de l'héritage de Jeanne de Graville.

Ainsi Claude d'Urfé devient héritier, en raison de son union avec Jehanne de Balsac, et obtient par arrêt de la cour de Parlement, une somme de 20.000 lt. On ignore ce que l'autre beau-frère Jean Pot aura obtenu.

Il faut attendre un peu pour aboutir au partage définitif, devant un notaire parisien. Un inventaire complet des biens est réalisé. En ce qui concerne la Roue: - Nous avons vu visité & prisé & estimé les bastimens logis & appartenances du fief et lieu seigneurial de la Roue assis près Montlhéry qui se consiste en maison manable, granche & estables, coulombier de pierre, jardin derrière le tout, clos à murs avec les anciens fossez contenant cinq arpents trois quartiers, avec une petite masure assise devant la grande porte dudit hostel seigneurial, ces biens estimés 1400 livres. Thomas de Balsac obtient lhostel fief & seigneurie de la Roue. Ce n'est pas un château.

Procès avec la Branche issue d'Elizabeth de Montagu

Un retour vers les filles de Jean de Montagu est nécessaire. Elizabeth s'est unie avec Jean VI du Moulin dit de Roucy. Ils ont eu une fille unique Jehanne qui épousera Robert de Sarrebruck. L'autre soeur Jacqueline, mieux connue a été en secondes noces, l'épouse de Jean Malet de Graville.

A la sortie de la guerre de Cent Ans, les deux branches de la famille doivent hériter des terres de Montagu et Marcoussis, comme le mentionnent de rares pièces de partage peu explicites. Jehan de Graville au cours d'une vente de terres cite au sujet du produit de cette vente: Le vendeur disant emploier la somme en réparations nécessaires au chastel de Marcoussis estangs et autres appartenances , qui sont de présent en grant ruine, moyennant lequel prix le vendeur s'est déssaisi des héritages cy dessus déclarez. La vente irrévocable même par la femme de Robert de Sarrebruche seigneur de Commercy pour lesquel ledit Malet porte sa caution de la propriété dudit Marcoussis de certain procès pendant.

Au bout de deux ans, Robert de Sarrebruche, seigneur de Commercy, et Jehan de Graville sont contraints par un arrest de partage par devant la court. Ils devront se partager et diviser les biens délaissés par feu Charles de Montagu, en son vivant fils de feu Jehan de Montagu jadis grand maistre dostel du Roy. Ce partage se fera selon les coutumes où se trouvent les biens.

Sept ans passent. Un nouvel arrest où sont concernées les parties déjà citées ainsi que les fils Amé et Jehan de Sarrebruche, disant: les places terres et seigneuries de Marcoussis avoient été mises en la main du Roy et au gouvernement d'icelle, pour faute et droits deubz non faicts.

Quelques années se passent encore. Le sujet du contentieux est la garde du château de Marcoussis. Le roy dit qu'il a toujours entre ses mains la terre de Marcoussis, pour cause du procès qui est pendant en notre cour de parlement à Paris entre mondit cousin (Jehan de Graville), et le seigneur de Commercy et les comtes de Braine et de Roucy. Le cousin est absent et prisonnier en Angleterre.

L'histoire classique de Marcoussis ne fait plus mention que des Graville pendant 70 ans.

La famille Mesnard va provoquer les déboires patrimoniaux de Thomas de Balsac. Un procès « d'hoirie » arrivant au bout de six générations, nous met en présence du couple Louis 1er de Bourbon-Vendôme, prince de Condé et d'Eléanore de Roye son épouse de part la filiation de Robert IV de Sarrebruck, le triaïeul d'Eléanore. Le procès entre les branches Sarrebruck et Balsac commence vers 1545. Il se termine en 1548 par une transaction entre: - Symon Forest procureur de Philberte de Sarrebruck, dame de la Roche Guyon, - Guillemette de Sarrebruck comtesse de Brayne et messire Charles de Roye seigneur dudit lieu, d'une part, - Jacques Lenoir advocat en la court de parlement et Pierre Jounin, receveur de Marcoussis, au nom et pour Guillaume de Balsac, - Pierre Mesmin et Jehan Lehoux, procureurs de Thomas de Balsac, Malheureusement la minute n'a pas été trouvée. Seule la ratification faite par Thomas de Balsac, onze jours après nous apprend qu'il s'oblige luy et ses hoirs sur tous ses biens meubles et immeubles à régulariser ainsi que son frère Guillaume.

La scène suivante se déroule en 1566 avec Pierre Mesnard, tailleur en draps, demeurant porte Saint-Jacques, représentant plusieurs autres Mesnard, tous héritiers, chacun pour un cinquième d'Anthoyne Mesnard. Ce dernier a reçu un don de Madame de Roye, comtesse de Braine. Ils se retrouvent face à Gabriel de la Vanne, estudiant en l'université de Paris, se portant fort de Thomas de Balsac.

Les Mesnard réclament à Thomas de Balsac, pour raison des despens dommages et intérêts dus audit deffunt Anthoine Mesnard et citent les héritiers successifs attachés à son don et représentant la branche de dame Guillemette de Sarrebrucke, comtesse de Brayne… Il s'agit donc des suites d'une libéralité faite presque un siècle plus tôt !

Il l'auroient mis en procès, poursuivant à la requeste du seigneur prince de Condé et d'Alienor de Roye héritière de son père Charles comte de Roussy, de Madelaine, veuve dudit Charles de Roye, et de Guillemette de Sarrebruck, comtesse de Brayne. Les héritiers Mesnard réclament devant le prévost de Paris, les frais de saisie et de poursuites. Desquels despens il est procédé à la saisie des terres et seigneuries de Chastres (Arpajon), Saint Clerc de Gometz, faute de paiment en temps de deux tierces parties de la somme de 11.000 livres.

Les plaignants obtiennent une transaction par laquelle ils acceptent de l'étudiant représentant Thomas de Balsac, la somme de 250 livres tournois pour les frais de poursuites et de saisie des seigneuries. Bref Louis de Bourbon touche la mise et les Mesnard les indemnités de poursuite.

Vie au quotidien de Thomas de Balsac

Nous venons de voir l'avalanche d'ennuis rencontrés par Thomas. Du fait des conséquences de multiples procès (il y en a d'autres non relatés), le couple Anne et Thomas s'est anormalement endetté dans la région. Comme on le voit de nos jours, le surendettement de l'époque va conduire les intéressés à être saisis et leurs biens mis en hypothèque (lors de prêts via des constitutions de rentes). Malgré tout, la souche auvergnate leur permet d' habiter à Linas en l'hôtel de la Roue . Notre seigneur gère lui-même ses biens. Il possède encore dans la région: - l'hostel seigneurial dudit lieu de la Roue consistant en maison manable granches estables coulombier jardin & garenne le tout clos de murs contenant ensemble cinq arpens trois quartiers et demy, - item la place devant la porte dudit hostel seigneurial contenant demy quartier, - … (terres et bois) - item la chastigneray quatre arpents de boys tenant à Jacqueline de Marle, damoiselle de Bellejambe, - item un moulin à eaue avec deux arpents auquel sont tenus les sujets du seigneur de bien faire mouldre leur bleds, - item deux pressoirs, un four à ban de présent en ruynes, - droit de nommer & présenter deulx chappelains lesquels sont tenus de célébrer par chaque semaine une messe basse et se consiste le revenu dicelle chapelle en huit arpens de terre assis à la plante aux boeufs, - item deux maisons avec jardin prez de la chapelle, - par ailleurs les seigneuries de Chastres, Saint-Clerc-de-Gometz, de Villejust, de Troux, Allainville-en-Beauce.

La majorité des actes rencontrés concerne des emprunts faits tous azimuts. Pour parvenir à emprunter Anne de Longjumeau, doit en plus faire appel à une seconde garantie, en l'occurrence Charles Compaignon, marchand apothicaire, bourgeois de Paris pour constituer 100 livres tournois de rentes. Elle engage toutes ses seigneuries: la Roue St Clerc, Viviers, Vilhiers, Troux, & Villejust. Ledit Campaignon, engage de son côté plusieurs maisons à Paris par derrière sur la Seyne et autres endroits. Les 1.200 livres obtenues en capital servent pour subvenir aux affaires particulières de son mari. Compaignon, déclare dans un acte postérieur et pour se dégager, que toutefois la vérité est telle que la somme de 1200 livres est demeurée en les mains de ladite damoiselle.

Curieusement, Thomas de Balsac constitue lui-même des rentes avec des personnes de Roucy (lieu d'où proviennent les conflits), 50 lt de rente pour toucher 500 livres de principal. Comme tout surendetté il rembourse ses dettes en contractant de nouvelles plus importantes où il engage plusieurs connaissances pour obtenir 1.500 lt. C'est ce que lui accorde la dame de Janvry.

Mis à part les procès, son activité consiste à bailler la coupe de ses bois, le moulin de la Roue et celui d'Allainville, louer également les droits de ses diverses seigneuries et quelques terres à Marcoussis.

Nous arrivons dans les cinq dernières années de la vie de Thomas. Sa femme, Anne de Longjumeau, prend pour concierge audit lieu seigneurial de la Roue, François Caillet, jardinier qui demeurera audit lieu, devra s'occuper des parterres moyennant six septiers de bled mestail et deux muyds de vin de pressurage.

La dame de la Roue, remplace toujours son mari absent, règle des transactions avec “Pierre Lefébvre, marchant demeurant à Linois” sur des sommes de plusieurs milliers d'écus d'or, ce dernier précisant demeurer quitte!

Nous arrivons en l'année 1585. Cette fois il va falloir commencer à vendre le patrimoine familial “les bijoux de famille comme l'on dit”! Anne est obligée de céder les fief, terre et seigneurie de Villejust à Auguste de Thou, évêque de Chartres, qui est lui-même représenté par un bourgeois de Paris. La vente est faite moyennant 1.600 escus sol de principal (environ 5.000lt).

L'homme est à la fin de sa vie, sa signature est devenue pratiquement illisible. Le notaire s'est transporté chez le vendeur cinq mois plus tard.

Thomas décèdera à Audouville en 1588. Une lettre d'Anne de Longjumeau est adressée au prieur des Célestins, au sujet de son mari; elle demande l'inhumation du corps aux Célestins, et du coeur à Chastres, avec une honorable sépulture, “faire donner à votre meson la moitié de la terre de la roue dont je crois que ne serais en penne de prendre possession, car moy et ses enfants hont asé donné … Cette lettre ne sera pas suivie d'effet.

À suivre

Notes

(1) En fait, Thomas fut la victime des successions non réglées depuis la mort de Jean de Montagu son célèbre aïeul (son arrière-grand-père au 5 e degré) qui fut décapité en 1409 à Paris.

(2) consultable aux bibliothèques de Montlhéry et Marcoussis.

dagnot/chronique10.03.txt · Dernière modification: 2020/11/11 03:18 de bg