Corpus Essonnien

Histoire et patrimoine du département de l'Essonne

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Longpont et l'affaire du pont de l'Orge en 582 Carte de la prévosté et vicomté de Paris par Guillaume Delisle (1711)

Février 2008

C. Julien

Chronique du vieux Marcoussy

Cette Chronique mène l'enquête sur l'affaire du pont de l'Orge au temps des mérovingiens. Nous cherchons, au travers du texte de Grégoire de Tours (1), des circonstances et de la situation politique vers 582, de définir le pont de l'Orge dont il est question en s'appuyant sur les analyses de l'éminent historien Henri Bordier publiés en 1861 (2).

On peut lire, ici et là, que l'antiquité de Longpont-sur-Orge (cant. Montlhéry, arr. Palaiseau, Essonne) serait donnée par Grégoire de Tours dans son Histoire des Francs . Ce sont les écrits qui citent un combat des descendants de Clovis sur un pont de l'Orge. Je cite d'abord la conclusion plutôt hâtive de la monographie de 1889 : « Epoque mérovingienne. Combat ad Pontem Urbici. Le bourg de Longpont comme dit la charte de Geoffroy (de l'an 1040) semblerait avoir une certaine antiquité historique ». Ce texte semble avoir été repris sans esprit critique par plusieurs auteurs. « Après la chute de l'empire romain et la conquête de la Gaule par les Francs de Clovis, les fils de ce dernier se battirent au pont de l'Orge. Ce lieu est ordinairement identifié à Longpont-sur-Orge », ou bien « En effet, au Vème siècle, Grégoire de Tours rapporte que les descendants de Clovis se seraient battus au pont de l'Orge. Il y avait en effet un long pont qui aidait à franchir la rivière et les zones marécageuses, au bas de l'actuelle rue du Docteur Darier, au lieu-dit de “ la Chaussée de Longpont”. Ce lieu s'appelait alors Longus Pontus, dont le nom a été conservé », ou encore « En parlant du combat que se livrent les enfants de Clovis à la mort de leur père, il [ Grégoire de Tours ] dit : qu'on se battit ad pontem urbici (au pont de l'Orge) à longo-pontem (Longpont) ». Remarquons que l'abbé Lebeuf est silencieux à ce sujet.

À la lecture de ces textes, on comprend bien qu'il y a un malaise et qu'une controverse s'installe. Un bric-à-brac historique ! Outre l'usage douteux du latin, je voudrais dire que les enfants de Clovis ne sont pas concernés mais plutôt ses deux petits-fils, Chilpéric et Gontran. Cette affaire se passait en 582 donc fin du VIe siècle (non au Ve s., mais ceci est une simple erreur). D'autre part, Grégoire de Tours n'a jamais mentionné le nom de Longpont dans son texte. Enfin, sous prétexte de trouver une antiquité du VI e siècle, l'auteur de la monographie donne en référence la charte de Geoffroy de Boulogne investi évêque de Paris en 1061 (la date de 1040 est donc une grossière erreur). Il est bien difficile d'admettre de tels rapprochements entre les toponymes sur une période qui s'étend sur près de cinq siècles.

Les successeurs de Clovis et leurs luttes fratricides

À la mort de Clovis, en 511 , le royaume des Francs est partagé entre les quatre frères : Thierry , Childebert , Clotaire et Clodomir. Alors que Thierry, l'aîné, est largement avantagé en recevant la Neustrie , Clodomir partage la moitié du royaume de Clovis avec ses deux autres frères. C'est le royaume d'Orléans , taillé dans l'ancien royaume de Syagrius qui lui échoit. Ce royaume comporte notamment les évêchés de Tours , de Poitiers et d' Orléans . Childebert est roi de Paris de 511 à 558 et roi d'Orléans à partir de 524 .

Les petits-fils de Clovis qui nous intéressent sont les fils de Clotaire 1er. La mort naturelle ou les assassinats provoqués par les querelles intestines aboutissent à la réunion de l'ensemble du “ Regnum Francorum ” entre les mains de Clotaire 1er (558), à la mort duquel (561) un nouveau partage a lieu entre ses quatre fils.

Caribert 1 er , l'aîné, eut en partage le royaume de Paris, et commença à régner en 561. Ce prince, ami de la paix et des lettres, montra beaucoup de zèle pour l'observation de la justice, obtint de l'ascendant sur les grands de sa cour par son éloquence. Comme il ne laissa que des filles, son royaume fut partagé entre ses frères.
Gontran 1 er , second fils de Clotaire, eut en partage les royaumes de Bourgogne et d'Orléans. Il choisit pour sa résidence habituelle Châlons-sur-Saône, à raison de sa situation dans le centre de ses Etats. Il donna le commandement de l'armée à Mummol, général habile, et qui sans doute serait resté fidèle à un prince moins irrésolu que Gontran. Toutefois Gontran régna dans les faits sur Paris à partir de 584, après la mort du dernier de ses frères, Chilpéric 1er. Après l'assassinat de son frère, Gontran, toujours généreux, se déclare le protecteur de son neveu, âgé de quatre mois, dont on contestait la légitimité, lui donne au baptême le nom de Clotaire, et le fait couronner roi de Soissons. L'odieuse Frédégonde, accusée du meurtre de Chilpéric, éprouva elle-même les effets de la bonté de Gontran, dont elle avait plus d'une fois tramé la perte ; et lorsque cette princesse fut en son pouvoir, oubliant ses torts envers lui, il ne lui fit aucun mal, et ne voulut pas permettre qu'on lui en fît.
Sigebert 1er, troisième fils de Clotaire, eut en partage le royaume d'Austrasie en 561, et épousa Brunehaut (3), fille d'Athanagilde, roi des Visigoths. Cette reine est célèbre dans l'histoire par l'ascendant qu'elle prit sur son époux, par son courage, ses crimes et ses malheurs. Chilpéric, frère de Sigebert, avait répudié son épouse pour vivre avec Frédégonde, née dans la classe du peuple, mais plus étonnante encore par la force de son caractère, la hardiesse de ses résolutions, les ressources de son esprit, qu'odieuse par les meurtres dont elle s'est souillée.
Chilpéric 1 er , marié à Frédégonde, fut roi de Soissons et de Neustrie (561-584) et roi de Paris en indivision avec ses frères (567-584). Plus jeune des fils de Clotaire 1er, il prit les armes aussitôt après la mort de son père, et marcha sur Paris dans l'intention d'en faire le siège de son royaume. Ce prince ne cessa de combattre ses frères pour agrandir son royaume. Jouet de ses passions et des artifices de Frédégonde, il fut assassiné à Chelles, en 584, par deux esclaves de Frédégonde à l'âge de 45 ans, comme il revenait de la chasse.

Les successions franques ont été l'occasion de guerres fratricides (4). Tout d'abord, la loi salique écartait les femmes, mais la loi germanique introduisait une égalité parfaite entre les descendants males. L'application de cette loi était difficilement admise par les héritiers qui supportaient mal la division du patrimoine familial. Lors du partage du royaume de Clotaire, Chilpéric reçoit la plus petite part (nord de la Gaule avec Soissons) qui prend le nom de Neustrie.

L'affaire du pont de l'Orge

Dans l' Histoire Ecclésiastique des Francs (Liv. VI, chap. XIX)), Grégoire de Tours nous transporte en 582. Je présente ici deux versions. La première est la traduction d'Henri Bordier, publiée en 1861. La seconde est la translation que Frantin publia dans les « Annales du Moyen Âge (tome III) chez la Librairie Maître et Lamarche en 1833.

XIV. « La septième année du roi Childebert [c'est Childebert II roi d'Austrasie] , qui était la vingt et unième de Chilpéric et de Gontran, on eut, dans le mois de janvier, des pluies, des éclairs et de violents tonnerres ; on vit des fleurs sur les arbres. Il apparut dans le ciel une étoile à laquelle j'ai donné plus haut le nom de comète . … Il y eut cette année une grande mortalité parmi le peuple : diverses maladies très dangereuses, et accompagnées de pustules et d'ampoules, causèrent la mort d'une grande quantité de gens ; beaucoup cependant y échappèrent à force de soins. Nous apprîmes que cette année la peste s'était cruellement fait sentir dans la ville de Narbonne, en telle sorte qu'il n'y avait aucun répit pour celui qui en était saisi ».

Texte de Bordier. « Le roi Chilpéric avait placé des gardes au Pont sur l'Orge, en Parisis, pour repousser les espions provenant du royaume de son frère [Gontran] , et parer à tout dommage. L'ancien duc Asclépius en ayant été instruit à l'avance vint fondre sur les gardes la nuit, les tua, et ravagea cruellement le territoire voisin du pont. A cette nouvelle, le roi Chilpéric envoya des messagers aux comtes, aux ducs et à ses autres officiers, avec ordre de lever l'armée, et de se jeter sur le royaume de son frère. Mais il fut empêché de le faire par le conseil de gens de bien, qui lui dirent : ceux-là ont mal agi, mais toi, agis sagement, envois des messagers à ton frère, et s'il veut réparer le tort qui t'a été fait, ne cherche pas à faire de mal. S'il s'y refuse, tu verras alors la conduite que tu dois tenir. Il se rendit à cette raison, arrêta l'armée et envoya une ambassade à son frère. Celui-ci répara tout le mal et rechercha sincèrement l'amitié de son frère ».

Manuscrit de Grégoire de Tours (BNF)

Texte de Frantin . « La guerre avait peine à s'engager sur l'autre frontière qui touchoit à l'ancien royaume d'Orléans. Chilpéric avoit placé un corps de garde sur un pont de la petite rivière d'Orge qui servait de limite entre ses terres et celles de Gontran, à quelques lieues au-dessus de Paris. Il vouloit empêcher par cette précaution que les capitaines qui commandoient pour son frère dans les places limitrophes, ne fissent des courses sur son territoire. Mais Aseclépins, un de ces officiers, vint attaquer la nuit ce corps de garde. Le surprit, le passa au fil de l'épée et se jeta sur le pays voisin qu'il mit au pillage. A cette nouvelle, Chilpéric envoya ordre aux comtes et aux autres officiers de la frontière d'assembler leurs milices et d'entrer en armes dans le royaume de Gontran. Les grands combattirent sa résolution, ils l'engagèrent à envoyer une ambassade à son frère et à lui demander satisfaction, s'il était vrai qu'il en eût été offensé, plutôt que de pousser les choses à outrance. Chilpéric suivit ce conseil. Il fit suspendre les levées et envoya se plaindre à Gontran, comme s'il n'eût pas lui-même le premier déclaré la guerre et exercé des hostilités en Aquitaine. Toutefois le roi de Bourgogne [Gontran] qui désirait recouvrer ses villes par la paix, promit de réparer le dommage; et ces deux frères tout aussi prêts à traiter qu'à rompre, commencèrent une négociation qui n'eut pas plus de fruits que les précédentes ».

Les deux textes sont identiques dans l'esprit. À proprement parlé, il n'y a pas eu de combat entre deux armées comme le laissait entendre l'instituteur de Longpont. Il semble que le massacre des sentinelles n'ait pas engendré de représailles immédiates.

Il s'agit bien d'un pont de l'Orge “ apud Pontem Urbiensem civitatis parisiacæ… ” et de tendre une embuscade “ ad arcendos insiditores ” ; mais nous ignorons le lieu. Il ne s'agit pas ici de soldats, car l'Orge, filet d'eau guéable partout, ne pouvait être une ligne de défense (5). Le fameux pont permettait d'enjamber la rivière sur une route reliant les États de Gontran à ceux de Chilpéric : celle de Paris à Orléans ou celle de Paris à Fontainebleau. Il n'y a aucun moyen de savoir de laquelle des deux Grégoire veut parler. En sorte que ce “ Pons Urbiensis ” peut être aussi bien à Viry-Châtillon qu'à Arpajon. Le vieil Aimoin prenait le lieu en question pour un pont de la ville de Paris ( urbiensis ).

Entre Neustrie et Austrasie

Assurément, l'Orge forme, en 582, la frontière entre les royaumes de Paris (Chilperic) et le royaume des Burgondes (Gontran) . Urbia est bien l'Orge, quoique son nom, au moyen âge, soit plutôt Orgia , Ordea et Ourge (6). Orbia ou Urbia (VI e s.) vient du mot celtique “ orbios ”, “ orbos ” qui signifie « héritage, héritier ». On a aussi Orbicus qui est devenu la rivière Orb dans l'Hérault. Orobia possède la même étymologie celte. Selon Mr Bordier, il existe à la Direction générale des Archives, à Paris, une charte de l'an 670 dans laquelle on lit “ ad Urbiam fluviolum in pago Stampensi ”. Dans son Histoire de la Ville et de tout le Diocèse de Paris, l'abbé Jean Lebeuf écrit que selon Grégoire de Tours, il existait, vers 670, un monastère de filles à Bruyères-le-Châtel « in loco nuncupante Brocaria situm in pago Stampense propè de fluviolo Urbia ». Dans son Lexicon Universale (1698), Jean-Jacob Hofmann (1635-1706) décrit “ Parisiorum fluvii nobiliores : Junna [Juine], Urbia [Orge], … ”.

La question primordiale se pose à la lecture de Grégoire de Tours. Où peut-on situer l'affaire du pont de l'Orge ?

Il faut d'abord considérer que l'Orge n'est pas un fleuve, loin s'en faut. Comme le fait remarquer Henri Bordier, la rivière est « un filet d'eau guéable partout » (7). Dans un second temps, il faut se reporter à la période mérovingienne. La civilisation franque utilisait les infrastructures des gallo-romains, c'est-à-dire le réseau routier qui reliait les principales cités du royaume. En conséquence, les seuls ponts de l'Orge existants étaient ceux qui avaient été établis sur les deux routes principales : Paris-Orléans et Paris-Melun. Le roi Gontran se trouvait sur la rive droite de la Seine puisqu'il venait d'acquérir la région de Melun. Dans une charte de 1263, Clément Rousel donne deux sols parisis de cens de sa terre d'Athis qui jouxte la route de Champagne « super quadam pecia terre arabilis, sita apud Athyes-seur-Ourge , contigua chemino de Champaigne » (8).

Dans sa monographie « Autour de Paris », publiée en 1891, Louis Barron mentionne que du côté de Châtillon en descendant un peu la route de Fontainebleau, on rencontre à droite le village de Viry et, sur un des bras de l'Orge, un autre pont très simple, mais peut-être historique, c'est le pont Godot. D'après de Valois ( Gestae Francorum ), ce pont séparait au VIe siècle, le royaume de Paris, échu en partage à Chilpéric, de celui d'Orléans, échu à Gontran.

Dans un article récent, Claude Audigié semble donner une réponse plausible sur la situation de ce pont sans vouloir être définitivement affirmatif. Alors que le royaume de Gontran atteint Melun, on s'attend à trouver maintenant la frontière non loin de cette ville, délimitée par l'Orge. C'est la route de Bourgogne, aujourd'hui la route nationale 7 qui traverse l'Orge du côté de Viry ou Juvisy. Sur l'Orge à Viry, le pont Godot barrant la route de Paris présente une position stratégique.

Carte postale. Le pont Godeau à Viry-Châtillon enjambe la morte rivière de l'Orge.

La situation semble identique sur la Nationale 20 quand on traverse l'Orge à Arpajon ; c'est aussi un obstacle par sa position géographique mais qui semble être trop éloignée pour l'armée de Gontran basée du côté de Melun. Longpont pas plus qu'Arpajon ne semble pas être situé sur la frontière.

Les Chroniqueurs citent les marécages de l'Orge et la fameuse chaussée, antique surélevée, constituée de levées de terre sur pilotis. En fait, cette chaussée n'était qu'un chemin de la forêt gauloise qui aurait conduit à une villa gallo-romaine à Saint-Michel-sur-Orge (9). Cette version a été contestée au XIXe siècle par Marion. C'est dire que ce ne pouvait pas être un endroit stratégique entre la Neustrie et l'Austrasie qui pouvait barrer la route de Paris (10).

Grégoire de Tours dit « et ravagea cruellement le territoire voisin du pont ». Qu'y avait-il à Longpont. En vérité peu de choses, sinon rien. N'oublions pas qu'à cette époque Longpont ne pouvait être qu'une clairière dans l'épaisse forêt d'Yveline dont le vestige a été la forêt de Séquigny ; elle resta en l'état sur la rive droite de l'Orge jusqu'au début du XXe siècle. Que serait venue faire l'armée de Chilpéric à cet endroit hostile ?

Bien que Grégoire de Tours n'en ait pas précisé le nom de ce lieu, il est donc plus vraisemblable que le pont Godot fut le théâtre de l'une des rivalités mérovingiennes.

De toute évidence Longpont doit être abandonné pour notre “affaire du pont de l'Orge”.

Notes

(1) Georgius Florentius Gregorius c'est-à-dire Grégoire de Tours (né à Riom , près de Clermont v. 538 - mort à Tours v. 594 ), fut évêque de Tours , historien de l'Église, des Francs et de l' Auvergne . Un autre pont était devenu célèbre quand le général romain Labienus avait voulu s'emparer de Lutèce. Bloqué par des marais, il était venu à Melun pour rétablir le pont que les Gaulois avaient détruit « refecto ponte, quem superioribus diebus hostes rescinderant ».

(2) H. Bordier, nouvelle traduction de l'Histoire ecclésiastique des Francs de Saint Grégoire de Tours (Librairie Firmin Didot et Cie, Paris, 1861).

(3) La seconde moitié du VIe siècle va être marquée par la rivalité entre deux reines, les célèbres Frédégonde et Brunehaut, rivalité qui bouleversera à maintes reprises la donne politique.

(4) En 567 , Galswinthe , la sœur de Brunehilde et femme de Chilpéric 1er , roi de Neustrie , est assassinée (étranglée dans son lit, probablement sur ordre de Frédégonde la future femme de Chilpéric). Sigebert, influencé par Brunehaut est décidé à venger sa belle sœur, c'est le début d'une guerre entre Neustrie et Austrasie qui dura fort longtemps, survivant même à la mort de Frédégonde. Gontran , roi de Bourgogne , tente une médiation, et Sigebert accepte l'octroi de cinq villes d'Aquitaine en compensation du meurtre de sa belle-soeur. En 567 , la mort de son frère Caribert 1er lui donne une partie de l'Aquitaine à Gontran. Mais la rivalité entre Chilpéric 1er, mari de Frédégonde, et Sigebert 1er, époux de Brunehaut, déclenche un conflit sanglant, marqué d'abord par l'assassinat de Sigebert (575) poignardé à Vitry-en-Artois par des émissaires de Frédégonde . La guerre reprend de plus belle entre Chilpéric et Gontran.

(5) Jusqu'au Moyen Âge, les rivières étaient, le plus souvent, franchies par un gué. À Longjumeau, la rivière Yvette coupait la voie Paris-Orléans et le passage se faisait par un gué. En 1438, un pont d'architecture romane fut construit en grès extrait des carrières du Rocher de Saulx. Il comporte trois arches égales en plein cintre.

(6) Il y a une « rue Urbia » à Saint-Germain-lès-Arpajon (Essonne).

(7) On trouve Guiperreux du latin « Vado Petroso » ou “gué pierreux” à Longpont.

(8) Cartulaire de l'abbaye des Vaux-de-Cernay. Athis ( Athiis en latin médiéval) devient Athyes-seur-Ourge dans la charte de 1268 et Athis -super-Urgiam dans la charte (DCCXXXII) de 1272.

(9) L'antiquité de Saint-Michel-sur-Orge a été controversée. Pour l'abbé Lebeuf (1757) un campement de troupes gallo-romaines aurait été établi en un lieu appelé Villa Romanaria cité dans une charte du prieuré de Longpont (XIIe s.). Selon Jules Marion qui fit éditer le Cartulaire en 1879, Villa Romanaria concerne un lieu situé près de Brie-Comte-Robert.

(10) Les historiens disent que l'invasion austro-burgondienne n'eut pas de suites immédiates et que Chilpéric, roi de Neustrie, put mourir en paix en 584.

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