Corpus Essonnien

Histoire et patrimoine du département de l'Essonne

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Les seigneurs de Linas

Les patronymes de l'époque et leurs localisations.

Avril 2008

Chronique du vieux Marcoussy

C. Julien

JP. Dagnot

Cette Chronique traite des premiers seigneurs laïcs de Linas (cant. Montlhéry, arr. Palaiseau, Essonne) depuis 1061 jusqu'à la fin du XIIIe siècle. Ce sont les cartulaires des maisons religieuses du Hurepoix qui nous fournissent les antiquités de Linas depuis le XIe siècle.

Préambule

Le nom de Linas « Linaiæ » vient du latin linum , le lin. C'était une terre ( apud Linesium ) où l'on cultivait cette plante herbacée cultivée pour les fibres textiles de sa tige. On trouve la même origine dans Lunézy à Nozay. L'évolution du toponyme a évolué au cours des siècles, depuis Linaias , Linayo jusqu'à Linais , Lynois et Linois , enfin de nos jours Linas (1).

Revenons un court instant sur les origines et les premiers développements de Linas. Outre le recueil de la Gallia christiana toujours pratique, une grande partie des actes de Linas est connue par les travaux de l'abbé Lebeuf. Dans une charte datée de 936, à la demande de Gautier évêque de Paris, Hugues le Grand, comte de Paris et le vicomte Teudon, le roi Louis V d'Outremer notifie les biens de l'église Saint-Merry de Paris dont dépendent les villages de Villiers, Viviers et Linais « in villa Linaias manselli XX ». On sait donc qu'il y avait vingt manses à Linas qui devint une paroisse sous l'invocation de Saint-Etienne. Au XIIe siècle, l'église est dite « ecclesia Sancti Mederici ». Plusieurs documents mentionnent l'église sous le titre « collegialis SS. Vincentii et Mederici » et même « ecclesie Beati Vincentii de Linais », saint Vincent étant le patron des vignerons.

Selon le Pouillé du diocèse de Paris, en 1205, Linais est le siège du doyenné rural connu depuis sous le nom de doyenné de Montlhéry dans l'archidiaconé du Josas. Il semble que l'église de Linas était devenue un Chapitre de chanoines plus tard, à la fin du XIIIe siècle (selon Lebeuf). Dans l'appendice ajouté au XIVe siècle, on peut lire pour Linais : la Roue « infra metas parrochie de Linais, fundavit H. de Rota, miles, duas capellanias de novo et edificavit pulchram capellam » (2). Contrairement à Marcoussis ou Saulx-les-Chartreux, Linas n'était pas tenu au compte du piment à la fin du XIIIe siècle.

Dans les comptes épiscopaux de 1352, les chanoines du chapitre de Linas « canonici Sancti Mederici de Lynais » reçoivent un bénéfice de 101 sols 4 deniers pour une taxatio de 152 livres dont 18 sols au doyen Raymond, 13 sols 4 deniers au chantre Girard Durand, 6 sols 8 deniers aux chanoines Poulet et Veel et 46 sols 8 deniers à la communauté de l'église de Linas. Puis, « curatus Sancti Mederici de Lynais, tricema 17 sols 4 deniers ». La taxe papale se monte à 24 sols calculée sur trois bénéfices qui rendent 12 livres chacun. Sur le compte des visitations et procurations de 1384, on lit « in decanatu de Monte Leterico, capitulum Sancti Mederici de Linayo, 10 livres 10 sols procurationes ». Le pouillé de 1525 mentionne que le le chapitre de Linas est composé d'un doyen élu par les chanoines « in ecclesia Sancti Mederici de Linayo , decanatus per electionem capituli loci », d'un chantre et quatre chanoines .

Les premiers documents

C'est le cartulaire du prieuré N.-D. de Longpont qui renseigne des seigneurs de Linas au XIe siècle, devenus sans doute feudataires du sire de Montlhéry. Hécelin de Linas « Hecelinus de Linais, miles » est le premier chevalier nommé quand Gui et Hodierne de Montlhéry, les bienfaiteurs de l'église de Longpont et les fondateurs du prieuré, notifient l'exemption judiciaire au prieur Robert en 1061. Il intervient comme plège à côté des donateurs avec le vicomte Adam, Archembald de Valauron, le prévôt Étienne et Jean Beloardus (charte XLI). Il est répété en 1080 quand Aia, la femme de Baudouin donne un bois avec 10 sols de cens et toutes les autres coutumes à Saulx (charte CCLXX)..

Gui, le fils de Hécelin, « Guido de Lynais filius Hescelini » est un chevalier très pieux. Il est nommé de nombreuses fois comme témoin dans les chartes de Longpont. Contemporain de Milon 1er de Montlhéry et son fils Gui Troussel, il fréquente assidûment les moines de Longpont. Il est répété dans l'acte de 1080 par Aymon de Donjon qui, prenant les habits de moines à Longpont, donne la ferme de Grotteau, le fief de la forêt de Séquigny et un fief à Longjumeau avec une hostise (charte XLIX). Gui assiste les moines de Longpont quand Gui Troussel, faisant son testament demande la protection du roi Louis VI pour son domaine de Montlhéry et du prieuré fondé par ses ancêtres. Il prend part au règlement de la dispute entre les moines de Longpont et les chanoines de la collégiale Saint Pierre du château de Montlhéry qui venant à Longpont participent habituellement à la procession de la fête de Sainte Marie et y prennent un repas.

Gui 1er de Linas vient à Longpont pour fonder un obit en faveur de sa mère Aladis, son frère Milon, sa sœur Hersende et Ougrin le mari de celle-ci. L'oblation comprend deux parts de dîmes qu'il possède dans la paroisse de Saint-Pierre de Brétigny. Il sollicite un traité entre les moines de Longpont et ceux de Saint-Merry qui approuvent “fraternellement la donation”. En devenant l'ami du prieur Henri 1er Brito qui l'appelle son affectionné seigneur « amorem domni », Gui de Linas fréquente les prieurés clunisiens de Montlhéry et de Longpont. Il vient à Sainte-Marie pour assister les moines quand Gaudric de Chouanville donne deux arpents de terre chargés de 10 deniers de sens à Lormoy ( Petram Omesiam ) dont Milon Basset est le seigneur dominant.

Hersende, la sœur de Gui « Guido frater ejus de Lynais » voulut être inhumée à Notre-Dame de Longpont, monastère auquel s'intéressait sa famille. A son lit de mort « in extrema parte posita », elle légua au couvent, pour sa sépulture, ses droits sur l'église Saint-Michel-sur-Orge « omnia que habebat in ecclesia Sancti Michaelis » et la dîme de cette paroisse, à savoir du blé, du vin, du lin, du malt, des œufs, des porcs, des veaux et de toutes les autres choses. Son mari et son frère, au jour de ses obsèques, attestèrent cette donation et leur assentiment en prenant le calice de saint Macaire et en le déposant sur l'autel.

Étant tombé malade , Gui de Linas concède toute la dîme de Fontenelles et six setiers d'avoine à Morsang dans le fief de Thibaud de Savigny. Le jour de l'enterrement, sa femme Adélaïde et son fils Milon déposèrent l'acte dans les mains du prieur Henri. Veuve de Guy de Linas, Adélaïde épousa Thierry de La Ferté, appelé aussi Thierry Galeran (4), un modeste chevalier remarqué dans l'entourage de Louis VI et qui devint un de ses conseillers les plus écoutés de Louis VII. Thierry ratifia avec sa femme l'amortissement d'une dîme octroyée par Milon, son beau-fils; il ne paraît pas en avoir eu d'enfants.

Milon est le fils aîné de Gui. Il donne le quart de la dîme de bois qu'il avait à Linas « quarterium tocius decime Sancti mederici de Linais » avec l'approbation de sa mère Adalis (ou Adelaïde), son frère Hécelin et sa sœur Havisa. Simon d'Orsay, le seigneur dominant apporte également son agrément (charte LXXII). Assisté par sa mère Aalis (Adelaïde) et son beau-père Galeran, Milon approuva, comme seigneur dominant, le legs de la moitié d'une dîme à Fontenelles par le voyer Raoul (charte XCIX). Le serviteur de Milon, Roger Huet et son frère Bernier son témoins de cette charte.

Il semble que Milon avait une sœur Havise et deux frères Hecelin et Gui II de Linas que nous trouvons dans plusieurs chartes de Longpont. Vers 1107, Gui II de Linas assiste les moines quand Philippe de Mantes, le gendre de Gui Troussel, renouvelle la donation du village de Ver faite par les ancêtres de sa femme Elisabeth. Il est encore présent à Longpont pour la confirmation de l'abandon de la terre de Ver par Gui Troussel et sa tante Mélisende Chère Voisine.

Vers 1110, un certain Théodore de Linas, surnommé Panis Calidus, mourant, donne aux moines de Longpont un arpent de terre à Linas « unum arpennum terre apud Linais » avec l'accord de sa femme Mathilde. A la même époque, Pierre de Linas lègue l'hostise tenue par Gui Advenant que les moines possèderont en pleine propriété après son décès avec 12 deniers annuels pour leur habillement. Le chanoine Frogier de Saint-Merry est témoin (charte LXVI). Pierre de Linas est marié à Elisabeth, sœur de Tescelin de Palaiseau et d'Adelaïde, femme de Gautier d'Orangis.

Milon de Linas eut deux fils Hécelin IV et Milon II. Hécelin qui était marié à Lohérengie (Lauraine ou Laurence) assista Bouchard de Savigny quand celui-ci donna, aux moines de Longpont, une hostise tenue par Jean qui payait cinq sols de cens. Vers 1120, il accompagne le comte Frédéric d'Etampes qui cède trois hostises à Boudoufle avec la tenure qui fait partie de sa terre et un muid d'annone (charte CXCII). Avec Gilbert de Vaugrigneuse, Milon II de Linas fut le témoin de l'échange entre les moines de Longpont et Gui de Vaugrigneuse de 15 setiers d'avoine et 3 setiers de froment contre la terre d'Egly (charte CLXVI). Vers 1150, Milon assiste Helvise qui abandonne trois quartiers de vigne à Leuville.

Le 25 octobre 1133, le roi Louis VI notifie le désistement du fisc au sujet des revendications exercées sur les biens recueillis par Raoul Hescelin, frère d'Helloin, précepteur du roi, « Radulfo Hescelini, fratri consanguineo magistri nostri Herluini » et de la première femme de Foulques le monnayeur. Il s'agit de maisons, de terres et de vignes au profit du prieuré Saint-Martin des Champs (charte CCIC). Helloin, maître ou précepteur de Louis VI, est connu par sa présence à de nombreux actes de ce prince. Il est qualifié ici frater consanguineus de Raoul Hescelin, ce qui, dans la langue du Moyen-Age, signifie frère de père et de mère, par opposition à germanus, qui désigne un frère de père en général, sans distinction de lit. Ils paraissent l'un et l'autre se rattacher aux Hescelin, seigneurs de Linas.

Les Hécelin de Linas sous Philippe Auguste

C'est dans un acte daté du jour de la Sainte-Agathe, le 5 février 1181, que nous trouvons Hécelin V de Linas et son beau-frère Gui de Palaiseau qui assistent Philippe 1er de Lévis et sa femme Elisabeth vendant pour 80 livres parisis une rente à Vitry-sur-Seine, tenue par Galéran de Gallardon, à Maurice de Sully, évêque de Paris. Outre Hécelin et Gui, les témoins et garants de cette vente sont Barthélemi de Coubertin et Michel de Doinvilliers ( Dun Viler ). Galéran de Gallardon et Idoine, sa femme ; Hécelin de Linas, Lohérengie, sa femme, et Hécelin, leur fils, approuvèrent cette vente. Galéran vendit aussi à l'évêque de Paris, moyennant le même prix, l'autre partie du même revenu qu'il possédait du chef de sa femme Idoine, laquelle consentit à ce marché, qu'approuvèrent et dont se portèrent garants Hécelin de Linas, de qui Galéran tenait ce revenu en fief ; Lohérengie, sa femme, et Hécelin leur fils ; Rance, femme de Gui de Palaiseau et deux autres plus jeunes filles d'Hécelin. Enfin après avoir fourni toutes les garanties légales, pour donner plus de fermeté à cet acte de vente, Philippe de Lévis et Elisabeth, Galéran de Gallardon et Idoine, comme vendeurs ; puis Hécelin de Linas et Lohérengie, comme seigneurs dominants, offrirent, sur l'autel de Notre-Dame, la terre vendue et ses revenus en aumône à l'église de Paris.

En décembre 1205, Baudouin de Parisie vend au roi Philippe Auguste le droit de péage qu'il possédait à Montlhéry. Cette vente est faite du consentement des seigneurs dominants Hescelin de Linas et son neveu Frédéric de Palaiseau, le fils de Rencia de Linas.

En 1208, Hécelin, seigneur de Linas, autorise Messire Bernier, clerc de Louis, fils du roi de France, de tenir une chambre et partie de maison « pertinentis ad cameram ad opus ecclesie Beati Vincentii de Linais », qu'il avait achetées de Raoul Cudoe, et ce avec le consentement d'Aalès, femme dudit seigneur. Les témoins de la charte sont Adam prestre de Briis et de Rondus prestre de Janveriis.

Dans les lettres, datées de 1215, Guy de Linais, chevalier, Mathide, sa femme, Milon et de Marie, sa femme, les seigneurs taxent la taille de Linas sur les hostises à 30 livres par an, et celle de Saint-Merry à 12 livres . Ces tailles ne pourront être augmentées, et les hostises seront exemptes de corvées et de bans. Cet acte est fait avec l'approbation de Guy (de Lévis), chevalier et d'Aalès, beau-père et mère dudit Guy, et de Philippe, son fils. Les plèges sont les chevaliers Hervé, châtelain de Gallardon, Ferri, seigneur de Palaiseau, Pierre de Buci et Henri de Vallibus.

En juin 1216, Gui, chevalier de Linas « Guido , miles de Linois » , notifie que dame Idoine de Galardon et son fils Hervé IV « Idonea de Gallardon & Herveus » ont vendu à Aleaume Hécelin, qui deviendra châtelain de Gisors, leur terre située à Villeneuve-le-Roi « apud Villam-Novam-Regis » (charte DCCXXI). Gui, comme seigneur féodal, approuve cette aliénation. Dans sa notice sur le cartulaire de l'abbaye de N.-D. de la Roche, l'historien Auguste Moutié voit que Hécelin de Linas (de Linois) et Lohérengie, sa femme, ont, entre autres enfants, un fils nommé Hécelin. Nous sommes donc fondé à croire que le Aleaume Hécelin dont il s'agit ici est, comme Gui de Linas, un descendant de cette même famille de Hécelin de Linas.

Nous avions trouvé le sire Hécelin de Linais , sa femme Loherengia (Lauraine ou Laurence) et leur fils Hécelin : ce sont Hécelin IV et Hécelin V, père et frère de l'autre Laurence ( Rencia ) mariée à Gui de Palaiseau. Gui III, chevalier de Linas, sa femme Mahaud (ou Mathilde), et ses frères Milon, uni à Marie, Robert et Gilles (ou Gillon), sont en 1215 énumérés dans la charte fixant les tailles à payer par les habitants de Linas. La mère de ces quatre frères, Aélis, est remariée à Gui de Lévis et s'associe à la convention avec Philippe, son fils du second lit (5). Les “ pleiges ” ou cautions de l'accord sont Hervé IV, châtelain de Galardon, Ferri III, seigneur de Palaiseau, les chevaliers Pierre de Bucy et Henri des Vaux. Ferri de Palaiseau est fils de Gui et de Rencie (Laurence), sœur d'Hécelin V de Linas ; elle est nommée avec son frère et deux sœurs plus jeunes en 1181. Les pleiges étant de très proches parents, on doit en conclure que Gui III de Linas est le fils d'Hécelin V. Celui-ci vivait encore en 1205 et Gui III lui avait succédé dès 1212.

Le registre des redevances de la châtellenie de Montlhéry mentionne « Hescelinus de Linaiis est homo ligius Regis de hoc quod habet apud Linaias ; et debet custodiam duorum mensium apud Montem Lehericum pro terra quam Renaldus de Corbolio tenet de eo ad Montem Lehericum », c'est le chevalier Hécelin V qui est dit homme-lige de Philippe Auguste à cause de deux manses qu'il possède à Montlhéry.

En mai 1245, nous trouvons Philippe de Linais, écuyer, fils du chevalier Guy de Linays qui donne en pure et perpétuelle aumône 10 sols dans ses cens et rentes de Linas à l'abbaye des sœurs bénédictines d'Yerres.

Les seigneurs de Linas au XIIIe siècle

Le 18 septembre 1233, don par l'abbé de Saint-Pons de Thomery, à Eudes de Linas, vicaire de Béziers, de reliques de saint Aubin, consistant en deux os de l'épine dorsale joints ensemble, que ledit Eudes désire remettre à l'église Saint-Vincent de Linas, paroisse d'où il est originaire.

En 1238, un amortissement est consenti en faveur du Chapitre par Guillaume « vicecomes de Fessart » de la vente faite audit Chapitre par Gilon de Linas, chevalier, d'un cens à Montlhéry sur des hostises « sitis prope vetus forum ». En 1253, on trouve Pierre de Linaisi, écuyer, seigneur direct qui donne son approbation pour une transaction dans un fief de sa mouvance.

Le chevalier Philippe de Linas, le fils de Gui et Mathide, fit une donation en décembre 1261 aux religieuses des Saint-Antoine de Paris. Il s'agit de 4 livres parisis de rente à percevoir sur le cens qui lui était dû le jour de la saint Denis. Quelques mois plus tard, l'official de l'église de Paris notifie la donation en faisant connaître de plus que la libéralité a été faite du consentement de Pétronille, femme de Philippe de Linas. Cette rente annuelle de 4 livres fit l'objet d'un litige vers 1490.

En 1285, une notification est faite par Guillaume Tibout, prévôt de Montlhéry, de la vente faite à Philippe Pâté, chanoine de Linas, par Jean de Brétigny, bourgeois de Montlhéry, et Marie, sa deuxième femme, de la rente qu'ils percevaient sur le cens de feu Philippe de Linas.

En mai 1290, une transaction entre Jeanne, abbesse, et le couvent de Saint-Antoine des Champs, d'une part, et le Chapitre de Linas, d'autre part, est établie au sujet d'une rente que Philippe de Linas, chevalier, leur avait donnée en décembre 1201, et dont le Chapitre prétendait ne devoir que la moitié, alléguant en outre que le revenu des cens « n'estoit souffisant à paier les charges à quoy ils estoient et sont chargés envers aucuns autres seigneurs, et estoient de très peu de valeur au moien des guerres et divisions qui par cy-devant ont eu cours en ce royaume au lieu de Montlehéry où iceulx de Saint-Marry et cens sont situez et assis ».

Notes

(1) Au Moyen Âge, on disait seulement Saint-Merry ( Sancti Mederici ) pour désigner le territoire de Linas.

(2) La liste des collégiales du diocèse de Paris de 1260 ne mentionne pas Linas. Au XIIIe siècle, Essonnes ( Essona ) aurait été considéré comme le chef-lieu du doyenné rural connu depuis sous le nom de Montlhéry.

(3) Ougrin, fils de Gohard d'Etampes , est compris dans le mandement adressé, la même année 1106, mais avant le 4 août, par Philippe 1er à ses vassaux d'Etampes, fidelibus nostris Stampensibus , pour assurer aux serfs et aux colliberts de la Trinité d'Etampes le même statut qu'aux serfs de la Couronne. Dans l'énumération des «féaux» d'Etampes, Ougrin porte le titre de Chambellan du roi, Vulgrino camberlano nostro . Ougrin fut au nombre des bienfaiteurs de Morigny, abbaye fondée par Anseau, fils d'Arembert, l'un des chevaliers de Hugues du Puiset. Il épousa Hersende , sœur de Gui 1er de Linas, et la perdit sans en avoir eu d'enfants survivants.

(4) Il s'agit de la famille Châtel d'Orsay. Galeran dit Payen Châtel d'Orsay et Obeline avaient eu trois fils: Robert, maintes fois cité, Gaucher et Hugues, moine à Longpont. Vers 1079, Robert souscrivit l'acte de Guy le Rouge, seigneur de La Ferté, relatif à Itteville (charte CCLIII). Thierry de La Ferté était le fils de Robert Galeran. Avec son père, et Emmeline sa mère, Thierry approuva la donation d'une hôtise faite au prieuré de Longpont par un de leurs vassaux (charte C).

(5) Philippe de Lévis et Elisabeth sont les parents de cinq fils : Milon l'aîné, Gui, Philippe archidiacre de Pincerais, Alexandre et Simon. Gui 1er de Lévis, marié à Guiburge, devint maréchal d'Albigeois, seigneur de Mirepoix et de Montségur à la suite de la Croisade menée contre les Cathares.

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