Corpus Essonnien

Histoire et patrimoine du département de l'Essonne

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Le fief de Beaulieu à La Ville-du-Bois (1)

Chronique du Vieux Marcoussy ———————————- _————————— Novembre 2008

Extrait d'un plan terrier du XVIIIe siècle.

JP. Dagnot

C. Julien

ajout en bleu

Dans cette chronique, nous voulons évoquer l'histoire du fief de Beaulieu à La Ville-du-Bois (Essonne, arr. Palaiseau, cant. Montlhéry). En 1923, le domaine de Beaulieu fut acquis par la commune et de nos jours, une partie de Beaulieu est aménagé en une belle place verte bordée d'arbres avec une pièce d'eau du côté du chantier des Riaux. Pour revenir aux documents anciens, un titre de 1646 désigne la « sente de Beaulieu », ce qui laisse supposer l'antiquité du lieu antérieure à cette date.

Ancienneté du lieu

L'étude de l'église Saint Fiacre, nous a amené curieusement à la lecture d'un terrier de 1585. Ainsi nous avons pu lire que Beaulieu est un chantier appelé également les grands bois, qu'une sente de Beaulieu existe. Marie Boullaye veuve de feu Jacques Rousselet et belle-mère d'Ambroise Paré, y déclare 3 quartiers de vigne.

Noble homme Claude Érard

Un bail à ferme de douze arpents de terres labourables en plusieurs pièces au terroir de Nozay est passé le 28 septembre 1660, devant maître Alexandre Leroyer, notaire royal, par noble homme Claude Érard à Pierre Cossonnet, laboureur. Le bail est renouvelé à titre de loyer d'argent pour six années le 28 septembre 1677 par les mêmes moyennant 50 sols par arpent.

Nous venons ainsi de faire connaissance avec Messire Claude Érard, marié à Marie-Catherine Richer, « advocat en parlement » ayant son domicile à Paris rue Quincampoix. En 1677, le notaire lui donne le titre de « noble homme, …, payeur de l'ordinaire des guerres, de présent en sa maison à La Ville-du-Bois ». Notre personnage appartient donc à la petite noblesse de robe, celle qui est anoblie par l'achat ou la transmission d'une charge d'officier royal.

Ainsi, nous trouvons, le nom de Claude Érard et celui de sa famille présents dans de nombreux actes des registres paroissiaux de La Ville-du-Bois où le magistrat à une “maison de campagne” comme il est de mode au XVIIe siècle. Le 5 juin 1672, l'acte de baptême de Claude Gallien mentionne « le parein est messire Claude Errard advocat en parlement, la mareine damoiselle Anne Catherine de Brossamain qui ont signé comme requis ». Le 26 juillet 1682, dame Louise Patelé, femme de messire de Latu, tient en tant que marraine, le fils de Jacques Cordeau sur les fonts baptismaux de La Ville-du-Bois. Le prénom Louis a été donné par le parrain Claude Érard, « advocat en parlement de Paris, y demeurant court du Pallais, paroisse de la Sainte Chapelle ».

Le 14 novembre 1684, une rente est constituée par Pierre Liberolle devant Fontaine sur sept pièces de terres. L'acte précise « noble homme Claude Érard, …, trésorier paieur de l'ordinaire des guerres, demeurant à Paris, rue Quincampoix, paroisse Saint-Nicolas-des-Champs, de présent en sa maison size à La Ville-du-Bois , baille à loyer d'argent pour six ans, à Pierre Cossonet et Pierre Manselle, vignerons de Nozay, 12 arpents de terres labourables en plusieurs pièces les terres à Nozay Croix Brisée et Puits Landry, moyennant 50 sols par arpent. Le même jour, Pierre Cossonnet, vigneron de Nozay vend à noble homme Claude Érard « quatre livres de rentes foncières, sur une maison, couverte de chaulme près l'église de Nozay, contenant trois espasses, un jardin, &c. .. ». Une rente est constituée le 10 octobre 1691 par un nommé Bilbaut devant le notaire Leroy.

Le 20 mai 1692, Marie-Claude Érard, la fille de l'avocat, est marraine du fils de Pierre Dauphin et d'Elisabeth Froissant, prénommé Claude. Le prêtre précise : « à cause du péril de mort » le bébé a été ondoyé par sa grand-mère Claude Carré, sage-femme de La Ville-du-Bois. Le jour du baptême de Marie Caille, le 1er novembre 1692, la marraine est Marie-Claude Érard, fille de noble homme Claude Érard, advocat en parlement à Paris, rue Christine, paroisse Saint-André-des-Arts. Puis, le 11 avril 1697, nous trouvons de nouveau Marie-Claude Érard, marraine avec le parrain Claude Lantin, conseiller au Parlement de Dijon, le jour du baptême de Claude, fils de Pierre Lochard et de Michelle Lerablé.

Le 6 juin 1699, Messire Claude Érard, ex-avocat au Parlement, demeurant à Paris, paroisse de Saint-Séverin est parrain de la fille de Jean Robin et Magdeleine Goix. Le 18 avril 1701, on célèbre la naissance de Marie-Tienne, fille de Jean Robin, vigneron et de Madeleine Goix. Le baptême est donné en l'église de La Ville-du-Bois avec l'assistance du parrain, Messire Etienne Érard, avocat au Parlement et la marraine, dame Marie-Catherine Richer, veuve de Claude Érard, sieur de Beaulieu.

Quoi qu'il en soit, notre personnage s'était implanté à La Ville-du-Bois tant en matière foncière que par ses relations courtoises avec les gens du village. En devenant le parrain de nombreux enfants, nous imaginons que la famille Érard était souvent « de présent en sa maison à La Ville-du-Bois » où selon le goût de l'époque des domestiques entretenaient des terres et vignes et un jardin potager avec fruitier.

Constitution du fief de Beaulieu

Le 21 octobre 1691, le curé de Nozay-Ville-du-Bois « et la plus saine partie des habitans de Ville-du-Bois , ont accordé à Messire Claude Érard, advocat à la cour de parlement de Paris, demeurant rue Cristine, paroisse Saint-André-des-Arts, à présent en sa maison audit Ville-du-Bois, une place dans la nef prosche au long du ballustre, moyennant 100 livres pour la fabrique » pour aider à la construction des bâtiments que les habitants ont entrepris. Il promet également de faire une chapelle (1).

Un délaissement d'un corps de logis est fait par Aubin Rousseau, vigneron, le 13 décembre 1693, devant le notaire Fontaine. Quatre mois plus tard, devant le même notaire, des propriétaires de La Ville-du-Bois rétrocèdent des biens à Claude Érard. Deux actes sont établis : - François Cousin, vigneron, vend à Claude Érard, advocat en parlement demeurant à Paris rue Christine, paroisse Saint-André-des-Arts, un quartier de terre, chantier des Nephliers , tenant au sieur Érard, en censive de monseigneur d'Entragues. - Grégoire Billebaulx, masson en terre, demeurant à Ville-du-Bois , rétrocède à Claude Érard, .., ayant les droits acquis des héritiers Baudouin, un quartier de terre pris à rente de Beaudouin, moyennant 70 livres .

Le 15 juillet 1696, Charles Goix, laboureur demeurant à Fretay, vend aujourd'huy à Messire Claude Érard, advocat en parlement, demeurant à Paris rue Cristine, paroisse Saint-André-des-Arts , absent, représenté par Jean Petit de la Ville-du-Bois, un morceau de pré à Ville-du-Bois à l'entrée de la prairie, tenant d'un costé au mur du clos appartenant au sieur Érard, par lui acquis de Germain Froissant, contenant un demy arpent, moyennant une rente de 12 livres et 70 livres .

Le 12 novembre 1697, devant Leroy, notaire, Érard achète un pré à Bodin-Desperrières. Voici l'acte : « Jean-Baptiste Bodin, sieur Despérrières, maire perpétuel de Montlhéry, y demeurant, baille à rente à Claude Érard, ancien avocat, demeurant à Paris rue du Foin, paroisse Saint-Séverin, une pièce de pré dans la prairie de Ville-du-Bois , contenant un arpent et demi, tenant au clos du sieur Érard, en la censive de Marcoussis. Le bail fait moyennant 50 livres de rente, rachetable au capital de 1.000 livres » (2).

En 1698, Léon II d'Illiers de Balsac d'Entragues, seigneur de Marcoussis, pour des considérations pécuniaires érige à titre de fief, dit le fief de Beaulieu en faveur du sieur Érard. Le titre d'inféodation est le suivant : « une maison et bastiment, jardins et autres enclos de ladite maison qui appartenoient audit Érard, ensemble les héritages hors de son clos à Nozay et Ville-du-Bois , relevant de la terre et seigneurie de Marcoussis, tant bois que vignes, terres labourables, jusqu'à la consistance de 60 arpents affranchis de tous droits et proffit de fief quint et relief, à la charge seulement de payer par le sieur Érard et ses héritiers à chaque mutation, pour laquelle il seroit dû des droits de relief, une paire d'éperons d'argent, évaluée à la somme de 15 livres , au lieu dudit relief et à chaque mutation où il seroit du 15 deniers une paire d'éperons d'or évaluée à 120 livres ».

Léon Pelage, fils aîné de Léon II, serait intervenu qui aurait ratifié ladite érection; ensuite le sieur Érard aurait présenté ses hommages le 30 de juillet. Le seigneur aurait refusé de le recevoir « pour la raison que sa seigneurie estant substituée, il n'était pas en pouvoir n'estant qu'usufruitier et de faire une semblable érection ». Le seigneur de Marcoussis mandate son bailli pour le faire payer les droits de censives avec accord entre les parties. Le fief ne sera plus composé que des maisons, bastimens, pressoir à vin et enclos le tout de la consistance de 15 arpents et non davantage, lesquelles seront toujours entourées de murailles, sans trou à l'exception de celui par où entre l'eau qui vient dans le canal, et qu'à l'égard des cens, ils seront payés à l'avenir selon la coutume « en considération de l'estime que Léon a à l'égard du sieur Érard, il fera remise de moitié ». A l'égard du surplus des terres en roture, il devra payer la censive.

L'acte d'érection de roture en fief est le suivant : « Haut et puissant messire Léon de Balsac d'Illiers, chevalier, marquis d'Entragues, seigneur de Marcoussis, …., demeurant à Paris rue de Tournon, paroisse Saint-Sulpice, lequel désirant témoigner à Claude Érard, avocat, propriétaire d'une maison et de plusieurs héritages sçis en la paroisse de Nausay au lieudit La Ville-du-Bois, dépendant de la terre de Marcoussis, l'estime et l'amitié particulière qu'il a pour luy et reconnoitre les services qu'il luy a rendu dans ses affaires, considérant aussi que la maison et héritages que ledit Érard possède dans la terre de Marcoussis sont d'une valeur suffisante pour pouvoir porter le tire de fief, créé et érige en titre de fief, en faveur dudit sieur Érard absent, les notaires stipulant pour lui, la maison et bastimens, jardin, enceinte enclos et deppendances de ladite maison, dans le lieu de Ville-du-Bois, les héritages luy appartenant hors de l'enclos dans la terre de Marcoussis jusqu'à 60 arpents, unis et incorporé audit fief, en conséquence déchargés de toute censive, mais tenu d'en faire incessamment la foy et hommage au seigneur marquis d'Entragues et à chaque mutation. À charge à chaque mutation de payer une paire d'éperons d'argent à la valeur de 15 livres au lieu dudit relief, et à chaque mutation où est du le quint une paire d'éperons d'or de la somme de 120 livres . Sur ce est intervenu Léon Pelage, fils aisné dudit seigneur et substitué à ladite terre et seigneurie, demeurant en l'hotel dudit seigneur son père, lequel en ladite qualité a déclaré qu'il approuve agréé et ratifie la présente érection » .

Un mois après est comparu le sieur Érard, qui après lecture du texte ci dessus, dit qu'il l'a bien entendu, et à l'instant, il s'est transporté en l'hôtel de Léon de Balsac, et l'a supplié de le recevoir pour cette fois seulement et porter la foy et hommage pour l'érection du fief. Signatures de Léon et d'Érard.

La cause de l'érection du fief de Beaulieu est donc bien décrite dans cet acte « reconnoitre les services qu'il luy a rendu dans ses affaires ». Claude Érard est bien l'avocat de Léon qui, à cette époque, a d'énormes difficultés pécuniaires (3). Pour éviter la saisie sans doute, la seigneurie avait été substituée et le seigneur de Marcoussis « n'était pas en pouvoir n'estant qu'usufruitier ». Il semble que les deux familles étaient en grande amitié car le 22 avril 1699, Pierre Grain est tenu sur les fonts baptismaux par son parrain Messire Léon Pelage d'Illiers d'Entragues, marquis de Gié, et sa marraine Marie-Claude Érard, fille de Monsieur Errard, ancien avocat demeurant à Paris paroisse Saint-Séverin.

La dernière apparition de Claude Érard « ancien advocat demeurant à Paris, rue du Foing, paroisse Saint Séverin » a lieu le 19 mai 1699, jour du baptême de Magdeleine Robin.

La succession Claude Érard

Nous supposons que Claude Érard mourut vers 1700 puisque le 18 avril 1701, jour du baptême de Marie-Tiennette Robin, sa femme Marie-Catherine Richer est dite veuve de Claude Érard. Le 30 avril suivant, lors du compte-rendu devant le commissaire Bizotin par Marie Richer à ses enfants, sa fille Claude s'estime lésée de 12.000 livres .

Divers actes concernent la succession de l'avocat. Le 2 mai 1701 devant des notaires parisiens, la dame Érard exécute le paiement de 350 livres à Catherine Goix. Le 30 juin suivant, André Érard renonce à la succession de son père. Le 19 juillet, il reçoit 2.200 livres payées par la dame Richer, sa mère « pour entrer dans les mousquetaires et l'équipage ». Un acte de renonciation à la succession de son père par Estienne Érard a été reçu au greffe du Châtelet le 26 juin 1703.

Dans l'acte du 13 novembre 1703, la veuve Richer, curatrice d'André Érard de Maison Rouge âgé de 24 ans, lieutenant dans le régiment de Périgord et de Claude Jacques Érard âgé de 22 ans, mousquetaire du roy aussy émancipé, laquelle en conséquence de la renonciation d'Estienne Érard ancien avocat leur frère à la succession de leur père, reconnaît avoir vendu à François Morice, bourgeois de Paris, le petit bois en deux pièces séparé par l'allée qui fait face à la maison de La Ville-du-Bois, …, la vente faite moyennant 500 livres . Deux semaines plus tard, Marie-Catherine Richer « laquelle en son nom, commune en biens d'avec son mari, reconnaît détenir un arpent et demi de pré, droits venant de Bodin-Desperrière de 50 livres de rente sur le pré fait en 1697, rachetable 1.000 livres , et s'engage sur ses biens ».

En 1704, une renonciation par Marie Claude Geneviève Érard et François Grenier son époux, est envoyée au greffe du Châtelet. Après tous ces désistements, il semble que la succession Érard soit grevée de dettes. Les rentes Érard-Perrot et Érard-Cossonnet avaient été soldées devant maître Leroy en décembre 1703 et avril 1706.

Une transaction sur Beaulieu entre la dame Érard et son fils est passée le 17 janvier 1708. L'acte nous donne certains détails intéressant le fief. « Marie-Catherine Riche, veuve de Claude Érard, ancien avocat, demeurant paroisse Saint-Séverin, rue de Fouin, d'une part, et Claude Jaques Érard, mousquetaire du roy, seul héritier de son père, au moyen de la renonciation faite à sa succession par André Érard de Maison-Rouge, par Estienne Érard, avocat, et par Marie-Claude Érard, ses frères et sœur, ledit Claude Érard demeurant en l'hostel royal des mousquetaires, faubourg Saint-Antoine d'autre part ». Les parties disant être sur le point d'entrer en procès de manière réciproque via des demandes en justice, Claude s'estime être lésé car devant rendre une maison rue Quincampoix donnée à sa sœur Marie Claude. Un exposé des griefs est suivi par des comptes d'apothicaire. Finalement, les parties font la transaction suivante: - l'estimation de la construction du pavillon neuf sis au village de La Ville-du-Bois pendant la communauté Érard Richer, s'élève à 1.000 livres - la mère cède à son fils la moitié des acquisitions faites pendant la communauté au village de La Ville-du-Bois pour en jouir en toute propriété , ainsi que l'entretien de la chapelle, - le paiement de la taxe de capitation à cause des héritages érigés en fief, la dame jouissant de la moitié de la chapelle, - également une somme de 6.000 livres - l'utilisation d'une somme de 600 livres venant d'une coupe de bois, employée « pour la réparation des dommages causés aux bâtimens par la gresle arrivée en 1702 ». - il y aurait eu vente des meubles de la maison de La Ville-du-Bois et procès-verbal, - une rente de 900 livres sur le douaire de la mère à payer par le fils et hypothéquée sur le fief maison et héritages de La Ville-du-Bois.

Le 17 janvier 1708, Claude-Jacques Érard vend à Estienne Érard, son frère aîné, 20 livres tournois de rente hypothéquée sur le fief de Beaulieu maison et héritages en dépendant séant au village de La Ville-du-Bois, venant de la succession de Claude Érard, avocat, fait moyennant un principal de 400 livres , reçus par le procureur d'Estienne. Dans cet acte, le notaire précise le partage et délaissement de Beaulieu par ses frères et soeur.

Claude-Jacques Érard, seigneur de Beaulieu

Le mariage de Claude Jacques Érard , fils de défunt Claude Érard et de Marie-Catherine Richer, mousquetaire du roy, âgé de 29 ans avec Elizabeth de Lhomme, veuve, âgée de 45 ans est célébré le 30 décembre 1709 dans l'église de la paroisse Saint-Paul à Paris.

Le 29 février 1712, la veuve de Claude Érard, demeurant à Paris, quay de la Tournelle, dans la communauté des filles dites Minimes de Sainte-Geneviève, paroisse Saint-Nicolas du Chardonneret et son fils Claude-Jaque mousquetaire du roy , demeurant en l'Isle Notre-Dame, seul et unique héritier de son père, font la transaction suivante « le fils devra s'engager de donner à ferme dans le 15 avril prochain, les différents biens maisons, terres, prés, bois, vignes et autres dépendances de la communauté et succession de son père, sis au village de La Ville-du-Bois … ». L'acte mentionne la renonciation de ses frères et sœur à la succession. Qu'il y avait une instance commencée au Châtelet à la requête de la dame Érard contre son fils, faute d'avoir exécuté la transaction du 17 janvier 1708. De plus un article précise que 550 livres sont à percevoir de différentes rentes à La Ville-du-Bois venant de l'étude de maître Guesdon.

Le 10 juin 1712, Claude-Jaque Érard, bourgeois de Paris, demeurant rue Poulletier, délaisse à titre de rente annuelle à Jacques Bourgeron, marchand de Montlhéry, une pièce de trois arpents à la Croix Gaillard, héritier en vertu de la transaction du 29 février 1712 ; le bail fait moyennant 35 livres à payer à la dame Richer, veuve Érard.

Dix jours plus tard, le sieur Claude-Jacque Érard, bourgeois de Paris, y demeurant Isle Notre-Dame, rue Poulletière, paroisse Saint-Louis, seul et unique héritier de Claude Érard avocat, lequel en conséquence de la transaction passée en 1712entre lui et Marie-Catherine Richer, sa mère, baille et délaisse à titre de rente annuelle à Jean-Baptiste Goix, marchand de La Ville-du-Bois , « les bastimens dit pressoir et grange étant au bout dudit pressoir, étant en la cour de la grande maison dudit Érard, sur la grande rue, le seigneur se réserve le droit de presser les fruits de ses vignes, le bail fait moyennant 50 livres tournois de rente ».

Dans un acte de 1713 nous trouvons « haut et puissant Alexandre de Balsac d'Illiers, chevalier, marquis d'Entragues, seigneur de Marcoussy, Nozay, La Ville-du-Bois , demeurant à Paris rue de Tournon, faubourg Saint-Germain, et Claude Jacques Érard, sieur de Beaulieu, seul et unique héritier de son père et par partage en 1708, lesquelles parties rappelant l'acte de 1698, font la transaction sur l'érection avortée du fief ramené à quinze arpents qui sera nommé le fief de Beaulieu ».

Le lendemain, la foy et hommage est rendue au marquis d'Entragues par Érard devant un notaire parisien, ainsi que l'aveu du fief de Beaulieu. « Claude-Jacques Érard, sieur de Beaulieu, demeurant à Paris Isle Notre-Dame, rue Poulletière, paroisse Saint-Louis, s'est transporté devant Alexandre de Balsac d'Entragues, rue de Tournon, afin de porter audit seigneur la foy et hommage qu'il est tenu de lui faire à cause du fief de Beaulieu, relevant en plein fief de la terre et seigneurie de Marcoussis, lui appartenant comme seul héritier de son père Claude et par la renonciation faite par ses frères et sœur le surplus ayant été abandonné par sa mère ». Le fief de Beaulieu consistant en: - une maison où demeure le sieur Érard, un pavillon un corps de logis y tenant, - une cour de l'autre costé de ladite cour, - un bastiment composé d'escurie, cave et foulerie, - une autre maison et cour consistant en un pressoir, granges, estables et escurie, - un grand corps de logis, lesdites maisons tendant par derrière dans un clos de murs contenant avec lesdits bastimens environ quatorze arpens, - et un autre petit clos, séparé aussy entouré de murs contenant demy arpen planté en arbres, en conséquence desquelles choses, il est dû audit seigneur la foy & hommage .

Le 23 janvier 1714, la rente constituée par Marie-Catherine Richer, veuve Claude Érard à Fiacre Cossonnet sur des terres à La Ville-du-Bois est payée devant Pierre Leroy. En août de la même année, dame Catherine Richer, veuve Claude Érard, avocat, demeurant rue Cloistre, paroisse Saint-Benoist, laquelle en son nom et comme douairière de son mary, se portant fort de Claude Jacques son fils, seul et unique héritier, vend à Julien Bourgeron, demi arpent de vignes de nulle valeur, aux Gobelets, un arpent au chantier Gaillard, le tout moyennant 280 livres .

Le 28 janvier 1717, une rente est passée par Marie-Catherine Richer à Barnabé Dauphin pour des terres « dame Catherine Richer, créancière de son fils Claude Jacques dont elle se porte fort, baille à rente à toujours, à Barnabé Dauphin, vigneron de La Ville-du-Bois , deux arpens trois quartiers de terres, chantier du Bas Rocher, en plusieurs pièces tenant du chemin des Postes, en censive de Villebouzin, moyennant 10 livres par arpent ». Le surlendemain, la dame Richer, de présent en sa maison de La Ville-du-Bois , commune en biens et aussi en son nom pour son fils Claude Jacques, « baille à rente non rachetable à Jean Vaudron, marchand chaircuitier, sept quartiers de terre à Nozay, … autres terres apparamment les terres de Nozay, moyennant trois livres de rente par arpen, soit 37 livres ».

En octobre 1717, un titre nouvel de rente due au sieur Érard par les héritiers Bourgeron est passé devant Leroy « dame Richer, demeurant à Paris, place de Cambray, paroisse Saint-Benoist, de présent en sa maison de La Ville-du-Bois, créancière de son fils, qui devra ratifier, baille à rente à Julien Bourgeron, deux arpents en plusieurs pièces, une derrière l'enclos du jardin de ladite dame en fruitiers, moyennant 20 livres de rente ». Les 19 et 20 juin 1723, une rente de 43 livres est constituée devant Lhéritier par Claude-Jacques Érard, de présent en sa maison de La Ville-du-Bois, contrôleur général des fermes du roy au parlement d'Avranches en Normandie, à plusieurs habitants de La Ville-du-Bois à raison de neuf livres par arpent. Parmi les preneurs, nous trouvons Barnabé Dauphin qui ratifie le bail de 1717 et Fiacre Cossonnet ratifiant le bail de 1714.

Dans son aveu et dénombrement rendu au roi en sa Chambre des Comptes à Paris le 3 mai 1730, Alexandre d'Illiers d'Entragues décrit les fiefs relevant en plein fief de Marcoussis et en arrière fief de Montlhéry « le fief de Beaulieu consistant en maison et autres bâtiments, jardin, tant potager que planté d'arbres, contenant 15 arpents clos de murs , inféodés jusqu'à 60 arpents par Léon de Balsac d'Illiers, père du seigneur avouant , en faveur de Messire Claude Érard, avocat en Parlement, laquelle inféodation a été réduite par le seigneur avouant à 14 arpents ».

La Grande Rue de La Ville-du-Bois (1902) depuis la place de Beaulieu en direction de l'église.

Gestion du domaine de Beaulieu

Sous le règne de Louis XV, Claude-Jacques Érard occupe plusieurs charges et offices. Les Érard viennent souvent à Beaulieu comme en ce jour du 20 juin 1727 pour le baptême d'Estienne, fils de Pierre Plessis. Ma marraine est dame Elizabeth de Lhomme, espouse de Claude Jacques Érard , et le parrain est Estienne Honoré Leroy, escuier et seigneur de Lunaizy.

Divers actes de gestion du fief et des terres peuvent être mentionnés. Le 26 avril 1729, devant Hermier, un bail à rente est passé entre Michel Meusnier, le curé de Nozay, et la veuve Guignard d'une maison et jardin (4). Le sieur Érard aurait donné procuration à Michel Meusnier qui agit comme l'unique propriétaire. Un titre nouvel de rente est passé le 30 août 1733 par Fiacre Bilbaut, Jean Batigny, jardinier de Bellejame, héritiers de Grégoire Bilbaut au sieur Érard devant Lhéritier. Le 5 octobre suivant, une sentence de la prévôté de Montlhéry condamne les héritiers d'Aubin Rousseau au profit du sieur Érard. S'éloignant de Paris à cause de sa fonction de receveur des gabelles à Abbeville, Érard nomme, le 17 février 1734, Etienne Lhéritier procureur pour gérer ses biens à La Ville-du-Bois.

Le 6 août 1734, une rente est fondée devant Lhéritier par Érard à Madeleine Goix, veuve Robin « Jacques Claude Érard, receveur des gabelles d'Abbeville, de présent en sa maison de la Ville-du-Bois, baille à rente perpétuelle à Madeleine Goix, veuve de Jean Robin, plusieurs pièces de terre moyennant 15 livres de rente ».

Un conflit éclate le 15 novembre 1734 à propos de la rente accordée du vivant de Meusnier, fondé de procuration d'Érard pour la maison de La Ville-du-Bois « les héritiers Meusnier, de feu Michel Meusnier, curé de Nozay et La Ville-du-Bois, leur frère, lesquels ont dit qu'ils étaient menacés d'être poursuivis par le sieur Claude-Jacques Érard, seigneur du fief de Beaulieu pour raison d'une maison et dépendances sise à Ville-du-Bois , énoncé au bail à rente que le deffunt Meusnier en a fait de la veuve Guignard moyennant 62 livres et huit sols de cens envers Érard, en 1729. Ils reconnaissent qu'ils n'ont pas trouvé de vente dans la succession ». Érard est représenté car il est occupé à Abbeville. Le bail de 62 livres revient à la veuve Guignard qui doit payer Érard.

Dans la décennie 1730-40, une frénésie s'empare des seigneurs circonvoisins qui rédigent de nouveaux papiers à terrier. De nombreux contentieux sont portés devant les tribunaux pour faire valoir les titres de cens et rentes. Le 10 janviers 1735, l'arpentage des biens de Beaulieu est réalisé à la requête de Claude Érard, receveur des gabelles d'Abbeville, bourgeois de Paris, y demeurant. Le géomètre royal de Montlhéry écrit dans son procès-verbal « j'ai arpenté avec le jardinier du sieur Érard ». Nous trouvons les biens baillés à rente, beaucoup de bois, apparemment le fief est exclu.

Le 30 septembre 1736, devant Hermier, Etienne Lhéritier, fondé de procuration de Claude Jacques Érard , receveur des gabelles d'Abbeville, baille à rente non rachetable à Jean Robin, un demy arpent de vigne, moyennant 10 livres de rente. Le 24 août 1737, la foy et hommage est faite pour une partie du fief par Dame Françoise Claveau, veuve de Messire Daniel Haray, seigneur en partie du fief de Beaulieu (cette mention sur un répertoire spécifique du notaire de Marcoussis reste assez obscure, ces actes systématiquement retirés à la demande des institutions révolutionnaires). Une sentence rendue le 14 mars 1740 par la prévôté de Montlhéry condamne les héritiers Cossonnet au profit du sieur Érard. Un bail de la maison du jardinier est passé le 27 novembre 1746 à Pierre Desmet, jardinier demeurant au Plessis Rousselet, par le procureur de Claude Jacques Érard. Le preneur qui sait signer clairement est chargé de la plantation de pépinière et de son entretien.

Le 11 août 1749, Claude-Jacques Erard, demeurant à Abbeville, constitue son procureur en la personne de Etienne-François Érard, son neveu, avocat auquel il donne pouvoir en son nom de recevoir, clore, arrêter le compte qu'Etienne Lhéritier est tenu de lui rendre des sommes qu'il perçoit de ses fermiers locataires, débiteurs de rente, tenanciers et autres (5). Six semaines plus tard, un titre nouvel de rente est passé au sieur Érard par les frères Perrot devant Lhéritier « Denis Perrot le jeune, et Vincent, son frère, héritiers chacun par moitié de Didier Perrot, leur père, confessent être détempteurs d'un demy arpent en deux pièces, et de donner chaque an six livres de rente au sieur Claude Jacques Erard, receveur du grenier à sel d'Abbeville, comme héritier de ses parents ».

Le 16 octobre 1749, étant à Abbeville, Claude Érard nomme un avocat pour vendre les immeubles lui appartenant à La Ville-du-Bois et Nozay « il ne peut signer à cause d'une (caché) qui luy ote l'usage de la main droite ». Le 17 novembre 1749, Estienne François Érard, avocat à Paris demeurant rue Serpente, procureur de Claude Jacques Érard, receveur des gabelles à Abbeville, son oncle , donne à loyer pour neuf années à Henry Pierre Robin, vigneron de La Ville-du-Bois , trois arpents de terre en quatre pièces, moyennant 58 livres . Le même jour , devant Lhéritier, un bail du deuxième étage du pavillon est passé à René Louis de la Ribadière, moyennant 35 livres .

L'abbé Langlois propriétaire de Beaulieu

L'acquisition du fief de Beaulieu par l'abbé Langlois est réalisée le 1er février 1751 devant deux notaires parisiens « le procureur de Claude Jacques Érard vend à messire Pierre Langlois de la Fortelle, prieur de Saint-Eloy, le fief de Beaulieu, sis à La Ville-du-Bois, diverses rentes sur des terres aux environs, le droit de banc ou chapelle à La Ville-du-Bois . Apparemment le fief de Beaulieu contient de 24 à 25 arpents dans la mouvance de Marcoussis ». Une expédition des actes de foy et hommage a été délivrée par le successeur du notaire de 1713, et un aveu pour ledit fief de Beaulieu a été passé au marquis d'Entragues. Dans l'état de la seigneurie de Marcoussis, du 26 avril 1751, nous pouvons lire « le fief de Beaulieu relevant de Marcoussis à La Ville-du-Bois appartenant à Messire l'abbé Langlois, conseiller au Parlement, consistant en une maison et jardin d'environ dix arpents, le tout clos de murs de la valeur de cinq mille livres à cause du mauvais état des bâtiments ».

Un chanoine procureur du prieuré Saint-Eloy est fondé de procuration du prieur Pierre Langlois de la Fortelle. Le 1er mars 1760 le procureur baille à rente à trois frères Cossonnet de La Ville-du-Bois, une pièce de bois châtaignier, chantier des Prés de 2 arpents et demi, relevant du fief de Beaulieu en la censive de Marcoussis. Ce bail fait moyennant 30 livres à payer audit Langlois. Denis Peuvrier, arpenteur en la prévosté de Montlhéry, a arpenté le bois avec plantage de bornes.

Le 26 décembre 1760, une rente est constituée par Jean-Baptiste Gallien devant Broussin « Pierre Langlois de la Fortelle, conseiller en grand chambre de la cour du Parlement de Paris, prieur commendataire du prieuré Saint-Eloy-les-Longjumeau, demeurant à Paris, de présent à Chilly en sa maison, lequel délaisse à titre de rente foncière non rachetable, à Jean-Baptiste Gallien, vigneron, et André Floquet demeurant à La Ville-du-Bois , un quartier de terre au Cormier, moyennant 38 livres ». Les biens font partie du fief de Beaulieu en la censive de la seigneurie de Marcoussis.

Le 5 juillet 1762, le sieur Claude Erard, escuyer, fourrier des logis de la reine, demeurant à Montlhéry, advoue tenir des religieux Célestins un demy arpent à La Ville-du-Bois, chantier de la Sente de Beaulieu, anciennement dit la Grenouillère, tenant au chemin qui conduit de La Ville-du-Bois à Montlhéry. Ce bien venant d'un héritier de Barbe de Maillé Desperières, Pierre Desmaillé, sieur Despérières, héritier de Jean-Baptiste Bodin, sieur Despèrières, son oncle, au moyen du partage de demoiselle Clémence de Vigny, veuve dudit sieur Bodin.

En mai 1764, la procuration est donnée par Pierre Langlois à Jean-Baptiste Joseph Langlois pour tout ce qui concerne le fief de Beaulieu. Un autre acte est passé le 6 septembre 1764, à l'étude de maître Clos « Jean-Baptiste Joseph Langlois de la Fortelle, chevalier, président en sa chambre des comptes, en survivance de Mr son père, aux pouvoirs donnés audit sieur président par Pierre Langlois de la Fortelle, prieur commendataire de Saint-Eloy, pour titre nouvel de rentes ». Pierre est docteur de la maison et société de Sorbonne, c'est le neveu de Jean-Baptiste. Ce dernier mandate un avocat pour recevoir les fermages de La Ville-du-Bois, également ceux du prieuré de Saint-Eloy. Quelques semaines plus tard, devant le même notaire parisien présent à Chilly, plusieurs déclarations de rente sont passées par des familles de La Ville-du-Bois: • Premièrement, une rente de 2 livres est constituée par Marie-Madeleine Brou. L'acte est passé en présence de nombreux Bilbault lesquels déclarent être propriétaires d'une maison à La Ville-du-Bois , contenant un espace couvert de thuiles, chambre à feu avec four, une autre maison de deux espaces couverte de chaume, jardin et cour d'un bout à la sente des Néfliers, de lopins de terres …« et que sur lesdits biens Pierre Langlois de la Fortelle, prestre docteur de la maison et société de Sorbonne, prieur commendataire du prieuré royal de Saint-Eloy-lès-Longjumeau, a droit de prendre et percevoir 22 lt de rente foncière non rachetable constituée en 1694 par Claude Érard écuyer, receveur des gabelles à Abbeville ». • Second acte similaire est fait avec la famille Petit, c'est une rente sur des pièces de terre auxquels Pierre Langlois a droit de prendre 45 lt de rente non rachetable créée en 1723 par Claude Jacques Érard. • Troisième acte avec les Dauphin et Robin, lesquels sont propriétaires de terres « et que ces biens sont redevables d'une rente qu'à droit de prendre Pierre Langlois, prieur de Saint-Eloy, d'une transaction avec Claude Jacques Érard pour 33 lt de rente ». • Quatrième acte concerne un bail à loyer et prix d'argent pour neuf années à la veuve Robin de 11 quartiers de terre moyennant 58 livres . • Cinquième acte. Le fondé de procuration baille à rente foncière à Nicolas Chartier un demi quartier venant d'un achat par Claude Jacques Érard du domaine de Beaulieu, moyennant 45 sols de rente rachetable 50 livres . • Sixième acte, titre nouvel. Les femmes Froissant et Cousin déclarent être propriétaires d'une maison à La Ville-du-Bois, presque sur la rue du lieu consistant en chambre basse chambrette, deux chambres au dessus, étable cour close, jardin, et que sur ces biens Pierre Langlois a droit de prendre aux droits de Claude Jacques Érard, écuyer receveur des gabelles à Abbeville 62 livres rachetable 1.240 livres la maison achetée par le curé de Nozay en 1729. • D'autres baux à rente sont passés par Langlois à Robin les 20 janvier et 25 juillet 1765.

À suivre …

Notes

(1) L'église de La Ville-du-Bois fut construite en plusieurs étapes en partant de la chapelle fondée en 1511 sur le terrain donné par Louis de Graville, seigneur de Marcoussis. Le clocher avait été construit en 1646 et l'édification de la nef fut envisagée à partir de 1685 et terminée vers 1691, époque des libéralités du sieur Érard.

(2) En marge de l'acte, il est mentionné « Remboursé le 10 juin 1727 par la veuve Richer ».

(3) Malte-Brun décrit Léon II (1635-1702) comme un gentilhomme accompli et de grande valeur qui avait fait ses premières armes avec Turenne en Flandres où il fut blessé et fait prisonnier par les Espagnols. Marié à Anne de Rieux, il en eut cinq enfants.

(4) Michel Meusnier était curé de la paroisse Nozay-La Ville-du-Bois, secondé par le vicaire Le Blanc et résidait le plus souvent au presbytère de Nozay. Il était le fils de Nicolas Meusnier et Nicole Lormet qui décéda le 8 janvier 1719 à l'âge de 70 ans. Le père Meusnier était très bien considéré par ses paroissiens qui le demandait souvent pour être parrain d'un de leurs enfants. Michel Meusnier mourut en 1732 et fut remplacé par Jean-Baptiste Feragu.

(5) Etienne Lhéritier, notaire royal à Montlhéry, était fondé de procuration du sieur Erard depuis 1734.

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