Corpus Essonnien

Histoire et patrimoine du département de l'Essonne

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Le moulin de l'Etang à Linas (1)

Chronique du Vieux Marcoussy ————————————- _————————— Octobre 2008

Extrait de Cassini

JP. Dagnot

C. Julien

Cette chronique se propose de donner l'histoire d'un des nombreux moulins de Linas (Essonne, cant. Montlhéry), le moulin de l'Etang installé sur la Sallemouille. Ce moulin à farine a trouvé plusieurs dénominations au cours des âges. En latin, c'est molendinum de Stagno , en vieux français où les accents étaient peu usités, c'est moulin de l'Estang ; il eut également le vocable moulin de Buisson que nous allons expliquer par la suite (1).

Les vieux parchemins

Le premier parchemin daté de l'année 1207 est relatif à une concession au curé de Montlhéry, il s'agit d'un cens sur des vignes apud Buison villam . On sait que l'antiquité de ce village de Buisson est donnée par la chronique du prieuré de Fontenelle. On trouve parfois le vocable Buisson pour désigner la rivière. En décembre 1281, le prieur de Notre-Dame de Longpont « Longo Ponte » produit un acte au terme duquel le prieuré permet au chapitre de Linas « capitulum de Linays » de posséder un arpent de pré prez le moulin de l'Etang « ante molendino de Stagno ». Nous apprenons ainsi qu'à cette époque, le moulin de l'Etang est situé dans la censive du prieuré. Nous ignorons la date de construction du moulin de l'Etang, mais cette première mention pourrait indiquer l'édification remonte au Xe siècle peu de temps après l'établissement des chanoines à Linas (2).

Deux mois plus tard, la vente de vignes au chapitre de Linas, touchant aux chemins allant au pont de Guiperreux et au moulin de Buison . En février 1284, une vente par un écuyer nommé Amaury de la Hunière au profit du chapitre Sancti Mederici de Linays constitue l'apport principal de la seigneurie ecclésiastique des chanoines de Linas. Parmi les biens-fonds achetés au prix de 710 livres parisis, nous trouvons la cession d'une partie de droits sur la moitié d'un pressoir et sur la moitié du moulin de l'Étang et du moulin de Cholet que le vendeur avait reçu de l'héritage de Guillaume de la Roue. « Item, medietatem molendini de Stagno et molendini de Cholet, salva portione heredibus defuncti Guillelmi de Rota. Item, medietatem mousturae coramdem molendinorum salva portione heredibus antedictis… ». La vente concerne également un pré d'un arpent à l'Etang situé dans la censive de Saint-Pierre de Montlhéry « unum arpentum vil circiter prati ad Stagnum in censiva prioris St Petri de Monthelerico ».

Quelques jours plus tard, le roi Philippe III « Philippus Dei gratia Francorum rex » délivre des lettres patentes qui ratifient l'acquisition faite par le chapitre de Linas et la seigneurie et justice dudit lieu et dépendances avec les moulins de Cholet et l'Etang « in feodo nostro ab Alumaurico de la Huenière armigero et Maria ejus exor que sunt hoc… ». En 1291, une transaction est passée entre Jeanne, abbesse, et l'abbaye de Gif, d'une part, le chapitre de Linas, d'autre au sujet d'un demi-muid de seigle par an et trois gâteaux par semaine dus à l'abbaye à cause du four et des moulins de Linas. L'acte est approuvé la même année par Simon de Bucy, évêque de Paris.

Plus tard, en 1296, Jean de Barzaico, prieur de Saint-Pierre de Montlhéry donne son consentement à ce que le chapitre de Linas tienne de lui à cens et en mainmorte un arpent de pré situé devant le moulin de l'Etang. Puis, en 1299, le roi Philippe IV donne des lettres d'amortissement au chevalier Jehan de Soisy sur plusieurs biens-fonds qu'il possède à Linas dont « … item, 2 arpens de prés qui sont du moulin de l'Étang et autres ; item, le quart du pressoir de Linas, la sixième part du moulin qui est appelé Cholet, le quart du moulin de l' Étang,… ».

En mars 1301, des lettres de Philippe le Bel, rey de France , vidimant deux lettres plus anciennes, concernent une quittance de biens acquis par le chapitre Saint Merry notamment d'un pré en la rivière de Buison , près le moulin de l'Etang ; l'autre document n'a pas d'intérêt pour les moulins. Cet acte de décembre 1300 mentionne bien la rivière de Buysone , c'est à dire la Sallemouille, toponyme qui nous rappelle le village évoqué précédemment, l'antique lieu, qui, d'après les vieilles chroniques carolingiennes, serait celui où l'abbé de Saint-Vandrille aurait installé le fameux prieuré (cf. la chronique du Vieux Marcoussy * ).

À peu près à la même époque, il est fait mention de cens sur les moulins de l'Estang et de Chollet par le chapitre de la collégiale de Linays. Ces moulins et un autre “ molin à tan ” sont présents dans les droits acquis à Linas en 1303 par les frères Hospitaliers du Déluge lors de la cession que leur fit Jehan de Soisy, sire de Brunay. En effet, ces religieux avaient acheté, en mars 1303, les droits du quart du moulin de l'Estang . En 1306, un bail emphytéotique est fait au chapitre de Linas par le trésorier et les chapelains de la Chapelle Royale de Paris, de 3 muids et demi de blé à percevoir à Linas sur la portion de terres, four et moulin précédemment acquise.

En 1383, nous avons un état du temporel du chanoine et du chapitre de l'église collégiale de Saint Merry de Linois par eux donné au roy (3). « Ce sont les cens, rentes, revenus et possessions que tiennent et possèdent le doyen et chapitre de l'église collégiale de saint Merry de Linays soubz le chastel de Montlhéry en le dyocèse de Paris en ladite ville de Linays et en plusieurs lieux appartenant à l'office de la chambre de ladite église ». Il y a un autre moulin appelé Lestan en la paroisse assis entre Buyson et Lynais lequel est baillé à deux muys de mousture sur lequel ils prennent la moitié, réserve hors quatre sextiers que les personnes dudit moulin prennent et ainsi ne demeurent que vingt sextiers pour leur part de mousture. Un exploit du 7 mars 1489 au profit de la commanderie de Saint Jean de Latran, mentionne le moulin de l'Etang.

On peut légitimement demander l'origine du toponyme “ moulin de l'Estang ”. Y aurait-il un étang ?

En vérité, c'est un marché passé en 1640 entre les Religieux, propriétaires, et un entrepreneur nommé Gosselin qui nous apprend l'existence du fameux étang. « …, à l'estang du moullin de l'Estang appartenant auxdits sieur du chapitre,.. » écrit le greffier. Afin de garder une hauteur d'eau convenable « quand l'estang est plein et profond jusqu'au fond dudit estang », de la glaise est fournie pour le prix de 26 livres.

Le moulin de l'Etang au XVIe siècle

Après le relèvement des ruines et dégâts causés par la guerre de Cent ans, le moulin est de nouveau affermé par le chapitre de Linas (4). Mais, il semble, à voir la succession des meuniers, que l'économie du moulin au XVIe siècle a été difficile. En 1532, un bail à loyer est passé par Denis Michel, meunier demeurant à Linois, à Jehan Fléau demeurant audit lieu pour neuf années du moulin de l'Estang, ledit bail fait moyennant quatre septiers de bled par année. En mars de la même année, un transport du bail est fait par Estienne Guérinneau, laboureur à Guillerville à Jehan Fléau, le bail fait moyennant quatre septiers un minot bon loyal, mesure de Linois.

En 1536, Denis Michel, meunier demeurant à Marcoussis, fait au proffit de Nicolle Pilleny doyen du chapitre, la cession de quatre septiers un minot que ledit Michel a droit de prendre pendant l'espace de cinq ans sur Jean Fléau meunier du moulin de l'Estang. Le mois suivant, le même Denis Michel cède le tiers du moulin de l'Estang à Messire Nicolle Pilleny, doyen du chapitre de Linois, à la charge de contribuer pour un tiers de toutes les charges et conditions énoncées audit moulin audit Michel.

Dans un acte de 1543, Jehan Fléau est meunier audit moulin de l'Estang, paroisse de Linas. Le même meunier Jehan Fléau est présent à Saint Merry de Linas le 5 juin 1548 quand un bail à ferme est passé par les chanoines, pour neuf années, du moulin de l'Estang avec 75 perches de terre proche, moyennant 45 livres tournois de loyer.

Nous arrivons au milieu du XVIe siècle, un bail à ferme est accordé pour 16 ans au profit d'Estienne Leroyer moyennant huit septiers et un minot à prendre sur le moulin de l'Estang. Un bail à loyer est passé le 8 juillet 1568, pour neuf années par Messieurs du chapitre de Linois « au proffit de Nicolas Beauldot meunier du moulin de l'Estang et deppendances, moyennant deux muids et demy de bled par année ».

Après les troubles de 1562 et le passage des huguenots et des reîtres du prince de Condé, le calme semble revenu dans la région de Linas. Le 15 janvier 1572, messieurs du chapitre de Linas consentent que Nicolas Beauldot, meunier audit moulin de l'Estang, rachète le bail qui lui a été fait à luy et à deffunte Mathurine Michele, sa femme. À la fin de l'été, un bail à loyer est passé pour 6 années au profit de Martin Brémant et des terres en dépendant moyennant trois muids de bled par année. Le 8 novembre 1574, Michel Beauvairs, musnier au moullin de Chollet , promet de payer à Martin Brémant, meusnier du moullin de l'Estang ; la somme de huit livres tournois. Nous trouvons une signature double de Beauvairs qui dénote que cet homme a poursuit des études courtes “ aux petites escolles ”.

Sous le règne d'Henri III, les meuniers se succèdent à Linas, avec toujours la même fréquence classique des six années. Le 28 avril 1575, nous trouvons Guillaume Chandeau, musnier demeurant au moulin de l'Étang . Le maître meunier épouse Mathurine, veuve de Jehan Basset « lesquels se marient à l'église paroissiale de Saint Merry de Lynois où est présent Jehan Gilliers, musnier du Petit Paris ». Un acte du 2 février 1580 mentionne que François Floyau est “ meusnier au moullin de l'Estang ”.

En 1583, nous avons trouvé la première prisée des tournants et travaillants du moulin, Jehan Lesueur, charpentier de la grande coignée demeurant à Marcoussis, et Pierre Leguillard, musnier demeurant à Chastres se sont portés au moullin de l'Estang auquel lieu à la requeste de Vénérables et discrettes personnes Messire Guillaume Chartier, prestre doyen et chanoine de l'église collégiale Monsieur Saint Merry …., lesquels ont vu visité, prisé ledit moullin et estimé les moullan dornans travaillans roues rouet et ustancilles dicelluy. Les experts y ont trouvé « une meule servant tournan de dix pouces d'espaisseur prisée sept escus un tiers, une roue prisée trois escus et un arbre vallant treize escus , ledit François Fleau, musnier demeurant à présent audit moullin ». Malheureusement pour nous pas de dimensions des parties prisées.

En fait, comme de coutume la prisée est faite à la sortie du meunier François Fléau qui n'est resté que trois ans à Linas. Trois jours après le passage des experts, Michel Brémant loue le moulin et des terres par un bail de six ans moyennant trois muids de bled. Il semble que Brémant ne soit pas resté jusqu'au terme du bail puisque le 3 novembre 1584, un procès-verbal de prisée et une estimation du moulin et ses deppendances sont faits à la requeste d'Amagnon Lesné, meunier demeurant audit moulin. En 1585, c'est le meunier Michel Beauvais qui occupe le moulin de l'Étang .

Au cours du transport du bail du moullin de Chollet, en 1588, Michel Brémant, musnier demeurant au moullin de l'Estang est présent comme témoin. Le 6 septembre de cette même année, le chapitre assemblé confesse avoir continué à Michel Beauvais, musnier demeurant au moulin de l'Etang, le bail à ferme et moison de bled dudit moulin et pourpris d'icelluy analogue au bail de 1583, pour une durée de trois ans aux mêmes conditions soit deux muyds de bled à savoir un muyd en nature et la somme de 16 escus sol pour l'autre muyd. Le bailleur se réserve la tonture des saules dans la pièce de pré moyennant six escus deux tiers.

Le transport à la famille Lesné

En 1590, Michel Beauvais, meusnier demeurant au moullin de l'Estang, disant qu'il tient à titre de ferme et moisson de bled, ledit moullin du vénérable doyen, chantre, chanoine et chapitre de l'église collégiale Saint Merry de Linois avec neuf quartiers de pré, cède et transporte ledit bail à ferme à l'autantique à Amagnon Lesné, meusnier demeurant à Linois. Ce dernier devra accepter les conditions de l'ancien bail et réédifier la chaussée du moullin par moitié avec le cédant.

Deux ans après, Henry Lemaire baille et délaisse à titre de ferme jusqu'à trois ans à Amagnon Lesné, un moulin à eau à faire de bled farine qui se consiste en maison, granche, estable couvert de thuile et chaulme, cour, jardin et saulsoye contant un pourpris de cinq quartiers, tenant aux chapelains de Notre-Dame de la Roue avecq: - trois quartiers de pré situés au dessus dudit moullin, - item trois autres quartiers de terre prez ledit moulin, proche les appartenances du moulin Bizon, - item trois quartiers de terre … Ce bail est fait moyennant « la quantité de deux muids quatre septiers de bled mousture ». Une clause exige de « faire curer et nettoyer la rivière, coupper et esmonder les saules. Lesdits preneurs ne pourront à cause des troubles de guerres et perthes quelconques quy pourront souffrir à cause d'icelle demander aucune diminution de la ferme & moison ».

Le procès-verbal de visite prisée et estimation du moulin est fait la même année à la réquisition de Messieurs les doyen, chantre et chanoines et d'Amagnon Lesné, meunier, par Jehan Lesné, musnier à Guillerville et Nicolas Collet, charpentier à Leuville. Malheureusement le rapport des experts ne donne pas de dimensions, uniquement une description et des prix. Néanmoins nous savons qu'il y a des meules larges de six pieds et douze pouces d'épaisseur.

En fin d'année, Amagnon Lesné, musnier demeurant au moulin de Lestang, promet de payer aux Vénérables Religieux, la somme de sept escus sol, et douze septiers bled mousture à quoy les debtes s'est trouvé redebvable envers lesdits Religieux par le compte qu'ils ont fait aujourdhuy amiablement devoir du reste des moisons dudit moullin diminutions à cause des perthes souffertes par le moyen des guerres .

Deux ans passent, la vie continue, l'assemblée du chapitre de Linas, baille à titre de ferme jusqu'à troys ans à Jehan Lesné, musnier demeurant au moulin de Dollainville et Honoré Lesné, son frère musnier demeurant à Chastres, le moulin de l'Estang avecq ung pourpris, cinq quartiers, entre la rivière et la morte eau, tenant aux chapellains de la Roue, …, le bail fait moyennant deux muyds quatre septiers de bled mousture en leur hostel et grenier audit Saint Médéric. Le preneur s'engage à curer et nettoyer la rivière, et ne pourront à cause des troubles et guerres et perthes qu'ils pourront avoir, aucune diminution de la ferme et moison , ne peuvent faire mettre hors ledit moullin Amagnon Lesné demeurant à présent en icelluy à fautte de leur payer les arrérages qu'il leur doibt en vertu de la clause portée en son bail. Il est aussi fait mention d'une terre prèz du moulin de Bizon (5)

En 1594, Amagnon Lesné s'engage à bailler et livrer à titre de ferme et moison, sur la ferme du moullin sis à Saint Médéric de Linois selon les règles des Vénérables doyen, chantres et chanoynes de l'église collégiale, moyennant la quantité d'un muid de bled, mesure de Montlhéry et de la somme de quinze écus d'or soleil. La prisée du moulin a lieu dans la foulée le 3 novembre 1594. Les deux experts sont François Laigle, maistre charpentier de Chastres et Michel Jamot, charpentier musnier de Linoys. Ils se rendent audit lieu sur la requête d'Amagnon Lesné, musnier naguère demeurant au moullin, de Jehan Lesné, musnier demeurant au moullin d'Ollainville et Honoré Lesné musnier de Chastres. La prisée porte sur les moullants, tornant travaillans roues et aultres ustancilles : - un arbre tornant garny de ses quatre frettes et deulx torillons et un rouet garny de ses chevilles et une roue garnye, le tout prisé trente écus d'or, - item deulx meulles, …, le tornant de douze pouces d'épaisseur et cinq pieds de largeur, le courant de six pouces d'épaisseur et pareille largeur, le tout prisé vingt quatre écus d'or soleil, - item les fils garny ( ?) à sept fuzeaux et deulx frettes pour huit écus, - etc…

Après avoir pris connaissance de ces actes et des baux, on ne peut qu'être étonné de voir des clauses pour des troubles de guerres et perthes quelconques . Les mémoires sont fortement marquées par les affrontements fratricides “ des guerres de Religion ” (6). Il faut avoir à l'esprit que la situation reste encore instable en 1592, Henri IV est en guerre, les routes sont peu sures, les marchandises étaient rares à Paris, tous ces évènements étant peu favorables au commerce des grains et farines. N'oublions pas que les moulins du Hurepoix fournissaient les boulangers de Paris qui venaient s'approvisionner sur le marché de Montlhéry.

A la mi 1597, nous trouvons Michel Jamet, charpentier demeurant au hameau de la Roue « lequel promet à Honoré Lesné, musnier du moullin de l'Estang, de faire bien et duement une roue pour faire audit moulin de telle hauteur que garnye de chevaulx et de tout ce qui est nécessaire pour faire tourner, fournir le boys qu'il conviendra, le tout boys de chesne, bon, loial et marchand, ce marché fait à la réserve de ce que le boys et branchages qui restera du chesne demeurera audit Lesné, moyennant la somme de quatorze escus » . Cet acte nous laisse entendre qu'à cette époque on “ abattait le chesne ” au moment de la fabrication !!!

Il semble que la famille Lesné ait quité le moulin de l'Etang pendant une courte période. Une sentence rendue en juin 1603, en la prévôté de Montlhéry au proffit de Messieurs du chapitre de Linois contre Georges Jubin et sa femme, ordonne que le bail fait par Messieurs du chapitre en may 1603 sera et demeurera résilié pour les années qui en reste à expirer. À cette époque, nous trouvons le nommé Pierre Pelletier, meusnier au moulin de l'Etang.

Puis en 1604, bail à loyer est passé pour six années au profit de Michel Lesné moyennant 34 septiers de bled. En juillet de la même année, un autre bail est accordé pour six années à Michel Lesné et sa femme, avec plusieurs morceaux de terre audit lieu moyennant 34 septiers de bled, 4 chappons et un gasteau (7).

Le moulin de l'Etang à Linas sur le plan d'intendance et le plan napoléonien.

Les difficultés des meuniers

Bien que nous soyons en temps de paix, les affaires de la meunerie de Linas ne sont pas toujours brillantes. Une sentence du 30 juillet 1607 de la prévôté de Montlhéry rendue au proffit de Messieurs du chapitre de Linois condamne Amable Brémant, meunier demeurant audit Linois à payer auxdits sieurs du chapitre sept septiers et mine de blés bon loyal et marchand pour 9 mois de loyers du moulin de l'Étang et de ses dépendances. Fin juillet de l'année suivante, la prisée du moulin de l'Estang est faite à la requeste des religieux de Saint Médéric, par François Laigle, maître charpentier de Chastres, et le meunier Lefèvre du moulin de Fourquon. La dette due aux chanoines n'étant toujours pas réglée, la chicane s'installe entre les Religieux et leur meunier.

La sentence de la prévôté de Montlhéry rendue du 29 janvier 1609 au proffit de Messieurs du chapitre de Linois contre Nicolas Boutin et autres « qui fait déffenses à ces derniers d'arretter le cours d'eau de la rivière qui fait moudre leurs moulins ». Le contentieux se poursuit par un appel à la cour du Châtelet, la juridiction supérieure. La sentence du Châtelet de Paris du 31 janvier 1610 confirme la sentence rendue en la prévôté de Montlhéry « au proffit des doyen, chantre et chanoines de Linois contre Nicolas Boutin et sa femme ».

Puis, les chanoines de Saint Médéric sont assemblés en 1620 et baillent à titre de ferme et moison de grain, jusques à six années seulement, le moulin de l'Estang à Michel Lesné, musnier demeurant audit lieu, c'est à savoir « ung moulin à eaue faisant de bled farine, …, à la charge du droit de chasse accoustumé, de trente quatre septiers de bled, des droits de dixmes, six chappons et ung gâteau de fleur de farine » (8).

Un autre bail à loyer est passé en 1625 pour 9 années au proffit de Michel Lesné meunier dudit avec les dépendances moyennant 38 septiers de bled mestail 6 chappons et un gasteau . Le même Michel Lesné est cité « musnier demeurant au moulin de l'Estang » en 1628, puis en 1630. Cette même année, Michel Lesné et Jehanne Lelong, sa femme, ont déclaré qu'à cause de la prise à moison du moulin de l'Estang, …, ils sont redevables d'une année entière de la moison, à raison de trente quatre septiers de bled mestail, .et la somme de 299 livres reste à payer. Le couple est en faillite, c'est la saisie, et la « despouille de ses vignes ».

La situation devient intenable et, en novembre, le meunier de l'Etang est convoqué par les propriétaires « Fut présent Michel Lesné, meusnier demeurant au moulin de l'estang, lequel s'est adressé aux vénérables doyen et chanoines de Saint Médéric de Lynois, comparant par Claude Jaillon, doyen, …, assemblez en leur chapitre faisant la plus grande et saine partie d'iceux, lesquels il a prié et requis le vouloir décharger du bail à loyer qu'ils luy ont fait dudit moulin de l'Estang avecq appartenances pour le temps qui reste à expirer dudit bail, il ne peut plus faire valloir … ». L'affaire se solde le 18 janvier 1631, par le procès verbal de visite et prisée et estimation dudit moulin fait à la réquisition d'Amable Brémant, meunier demeurant au moulin de Gravigny.

Martin Brémant au moulin de l'Etang

Après le délaissement du moulin par le couple Lesné, des travaux sont indispensables avant l'entrée d'un nouveau meunier. Le 28 janvier 1631, fut présent Edmé Bellay, masson demeurant à Lynois, lequel a promis aux religieux de faire aux eddifices les réparations qui ensuivent au moulin de l'Estang, c'est à savoir boucher et mettre des tuilles en plusieurs endroits de la couverture dudit moulin où il est nécessaire de refaire de neuf le tuau de la cheminée dudit moulin, de boucher les troux au plancher du moulin, de réparer la couverture de trois espasses couvert de chaulme, de refaire la mangeoire des chevaux, de rendre le tout parfait dans six semaines, et fournir tous matériaux moyennant le prix et somme de 42 livres tournois, laquelle somme Amable Bréman demeurant de présent dans ledit moulin a promis de bailler et paier audit Bellay.

Un nouveau bail à loyer est passé en 1633, pour quatre années au profit de Martin Brémant dudit et dépendances sur la rivière dudit lieu moyennant deux muids de bled. Le surlendemain, Lehan Gosselin, manouvrier, demeurant en la paroisse de Linois confesse avoir entrepris de faire la « curure en la rivière du moulin de l'Estang ». Selon le contrat de location, les meuniers sont dans l'obligation « par les baulx » de maintenir les biefs sur la rivière en état. Ainsi, Martin Bréman paie trois livres pour l'entretien du canal de dérivation.

De 1633 à 1636, Martin Bremant maintient son activité de « musnier demeurant au moulin de l'Estang ». Le 9 avril 1636, une transaction est passée devant le prévost de Montlhéry entre le meunier du moulin de l'Estang et celui du moulin de Biron. N'oublions pas que ces deux moulins étaient alimentés par le même canal et rejetaient les eaux dans la morte rivière. Le moulin de l'Etang supérieur devait donc le passage des eaux à son confrère en aval.

Le 10 novembre 1637, Michel Cathole requiert deux meuniers pour faire la prisée du moulin de l'Estang tenu par Martin Brémant.

L'assemblée des chanoines de l'église collégiale Saint Médéric de Linois d'une part, et Jehan Gosselin, manœuvrier d'autre part sont présents le 4 juin 1640 « lesquels font le marché quy ensuit, c'est à savoir que ledit Gosselin promet de faire bien ung couroy à l'estang du moullin de l'Estang appartenant auxdits sieur du chapitre, lequel sera de neuf thoises de long, lequel planté sur ledit estang, et ung pied et demi d'épaisseur et de la hauteur de l'eau quand l'estang est plein et profond jusqu'au fond dudit estang, promet de fournir ledit Gosselin la glaise qui conviendra, ce marché fait moiennant la somme de vingt six livres ».

Le droit de chasse du meunier de l'Etang

L'année suivante, Michel Catholle, meunier du moulin de Basset « à cause du bail à loier à luy faict par Romaine Lanoullier de la chasse de tous les grains de Nozay et Ville-du-bois du 26 février 1652, transporte à Estienne Lesné meusnier du moulin de l'Estang, le droit de chasse sur Nozay ». Ce meunier devra prendre les grains dudit Nozay, les convertir en farine iceux en deux fois dans le délai de 24 heures accoustumées, et laisser faire semblable chasse par le meusnier du moulin à vent de Marcoussis, ce bail faict en outre moyennant le prix somme de trente livres. Comme on le voit, depuis longtemps la meunerie est en crise. Il semble qu'il y ait beaucoup trop de moulins pour l'étendue mise en culture dans la région. Il faut dire que l'assolement triennal et les nouvelles cultures des vèces, des poix et autres légumes ont diminué les surfaces en céréales. D'autre part, le meunier du moulin à vent de Marcoussis, qui tenait le ban de la seigneurie, avait la priorité à Nozay et La Ville-du-bois, fiefs mouvant de Marcoussis.

En 1657, Romaine Lanoullier, veuve de Pierre Poullier, baille à titre de loyer d'argent pour six ans, le droit de chasse des bled des paroisses de Nozay et La Ville-du-Bois, à Anthoine Lesné, meusnier du moulin de l'Estang, à la charge par ledit preneur de laisser jouir du mesme droit de chasse le meunier qui sera dans le moulin à vent dudit Marcoussis et d'autre moyennant le prix de cent livres.

En 1666, Jean Thuallagan, recepveur de la terre et seigneurie de Marcoussis, comme fondé de procuration de Messire Léon de Balsac, confesse avoir baillé et délaissé à titre de loyer et prix d'argent pour le temps de neuf années, la chasse et pouvoir de prendre les bleds de Nozay et La Ville-du-Bois, au meusnier du moulin de l'Estang.

Six ans plus tard, Léon Poullier, receveur de la terre et seigneurie de Marcoussis, confesse avoir baillé et délaissé à titre de loyer et prix d'argent, à Louis Guesdin le jeune, meusnier demeurant au moullin de l'Estang et à Martin Chocque, meusnier du moulin du Petit Paris, la chasse des grains de la paroisse dudit Marcoussis à prendre icelle sur les subjects deppendant dudit Marcoussis et les grains aller quérir des maisons des subjects dans le temps de l'ordinaire et ainsy et accoustumée, pour de ladite chasse des grains de jouir moyennant le prix somme de 70 livres suivent les conditions de paiement.

On peut raisonnablement penser que les capacités du moulin à vent de Marcoussis sont insuffisantes pour couvrir les besoins de la seigneurie. De ce fait les receveurs successifs de ladite seigneurie en profitent pour louer le droit de moudre aux meuniers des environs.

Les meuniers du XVIIe siècle

En 1651, nous retrouvons un nommé Estienne Lesné « meusnier au moulin de l'Estang, paroisse de Linois ». Cette famille Lesné est toujours dans la meunerie malgré les déboires de Michel qui avait quitté Linas vingt ans auparavant.

Un accord est passé le 18 avril 1655 entre Anthoine Lesné, meunier du moulin de l'Estang et Robert Lesné, meunier du moulin de Biron, pour l'ouverture des vannes notamment lors de grandes eaux. Quelques mois plus tard, la prisée du moulin de l'Estang est faite à la requeste d'Anthoyne Lesné, tuteur des enfants d'Estienne Lesné, vivant musnier dudit lieu, et de Jehan Lesné, musnier du Petit Paris, tous héritiers. Les experts inscrivent une roue de onze pieds.

À cette époque, les meuniers se succèdent avant le terme des baux. D'abord, en juillet 1660, c'est la veuve d'Anthoine Lesné qui transporte le bail du moulin de l'Etang, puis, le 19 novembre 1663, une rente de 50 livres est constituée par le doyen du chapitre au profit de Marie Duclos, à prendre sur deux moulins, l'un appelé le moulin Cholet et l'autre le moulin de l'Etang et sur 20 arpents de prés; ladite constitution faite moyennant 1.000 livres, laquelle somme a été employée à l'achat d'une chasse d'argent pour mettre sur les reliques de Saint Merry. Le 22 février 1664, Louis Bermin prend le bail à loyer du moulin et de ses dépendances.

Pierre Morin transporte son bail à Claude Lescallon le 9 octobre 1667. Deux ans plus tard, nous assistons de nouveau à un transport de bail fait par le chapitre de Linas, c'est Martin Chocquet, qui laisse le moulin de l'Étang à Louis Gueusdin le jeune. Puis, le 11 mars 1670, une nouvelle prisée du moulin est organisée. Le 27 mai 1679, des travaux sont effectués au moulin par la collégiale pour 60 livres. Une prisée du moulin est faite en novembre 1684.

La crise économique

Bien que des progrès significatifs de l'agriculture soient apparus au cours du XVIIe siècle, le règne de Louis XIV est connu pour être celui des disettes et des famines dues principalement aux mauvaises récoltes suites des conditions climatiques peu favorables. C'est alors que des récoltes médiocres sont courantes sur les terrains lourds et mal irrigués du Hurepoix. De nombreux cas d'abandon de fermages peuvent être cités dus à une mauvaise gestion, celui d'une veuve du fermier ne pouvant continuer après la mort de son mari est aussi commun, mais le cas le plus terrible arrive quand les impôts deviennent trop lourds en des temps difficiles comme ceux de la fin du XVIIe siècle.

Toutes ces difficultés économiques sont bien évidemment répercutées sur la meunerie. Louis XIV parle “ d'une désolation difficile à exprimer ” à propos de la grande crise de 1661-1662. Les curés mentionnent une grande mortalité due à la dysenterie et la rougeole appelée “ la pourpre ”. Après la médiocre récolte de 1660, les pluies de printemps provoquent une disette. La mauvaise récolte, en quantité et en qualité, provoque la disette et la hausse des prix dans les boulangeries où le prix du pain quadruple. La récolte de 1662 est encore médiocre. Pendant cette période, le nombre de décès est multiplié par 3 ou 4. On compte un million de décès en moins de quatre ans. Les principales victimes sont les paysans, qui n'ont que de faibles excédents commerciaux et les ruraux, qui ne bénéficient d'aucun secours. L'action des autorités, au travers des intendants et leurs subdélégués, consiste à des réquisitions et à des achats de céréales à l'extérieur pour approvisionner les marchés.

En 1689, Messieurs les doyen, chantre et chanoines du chapitre, suite aux affiches apposées aux portes des églises et poteaux des halles des marchés, et les publications faites aux prosnes des grandes messes, que leur moulin de l'Estang estoit à bailler, Nicolas Maubert, meusnier demeurant en la paroisse de Marcoussis et Laurent Lecurieux, meusnier demeurant de présent audit moulin de l'estang lesquels ont enchéri entre eux à 410 livres et 12 chappons . Lesdits religieux ont baillé pour six ans audit Lecurieux le moulin où il y a maison manable, grange estable et toit à porcs, lesdits lieux couvert de thuiles, court et jardin et saulssayes, contenant deux arpents de terre.

Faute de paiement, nous assistons à l'expulsion de Laurent Lecurieux le 1er octobre 1691, puis, un bail à loyer est passé pour six années au profit de Jean Bretin et Michel Dardin moyennant 360 livres et la prisée du moulin est faite deux semaines plus tard.

Le 26 octobre 1696, le transport du bail est fait par Michel Jardan à Lyonnard Moret, meusnier et garde moulin au moulin de Basset, du temps qui reste à expirer du bail fait par le chapitre de Linas le 1er octobre 1691, moyennant 300 livres et 12 chapons. En juillet 1697, un bail à loyer du moulin sur la rivière Sallemouille est passé par messieurs du chapitre à Antoine Garmont, meunier à Vauboyen, ledit bail fait moyennant 400 livres et 12 chapons. Nous savons qu'à la même époque, le moulin voisin de Biron était loué 300 livres et 4 chapons.

Un marché est établi en 1697, pour le rétablissement des murs du réservoir d'eau qui fait moudre le moulin de l'Estang, …, lequel ne peut contenir l'eau quy endommage les murs du bastiment dudit moulin de manière à reprendre la non étanchéité qui causeroit la ruyne totale du moulin, et faire à neuf un mur de cinq thoises de long dans l'œuvre ; le marché moyennant 140 livres. Une prisée du moulin est faite le 9 octobre 1697.

En 1703, Antoine Garmont, meunier actuel et sa femme afferment le moulin, pour neuf ans, moyennant 400 livres, douze chapons gras et paillés pour le premier janvier. Fait et passé en la chambre du chapitre. Comme tous les moulins de la région, le moulin de l'Étang tourne de manière discontinue mais nécessite de nombreuses réparations. Dix ans plus tard, en octobre 1703, Pierre Deletan, maçon, délivre une quittance pour ouvrages de son métier qu'il a fait au moulin de l'Estang.

En 1715, Estienne Dautier, marchand meusnier demeurant au moulin de l'Étang, transporte à Nicolas Coignet, meusnier demeurant au moulin de Biron, le droit de bail fait par le chapitre de Linois, moyennant 400 livres et dix huit chapons de loyer. À la fin du règne de Louis XIV, les deux moulins de la Salemouille sont dans les mains du même meunier dont la famille était à Biron depuis 1688.

Fin de la première partie. À suivre …

Notes

(1) Bien qu'il nous soit étrange aujourd'hui de voir tant de moulins à eau sur un ruisseau de faible débit, on comptait, au Moyen Âge, un grand nombre d'installations sur la Sallemouille. Depuis la source jusqu'au confluent de l'Orge, on peut évoqué le moulin du Guay ruiné par la guerre de Cent ans, le moulin de Guillerville, le moulin de La Roue alimenté par une source, le moulin Cholet, propriété du chapitre de la collégiale Saint-Merry, le moulin de l'Etang appartenant aux chanoines de Saint-Merry, Biron et enfin le moulin de La Folie, ce dernier construit au XIXe siècle seulement.

(2) Abbé Jean Lebeuf, Histoire de la Ville et de tout le Diocèse de Paris , t. III (Libr. De Féchoz et Letouzey, Paris, 1883). « …à cette église de Saint-Pierre et Saint-Merry, de laquelle dépendoient vingt ménages au village de Linais,…, il y a in villa Linaias manselli XX, … ». Au Moyen Âge, l'église de Saint-Etienne était la paroisse des paysans de Linas.

(3) En 1383, les maisons religieuses et « gens d'église » furent invités à rendre foy et hommage au roi et à en passer aveux et dénombrements auprès de la Chambre des Comptes du Roi. Les chanoines de Linas firent l'aveu de leur temporel le 17 mars, et les bénédictins de Longpont le 9 avril.

(4) Il était significatif que la meunerie fût une corporation fermée. On se marie entre meuniers et les parrains et marraines des enfants sont des meuniers. Il n'est pas étonnant de retrouver les mêmes familles tenant les moulins de la région. Ainsi André Brémant était meunier au moulin du Carouge en 1607 alors que Michel Brémant est présent au moulin de l'Étang en 1588. De même, André Beauvais baille le moulin de Carouge en 1612 alors que Michel Beauvais était au moulin de l'Étang depuis 1583. Nous retrouvons la dynastie Lesné à Linas quand Amagnon baillent les moulins de la Roue, puis l'Étang. Son proche parent Jehan Lesné est musnier à Guillerville tandis que Honoré Lesné est à Châtres et François Lesné à Brétigny en 1599, etc.

(5) Le moulin de l'Etang était situé à Linas à 100 mètres en amont de Biron, sur la « rivière suspendue ». La décharge des eaux s'opérait dans la « rivière morte ».

(6) Nées de la réforme et précipitées par le massacre de Wassy (1562), les guerres de Religion ont ensanglanté la France pendant toute cette période qui prit fin en 1598 avec l'édit de Nantes. Avec l'interdiction du calvinisme, en 1585, commença la dernière période où l'on assista au soulèvement de Paris lors de la journée des Barricades du 12 mai 1588, à l'assassinat de Guise puis du roi Henri III le 1er août 1589, enfin la reconquête du trône par Henri de Navarre et son entrée à Paris en 1594.

(7) Au XVIIe siècle, la coutume voulait que le loyer comportât une part en nature constituée par des volailles, des pâtisseries ou des grains ou des fruits, des fromages. On se souvient des Célestins de Marcoussis qui réclamaient au fermier de Nozay, d'une façon gourmande, les fameux gâteaux feuilletés faits à Montlhéry du prix de dix sols le jour de l'an.

(8) Ce droit de chasse du meunier de l'Etang s'exerçait dans l'étendue des droits que possédait le Chapitre. Pour compléter ses revenus le meunier achetait d'autres droits dans les paroisses où les capacités du moulin banal, étaient insuffisantes comme c'était le cas à Marcoussis et par extension à La Ville-du-Bois ou à Ballainvilliers.

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