Corpus Essonnien

Histoire et patrimoine du département de l'Essonne

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L'église Saint-Germain de Nozay (1) 1015 à 1621

Chronique du Vieux Marcoussy –Marcoussis————— _——————————–Décembre 2008

Enclos paroissial et presbytéral sur la plan terrier de 1781.

JP. Dagnot

C. Julien

Cette chronique s'inscrit dans la série des visites des églises de la région de Montlhéry. Nozay (cant. Montlhéry, arr. Palaiseau, Essonne) est connu pour avoir fait partie du domaine des célèbres abbayes parisiennes, celle de Saint-Denis, d'abord après la donation du roi Pépin en 768, puis celle de Saint-Germain-des-Prés, qui au IXe siècle avait un bénéfice « in pago Parisiaco in villa Novarito » (cf. “Les Antiquités de Nozay”). Nous savons que vers 828, le bénéfice du nommé Acoinus était dirigé par le maire Dominicus et portait sur 9 manses et demi et couvrait une étendue de 36 bonniers de terres arables, environ 9 arpents de vigne, 10 arpents de prés, des bois et un élevage de 100 porcs à l'engrais « porcos saginandos ».

Les antiquités de l'église de Nozay

Les premiers documents notifiant l'existence d'une église à Nozay datent du début du XIe siècle. Ce sont une fois encore les chartes des prieurés clunisiens qui en donnent la teneur. En fait, nous ignorons l'époque de la construction du premier sanctuaire chrétien qui aurait pu être une celle ou chapelle du temps des moines de Saint-Germain-des-Prés. Le polyptique d'Irminon, inventaire des biens de l'abbaye, nous indique la présence de 20 colons avec leurs 26 enfants vivant à Nozay. Il est difficile de croire que ces paysans étaient laissés par les moines en terre non chrétienne. Il y avait obligatoirement un lieu de culte et un servant pour l'office divin et le saint Sacrement.

Une charte de l'an 1010 ou 1015 concerne les libéralités pieuses du chevalier Ansoud le Riche et Reitrude, sa femme, à la collégiale Saint-Denis-de-la-Châtre à Paris. La donation concerne un arpent de terre labourable avec les cens à Marcoussis et toutes dîmes de culture tant à Marcoussis qu'à Nozay « dedit canonicis Sancti Dionysii de Parisiaco à carcere , quarum Villarum altera Marescolœis, altera vocatur Noereiz ». La confirmation est notifiée plus tard, en 1122, au prieuré Saint-Martin-des-Champs par l'évêque de Paris, Gilbert II, et seize autres prélats, avec mention que les biens provenaient du démembrement du fief épiscopal tenu par Ansoud à Marcoussis et Nozay. « … j ure perpetuo ad possidendum, de episcopali feodo unum videlicet arpennum terre cum omnibus ejusdem arpenni consuetudinibus, apud villam que dicitur Marescalceis, et totam decimam culturarum duarum villarum, quarum villarum altera Marescalceis , altera vocatur Noereiz , quicumque eas culturas excolat sive possideat ».

Il faut bien comprendre que ces dîmes inféodées avaient été reçues par les chevaliers en récompense des services rendus aux princes capétiens qui détenaient les bénéfices des grandes abbayes. L'existence de dîmes impliquait par conséquent la présence d'une église qui desservait le territoire de Nozay. Ici, il faut savoir que le fief épiscopal démembré par Hugues le Grand, et confié à la famille Le Riche était rétrocédé à l'Eglise. Le transport des droits dîmiers, réclamé par la papauté, était devenu un acte courant au cours du XIe siècle. Les libéralités de la famille Le Riche continuèrent au XIIe siècle. Le cartulaire de Longpont nous en donne le témoignage.

La première évocation de l'église de Nozay est faite par la charte de 1100 quand Ansold, fils de Lisiard donna un champ à côté de l'église de Nozay pour construire une maison pour y déposer la dîme « quantam plateam juxta ecclesiam de Nooreio ad domum faciendam , propter decimam reponendam » pour le salut de son fils Garin « pro anima Guarini filii sui ». La donation fut posée sur l'autel de Sainte-Marie de Longpont en présence du prêtre Yvon, de Geoffroy Randolin, le charpentier Gautier, Rainold de Forges, Gautier d'Étampes, le serviteur Isembert et le cuisinier Josbert (CCLXXXIX).

Le diplôme donné par le pape Eugène III le 21 février 1152 confirme le temporel du prieuré N.-D. de Longpont. Parmi les possessions, nous notons l'église de Nozay avec la dîme « ecclesiam de Noereio cum decima » (charte I). Le souverain pontife précise que ces biens appartiennent à l'abbaye de Cluny et que toute personne qui tenterait de les distraire « sache qu'elle se trouve sous le coup du jugement de Dieu, qu'elle soit privée des très saints corps et sang de Jésus-Christ, et qu'au jugement dernier elle soit l'objet d'un châtiment rigoureux ».

La présentation de la cure de Nozay appartenait au prieur de Longpont de la même manière que celle des églises d'Orangis, Boudoufle, Champlan, Pecqueuse, etc. Cette situation perdura jusqu'à la Révolution. Selon la coutume de Paris, le chœur appartient au gros décimateur, le prieuré de Longpont, alors que la nef appartient à la fabrique dont les paroissiens ont la charge (1). On conçoit alors que la nef de Nozay soit d'une facture beaucoup plus simple que le chœur. La nef n'a pas de voûte, les entraits sont apparents et le plafond est posé directement sous la couverture. Le chœur de l'église est plus riche, comprenant deux travées avec voûte en croisée d'ogive séparées de la nef par un arc triomphant.

L'église de Nozay aux XIVe et XVe siècles

Au cours de cette période, nous apprenons le nom de quelques curés de Nozay au travers de documents épars. Les lettres de présentation sont adressées en 1345, à Foulques de Chanac, évêque de Paris par Simon de Gillans, prieur de Longpont, pour la nomination de Nicolas Mainal à la cure de Nozay. Le 21 août 1420, dans le testament reçu par le curé de Noray, Jehan Petit, Etienne Cordeau lègue la moitié de ses meubles avec la moitié d'une maison et pourpris à l'église de Nozay. Le 5 avril 1445, révérante et honorable personne , le prieur de Longpont présente le sieur Jehan Lefèvre, prestre, comme curé de « sancti Germani de Nosayo ».

Les visites archidiaconales du Josas, effectuées au XVe siècle par le vicaire épiscopal, nous renseignent sur la vie paroissiale de Nozay (2). Nous donnons ici quelques transcriptions des procès-verbaux rédigés en latin. Nozay est concerné par treize visites du diacre Mouchard. La visite offrait un spectacle qui ne manquait ni de pittoresque ni de grandeur. Juste après Pâques, vers la fin mai ou mi-juin le visiteur se mettait en route, suivi de toute une caravane composée des prélats et leurs domestiques. Il était accompagné de son secrétaire Louis Penyot qui remplissait aussi les fonctions de promoteur et d'accusateur public et de deux prêtres témoins de l'inspection capables de rendre la justice pour les petits délits alors que les fautes graves ou compliquées étaient adressées à Paris devant le juge majeur de l'officialité.

En décembre 1459, Jean Boussanges curé de Nozay est accusateur public lors de la visite de l'église paroissiale de Leuville « Lainvilla ». La première visite de la paroisse Saint-Germain de Nozay « sancti Germani de Noceyo » et La Ville-du-Bois « Villa nemoris » a lieu le 6 octobre 1461. “Nous avons visité l'église en présence de Jean Boussanges, curé de ce lieu, et Pierre du Doit, son vicaire”. Les marguilliers sont absents. Le vicaire est desservant des cures de Marcoussis et Nozay. Plusieurs paroissiens accusent le vicaire de mener une vie licencieuse et d'être en concubinage depuis longtemps avec une nommée Berthelière.

Au cours de la visite de juillet 1462, devant le curé et le vicaire présents, Pierre Cager, Tassin de Lamarche, et le nommé Jacob Loche prêtent serment aux fonctions de marguillier « matricularii ». Mathias Belle, Jean Loche, Pierre Clichy étaient présents. Reginald Mauny est soldat. Jean Rousseau est parti à Montlhéry pour solliciter un arrangement du juge Lucas Beluceau. Le nommés Jean Salmon, Jean Le Pelletier, Bouchard Chauve et Jacob Chauve sont aussi présents. Denis Salmon est parti depuis quatre années. Le 12 août 1463, le visiteur épiscopal exige du marguillier que les sacrements soient clos avant la Saint-Martin et que les fonts baptismaux soient fermés avant Pâques. Il y a 24 paroissiens à Nozay (3).

Le 29 juillet 1464, le vicaire écrit avoir visité l'église de Nozay en présence de Jean Boussanges, curé de la paroisse, Pierre Cager, marguillier, Guillermot Hervy et Jean Giffart, prêtre, Jacob Loche étant absent. L'ordre a été donné au marguillier de fermer les fonts baptismaux après Pâques sous peine d'excommunication et d'amende. L'inspection du 28 juillet 1467 est faite en présence de Jean Boussanges, curé et Jean Denis, marguillier, Jacob Loche étant absent. Le dénommé Jean Denis accomplit la fonction de marguillier depuis déjà deux ans. Encore une fois, il est exigé que les fonts soient fermés après Pâques. Il y a 25 paroissiens à Nozay.

Dans son rapport du 9 août 1468, le vicaire introduit une anomalie par « j'ai visité l'église paroissiale de La Ville-du-Bois “ Villa Nemoris ” fondée en l'honneur de Saint-Germain et appartenant au prieur de Longpont “ Longoponte “». Le curé Stéphane de la Roche est absent. Les présents sont le vicaire Adam Louvet, les marguilliers Jacob Loche et Jean Denis. Il y a 28 paroissiens. Il n'y a pas de sage-femme. Les fonts baptismaux ne sont pas fermés. Les réparations devront être faites avant la Saint-Rémy sous peine de 20 sols parisis d'amende. La visite d'avril 1469 est faite en présence du vicaire Jean Thoré et des marguilliers Jean Denis et Jacob Loche et plusieurs autres dont Pierre Cager et Jean Loche. Il y a 24 paroissiens à Nozay« Nosayo ». Les lieux du culte sont sans défauts, mais le tabernacle n'est pas fixé. L'ordre est donné aux marguilliers de procéder à la fixation du tabernacle sous peine d'amende. Les sacrements sont en bon ordre. Une dette de deux sols parisis est acquittée.

La visite de l'église paroissiale Saint-Germain de Nozay « Nozeio » du 23 mai 1470 est faite en compagnie du vicaire Jean Thoré et des marguilliers Jean Blanchet et Jacob Loche. Les hosties « Corpus Christi » sont entières et rangées dans le tabernacle. Les fonts et l'eau bénite sont en bon état. Il y a 20 paroissiens à Nozay. Nul n'est excommunié. Il n'y a pas de sage-femme, et il est exigé de procéder à une élection après la fête de saint Jean-Baptiste. La dernière visite connue du 7 septembre 1470 est faite en absence du curé Stéphane de Laroche s'en étant allé visiter le prieur de Longpont. Les présents sont les marguilliers Jean Denis et Jacob Loche, Jean Thomas et le vicaire Jean Thoré. Il y a 20 paroissiens à Nozay. La sage-femme « obstetrix » s'appelle Perrette Fressande, élue à la majorité des femmes. La fabrique possède un calice en argent.

L'église de Nozay au XVIe siècle

Au cours du XVIe siècle, des inhumations eurent lieu dans la nef de l'église Saint-Germain. On peut voir une grande dalle, élégamment dessinée, avec les effigies de deux époux ; le mari, la tête découverte, vêtu d'une robe à larges manches, avec ceinture, comme serait celle d'un officier de justice; la femme portant une coiffe sur la tête, une robe aussi à larges manches, et à la ceinture un gros chapelet terminé par une croix; aux pieds du père, trois fils, à ceux de la mère quatre filles, tous à genoux, en même costumes que leurs parents. Il y avait deux inscriptions gothiques en français, l'une sur la bordure de la dalle, l'autre composée de 8 ou 10 lignes, au dessus des effigies. Les caractères sont tellement usés, que nous n'en avons pu extraire ni un nom, ni une date. On lit à peine assez pour savoir que les défunts demeurèrent à Nozay, et qu'ils y laissèrent, à charge de prières une rente assise sur un immeuble à Pilandry dont les limites étaient indiquées dans le texte (4).

Des donations pieuses continuent d'être faites à l'église de Nozay. Ce sont principalement des rentes ou des terres et toute propriété. Le 15 juillet 1550, devant le notaire royal Royer, Jehan Brethon lègue un demi-arpent de terre « pour le repos de son âme ». Le 1er juillet 1551, vénérable et discrète personne Messire Jehan Cadiot, prestre curé de Nozay diocèse de Paris, demeurant au carrefour du Mont-Sainte-Geneviève, confesse avoir reçu de Messire Martin Sifflet aussi prestre la somme de 60 livres .

Le 2 décembre 1551, maistre Jehan Cadiot, prestre et curé de Nozay, confesse avoir baillé à titre de ferme à Messire Gilles Guillemain, aussy prestre de Longpont, vicaire dudit Longpont, la ferme de la cure de Nozay « fruits proffits esmolumens d'icelle, le preneur sera tenu de servir les saints Sacremens aux paroissiens, tant sains que malades, en temps de pêcher ou autrement, toutes charges qu'il soit, visitations non résidantes, droits sacerdaulx, épiscopaux et autres charges ordinaires et accoutumées et de tous acquets moyennant la somme de cent livres tournois de ferme ». Voilà un curé en titre qui habite Paris et “soustraite” la cure au vicaire de Longpont tout en faisant un profit.

Un acte du 12 juin 1553 fait mention de 43 livres à cause des dixmes de grain de la paroisse de Nozay. Rappelons que les grosses dîmes étaient prélevées par le prieur de Longpont, le gros décimateur , tandis que le curé recevait son gros et prenait les dîmes vertes (5). Le 5 mai 1568, maistre Nicolas de la Rue, prestre curé de la cure et église Saint-Germain de Nozay confesse « que l'enchère qu'il a porté à l'adjudication de la somme de huit vingtz livres sur une maison à Longpont adjugée le 21 février 1565, a été faite au nom de Loys de la Rue, son frère, receveur du revenu dudit Longpont … ». On pourrait comprendre ici que le frère prend des précautions en cas de litige avec le prieur de Longpont.

Aucun document connu ne rapporte le passage des Huguenots en 1562, alors que nous savons que le couvent de Longpont et la collégiale de Linas ont été dévastés. Les donations pieuses continuent à Nozay. En 1570, la donation d'une terre est faite à la fabrique de Nozay pour la fondation d'une messe par Jeanne Brethon, veuve Delamarre. Le 15 mai 1577, Denis Leroy, marguillier de l'église Monsieur Saint-Germain de Nouzay et honneste homme Amagnon Guignard, marchand demeurant à la Ville-du-Boys sont cités pour raison de procès devant le bailly de la Ville-du-Boys…, finalement une donation est faite pour obits et messes basses. Le 15 juillet 1579, Marin Leroy, laboureur, déclare « estre détempteur d'un demy arpent de terre chantier de Pilandri et est redevable envers la fabrique de 15 sols de rente annuelle ».

Une transaction est passée le 4 novembre 1580 par Messire Jullien Manson, prêtre à présent demeurant à Nouzay, « lequel promet à vénérable et discrette personne Messire François Leroux aussy prêtre curé dudit Nouzay et Ville du Bois, de dire chanter et célébrer … dimanches et fêtes audit Nozay les messes et services que ledit Leroux est tenu de faire comme curé d'icelle en somme remplacer le curé, ledit Jullien est malade au presbitère de Nouzay, il se paiera sur les dixmes accordées par Longpont ».

L'année suivante, le dimanche 4 juin 1581, les habitants de Nozay se réunissent à l'issue de la messe « parroichial de ladite église de Nouzay » pour désigner un procureur dont la mission sera de “poursuivre iceux de la Ville-du-Bois afin qu'ils contribuent aux réparations de l'église de Nozay leur paroisse”. Jullien Manson, prêtre vicaire de ladite église est présent. Parmi les habitants nommés nous trouvons les vieilles familles de Nozay : Hamelin Bassonnet, menuisier, Artur Painlevé, Gervais Martin, François Bourrelier, Gervais Painlevé, Jehan Bassonnet, Denis Langloix, Pierre Persault, Jehan Forterie le jeune, Jehan Forterie l'aisné, Vincent Guérin, François Marc, Pierre Cager, André de la Rue, laboureur, Fiacre Petit, laboureur demeurant à Lunaisy, et Gilles Terrier « lesquels ont fait et constituent leur procureur généraux et spéciaux irrévocables, Jehan Gelin et Nicolas Pelet, marchands et laboureurs de Nozay, marguilliers de l'église Saint-Germain de Nozay, donné pouvoir et puissance de plaider et opposer pour poursuivre les habitans de Villedubois, à contribuer aux réparations de l'église de Nozay leur paroisse d'autant que les quantités sols tournois qu'ils sont tenus payer par an, lesdits à ladite église de Nozay ne peut suffire pour la portion afférent desdites réparations et entretiens de ladite église ». Les réparations inquiètent donc les paroissiens de Nozay, bien attachés à leur église, mais il y a bien plus grave car le curé est accusé de ne pas faire son office « ensemble de poursuivre le curé de ladite église de Nozay afin de résider en personne en son bénéfice d'autant que à cause de sa non résidence, le service divin nécessaire les obits fondés en ou leur baillé gens d'église suffisants et capables pour desservir ladite église en son absence, ladite église demeurant la plupart du temps sans estre dits chanté et célébrés et générallement d'auttant faire et besongner en tout les que dits est que en deppend et aultres affaires concernant le bien et profit de ladite église tant simple que feroient de felz (?) pourroient lesdits constituants sa prise en personne en estoient savoir, …, que le cas requis mandement… ». L'assemblée fut tenue devant des observateurs extérieurs : “de Nicolas Berger, vigneron de Villedubois, Jehan André, laboureur demeurant à Chantecoq paroisse de Janvrys, Jehan Royer le jeune, fils de Arnoul Leroyer vigneron demeurant à Nozay, de vénérable et discrète personne messire Jullien Manson, prestre vicaire de l'église de Nozay”, puis le greffier écrit « lesquels Pevrier, Hamelin Bassonnet, Peuvrier Martin Gervais, Forterie lesné, Delarue, Huron, Marc Cager, Berger André ont déclaré ne sçavoir escrire ni signé et interpellez suivant l'ordonnance ».

Il est évident que l'église de Nozay est en mauvais état. Manquant de trésorerie, la fabrique agit pour recouvrer ses créances. En 1586, Jehan Robert, prestre vicaire de Nozay , nomme Gilles Delarue, prestre à Montlhéry comme procureur pour plaider, recevoir et faire venir les deniers cy après déclairés que ledit constituant dit lui estre deub ascavoir : - ung escu sol par Nicolas Pele pour le payement de deux de ses enffans et un service solennel fait en ladite église de Nozay à leur intention, - item vingts sols que Gervais Martin de reste pour l'inhumation de sa belle-mère, - item de 20 sols par Jehan Lebon pour loyer de terre de reste … fait devant Richard Bissard, prestre curé de Marcoussis et Jehan Rousseau, vigneron de Linois.

L'affaire Thomas Dessechières

Les documents suivants illustrent parfaitement la procédure de présentation du prieur de Longpont à la cure de Nozay. Gilles Forestu, curé de Saint-Germain de Nozay et La Ville-du-Bois décède le 27 juillet 1590. Aussitôt, un candidat à sa succession se déclare auprès du prieur de Longpont. Le 29 juillet 1590, Thomas Dessechières, prestre doyen de Montlhéry « s'est transporté au prieuré et couvent de Longpont, comme gouverneur nommé sur les bénéfices dépendants dudit prieuré appartenant à Dom Nicolas Trapeulx, prestre ancien des religieux dudit couvent, pour l'absence du seigneur prieur a dit et déclaré aux sous prieur et religieux qu'il [déclare] pour estre pourvu de la cure de l'église Saint-Germain de Nozay et Saint- Fiacre de la Villedubois relevant du prieuré de Longpont vacant par la mort de Gilles Forestu prestre curé desdites églises ». Dom Denis Cordeau est nommé comme religieux au couvent.

N'ayant reçu aucune réponse, l'impétrant revient cinq jours plus tard à Longpont. « Thomas Dessechières,…, nommé sur les bénéfices dépendant du prieuré de Longpont s'est adressé à Jean Girard, sous prieur audit prieuré auquel il a déclaré qu'en raison de l'absence du prieur, il se présentait à luy pour estre par luy nommé et présenté pour estre pourvu de la cure de Nozay et Villedubois en raison du décès de Gilles Forestu… ». Nous sommes le 3 août.

Six jours plus tard, Thomas Dessechières « nommé sur les bénéfices deppendant du prieuré de Longpont, constitue son procureur Michel Roussel, prestre demeurant à Montlhéry pour présenter devant Monseigneur l'archevesque ou ayant pouvoir de la cure des églises de Nozay et Villedubois, suyvant la nomination et présentation faicte de sa personne par le seigneur prieur dudit Longpont… ». Nous sommes le 9 août.

Le 16 du même mois, Messire Thomas Dessechières, prestre doyen de Montlhéry « se transporte en l'église Monsieur Saint-Germain de Nozay où estant mis en possession de la cure de ladite église paroichial dudit Nozay et de Saint-Fiacre de Villedubois , les lettres de provision qu'il en a obtenu de monsieur l'archevesque de [Sens], au son de la cloche, a touché la principale porte de l'église de Nozay , aspersion de l'eau bénite, fléchissement des genoux devant le maistre hotel, attouchement des divers calices, fait le samedi en présence de messire Pierre de la Noé, prestre vicaire dicelle église de Nozay (mention barréé), Olivier Martin, laboureur, Pierre Persault, Jehan Bourgeron, tous paroissiens de ladite église demeurant audit Nozay, Messire Michel Roussel François X.. de Montlhéry, Robert Bouchon et Jehan Bourgeron, vignerons demeurants audit Villedubois. Ce fait ledit Dessechières à l'instant s'est transporté avec ledit notaire en l'église Saint-Fiacre de Villedubois, ou en possession des mesmes lettres de provision de ladite église pour présenter de mise en possession réelle et actuelle de ladite cure de l'église Saint-Fiacre de Villedubois, fruits et revenus qui en dépendent après que ledit Dessechières ». De même au son des cloches, le curé fait attouchement de la porte avec aspersion de l'eau bénite, flexion des genoux devant le maître autel, attouchement des livres « fait le mesme jour que dessus en présence des marguilliers de Saint Fiacre, de Pierre Delanoé, prestre de Nozay, Michel Beschepoix, Claude Rousseau, Marin Rousseau, Michel Bourgeron, Germain Forterie, Denis Ganguedin et Guillaume Leblanc, prestre demeurant audit Villedubois, tous habitans et paroissiens de l'église de Villedubois ».

Ayant pris possession de la cure, Thomas Dessechières, prestre doyen de Montlhéry, bachelier en droits demeurant audit Montlhéry, « lequel constitue son procureur Messire Michel Roussel, prestre demeurant audit lieu auquel il donne pouvoir et puissance pour présenter devant Monseigneur le légat du Saint-Siège apostolique la cure des églises Saint-Germain de Nozay et Saint-Fiacre de Villedubois, son annexe, vaccant par le décès de Gilles de Forestu, vivant curé de ladite cure décédé le 27 juillet dernier ». Le pouvoir est rédigé le 3 septembre.

Deux semaines plus tard, André Martin, prestre vicaire des églises Saint-Germain de Nozay et Saint-Fiacre de La Ville-du-Bois, son annexe, « confesse avoir baillé à titre de loyer ou pension à Pierre de la Noe, prestre habitant audit Villedubois, tous les lieux et héritages appartenant à ladite cure de l'église Saint-Fiacre, fruitz et revenus qui en deppendent, … ce bail fait à la réservation du gros de ladite cure que se réserve le bailleur, …, chanter, célébrer en ladite église aux heures accoustumées, administrer les saints Sacrements aux paroissiens, mesme en cas de maladie de peste ou autrement ».

Un rebondissement survient le surlendemain, 20 septembre 1590. Abraham Blondel, prestre des enffans du collège de l'église Saint-Germain l'Auxerrois , lequel estant de présent au lit malade, à Linois en lhostel où pend l'enseigne l'image Saint-Loys, confesse que pour éviter procès et différents avecques Thomas Dessechières, prestre doyen de Montlhéry pour raison de la cure des églises paroissiales de Nozay et Ville du Bois, dont ils estoient tous deux pourvuz. Il se désiste par ces présentes et transporte audit Dessechières tous les droits qu'il pourrait prétendre sur ladite cure, ledit Dessechières a baillé douze escus pour le remboursement des frais.

Que s'est-il passé ? Un imbroglio ou brouillamini causé par la direction bicéphale de Longpont. Il semble que Thomas Dessechières s'était adressé à Jean Girard, sous prieur, qui lui avait donné son accord sans en rapporter la cause à son supérieur, le prieur commendataire, Messire Jean Le Court, seul habilité à donner la présentation. Ce dernier avait donné la cure de Nozay à Abraham Blondel qui résignait. Finalement, ni l'un ni l'autre ne reçurent le bénéfice, puisque nous trouvons Michel Roussel installé à Nozay.

Michel Roussel, prêtre curé de l'église de Nozay

Michel Roussel est prêtre curé de l'église de Nozay le 15 décembre 1590, « lequel délaisse à titre de ferme et loyer ou pension à Guillaume Leblanc, prestre habitant audit Nozay, tous les lieux et héritages appartenant à ladite cure, fruits et prouffits, revenus qui en dépendent pour en jouir, à la réservation d'un tiers pour le gros du à ladite cure… ». Finalement le prêtre qui officie reste le même!

On retrouve un an après, Messire Michel Roussel, prestre curé des églises de Nozay et Villedubois, qui confesse avoir ceddé payé et fourni à Jehan Thomas marchand demeurant à Villedubois, acceptant, la somme de trente escus d'or sol, qui lui sont dues par Jehan Audry laboureur de Nozay …

Le prêtre curé de Nozay et La Ville-du-Bois, vend également trois quartiers de vigne à la Villedubois à Jehan Thomas en censive du seigneur Grisson, moyennant six escus. Il s'agit d'une terre située sur la seigneurie de Villebouzin.

De nouveau en 1592, « Michel Roussel, prestre curé de Saint-Germain de Nozay y demeurant, baille par ces présentes à titre de ferme et pension jusqu'à trois ans à vénérable et discrette personne Jehan Moisy, prestre demeurant à Montlhéry, le lieu presbitéral de la cure de Nozay , jardin et autres dépendances avecq les appartenances de ladite cure mesme le gros qui luy est dû par le prieur de Longpont qui est de trois muids de grain les deux parts mestail et le tiers avoyne, ce bail faict à la résignation faicte par ledit curé de la rente de 13 escus due à la cure de Nozay par les habitans de la Villedubois ». Suivent les conditions: le bailleur doit assurer le clos et couvert, le preneur doit faire chanter et célébrer le service divin « accoustumé en ladite église, administrer les saints Sacrements tant en icelle que hors et moyennant un muy de bled. À la réservation d'une chambre audit presbitaire quand le bailleur sera audit Nozay, pour faire l'office de curé avec le boire et manger aux quatre festes annuelles et de la dédicace et patron de ladite église ». Cette transaction précise donc que le curé en titre, voulant résider à La Ville-du-Bois, laisse le presbytère et l'administration de l'église de Nozay à son vicaire. Il est surprenant qu'il s'agisse d'un affermage avec des clauses draconiennes de subordination.

Le 12 juillet 1593, une déclaration est signée par six curés dont ceux de Nozay et La Ville-du-Bois, Marcoussis, Ballainvilliers « disant qu'ils sont sous la juridiction de l'évesque de Paris et non sous l'official de Saint-Illet ». Le 23 mars 1597, Michelle Lhuillier, dame de Lunézy, rédige son testament pour être enterrée devant le maître autel, à côté de la chapelle Notre-Dame.

Puis le 15 novembre 1598 nous trouvons vénérable et discrette personne, Messire Pierre Delacour, prestre curé de l'église de Monsieur Saint Germain de Nozay, y demeurant qui confesse, céder trente deux escus d'or à Guillaume Peuvrier. Cette somme est un acompte sur les 38 écus qu'il doit pour un achat de plusieurs pièces de terre à Villiers. L'acte mentionne les voisins qui sont le seigneur de Chantelou à Villarceau, les Célestins à la Saulssaye et tenant aux fossés de Belesbat. Cet achat est fait ” pour luy ”.

Une assemblée des habitants de la paroisse et église de Nozay se réunie en 1599, à la requête de Pierre Mainfroy, marguillier, pour nommer un procureur afin de plaider en appel envers une sentence et jugement rendu par l'official de Paris le 18 juillet 1563 « … au prouffit des habitans de la Villedubois… ». Cette réunion préfigure les chicanes entre les deux communautés qui, au cours du XVIIe siècle, produiront plusieurs procès.

L'église de Nozay au début du XVIIe siècle

Le 17 avril 1606, la fabrique de Nozay rachète une rente à prendre sur une maison à La Ville-du-Bois. Une assemblée des habitants de Nozay est réunie à la sortie de la messe le dimanche 19 novembre 1606, tous manants et habitants dont les fermiers pour une poursuite, Pierre Guillemein, marchand demeurant au Mesnil Forget , …, « lesquels en nom collectif disent qu'ils désavouent par ces présentes les poursuites faites par Georges Marc, marguillier de leur église, tant celles faites devant la prévôté de Montlhéry qu'au Châtelet de Paris pour le payement et continuation de 13 sols 4 deniers de rente qu'ils devaient à la confrairie Notre-Dame passé devant Nicolas Isler, prestre vicaire de ladite église » (6).

L'année suivante, devant Beauperrin, notaire royal à Montlhéry, deux donations sont faites à la fabrique de Nozay, l'une par François Lebourelier et Perette Pevrier, sa femme, de 4 arpents de terre et l'autre par Jehan Brethon et Perrette Bourrelier de 4 arpents de terres. Nous retrouvons encore les descendants de la famille qui avait repris la place nommée “le Temple de Nozay” en 1498.

En la présence de Pierre Beauperrin, notaire, le 25 mars 1609, des témoings souzscripts , Jehan Brethon, laboureur, et Amagnon Gelin, marchand fruitier demeurants à Nozay, « se sont transportés au devant de la grande porte principalle au lieu de l'église dudit Nozay, à l'issue des vespres dites chantées en ladite église, avec plusieurs habitants tous paroissiens dudit lieu, ils ont sommé et interpellez lesdits habitans de leur laisser pour acte de descharge de l'adveu de procuration ils ont cy devant passer audit Brethon et Gelin, procureurs pour suivre la procédure et action intentée à leur requeste et nom collectif à l'encontre des habitans de la Ville du Bois pour contribuer chaque an à la réfection de l'entretien de l'église du lieu de Nozay, mesme pour y venir ordinairement et faire le pain benye que estant du nombre des paroissiens d'icelle église et pour rattifier…. ». Les paroissiens de Nozay n'acceptant pas la liberté que prennent ceux de La Ville-du-Bois, le différend entre les deux communautés éclate encore une fois.

Finalement une transaction intervient en 1611 entre la fabrique de La Ville-du-Bois et la paroisse de Nozay. Entre les habitants de La Ville-du -Bois et ceux de Nozay, pour éviter aux frais et dépens et nourrir la paix et l'amitié entre eux , ils ont de leur bon gré opéré la franche volonté sans aucune force, séduction ou contrainte disoient fait les accords et transactions, obligations des choses qui ensuivent. C'est à sçavoir que lesdits habitants de La Ville-du -Bois annexe dudit Nozay ont promis: - Premièrement de contribuer pour les réparations grosses et menues qui sont nécessaires à ladite église et presbytère dudit Nozay: - Item à payer le jour de Saint-Martin d'yver aux marguilliers la somme de 15 livres tournois de rente annuelle et perpétuelle, non rachetable, - Item, assister au service divin qui se chantera et célèbrera chacun an à toujours en icelle église de Nozay le jour de feste Saint-Germain patron de ladite église et feste de la dédicace qui est St Eloy vingt cinquième juin, - Item, les habitants de La Ville-du -Bois allant en procession les festes de Pasques aux Célestins prendre les habitants dudit Nozay en leur église pour aller et revenir ensemblement, - Item, comme aussy prendre lesdits habitants de Nozay en leur église de Nozay le lundy, le mardy des Rogations pour aller ensemble en procession qui se font à sçavoir ledit jour de lundy à l'église Sainte-Marie-Madeleine de Marcoussy et le mardy à l'église de Viljust, - Item, le jour à l'égard de celle du mercredy qui se font à Long-Pont promettent lesdits habitants de La Ville-du-Bois en leur église pour aller et revenir ensemble audit Long-Pont. - Par ce faisant demeurent quittent de décharges 40 sols pour l'entretien de l'église de Nozay. Messire Guillaume Canaris, prêtre vicaire dudit Nozay y demeurant.

Dans cet acte important, repris plus tard en 1766 et 1790, il est fait référence à un acte du 5 juillet 1586. Les habitants des deux paroisses sont présents dont plusieurs paroissiens de Nozay et un autre groupe des habitants de Ville-du-Bois. Le précédent différend concernant les réparations du presbytère avait été jugé à Paris en juillet 1586. Puis, il est fait référence à un acte du 5 juillet 1599, pour lequel les mêmes ont de leur bon gré un accord et transaction « les habitans de Villedubois promettent aux paroissiens de Nozay aux réparations tant grosses que menues qui sont nécessaires en l'église et presbitère de Nozay ».

Les travaux à l'église Saint-Germain

Les réparations peuvent enfin commencer à Nozay. Un acte est passé en 1612, « sur la requeste du substitut du roy à l'encontre des marguilliers, habitans et paroissiens de Nozay et Villedubois, nous disons que pour parvenir à la vérité et savoir les vray réparations qu'il convient de faire faire à l'église dudit Nozay que du presbitaire, lesdits bastimens seront visités par masson et charpentier dont les parties conviendront, priorité à celles nécessaires pour loger le vicaire… ».

Un extrait des registres du conseil d'état de l'année 1613 concerne encore les réparations à Nozay. Une requête est faite cette fois pour lever des impôts. « Sur la requête présentée par les habitans de la paroisse de Nozay et villaige du bois en déppendant, tendant qu'il plaise à sa majesté qui leur permet à assoir et imposer sur eulx en deux années la somme de 1.350 livres nécessaires mises en les mains de Jean Breton et Jean Lebas, par eulx employés aux réparations de l'église et clocher dudit Nozay, qui se seroient ruinés pendant les différents que lesdits habitans dudit Nozay auroient eu contre eulx dudit villaige du Bois qui ne voulloient estre subjets à la paroisse ne contribuer aux réparations de ladite église. Lesquels différents ils auroient termniné par accord et transaction passée entre eulx en 1611, lesquelles réparations ils auroient été condamné par sentence du prévost de Paris ou son lieutenant de 1612, vue la transaction de 1611, la sentence du prévost de Paris et les consentements desdits habitants tant de la paroisse de Nozay que de ceux du villaige du Bois pour obtenir permission de sa majesté imposer sur la somme et des deux années pour emploier par lesdits Brethon et Lebas aux effets cy dessus le roy en son conseil a permis et permet auxdits manans et habitants de Nozay et Villedubois, … aux réparations de ladite église que clocher paroissial dudit Nozay et non ailleurs ».

En 1613, les “paroissiens notables” de l'église Saint-Germain de Nozay, lesquels soulz le bon plaisir des coparoissiens auxquels ils ont promis de faire savoir dimanche prochain aux prosnes…, font le marché avec Anthoyne Maulvaulx masson en plastre demeurant audit lieu de la ville du bois lesquels ont fait accord entre eulx le marché et choses qui ensuyvent c'est à savoir ledit Maulvault - de construire bastir avecq pierre et chaulx une tour carrée pour clocher et mettre les deux cloches de ladite église de Nozay . Icelle tour cinquante pieds de hault compris les fondements d'icelle et laquelle aura dans oeuvre neuf pieds et demy et les murs d'icelle quatre pieds et d'épaisseur jusqu'au rez de chossés et hors terre trois pieds en montant de thoise en thoise un pouche de fruit… les quatre cotés en pierre de graisserie à continuer pierre de moliére pour le reste, - faire faire l'entière couverture avec bois thuilles et remettre sur icelle le coq qui soulloit sur le clocher qu' a esté desmoly et rendre les deux cloches pendantes et sonnantes sur trois poutres de bois qui seront prises du meilleur bois dudit clocher desmoly, - couverture de la nef…, - couverture de la maison presbytérale,

Les travaux faits moyennant 1.060 livres tournois, suivi des paiements jusqu'en 1615. On peut conclure de tous ces faits que la partie de l'église qui a souffert représentait la nef à la charge des paroissiens. Le choeur lui est resté en bon état entretenu par le prieuré de Longpont. On remarque encore aujourd'hui les différences d'architecture et on comprend l'adjonction d'une tour moins onéreuse qu'une reprise entière de la nef dans lequel était l'ancien clocher.

Des reliquats de paiement existeront jusqu'au 22 mars 1621, Jean Brethon, laboureur demeurant à Nozay, répondant des paroissiens de Nozay, confesse avoir reçu des habitants de Villedubois, la somme de 180 livres « que ces derniers debvoient à ceux de Nozay » venant du contrat de transaction. L'acte passé devant Bligny, notaire royal à Montlhéry.

Citons encore une donation de 8 livres tournois de rente faite par Antoine Rousseau le 9 novembre 1616, devant Belleseur notaire, pour une fondation.

À suivre…

Notes

(1) Cette situation engendrera des conflits entre paroissiens quand ceux de La Ville-du-Bois tenteront de gagner leur indépendance vis-à-vis de Nozay. Les différentes sentences condamneront invariablement les gens de La Ville-du-Bois à payer une redevance à la fabrique de Nozay pour entretenir l'église.

(2) Abbé J.M. ALLIOT, Visites archidiaconales du Josas (chez A. Picard, Paris, 1902).

(3) Par paroissiens , on entendait les hommes qui étaient en âge de communier. Ainsi, on peut dénombrer le nombre de familles.

(4) Pierre tombale de 2,2m par 1,1m. Pilandry est une des fermes du village (cf. chronique “ Les fermes du village de Nozay ”).

(5) Sous l'ancien régime seul le tiers-état était soumis à l'impôt. La dîme était levée par le fermier du dîmeur sur le champ avant que le cultivateur pût enlever sa récolte. La grosse dîme se percevait sur les cultures céréalières, l a dîme verte sur les potagers.

(6) À Nozay, il y avait une confrérie Notre-Dame et Sainte-Geneviève pour les femmes et une confrérie St Vincent pour les hommes.

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