Corpus Essonnien

Histoire et patrimoine du département de l'Essonne

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L'église Saint-Germain de Nozay (2) de 1622 à 1791

Chronique du Vieux Marcoussy –Marcoussis————— _–__—ajout avril 2012—Décembre 2008

Enclos paroissial et presbytéral sur le plan napoléonien.

JP. Dagnot

C. Julien

Après avoir décrit les premiers siècles de l'existence de l'église de Nozay, sous le vocable de Saint-Germain l'Auxerrois, nous poursuivons par le XVIIe siècle qui fut riche en évènements à cause de la dégradation des relations entre les paroissiens de l'église-matrice et les habitants de La Ville-du -Bois qui prétendaient constituer une paroisse à part entière.

Au cours du XVIIe siècle, l'église de Nozay a reçu de nombreuses donations pieuses ; ces biens, des terres, étaient affermés à des paysans du village. Ainsi le 17 septembre 1607, François Bourlier et Perette Pevrier, sa femme, avaient cédé quatre arpents de terres au profit de ladite fabrique. Puis, nous trouvons la donation faite par Charles Thibout et Appoline Breton d'un arpent de terre le 16 mai 1659 ; le legs par Guillaume Lamoureux d'un arpent et demi de terre le 7 juin 1655. L'inventaire des titres de la fabrique dressé le 5 octobre 1676 contient 38 articles constitués de rentes et de terres en toute propriété dans la censive de Nozay.

Préambule

En guise de préambule, nous citons la requête du maire et des officiers municipaux, notables et habitants de La Ville-du-Bois présentée le 18 janvier 1791 à Messieurs les administrateurs du district de Versailles. Le mémoire résume la situation de la seigneurie et paroisse et Nozay au XVIIe siècle: 1°/ l'érection de la chapelle et église de La Ville-du-Bois sous Monsieur de Graville le Grand Amiral de France en 1533 à la requête faite devant Monseigneur l'archevêque de Paris à ce qui lui plaise d'établir et mettre une église au village de Ville-du-Bois (1) , 2°/ le 2 juillet 1563 érection d'une église sous l'invocation de St Fiacre comme annexe de l'église de Nozay et qu'il soit apposé en icelle tous les sacrements et cimetière et que le curé de Nozay sera tenu de mettre une chapelain qui y réside à la charge pour les habitants de La Ville-du-Bois d'assister deux fois l'année au service divin à Nozay, passé devant Courtelier et Jamart, notaire au Châtelet de Paris, le vendredi 2 juillet 1563, 3°/ une transaction passée devant Bligny, notaire à Montlhéry le 16 janvier 1611 pour la convention entre les deux communautés, 4°/ aveu et dénombrement de la terre et seigneurie de Marcoussis, Nozay et La Ville-du -Bois passé devant Bellehache et Crépin, notaire au Châtelet de Paris le 15 mai 1648, reçu en la chambre de Comptes de Paris le 16 mai 1648 par Léon de Balsac d'Illiers, seigneur d'Entragues à très haut et très puissant seigneur et prince M gr Gaston, fils de France, oncle du Roi, duc d'Orléans, comte de Montlhéry en appanage à cause de son château de Montlhéry a été extrait ce qui suit. La terre de Nozay est appartenante d'icelle four banal baillé suivant l'aveu et dénombrement rendu au Roi par dame Jeanne Pizdoe, veuve de feu sire Bernard de Montlhéry dame de Marcoussis, Nozay, La Ville-du-Bois, du dernier septembre 1386.

L'église de Nozay au XVIIe siècle

Le mercredi 2 novembre 1622, Jehan Breton, marguillier de Saint-Germain de Nozay et l'assemblée des habitants se réunissent « pour traicter de leurs affaires et nommer Pelletier, advocat en Parlement à Paris pour espécial poursuivre le procès de présent pendant en la cour du Parlement à Paris sur l'appel interjetté par lesdits habitans de Nozay devant le presvost de Paris ou son lieutenant … pour raison de réfestion & retablissement du presbitaire dudit Nozay … fait devant la porte de l'église à l'issue des mâtines ». Il s'agit encore une fois du contentieux avec les paroissiens de La Ville-du-Bois qui ne fréquentaient plus Nozay depuis la fondation de la chapelle Saint-Fiacre.

Le samedi 3 septembre 1623, Charles Patrouillat, prestre curé dudit Nozay, les marguilliers et un certain nombre d'habitants, tous manants et habitants de la paroisse de Nozay, pour statuer sur un chemin passant devant le jardin de Jacques Lebas « lequel chemin soulloit estre difficile de passer à cause des eaux pluvialles,…, il eust été impossible aux paroissiens dudit Nozay de passer, pour aller et venir le jour de la procession… ». Nous savons que plusieurs processions étaient organisées dont celle de la fête patronale et celle qui conduisaient les paroissiens à Longpont pour y fêter les Rogations et y prendre un repas offert par le couvent.

Dans son ouvrage “ Inscriptions de la France ”, Guilhermy mentionne une pierre mesurant 125 cm par 90 cm, devenue très frustre, placée à l'entrée du chœur de Nozay. Il s'agit d'un acte des fondations de Mathurin Berthon, marchand, qui laissa deux arpents à la fabrique, pour célébration d'obits. Le contrat fut passé en 1633 par devant le tabellion héréditaire de Montlhéry. Le sieur Mathurin Berthon était peut être de la même famille que Geneviève Breton, désignée dans l'inscription du XVIe siècle. Le texte de l'inscription est accompagné d'un écusson effacé, d'une tête de mort et d'ossements croisés.

Puis, plusieurs donations pieuses sont passées devant de Beaumont, notaire royal à Montlhéry. Le 23 janvier 1634, la donation de deux arpents est faite par Perrette Bourlier à la charge de dire deux obits par an. Le même jour, Jacques Lebas lègue 25 livres de rentes à la fabrique de Nozay. Deux ans plus tard, en juillet, François Breton constitue 6 livres tournois de rente. Le curé Thiercelin fonde un obit le 19 mars 1640. En 1647, nous trouvons Messire Denis Courtin, prestre curé de la paroisse Nozay-Villedubois, qui rédige le premier registre paroissial à partir de 1650.

Au début de 1651, Louis 1er de Louvain décède. Il était écuyer, conseiller du Roi, contrôleur général des tailles, argentier des écuyers de la Reine-mère et seigneur de Villarceau depuis 1638. Ses dernières volontés furent exécutées le 5 avril 1651 « furent présents en leur personnes Messire Claude de Louvin, prieur de Nostre-Dame de Vallois, Nicolas de Louvin, argentier des escuryes de la reyne, légataires universels de deffunt Messire Louis de Louvin, vivant argentier de ladicte dame reyne, seigneur de Villarceau, et encore se portant fort de damoiselle Eslisabet Féllissant, veuve dudit deffunt sieur de Louvin, exécuteurs du testament et dernières volontés dudit deffunt et procédant soulz l'autorité de Messire Julien de Coursin, curateur par laquelle demoiselle, ils promettent de faire rattifier, de présent en leur maison dudit Villarceau ». Une somme de 150 livres tournois sert à fonder un obit à l'église de Nozay « confesse pour satisfaire au testament baillé et donné à l'église Saint-Germain de Nozay et acceptant par Messire Denis Courtin, prestre curé de ladicte esglise, Pierre Arsacq, marguillier, la somme de cent cinquante livres, icelle somme employée par lesdits pour constitution de rentes… Lesdits promettent de faire dire, chanter et célébrer en l'église Saint-Germain ung salut, la littanie de la Vierge avecq l'orraison et chanter par chaque an une messe à neuf lessons, chantée chaque dix novembre jour du décès dudit deffunt ». Etait présent Jean Cabaille, prêtre vicaire dudit Nozay.

Un acte d'acquisition de la fabrique est passé le 3 mars 1653 pour deux arpents de terres sur le terroir de Nozay. Puis, le 7 juillet 1655, c'est la donation d'un arpent et demi par Guillaume Lamoureux. En 1660, Elisabeth Texier, gouvernante du curé, se marie à l'église de Nozay. Plus tard, Nicole Grapinet, veuve Gilles Bompart, domestique du curé, est enterrée à Nozay. Le 21 juin 1661, Messires Jacques Tixier et Denis Lhoste, curé du Boy des Roches, font une permutation de paroisse avec l'accord de Monseigneur Jean-François de Gondi, l'archevêque de Paris. Un acte établi quatre jours plus tard fait mention que Jacques Tixier, curé de Nozay, cède au sieur Lhoste la cure de Nozay-Villedubois et permute avec celle de Bois-le-Roy.

Le 18 décembre 1662, François Desimoy, vigneron demeurant à Nozay, exécuteur du testament de Michel Brethon, son beau-frère à cause de Geneviève Brethon, femme de François « délaisse par ces présentes à l'église Saint-Germain de Nozay et Villedubois, ung arpent de terre labourable en une pièce au Long Réage, ce délaissement à la charge pour le curé de Nozay de faire dire chanter, célébrer annuellement le quatre février ung obit et une grande messe… ». Le 11 juin 1685, François Regnault et Marie Cyrasse, sa femme, délaisse un arpent et demi de terre à la fabrique de Nozay.

Quelques années plus tard, le 6 janvier 1689, François de Simoy, vigneron et Geneviève Breton sa femme, font un testament commun en forme de donation à la fabrique de Nozay « lesquels ont donné à perpétuité à l'église de Saint-Germain de Nozay, trois arpents un quartier de terre labourable passé devant Nicol Le Febure, notaire royal à Montlhéry, pour dire une messe haute le jour de sainte Geneviève et une messe basse le jour du saint Sacrement ». Ce legs est inscrit sur la pierre dressée sur le mur septentrional près des fonts baptismaux. La même année la fabrique reçoit une terre au chantier de la Grande Mare pour fonder une messe.

Pendant cette période les signatures des vicaires et prêtres sur les registres paroissiaux font apparaître les noms de Jupin, Filz, vicaire de Nozay, puis Guillaume Le Prieur, vicaire. Enfin une mention assez originale « Duval, prestre commis au curé de Nozay ». En 1676, une donation est faite par François Breton et Anne Lebas, sa femme. Ainsi, la famille Breton est très active au sein de la paroisse. Remarquons que la date de 1695 est gravée sur le premier entrait de la nef qui correspondrait à des travaux.

À l'issue de la messe du dimanche 15 juillet 1696, Guillaume Bassonnet, laboureur et marguillier demeurant à Nozay, rend les comptes de la fabrique pour l'année 1695. Ainsi, la fabrique possède un actif composé de 120 livres de rente, 61 livres de loyer des terres et 50 livres pour la concession du banc du seigneur de Lunézy ; soit un total de 474 livres.

Donation Froissant à la fabrique de Nozay

Nous donnons ici le texte in extenso du legs fait à la fabrique de Nozay, le 15 avril 1692, par Louis Justin Denis Froissant et Claude Bourgeron, sa femme. Par cette donation pieuse, les époux Froissant, fervents catholiques, se préparaient à comparaître le jour du Jugement dernier.

« Par devant nous , Guillaume Le Prieur, prêtre curé de Nozay La Ville du Bois son annexe furent présents Louis Justin Denis Froissant, vigneron demeurant à La Ville du Bois et Claude Bourgeron, sa femme, ont fait leur testament et ordonnance de dernière volonté. Et premièrement comme bon père recommander et recommandeur à Dieu leurs âmes quand il les appellera et supplient de notre seigneur Jésus Christ leur vouloir faire miséricorde. Item, lesdits testateur et testatrice déclarent ne devoir aucune chose et consentent qu'en cas qu'il se trouva quels que débiteurs ou qu'ils ayent fait quelque tort qu'ils soient réparer et amender pour leurs enfants attendu qu'ils leur en abandonnent tous leurs biens Item, lesdits testateur et testatrice ont déclaré avoir choisi l'église de La Ville du Bois pour y estre inhumés après leur décès. Item, lesdits testateur et testatrice ont donné et légué dès maintenant et à toujours irrévocablement et sans attendre pour l'exécution du présent testament qu'il plaira à Dieu leur rendre de ce monde à l'église de Saint-Germain de Nozay la quantité de quatre arpents et un quartier de terres labourables en seize pièces séparées l'une de l'autre sis au terroir de Nozay. La première desquelles est située au chantier de la Marre Cagé contenant six quartiers ou environ aboutissant d'un bout sur le chemin qui tend de Nozay à la Ville du Bois et par d'autre à Guillaume Lamoureux et d'autre long au Sieur Sion et d'autre aux hoirs de Louise de Simoy. Item , autre pièce contenant cinq quartiers ou environ aboutissant d'un bout par hache à Guillaume Lamoureux et par bout sur le chemin qui tend du Grand Rouillon à Marcoussy tenant d'une part à Bernard et d'autre part à Pierre Mancelle et aux hoirs de deffunt Hubert Thénart. Item , une autre pièce et dernière contenant six quartiers aboutissant par bout sur le parc du château de Marcoussy et par hache aux bois de deffunt Antoine Gueudin et autres, d'un costé à Messire de Louvain et d'autre à Anthoine Bassonnet de Villejust à la charge par ladite fabrique d'acquitter ledit testateur de la somme de quatre livres quinze sols de rente qu'ils doivent par chacun an au jour et feste de la Saint-Martin d'hyver aux hoirs dudit deffunt Rousseau attendu qu'ils n'ont pas encore partagé la succession dudit défunt Rousseau ladite rente de quatre livres quinze sols faisant partie de rente rachetable, celle de dix huit livres dix sols que ledit testateur et sa femme étaient obligés de payer audit Rousseau lors de leur acquisition. Laesdites terres exemptes des arrérages de ladite rente jusques à la fin de leur mariage du mil six cent quatre vingt onze et de tous autres gages il sera deue au seigneur jusques à ce jour. Et encore condition que ladite fabrique sera tenue et obligée de faire dire et célébrer pour chacun an deux obits de salut, à sçavoir un le jour de Saint-Denis premier évesque de Paris, le second au jour de Saint-Claude sixième jour de juin et le salut de jour de feste de tous les saints et lesdits obits de salut annoncés au prosne de ladite paroisse les dimanches qui les précèderont et seront acquittés des la présente année aux jours requis cy-dessus marquez et continués à perpétuité pour le repos des âmes dudit testateur et sa femme. Et oui ledit receveur déclare avoir fait ladite donation irrévocable à ladite église à cause qu'ayant laissé et abandonné tout et un chacun leurs biens tant meuble qu'immeubles à leurs enfants cy après nommés ledit délaisseur fait et passé par devant Jean Le Roy le jeune notaire à Montlhéry le sixième mars de la présente année ….ladite terre pour faire prier Dieu pour eux, à cet effet dès ce jour d'huy donne et dessaisi dicelle dans les mains de Jean Guézard laboureur et marguillier de ladite église pour en jouir et disposer par la fabrique comme chose à elle appartenante aux …et conditions marquées au présent testament, lequel leur a esté leü et releü en présence de leurs enfants, sçavoir de Nicolas Froissant, vigneron demeurant à Villebousin paroisse de Ballainvilliers, de Germain Froissant, Jean Froissant vigneron dudit Saint-Michel-sur-Orge, Denise Louise Elisabeth Froissant, leurs enfants, Pierre Dauphin leur gendre et aussy de Maître Nicolas Corneiller, marchand, et Monsieur Eustache Bourgeron, bedeau de la Reyne France.

Signatures des testateurs et témoins de la donation du 15 avril 1692.

Et ledit testateur et sa femme, après dernière lecture à eux faite de leur présent testament et en présence des témoins cy dessus exprimés déclarent l'avoir bien entendu et être leur dernière volonté en foy de quoy ils ont avec nous curé et leurs enfants et autres témoins signé à l'exception dudit Jean Froissant et Elisabeth Froissant femme dudit Dauphin lesquels ont déclaré ne sçavoir écrire ny signer de ce interpellez suivant l'ordonnance.

Fait à Nozay en nostre maison presbytérale le mardy quinzième jour d'avril mil six cent quatre vingt douze .

Et depuis la lecture faite auxdits testateur et sa femme a esté connu et est accordé par nous curé et Jean Guézard, marguillier, à ce présent et acceptant et Jean Artage, Pierre Manon et Guillaume Bassonnet tous habitants et anciens marguilliers de ladite église qu'en cas que lesdits marguilliers tant présents qu'avenir ne payeront pas ladite rente à qui deüe avec et au terme porté par le présent testament qu'ils ne feraient pas faire les clauses comme il est dit cy dessus que leurs enfants ou ayant-cause auront la faculté de prendre après qu'ils en auraient fait faire par sommation par écrit auxdits marguilliers pour lors en charge de rente desdits points de ladite donation en faveur de la fabrique de la Ville du Bois ou telle autre qu'ils estimeront propice sans autre frais ny formalité que de simple sommation après le mois expiré et ladite contrainte au payement des arrérages de ladite rente qui seraient deüe jusqu'au jour de l'actuelle translation laquelle ainsy consenti et accordé entre les parties les jour et an cy dessus. Et à eux délivré coppie des présentes . Ont signé – Froissant, Claude Bourgeronne, Froissant, Denis Froissant, L. Froissant, P. Dauphin, Corneillat, Bourgeron, Jean Guezard, Bassonnet, Jean Artage, G. Le Prieur curé de Nozay.

L'église de Nozay au XVIIIe siècle

Un procès-verbal de visite faite en 1702 par l'archidiacre de Josas est contresigné par Monseigneur le cardinal de Noailles, archevêque de Paris, qui tance le curé et ordonne « à observer la décence du service divin dans la ditte église ».

En 1709, devant Jean Leroy, notaire, Louis de Simoy, paroissien de Nozay fait une fondation au profit de la fabrique. L'an 1725, suite à la fondation de 1689, l'épitaphe est posée dans l'église de Nozay par les descendants de François de Simoy et Geneviève Breton. Cette plaque, décrite par Guilhermy, est gravée sur une simple dalle comprise dans le carrelage et se trouvait à l'entrée du chœur au XIXe siècle.

L'archidiacre de Josas visite de nouveau l'église de Nozay en 1709 et écrit sur le registre paroissial « Veu par nous archidiacre de Josas dans le cours de notre visite le présent registre et avons ordonné que dans la suite les actes seront dressés selon la formule prévue par le nouveau rituel. Fait à Nozay le dixième juin mille sept cent neuf. Signé : Dorsanne ». Le 28 mai 1710, le cardinal de Noailles, archevêque de Paris, “interdit aux paroissiens de Nozay de se rendre en procession à Longpont pour la fête du mercredi des Rogations suite aux rixes et désordres provoqués lors des repas que le curé de Longpont offrait aux paroissiens de Nozay, La Ville-du -Bois, Saint-Philibert de Brétigny et Plessis-Pâté”. Désormais, les aumônes seront données aux œuvres de chaque paroisse par le chambrier du couvent de Longpont.

En 1726, « Messire Jean Paul Bignon, conseiller d'état, bibliothécaire du roy, prieur commendataire du prieuré N.-D. de Longpont, demeurant à Paris en l'hôtel de la bibliothèque de sa Majesté, rüe de Richelieu, paroisse saint Eustache, lequel en conséquence de la sentence rendue au praesidial du Châtelet le 11 décembre 1725 entre le seigneur abbé Bignon, Messire Michel Meusnier, vicaire perpétuel de Nozay et Villedubois, et Michel Quatrehomme, fermier des dixmes dudit Nozay par laquelle le bail fait desdites dixmes le bail fait par Bignon est déclaré nul, et que le seigneur baille à Jean-Baptiste Goix et Henri Robin, c'est à savoir toutes les dixmes grosses menues, vertes de charnage … à charge de continuer de payer le gros au sieur vicaire deux muids de bled , un muid d'avoine, 75 livres d'argent, et une pièce et demi de vin à livrer au sieur vicaire ». Le prieur réside dans l'actuelle Bibliothèque Nationale.

Une assemblée des paroissiens se réunit en 1728 pour réparer le presbytère « le logement presbitéralle dudit lieu est présentement impraticable et hors d'état de pouvoir loger, et pour faire faire les réparations il est nécessaire d'avoir le consentement du curé et des habitans ». Etaient présents Michel Meunier, curé de Nozay et la Ville-du-Bois, François Leblanc, vicaire de Nozay et 15 habitants représentant la plus saine partie d'entre eux. La même année, une rente ou un don est fait par Louis Sion « gauleveteran de la prévôté du Roy et granfde prévôté » et Marie Pouart, son épouse, à Michel Meunier, curé de Nozay. Le panneau de bois représentant saint Germain l'Auxerrois, patron de Nozay est daté de 1728.

En 1735, « Messire Le Roy, seigneur de Lunezy, reconnaît que la place où a été construit le banc de ses prédécesseurs, seigneurs de Lunezy, est l'endroit le plus élevé du chœur de l'église de Nozay, et qu'il appartient de droit à Monsieur le marquis d'Entragues, seigneur haut justicier laquelle reconnaissance porte, qu'en l'absence dudit seigneur de Marcoussis, ledit seigneur de Lunezy demande de l'occuper ». Cette demande précise est à la même hauteur que celle de Monsieur de Louvain, seigneur de Villarceau !!!

Puis, en 1736, nous trouvons une autre fondation de la part d'une dame ayant une maison de campagne au hameau de Villiers « fut présent Marie Ursule Pichery, épouse veuve de feu Louis François Lucas de Sainville, vivant bourgeois de Paris, ladite dame cy demeurante rue Clegenges, paroisse Saint-Roch, de présent en sa maison de Villiers, laquelle voulant exécuter le dessein concüe depuis longtemps,en faveur de l'église et fabrique Saint-Germain de Nozay, fonde un salut du très Saint Sacrement à dire chanter et célébrer chaque an le jour de la feste de l'Assomption de la sainte Vierge, salut à toujours à perpétuité à la charge du marguillier a baillé moyennant la somme de cent vingt livres en denier comptant espèces sonnantes que ledit curé Féragu, marguillier et habitans ont présentement reçues, somme qui est placée en l'achat d'une rente annuelle et perpétuelle de 180 livres de principale fournissant neuf livres chacun an ». Cette fondation a été mentionnée sur le registre martyrologe des obits de la fabrique de Nozay. L'année suivante, un acte est passé entre le curé et les habitants de Nozay au banc d'œuvre pour que le presbytère de Nozay soit meublé et « le sieur curé a donné 100 lt, un nommé Messire de Louvin 100 lt et les habitants de Nozay 37 lt 17 sols ». Les quittances de fournitures de meubles au presbytère sont établies le 2 août 1755.

Le testament du sieur Jean Barroyer et celui de Martine Grand-Valet, son épouse sont passés, l'un et l'autre devant Me Decourchant et Lhéritier son confrère, notaires à Montlhéry le 20 septembre 1739. Le titre de fondation est approuvé et autorisé par Monseigneur l'archevêque de Paris en date du 25 septembre 1741. La donation de 50 livres de rentes est faite par le nommé Barroyer, propriétaire à Nozay. La sentence est rendue le 27 janvier 1751 par le juge du Châtelet de Paris au profit de la fabrique de Nozay pour l'exécution du testament Barroyer. La requête du sieur Jean Barroyer du 6 juillet 1763 a pour objet de « soustraire son bien immeuble de l'hipotèque de son testament et faisant l'offre d'une somme pour valoir la même rente à hipotéquer sur l'hôtel de ville de Paris ».

Signatures au bas du procès-verbal de l'élection du marguillier le 19 novembre 1747.

Le curé de Nozay, Jean-Baptiste Féragu avait succédé à Michel Meunier, mort le 27 octobre 1733 à l'âge de 57 ans (cf. la chronique « Jean-Baptiste Féragu, curé de Nozay »). Proche de ses paroissiens, Féragu était le vrai défenseur des veuves et orphelins devant la rapacité des puissants et notamment de la dame de Marcoussis « qui est fort dure,…, et un procès qu'elle m'a suscité… ». Ayant pris la défense d'une veuve de Nozay qui avait conduit son troupeau dans les bois de Marcoussis, le curé de Nozay provoqua la colère de Philberthe de Xaintrailles, dame de Marcoussis, veuve du marquis d'Entragues. Cette « haulte et puissante dame » convoqua, le 2 novembre 1743, le sieur André François Pouillot, tabellion et greffier du baillage de Marcoussis pour lui communiquer un curieux courrier du curé Féragu. S'étant adressé à l'héritière de Marcoussis, mademoiselle d'Illiers d'Entragues, le prêtre se plaignait du mauvais traitement de sa tante. Cette dernière ayant confisqué la fameuse lettre entendait porter l'affaire devant la justice « et de pourvoir contre ledit sieur Féragu pour avoir raison de l'insulte qu'elle prétend résulter », car ajoute le greffier du baillage « ledit article contenant en outre plusieurs plaintes contre ladite Dame comparante dans des termes fort éloignés de la politesse et du respect düe à une personne de son rang… »..

Un inventaire des titres le la fabrique de Nozay est dressé en 1747 par le notaire royal de la prévôté de Montlhéry. C'est dimanche 9 juillet que le greffier « s'est transporté au banc de l'œuvre de laditte église » où se sont assemblés le curé Féragu, les marguilliers et les habitants de Nozay. Parmi ceux-ci nous trouvons : Claude Martin, vigneron, marguillier en charge, Jacques Morin, laboureur, Pierre Guillier, laboureur, Jean Thénard, vigneron, Jacques Paupe, Pierre Paupe, Barthélemey Paupe, vignerons, le sieur Louis-François Sion, bourgeois, Louis Rémy, vigneron, Louis Liberolle, vigneron et Jacques Cossonnet, « tous la plus grande partie anciens marguilliers et habitans dudit Nozay » (3).

L'assemblée du 9 juillet 1747 est réunie parce qu'il « reigne certaine mésintelligence entre ledit sieur curé et les marguilliers et habitants dudit Nozay à l'occasion des honoraires et rétributions qui doivent être annuellement payés audit sieur curé ». Ce sont les obits et fondations. L'acte réclame « l'union entre pasteur et brebis » et fait mention des fondations rétribuées d'une manière très détaillée .“ Afin d'éviter un procès devant la prévôté, l'état des titres et fondations est dressé pour définir les rétributions dues au curé ”.

L'élection de nouveaux marguilliers est organisée le 19 novembre 1747 « pour élire l'un d'entre eux marguillier en charge de l'œuvre et fabrique de laditte église et paroisse et à cette fin sont comparus devant le notaire royal juge et soussigné, les cy après assemblés au banc de l'œuvre… ». Thomas Michaut est nommé marguillier « lequel accepte laditte charge au lieu et place de Claude Martin » en présence de Charles Filz, prêtre vicaire et Jacques Cossonnet, bedeau.

Une déclaration de censive à la seigneurie de Marcoussis par Jean Paupe le jeune, marguillier en charge est passée devant Me Grignon, notaire des biens appartenant à ladite fabrique en datte du 30 septembre 1758 et six quittances attachées à ladite déclaration de différentes sommes payées pour arrérages.

En 1759, l'assemblée des habitants se réunit pour passer le bail des terres de l'église par adjudication aux plus offrants et derniers enchérisseurs « … il ne s'est trouvé pour plus offrants et derniers enchérisseurs que Jacques Cossonnet, Pierre Liberolle, Barthélemy Paupe, Thomas Michault, Jacques Le Roy… ».

Les dîmes de Nozay

Nous avons déjà évoqué que le prieuré de Longpont était le “gros décimateur de la paroisse de Nozay-La Ville-du-Bois”. L'assiette était bien codifiée. C'est-à-dire que la dîme de vin à raison de 10 pintes l'arpent et la dîme sur les céréales étaient prélevées par le receveur du couvent. En général, le bail d'affermage était passé pour neuf ans. Le curé recevait son gros composé d'une somme d'argent forfaitaire et d'une redevance en nature, blé et vin. La dîme verte sur les légumes, les fruits, le chanvre, le lin, les haricots et la dîme de charnage sont également au droit du prieuré.

Le bail d'affermage des dîmes de la paroisse Saint-Germain de Nozay et La Ville-du-Bois, son annexe, est passé en 1765 au profit de la fermière du Mesnil-Forget “ Furent présents, les prieur, sous-prieur, procureur, prestres religieux profets de l'Étroite observance de Cluny composant la maison conventuelle du prieuré Notre-Dame de Longpont, lesquels ont donné à titre de ferme loyer et prix d'argent pour trois, six, ou neuf années, à Marguerite Mainfroy, veuve Nicolas Finet, demeurante en la ferme du Ménil-Fruger, acceptante, touttes les dixmes telles qu'elles appartiennent audit prieuré tant en vins, grains qu'autrement de quelques natures qu'elles puissent être et qu'ils ont droit de percevoir dans la paroisse Saint-Germain de Nozay et la Villedubois son annexe, à les prendre depuis la Croix-Saint -Jacques jusqu'au Morru où estoit le Pont au Pain, de payer le gros qui se trouvera légitimement dû au sieur curé vicaire perpétuel de Nozay et Villedubois, de ce qu'il a coutume de demander consistant en deux muids de bled un muid d'avoine provenant de ladite dixme et deux pièces de vin rouge que ladite preneure est convenue de livrer audit sieur curé vicaire perpétuel, les deux pièces de vin pour luy tenir lieu de novalles, veiller à l'entretien des chocures et autres choses qui sont à la charge du gros décimateur, …, et outre moyennant la somme de deux cents quarante livres ”. En fait, nous savons que le gros décimateur devait l'entretien du chœur de l'église de Nozay.

Une quittance de 180 livres tournois est reçue le 25 mars 1766 par le marguillier de Nozay « Reçu par Jehan Brethon, laboureur demeurant à Nozay, marguillier, la somme de neuf vingt livres tournois que lesdits habitants de La Ville-du -Bois doivent auxdits habitants de Nozay et à quoy ils s'étoient tenus et obligé envers eux. Donnée par Gaulvin Guignard et Pierre Rousseau, marchands demeurant La Ville-du-Bois. Payée audit Brethon audit nom en pièces de six sols tournois et monnaye le tout bon et ayant cours suivant le jugement qui ont dit avoir été ordonné entre eux par Monsieur le prévôt de Montlhéry le jour vendredy des Passés ».

L'assemblée du prieuré de Longpont du 3 décembre 1767, donne à loyer, à Messire François Brille, prestre curé de la paroisse de Nozay et La Ville-du-Bois son annexe, demeurant audit lieu de La Ville-du-Bois, toutes les dixmes aux même conditions que celles du bail de 1765.

La cure de Nozay à la veille de la Révolution

L'assemblée de citoyens actifs et habitants du village de Nozay du 18 avril 1775 donne un acte de notoriété à Charles Ruffier, vicaire desservant la cure de Nozay. Les chicanes continuent entre les paroissiens et leur curé qui apparaît comme un homme âpre au gain. L'assemblée du 8 avril 1778 réunit les habitants pour intenter une action en justice contre le curé qui s'octroie 22 arpents appartenant à la fabrique.

La même année, le sieur Jean Privat, bourgeois de Paris, demeurant rue du Cherche-Midi paroisse Saint-Sulpice, étant aux droits de ses frères et sœurs depuis 1763, lequel étant possesseur d'un banc en l'église Saint-Germain à la chapelle de la Vierge, située dans la nef de ladite église à main gauche en entrant et que sur ledit banc la fabrique a droit de prendre trois livres de rente, continue à payer la rente sur une maison et dépendance à Nozay lui appartenant. Il s'agit du petit Bellejame.

Des lettres sont adressées les 6 et 11 mai 1783 à l'intendant de la Généralité de Paris, « pour lui faire part d'un procès-verbal de la visite faite par Jean Pierre Gasset, sous-ingénieur des Ponts et Chaussées en l'intendance de Paris,des batimens publiques de la paroisse de Nozay, dont le mauvais état du presbytère qui fait que le desservant est obligé de se loger chez le particulier ….ledit Gasset s'adresse au sindic de Nozay fait convoquer l'assemblée des notables pour être présents pendant la visitte ». À cette occasion, on peut dresser la liste de ces derniers à quelques exceptions près : 1° Eglise: que quelques recherches sur la couverture au niveau de la nef, les murs au pourtour du cimetière sont en très mauvais état et ont besoin d'être refaits et paraissent provenir du défaut d'entretien de la fabrique, 2° Bastiment presbitérial : ont observé avant d'en avoir fait la visite que le mauvais état dudit bastiment et les grosses réparations qui y sont à faire procèdent du défaut des réparations usufruitières n'y en ayant été faites avant par le sieur curé actuel ny par son prédécesseur, des héritiers duquel il a reçu une somme…

Un extrait du procès-verbal de visite du sieur Gasser, ingénieur des Ponts et Chaussées de l'intendance de Paris, du 20 mai 1783 a été inscrit sur le registre BMS de la paroisse de Nozay avec entête “Election de Paris, paroisse de Nozay, visite du presbytère”.

« Nous étant ensuite transporté au bâtiment presbytérale accompagné des sus nommés, lesquels nous ont observé avant d'en avoir fait la visitte que le mauvais état dudit bâtiment et les grosses réparations qui sont à faire procèdent d'un déffaut de réparation usufruitière et y en ayant été faite aucune par le sieur curé actuel, ni par son prédécesseur des héritiers duquel il a reçu une somme pour celle qui étoient lors à faire et qu'il n'y a pas employée pourquoy requérant que les causes du mauvais état dudit presbytère et aux grosses réparations qui sont à y faire soient constatées et qu'il soit fait distinction de ce qui pourroit être à leur charge d'avec ce qui doit être à celle du curé ou observant, en outre à ce qu'il soit également fait distinction de toutes les réparations généralement quelconques à faire à un bâtiment appuyé contre les murs de costière dudit presbytère lequel ne fait par partie dudit presbytère et qui à raison de divers percements qu'on a fait au différents lieux dans les murs de costière dudit presbytère pour communiquer dans le bâtiment, n'a pas peu contribuer au dépérissement dudit mur de costière.

« Ayant égard aux observations des sus nommés nous avons reconnu d'après au mur, examen que presque toutes les réparations à faire dans ledit bâtiment (qui quoi qu'en très mauvais état est très susceptible d'être réparé, les murs qui en sont la cause étant assez bons, trois quelques reprises à y faire) préviennent évidemment ou défaut d'entretien, tant d'icelles que des couvertures qui sont en très mauvais état et donnent passage aux eaux pluviales de tous côtés particulièrement au droit des … (blanc) qui ont été pratiqués lors de la construction du bâtiment s'appuyant contre ledit presbytère. Avons également reconnu que l'observation des habitants au sujet des bâtiment appuyé contre le mur et costière du presbytère est fondée. 1° parce qu'il paroit très évident que ce bâtiment a été fait après coup, 2+ parce que le bâtiment qui forme le presbytère suivant la prétention des habitants renferme correctement le logement, celui qui voué dans les principes d'accorder pour un curé ».

Une lettre est adressée le 7 octobre 1783 par l'intendant de la Généralité de Paris au curé pour lui faire accélérer « les réparations de l'église de la Ville-du-Bois et du presbitère de Nosai qui le privent du secours d'un vicaire qui lui est très nécessaire ». Le 25 mai 1784, une lettre de relance est envoyée pour payer les décimes de 1782 et 1783. Une lettre est envoyée le 9 octobre 1785, par une personne qui s'inquiète de ne pas voir avancer la construction du presbytère « le malheureux vicaire est sans asile et les habitans ne peuvent obtenir de secours spirituels qu'avec les plus grandes difficultés ».

Sur requête de Monseigneur l'intendant de la Généralité de Paris du 17 septembre 1785, le 1er novembre 1785, les syndics de la paroisse de La Ville-du-Bois font tenir l'assemblée aux bancs de l'œuvre issue de la messe paroissiale au son de la cloche en la manière accoutumée a été fait lecture des habitants de Nozay et de Monseigneur l'intendant à haute et intelligible voix: 1°/ que le 16 janvier 1611, selon l'arrest de la Cour du Parlement du 13 juillet 1599, une transaction a été passée portant que les habitants de La Ville-du-Bois seront obligés pour tenir les grosses et menues réparations de l'église et presbytère de Nozay. 2°/ que les habitants de La Ville-du-Bois doivent payer 16 lt. de rente annuelle, perpétuelle et non rachetable.

Le 19 juillet 1786, à la requeste de François Brille, curé de Nozay et la Ville-du-Bois son annexe, un huissier donne assignation aux manants et habitants de la paroisse de Nozay parlant pour le syndic actuel, à comparaître devant le prévôt de Paris ou son lieutenant pour être condamnés solidairement à fournir au sieur desservant un logement convenable à Nozay même, « le presbytère étant absolument inhabitable, et ne pouvant être occupé qu'avec le plus grand danger étant déjà tombé en partie, et de payer 400 livres pour deux années de loyer de l'appartement que le desservant a occupé en la maison du demandeur ». À la lecture de cette lettre, il faut reconnaître que le curé Brille ne manquait pas d'impertinence, on comprend ensuite les problèmes qu'il eut pendant la Révolution, sachant d'autre part qu'il possédait de nombreux biens immobiliers tant à Nozay qu'à La Ville-du-Bois..

Lors de l'assemblée du 30 juillet 1786, les habitants se rebiffent par l'absence d'un curé à Nozay. Le rapport du sous-ingénieur de la Généralité de Paris du 28 août résume la situation. Le 21 septembre 1787, les habitants et le curé exposent que depuis plus de quinze ans, ils ont demandé pour réparer le presbytère sans jamais pouvoir y parvenir, « plusieurs desservants ayant quitté la paroisse faute de logement, le desservant actuel s'étant plaint dimanche à la messe si sous quinzaine il n'étoit pas logé… Nous espérons que les sollicitations de Madame d'Ormesson et de Madame la marquise de Campigny [soient entendues] ».

Le 17 septembre 1787, le bureau intermédiaire du département de Corbeil rappelle à Gasset de faire le devis concernant les réparations du presbytère. Le 6 novembre 1787, une lettre demandée par l'archevêque à Gasser le prie d'envoyer le devis de reconstruction du vicariat qui est exposé à “ toutes les injures de l'air ”.

Notes

(1) Le greffier fait une erreur en citant l'archevêque de Paris en 1533, puisque l'évêché de Paris fut érigé en archevêché seulement en 1622 au profit de Jean-François de Gondi.

(2) Cette situation engendrera des conflits entre paroissiens quand ceux de La Ville-du-Bois tenteront de gagner leur indépendance vis-à-vis de Nozay. Les différentes sentences condamneront invariablement les gens de La Ville-du-Bois à payer une redevance à la fabrique de Nozay pour entretenir l'église.

(3) On doit s'étonner de trouver un si grand nombre de vignerons à Nozay où l'étendue des vignes était très réduite. En fait, au XVIIIe siècle, de nombreux paysans s'intitulaient « vignerons » par le seul fait de posséder un lopin de vigne pour la consommation familiale. Ce titre était considéré comme étant une sorte d'aristocratie paysanne.

(4) Par l'édit du 17 juin 1787, le ministre Loménie de Brienne met en place l'importante réforme administrative instituant des assemblées provinciales et des municipalités élues . Des réformes fiscales concernent la réorganisation du Conseil des finances, la liberté du commerce des grains, le remplacement de la corvée par un impôt en argent, et l'impôt du timbre.

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