Corpus Essonnien

Histoire et patrimoine du département de l'Essonne

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Longpont, village du système abbatial

Chronique du Vieux Marcoussy –Marcoussis————— _———————————- Janvier 2009

Le village abbatial de Longpont. La construction du Bourg est articulée autour de trois rues qui convergent sur l'aître et l'église.

C. Julien

Cette Chronique présente l'histoire de l'urbanisme de Longpont-sur-Orge (cant. Montlhéry, arr. Palaiseau, Essonne). N'oublions pas que, succursale de l'abbaye de Cluny, Longpont était le siège d'un prieuré qui possédait son propre réseau (1). Au Moyen Âge, c'était la première étape de la via Turonensis conduisant les pèlerins à Saint-Jacques-de-Compostelle (2). Nous décrivons un village construit autour d'un couvent clunisien avec les fonctions religieuses de l'architecture associées à l'environnement.

Le village de source

Les géographes et les historiens se sont efforcés de définir, à partir de l'observation, une certaine classification des villages constituant le noyau de toute l'organisation rurale. À ces situations de village, à l'extension du finage , c'est-à-dire de l'ensemble des terres cultivées par les habitants, à l'influence des coutumes correspondent des dispositions différentes des champs. On distingue trois types : - le village de source se caractérise, non seulement par l'existence d'un point d'eau, ressource indispensable, mais également par l'ambiance qui entoure celui-ci. - le village de vallée est installé au voisinage d'une rivière mais le site peut opter pour un promontoire qui permet d'échapper aux inondations ou la proximité d'un gué permettant d'atteindre aisément l'autre rive. - le village de cime semble traduire le souci d'assurer une sécurité. L'exploitation agricole s'effectue alors dans la vallée, mais aussi sur les pentes des collines par des “ cultures en paliers ”.

Longpont possède à la fois la source et la rivière mais il resta un village du premier type pour la raison que les abords de la rivière n'étaient pas favorables à son développement : marécages nombreux, inondations violentes et soudaines. Les débordements fréquents de l'Orge, rivière capricieuse - ont été remarquées par les premiers habitants de la vallée. La leçon des anciens fut retenue par toutes les générations suivantes. Le sous-sol sur lequel est construit tout le village est constitué par une nappe aquifère affleurant le sol, - celle du chantier des Fontenelles, notamment - ce qui provoqua de grandes difficultés lors de la construction de la basilique et des affaissements comme celui de la tour carrée du clocher de l'église qui possède une inclinaison de plus de un mètre. On remarque en la visitant que la tour quadrangulaire est épaulée par des contreforts à larmiers renforcés par des éperons de maçonnerie dans la partie inférieure.

Plan de Longpont à la fin du XVIIIe siècle.

D'une façon générale, quel que soit l'agencement des “quartiers” de la commune, nous pouvons évoquer l'élément végétal dans le champ de vision, comme par exemple : la vallée de l'Orge, la Butte du Moulin à Vent (avant son urbanisation intense), la plaine de la Couture , la prairie de la Châtre , le parc de Lormoy, le parc de Villebouzin, les Allées des Marronniers, etc. .

Les documents anciens

À seigneur tout honneur, du cartulaire de Longpont, compulsons quelques chartes. C'est quelques temps après la mort de son père Thibaut, que Gui 1er de Montlhéry, et sa jeune femme Hodierne de Gometz, prennent la décision de construire une vaste église romane à Longpont sur l'emplacement de la source des druides. La première pierre a été posée le 25 mars 1031 en présence du roi Robert II le pieux et de Imbert de Vergy, évêque de Paris (3). C'est dire que le patronage Longpont compta les plus hautes autorités de l'Etat.

En 1061 que Gui 1er de Montlhéry alla trouver son suzerain Geoffroy de Boulogne, l'évêque de Paris « quidam noster miles, nomine Guido, humilater precans & obnixe postulans quatenus …ecclesie in burgo Longo Ponte … tantum districtio regularis maneret penes abbatem Cluniacensis monasterii » pour le prier « très-humblement » de faire don et remise de l'église de Longpont à l'abbaye de Cluny (charte LI). La charte LI du cartulaire de Longpont fait supposer que l'église était partiellement bâtie en 1061 “ ecclesie in burgo Longo Ponte dicto sitam & in honore sancte Dei genetricis fundatam et dedicatam ”. En 1074, au moment de prendre les habits de moines à Longpont, Guy de Montlhéry cède en dot le moulin de Grotteau « molendinum Grootellum » avec son meunier.

De nombreux ouvriers sont présents à Longpont, bien souvent ils participent aux cérémonies des donations et en sont même témoins. Roger et Holdevin (1110) tailleurs de pierres “cementarius” pouvaient participé à la construction de l'église. On trouve également les charpentiers “carpentarius” Girard (1076), Gautier (1090), le forgeron “faber” Rainard et les artisans Gautier, Constantin et Josbert (1100).. L'activité de ces artisans s'oppose à certaines thèses qui prétendent une pose dans les travaux.

Herbert d'Ablon et son épouse, Holdéarde, donnèrent toute l'annone, une queue de vin de leur vigne de Turnella dans le terroir de Juvisy pour la construction de l'église « ad opus ecclesie faciende ». Vers 1136, après avoir retenu le legs de sa mère Evelyne, Guillaume de Massy fait don d'une hostise à Chevreuse en qualité de protecteur de l'œuvre « &, constructo opere, sacrista ad quem redditus veniet ». La charte de 1108 fait allusion à la grange monastique de Longpont. Lors de l'entrée du moine Wulgrin, ses parents, le chevalier Hervé et sa femme Emeline, donnèrent un champart qui est la propriété de la grange de Sainte Marie « dederunt unum campum qui est propre grangiam sancte Marie ». Hervé reçut en contre partie un setier de blé de la part des moines « unum sextarium frumenti ».

De toute évidence, Longpont était un village bien avant la construction de l'église prieurale qui, toutefois commença à l'époque de ses fondateurs et non sous leur petit-fils Gui Troussel comme on peut le lire parfois.

La mystique de Longpont

Une source par essence participe depuis toujours à la mystique. Nous pouvons évoquer les deux légendes longpontaises (4) relatives bien évidemment aux leçons merveilleuses du Moyen Âge: la légende de la source des druides et la fameuse légende d'Hodierne .

La légende de la source des druides . Jusqu'à l'époque de saint Denis, Longpont aurait été un lieu de culte celtique, tenu par les druides. Cela peut surprendre. A l'emplacement de l'église actuelle jaillissait une source bienfaisante qui guérissait les fièvres, et dans le creux d'un chêne se trouvait la statue de bois de la vierge portant un enfant dans ses bras. Les druides se seraient convertis au christianisme en écoutant les prédications de saint Yon, ou Yvon, et de saint Sulpice, tous deux disciples de saint Denis ; ils attendaient eux aussi « virgini parituräe » la Vierge qui devait enfanter . Notons que le culte druidique est inscrit dans la pierre du portail (feuilles de chênes) et sur le pignon de l'abbatiale (croix celtique).

L'artiste François Zbinden a repris le thème de la Vierge Marie représentée “en majesté”, avec l'enfant Jésus. Elle est entourée d'anges, et pour respecter la tradition, elle est située dans le tronc creux du chêne des druides, la statue des Gaulois.

Plusieurs auteurs ont évoqué que le maître-autel de l'église de Longpont était situé sur un roc tabulaire (avant la reconstruction de 1875 selon l'abbé Arthaud), une source coulait encore dans le chœur en 1792 (selon Millin) et la statue de la Vierge contenait un fragment de la statue druidique (selon le chanoine Nicolas).

Fresque du chœur, Vierge à l'Enfant près du chêne druidique. Réalisée par François Zbinden en 1901-1902 et restaurée en 2002.

La légende d'Hodierne . Il faut bien sur y voir la difficulté de construction de l'église à cause du terrain humide et des fondations instables. Cette légende bien connue possède de nombreuses variantes selon les conteurs : “ Hodierne participait aux travaux de l'église et venait puiser l'eau pour la porter aux maçons qui travaillaient à la construction de l'église. Un miracle lui est attribué : elle demanda un jour au forgeron local comment elle pourrait plus facilement porter sa charge. Il lui désigna par dérision une barre ou un cercle chauffé au rouge. Elle s'en servit comme perche et ne fut pas brûlée. Le bon peuple cria au miracle. Le forgeron et sa femme moururent dans l'année” .

C'est la tradition orale qui nous a communiqué cette belle légende qui pourrait avoir été imaginée par les moines clunisiens du XIIIe siècles en vue d'attirer encore plus de pèlerins auprès de la « virgini parituræ ». Hodierne acquiert une figure de sainteté que le prieur Michel Le Masle introduira dans l'église au XVIIe siècle par le transport de ses restes au pied du maître-autel.

Trois figures sculptées sur les piliers de la nef rappellent ce miracle : le visage du forgeron au nord de l'escalier, puis celui d'Hodierne, et au sud le visage grimaçant de la mégère, femme du forgeron et symbole du « mal, voire Satan » qui voulait ralentir la construction de l'église. Les eaux de la fontaine Hodierne, considérées comme bienfaisantes et miraculeuses, ont été captées au XVIIIe siècle et amenées sur la place de l'église pour alimenter le lavoir et les bornes fontaines du village.

Le système abbatial

Le système dit “abbatial” est l'organisation de l'urbanisme moyenâgeux créée par les bénédictins et plus particulièrement par les moines de l'Ordre de Cluny. Cette organisation touche au domaine architectural proprement dit, mais, aussi, à la disposition urbanistique de la seigneurie ecclésiastique. C'est, en quelque sorte le mode de la vie monacale qui est régi par ce système correspondant à des besoins tant temporels que spirituels. L'adjectif prieural convient d'ailleurs mieux à Longpont puisque l'établissement conventuel est une dépendance du ban sacré clunisien .

Dès 1031, le développement du village s'est organisé autour du sanctuaire. Il ne s'agit pas de grouper les courtils en tas ou le long d'une seule rue comme il est de coutume dans les villages ruraux du Hurepoix, mais de construire un espace selon un modèle clunisien précis, le système abbatial . Ce mode d'urbanisme conduit, en premier lieu, à rassembler l'habitat et ses dépendances « mansio et domus, hortus et virgulto » car Longpont est situé en pays de groupement. Le second aspect du système est le trivium , le carrefour où aboutissent trois rues, endroit fréquenté et place publique. La troisième caractéristique découlant de la première est l'enceinte où les hostises sont rassemblées à l'intérieur de la haie ou des murs « infra haiam, infra aggeres ».

N'oublions pas que Longpont fut une étape de Saint-Jacques mais aussi une finalité avec son propre pèlerinage (celui de la Vierge ). Après un long voyage éreintant, le pèlerin ne doit découvrir l'aître qu'au dernier moment comme une récompense de sa foi et des souffrances endurées lors de sa pérégrination. Situé à l'endroit même de la rupture du terrain, le village possède cette situation qui lui confère un cône de visibilité sur tout l'ensemble architectural. La “lecture” de ce paysage peut être analysée, encore une fois, à partir des éléments historiques et topographiques du site.

Issu de l'architecture romane, le système abbatial possède un centre. C'est l'aître ( atrium ) de l'église prieurale sur lequel convergent les trois rues du village. Ces rues ont été généralement pavées dès la fin du XIIIe siècle. Dans le système abbatial, l'occupation de l'espace urbain est définie par deux facteurs prépondérants le centrisme médiéval et la continuité médiévale , organisation curviligne de cet espace qui se caractérise par l'absence de tout plan géométrique et de toute perspective sur l'atrium ; la ligne droite, la symétrie sont rejetées. Par contre, le centrisme médiéval organise l'espace autour d'un point principal, le point focal , le plus souvent l'atrium de l'église. Il est bien évident que le sacré fut aussi le catalyseur du paysage urbain de Longpont.

Alors qu'on s'accorde à reconnaître une relation étroite entre la croissance de la population, le renouvellement de l'imagination agronomique et la transformation des paysages ruraux à partir du XIe siècle, il est évident que Longpont fut construit immédiatement après la période des grands défrichements du haut Moyen Âge conduits par les abbayes parisiennes dans le sud francilien. Il semble, qu'à partir de 1050, l ' ager l'a définitivement emporté sur le saltus dans le Hurepoix.

Toutes malcommodes qu'elles soient, les rues jouent un rôle essentiel dans la sociabilité villageoise de Longpont. Elles sont les seuls espaces découverts accessibles à tous avec le cimetière. Les jardins sont clos. Si la place du village est relativement grande, c'est parce qu'elle était destinée à recevoir le landit créé en 1142, c'est une sorte de forum . Toutefois, l'église ne dispose que d'un modeste parvis adossé aux murs du couvent bénédictin. La façade ne peut être admirée de loin. Elle n'a pas, d'ailleurs, été conçue pour cela, mais, au contraire, pour que sa bible et son catéchisme en images soient détaillés par les fidèles (cf. la chronique le “ Portail de Longpont ”).

Les chemins qui conduisent à Longpont sont les sentiers pratiqués dans la forêt gauloise conservés pour constituer la base des voies de communication. Le tracé de ces cheminements n'est jamais la ligne droite comme le schéma de la voie romaine ; le relief et le boisement interviennent fortement. De cette manière, la rue perdure depuis la sinuosité jusqu'à la continuité médiévale de l'espace. Cette description convient très bien à Longpont, qui par sa configuration et son relief favorisa l'implantation clunisienne. Le premier historien occidental de l'art urbain, l'Italien Albertini, a proposé les principes génératifs selon trois plans hiérarchisés mais indissociables de la nécessité ( necessitas ), de l'adaptation aux usages et usagers ( commoditas ) et de la beauté ( voluptas ) qui ont joué un rôle dans l'architecture médiévale du XVe siècle. L'urbanisme stricto sensu de Longpont peut faire penser à cette voluptas .

À Longpont, village rural francilien de l'exploitation clunisienne, les trois rues ( trivium ) aboutissent au parvis ( paradisus ), entrée du sanctuaire chrétien et de l'ensemble conventuel ( porta exterior ). Si le plan du village rend compte à la fois de l'histoire de celui-ci, de la civilisation dont il est issu et des types de forces qui l'ont construit, tous ces facteurs d'organisation prennent habilement en compte le relief rencontré. On accède du pont de l'Orge par une série de virages, qui serpentent à flanc de coteau jusqu'à l'église que l'on découvre à main gauche. Du sud, on pénètre directement sur l'atrium par un virage très prononcé et de l'ouest par une grande courbe qui évite toute vision directe sur le sanctuaire. L'absence de perspectives directes est préservée car dans le système abbatial le sanctuaire doit être découvert au dernier moment par le visiteur. C'est en quelque sorte une forme de récompense à la visite. Cette fonction était peut-être essentielle à Longpont, village de pèlerinages. On retrouve les rues sinueuses et étroites de la civilisation moyenâgeuse. Il en est de même pour le piéton qui, empruntant la petite rue du Champ de Bataille, ne découvrira l'église qu'au dernier moment, c'est-à-dire en débouchant sur la place.

Essai de représentation de l'enceinte bénédictine de Longpont (dessin de l'auteur).

La découverte du “paradisus”

La triade des rues qui convergent vers l'atrium de Longpont n'est pas un pur hasard. Le parvis vient du mot latin paradisus qui signifie «paradis». Venir prier dans l'église, c'est s'approcher de la Jérusalem céleste (5). Du point de vue de la numérologie, le nombre trois est celui de la chrétienté, c'est-à-dire la Trinité. Les trois rues du système abbatial ont une fonction bien précise : amener les paroissiens et les pèlerins au sanctuaire de Longpont. Bien sûr, la voie transversale constituée par l'axe rue des Hôtes - Chaussée de Longpont (axe est-ouest) est la route gauloise qui permet de passer l'Orge et d'aller rejoindre la forêt de Séquigny. Cette transversale possède une fonction de passage pour l'un des centres d'exploitation agricole du prieuré. La voie longitudinale caractérisée par l'axe rue des Hôtes - rue de Chastres permet surtout l'exploitation du domaine agricole situé dans la plaine occidentale de Longpont, appelée Champ des Larmes (6).Elle permet l'arrivée et le départ pour le cheminement des pèlerins saint-jacquaires, mais elle c'est aussi le chemin direct pour aller dans les champs de Guiperreux et au marché agricole de Montlhéry.

Lieu de pèlerinage . Le pèlerinage de Longpont a pour origine la vénération d'un morceau du voile de Marie qui a été légué en ce lieu sacré des druides, par saint Denis venu évangéliser la région avec son disciple Saint Yon au IIIe siècle. Afin de stimuler la fréquentation des pèlerinage, Pierre le Vénérable, abbé de Cluny, promulgua un diplôme « nunc specialiter de ecclesia nostra Longi Pontis idem statuo, & nominatim de thesauro illius ecclesie » où il interdisait de distraire le trésor de l'église. Le portail, du XIIIe siècle, en arc brisé, malheureusement mutilé pendant les guerres de religion est consacré à Marie. C'est pour les hommes du Moyen-Âge, l'entrée du paradis, la porte du ciel. Ici la Vierge Marie fait le lien entre le ciel et la terre. La Vierge couronnée au trumeau, porte l'enfant Jésus. Reine du ciel, elle offre son fils pour le salut du monde. Elle foule aux pieds le dragon (Genèse 3, 5). Les deux scènes du linteau représentent la dormition de la Vierge : son ensevelissement par les apôtres dans la moitié nord ; la scène du réveil, dans la partie sud. Sur le tympan, Marie couronnée est bénie par le Christ. Des apôtres et des saints figurent de part et d'autre des ébrasements (côtés latéraux du portail) : saint Pierre, saint Paul, saint Etienne et saint Denis. Les voussures qui surmontent cet ensemble, exécutées au XVe siècle, sont décorées par des anges, des Vierges folles et des Vierges sages (Mathieu 25, 1-13)

Les reliques . Les démarches de pèlerinage sont liées à la présence de reliques, et à leur vénération par les hommes du Moyen-Âge. La relique relie le croyant aux personnes dont elle est le “reste”. Elle est porteuse de leur sainteté, témoignage de la résurrection, et conduit par sa présence et son contact à la conversion, la guérison, et au-delà, à la vie éternelle. La présence d'une collection importante de reliques dans le sanctuaire de Longpont est attestée depuis 1130, autour d'un morceau de voile de la Vierge Marie. Ce voile aurait été apporté par saint Yon qui le tenait de saint Jean via saint Denis. Actuellement, le reliquaire renferme 1.500 reliques (le plus grand reliquaire de France). Si elles ne sont pas toutes authentiques, elles rappellent que les croyants forment une chaîne avec leurs pères dans la foi.

La stabilisation de la démographie de Longpont où l'on ne compta guère plus de 100 feux jusqu'au XVIIIe siècle eut pour résultat une fixation de “ l'enclôture abbatiale ”.

L'ordre visuel longpontais est resté, dans ses grandes lignes sans changements. C'est pour notre plus grand plaisir et celui de nos contemporains.

Notes

(1) Que d'erreurs à propos de Longpont ! Et le « copier-coller » de l'informatique les propage sans cesse sur Internet. Il faudra une Chronique entière pour rectifier le tir!

(2) Les coquilles sur l'étole de l'apôtre Saint Jacques sont toujours visibles au tympan du portail de la Basilique (XIIIe s.).

(3) Thibaut File-Etoupe meurt peu avant le mariage de Guy 1 er et Hodierne vers 1030. Imbert de Vergy devient évêque de Paris à la mort de Francon en août 1029 ou 1030 (Gallia Christiana). Robert II le Pieux meurt à Melun le 20 juillet 1031. Donc la date du 25 mars 1031 semble correcte en ce qui concerne Longpont.

(4) L'auteur emploie volontairement le terme « longpontais », c'est celui que nos ancêtres ont toujours utilisé. Rappelez-vous la fameuse longpontaise ! Un quidam du siècle dernier a introduit « longipontain », terme que je considère pédant et ridicule. Ici, je m'en voudrais de froisser les âmes sensibles !

(5) Cette symbolique est inscrite dans la pierre du portail de Longpont.

(6) Cette dénomination est usitée au cours du XVe s. par Philippe de Commynes, chroniqueur de la bataille de la Ligue du Bien Public (1465). « L'ost du comte de Charolais [Charles le Téméraire] avait pris position dans les champs situés au nord de la colline de Montlhéry. La vaste étendue de terrain se déroulait vers le nord sous les regards du roi [Louis XI]. Jadis cette plaine avait été baptisée “Champ des Larmes” ».

dagnot/chronique24.02.txt · Dernière modification: 2020/11/12 01:39 de bg