Corpus Essonnien

Histoire et patrimoine du département de l'Essonne

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Les débirentiers de La Ville-du-Bois aux XVIe et XVIIe siècles

Chronique du Vieux Marcoussy –Marcoussis————— _—————————- –_– — Mai 2009

Titre de l'œuvre et fabrique Sainte-Trinité de Montlhéry (XVIe siècle).

C. Julien

Cette chronique est une « tranche de vie » qui se rapporte aux habitants de La Ville-du-Bois, débiteurs envers l'œuvre et fabrique de l'église Sainte-Trinité de Montlhéry. Ce sont les paysans de ce village, laboureurs et vignerons pour la plupart, ou ceux des hameaux des environs qui étaient redevables d'une rente fondée sur les biens qu'ils possédaient à La Ville-du-Bois (1).

Les baux à rente

C'est le Code Rural, rédigé par Boucher d'Argis en 1774, qui donne le détail des baux à cens et à rente sous l'Ancien régime. L'article I précise : « Le bail à rente foncière qu'on appelle aussi bail d'héritage, ou autrement est un contrat, par lequel le propriétaire d'une maison ou autre héritage, en cède à quelqu'un la propriété à perpétuité, à la charge d'une rente foncière ou redevance annuelle, soit en argent, grain ou autres espèces. Ces sortes de baux sont fort usités dans les campagnes ». Les rentes foncières sont de leur nature non rachetables, à moins qu'il y ait clause au contraire. Lorsqu'elles sont stipulées rachetables, la faculté de les racheter se prescrit au bout de trente ans, à moins qu'elle ne soit réservée dans le titre nouvel, ou par quelqu'autre acte (article II). A l'égard du fond de la rente, il se prescrit par trente ans, c'est pourquoi il faut, avant l'expiration de la trentième année, faire passer titre nouvel aux débiteurs de la rente.

La législation sur les rentes avait été complétée par les ordonnances de Louis XIV. Ainsi, parmi les nombreux articles, nous pouvons encore citer : • art. X. Les preneurs à rente ne peuvent demander de diminution de la rente, sous prétexte de stérilité, parce qu'ils ne sont pas fermiers, mais de véritables propriétaires. • art. XI. Faute de payement de la rente pendant trois années, le preneur à rente peut être dépossédé par le bailleur. • art. XII. Les preneurs à rente sont seuls tenu de toutes les réparations de leurs tems, soit grosses ou menues, et d'acquitter les charges, réelles annuelles, telles que le cens, les rentes foncières antérieures à leur bail, les impositions royales.

Certains juristes ont trouvé des similitudes et des différences entre la vente et le bail à rente foncière. Le prix de vente n'est dû que par l'acheteur ; le droit de rente est dû par le fonds. Le bail à rente foncière se distinguait du bail à cens et du bail emphytéotique, en ce qu'il n'opérait pas précisément le démembrement de la propriété pleine et entière d'un fonds en domaine direct et en domaine utile. C'est pour cela qu'on pouvait bailler à rente foncière toute sorte d'héritage, toute nature de droit immobilier. Voici comment Pothier (2) fait ressortir ce caractère du bail à rente foncière , qui lui donne une si étroite affinité avec le bail emphytéotique : « Le droit de rente foncière étant une espèce de démembrement de l'héritage, que le bailleur ne transfère par le bail au preneur que sous la déduction du droit de rente qu'il y retient, on peut dire que la propriété de l'héritage se trouve en quelque sorte partagée entre le preneur ou ses successeurs, qui ne l'ont que sous la déduction de la rente, et le bailleur ou ses successeurs, créanciers de la rente , à qui elle appartient pour “le surplus” ». Aux yeux de Jacob de Laurière, éminent jurisconsulte, il y avait plutôt démembrement de la chose que démembrement de la propriété (3).

Les rentes reçues par les églises avaient été fondées, pour la plupart, suite à un obit pour un défunt, mais aussi pour le repos de l'âme du donateur. Ainsi, nous donnons un extrait de l'inventaire des titres de l'œuvre et fabrique de Montlhéry qui fut reconstitué au milieu du XVIe siècle. Ce vieux document nous permet de connaître les familles de La Ville-du-Bois à cette époque. Ce sont principalement des vignerons puisque le vignoble était important dans cette paroisse, couvrant plus des trois-quarts du terroir. Certains toponymes des lieux-dits et chantiers cités nous sont encore familiers ; ce sont les Graviers, les Rochers, les Joncs-Marins, le Rouillon, le Plessis-Saint-Père, les Forêts, etc. ; d'autres ont disparu comme le Caillier, le chantier dit Les Longines, etc.

Dans de nombreux cas, les rentes étaient fondées au profit de particuliers, puis, au fil des années elles se trouvèrent transportées dans le temporel de l'œuvre et fabrique Sainte-Trinité de Montlhéry. De ce fait, au XVIIe siècle, le trésorier de la fabrique recevait plusieurs centaines de livres par an de la part de ses débirentiers (4). Constatant que le nombre des fondations d'obits avait considérablement augmenté les revenus de la fabrique, le curé de Montlhéry exigea, en 1664, une somme de 630 livres tournois au lieu des 300 livres accordées par le précédent concordat.

Les constitutions de rente

Au milieu du XVIe siècle, devant Nicolas Crecy, commis en l'absence du tabellion de Montlhéry, Germaine Cadart, veuve de feu Guillaume Bouchon, de La Ville-du -Bois, et héritière de feu Anthoine Cadart, son frère, délaisse à l'œuvre et fabrique de Montlhéry 6 sols parisis de rente annuelle, le jour de la Saint-Martin d'hiver, sur cinq quartes de vigne en une pièce située à La Ville-du -Bois, chantier dit les Vielles « à la charge d'une messe basse de requiem avec vigiles, libera, de profondis et oraison le 5 décembre ». Ladite rente rachetable pour 2 écus sol.

Le 15 février 1562, devant Jehan Durand, notaire à Montlhéry, Jehan Hardy, mercier, vend et constitue à la fabrique représenté par Jehan Angot, marguillier en charge, 32 sols parisis de rente annuelle le jour de la Saint-Martin d'hiver, sur 3 quartiers de vigne en trois pièces, sçavoir un demi arpent à La Ville-du-Bois en deux pièces : la première, un quartier au chantier dit Caillier , la seconde, un quartier au chantier dit les Longines , et un dernier quartier à Montlhéry, chantier dit les Justices , moyennant 32 livres tournois ou 10 écus 2/3, que ledit constituant a reçu de Michel Rousseau, exécuteur du testament de Denise Rousseau, sa sœur, à la charge de 2 obits « solempnelz » de chacun une haute messe, vigiles, recommandaces, libera, de profondis et oraisons « acoustumés », chaque année aux quatre temps de Noël et aux quatre temps de la Pentecôte. Cette rente est rachetable pour 32 livres . Ce rachat fut effectué le 14 mars 1611 par Jehan Hardy, mercier, à Jehan Bourdon, alors marguillier.

Ici, nous questionnons. Pour quelle raison les habitants de La Ville-du-Bois fondaient des obits dans l'église de Montlhéry alors que la chapelle Saint-Fiacre avait été édifiée au début du XVIe siècle ? Etait-ce plus prestigieux d'aller prier à Saint-Trinité ? Il est vrai que le marché du lundi attirait tous les paysans de la région qui visitaient le sanctuaire en même temps. En observant attentivement les terriers et obituaires, nous constatons que presque toutes les familles avaient des parents à Montlhéry, ainsi suivant les usages familiaux, on continuait de fréquenter l'église paroissiale de Montlhéry en demandant au prêtre des prières pour les défunts.

Les horsins de La Ville-du -Bois

Parmi les paysans qui cultivaient quelques perches de terres sur le terroir de La Ville-du-Bois, nous notons principalement ceux de Montlhéry et ceux de Longpont. D'ailleurs, certains Montlhériens ne sont pas étrangers au village car, bien souvent, appartenant aux mêmes familles. C'est le cas des Rousseau, des Bourgeron, des Dauphin, des Petit que nous trouvons être établis dans tous les villages environs.

Devant Simon Davoust, notaire royal à Montlhéry, une rente est fondée le 23 mars 1580 par Cyprien Rousseau, vigneron à Montlhéry, et Marie Gardenlorge, sa femme, qui constituent à ladite œuvre et fabrique Sainte-Trinité représentée par les sieurs Guillaume Meignen et Jehan Rousseau, marguilliers, la somme de 40 sols tournois de rente annuelle payable le jour de la Saint-Martin d'hiver, sur un demi arpent de vigne en 2 pièces joignant l'une l'autre, à Montlhéry, chantier dit « Benoiste » , et sur un arpent de vigne à La Ville-du -Bois, chantier dit « la voye au dessoubz », en deux pièces, joignant l'une l'autre, moyennant 8 écus d'or sol, baillés par lesdits marguilliers qui les ont reçus de Mathurin Bligny, notaire à Montlhéry, pour le rachat de 12 sols parisis de rente pour l'obit de Perrette Peuvrier, sa mère, et d'autre 12 sols parisis pour l'obit de Michel Bligny, son père « à la charge par les marguilliers les 3 et 4 août, de deux obits de chacun une messe haute de requiem, vigilles et oraisons, pain et vin à l'offrande ». Cette rente fut rachetée plus tard, le 22 août 1614, par le sieur Symon pendant le mandat d'Anthoine Hervy le jeune, commissaire et marguillier de ladite fabrique.

Le 29 mai 1600, nous trouvons un titre nouvel passé par Pierre André, cordonnier à Chastres, se faisant fort d'Estiennette Porcher, sa femme, pour 15 sols tournois de rente due le jour de la Saint-Martin d'hiver, pour un délaissement fait par Catherine Durand, femme de Guillaume Porcher, comme « détenteur au lieu de feu Maur Porcher, ayeul de la femme dudit André »: • d'un quartier et demi de vigne en une pièce à Montlhéry, chantier de la Cavée , au dessous de la Justice de Montlhéry, tenant aux hoirs de feu Jacques Gardenlorge, à Pierre Poyer, au sieur de Lavoizier et sur le chemin de la Cavée , • d'un demi arpent de terre et vigne, en une pièce à La Ville-du-Bois, chantier dit Guesdion [ou Guesdron], tenant à Guillaume Lestourmy, à un chemin, à Jehan Payen et Thierry Pera, • cinq quartiers de terre, lieudit la Croix du Mesnil, tenant à Michel Asselin, la veuve feu Jehan Philippes, sur le chemin du Mesnil au grand chemin royal et audit Asselin.

Rachat de rente

Les rentes pouvaient être rachetées sous la condition que les preneurs passent régulièrement titre nouvel, de la même façon que pour les baux à cens. Un exemple significatif est donné par la rente constituée le 4 févier 1559 devant maître Porcher, notaire royal à Montlhéry. Il s'agit de Santin Coullard demeurant à Montlhéry, exécuteur testamentaire de feue Martine Jacqueau, et comme héritier en partie d'icelle, à cause de sa femme. Coullard donne à Maître Jacques Legrand, procureur, marguillier, 16 sols parisis de rente annuelle, d'une part, et 8 sols parisis d'autre part, à prendre chaque jour de la Saint-Martin d'hiver, sur une grange couverte de tuiles en la grand rue de Montlhéry, qui lui appartient, à la charge d'un obit « solempnel » d'une haute messe de requiem, vigiles, libera et oraisons « acoustumés » le 20 avril, pour le salut et « remedde » de l'âme de la défunte et aussi pour feu Guillaume Jacqueau, son père ; à la charge également chaque 25 avril d'une messe basse de requiem, libera et de profondis. La rente est rachetable pour le tout à 24 livres tournois soit 8 écus (5).

Cinq ans plus tard, le 16 avril 1564, Jehan Gastineau, marchand à Palaiseau, tuteur de Jehanne Coullard, fille mineure de feu Guillaume Coullard et de Catherine Buiter, épouse en secondes noces dudit Gastineau, est détenteur de ladite grange et continue à payer les 30 sols tournois en deux parties le jour de la Saint-Martin d'hiver.

Près d'un siècle se passe. Nous lisons en marge de l'acte précédent « racheptee par Pierre Lesueur et des deniers en provenans avecqs aultres faicts constitution au profit de l'église par ledit Maulvault cy cotté de quarante sols de rente, deue par Jehan Thomas, et à présent par René Chartier de La Ville-du -Bois donataire universel dudit Thomas, titre nouvel passé par ledit Chartier le neufvième décembre 1642 pardevant Charles Beauperrin ». Dans cette transaction Marin Maulvault, sergent demeurant à Montlhéry est marguillier de la fabrique Sainte-Trinité.

Les Urbisylvains sous Louis XII

Un acte notarié daté du 25 mars 1505 consiste en la donation d'une rente faite à l'œuvre et fabrique de Montlhéry, devant le tabellion royal Estienne Rousseau. Les marguilliers Guillaume Hardy et Guyon Bouthery reçoivent 7 sols 6 deniers parisis de rente de Pierre Barre, demeurant à Corbeil, et Maryon sa femme « à la charge chaque 8 février d'un obit simple d'une haute messe de requiem, vigilles, libera et oraisons acoustumez ». Cette redevance faisait portion d'une rente dont un bail avait été passé le 1er décembre 1478 devant Jehan Charron, tabellion à Montlhéry, par Martin Gourby à Symon Royer, demeurant à La Ville-du-Bois, pour un héritage constitué par une maison, cour, jardin et lieux susdits, moyennant 12 sols par de rente, rachetable pour 12 livres tournois réduits à 4 écus sol. Cette rente avait été reçue suite à la renonciation de Jehan Rousseau, laboureur, qui le même jour « a renoncé au profit de Martin Gourby à une masure, cour et jardin derrière, à La Ville-du-Bois, sur la rue dudict lieu, à la charge d'être déchargé de 12 sols parisis de rente, suivant le bail à rente fait de ladite masure et lieu par ledit Gourby ».

La suite des débirentiers est la suivante : • le 22 novembre 1507, un titre nouvel est passé devant Anthoine Chambaron, tabellion à Montlhéry, par Pasquier Leroyer, de La Ville-du-Bois, détenteur d'une maison, cour et jardin « qui soulloit estre ladicte masure » et doit payer à l'œuvre et fabrique 4 sols parisis de rente chaque jour de la Saint-Martin d'hiver, faisant portion de la rente ci dessus déclarée. • au dos « confirmation de l'acte bien que ledit Leroyer n'ait pas passé titre nouvel des 12 sols parisis, mais seulement des 4 sols parisis » . Il doit aussi payer les 12 sols parisis. • le 15 novembre 1513, un titre nouvel établit devant Lyonnet Prunier, tabellion à Montlhéry, par Jehan Johay, de La Ville-du-Bois, détenteur de la maison, lieu, cour et jardin susdite et doit payer à la fabrique les 12 sols parisis de rente. • le 18 février 1522 [1523] devant Jehan Legrand, commis du tabellion de Montlhéry, Jehan Bechepoix et Nicolas Thomas sont détenteurs de ladite maison et lieu à La Ville-du-Bois et doivent payer chaque jour de la Saint-Martin d'hiver, les 12 sols parisis de rente. • au dos : « Denis Joest et consors, détenteurs, payent la rente » (6).

Les Urbisylvains sous François 1er

Trois contrats en parchemin concernant la famille Martin sont attachés ensemble. D'une part, le 22 mai 1526, un titre nouvel est passé devant Estienne de Marcouville, tabellion à Montlhéry, par les frères Denis et Michel Martin, détenteurs de deux maisons, cours, jardins et lieux à La Ville-du-Bois, contenant cinq quartiers, et paient 36 sols 4 deniers parisis de rente annuelle le jour Notre-Dame de Chandeleur à Catherine Lemaistre, veuve de feu Jehan Lhuillier. La rente due à cette dame est transportée le 25 novembre 1533 par Mathurin Leroy, son exécuteur testamentaire. Devant le notaire Gérard Fontaine, la donation est faite à l'œuvre et fabrique de Montlhéry. Ce sont 18 sols 2 deniers parisis de rente annuelle, faisant moitié de la précédente, à prendre sur lesdites deux maisons, à la charge d'un obit “ solempnel ” d'une haute messe de requiem, vigiles, libera et oraisons “ acoustumés ”, le jour du 22 février. Le 1er mars suivant Denis Martin, l'un des frères, détenteur de ladite maison et lieu susdits doit payer chaque jour de la Saint-Martin d'hiver lesdits 18 s. 2 d. parisis de rente à la fabrique Sainte-Trinité. Plusieurs annotations sont aussi portées sur ces contrats, dont « sur le doz desquelles est escript Jehan Leroyer, demeurant à La Ville-du-Bois paie ladicte rente comme detempteur desdictz héritages », et en marge « Jacques Dubocq et Denis Martin, de la Ville-du-Bois, détenteurs en 1602. Rachat par Jullien Beauvais [sans autre indication].

Un titre nouvel est passé le 11 novembre devant Jehan Guignard, commis du tabellion de Montlhéry, par Jehan Durand, demeurant “ du bout de la ville ”, détenteur d'un quartier de vigne à La Ville-du -Bois, chantier dit le Rocher, chargé chaque jour de la Saint-Martin d'hiver de 3 sols parisis de rente au profit de la veuve de feu Jacques Prieur et à Pierre Prieur, son fils. Puis, un second titre nouvel est donné le 22 novembre 1547 par Michel Bligny, laboureur à Montlhéry, et Cosme Bourgeron, laboureur à La Ville-du -Bois, détenteurs dudit quartier de vigne susdit, lesquels paient lesdits 3 sols parisis de rente à Pierre Prieur, de Linois. Plus tard, ledit Prieur a fait donation de ladite rente à la fabrique ; ledit quartier appartient à Lois Bourgeron, Guillaume Duchesne et consorts.

Le 28 octobre 1537, devant Jehan Fresneau, commis du tabellion, Michel Moireau et Servais Martin sont les exécuteurs du testament de feu Jehanne Martin, et à ce titre font la donation à l'œuvre et fabrique de Montlhéry de 6 sols parisis de rente annuelle à prendre le jour de la Saint-Martin d'hiver, sur un demi arpent de vigne assis au « Rochais » de La Ville-du-Bois, à la charge chaque jour Saint-Rémy d'une messe basse de requiem. Cette fondation est suivie le 10 janvier de l'année suivante d'un titre nouvel de la part de Servais Bourgeron, Pierre Le Roïer et Denis Martin, détenteurs d'un demi arpent de vigne, chantier dit la Fosse Ronde , et continuent payer lesdits 6 sols parisis « sur le doz desquelz parchemins est escript que Jehan Leroïer de La Ville-du-Bois paie et contynue la dicte rente ». En marge est inscrit : « Jacques Dubocq et Jehan Duboys de La Ville-du-Boys, 1602 ».

Le 25 novembre 1538, deux autres vignerons de La Ville-du-Bois passent titre nouvel pour une rente de 12 sols parisis payable à la fabrique chaque jour de la Saint-Martin d'hiver. Ce sont Pierre Cossonnet et Clément Johais qui sont détenteurs de trois espaces de maison couverte de chaume, cour et jardin à La Ville-du-Bois. Le titre nouvel est renouvelé le 2 mars 1600 par Denis Johais et Jehan Gelin, tuteur, devant Auzard, notaire.

Les Urbisylvains sous Henri II

Un titre nouvel est passé le 21 janvier 1557 devant Jehan Durand, notaire à Montlhéry, par Denis Denis, laboureur à La Ville-du-Bois, détenteur d'un demi arpent de vigne en deux pièces à La Ville-du -Bois, chantier dit le Rochay , lequel paie à l'œuvre et fabrique de Montlhéry, 6 sols parisis de rente le jour de la Saint-Martin d'hiver.

Le 7 octobre 1549, l'œuvre et fabrique Sainte-Trinité reçoit une donation devant Jehan Durand, notaire à Montlhéry. Maître Jacques Legrand, praticien, Guillaume Foulon, marchand « chauderonnier » et Loys Gebert, de Chastres [Arpajon], héritiers de feu Perrette Legrand, et pour accomplir le testament de la défunte, ont donné 14 sols parisis de rente à la charge chaque 5 mai d'un obit “ solempnel ” d'une haute messe de requiem, vigilles et oraisons acoustumez. Cette rente avait été prise à bail le 22 octobre 1509 par Jehan Cordeau, le jeune, de Symon Legrand sur la moitié de 3 quartiers de vigne à Guiperreulx, chantier des Graviers, moyennant 14 sols parisis de rente annuelle le jour de la Saint-Martin d'hiver. Le rachat était prévu à raison de 13 livres tournois réduits à 4 écus 1/3. Le 18 novembre 1550, une sentence personnelle … « donnée de nous, signé J. Legrand » condamne Jehan Chartier, Jehan Poyer, Jehan Chevrier, et Pierre Bligny, tuteur des enfants de feu Pierre Chartier, comme détenteurs dudit héritage à payer et continuer ladite rente chaque jour de la Saint-Martin d'hiver. Le 6 mai 1572, un titre nouvel devant Porcher, notaire à Montlhéry, est passé par Jehan Chartier, Denis Poyer et Guillaume Panievert, demeurant à La Ville-du-Bois, comme détenteurs de l'héritage susdit et continuent de payer à la fabrique les 14 sols parisis de rente annuelle.

Ce même Pierre Bligny avec Vincent Jeullin, vignerons à La Ville-du -Bois furent, « tuteur d'Agathe Dubois » et détenteurs d'un héritage chargé d'une rente de 16 sols parisis au profit de la fabrique de Montlhéry. Ce bien était constitué d'une maison, cour et jardin à Montlhéry, rue des Jardins, qui venait de Jacques Pinoteau, Guillaume Martin et la veuve de feu Jehan Maupied qui en avaient passé titre nouvel le 22 décembre 1528 devant Denis Hervy, commis du tabellion de Montlhéry.

Les Urbisylvains sous les derniers Valois

Un bail à rente est passé le 10 mars 1567 devant Jehan Durand, notaire, par Nicolas Roux de Montlhéry, à Fiacre Guérin, du Plessis Saint-Père pour un arpent de terre au terroir de Rouillon, chantier de la Forest , tenant à Spire Degouttes, au chemin du Plessis à Rouillon, aux hoirs Guillaume Dossers et à Ollivier Danetz, moyennant 24 sols parisis de rente chaque jour de la Saint-Martin d'hiver, à prendre sur un quartier de vigne à La Ville-du-Bois, chantier des Jonmarins, tenant à Jehan Denis, Jehan Mareschal, la veuve Jehan Clichy, obligé par ledit Guérin (7).

La fabrique de Montlhéry recevait une rente de 30 sols tournois à prendre sur un quartier de vigne à La Ville-du -Bois dont le propriétaire était Guillemette Loche, veuve de feu Jehan Dollion. Cette dame passe un titre nouvel de cette rente le 2 décembre 1570 devant Jehan Boisneuf, notaire royal à Montlhéry.

Un titre nouvel en parchemin est passé le 13 avril 1571 devant Porcher, notaire à Montlhéry, par Jehan Boudinet, laboureur à Villebousin, est détenteur d'un quartier de vigne à La Ville-du-Bois, chantier du Hault Fresnoy , et d'un demi quartier de vigne en une pièce à La Ville-du-Bois, chantier du Hault Fresne, et doit payer 16 sols parisis de rente annuelle chaque jour de la Saint Martin d'hiver. Au dos « Robert Rousseau de La Ville-du-Bois est détenteur et paye la rente » En marge « les héritiers Robert Rousseau ». Le 14 mars 1611 devant Beauperrin, notaire à Montlhéry, le rachat est fait par Jehan Hardy et Jehan Bourdon marguilliers.

Le 13 décembre 1574, un titre nouvel est passé devant Jehan Boisneuf, notaire à Montlhéry, par Henry Rousseau, demeurant à La Ville-du-Bois, propriétaire d'un quartier de vigne à la Ville-du-Bois chargé de 5 sols parisis de rente envers la fabrique. Vers 1625, la rente fut rachetée de Toussaint Jean, marguillier, par Amable Bremant.

Un contrat de réassignation de 14 sols parisis de rente est signé à l'étude de maître Mathurin Bligny le 18 mai 1579 par Ciprien Maulvault de La Ville-du-Bois, et Guillaume Gilbert de Montlhéry au profit de l'église Sainte-Trinité. La rente est à prendre sur un demi arpent de vigne à Montlhéry, chantier d'Auvergne , tenant à Maurice Pinoteau, aux hoirs Pierre Roger, au chemin de Saulx Gorgette et à Simon Peuvrier ; idem sur un demi quartier de vigne à Montlhéry, chantier de Pierre Blanche , tenant à Marc Agnetz, aux seigneurs de Saint-Merry de Linoys, à Pierre Gourby et à Jacques Bourgeron.

Une rente est constituée le 15 mai 1582 devant Estienne Boisneuf, notaire à Montlhéry. Gervais Rousseau constitue à l'œuvre et fabrique, 30 sols tournois de rente annuelle le jour de la Saint-Martin d'hiver sur un quartier de vigne en une pièce à La Ville-du-Bois, chantier dit les Mouttons , et sur 3 quartiers de boys taillis à la Fosse aux Moynes , moyennant 6 écus sol, baillés par Pierre Clouzeau, marguillier, avec argent venant du rachat fait par Jehan Poirier qui devait pareille rente. Le rachat est possible pour 6 écus sol à un seul payement.

Un contrat de bail à rente fut établi le 21 mars 1582 au profit de l'œuvre et fabrique Sainte-Trinité à l'étude de maître Simon Davoust, notaire royal « par Claude Rousseau, se faisant fort de Ragonde Descalin, sa femme, et Pierre Bauce, se faisant fort de Marye Rousseau, sa femme, de Saint-Michel-sur-Orge, à Barbe Durand, veuve de Jehan Angot, de Montlhéry : • premièrement, d'un quartier de vigne à La Ville-du -Bois, chantier des Caillebaudes , tenant aux hoirs Jehan Guignard, Félix Coustaut, au chemin et à Nicolas Rousseau, • idem, une demi-quarte de vigne audit terroir, près le Grand Boys , tenant audit Coustaut, Pierre Durand et la veuve Gilles Bouchon, • idem, une quarte de vigne audit terroir, chantier de la Parle Clerc , tenant à Jehan Rousseau, Cyprien Rousseau, Jehan Royer et Michel Bourgeron, • idem, un quartier de vigne audit terroir, chantier de la Fosse Ronde , tenant à Marin Rousseau, Jacques Moireau, Louys Gallet et audit Bourgeron, • idem un quartier de vigne audit terroir, chantier de la Fosse aulx Moynes , tenant à Mathurin Bouthery, Cyprien Rousseau, Jacques Rousselet et audit Durand, • idem, un demi-arpent tant saulsoye que friche de vigne audit lieu, tenant à Jehan Rousseau, audit Durand, aux Boys et audit Coustaut, • idem 3 quartes de terre, près les prez de Lunaisy , tenant à Ciprien Rousseau, audit Durand, au chemin de Nozay à Rouillon, moyennant 1 écu ½ d'or soleil de rente annuelle le jour de la Saint-Martin d'hiver. « Et à ce faire auroit obligé ung arpent de terre au terroir du Mesnil, tenant à Jehan Delamarche, chemin de Montlhéry à Villiers et au chemin du Mesnil à Longpont ».

Une rente d'un écu 20 deniers tournois est constituée le 13 novembre 1582 devant Mathurin Bligny, notaire à Montlhéry, par Robert Rousseau, vigneron de La Ville-du-Bois, au profit de la fabrique Sainte-Trinité, représenté par Pierre Cloureau, marguillier. Cette rente annuelle est à prendre sur une maison contenant un espace et demi, couverte de tuile, étable couverte de chaume, cour et jardin, à La Ville-du-Bois, sur la route tendant à Villebouzin , moyennant 12 écus et un tiers que le marguillier a baillé. La somme provient de 4 écus sol du rachat fait par Germain Martin à cause de 12 sols par. de rente qu'il devait à l'œuvre et fabrique pour l'obit de feue Didière Regnault, femme de Denis Durand, 4 écus sols du rachat fait par Vincent Gauderon pour 12 sols par. de rente qu'il devait à la fabrique pour l'obit de feu Jehan Gauderon son père,et 4 écus 1/3 pour le rachat fait par Martin Peuvrier de 8 sols parisis de rente d'une part, et de 5 sols parisis de rente d'autre part, qu'il devait à la fabrique. La clause de rachat de cette rente pour 12 écus 1/3 en un seul payement. Plus tard, il est mentionné que Michel Bourgeron, de La Ville-du-Bois, détenteur de la maison, paye la rente, puis Germain Bourgeron.

Un échange et bail à rente sont faits le 12 mars 1587 devant Bligny, notaire à Montlhéry, entre Jehan Poyer et sa femme, Anthoine Rousseau, Guillaume Peuvrier et Jehanne Rousseau, sa femme, demeurant à La Ville-du -Bois, de plusieurs lieux et héritages et de 5 écus 33 sols 4 deniers de rente annuelle payable le 12 mars audit Poyer par les autres avec possibilité de rachat à hauteur de 200 livres . Un titre nouvel de la rente est passé devant le notaire Prunier le 28 juin 1599 au sieur Bligny par Anthoine Rousseau, de Saulx, Guillaume Peuvrier de La Ville-du-Bois, se faisant fort de Jehanne Rousseau sa femme, et Pierre Guignard, marchand boucher à Paris, détenteurs desdits lieux et héritages.

Les Urbisylvains sous Henri IV

Plusieurs « titres nouvelz » sont passés devant Jehan Auzard, notaire royal à Montlhéry, au printemps 1600 par des habitants de La Ville-du-Bois.

Le 17 avril, c'est un titre nouvel de 7 sols 6d tournois de rente payable le jour de la Saint-Martin d'hiver passé par Ancelot Guérin et sa femme, comme détenteurs d'un demi arpent de vigne en deux pièces à La Ville-du-Bois, l'un contenant un quartier au chantier du Rochau , tenant à Jehan Desimoict, Germain Bourgeron le jeune, et l'autre quartier au chantier dit Moru , tenant à Michel Hardy, aux enfants de Michel Martin. La rente avait été fondée pour une messe basse par feue Jehanne Martin.

Le même jour nous assistons à une constitution de rente par Denis Blondeau, vigneron à La Ville-du -Bois et Barbe Durand, sa femme, à cause d'elle, héritière de feu Jehan Durand, son père, de 6 livres 16 sols tournois de rente le jour de la Saint-Martin d'hiver, en six parties : • la première de 20 sols tournois constituée par ledit Durand pour un obit, • la seconde de 20 sols tournois constituée pour l'obit de feu Pierre Crestien, • les 3ème et 4ème d'un 1 écu 55 sols tournois constituée par ledit Durand, • la 5ème de 18 sols 9 deniers tournois pour un délaissement fait par Jehan Delamarche, tuteur de ses enfants « et de Perrette Goujet sa femme » • la 6ème de 12 sols 6 deniers tournois d'autre rente de constitution comme détenteurs d'une maison de trois espaces couverte de tuiles, cave, cour et jardin à Montlhéry, rue Christofle de Saulx, tenant à Vincent Duboys, audit Blondeau, sur les murs de Montlhéry, sur lad rue, idem un demi quartier de vigne à Montlhéry, chantier dit Terrefort , tenant à Pierre Gallet, Marye Mazalon), idem un quartier vigne au chantier dit le Cloz aux Asnes , tenant à Jehan Duboys, le jeune, Germain Loche et aux « Pierriers ».

Le 24 avril 1600, devant Jehan Auzard, notaire à Montlhéry, un titre nouvel de 22 sols 9 deniers tournois de rente est passé par Jacques Duboc, du Mesnil, à cause de Jehanne Royer, sa femme, et Denis Martin, boucher à Linoys, le jour de Chandeleur, comme détenteurs de deux espaces de maison couverte de tuiles, cellier couvert de chaume, cour et jardin à La Ville-du-Bois, tenant à Barbe Bouchon, à François Moireau, sur la rue, et à Loys Rousseau.

Le lendemain, devant le même notaire, un titre nouvel est passé par Guillaume Delaune, au lieu de feu Michel Bligny, comme détenteur de trois quartes de terre qui étaient en vigne, faisant portion d'un quartier au vignoble de La Ville-du-Bois, chantier du Rochau , tenant aux hoirs de Guillaume Boucquet, aux hoirs Jehan Lemoyne, « d'un bout sur le Moru », d'autre bout à Jheremye Martin.

Toujours chez le même notaire montlhérien, un titre nouvel de 7 sols 6 deniers tournois de rente due le jour de la Saint-Martin d'hiver est passé le 1er mai 1600 par Gilles Moireau demeurant à la Ville du Bois, en son nom, Pierre Gallet, Martin et Gauché Peuvrier, demeurant à Montlhéry, comme ayant l'administration des biens d'Anthoine Maulvault, fils de défunts Jehan Maulvault et sa femme, duquel feu Martin Peuvrier, leur père, était tuteur, comme détenteurs : ledit Moireau d'un tiers et les autres de deux tiers d'une maison de deux espaces, couverte de chaume, cour et jardin à La Ville-du-Bois, tenant à Jehan Brisard, audit Moireau, sur la rue, par derrière audit Moireau. Cette rente fut rachetée en 1643 par Maître Claude Lemercyer, marguillier.

Un titre nouvel de 15 sols tournois de rente payable le jour de la Saint Martin d'hiver est passé le 2 mai 1600 par Denis Johel, vigneron à Chenanville [Marcoussis], en son nom, et Jehan Gelin, de Nozay, ayant la garde des enfants de défunt Jacques Cossonnet et défunte Raouline Duboc, lors femme dudit Gelin, comme détenteurs de trois espaces de maison, portion de cour et jardin ; maison couverte de chaume à La Ville-du-Bois, tenant la totalité à Pierre Bucher, aux ayans cause de feu Spire Rousseau, à Ancelot Guérin, sur la rue. Les preneurs sont détenteurs chacun pour moitié.

Les Urbisylvains sous Louis XIII

Un bail à rente est passé le 8 mai 1617 devant Beauperrin par Pierre Angot, sergent royal, et Germaine Maucouvent, sa femme, à Denis Daultier de la Ville du Bois, d'un quartier de vigne audit lieu, lieudit les Forestz , tenant à Jehan Girard, aux héritiers Pierre Bourgeron, à Ollivier Artage et à Guillaume Artage ; idem un demi quartier de vigne audit vignoble, chantier des Fosses Rondes, tenant à Pierre Rousseau l'esné, Pierre Rousseau le jeune, à Jehan Beschepoix ; idem un demi quartier de terre au lieu dit les Tiersainct, tenant audit Rousseau le jeune, à Clément Rioust, à Germain Rousseau, moyennant 6 livres tournois de rente due le jour de la Saint-Martin d'hiver.

Le 14 février 1622, devant Belleseur, notaire royal, un titre nouvel de 6 livres 16 sols tournois de rente en 6 parties (20 sols, 20 sols, 65 sols, 65 sols, 18 sols 9 deniers et la 6ème partie de 12 sols 3 deniers tournois), payable le jour de la Saint-Martin d'hiver, est passé au profit de l'église par Gauvin Guignard et Barbe Durand, sa femme, demeurant à La Ville-du-Bois, héritière de feu Jehan Durand, son père, comme détenteurs de : • cinq quartes de vigne à La Ville-du-Bois, chantier du Rochay, tenant à Michel Hardy, Denis Blondeau, sur le chemin de Montlhéry à La Ville-du-Bois, • idem un demi quartier de vigne audit lieu, tenant à Clément Rioust, Ollivier Artage et à Jehan Poirier, sergent, • idem un demi quartier audit vignoble, chantier du Grand Noyer, tenant à Pierre Rousseau le jeune, Nicolas Danetz et Jehan Froissant.

Le 5 mai 1622, nous assistons au transport d'une rente qui avait été constituée le 14 février 1606 au profit Maître Claude de Lavoizier de Montlhéry. La transaction est faite au profit de l'œuvre et fabrique de Montlhéry par Maître Spire Hargenvillier, praticien demeurant à Paris, donataire et ayant les droits des héritiers de défunte dame Catherine Louchard, veuve dudit sieur de Lavoizier, pour lui et se faisant fort de Marye de Crespy, sa femme, se faisant fort aussi de David et Jehan Hargenvillier, ses frères, et Claude Hargenvillier, huissier à cheval au Châtelet de Paris, demeurant à Montlhéry, de 9 livres 7 sols 6 deniers tournois, faisant moitié de 18 livres 15 sols tournois, d'une part, et 30 sols tournois de rente foncière « deubz » par Maurice Mollu, Jehan et Ancelot Guérin, vignerons demeurant à La Ville-du -Bois « paiement chaque jour de la Saint-Martin d'hiver à ladite église, moyennant 14 livres tournois, baillés auxdits Hargenvillier par Maître Vincent Belleseur, marguillier, laquelle somme provient du rachat fait par ledit Gaulvin Mainfroy desdits 13 livres tournois de rente envers l'église… ».

Un titre nouvel de 40 sols tournois de rente est passé le 16 février 1629 devant Leroyer, notaire, à l'église par Jehan Thomas, marchand demeurant à La Ville-du-Bois, comme détenteur et propriétaire d'une maison et lieu contenant six espaces joignant l'un l'autre, dans laquelle il y a un pressoir, en partie couverte de tuiles, avec jardin devant, droit de cour commune, tenant aux hoirs feu Jehan Guérou, aux hoirs feu Jehan Royer, sur la rue dudit La Ville-du-Bois et à Joathan Rossignol à cause de sa femme. « Constitution desdits 40 sols tournois de rente faite par Marin Maulvault devant Bligny, notaire, le 10 mai 1597, et un titre nouvel passé par René Chartier de La Ville-du-Bois, devant Beauperrin, le 9 décembre 1642 ».

Le 30 mars 1630, ne pouvant plus honorer ses dettes, Jehan Brisard, fils et héritier en partie de ladite Maucouvent, délaisse à l'église de Montlhéry lesdites 6 livres tournois de rente pour trois obits pour feu Jehan Brisard, ladite feue Maucouvent et feue Jehanne Brisard leur fille, les 16 août, 9 et 29 décembre et prières aux quatre fêtes annuelles. Un titre nouvel de la même rente est passé par Denis Daultier le 25 mars 1634.

Un titre nouvel de 7 sols 6 deniers tournois de rente, due le jour de la Saint-Martin d'hiver, est passé le 20 novembre 1633 devant Beauperrin, notaire royal, au profit de l'église de Montlhéry par Jehan Guérin, demeurant à La Ville-du-Bois, comme détenteur d'un quartier de vigne audit lieu, chantier du Rochet , tenant à Denis Daultier, Denis Blondin, aux hoirs Vincent Goix et au chemin.

Le 8 novembre 1638, un titre nouvel est passé au profit de l'église Sainte-Trinité par Jullien Landre, demeurant à La Ville-du-Bois, comme détenteur d'une maison scis au village de La Ville-du-Bois, contenant deux espaces, couverte de tuiles, cour devant et jardin derrière, tenant à Estienne Rousseau, Pierre Artage, Esmé Roland et Maître Louys Ghérin ; idem de trois quartes et demie de terre à La Ville-du-Bois, chantier du Plessis , tenant à François Guérin, sur le chemin des Forestz, à Laurens Goix. Cette même rente avait été déclarée par Jehan Guérin le 2 décembre 1618 puis le 3 novembre 1623 à Maître Spire Hargenvillier, notaire à Paris qui la tenait de son père Maître Pierre Hargenvillier, notaire à Montlhéry à qui Ancelot Guérin avait passé titre nouvel le 14 novembre 1588.

Le 9 janvier 1640, Anthoine Cossonnet, vigneron de La Ville-du -Bois, passe un titre nouvel devant Beauperrin d'une rente de 15 sols tournois due le jour de la Saint-Martin d'hiver. La fabrique est le bénéficiaire de cette rente à prendre sur une masure à La Ville-du-Bois « qui est de présent maison en laquelle demeure ledit Cossonnet, tenant audit Cossonnet, à Claude Bucher, à Germain Bourgeron et au chemin ». Cette rente « a esté racheptée par devant Fontaine, notaire royal, le IX may 1660 ».

Notes

(1) Nous tenons à remercier Michèle Eschstruc et Pascal Herbert pour le travail de dépouillement qu'ils ont réalisé sur l'inventaire des titres de la fabrique Sainte-Trinité de Montlhéry.

(2) R.J. Pothier, Traités sur différentes matières du droit civil (Orléans, 1781).

(3) Eusèbe-Jacob de Laurière (1659-1728), juriste et avocat au Parlement, il fut spécialiste de droit romain et français et publia les Textes des coutumes de la prévôté et vicomté de Paris (Saugrain, Paris, 1698).

(4) Certes l'évaluation du coût de la vie sous l'Ancien régime est un exercice périlleux. Toutefois, un manœuvre était payé 12 deniers par jour en 1522 à Rouen. Le salaire moyen journalier d'un manœuvre parisien correspondait à un boisseau et demi de froment en 1500 et à la moitié de cette quantité dans la deuxième moitié du XVIIe siècle. A la même époque, un manœuvre beauceron pouvait acheter avec son salaire 14 livres 10 onces de pain, soit deux fois plus que ce que nécessaire pour nourrir une famille de trois enfants. À Cognac en 1529, « la miche d'ung denier sept onces et un quart quand le boysseau à 4 sols 2 deniers tournois », ce qui fait la livre de pain à 2 deniers 1 pite. En 1639, le pain « dit Bourgeois ou de Chapitre qui ne diffère que par la forme, tous deux de matière fort blanche et fort pestris, du poids de seize onces et du prix d'un sol quand le sestier de bled froment mesure de Paris vaut deux écus et demi… ».

(5) Créé par Louis XI, l'écu d'or soleil (appelé couramment écu d'or sol ) devient la monnaie, étalon de référence, au poids de 3,45 grammes valant 1 livre 13 sols tournois. Suite aux dévaluations, les contrats du XVIe siècle nous indiquent que l'écu valait 3 livres . À partir de 1640, l'écu blanc désigne la plus grande pièce d'argent valant 60 sols.

(6) Il s'agit sans doute du même Denis Johais qui vivait à La Ville-du-Bois vers 1600.

(7) Les familles Danetz et Denis étaient principalement installées à Ballainvilliers.

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