Corpus Essonnien

Histoire et patrimoine du département de l'Essonne

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La Fronde dans la région de Montlhéry (3)

Chronique du Vieux Marcoussy –Marcoussis———— _—- ———————————- –Août 2009

C. Julien

Nous présentons dans cette nouvelle chronique, les évènements survenus au cours de la guerre civile appelée « la Fronde » ; évènements qui furent la cause de nombreux malheurs dans la région de Montlhéry, avec toutes les atrocités dont sont capables les hommes atteints d'une folie destructrice pour un pouvoir hypothétique.

Les conséquences de cet épisode sont incalculables. Leurs descriptions sont diffuses : nous trouvons çà et là quelques phrases indiquant les désastres. Outre les atteintes aux personnes (violences de toutes sortes, viols,…), ce sont les destructions des récoltes et des immeubles qui conduisent le plus souvent aux faillites des fermiers.

Un partisan des Frondeurs, le sieur Saint-Julien, relata les faits de la Fronde en 1649 dans Les courriers de la Fronde en vers burlesques , qui furent publiés deux siècles plus tard par Moreau et édité chez le libraire Jannet à Paris, en 1857. Le tome II comprend douze courriers dont nous tirons les faits relatifs à notre région.

« Le quatrième courrier françois »

Ce courrier rapporte les combats entre le régiment formé par le cardinal de Retz et les troupes royales composées de 600 cavaliers et de 100 arquebusiers :

La nuit devant qu'il eut son nom, Les chevau-lègers de Corinthe, Gens à l'épreuve de la crainte, Sur le chemin de Longjumeau Rencontrèrent sous un ormeau Cent deux hommes d'infanterie Et six cents de cavalerie.

Le chevalier de Sévigny commandait le régiment levé par le cardinal de Retz, coadjuteur de Paris. En 1652, au mois de décembre, il reçut l'ordre de sortir de Paris après l'arrestation de son patron. On appela cette petite affaire la Première aux Corinthiens. Il y eut une relation royaliste datée de Saint-Germain-en-Laye le 30 janvier 1649 sous le titre : « La défaite d'une partie de la cavalerie du régiment de Corinthe et de celui d'infanterie du duc de Bouillon au pont Antoni et sur le chemin de Paris à Longjumeau, avec la prise d'un convoi de soixante charrettes chargées de farine, quatre cents chevaux et autre butin, où les Parisiens ont eu plus de cinquante des leurs tués et plus de cent faits prisonniers ».

La Gazette rendit compte de ce combat en ces termes « Le chevalier de Sévigny sortit d'ici avec 180 maîtres tirés du régiment de cavalerie de l'archevêque de Corinthe, qu'il commande, et de 100 du duc de Bouillon et du marquis de Noirmoutier, avec lesquels il alla jusques à Linas ; mais à son retour, comme il sortoit de Longjumeau, il fit rencontre de 7 à 800 chevaux et de 300 fantassins, contre lesquels il combattit très vaillamment… ». Selon le Courrier François , ce fut un combat de nuit ; le chevalier de Sevigny n'avait que 160 cavaliers du régiment de Corinthe ; les troupes royales étaient au nombre de 600 cavaliers et 100 arquebusiers. Louis de La Trémouille, marquis de Noirmoutier était de la cabale du coadjuteur.

En février, à propos du duc d'Elbeuf « Il mena force infanterie jusque dans Bri-Comte-Robert afin de mettre à couvert et donner quelque retraire en Brie à ceux qui font emplette de marchandises pour Paris, qui, je crois n'en sont pas marris ». Il fallait donc envoyer des troupes pour ramener en sûreté des vivres pour les Parisiens assiégés par les troupes royales.

Ces troupes royales « les Mazarins », comme les appelle le versificateur, font mouvement dans le Hurepoix.

Et depuis, pour fraîche nouvelle, Qu'il est venu de la gratelle (1) Au cardinal à beau museau, Et qu'il a pillé Palaiseau, Fontenay, Sceaux, fort belle terre Où les barbares gens de guerre Ont fait aux maisons à clochers Pis que ne feroient des archers…

Et de continuer que les soldats « ont pris jusqu'au calice, uriné dans les bénitiers, rompu les bras aux marguilliers, des surplis fait des chemisettes, et bu tout le vin des burettes, déchiré beaucoup d'orémus, éteint les lampes ; et de plus, on sait que des plus belles chappes, les coquins se sont fait des cappes ».

Le 1er février, la Reine avait harangué Messieurs les curés des bourgs de Sceaux, Palaiseau, Fontenay-aux-Roses, Sèvres, Meudon, Clamart et autres des environs, sur les actes d'hostilités, sacrilèges, viols, commis dans les lieux saints par les troupes Mazarines. « Audite haec, omnes gentes, auribus percipite, qui habitatis orbem ».

« Le quatrième courrier françois ».

Dans son journal de samedi 6 février, Saint-Julien donne une lettre de M. le cardinal « n'attendez pas que nos villages soient réduits aux derniers pillages et suffise que Charenton vous coûte le grand Châtillon » et note l'arrivée d'une grande quantité de farines à Paris placé sous le blocus des troupes mazarines qui venaient de prendre le village de Charenton, point de passage obligé des marchandises venant du sud :

Il nous est venu de quoi cuire Que la Boullaye a fait conduire Des environs de Montlhéry : C'est un marquis très aguéri.

Maximilien Eschallart, marquis de La Boullaye avait épousé Louise de la Marck, fille et héritière du duc de Bouillon . Puis, survient le « généreux » duc de Beaufort, César de Bourbon-Vendôme, fils légitimé d'Henri IV et de Gabrielle d'Estrées. Mazarin, en fin diplomate, maria sa propre nièce Laure Mancini avec Louis de Vendôme faisant du duc de Beaufort son obligé qui lui resta fidèle durant toute la Fronde. Il fut nommé grand amiral de France en 1651. Le marquis de La Boullaye était à la tête d'un régiment « se promenant par désennui » - on peut imaginer les conséquence de ce genre de promenade – composé par « tous les Polonois, les Allemans et tous les diables qui font des convois effroyables… ».

Le duc de Vendôme poursuivait l'armée des Frondeurs :

Notre héros, actif et prompt, Ayant mandé l'artillerie Pour battre cette infanterie, Au nombre de deux à trois cents, Reçu un avis plus pressant Qui le fit partir au plus vite Quand il sut qu'avoit pris son gîte A Linas le fameux convoi Qu'Estampe envoyoit par charroy, Noirmoutier lui prêtant main forte ; Mais, pour une plus sûre escorte, Notre Mars à Linas s'encourt, Où survint La Mothe Houdancourt.

Philippe comte de la Mothe-Houdancourt était maréchal de France pendant la guerre de Trente ans. Lorsque les troubles de la Fronde éclatent, il se range parmi les mécontents qui demandent l'éloignement de Mazarin ; on le nomme « enragé contre la Cour ». Il rentre dans le devoir en novembre 1651 et reprend le commandement de ses régiments.

Mais les sempiternels problèmes d'approvisionnement de la capitale se posent sans cesse. Les escarmouches des armées frondeuses menées dans les environs ont pour but de ramener la pitance aux Parisiens : « Mais ils revinrent sans goutte, confondus avec les pourceaux, les bœufs, moutons, vaches et veaux, qui toute la nuit défilèrent, et dans un si grand nombre entrèrent par Saint-Jacques et Saint-Marcel, qu'il ne s'en vit jamais de tel ». D'où venaient tous ces troupeaux ? Avaient-ils été achetés ? Nous n'en savons rien, et sommes en droit d'en douter. L'échotier poursuit « Pour la farine, zeste ! Elle avoit demeuré de reste, sans qu'il en vint un seul boisseau, elle coucha dans Longjumeau, d'où chaque jour on en apporte suffisamment avec escorte ».

On a publié la « Relation véritable de ce qui s'est passé au combat qui se rendit, mardi au matin, 16 février, entre Longjumeau et Huitsous, à l'escorte du convoi ». Suivant la Gazette, le marquis de Noirmoutier était sorti le 8, accompagné des marquis de La Boulaye, de Saint-Germain, de Duras et de Fosseuse, pour aller chercher à Étampes un convoi de 1.200 bœufs, 800 porcs et 2.000 moutons. Il rencontra le 10, au village de Huitsous (Wissous), dans la plaine de Vitry (Longboyau), vers La Chapelle, le maréchal de Grammont avec 2.000 chevaux et 1.500 fantassins. Le combat s'engagea aussitôt ; et les parlementaires, qu'avaient renforcés les troupes commandées par le duc de Beaufort et le maréchal de La Mothe, réussirent à faire passer leur convoi, moins 60 charrettes chargées de farine, qu'il fallut ramener à Étampes. Le 13, le duc de Beaufort prit quinze escadrons de cavalerie et les conduisit dans cette ville, d'où il repartit le 14, à sept heures du matin, avec ses charrettes. Il eut à livrer un nouveau combat, vers le soir, à une lieue environ au-dessus de Chastres (Arpajon) ; et il ne put coucher qu'à Huisous. Le lendemain, 15, il rentra dans Paris vers sept heures du matin.

Dans une lettre adressée au peuple de Paris, un chevalier écrit : « Quelle rage te possède de prendre les armes contre ton roi, un roi mineur, un roi innocent, donné de Dieu, un roi toujours triomphant de ses ennemis, à qui ta rébellion, si elle duroit, va ravir des mains l'avantage de conclure la paix la plus glorieuse que la France ait faite depuis l'origine de la monarchie ? ».

Pour l'écuyer du roi, le Parlement est emporté par des factieux qui veulent bâtir « une puissance nouvelle et jusqu'à présent inconnue dans ce royaume sur les ruines de la royauté ; il veut de l'Etat du monde le plus monarchique, en composer un monstrueux de deux cents têtes… ». Ne serait-ce pas la République ?

« Le sixième courrier françois »

Le 17 février, ces Messieurs du Parlement n'étant pas encore assemblés, le marquis de La Boulaye arriva avec un convoi venant d'Arpajon « il vint de Chastres force blés, conduits par le grand La Boullaye, homme qui ne cherche que playe et bosse avec ses ennemis, malgré la bile cardinale ». Le vaillant guerrier amenait ainsi 300 muids de blé dans la halle en ayant déjoué les manœuvres de l'armée mazarine (2). Les troupes royales occupées à combattre les Frondeurs sur les bords de la Marne avaient laissé libre la route royale du côté de Montlhéry et Longjumeau.

Le même jour, des combats ont lieu du côté de Charenton « et laissé pour marque funeste, le feu dans deux pauvres maisons qui ne sont plus que des tisons ». Le jeudi 18, on signale un régiment « qui nuit, qui pille, qui fait rage en Brie, régiment de cavalerie jadis au prince de Conti… ». Le samedi 20, on amena de la Brie 500 charrettes « tant blés comme farines faites ». Un combat eut lieu mais le marquis de Noirmoutier réussit à sauver toute la farine et dit-il « nous eûmes victoire entière, peu de nos gens au cimetière, encor que le choc fût très-chaud… ». Selon la Gazette, le régiment de Bourgogne avait rejoint l'armée du prince de Condé à Corbeil.

« Le septième courrier françois »

L'échotier nous dit que, le lundi 22, il mangeait un dindon, quand quelques troupes de Meudon et Saint-Cloud ensemble sortirent. Et de nous narrer encore une fois les malheurs subis par le pauvre peuple :

Dieu sait les ravages qu'ils firent Aux environs de Montlhéry ! Pour moi, j'en suis tout ahuri. Brûler, voler autour de Châtre, Battre les paysans comme plâtre, Ce sont leurs pêchés véniels.

Dans le Courrier burlesque de la guerre de Paris , on peut lire la même version : « Le lundi, la troupe royale fit gribouillette générale, aux environs de Montlhéry, j'en suis encor tout ahuri, piller, brûler… » (3).

Une ordonnance du 18 février 1649 mécontenta tous les bourgeois et parlementaires parisiens qui possédaient des biens en Île-de-France. C'étaient les « Taxes faites des maisons sises aux environs de Paris et ailleurs, en exécution de l'arrêt du Conseil du 15 février ». Le roi ordonnait que les terres, maisons et héritages appartenant aux bourgeois, habitants et officiers de la ville de Paris, seront taxés par un rôle « pour l'entretenement et subsistance des troupes…, ils paieront en ce lieu entre les mains du sieur Longuet, trésorier général extraordinaire des guerres, commis à la recette desdits deniers ». C'était une manière d'engager des finances publiques afin de payer les soldats et d'éviter les abus de pillage. Parmi les terres des alentours, en voici quelques unes avec le montant de la taxe : • une maison sise à Saint-Aubin, appartenant au sieur de Grieux, président en la dite Cour des aides, 3.000 livres , • la terre de Berny, appartenant au sieur de Bellièvre, ci-devant président en la Cour de Parlement, 6.000 livres , • la terre de Baville, appartenant au sieur de Lamoignon, maître des requêtes, 4.000 livres , • la terre de Bonelle, appartenant au sieur de Bonelle, 3.000 livres , • la terre de Villebon, appartenant au sieur Potier, ci-devant président en ladite cour, 6.000 livres , • la terre de Brière-le-Châtel, appartenant au sieur Merat, maître des comptes, 3.000 livres , • la terre d'Étrichi, appartenant au sieur Prévost, maître des requêtes, 3.000 livres , Cette taxe devait rapporter 523.000 livres au le trésor royal.

« Le huitième courrier françois »

Nous arrivons le mardi 2 mars, jour où la Cour reçut deux lettres, l'une du « dieu Mars », c'est-à-dire le prince de Condé, l'autre du duc d'Orléans. Une conférence pour envisager la paix était programmée et les deux princes « mandoient pour chose certaine que la volonté de la Reine étoit de fournir, tous les jours que la conférence auroit cours, de blés une quantité fixe, ni plus courte, ni prolixe… ». Il est donc toujours question d'approvisionner les Frondeurs enfermés dans Paris.

La réponse des gens du roi ne se fit pas attendre « qu'on ne pouvoit tirer que quantité certaine de muids de blés réduite à cent par chaque jour pour notre argent, dont seroit faite délivrance… ». Notons que cette quantité de blé pouvait fournir seulement 144.000 pains de deux livres, quantité ridicule pour nourrir la population parisienne quand on sait qu'un adulte consommait deux livres de pain par jour (4).

Le lendemain mercredi 3 mars, les troupes royales font mouvement dans notre région :

Le trois, advis qui n'est pourri Fut que vers Châtre et Montlhéry Filoient les troupes mazarines, Sur quoi les nôtres, qui sont fines, Prenant la campagne aussitôt, Firent, je pense, comme il faut.

L'auteur de « la Promenade du bourgeois de Paris au camp de Villejuive » nous dit que de nombreuses boutiques furent établies dans ce village pour les besoins du camp mais que la discipline n'est pas respectée « car le soudart, malgré la sévère ordonnance ne songe qu'à faire des maux ». Ainsi toute l'armée est diffamée et « l'on a peur que les François ne deviennent tous Polonois ».

Et de dire que l'approvisionnement de Paris est assuré par voie fluviale « … tout ce blé, qu'ils ont fait conduire sur la Seine, et livré pour cuire aux pâtissiers et boulangers : Dieu les sauve de tous dangers ». Il arriva 100 muids de blé de Corbeil et 80 de Melun qui furent portés dans l'abbaye des Célestins pour être distribués aux boulangers, auxquels on avait donné des billets pour aller en prendre à 16 livres le setier, les marchands n'ayant voulu le donner à moindre prix. Le samedi suivant, une ordonnance fut donnée par taxer le prix du pain « qui déconfit Messieurs de la boulangerie ; la farine désenchérit par les blés qu'on apportoit… ». Le prix du setier de blé fut fixé par les Princes à 12 livres 4 sous.

Une ordonnance de police du 6 mars 1649 avait enjoint les boulangers, « tant de gros que de petit pain, d'y mettre leur marque et le nombre de livres qu'il pèsera, comme aussi il leur est fait défense de vendre la livre à plus haut prix ». La livre de pain le plus blanc était taxée à 2 sols ; celle du pain bis-blanc à 18 deniers ; enfin celle du pain des pauvres à 1 sol. Les peines édictées contre les contrevenants étaient une amende de 400 livres et une punition exemplaire.

Le Courrier françois parle de 1.200 chevaux et « d'un grand et riche convoi de quantité de blé et autres provisions nécessaires que le marquis de La Boulaye avoit fait conduire à Étampes ». Il s'agissait de faire baisser le prix du pain à Paris pendant le blocus.

« Le neuvième courrier françois »

Le journal du 11 mars précise qu'un arrêt donne permission à toute personne d'apporter des grains à Paris et ordre est donné à tout boulanger « qu'il cuise toute la farine qu'il a, en pain bis, blanc, qu'il pétrira, afin que chacun puisse vivre, l'un de trois, l'autre d'une livre… ». D'autres ordonnances de police font défense à tout personnage « d'arrêter ou mettre au pillage les farines ni leur charrois » ; un commandement est donné pour empêcher « cette gribouillette ».

« Le onzième courrier françois »

Fin mars, la guerre se déplace en Normandie, à Harfleur dont le sieur François de Fontaine-Martel, chevalier seigneur de Fontaine, Brétigny-sur-Orge et de Bellencombre, etc. possède une seigneurie. Saint-Julien nous dit « Nos gens furent faire gogaille au château de pierre de taille du sieur de Fontaine-Martel, château très fort, mais non pas tel que les nôtres ne le pillèrent, et deux bons canons emmenèrent ».

La déclaration du roi, vérifiée en Parlement le 1er avril 1649 consistait « à faire cesser les mouvement et rétablir le repos et la tranquillité de son royaume ». Le roi resta à Saint-Germain jusqu'au 30 avril, jour où il partit pour Compiègne. Il ne rentra dans Paris que le 18 août. Dans le pamphlet « Les Regrets de l'absence du roi » d'une bonne centaine de vers, il est chanté « Les granges n'ont point tant de gerbes…, Ni la Beausse tant d'alouettes…., Bagnolet n'a point tant de fraises…, Aubervilliers n'a tant de choux…, Étampes n'a tant d'écrevisses… , Et Corbeil n'a point tant de pêches… que j'ai envie que la Reine tôt à Paris le Roi ramène ».

À suivre….

Notes

(1) Maladie du cuir qui fait que le sang picote et que la chair démange, en sorte qu'il vient de petites gales sèches.

(2) Un muid contenant 12 setiers de 156 litres , le convoi apportait 5.616 hectolitres de blé.

(3) La gribouillette était un jeu d'enfants « Jeter une chose à la gribouillette, la jeter au milieu d'enfants qui se disputent à qui l'aura ».

(4) Ces 100 muids de blé font 1.200 setiers. Un setier pesant 240 livres fournit, à la sortie du moulin, 170 livres environs de farine et 60 livres de sons. En temps de paix, le boulanger produit 120 pains de deux livres avec ce poids de farine. Il est difficile de décrire la situation en temps de guerre.

dagnot/chronique34.01.txt · Dernière modification: 2020/11/12 04:15 de bg