Corpus Essonnien

Histoire et patrimoine du département de l'Essonne

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Le moulin de Grouteau (5) (1814-1922)

Chronique du Vieux Marcoussy –Marcoussis———— _—- ————————— –Septembre 2009

Extrait du cadastre napoléonien de Longpont (1811).

JP. Dagnot

C. Julien

Cette chronique est la cinquième et dernière partie de l'histoire du moulin à eau de Grotteau installé sur l'Orge, à Longpont, depuis le XIe siècle. Ce moulin appartenait au prieuré Notre-Dame de Longpont dont il était dans la mense du prieur commendataire. La situation a donc basculé au moment de la Révolution puisque le moulin est considéré comme bien du clergé. Nous avons appris la vente à un particulier d'Étampes qui continua l'exploitation.

Dufossé, propriétaire de Grotteau

Au cours du XIXe siècle, le moulin de Grotteau est aux mains de plusieurs propriétaires. En 1814, Charles Dufossé père et son fils déclarent l'avoir « acquit du gouvernement et provenant originairement des Religieux de Longpont » pour justifier du nivellement du bief amont. Charles est marié à Marie-Anne Louise Gallié. En fait, nous savons qu'il l'avait acheté au citoyen Bonfils.

En 1814, il y eut une contestation entre Mr le duc de Maillé, propriétaire du moulin de Basset et Mr Dufossé, propriétaire du moulin de Grotteau à propos du nivellement. L'ingénieur des Ponts et Chaussées écrit dans son rapport « on voit que le nivellement du 21 juillet 1814 que la cote des eaux en amont du moulin de Groutaud étoit de 10,931 m , celle des eaux en aval du moulin de Basset de 10,853 m . La différence de pente étoit de 0,078 m et cette pente est déjà si petite pour une longueur de rivière de 665 mètres que le curage plus ou moins bien fait ne la diminuerait pas sensiblement ce qui est dû à ce que sur la rivière d'Orge les eaux sont retenues et que les biez forment des espaces de bassins ou réservoirs ». Mr Dufossé fut obligé de se conformer à la décision de baisser son déversoir et d'apposer un repère de nivellement. La roue du moulin de Grotteau possède alors un rayon de 2m639 .

Une décision préfectorale du 22 décembre 1814, concernait les difficultés subsistantes entre le duc de Maillé propriétaire du moulin de Basset et Monsieur Duffossé, propriétaire de Grouteau. Il a été convenu de construire un déversoir à cette dernière usine dont la hauteur serait celle de la fausse vanne… Un autre courrier sans date mais suivant ci-dessus rappelle l'historique du moulin, remontant jusqu'au temps des religieux de Longpont.

Bournizien-Dubourg , propriétaire de Grotteau

Grotteau est vendu en 1818 par Charles Dufossé, père, et Jean Charles, son fils, demeurant à Etampes, à Alexandre Bournizien-Dubourg, négociant demeurant à Montlhéry (1). La désignation précise « un moulin provenant du ci-devant prieuré de Longpont, … avec tous les droits de chutes d'eau attachés audit moulin, plusieurs pièces de terres ». La vente faite moyennant 65.000 frs dont 35.000 frs comptant et 30.000 frs à payer sous forme d'argent soit 150 kilos d'argent en lingots…

En 1825, un échange est fait entre les propriétaires avec droit de fouille pour une cave derrière le moulin de Grouteau dans le parc de Lormoy.

L'année 1831, un bail est passé par Bouzinien Dubourg, propriétaire, demeurant à Brétigny, au profit de Joseph Alboy dudit moulin à eau, toujours pour « moudre le blé ». Il s'agit : - d'un grand bâtiment sur la rivière où se trouvent le moulin et les magasins, habitation à côté, - de trois écuries, greniers au-dessus étable à vache, hangards, toits à porcs, poulailler, laiterie, fournil et deux caves, - de deux cours pavées, - d'un jardin en amont du moulin dans une isle jusqu'aux vannes du moulin, …. moyennant 4.500 frs de loyer annuel.

En 1833, Dabrin, propriétaire du moulin du Breuil expose qu'il est distant de 1.810 mètres de Villemoisson et 4.227 mètres de Grouteau. Ce long intervalle est coupé par deux chaussées, du Perray et de Longpont et ne comporte aucune usine. Suit la description de la partie hydraulique.

L'ingénieur en chef des Ponts et Chaussée, Peulier, vient visiter le moulin de Grotteau à l'automne 1834. Un plan des lieux est dressé et joint au procès-verbal établi à Versailles . Ce plan détaillé les parcelles, le moulin et la rivière en aval de la « chaussée de Groutteau » avec les cours de la grande et petite boële. Un plan de coupe est joint précisant la hauteur des niveaux de l'eau au point zéro de l'usine par rapport au niveau du bief aval (10.000 mm) et celle du déversoir (8.000 mm) qu'il conviendrait de construire. Quatre autres dénivelés pris sur la rivière en aval sont également pointés.

Plan de situation du moulin de Grotteau montrant la roue (1834).

En 1840, un bail est passé par Dubourg, propriétaire demeurant à Brétigny, pour neuf années, au profit d'Alphonse Alboy, marchand meunier, demeurant au moulin de Grouteau, « ledit moulin à eau à faire de blé farine », composé de : - un grand bâtiment où sont les moulans, tournans et travaillans, et les magasins, - bâtiment d'habitation à côté, - trois écuries …. - un jardin dans une île depuis le pont de la chaussée jusqu'aux vannes du moulin Il y a même une salle de bains !!! Le bail est accordé moyennant un loyer annuel de 3.600frs. Plusieurs clauses sont portées au bail dont une mention d'assurance incendie, et une mention de possibilité de faire un plancher au troisième étage de l'usine pour former un quatrième étage.

Suite à la plainte de 1841 par Mr Paturle, le nouveau propriétaire du moulin Basset, « du manque de moyen pour l'écoulement des eaux du moulin amont de Basset » et aux expertises des ingénieurs des Ponts et Chaussées, des travaux importants sont entrepris. En 1847, la construction du déversoir de Grotteau permet de contrôler le niveau des eaux, source de conflit permanent entre les meuniers.

Paturle, propriétaire de Grotteau

Le propriétaire de Grotteau meurt en 1844. Le partage de la succession Bouzinien-Dubourg a lieu la même année. L'année suivante, la veuve Dubourg vend le moulin de Grouteau à Mr Paturle (2). « Hortense Sallin, veuve Bournizien-Dubourg, demeurant à Brétigny-sur-Orge, vend à Jacques Paturle, industriel propriétaire de Lormoy », le moulin à eau composé ainsi qu'il suit: - grand bâtiment assis en partie sur la rivière où sont le moulin et les magasins, - cave sous le parc, etc. La vente est faite moyennant le prix de 75.000 frs. Après l'achat du moulin par Paturle aux héritiers Dubourg, une déclaration faite aux autorités précise « l'état de délabrement de ce moulin qui oblige Mr Paturle de le démolir complètement et de le reconstruire ».

Un rapport de l'Ingénieur ordinaire des Ponts et Chaussées de l'arrondissement sud a été joint « au projet de règlement du moulin de Grouteau appartenant à M. Paturle ». En voici l'exposé « Le 29 juillet 1852, le sieur Lecreps, régisseur du domaine de Lormoy a adressé à M. le Préfet de Seine et Oise, au nom de M. Paturle, propriétaire du moulin de Grouteau, situé sur la rivière d'Orge, dans la commune de Longpont, une pétition à l'effet d'obtenir le règlement définitif de cette usine en la maintenant purement et simplement dans son état actuel. Cette pétition soumise à une enquête de vingt jours, à la mairie de Longpont, n'a soulevé aucune opposition, et le dossier a été transmis à notre prédécesseur le 21 octobre 1852 ».

Plan du moulin et de la rivière dressé lors de la visite de 1852.

Ainsi l'administration est décidée à organiser le nivellement des moulins sur l'Orge. La description des lieux est donnée suite à la visite de l'ingénieur « Nous avons procédé à la visite des lieux, le 30 août dernier, ainsi que le constate le procès-verbal ci-joint, et nous avons reconnu que le système extérieur de l'usine se compose de deux vannes de décharge accolées au bâtiment et d'un déversoir situé à 132 mètres en amont ». La rivière suspendue sur le versant gauche de la vallée est de ce côté fortement en contrebas du terrain naturel, tandis que du côté droit elle au contraire notablement plus élevée que les prés riverains. Mais la hauteur des digues, leur empâtement, leur bon état d'entretien peuvent inspirer toute confiance quant à l'assainissement de ces terrains, à l'existence d'une large boële au thalweg de la vallée ainsi que de nombreux fossés transversaux, contribuant efficacement au même résultat. Aussi remarque-t-on que l'herbe des prairies n'est nullement mélangée de plantes marécageuses, et il nous a même été affirmé que dans les temps ordinaires, elles avaient plutôt à se plaindre de la sécheresse que de l'humidité. Et l'ingénieur termine par « enfin il est à remarquer que le moulin de Basset situé sur la même rivière en amont du moulin de Grouteau appartient également à M. Paturle ». Cette dernière remarque n'est pas anodine quand on sait les contentieux précédents.

Un projet de règlement du moulin de Grotteau, appartenant à Mr Paturle, est rédigé en 1854. Le propriétaire est autorisé à maintenir en activité « l'usine à blé, dite moulin de Grouteau » à charge de prendre les diverses dispositions établies par la subdivision des Ponts et Chaussées de Seine-et-Oise, qui a défini les caractéristiques hydrauliques du moulin. À savoir : • art.1. vanne droite d'une largeur 1m77 et d'une hauteur 1m07 ; vanne médiane d'une largeur 1m61, et d'une hauteur 1m07, vanne gauche d'une largeur 1m74, et d'une hauteur 1m08. Le déversoir n'existe plus, il n'y a qu'une vanne de 1m68 de large. • art. 2. un déversoir de 9 m de long entre dosserets et d'un vannage d'un débouché libre de 4m10 de dessous la retenue légale mais un arrêté du 30 avril 1861 a dispensé M r Paturle d'établir le vannage prescrit de sorte que le vannage n'a qu'un réel débouché de 3m68 superficiel au-dessous de la retenue. • art. 3. débit moyen de 870 litres par seconde, canal artificiel créé à flanc de coteau et de main d'homme pour le roulement des usines. Ce cours d'eau (Orge) est sujet à de nombreux débordements, la suppression de la chute éviterait des inondations des prairies et lavoirs amont. • art. 4. le niveau légal de la retenue est fixé à 930 mm en contrebas du trait horizontal d'un Té renversé ( - ) gravé sur le deuxième grès d'angle de la face méridionale perpendiculaire à la rivière, point pris pour repère provisoire.

Ladurée, meunier à Grouteau

Le moulin est affermé en 1854 par le bail passé par Jacques Paturle, propriétaire du château de Lormoy, ancien pair de France, demeurant à Paris rue Paradis, au profit d'Auguste Ladurée, meunier, demeurant au moulin de Grouteau. Un procès de 1860 met en demeure Mr Paturle de faire les travaux pour que le moulin de Grouteau soit mis en conformité avec le règlement de 1854.

Le bail précédent est passé par Jacques Paturle, ancien pair de France, demeurant à Paris rue Paradis, à Auguste Ladurée, meunier, demeurant au moulin de Grouteau : « le moulin à eau faisant de bled farine dit de Grouteau, avec bâtiment comprenant rez-de-chaussée, étage, grenier ; avec cave sous les murs du parc ; acqueduc amenant les eaux prises en amont du moulin dans le parc ». Le bail est fait moyennant un loyer de 2.325 frs pour le moulin de Basset et 6.500 frs pour le moulin de Grouteau . Plusieurs clauses sont portées à l'acte : • le preneur devra faire à ses frais une prisée et estimation par des experts, • il est fait mention d'un jardin fleuriste, • en hiver, la remise des bateaux de Mr Paturle est située dans le canal aval du moulin, • le preneur devra laisser libre l'ouverture du petit aqueduc donnant neuf litres d'eau par seconde pour le canal du parc de Lormoy.

Le riche propriétaire de Lormoy décède au château le 23 juin 1858. En 1862, la terre de Lormoy est vendue par Madame Claudine Lupin, veuve de Jacques Paturle et par les héritiers Paturle à Constant André Say demeurant à Paris, place Vendôme. Le domaine comprend les deux moulins sur la rivière d'Orge « qui traverse le parc » : le moulin du Grouteau, contigu au parc et le moulin de Basset, bâtiments, terres et prés en dépendant. Les vendeurs déclarent que suivant un acte passé devant Me Foulon, en 1854, Mr Paturle a loué et donné à bail pour dix-huit années qui ont commencé à courir, le 1er novembre de ladite année à Mr Auguste Ladurée, meunier et à Mme Henriette Levasseur sa femme, demeurant ensemble au moulin de Grouteau, commune de Longpont : « le moulin dudit Grouteau, situé sur le territoire de Longpont et sur la rivière d'Orge avec bâtiments, cour et jardin en dépendant, le moulin dit de Basset situé sur les mêmes territoire et rivière… ».

La fin du moulin

Sous le second Empire, de 1856 à 1872, Auguste Ladurée exerce sa profession de meunier à Grotteau. La famille Ladurée est à la tête d'une petite entreprise. En 1861, ce sont douze personnes qui travaillent au moulin avec les emplois de caissière à Eugnénie Galopin, 51 ans, garde-moulin à Désiré Pernot, 26 ans, commis à Eugène Berger, 27 ans, charretier à Louis Brisset, 30 ans, jardinier à Etienne Bion, 23 ans et cuisinière à Rosalie Bonne, 22 ans. Il y a aussi deux aides : Emile Auguin, 21 ans et Jules Chamain, 17 ans et un apprenti, Alphonse Leblanc, 18 ans. Le successeur de Ladurée est Armand Potier et le dernier meunier s'appelle Eugène Marchon.

Plan du moulin et de la rivière (1878).

D'autres plans montrant le bief et la situation du moulin de Grotteau ont été dressés par les Ponts et Chaussées sous la Troisième République. Celui de 1878 montre l'emplacement du déversoir sur la rivière suspendue, en amont de la chaussée devenue route départementale No. 3 de Versailles à Corbeil par Montlhéry. La construction d'un balardeau est projetée sur la rivière suspendue à l'arrière du déversoir, afin d'assurer une meilleure régulation de la rivière.

Le moulin de Grotteau fut détruit par un incendie dans la nuit du 18 au 19 juillet 1881. Fin 1883, une demande de suppression du moulin et des ouvrages est faite. Le mandataire de Mr Say, propriétaire de Lormoy, sollicite « la démolition des ruines du moulin détruit par un incendie, ainsi que la suppression de la chute d'eau qui devient inutile. La succession de locataires, qui ont occupé le moulin, a occasionné de graves désagréments ».

Le moulin ne fut pas reconstruit, il fut déclassé en 1884.

Dans un courrier du 5 août 1884, une demande de supprimer la chute d'eau fut envoyée à l'administration « l'usine n'existant plus par suite de sa destruction par un incendie » ; la suppression de la chute d'eau du moulin fut réalisée la même année par Mr Henry Say (3).

Le rapport de l'ingénieur des Ponts et Chaussées, de 1895, concerne la demande de Mr Say propriétaire de l'ancien moulin de Grouteau, d'abaisser les eaux du bief amont de ce moulin pour permettre des réparations urgentes à sa pièce d'eau. Considérant que Mr Say est aussi propriétaire du moulin de Basset, une demande d'enquête est faite auprès des usiniers situés en aval, l'abaissement en deux fois au maximum douze heures.

Plan de situation du moulin de Grotteau à Longpont en 1884.

Grotteau au XXe siècle

Au début du XXe siècle, Henry Say, propriétaire de Lormoy, toujours à la pointe du progrès et de la technologie veut installer une turbine hydro-électrique sur l'Orge. Un rapport de l'ingénieur des Ponts et Chaussées, en date du 3 novembre 1921, de la visite des lieux en présence du meunier du Breuil, de Colin Petit « meunier usinier en amont », au moulins de Carouge et Basset, et des riverains inquiets la vanne de Saint-Michel au fond de la vallée qui recueillerait toutes les eaux. Le règlement du moulin du 7janvier 1854, est rappelé. Un plan est annexé montrant que la turbine alimente une dynamo .

Un huissier, Xavier Taminau est appelé le 3 avril 1922 par Henry Say pour constater différents points dans son domaine de Lormoy. Ce sont : - au pont de la route de Longpont à Perray-Vaucluse, l'eau de la rivière passe difficilement et refoule, son niveau se trouve à vingt centimètres de la partie la plus haute de l'arche. - entre ce pont et celui se trouvant sur le chemin de la ferme au haras dans le parc, l'eau déborde et se répand dans les prés. - entre ce dernier pont et le pont de la route charretière, l'eau déborde également en deux places, - entre le pont de la route charretière et le pont du chemin du pavillon de Launay, même constat, - entre ce pont et le pont du chemin neuf ou du château à la grille d'honneur, la rivière déborde en trois places, - au pont de la vacherie, le lit-déversoir rivière et lit-vanne dernièrement placée pour la turbine, les eaux sont au même niveau, l'eau passe normalement au déversoir .

Dans sa lettre adressée au préfet de Seine-et-Oise le 6 juin 1922, Mr Say au préfet expose ce qu'il avait demandé le 9 février 1921 : - l'autorisation d'installer une turbine au moulin situé dans le parc de Lormoy, - l'autorisation accordée le 17 mars, - les travaux exécutés par les ateliers de Chantemerle, le 7 avril, - le grief de coupure de la berge et de démolition en partie du déversoir faits le 18 mai suivant, par Mr Blanchet, la construction d'une pile dans la rivière, une vanne de décharge supprimée, une seconde transformée en vanne motrice. « Je me permets de vous faire remarquer, dit-il, qu'il était indispensable de construire la pile pour le support de la turbine. « J'attire votre attention sur le fait que la turbine tourne jour et nuit, qu'elle absorbe toute l'eau fournie et est installée sur l'emplacement d'une ancienne roue, laquelle laissait entre elle et le mur opposé une section de passage inférieur. … Et de conclure « au moment des inondations d'avril dernier, j'ai fait constater par huissier l'état de la rivière ».

Le rapport du subdivisionnaire du 17 juin 1922, concerne le régime des eaux de l'ancien moulin. Il est fait mention « des inondations d'avril dernier » avec constat que le moulin n'était pas concerné. L'ingénieur conclut « Nous rappellerons qu'à l'occasion de l'installation d'une turbine, Mr Say s'est permis de supprimer deux des trois vannes, ceci malgré les protestations de cinq maires et que nous demandons de respecter le rapport de septembre 1921 ».

Le moulin de Grotteau disparu, seule la plate-forme reste de nos jours !

Notes

(1) La famille Bournizien-Dubourg était attachée au domaine de Lormoy depuis 1770. Le père Jean-Baptiste Dominique, simple concierge de Mme de Bréhant, fut promu receveur de la seigneurie, et, grâce à la Révolution, deviendra gros propriétaire, maire de Longpont, puis de Montlhéry. Deux fils sont nés à Lormoy : Baptiste Alexandre en 1774, Alexandre Marie en 1778.

(2) En 1837, le domaine de Lormoy fut acquis par Monsieur Jacques Paturle, riche industriel et homme politique originaire de Lyon, manufacturier de l'industrie lainière, filature et tissage, implanté dans le Cambrésis à Fresnoy-le-Grand et au Cateau. Il fut élu député du Nord (1830), puis député du 8e arrondissement de Paris (1831 et1834). Paturle accéda à la Pairie de France (Sénat) en 1837 privée. Il fut conseiller municipal de Longpont lors des élections du 26 août 1848 « le ciyoyen Paturle Jacques a répondu à l'appel et a déclaré qu'il acceptait les fonctions de conseiller municipal » sous l'autorité du citoyen Cossonnet Jean-François, maire.

(3) Henri Say (le père) était passionné par l'élevage Il créa un des plus beaux haras de la région parisienne à Longpont-Saint-Michel pour l'élevage des chevaux de course (cf. Chronique « Visite chez Mr Paturle à Lormoy » pour connaître le projet de champ de courses de Mr Say). Il construisit également une spacieuse laiterie-modèle avec ses 40 vaches et son taureau à Grotteau.

dagnot/chronique36.01.txt · Dernière modification: 2020/11/12 04:32 de bg