Corpus Essonnien

Histoire et patrimoine du département de l'Essonne

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etampes:voierie:rue.cordeliers

La rue des Cordeliers à Étampes

Dénomination

Description

Histoire

Bibliographie

  • Léon Marquis, Les Rues d'Étampes et ses monuments, Étampes, Brières, 1881, pp. 126-128.
    • Rue des Cordeliers. — C'est dans cette rue, située au bas de la place Saint-Gilles et auprès de la rivière, qu'on voyait autrefois le couvent des Cordeliers, sur l'emplacement duquel est aujourd'hui le bel établissement des Sœurs de la Congrégation. Comme le couvent des Cordeliers, il va jusqu'à la rivière et est limité par la tour du Loup et les murs d'enceinte de la ville.
    • Les Cordeliers ont été établis cette ville au commencement du XIIIe siècle, du vivant de saint François, fondateur de l'ordre.
    • D'après Fleureau, la reine Blanche aurait été la fondatrice du couvent.
    • Durant les guerres de religion, en 1567, les hérétiques mirent le feu à l'église et à la maison de ces religieux, et l'un d'eux, Louis de la Plaine, y fut mis à mort.
    • Le couvent fut rebâti au moyen des aumônes du roi Henri III, de plusieurs princes et seigneurs, et des habitants de la ville qui obtinrent la permission de prendre le bois nécessaire dans la forêt de Dourdan.
    • L'église était dédiée à saint Jean-Baptiste; on y remarquait surtout les beaux vitraux et les chaires du chœur, qui contenaient les armes des bienfaiteurs; le rétable du grand-autel, où était représentée la passion sur un bas-relief d'une délicatesse merveilleuse [Note de l'auteur. — Fleureau, p. 444.].
    • Les Cordeliers étaient au nombre de neuf en 1740 [Note de l'auteur. — Archives départementales.].
    • Le cimetière des Cordeliers était situé sur l'emplacement de la chapelle actuelle de la Congrégation, car quand on fit cette chapelle, en 1863, on découvrit une certaine quantité d'ossements venant d'un cimetière.
    • Le couvent des Cordeliers et six arpents de pré furent vendus comme biens nationaux, le 25 mai 1791, à Ch.-François Pajot, Th.-Alexis Charpentier, président du district, et Louis-Antoine-Gabriel Hamouy, marchand, moyennant 40,400 fr. Ces biens, qui appartenaient de nouveau aux Cordeliers et à l'émigré Pajot cinq ans plus tard, furent vendus audit Charpentier moyennant 23,071 fr. [Note de l'auteur. — Manuscrits particuliers.].
    • Une maison et grange situées dans cette rue, et qui appartenaient à la commanderie de Châlou à la Révolution, furent vendues comme bien national, le 19 décembre 1791, à Th.-Alexis Charpentier et Louis-Antoine-Gabriel Hamouy, coacquéreurs, moyennant 8,850 fr. [Note de l'auteur. — Archives départementales.]. C'était, dit-on, l'ancienne résidence des Templiers du Chênay.
    • S'il faut en croire un ancien poète étampois, Claude-Charles Hémard de Danjouan, les Cordeliers avaient un chien barbet d'un instinct et d'une habileté extraordinaires. Cet animal pêchait les écrevisses en si grande quantité, qu'il en fournissait à tout le couvent. A cet effet, il plongeait dans la rivière, où y avait beaucoup d'écrevisses, et il revenait à la cuisine des religieux ayant le poil tout couvert de ces animaux [Note de l'auteur.Le Chien pêcheur, ou le Barbet des Cordeliers d'Étampes, poème héroï-comique en latin et en français.].
    • Ainsi qu'on le verra plus loin, on remarque dans l'église Saint-Gilles une pierre tumulaire venant de l'église du couvent des Cordeliers.
    • Pendant la Révolution, la rue des Cordeliers devint la rue Bourzonville.
    • Au coin des rues des Cordeliers et de l'Abreuvoir-des-Cordeliers, dans un terrain dépendant de l'ancien hôtel de Vendôme, on vient d'établir un moulin à vapeur important, appelé moulin Riquois.
    • L'Hôtel du Roi-d'Espagne, supprimé vers 1826, était au coin des rues des Cordeliers et de la Manivelle.
etampes/voierie/rue.cordeliers.txt · Dernière modification: 2023/03/18 19:41 de bg