Corpus Essonnien

Histoire et patrimoine du département de l'Essonne

Outils pour utilisateurs

Outils du site


etampes:voierie:rue.gerofosse

La rue de Gérofosse à Étampes

Dénomination

Description

Histoire

Bibliographie

  • Léon Marquis, Les Rues d'Étampes et ses monuments, Étampes, Brières, 1881, pp. 191-192 et 206-207.
    • Gérofosse. — Hameau situé à 1 500 mètres sud-est, et comprenant la rue, le moulin et l'asile de ce nom.
    • À côté est Montanchau, dont le nom veut dire sans doute mont fait de chaux; c'était autrefois une maison habitée par le père Lajoie et servant aujourd'hui de grange.
    • Si l'on gravit la colline en suivant le chemin entre les routes de Malesherbes et Pithiviers, on trouve à droite, à 3 kilomètres d'Étampes, deux piliers, vestiges d'une ancienne ferme de cette commune, et à gauche un creux dans un champ indiquant l'emplacement de la Grange-Saint-Père, pillée à la fin du dernier siècle par la bande d'Orgères et démolie en 1827.
    • Le 5 avril 1797, les brigands, ayant à leur tête le Rouge d'Auneau, se transportent à cette ferme habitée par la veuve Lemaire, son frère Étienne Bélier, ses deux fils, ses deux filles et deux serviteurs.
    • Après avoir assassiné le sieur Étienne Bélier, ils brûlent les pieds de la fermière, car ces misérables font partie de la bande redoutable des Chauffeurs. Ils essaient ensuite de violer l'une des filles de la fermière; son autre frère, Claude Bélier, qui était à la ferme à l'occasion du décès de leur mère, reçoit dans le dos un coup de sabre du Rouge d'Auneau. La dame Bélier mère, morte depuis la veille, n'est pas à l'abri de la fureur de ces scélérats, car l'un d'eux, Charles de Paris, plonge trois fois son sabre dans le corps de cette femme, qui fut ainsi assassinée après sa mort.
    • Au bout d'au moins trois heures que dura cette scène de meurtre et de brigandage, les voleurs partirent, emmenant avec eux les chevaux de la ferme chargés d'effets de toute espèce [Note de l'auteur. — Coudray-Maunier, Histoire de la bande d'Orgères. Chartres, 1858, in-12].
    • À ce récit, nous pouvons ajouter le suivant, grâce à l'heureuse mémoire d'un contemporain qui a connu l'un des témoins de l'action: en entrant dans la ferme, les brigands prétextèrent qu'ils venaient de la part des administrateurs du district de Corbeil pour voir s'il n'y avait pas de personnes suspectes cachées dans la maison. Les frères Bélier, tous deux très forts et très courageux, se dirent entre eux: “S'il ne sont que trois ou quatre, nous en aurons bien raison”; mais malheureusement les voleurs étaient au nombre de onze.
    • D'après les registres de l'état-civil d'Étampes, le 17 germinal an V, Claude Bélier a déclaré que la veille, à la ferme des Granges-Saint-Père, hameau d'Étampes, était décédée Marie Huteau, veuve de Nicolas Bélier, âgée de soixante-treize ans, native d'Audeville (Loiret). Ledit jour Savinien Chambon, de la commune d'Orveau, a déclaré que le jour même était décédé à ladite ferme Étienne Bélier, d'Engenville, commune d'Audeville, âgé de quarante ans.
    • La ferme des Granges et 52 arpents appartenant au chapitre Notre-Dame furent vendus, le 7 avril 1791, à Antoine Louis Coustard Villiers, ancien administrateur des domaines, moyennant 46 300 fr. [Note de l'auteur. — Archives départementales].
    • Les pierres provenant de la démolition de la Grange-Saint-Père servirent en 1863 pour les constructions de l'Abattoir. Cette ferme était de la paroisse Saint-Pierre.
etampes/voierie/rue.gerofosse.txt · Dernière modification: 2023/03/18 00:10 de bg