Corpus Essonnien

Histoire et patrimoine du département de l'Essonne

Outils pour utilisateurs

Outils du site


etampes:voierie:rue.stjacques

La rue Saint-Jacques à Étampes

Dénomination

Description

Histoire

Bibliographie

  • Léon Marquis, Les Rues d'Étampes et ses monuments, Étampes, Brières, 1881, pp. 112-122.
    • Rue Saint-Jacques.* — C'est la grande rue d'Étampes et en même temps la route nationale n°20 de Paris à Toulouse et en Espagne.
    • Les anciens manuscrits, l'appellent Grande-Rue Saint-Jacques. Son nom lui vient vraisemblablement de ce qu'elle suit le chemin de Saint-Jacques ou voie lactée.
    • Les pèlerins du nord de la France étaient forcés de suivre autrefois cette rue, pour se rendre au célèbre pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle, en Espagne.
    • Elle passait devant le couvent de Saint-Jacques la chapelle Saint-Jacques de Bédegon, faisait suite à la rue Saint Jacques de l'ancien Paris et à la voie romaine qui mettait Lutèce en communication avec Orléans, en suivant à peu près la grande route actuelle, c'est-à-dire, passant par Arpajon, Étampes et Saclas.
    • Aussi, quel mouvement, quel roulage! Que de troupeaux, de bœufs et de moutons allant à Paris! Le nombre des bestiaux de passage était si grand, qu'on était souvent obligé d'attendre longtemps avant de traverser la rue. Des enfants faisaient métier de conduire ces bœufs quelquefois jusqu'à la capitale.
    • Que d'auberges où s'arrêtaient les coches et les cochers, plus tard les diligences, les berlines du commerce, les pataches, les voitures de toutes sortes! Chaque maison était pour ainsi dire une auberge on une hôtellerie.
    • En partant de la rue d'Enfer, voici celles qui étaient à gauche: le Dauphin, la Fontaine, le Duc-de-Bourgogne, les Trois-Rois, les Trois-Marchands, la Rose, le Lion-d'Or, le Cygne, l'Ours, le Lion d'Argent, l'Écu-de-France, le Grand-Cerf, le Bois-de-Vincennes, le Rossignol, la Fleur Sainte-Barbe, la Levrette, la Grâce-de Dieu, Saint-Christophe, le Petit-Paris.
    • Celles de droite étaient beaucoup moins nombreuses, sans doute, parce qu'elles étaient moins bien situées que les autres, qui avaient toutes un grand jardin donnant sur les remparts.
    • Il y avait à droite: le Coq, la Tête-Noire, l'Aigle-d'Or, le Chêne-Vert, les Trois-Fauchets ou Grand-Courrier, le Chapeau-Rouge et la Croix-d'Or.
    • L'auberge du Dauphin, non loin de la porte Saint-Martin, au dedans de la ville, était très-importante. Elle a été supprimée il y a environ un demi-siècle; mais on voit toujours ses magnifiques caves sons des bâtiments et jusque sons le jardin. Elle existait déjà en l'année 1610, d'après le manuscrit des actes de la paroisse Saint-Gilles.
    • L'auberge de la Fontaine, dont Marie Fleureau était hôtelière en 1650, d'après le même manuscrit, était encore plus renommée et plus ancienne, car il en est question dans une enquête faite les 1er, 6, 7 et 8 septembre 1315 [Lisez: 1515], relative à un procès entre gentilhommes et manants, Me Guillaume…. Procureur fiscal, et Guillaume Andran, prévôt d'Étampes. L'un des témoins a été Jehan de Poilloue, seigneur de Saclas, demeurant à Guillerval. L'enquête s'est faite en l'hôtel de l'Image Sainte-Catherine, faubourg d'Étampes, tenu par Jehan Lefèvre, puis en un logis où pend pour enseigne: La Fontaine.
    • Les bâtiments qui dépendent de cet hôtel vont jusqu'au boulevard Henri IV. Ils servaient autrefois de magasins à grains, et ils sont transformés aujourd'hui en écuries.
    • Le 11 août 1498, l'auberge de La Fontaine reçut le roi de France Louis XII et les trois ambassadeurs vénitiens: Niccolo Michiel, Antonio Lorédan et Hieronimo Zorzi. C'est ce qui résulte d'une lettre écrite d'Étampes, le 14 août 1498 par l'un des familiers de l'ambassade, et qui se trouve dans la bibliothèque de Saint-Marc à Venise.
    • “Les ambassadeurs vénitiens, revenant de Paris, arrivèrent à Etampes le 11 août, sur l'avis du roi, qui les reçut dans cette ville, en audience solennelle, le lendemain dimanche, à l'auberge de La Fontaine (la hostaria di La Fontana). Le roi était vêtu de velours noir. Ce fut à Messer Antonio Lorédan que fut réservé l'honneur de porter la parole; le grand chancelier lui lit cette réponse: “Vous me direz qu'un si grand roi ne devrait point se tenir à l'auberge; je vous répondrai que, dans ce pays d'Étampes, les meilleures maisons sont encore les auberges.” Il y a bien dans ce lieu un château royal dans lequel loge la reine, épouse du roi défunt; néanmoins S. M. a voulu donner l'audience dans cette hôtellerie, toute tendue expressément de drap de velours alexandrin, avec des lis d'or à l'endroit où le roi se tenait, et, aussitôt le discours fini, S. M. s'est levée et a fait un accueil tout fraternel aux magnifiques ambassadeurs. Le roi a fort bonne mine, une mine souriante. Il est âgé de quarante ans et paraît fort dispos de sa personne. Aujourd'hui lundi 15 août, les ambassadeurs ont été reçus en audience secrète. On dit que demain S.M. se confessera et communiera, puis qu'elle touchera les gens atteints d'écrouelles, lesquels, dit-on, une fois touchés, se portent bien mieux, chose merveilleuse… Écrit d'Étampes, le 14 août 1498. [Note de l'auteur. — Baschet, La diplomatie vénitienne, Paris, Plon, 1862, in-8.]
    • Actuellement, cette auberge est tenue par M. Lirot.
    • L'hôtel du Duc-de-Bourgogne, où est aujourd'hui l'épicerie de M. Dulit, a été supprimée vers 1843, et son enseigne semble indiquer une certaine ancienneté. Il a servi ensuite de bouverie pendant quelques années.
    • L'hôtel des Trois-Rois, autrefois hôtel de premier ordre, est aussi très-ancien. Hélène Juteau, veuve de Jean Pépie, décédée le 12 janvier 1693, était “maîtresse de la maison des Trois-Rois d'Estampes,” d'après une pierre tombale de l'église Saint-Gilles.
    • En 1589, pendant les guerres civiles, “les habitants d'Etampes, dit Fleureau, furent contrains de payer la rançon des sieurs de Vaugrigneuse et de Monroger, du party du roy, qui furent enlevez de l'hôtellerie des Mores par les soldats de la garnison de Dourdan [Note de l'auteur. — Fleureau, p. 259.].
    • Il s'agit sans doute ici de l'hôtel des Trois-Rois, qui s'appelait tantôt des Trois-Rois-Maures, tantôt des Trois-Maures; à la Révolution, on ne le connaissait que sous ce dernier nom. [Note de l'auteur. — Manuscrits de l'époque.]
    • Le 30 mai 1666, lors de l'entrée solennelle dans la ville de Mme de Vendôme et de Mlle d'Aumale, sa fille, future reine de Portugal, le maire et les échevins allèrent au devant d'elles, dans le faubourg Évézard. Le cortège se rendit d'abord à l'église Notre-Dame, où fut chanté un Te Deum, puis à l'hôtel des Trois Rois, leur logis. Le lendemain on les reconduisit jusqu'aux Belles-Croix [Note de l'auteur. — Registre des délibérations des maire et échevins.].
    • Le 25 septembre 1668, lorsque le roi Louis XIV et la reine, venant d'Arpajon et allant à Chambord, passèrent à Étampes, “on fit des décorations de tapis et armoiries aux portes Saint-Jacques, de la Couronne et Saint-Martin, à l'église Notre-Dame et à l'hôtel des Trois-Rois leur logis. A leur retour, le 19 octobre, ils couchèrent également à cet hôtel.” [Note de l'auteur.Id.]
    • C'est à l'hôtel des Trois-Rois qu'eut lieu, le 27 février 1722, la réception solennelle de l'infante Marie-Anne-Victoire d'Espagne.
    • Cet hôtel, tenu aujourd'hui par M. Rabourdin, avait une ancienne batterie de cuisine superbe qui a été vendue il y a peu d'années.
    • L'opéra-comique Le Pré aux Clercs a une scène qui se passe à l'hôtel des Trois-Rois, et l'un des décors représente le jardin de cet hôtel avec la tour de Guinette dans le lointain.
    • En 1810, Darblay père et fils avaient à l'hôtel des Trois-Rois des bureaux pour une diligence de douze places, dite l'Hirondelle, faisant la route d'Étampes à Paris en cinq heures [Note de l'auteur. — Annuaire de Seine-et-Oise de 1810.].
    • Au fond de la cour de l'hôtel des Trois-Rois est un grand corps de logis sur la façade duquel est un ancien cadran solaire. Dans l'intérieur on remarque un bel escalier ancien avec balustres en bois sculpté. Cet escalier conduit à des appartements somptueux où l'on voit de superbes panneaux et de grandes cheminées en marbre artistement sculptées. C'est là sans doute qu'eurent lieu les réceptions du dernier siècle; mais comme tout tombe en décrépitude, il ne restera bientôt aucune trace de ces anciens bâtiments.
    • L'hôtel des Trois-Marchands, dans la maison de M. Chauvet, a été supprimé vers 1820. Le dernier aubergiste se nommait Marchand.
    • Les hôtelleries de la Rose, du Lion-d'Or et du Cygne étaient voisines. Celle du Cygne existait dès l'an 1448, car un ancien titre de cette époque dit “qu'une rente de 100 livres à prendre sur une maison et hôtellerie située à Étampes, grande rue Saint Jacques, à l'enseigne du Cygne, étoit due par Nicolas Carré, marchand hostellier et pâtissier traiteur [Note de l'auteur. — Archives nationales.].
    • “L'abbé de Saint-Benoist-sur-Loire avoit droit de mairie sur les habitans de Sainville, Méronville et Sonchamp, pour l'exercice de laquelle il avoit eu d'ancienneté une maison en la paroisse de Saint-Gilles d'Estampes, appelée la Greneterie, où pendoit pour enseigne le Cygne avec une boucle de fer ou d'airain sur le pan, pour marque de cette juridiction, dite de la boucle, laquelle s'exerçoit en plaine rue… La boucle, dit Fleureau, reste encore attachée au pan de la maison qui touche celle du Lion-d'Or, en la paroisse Saint-Gilles, à laquelle pendoit anciennement pour enseigne le Cygne, comme je l'ay appris d'une déclaration de cette maison passée au roy le 10 juillet 1527. Le vulgaire dit par erreur que cette boucle est la marque de la franchise de Challo Saint-Mard, et qu'anciennement elle servoit d'azile”. [Note de l'auteur. — Fleureau, p. 33.]
    • Tout le monde n'est pas de l'avis de l'historien d'Étampes qui rapporte ces faits, et l'on doit respecter les traditions. Monteil, dans son histoire des Français, où il n'avance rien sans preuves, [p.117] dit qu'il y avait à Étampes une maison où un descendant de Chalo Saint-Mard donnait l'hospitalité à de nombreux pèlerins. Les armes de la femme de Chalo, qui sont: “un serpent entortillé cherchant à mordre sa queue” [Note de l'auteur. — Montfaucon, Monuments de la monarchie.], ressemblent assez à une boucle, et l'hôtellerie du Cygne était sans doute l'ancienne maison des descendants du fameux pèlerin.
    • Charles Chevalier, propriétaire de l'hôtellerie du Cygne, eut plusieurs procès, vers l'année 1710, avec François de Cuve, propriétaire de celle de la Rose et du Lion-d'Or. On voit que “sur l'hôtellerie du Lion-d'Or donne un égout d'un appartement du Cigne… et que le fond du jardin du Cigne est plus haut que celui de la Rose, en sorte que le mur a près de six pieds d'élévation auparavant le servir au jardin du Cigne…” [Note de l'auteur. — Coutumes des bailliage et prévosté d'Estampes, commentées par Lamy, 1720, in-8, p. 159 et 167.]
    • En certaines villes, afin d'inspirer la confiance des voyageurs, l'enseigne du Lion-d'Or s'écrivait ainsi: ”Au lit on dort.
    • L'auberge de l'Ours, en face la rue du Vicariat, et au coin de la rue Lenicolais, a été supprimée vers l'année 1800; on l'appelait aussi la maison de l'Ours.
    • L'auberge du Lion-d'Argent, fréquentée surtout par les rouliers, a été détruite vers 1834, et c'est sur une partie de son emplacement qu'on a ouvert la rue du Lion-d'Argent, aujourd'hui rue Lenicolais.
    • La maison de la veuve Péan, aubergiste, venait ensuite avec son bureau de diligences pour Paris, qui faisaient concurrence à la poste aux chevaux des frères Duverger, ses voisins, qui succédèrent au commencement du siècle à la veuve Duverger, leur mère [Note de l'auteur. — Annuaire de Seine-et-Oise. — V. aussi la note 39.].
    • Au XVIe siècle, nous voyons à la tête de la poste aux chevaux d'Étampes Symon-le-Long. Le 21 avril 1562, l'huissier du parlement de Paris, porteur d'un mandement pour réquisitionner des chevaux de Paris à Orléans, se vit refuser trois chevaux par ledit Symon, sous prétexte que ses papiers n'étaient pas tout à fut en règle. [Note de l'auteur.Mémoires de Condé.].
    • Ce Simon-le-Long est indiqué dans le procès-verbal de la rédaction de la coutume d'Étampes, le 20 septembre 1556: “Simon-le-Long, chevaucheur, tenant la poste pour le Roy à Estampes, Henry-le-Long, aussi chevaucheur d'écurie.” [Note de l'auteur. — Coutume d'Étampes.]
    • Plus tard, nous voyons comme maître de postes d'Étampes Jean Renard, décédé le 18 août 1686, d'après les pierres tumulaires de Saint-Gilles.
    • L'hôtel de France, fondé par Eug. Lefèvre en 1833, sur l'emplacement de celui de l'Écu-de-France, a été supprimé en 1874. Le même hôtelier tenait auparavant le Salon-Français, en face la rue Pavée, fondé par Lalande et tenu plus tard par la veuve Lalande, que Lefèvre épousa.
    • L'hôtel du Grand-Cerf était situé au n°51 de la rue Saint-Jacques, n° 110 actuel, occupé par M. Charpentier, marchand de vins en gros. C'était un hôtel très-important, d'où partait tous les jours pour Paris, au commencement du siècle, une voiture à neuf places dont le bureau était tenu par Devaux [Note de l'auteur. — Annuaire de Seine-et-Oise pour 1806.]. Cet hôtel a disparu en 1820, car un acte du 15 novembre de cette année contient «vente par Jérôme-Antoine Devaux à Nicolas Mainfroy, grainetier” [Note de l'auteur. — Minute de notaire.]. La partie gauche de l'ancien hôtel était occupée par le grainetier, et la partie droite était, pendant quelques années, une maison primaire fondée par un ancien militaire nommé Auby, qui prenait 1 et 2 fr. par mois à chaque élève, suivant son âge. L'hôtel du Grand-Cerf existait au commencement du XVIIIe siècle, car la coutume d'Etampes nous apprend “qu'Antoine Guéné, hôtelier du Grand-Cerf…” fut traduit en justice pour avoir perdu la cassette d'un voyageur qui avait été mise sur la charrette d'un voiturier. Sur l'emplacement de cet hôtel est la maison des Sœurs de Bon-Secours, qui rendent de grands services dans le pays en soignant les malades à domicile.
    • L'hôtel du Bois-de-Vincennes, qui existait au commencement du siècle en face la rue Plisson, était séparé de l'hôtel du Grand-Cerf par deux maisonnettes. Il fut pendant longtemps le mieux fréquenté de la ville du temps de l'hôtelier Lerebours; mais il a été [p.119] supprimé et réuni à l'hôtel du Grand-Courrier en 1865. Le propriétaire actuel du Bois-de-Vincennes est M. Chevalier-Joly, camionneur et loueur de voitures.
    • L'auberge du Rossignol, tenue autrefois par Parquois, et supprimée vers 1811, était en face la rue Pavée. C'est aujourd'hui l'enseigne d'un marchand de vins.
    • L'auberge de la Fleur-de-Lys était dans la maison de M. Jousset, ex-entrepreneur de couvertures.
    • L'auberge de Sainte-Barbe, au coin de la rue de la Porte-Dorée, a été supprimée vers 1825. Le puits de cette auberge de rouliers bordait la rue Saint-Jacques, sous le pavé de laquelle il est actuellement. Elle était tenue en dernier lieu par la veuve Trouvé.
    • L'auberge de la Levrette était en face la Sous-Préfecture actuelle, à l'un des coins de la rue de la Levrette, qui est devenue Élias-Robert.
    • Au n°24, en face l'église Saint-Basile, est l'ancienne auberge de la Grâce-de-Dieu. L'enseigne de cette auberge, tenue aujourd'hui par M. Fanon, est un tableau représentant une barque battue par la tempête et montée par un homme se recommandant à la grâce de Dieu. C'était sans doute, en 1511, “l'hôtel de Gillet-le Coupt, assis devant l'église Saint-Basile, grande rue Saint-Jacques, où pend l'enseigne Saint-Sébastien” [Note de l'auteur. — Archives départementales, fonds Valory.].
    • L'hôtel Saint-Christophe, il y a un siècle, était l'hôtel en vogue où descendaient les hauts fonctionnaires de passage à Étampes, ingénieurs des ponts-et-chaussées, avocats et conseillers du roi, ainsi qu'il résulte des pièces judiciaires de l'époque, où il est dit “qu'ils partoient d'Étampes, de l'auberge où pend l'image de Saint-Christophe… cy-devant choisi pour leur hôtel” [Note de l'auteur. — Manuscrits des moulins.]. Les gardes du corps de Charles X, lors du passage des troupes pour l'Espagne en l825, descendirent aussi à cet endroit.
    • L'hôtel Saint-Christophe était très-important et s'étendait de la rue du Château à la maison à tourelle qui est en face la rue de Cordonnerie. Aujourd'hui il est tenu par M. Dupanloup-Clichy. D'après un ancien manuscrit, un autre hôtel Saint-Christophe aurait fait partie, en 1616, du faubourg Saint-Pierre.
    • L'auberge du Petit-Paris, en face la rue du Renard, a été supprimée vers 1820. Elle était tenue en dernier lieu par Roc-Collot.
    • Nous pouvons encore citer au n°160 une auberge moderne avec cette pittoresque enseigne: C'EST ICI LA MÈRE DES COMPAGNONS / DU DEVOIR. / BLOIS LA FIDÉLITÉ, / BEAUCERON FRANCŒUR, / CLERMONT LA TRANQUILLITÉ. / 1825 / MARCADÉ, MARCHAND DE VINS.
    • Le premier hôtel à droite de la rue Saint-Jacques était celui du Coq, qui était au coin du carrefour des Religieuses. Il est devenu la propriété de M. Baron, et quoiqu'il n'existe plus à l'état d'hôtel depuis au moins un demi-siècle, on l'appelle toujours la maison du Coq. Cet hôtel faisait partie de l'ancienne maison des Célestins, qui appartenait à la Révolution aux religieux de Marcoussis et qui fut vendue, le 21 février 1791, à François Potet, carrossier, et à divers, moyennant 15,000 fr. [Note de l'auteur. — Archives départementales.]
    • L'auberge de la Tête-Noire vient ensuite; supprimée il y a une vingtaine d'années, elle était tenue, en dernier lieu, par M. Cuissard.
    • L'auberge de l'Aigle-d'Or était au coin de la rue du Vicariat, où est la charcuterie Genty. Le dernier aubergiste s'appelait Pavard.
    • L'auberge du Chêne-Vert venait après, en face l'ancienne poste aux chevaux. Le dernier aubergiste se nommait Boivin.
    • L'auberge du Coq-Hardi était en face le Bois-de-Vincennes, au coin de la rue Plisson. Elle était tenue en dernier lieu par Chenu père et auparavant par Petitpas. On y voyait comme enseigne un coq perché sur le dos d'un lion. Sur son emplacement, on voit aujourd'hui le café de l'Europe, tenu par M. Chenu fils.
    • L'hôtel du Grand-Courrier, anciennement des Trois-Fauchets, aujourd'hui du Grand-Courrier et du Bois-de-Vincennes réunis, est au coin de la rue des Trois-Fauchets. C'est, sans contredit, le premier d'Étampes, le rendez-vous des voyageurs de distinction. Il est tenu par M. Clichy-Lesage, et le propriétaire est M. Blanchet, qui tenait autrefois cet hôtel.
    • L'auberge du Chapeau-Rouge, aujourd'hui maison de M. Maujalon, était au coin de la rue Pavée.
    • L'auberge de la Croix-d'Or, au coin de la place Geoffroy-Saint-Hilaire, où l'on voit la boucherie Sergent, a été supprimée vers 1844; elle était tenue en dernier lieu par Gillotin.
    • Au n°37, au coin de la rue du Flacon, est l'établissement des Sœurs de la Sainte-Enfance. Au-dessus de l'une des trois fenêtres des combles on lit la date de 1767, gravée au milieu d'un écusson très-ornementé.
    • Au coin de la rue Saint-Mars est une ancienne maison à tourelle appartenant à M. le docteur Bourgeois. Cette maison remonte, dit-on, à François Ier et peut-être à l'origine de la rue Saint Jacques.
    • Plus loin, au coin de la rue ou ruelle des Marionnettes, on remarque les bâtiments de la Sous-Préfecture, qui remontent à l'année 1854.
    • Au Coin de la rue du Renard, il y avait, dit-on, une auberge à l'enseigne du Renard qui aurait donné le nom à cette rue.
    • Plus bas, auprès de la promenade du Port, est un ancien pensionnat de demoiselles dirigé autrefois par Mme Mellet, et aujourd'hui par Mme Isambert.
    • En décembre 1870, le commandant de place prussien était installé dans cette rue, maison de M. Dufresne.
    • Dans la rue Saint-Jacques, il y avait encore l'hôtel de l'Image-Saint-Jacques, paroisse Saint-Gilles [Note de l'auteur. — Manuscrit des actes de la paroisse Saint-Gilles.]; l'hôtel des Arquebusiers, probablement aux alentours de la porte Saint-Jacques, et qui ne doit pas être confondu avec l'hôtel de l'Arquebuse, situé au Port [Note de l'auteur. — Bourgeois, Quelques recherches sur le port d'Étampes.].
    • Le couvent de la Congrégation était primitivement, d'après Fleureau, dans une maison de la rue Saint-Jacques, près de l'église Saint-Basile, sans doute la maison où reste M. le docteur Lallier. En 1630, l'archevêque de Sens bénit lui-même la chapelle de ce couvent.
    • Durant la Révolution, la rue Saint-Jacques prit le nom de rue de l'Égalité.
etampes/voierie/rue.stjacques.txt · Dernière modification: 2023/03/18 17:09 de bg