Corpus Essonnien

Histoire et patrimoine du département de l'Essonne

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Victor Duhamel (1821-1899)

Médecin et numismate

François Victor Duhamel, né le 4 avril 1821 à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), d'un père boulanger, fait des études de médecine à Paris où il se prend de passion pour la numismatique. Il se marie le 3 janvier 1848 avec Émélie Coutant à à Écurie-sur-Coole (Marne), dont il aura un fils né à Paris le 16 octobre 1848, Henry. Il s'installe ensuite définitivement à Étréchy (Essonne), où la presse locale le signale régulièrement comme médecin jusqu'à sa mort survenue le 17 janvier 1899.

Parallèlement à cette carrière très prenante de médecin de campagne, il consacre ses rares temps libres à sa passion pour la numismatique. Il fait partie en 1883 des membres fondateurs de la Société historique et archéologique du Gâtinais, et publie quelques articles sur des trouvailles de locales de trésors monétaires dans les environs. Après sa mort, sa propre collection de monnaie est alors dispersée et la Revue Numismatique lui consacre une brève notice, comme aussi L'Abeille d'Étampes.

Publications

Articles d'intérêt local

Autre article

  • “Notice sur un denier d'argent frappé à Lons-le-Saunier par Renaud, comte de Bourgogne”, Revue Numismatique (1843) 191-197.

Sur cet auteur

  • Anonyme, “D'Étréchy on nous écrit”, L’Abeille d’Étampes 88/3 (21 janvier 1899) 2.
  • Jules-Adrien Blanchet, “Victor Duhamel”, Revue Numismatique 4/3 (1899) 251-252.
  • Hugues Plaideur [généalogiste], "Victor Duhamel", GénéaNet, en ligne en 2020.

NOTE SUR UNE DÉCOUVERTE DE MONNAIES A MÉROBERT (Seine-et-Oise) .Si les rares loisirs dont je puis disposer me l'avaient permis, je vous aurais adressé une notice détaillée sur une récente trouvaille de monnaies romaines, faite à Mérobert, canton de Dourdan (Seineet-Oise), dans la propriété de M. Dupuis, au lieu connu dans le pays sous le nom de château de Cortelaine. Je me borne donc à vous donner, à propos de cette découverte, quelques notes prises à la hâte, et au décousu desquelles vous pardonnerez. Dans la deuxième quinzaine de février dernier, les travaux de culture ont amené la mise au jour d'un pot à goulot légèrement étranglé, en pâte noire assez fine, haut d'environ 14 centimètres, sans aucun ornement, contenant 356 médailles romaines. Appelé sur les lieux deux ou trois jours plus tard, j'ai pu examiner ces médailles. Toutes sont en argent, de très bon aloi, du poids d'environ 3 grammes4o milligrammes, et appartiennent aux règnes suivants Ca.racalla (211-217) 2 exemplaires. _Julia Mœsa, tante de Caracalla. 5 ou 6 Alexazzdre Sévère (222-235).. 6 Gordien III (vers 236) 80 Philippe père (vers 245) 30 Otacilia Severa (idem) 10 Philippe fils (idem) 3 0114' Trajan Dece (vers 260). 3 ou Etruscille (idem) 5 ou 6 Trébonien Galle (vers 252) 5 'Gallien Salonin, (vers fils aîné 260) de 4 Gallien.. 4 Posthume père (258-267). 1 Presque toutes sont d'une conservation médiocre. Plusieurs, recouvertes d'une épaisse couche d'oxyde de cuivre, n'ont pu être déchiffrées. Comme raretés numismatiques, ces pièces n'offrent absolument aucun intérêt; je n'y ai reconnu aucun revers inédit. Mais, envisagée au point de vue historique, la découverte de Mérobert mérite peut-être d'être signalée. Les légionnaires romains ont colonisé le pays, et maintes localités de l'arrondissement d'Étampes nous montrent aujourd'hui les vestiges des établissements qu'ils y avaient élevés. Je ne doute point que des fouilles, conduites avec intelligence, sur l'emplacement des ruines du château de Cortelaine, n'amènent la découverte de plus d'un objet précieux. Avec les médailles ci-dessus décrites, et dont la dernière a été frappée de l'an 258 à l'an 267 de notre ère, nous avons une date probable de la destruction de la ville romaine de Mérobert. Recevez, etc. V. Duhamel, D'autre part, notre confrère M. Maxime Legrand, nous adresse en ces termes le résultat de ses investigations La majorité des monnaies trouvées à Mérobert appartient à Gordien III; j'en constate environ les trois quarts à l'effigie de cet empereur. Les Philippe viennent ensuite en certaine quantité. J'en ai trouvé quelques-unes de Trajan Dèce, de Volusien, de Trébonien Galle, de Valérien, de Gallien. Je n'en ai point vu de postérieure à ce dernier prince. En général, ces pièces sont en argent d'assez bon titre, ce qui est assez rare dans les monnaies du Bas-Empire découvertes aux environs d'Étampes. La plupart sont assez belles comme frappe et comme conservation. M. LEGRAND,

hn/duhamel.txt · Dernière modification: 2020/11/12 22:31 de bg