Ceci est une ancienne révision du document !
Table des matières
SOCIÉTÉ HISTORIQUE ET ARCHÉOLOGIQUE DE CORBEIL, D'ÉTAMPES ET DU HUREPOIX
Bulletin n°18 (1912)
PAGE EN CONSTRUCTION
| UCAL_$B769661_00000001 |
| UCAL_$B769661_00000002 |
BERKE BRARY UNIVER TY
| UCAL_$B769661_00000003 |
| UCAL_$B769661_00000004 |
| UCAL_$B769661_00000005 |
| UCAL_$B769661_00000006 |
| UCAL_$B769661_00000007 |
| UCAL_$B769661_00000008 |
| UCAL_$B769661_00000009 |
| UCAL_$B769661_00000010 |
| UCAL_$B769661_00000011 |
BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE & ARCHEOLOGIQUE DE CORBEIL D'ÉTAMPES ET DU HUREPOIX 17e Année 1911 1 re LIVRAISON CONVEIL ETAMPES PARIS ALPHONSE PICARD ET FILS, ÉDITEURS LIBRAIRES DES ARCHIVES NATIONALES ET DE LA SOCIÉTÉ DE L'ÉCOLE DES CHARTES Rue Bonaparte, 82 MCMXI
| UCAL_$B769661_00000012 |
| UCAL_$B769661_00000013 |
BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE & ARCHÉOLOGIQUE DE CORBEIL D'ÉTAMPES ET DU HUREPOIX 17e Année — 1911 2 LIVRAISON 040 ETAMPES PARIS A. PICARD, ÉDITEUR, LIBRAIRE DES ARCHIVES NATIONALES ET DE LA SOCIÉTÉ DE L'ÉCOLE DES CHARTES Rue Bonaparte, 82 MCMXI
| UCAL_$B769661_00000014 |
| UCAL_$B769661_00000015 |
BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE & ARCHÉOLOGIQUE DE CORBEIL D'ÉTAMPES ET DU HUREPOIX 18e Année 1912 1re LIVRAISON CONNEIL ETAMPES PARIS A. PICARD, ÉDITEUR, LIBRAIRE DES ARCHIVES NATIONALES ET DE LA SOCIÉTÉ DE L'ÉCOLE DES CHARTES Rue Bonaparte, 82 MCMXII
| UCAL_$B769661_00000016 |
| UCAL_$B769661_00000017 |
BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE & ARCHÉOLOGIQUE DE CORBEIL D'ÉTAMPES ET DU HUREPOIX 18e Année - 1912 2 LIVRAISON $ CHUREPOR ETARY PARIS A. PICARD, ÉDITEUR. LIBRAIRE DES ARCHIVES NATIONALES ET DE LA SOCIÉTÉ DE L'ÉCOLE DES CHARTES Rue Bonaparte, 82 MCMXII
| UCAL_$B769661_00000018 |
| I |
BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE & ARCHÉOLOGIQUE DE CORBEIL, D'ÉTAMPES ET DU HUREPOIX ANNÉE 1911. The LIV
| II |
| III |
PARIS ALPHONSE PICARD ET FILS, ÉDITEURS LIBRAIRES DES ARCHIVES NATIONALES ET DE LA SOCIÉTÉ DE L'ÉCOLE DES CHARTES Rue Bonaparte, 82 MCMXI
| IV |
| V |
SOCIÉTÉ HISTORIQUE & ARCHÉOLOGIQUE DE CORBEIL, D'ÉTAMPES ET DU HUREPOIX STATUTS Approuvés par arrêté préfectoral en date du 19 février 1895 ARTICLE I. Une Société est fondée à Corbeil sous le titre de Société Historique et Archéologique de Corbeil, d'Étampes et du Hurepoix. Elle a pour but les études, les recherches et les publications concernant l'histoire et l'archéologie de notre contrée et des régions circonvoisines, ainsi que la description et la conservation des monuments anciens situés dans ces mêmes régions. Elle a son siège à Corbeil et tiendra ses séances soit à la SousPréfecture, soit à la Mairie, avec l'autorisation préalable du SousPréfet ou du Maire. - ART. II. La Société s'interdit toutes discussions ou publications politiques ou religieuses. ART. III. La Société se compose de tous les fondateurs et, en nombre illimité, des personnes qui, adhérant aux Statuts, sont admises par le Conseil sur la présentation de deux membres. Le Conseil peut aussi désigner des membres correspondants qui seront nommés par l'Assemblée générale. 054
| VI |
Les mineurs ne seront admis dans la Société que sur le consentement soit de leurs parents, soit de leur tuteur. ART. IV. Le titre de fondateur est acquis: 1° aux signataires des présents statuts, 2° à tout membre qui fait don à la Société d'une somme de cent francs au moins. ART. V. Chaque sociétaire paie une cotisation annuelle de dix francs; cependant cette cotisation est réduite à cinq francs pour les personnes appartenant au clergé et à l'enseignement. ART. VI. Tout membre adhérent qui aura effectué un verse ment de cent francs au moins sera exonéré du paiement des cotisations annuelles. ART. VII. — La Société est administrée par un Conseil composé de vingt et un membres, élus pour trois ans en Assemblée générale. Ce Conseil se renouvelle chaque année par tiers. Les membres sortants sont rééligibles. - ART. VIII. Le Conseil, sur la proposition du Comité de publication, statue sur l'impression des travaux et la composition des bulletins; il soumet aux auteurs les modifications qu'il juge nécessaires et détermine l'ordre des insertions. - ART. IX. Aucune dépense ne peut avoir lieu qu'en vertu d'une délibération du Conseil. Le trésorier ne doit effectuer aucun paiement sans le visa du Président ou d'un Vice-Président. - ART. X. La Société se réunit tous les ans, au mois de mai, en Assemblée générale, soit à Corbeil, soit dans toute autre ville désignée par le Conseil. Cette assemblée nomme les membres du Conseil. Elle entend les rapports qui lui sont présentés par le Conseil et qui sont relatifs à l'état des travaux et à la situation financière de la Société. Elle délibère sur toutes les propositions qui lui sont soumises par le Conseil. - ART. XI. La Société pourra organiser des excursions archéologiques, faire exécuter des fouilles, établir une bibliothèque, un musée, acquérir, recueillir ou recevoir, à titre de dons manuels, tous les objets et documents qui l'intéressent. Toutes ces questions seront décidées par le Conseil. ART. XII. - Les membres correspondants reçoivent les publications de la Société et sont affranchis de toute cotisation.
| VII |
ART. XIII. En cas de dissolution de la Société, les membres titulaires, réunis en une Assemblée générale spécialement convoquée à cet effet, seront appelés à statuer sur la liquidation de l'actif social et sur la destination des collections appartenant à la Société. ART. XIV. Les présents Statuts pourront être modifiés par l'Assemblée générale, sur une proposition écrite et signée de dix membres au moins, mais aucune modification ne deviendra exécutoire qu'après avoir été autorisée par l'autorité compétente, en exécution de l'article 291 du Code pénal. - ART. XV et dernier. Un règlement intérieur, adopté par l'Assemblée générale, arrête les conditions de détail propres à assurer l'exécution des présents Statuts et le bon fonctionnement de la Société. Vu et soumis à l'approbation de Monsieur le Préfet de Seine-et-Oise. Le Sous-Préfet de Corbeil, G. DE LINIÈRE. Vu par le Président : Bon DE COURcel. Le Préfet de Seine-et-Oise, Chevalier de la Légion d'honneur, autorise la « Société Historique et Archéologique de Corbeil, d'Étampes et du Hurepoix » à se constituer légalement, en vertu de l'article 291 du Code pénal et conformément aux présents Statuts. Fait à Versailles, le 19 février 1895. Pour le Préfet, Le Secrétaire-général délégué, DUFOIX.
| VIII |
RÈGLEMENT DE LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE ET ARCHÉOLOGIQUE DE CORBEIL, D'ÉTAMPES ET DU HUREPOIX Arrêté par l'Assemblée générale du 4 Décembre 1894 ARTICLE I. Messieurs les Sous-Préfets de Corbeil et d'Etampes sont Présidents d'honneur de la Société. — ART. II. Le Conseil, conformément à l'article VII des statuts, désigne, chaque année, parmi ses membres, un Président, deux ou plusieurs vice-Présidents, un Secrétaire général, un Secrétaire rédacteur et un Trésorier. - ART. III. Le Président ouvre et dirige les séances, maintient l'ordre dans les discussions, fait exécuter les statuts et les décisions de la Société, la convoque pour les séances ordinaires et extraordinaires et ordonnance les dépenses. En cas d'absence des Président et vice-Présidents, le Conseil est présidé par le plus âgé des membres présents. ART. IV. Le Secrétaire général est chargé, sous la direction du Conseil, de la composition et de la rédaction du bulletin ; il veille à l'impression et à la correction de toutes les publications de la Société ; il se met en rapport avec les auteurs et leur soumet, s'il y a lieu, les observations approuvées par le Conseil, sur le rapport du Comité de publication. Il fait annuellement à l'assemblée générale un rapport sur les travaux de la société ; enfin il remplit les fonctions d'archiviste.
| IX |
ART. V. Le Secrétaire rédacteur rédige les procès-verbaux des séances et est chargé de tout ce qui se rapporte à la correspondance. - ART. VI. Le Trésorier est chargé du recouvrement des cotisations annuelles; il paie les dépenses ordonnancées et donne, chaque année, à la séance générale, un état de la situation financière de la Société. - ART. VII. Le Conseil se réunit tous les trois mois ; cependant le Président peut le convoquer chaque fois que les intérêts de la Société l'exigent. – ART. VIII. Les décisions du Conseil sont prises à la majorité des suffrages; pour qu'elles soient valables, sept membres au moins doivent être présents. En cas de partage, la voix du Président est prépondérante. - ART. IX. Le Conseil statue sur les demandes d'admission et désigne la catégorie à laquelle doit appartenir chaque candidat admis, afin de déterminer le montant de sa cotisation, conformément à l'article V des statuts. Les délibérations du Conseil ont lieu au scrutin secret, et les noms des candidats refusés ne sont pas inscrits au procès-verbal. ART. X. Les décisions du Conseil ordonnant une dépense sont transmises sans retard au Trésorier par un extrait du procès-verbal, signé du Secrétaire rédacteur. ART. XI. Les fonds disponibles de la Société seront déposés à la caisse d'épargne de Corbeil ou dans toute autre caisse désignée par le Conseil. ART. XII. janvier. ― L'ouverture de l'année sociale est fixée au 1er Tout candidat admis doit sa cotisation à partir du 1er janvier de l'année de son admission. – ART. XIII. La Société publiera un bulletin périodique et, si ses ressources le lui permettent, elle pourra également publier des mémoires et des documents. ART. XIV. Un Comité de publication, composé d'un vicePrésident et du Secrétaire général, membres de droit, et de cinq membres choisis par le Conseil et renouvelables chaque année, proposera la publication, sous les auspices de la Société, des mémoires et documents dont il aura apprécié la valeur réelle.
| X |
ART. XV. - Les Sociétaires ont droit à toutes les publications de la Société à partir de l'année de leur admission. ART. XVI. Tous les Sociétaires peuvent assister aux séances du Conseil, mais ils ne peuvent prendre part aux votes. . Le Président peut leur donner la parole quand ils ont à faire des communications qui rentrent dans l'ordre des travaux de la Société. Cependant le Conseil peut se former en Comité secret sur la demande de deux de ses membres. — ART. XVII. Les auteurs pourront faire exécuter, à leurs frais, des tirages à part des travaux publiés par la Société. Tout tirage à part devra porter la mention du volume dont il aura été extrait. Aucun tirage à part ne pourra être mis en circulation avant la publication par la Société du travail dont il est l'objet. — ART. XVIII. Les demandes de modifications aux statuts devront être adressées au Président quinze jours au moins avant l'assemblée générale ; il en sera fait mention sur les lettres de convocation. ART. XIX et dernier. - Le présent règlement pourra être modifié par le Conseil, sur la proposition et à la majorité de sept membres au moins. Afin d'assurer l'envoi exact de nos publications, Messieurs les Sociétaires sont instamment priés d'indiquer à M. le Secrétaire général, leurs changements de domicile, de titres, ou toutes autres rectifications.
| XI |
LISTE DES MEMBRES Les noms précédés d'un astérisque (*) sont ceux des MEMBRES FONDATEURS qui ont racheté leur cotisation. MM. ALLAIN, Maire de Soisy-sous-Étiolles, 12, rue Godot de Mauroi, à Paris (IXe). ALLEZ, au château de Belesbat, par Boutigny (S.-et-O.) et à Paris, rue de Berri, 5 bis (VIII). ALLORGE, Professeur de dessin à Montlhéry (S.-et-O.). AMIOT, avocat à la Cour, 207, Boulevard St-Germain, Paris (VIIº). AMODRU, député, 66, avenue des Champs-Elysées, Paris (VIII) et au Château de Chamarande (S.-et-O.). ANDRÉ, Avoué à Corbeil. ARGELIES, ancien Député de Seine-et-Oise, à Juvisy (S.-et-O.). AUBLET-DELAUNAY (Mme), 173, Boulevard Péreire, à Paris (XVIIe). *AUBRY-VITET, Archiviste-Paléographe, 69, rue de Varenne, à Paris (VII). ASHER, à Berlin (Allemagne). AUSCHER, ingénieur expert, 24, rue La Fayette, à Versailles. BARREAU (Eugène), Juge au tribunal de commerce de Corbeil, à Ris-Orangis (S.-et-O.). BARTHÉLEMY (Louis), ingénieur, 5, avenue de Villiers, à Paris (XVII). BARTISSOL, Maire de Fleury-Mérogis, par Saint-Michel-surOrge, et 17, avenue du bois de Boulogne à Paris (XVI). BASSERIE (Me), 49, rue St-Vincent, au Mans (Sarthe). BAUDELOT, avocat, 2, rue de Miromesnil, Paris (VIII). *BÉRANGER (Charles), 4, rue de Marignan, Paris (VIII). *BERNON (le Baron de), à Palaiseau, et à Paris, 3, rue des Saints-Pères (VI).
| XII |
BIBLIOTHÈQUE (la) COMMUNALE DE CORBEIL, représentée par M. Dufour, bibliothécaire. MM. +BIZEMONT (le Comte de), au Château du Tremblois (M.-et-M.). * BIZEMONT (le Comte de), 8, rue Girardet, à Nancy (M.-et-M.). BLONDEAU, Architecte à Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne). BOBIN, pharmacien à Étampes. BOËTE, Instituteur, à Villecresnes (S.-et-O.). BONNEFILLE, ancien Sénateur de Seine-et-Oise, à Massy (S.-et-O.). BONNEFOY, à Paris, 4, rue de la Paix (II). +*BOSELLI (Paul), 130, rue Royale, à Lille (Nord). +BOUCHER (Dr Paul), Médecin en chef de l'Hôpital de Corbeil. BOUCHER (Mm), à Corbeil. BOUGIN (Louis), à Paris, 3, place Jussieu (V•). BOUILLOUX-LAFONT, banquier à Etampes. BOUJU-TANDOU (J. Albert), 45, avenue Marceau, à Paris (XVIe). Boulanger, 19, quai Bourbon, Paris (IV®). BOULÉ (Alphonse), Juge de paix honoraire, à Lignières (Cher). *BOURDIN (Lucien), ingénieur chimiste, à Corbeil. BRICARD, propriétaire, à Corbeil. BRINON (Gustave), à Pussay (S.-et-O.). BROSSELIN, propriétaire à Étiolles, par Corbeil et à Paris, 89, boulevard Malesherbes (VIII). BRUNOY (la Commune de) (S.-et-O.). BUNEL, agent d'assurances, 8, rue de la Cordonnerie, Etampes. CALLIET, banquier, ancien Maire de Corbeil. CANOVILLE, Maire de Mennecy (S.-et-O.). CARNOT (François), 8, avenue Montespan, à Paris (XVIe). CAUVIGNY (l'Abbé), curé de Ballancourt (S.-et-O.). *CAUVILLE (Paul de), ancien Sénateur, à Port-Toutevoye par Gouvieux (Oise) et à Paris, 7, Boulevard Beauséjour (XVI). CAYRON (l'Abbé), Curé de Lardy (S.-et-O.). CHARON, Professeur au Collège de Melun. *CHATONEY (Eugène), 6, rue Meissonier, à Paris (XVII®). CHEHET, ingénieur, 54, rue de la Bienfaisance, Paris (VIII®). CHERON, à Lardy (S.-et-O.). CHEUVREUX, à Étiolles par Corbeil, et à Paris, 4, rue de Téhéran (VIII).
| XIII |
MM. CHEVALIER (Léon), Conseiller-Maître honoraire à la Cour des Comptes, à Soisy-sous-Étiolles, et à Paris, 216, rue de Rivoli (Ier). CIBIEL (Alfred), Député de l'Aveyron, au château de Tigery, et 53, rue Saint-Dominique, à Paris (VII). CLAVIER (Mile), professeur à Corbeil. CLAVIER (Paul), Architecte, 21, rue de la Cordonnerie, Etampes. CLAYE, notaire à La Chapelle-la-Reine (Seine-et-Marne). COCHIN (Henry), Député du Nord, au château de Mousseau par Evry-petit-Bourg, et à Paris, 5, avenue Montaigne (VIII). COLLARDEAU DU HEAUME (Philéas), 6, rue Halévy, à Paris (IX“). COLLÈGE (le) GROFFROY SAINT-HILAIRE, à Etampes. COLLOMP, 31, rue Marbeuf, Paris (VIII). † COPPÉE (François), membre de l'Académie française, 12, rue Oudinot, à Paris (VII). COURAUD (l'Abbé), curé de Garches (S.-et-O.). * COURCEL (le Baron Alphonse de), sénateur, au château d'AthisMons (S.-et-O.), et à Paris, 10, boulevard Montparnasse (XVe). +COURCEL (Georges de), à Vigneux. * COURCEL (Robert de), secrétaire d'Ambassade, à Vigneux (S.-et-O). * COURCEL (Valentin de), à Athis-Mons (S.-et-O.), et à Paris, 20, rue de Vaugirard (VI). COURCEL (Valentin de), Archiviste-paléographe, 20, rue de Vaugirard, Paris (VI). COURCEL (Madame Henry de), 14, rue Jean-Goujon, à Paris (VIII•). CREUZET, principal clerc d'avoué, à Corbeil. * CROS (Louis), notaire, à Corbeil. DAMERON, Architecte, 19, rue des Petites Bordes, à Corbeil. Dancongnée, 4, rue du Général Foy, Paris (VIII®). DANZAS (Mile), 49, rue Ampère, à Paris (XVIIe). +* DARBLAY (Aymé), au château de Saint-Germain. DARBLAY (Robert), au château de Saint-Germain, par Corbeil. DARNET (Jérôme), Greffier en chef du tribunal de Corbeil. DECAUVILLE (Mme), à la Ferme du Bois-Briard, commune de Courcouronne, par Ris-Orangis (S.-et-O).
| XIV |
MM. DELABRECQUE, avoué à Corbeil. DELAUNAY fils, propriétaire à Saintry, par Corbeil, et à Paris, 39, Boulevard Beaumarchais (III*). DELESSARD (Mme Edouard), à Ris-Orangis, et à Paris, 10, rue de l'Université (VII). DELESSARD (Ernest), Ingénieur civil, à Lardy (S.-et-O.). * DEPOIN (Joseph), Secrétaire général de la Société historique de Pontoise, 50, rue Basse, à Pontoise, et à Paris, 150, boulevard St-Germain (VIe). DESRUES (l'Abbé), Curé Doyen de l'Isle-Adam (S.-et-O.). DESTARAC (l'Abbé), Curé de Méry-sur-Oise (S.-et-O.). DORMANN, imprimeur, à Etampes. DOUCET (Jacques), 19, rue Spontini, Paris (XVI). DROUIN (G.), 4, place des Saussaies, Paris (VIIIe). DUBIEZ, rue Evezard, à Etampes. DUBOIS (Robert), 7, rue d'Enghien, à Paris (X), et à Brunoy, 16, rue de Réveillon (S.-et-O.). DUCASTEL, Architecte à Juvisy (S.-et-O.). DUFAURE (Amédée), ancien député, au Château de Gillevoisin par Chamarande, et 116 bis, avenue des Champs-Élysées, à Paris (VIIIe). DUFOUR (M. A.), Conservateur de la Bibliothèque et des Archives de la ville de Corbeil, rue du 14 Juillet, 21, Corbeil. DURANDET (l'Abbé), Curé du Ris-Orangis (S.-et-O.). DUREY-COMTE (le Dr), à Corbeil. à + DUVAL (Rubens), Professeur honoraire au Collège de France, à Morsang-sur-Seine par Corbeil. DUVAL (MI), Institutrice à Palaiseau (S.-et-O.). ETAMPES (le musée d'). FERAY (Georges), 21, Avenue de l'Alma, à Paris (VIII). FLAMMARION (Camille), Directeur de l'Observatoire de Juvisy, à Juvisy, et à Paris, 16, rue Cassini (XIV). FLIZOT, libraire, à Étampes. FORTEAU (C.-M.), Conservateur du Musée d'Étampes. FOUCHER (l'Abbé), Curé-archiprêtre de Corbeil. FOUDRIER (l'Abbé), Curé d'Arpajon (S.-et-O.).
| XV |
MM. FROMAGEOT, avocat, II, rue de l'Université, Paris (VII). GANAY (le Marquis de), au Château de Courances, par Milly (S.-et-O.), et à Paris, 9, avenue de l'Alma (VIIIe). GANDRILLE (Mme), à St-Germain-lès-Corbeil, par Corbeil. GARNIER. Maire de Corbeil, quai de la Pêcherie, à Corbeil. GATINOT, inspecteur primaire honoraire, adjoint à Montgeron (S.-et-O.). GAUDIN, entrepreneur de travaux, à Corbeil. GÉRARD (Octave), avoué à Corbeil. GEOFFROY, inspecteur à la Cie P. L. M., à Corbeil. Mgr GIBIER, Evêque de Versailles, à l'Evêché de Grandchamp, à Versailles. M. GIRARD, 13, rue Parrot, Paris (XIIe). GIRARD (Mme), 61, rue Parisis, à Dreux (Eure-et-Loir). MM. GIRONDEAU, professeur au Collège d'Etampes. GLIMPIER (l'Abbé), Curé de St-Sulpice de Favières, par Boissysous-St-Yon (S.-et-O.). GRAILLOT, chef d'institution, à Montlhéry (S.-et-O.). GRAND (Emile), avoué à Corbeil. GRAND (Mlle M.), à Corbeil. GRANDS MOULINS de Corbeil (M. le Directeur des). GRONNIER, principal du Collège Geoffroy-St-Hilaire, à Etampes. GUÉBIN (Mme), 28, rue d'Assas, Paris (VI). GUILBERT (Denys), Avocat, au Château du Colombier, par StChéron, et à Paris, 116, rue de Rennes (VI). GUILLARD, banquier, à Corbeil. GUYOT (Joseph), au Château de Dourdan, à Dourdan, (S.-et-O.), et à Paris, 30, rue de Condé (VI•). HABER (André), avoué, à Corbeil. + HAUREAU (Barthélemy), Membre de l'Institut. HAÜET (Maurice), 10, avenue de Villiers, à Paris (XVII) et à Boissy-sous-Saint-Yon (S.-et-O.). HERVIER (Marcel), à Essonnes (S.-et-O.). HINQUE (Edmond), à Yerres (S.-et-O.), et à Paris, 94, boulevard Haussmann (VIII). HUMBERT, notaire à Brunoy (S.-et-O.).
| XVI |
MM. HOUSSOY (le Comte du), au château de Frémigny, par Bouray, (S.-et-O.), et 5, rue Beaujon, à Paris (VIII). HUET (Edmond), 12, rue St-Jacques, à Étampes. HUTTEAU (Léonce), 3, rue Saint-Jacques à Etampes. * JACQUEMOT (l'Abbé), Curé-Doyen d'Argenteuil (S.-et-O.). JALLEY (l'Abbé), Curé de Grigny, par Ris-Orangis (S.-et-O.). JEANCOURT-GALIGNANI, Maire d'Etiolles, par Corbeil, et à Paris, 82, rue du faubourg St-Honoré (VIII). JARRY (Henri), Membre du Conseil départemental d'hygiène, à Corbeil. JOANNE (Edmond), Hôtel de Nesmond, 55 et 57, quai de la Tournelle, à Paris (Vº). JOUBERT, 25, rue d'Hauteville, Paris (Xe). Jozon (Maurice), Notaire à Corbeil. * LA BAUME-PLUVINEL (Mlle de), au Château de Marcoussis, et à Paris, 9, rue de la Baume (VIII). LABOURET (Camille), Conseiller d'Ambassade, 2, rue du Cirque, Paris-VIII, et à Champrosay, par Draveil (S.-et-O.). LACOMBE (Paul), Trésorier de la Société de l'histoire de Paris, 5, rue de Moscou, à Paris (VIII). LADMIRAL (le Dr), à Étiolles, par Corbeil. LAROCHE (Mme Jules), rue Saint-Spire, à Corbeil. LASNIER (E.), Receveur des Finances, en non activité, 28, rue de Champlouis, à Corbeil. LAUDERAUT (l'Abbé), Curé de St-Martin, à Étampes. LAURISTON (de), propriétaire au Coudray-Montceaux, par le Plessis-Chenet (S.-et-O.). LAVALLÉE (Pierre), Conservateur des Collections de l'Ecole Nationale des Beaux-Arts, au Château de Segrez, par Boissysous-St-Yon, et à Paris, 42, rue de Naples (VIIIe). LEBRET, ancien Garde des Sceaux, avocat à la Cour, 11, rue Michelet, Paris (VIº). LECACHEUR (Mme), rue Saint-Spire à Corbeil. LE GAL (l'Abbé), curé de Brunoy (S.-et-O.). LEGRAND (Maxime), Avocat, 98, rue Saint-Jacques, à Étampes. *LEHIDEUX (Roger), à la Brégallière, à Brunoy, et à Paris, 3, rue Drouot (IX).
| XVII |
MM. LEPROUST (l'Abbé), Curé de St-Gilles, à Étampes. LELONG, notaire à Corbeil. LEMAIRE (A.), adjoint au Maire à Corbeil. LEMAY (l'Abbé), Curé de l'Etang-la-Ville (S.-et O.). LE MICHEL, propriétaire à Saintry, par Corbeil. LESCUYER, notaire, à Etampes. LE PAIRE (Jacques-Amédée), à Lagny (S.-et-M.). LOISEL (Albert), rue du 14 Juillet, 21 bis, à Corbeil. LORIN, Avoué, Secrétaire-général de la Société historique de Rambouillet, à Rambouillet. MAILLE ST-PRIX, au Château de la Grange, par Évry-PetitBourg, et à Paris, 11, Square de Messine (VIII). MAINFROY (Maurice), à Saint-Jean-en-l'Isle, Corbeil. MALLET, père, banquier, à Corbeil. MALLET fils (Louis), banquier, à Corbeil. MALLET (Auguste), à la Roche, commune de Villebon, par Palaiseau (S.-et-O.). MAREUSE (Edgar), Secrétaire du Comité des Inscriptions parisiennes, 81, boulevard Haussmann, à Paris (VIIIe). MARION (Mme), 39, rue Saint Jacques, à Étampes. MARQUIS (Mme Léon), 3, rue du Flacon, à Etampes. MARTELLIÈRE, ancien magistrat, à Pithiviers (Loiret). MARTELLIÈRE fils, architecte à Paris, 33, rue Claude-Bernard (V•). MARTIN, entrepreneur de travaux, à Corbeil. MASSON, Directeur des Ateliers de Chantemerle, à Essonnes (S.-et-O.). MASSUCHETTI (l'Abbé), Curé de Viry-Châtillon (S.-et-O.). +MAUBAN (Georges), à Soisy-sous-Etiolles. MÉLINGE (l'Abbé), curé de Morigny, par Étampes (S.-et-O.). MONCANY (le Dr), à Corbeil. MONTGERMONT (le comte G. de), 62, rue Pierre Charron, à Paris (VIII), et au château de Montgermont, par Ponthierry (S.-et-M.). MOTTHEAU, à la Métairie de Madame, par Méry-ès-Bois (Cher). OUDIOU (Mme), 12, avenue Darblay, à Corbeil. PAILLARD, huissier, à Brie-Comte-Robert (S.-et-M.. ANNÉE 1911. ― . Tre LIV.
| XVIII |
MM. PAISANT, Président honoraire du Tribunal de Versailles, 47, rue Neuve à Versailles. PALLAIN, gouverneur de la Banque de France, Hôtel de la Banque, à Paris (Ier). PAPIN, Agent des Assurances générales, à Corbeil. PARET (Georges), 6, rue Weber, Paris (XVI) et au Château de Rottenbourg, à Montgeron (S.-et-O.). PASQUET (Alfred-Marc), Architecte de l'arrondissement, à Corbeil. PASTRÉ (Aymé), au Château de Beauvoir, par Evry-Petit-Bourg, et à Paris, 14, rue François Ier (VIII®). PAULIN (Mile), Institutrice à St-Germain, par Corbeil. PELLERIN, à Saintry, par Corbeil. PÉRIN (Louis), à Ris-Orangis, et à Paris, 8, rue des Écoles (Ve). PERIN (Félix), à Morsang-sur-Orge, par Savigny-sur-Orge (S.-et-O.). PETIT (Mme Félix), propriétaire, rue St-Spire, à Corbeil. PETIT (Georges), agent d'assurances, à Corbeil. *PIERREDON, 150, avenue des Champs-Elysées, Paris (VIII). PILLAS (Albert), ancien trésorier-payeur-général, 20, rue de Mouchy, à Versailles. PINARD (André), au château de Champcueil, par Mennecy, et à Paris, 54, quai Debilly (XVIº). PINTEAUX, 52, rue de Turbigo, Paris (III). PLANCOUARD (Léon), correspondant du Ministère de l'Instruction publique, à Arthies, par Magny-en-Vexin (S.-et-O.). POPOT père, caissier central honoraire de la Caisse d'épargne de l'arrondissement de Corbeil, à Corbeil. PORLIER, Quai Bourgoin, à Corbeil. PUYO, conservateur des hypothèques, à Corbeil. PRESTAT, 40, rue des Écoles, à Paris (Ve). RABOURDIN (Charles), Maire de Paray, 43, rue de Rennes, à Paris (VI). RADOT (Émile), ancien président du tribunal de Commerce de Corbeil, à Essonnes (S.-et-O.) RAVAUT (Paul), 114, avenue des Champs-Elysées, Paris (VIII). RESVE, chef d'institution à Montlhéry (S.-et-O.).
| XIX |
MM. RICHEMOND, Boulevard Malesherbes, 88, à Paris (VIII). RICHERAND (le Baron), Maire de Villecresnes, et à Paris, 13, rue Paul-Louis Courrier (VII). RILLY (le Comte de), au château d'Oyzonville, par Sainville (Eure-et-Loir). RISCH, instituteur à Saulx-les-Chartreux, par Longjumeau (S.-et-O.). ROBIN fils, marbrier, à Corbeil. ROUSSEL, Docteur de l'Université de Paris, 71, rue de Grenelle, Paris (VII®). ROUSSELIN (l'Abbé), Curé du Mesnil-Aubry (S.-et-O.). ROUSSEAUX, ancien avoué à Corbeil. ROYER, banquier, à Dourdan (S.-et-O.). SABROU (Charles), rue St-Spire, à Corbeil. SAINTIN (Alfred), Maire de Montlhéry (S.-et-O.). *SAY (Mme), à Paris, 79, avenue Malakoff (XVIº). SIMON (Paul), Architecte, à Villeneuve-St-Georges (S.-et-O.). SIMON (André), Maire de Bruyères-le-Châtel (S.-et-O.). SIMON (l'Abbé), Curé de Livry (S.-et-O.). TANON (M. L.), Président de Chambre à la Cour de Cassation, 46, rue Jacob, à Paris (VI), et au château du Clos Bernard, à Soisy-sous-Étiolles (S-et-O.). TAVERNIER, architecte, 19, rue Soufflot, à Paris (Ve). TERQUEM, à New-York (États-Unis). TETON (Gabriel), instituteur à Épinay-sous-Senart, par Brunoy (S.-et-O.). THIBAUT, propriétaire à Saintry, par Corbeil. THIRROUIN (Achille), à Lisses, par Essonnes (S.-et-O.). THOMAS, architecte de la ville, à Corbeil. THOMAS (Henri), 25, rue St-Jacques, à Etampes. TOURNEUX (Maurice), à Morsang-sur-Orge, clos de la Guérinière, et à Paris, 34, quai de Béthune (IV). *TREUILLE (Raoul), 156, rue de Rivoli, à Paris (Ier). TREILHARD (le Comte), au château de Marolles-en-Hurepoix, et 10, avenue de Messine, à Paris (VIII).
| XX |
MM. VALLET (l'Abbé), Curé de Ste-Escobille, par Authon-la-Plaine (S.-et-O.). VAUFRELAND (le Baron de), Maire de Morsang-sur-Seine, au château des Roches, commune de Morsang-sur-Seine, et à Paris, 38, avenue Gabriel (VIII®). VAVASSEUR (l'Abbé), Vicaire-général du diocèse de Versailles, 6, rue du Sud, à Versailles. VERLEY (Gaston), Architecte, à Corbeil. VERNHOLES, Architecte et professeur de dessin, à Dourdan. VIAN (Paul), notaire honoraire, 9, rue Boissy-d'Anglas, à Paris (VIII). VILLENEUVE-SAINT-GEORGES (la Commune de) (S.-et-O.). VOLLANT (Louis), ingénieur civil, 7, rue de Villersexel, Paris (VII). WARIN, Directeur des Papeteries d'Essonnes, à Soisy-sousEtiolles (S.-et-O). WALTER (Henri), au Mesnil-Longpont, par Montlhéry, et 217, rue Saint-Honoré, à Paris (Ier).
| XXI |
MEMBRES HONORAIRES CORRESPONDANTS MM. COÜARD (Emile), Archiviste de Seine-et-Oise, à Versailles, Hôtel de la Préfecture. DUTILLEUX (A.), Chef de division honoraire à la Préfecture de Seine-et-Oise, à Versailles, 19, avenue de Picardie. LEFEVRE (Eugène), Archéologue, 36 bis, rue Jouffroy, Paris (XVII®). PHARISIER, Rédacteur en chef de l'Abeille de Seine-et-Oise, à Corbeil. STEIN (Henri), Archiviste aux Archives nationales, 38, rue Gay-Lussac, à Paris (Vº). BONNIN (l'Abbé), Curé d'Ablon (S.-et-O).
| XXII |
LISTE DES MEMBRES DU CONSEIL D'ADMINISTRATION MM. BRICARD, propriétaire à Corbeil. COURCEL (le Bon A. de), d'AthisMons. COURCEL (V. de), d'Athis-Mons. CREUZET, de Corbeil. CROS (Louis), notaire à Corbeil. DAMERON, à Corbeil. DEPOIN (Joseph), de Pontoise. DUFOUR (M. A.), de Corbeil. DUTILLEUX (A.), de Versailles. HUTTEAU (L.), d'Etampes. MM. JARRY (H.), de Corbeil. LASNIER (E.), de Corbeil. LEGRAND (Maxime), d'Étampes. LELONG (M.), notaire à Corbeil. MAREUSE (Edgar), de Paris. MARTELLIÈRE, de Pithiviers. MOTTHEAU, de Brunoy. POPOT père, de Corbeil. ROUSSEAUX, de Corbeil. TOURNEUX (Maurice), à Paris. VOLLANT, à Paris. BUREAU DE LA SOCIÉTÉ Présidents d'honneur: M. le Sous-Préfet de Corbeil.-M. le Sous-Préfet d'Étampes. Président : Vice-Présidents: Secrétaire-Général : Trésorier: M. le Baron de COURCEL, membre de l'Institut. M. V. de COURCEL, d'Athis-Mons. M. CROS (Louis), notaire à Corbeil. M. M. LEGRAND, d'Etampes. M. DUFOUR, Conservateur du Musée Saint Jean. M. POPOT père, caissier central honoraire de la Caisse d'Épargne de Corbeil. Secrétaire-Rédacteur: M. M. LELONG, notaire à Corbeil. COMITÉ DE PUBLICATION MM. V. de COURCEL, d'Athis-Mons, vice-Président. CROS (Louis), vice-Président. Max. LEGRAND, d'Étampes, vice-Président. A. DUFOUR, Secrétaire général.
| XXIII |
SOCIÉTÉS CORRESPONDANTES Société de l'histoire de Paris et de l'Ile de France. Société historique et archéologique de Pontoise et du Vexin. Société archéologique de Rambouillet. Société historique et archéologique du Gâtinais. Société archéologique de Sens, à Sens (Yonne). Société des sciences morales, des lettres et des arts de Seineet-Oise, à Versailles. Commission des antiquités et des arts de Seine-et-Oise, à Versailles. La Bibliothèque de l'Académie Royale des belles-lettres, d'histoire et des antiquités à Stockholm (Suède). Société des Amis des monuments parisiens, Hôtel de Sully, 62, rue St-Antoine, Paris (IVº). Societé française d'archéologie, 8, rue Chateaubriand, Paris (XVIIe). M. Louis Serbat, secrétaire général. Société archéologique d'Eure-et-Loir, à Chartres (Eure-et-Loir). Société historique et archéologique de Brie-Comte - Robert (Seine-et-Marne). Société des Bollandistes, 22, Boulevard St-Michel, à Bruxelles (Belgique). Bulletin historique du diocèse de Lyon, place Fourvière, Lyon (Rhône). Société Dunoise, à Châteaudun (Eure-et-Loir). Société archéologique de Château-Thierry. Société archéologique, scientifique et littéraire du Vendômois, à Vendôme (Loir-et-Cher). La Bibliothèque de la Ville de Paris, à l'Hôtel Saint-Fargeau, 29, rue de Sévigné, à Paris. La Société archéologique et historique de Clermont (Oise). La Société des Sciences historiques et naturelles de Semur (Côte-d'Or). La Société d'archéologie, sciences, lettres et arts du département de Seine-et-Marne, à Melun (Seine-et-Marne).
| XXIV |
| 1 |
| 2 |
M. Brinon, de Pussay et Mme veuve Barthélemy, de Corbeil, mais ces deux décès ne figurent ici que pour mémoire, car nous aurons à les signaler au cours de l'exercice de 1911. Nous avons aussi à indiquer les trois démissions suivantes : M. Sergent, de Milly; André Gibert, à Tunis et le Dr Para, de la Ferté-Alais. En résumé, nous avons perdu dix membres en 1910, sept par décès et trois par démission; ces pertes sont un peu inférieures à celles des années précédentes, elles sont compensées d'ailleurs en partie, par l'entrée dans la Société de cinq membres nouveaux dont voici les noms: M. André, avoué à Corbeil; M. Girard, 13, rue Parrot, à Paris; M. Vernholes, architecte à Dourdan; M. Labouret (Camille), Conseiller d'Ambassade à Champrosay et à Paris, 2, rue du Cirque; M. Delaunay, fils, propriétaire à Saintry et Boulevard Beaumarchais, 39, à Paris. Cette communication est accueillie avec regrets pour les disparus, mais ces regrets sont atténués par l'annonce de membres nouveaux qui viennent en partie remplacer ceux qui ne sont plus. Le Secrétaire annonce ensuite que le 2me Bulletin de 1910 est terminé et que la distribution en est déjà commencée. Il ajoute que l'Album des objets mobiliers classés de Seine-et-Oise, qui forme le T. IX de nos mémoires, a été presque entièrement distribué et que partout il a été accueilli avec satisfaction. L'ordre du jour appelle ensuite la fixation de la date de l'assemblée générale qui devra, à son tour, fixer celle de l'excursion annuelle de 1911. Une discussion s'ouvre à ce sujet, plusieurs dates sont proposées, finalement le Conseil décide que l'assemblée générale se tiendra le lundi 22 mai, à 3 h. 1/2, à l'Hôtel-de-ville de Corbeil, salle de la Bibliothèque. Le trésorier donne ensuite un aperçu sommaire de la situation financière de la Société au 31 Décembre 1910. Le Conseil, reconnaissant que cette situation continue à être satisfaisante, remercie le trésorier et décide que ce document sera soumis in extenso, selon P'usage, à l'assemblée générale. Quant aux travaux en cours, le secrétaire annonce que, pour ré-
| 3 |
pondre au désir émis par le Conseil lors d'une séance précédente, il a fait commencer l'impression du second volume de l'histoire de Brunoy, de M. Mottheau; quatre feuilles, soit 64 pages, sont entièrement terminées, et ce travail va se poursuivre jusqu'à la fin. Ce volume sera le T. X de nos Mémoires et documents, mais, ajoute le secrétaire, il nous coûtera cher à cause des nombreuses illustrations qui émaillent le travail de M. Mottheau. Le secrétaire a la grande satisfaction de faire part au Conseil qu'il a enfin réussi à obtenir de la famille Darblay le renouvellement du bail du musée Saint Jean, qui était expiré depuis près de trois ans. Ce bail est consenti pour une période de six années commençant au 1er janvier 1911, avec continuation d'année en année, à défaut d'avis contraire, donné par lettre recommandée, un an à l'avance, par l'une ou l'autre des parties. Il est ensuite question de la maison dite d'Engelthal, près d'Epinaysur-Orge, où se trouvaient quelques débris de sculptures provenant de l'église Notre Dame de Corbeil, c'est du moins ce que prétend un bruit accrédité dans la contrée et dont Pinard, l'historien de notre pays, s'est fait l'écho dans son histoire du canton de Longjumeau. Un membre de notre société, qui avait photographié ces débris, nous assurait même que le propriétaire nous les céderait volontiers. Mais il fallait avant tout les voir afin de prendre une décision. C'est dans ce but que M. Valentin de Courcel, toujours si dévoué à notre société, résolut de faire cette excursion, et il engagea M. Dufour à l'accompagner. Ce fut une charmante promenade à travers ce canton de Longjumeau, si intéressant, mais dont le résultat archéologique fut absolument nul. En effet, arrivés à cette maison d'Engelthal, nous n'y trouvâmes plus rien, le propriétaire avait déménagé emportant ses meubles et ses pierres sculptées. C'était un déboire, mais nous pûmes cependant apprendre des jardiniers qui habitent maintenant cette maison, que le propriétaire était allé fixer sa demeure à Charenton, et nous prímes note de son adresse. Et quelques jours plus tard, M. Dufour se rendait à Charenton, à l'adresse indiquée (27 rue de Gravelle). M. Pascal, c'est le nom du propriétaire, était absent: il est employé dans une fabrique voisine et ne rentre que le soir; mais sa femme et son jeune fils lui montrèrent les pierres rapportées d'Engelthal et qui sont à présent dans un petit jardinet qui précède la maison, elles consistent en quelques
| 4 |
débris de bases de colonnes, un ou deux chapiteaux très mutilés, et quelques autres morceaux de pierre qui échappent à toute désignation. Tout cela est dans un triste état et ne vaudrait pas le transport. Cependant, M. Dufour fit connaître à Mme Pascal qu'il était chargé par l'administration du musée Saint-Jean de Corbeil, de demander à M. Pascal s'il consentirait, comme on nous l'avait dit, à céder ses débris à ce musée Saint-Jean, et il se retira laissant son adresse. L'attente ne fut pas longue; quelques jours après sa visite à Charenton, M. Dufour recevait une lettre, dans laquelle M. Pascal s'exprimait ainsi : « Bien que très peu décidé à me défaire des vieilles pierres sculp- «tées d'Engelthal, j'écouterais cependant une offre, si cette offre « était raisonnable; la parole est donc au musée de votre ville. Notez « que j'ai refusé, il y a peu de temps, une somme importante de ces « antiquités ». M. Dufour répondit à M. Pascal que le musée Saint-Jean de Corbeil recevait des dons, mais, faute de budget, ne faisait pas d'acquisitions; et cette affaire d'Engelthal fut ainsi terminée. M. le Président parle ensuite de quelques objets mobiliers de nos environs dont il serait utile de demander le classement pour assurer leur conservation; il cite, entre autres, le portrait de Louise de France, par Nattier, dans l'église d'Etiolles; la vierge du portail de Longpont; les tableaux de Philippe de Champaigne dans l'église de Linas; le portail de Saint-Germain-lès-Corbeil, le tombeau des Paris de Monmartel à Brunoy, la cloche de Ris qui porte la date de 1470, etc., etc. M. le secrétaire répond que, sauf le tombeau des Paris de Monmartel qui n'existe plus (il a été détruit à la Révolution), tous les objets mobiliers qui viennent d'être signalés sont classés depuis déjà quelque temps, mais qu'il serait très utile de rechercher autour de nous ceux qui ne le seraient pas encore, afin de les signaler à l'administration des Beaux-Arts, qui ne refuserait certainement pas de classer les objets mobiliers intéressants. Enfin, M. le Président parle d'une pétition qui a été déposée sur le bureau de la Chambre des Députés et qui est signée par la presque totalité des membres de l'Académie des Beaux-Arts et par beaucoup de Sociétés savantes. Cette pétition a pour but de demander au parlement la protection et la conservation non seulement de nos belles cathédrales, mais
| 5 |
aussi de nos plus modestes églises de villages. Tous ces monuments auxquels les populations sont si attachées, forment la plus grande partie du trésor artistique de la France. La Société de CorbeilEtampes a reçu un exemplaire de cette pétition, avec prière de la signer et de la faire parvenir ensuite à M. le Président de la Chambre des Députés. Le Conseil d'administration de la Société de Corbeil-Etampes, consulté par son Président, est unanime à décider qu'il s'associe de toutes ses forces au but recherché par la pétition dont on vient de lui donner lecture et décide qu'un exemplaire de cette pétition sera signé par son Président, au nom de la Société tout entière, et envoyé à la Présidence de la Chambre des Députés. L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à 5 h. 1/2.
| 6 |
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE Tenue le lundi 22 Mai 1911, à l'Hôtel de ville de Corbeil Sous la présidence de M. CROS, Vice-Président. La séance est ouverte à 3 heures 1/2. Étaient présents MM. Bricard, Creuset, Cros, Dufour, Garnier, Girard, Humbert, Jarry, Lasnier, Mareuse, Tourneux, Valentin de Courcel, Vollant. Se sont excusés: M. le baron de Courcel, MM. Jeancourt-Galignani; Marc-Pasquet, Lelong, Dameron, de Corbeil; Delessart, de Lardy, Hutteau, d'Etampes; Brinon fils, de Pussay; Robert Dubois, de Brunoy; Risch, de Saulx-les-Chartreux; le Maire de VilleneuveSt-Georges; J. Depoin, de Paris. M. le Président donne ensuite la parole à M. le Secrétaire général pour la lecture de son rapport sur la situation et les travaux de la Société pendant l'année 1910. Celui-ci s'exprime en ces termes : Messieurs et chers Collègues, Conformément à nos statuts, je dois, lors de l'Assemblée générale, vous rendre compte de la marche et des travaux de notre Société pendant l'année qui s'est terminée le 31 décembre 1910. Mon premier devoir est de saluer la mémoire des Collègues que la mort nous a enlevés pendant cette même année 1910, et ce n'est point sans tristesse que je vous donne le détail de cette liste funèbre. En 1909, neuf membres de notre Société nous avaient été enlevés, en 1910 nous avons eu sept décès à déplorer : ce sont ceux de MM. Soupault, de Neuilly; Clément, d'Etampes; Mathurin, curé de Linas; Legros, de Boissy-St-Léger; Nourry, de Mandres; Privé, de Salonique, et Jules Leroy, de Corbeil. Anticipant un peu sur l'Assemblée générale de 1911, j'ai parlé de ces collègues disparus dans la nécrologie annuelle de 1910, insérée au 2º bulletin de cette même année ; j'ai dit ce qu'ils étaient parmi nous et tous les titres qu'ils avaient à nos regrets, je n'ai donc point à y revenir. Aux décès que je viens de signaler, il convient d'ajouter les démissions de MM. Sergent, de Milly; André Gilbert, qui réside maintenant à Tunis, et du Dr Para, de la Ferté-Alais. Ces sept décès et les trois démissions ci-dessus portent à dix le chiffre de nos pertes en 1910.
| 7 |
Ces vides, hélas ! ne seront pas entièrement comblés, car je ne puis leur opposer aujourd'hui que cinq inscriptions de membres nouveaux, dont voici les noms ; MM. André, avoué à Corbeil; Girard, ancien cultivateur, 13, rue Parrot, à Paris : Vernholes, architecte à Dourdan; Labouret Camille, conseiller d'Ambassade, 2, rue du Cirque, à Paris, et à Champrosay, et M. Delaunay fils, propriétaire à Saintry et 39, boulevard Beaumarchais, à Paris. C'est la première fois, depuis la création de notre Société, que j'ai à enregistrer plus de vides que de rentrées, aussi je pousse un cri d'alarme en adjurant tous nos Collègues de faire de la propagande en faveur de notre Société et de nous amener de nouveaux membres, afin de pouvoir nous maintenir à la hauteur du niveau élevé que nous avons atteint jusqu'ici et dont nous avions quelque droit d'être fiers. Faites donc des prosélytes, chers Collègues, faites-en beaucoup afin que je puisse vous dire encore en 1912, comme je l'ai dit jusqu'à présent, que notre Société continue sa marche ascendante, à notre satisfaction générale. Mais hélas, la mort impitoyable frappe sans cesse, ici comme ailleurs, et en cette année 1911, jusqu'à ce jour 22 mai, nous avons déjà eu à déplorer la mort de 5 collègues Mme Barthélemy, de Corbeil; M. Brinon, de Pussay; M. G. Guiot, de Massy; M. Rubens Duval, de Morsang; M. H. Haro, de Paris. Je dois vous parler maintenant de nos travaux de 1910. Les deux bulletins de cette année ont paru, le second a éprouvé un peu de retard puisqu'il vient seulement d'être distribué; il ne nous a pas été possible d'éviter ce retard, qui est commun à presque toutes les sociétés du genre de la nôtre; nous ferons cependant notre possible pour que 1911 soit plus régulier; et je puis vous dire à ce sujet que le premier bulletin de 1911 est déjà commencé. Nos deux bulletins de 1910 forment un ensemble de 182 pages. Le premier débute par un article nécrologique de notre regretté vice-président, le Dr Boucher; cette notice est agrémentée d'un joli portrait dont le cliché nous a été gracieusement communiqué par un ami du Docteur. Nous avons ensuite commencé la publication d'un manuscrit de l'Abbé Guiot, daté de 1790, et qui a trait aux cantons du district de Corbeil. Ce manuscrit appartient à la Bibliothèque de la ville de Rouen et il nous a été confié avec la plus grande amabilité par le Directeur de cet établissement. Les travaux de l'Abbé Guiot, ancien curé de Saint-Guenault et de Saint-Spire de Corbeil, sont très appréciés chez nous, nos bulletins peuvent en fournir la preuve ; celui que nous publions aujourd'hui offre un grand intérêt pour Corbeil et ses environs. C'est pourquoi nous l'avons donné in-extenso, dans le premier et le second bulletin de 1910, en l'éclairant et le complétant par de nombreuses annotations. Ce travail nous a demandé beaucoup de temps et de recherches, nous osons espérer que vous l'apprécierez à sa valeur. Nous avons enrichi cette notice par la reproduction de l'ex-libris du savant Abbé, dans lequel nous avons fait entrer son portrait. On y remarquera les armoiries de Rouen, sa ville natale, de Corbeil où il a résidé et de l'Abbaye de St-Victor de Paris, dont il était membre.
| 8 |
Nous avons une observation à faire au sujet de cette gravure: elle est encartée, mais non cousue, dans le 2me bulletin de 1910, mais elle appartient au premier, c'est pourquoi nous l'avons laissée volante; on voudra donc bien la reporter en face de la page 11 du premier bulletin. La première partie du manuscrit de l'Abbé Guiot, occupe les pages 8 à 56 de ce bulletin; on trouvera, à la suite, le douloureux récit d'une grave explosion survenue à la poudrerie d'Essonnes le 27 octobre 1788. Avant que cet établissement fût transféré dans le parc du Bouchet (1822) où il se trouve maintenant (¹), il était à Essonnes, près de St-Jean, où presque chaque année de violentes explosions occasionnaient de grands malheurs. Celle que nous relatons dans notre bulletin, d'après un journal de l'époque, fut une des plus désastreuses par le nombre et la qualité de ses victimes. Ce premier bulletin se termine par un petit article sur les portes de Corbeil, alors que notre ville était fortifiée. Il y a là des détails topographiques intéressants et peu connus. Le 2me bulletin de 1910 commence avec le compte-rendu de l'Assemblée générale qui eut lieu, cette année-là, le 25 juillet, puis vient la suite et fin de la publication du manuscrit de l'Abbé Guiot, qui occupe les pages 77 à 132. J'ai dit plus haut ce qu'il fallait penser de ce travail, je n'ai donc point à y revenir, je dirai seulement qu'il tient une place importante dans nos bulletins de 1910, puisqu'il y remplit 103 pages. A la suite du manuscrit de l'Abbé Guiot, l'on trouvera un épisode de la legation du Cardinal Chigi en France, en 1664, du à la plume érudite de notre jeune confrère, M. Cl. Cochin. Le récit de cet épisode, puisé aux sources, est fort intéressant, car il se passe à Corbeil, à Soisy et presque à Petit-Bourg. A la suite, on trouve un savant article de notre vice-président d'Etampes, M. Maxime Legrand, où il fait montre d'une science peu commune sur les époques préhistoriques, qui pourra surprendre quelques-uns de nos collègues qui ne connaissaient M. Maxime Legrand que comme historien, très documenté d'ailleurs. Cette notice a le titre suivant: Hachette en amphibole, trouvée au Mesnil-Voisin, Bouray, S.-et-O. M. M. Legrand explique, avec gravure à l'appui, que cette Hachette est un type assez rare à cause de sa matière, amphibole, pierre très dure, dont il donne la composition chimique. Nous n'avons qu'une compétence très limitée dans ces antiquités lointaines, mais nous devons féliciter M. M. Legrand de ses connaissances aussi variées qu'étendues et des trouvailles intéressantes qu'il ne cesse de faire dans la région qui l'entoure. Ce deuxième bulletin se termine par la bibliographie annuelle qui contient 53 articles, la Chronique qui relate les faits saillants de l'année, et la (1) Ancienne résidence du grand marin du Quesne.
| 9 |
Nécrologie qui donne les noms, avec une courte notice biographique, de tous les collègues que nous avons perdus au cours de l'année 1910. Après cette nécrologie, ce bulletin se termine par un article de quatre pages intitulé: Etat nominatif des rues, places, quais et ruelles de la ville de Corbeil, avec l'indication du nombre des cartouches portant inscription des lieux, exécutés par le sieur Hadancourt, soumissionnaire, sous la surveillance du sieur Lobgeois, ingénieur délégué par Monsieur le Maire de Corbeil, en 1821. Ce document, trouvé dans les archives de Corbeil, indique les places, rues, etc., de la ville de Corbeil en 1821; il avait été préparé en vue de la pose des plaques indicatrices des rues, que l'ingénieur Lobgeois appelle des cartouches, ce qui semblerait indiquer qu'avant cette époque, les noms des rues de Corbeil n'étaient pas inscrits sur les murs. La prairie St-Jean n'était pas encore lotie et habitée, et l'on peut juger, par cette nomenclature, du peu d'étendue de Corbeil il y a presque un siècle. Voilà, Messieurs et chers Collègues, ce que notre bulletin nous a donné en 1910; nous vous avons distribué en outre le Tome IX de nos Mémoires : c'est un album des objets mobiliers artistiques du département de Seine-et-Oise, qui ont été classés par la Commission des monuments historiques. Cet album contient 96 planches et donne la reproduction de 190 objets classés. Je sais déjà que cette publication a plu et j'espère qu'elle plaira à nos collègues et que tous nous sauront gré des sacrifices que nous nous imposons pour les satisfaire. Cet album n'est qu'un premier volume; un deuxième doit le suivre dans un an ou deux ; si nous réussissons dans nos projets, nous saurons vous en faire profiter. Pour l'avenir, je vous ai dit, je crois, que le premier bulletin de 1911 était commencé, j'ajoute que le T. X de nos Mémoires est en cours d'impression, 4 feuilles soit 64 pages sont déjà imprimées. Ce volume sera le T. II de l'histoire de Brunoy, par M. Ch. Mottheau; j'ai bon espoir qu'il sera terminé en 1911. J'ai encore à vous parler de notre musée Saint-Jean, qui continue à jouir de la faveur du public. Il s'augmente petit à petit; tout dernièrement j'ai reçu une collection curieuse de poteries préhistoriques du nouveau Mexique, rapportées de ce pays lointain par un de nos Collègues qui en a fait don au musée de Corbeil, sa ville natale. Cette collection sera prochainement installée dans une de nos vitrines. Je dois ajouter que nous avons enfin obtenu le renouvellement du bail de St-Jean, qui était expiré depuis trois ans. Ce nouveau bail a été consenti pour une période de 6 années, commençant au 1er Janvier 1911, avec continuation d'année en année, à défaut d'avis contraire donné par lettre recommandée, un an à l'avance, par l'une ou l'autre des parties. Je n'ai pu encore terminer l'inventaire du musée St-Jean que la ville avait demandé; j'espère pouvoir le finir bientôt et le joindre au petit guide que nous avons déjà publié. J'ai fini, Messieurs. Pardonnez-moi d'avoir usé si largement de votre patience à m'écouter, et continuez-moi encore votre indulgence pour accorder à ce rapport
| 10 |
une bienveillante approbation qui m'aidera à continuer la tâche que vous m'avez confiée il y a plus de 16 ans et qui commence à peser lourdement sur mes épaules d'octogénaire. A la suite de cette lecture, M. Jarry, au nom de M. le trésorier empêché, donne lecture du rapport financier sur l'exercice 1910, arrêté au 31 Décembre de cette même année. COMPTE-RENDU DE L'EXERCICE 1910 ET SITUATION FINANCIÈRE DE LA SOCIÉTÉ AU 31 DÉCEMBRE 1910 Recettes Solde de l'exercice 1909. 3.823 55 Cotisations de l'année 1910. 2.050 Prix de vente de Bulletins de la Société. 23 Subvention du Conseil général. Subvention de Madame Aymé Darblay. Intérêts des fonds placés.. 100 100 11935 Total des recettes. 2.392 35 2.392 35 Ensemble. 6.215 90 Dépenses 1° CONCERNANT LE MUSÉE Traitement du gardien et entretien du jardin. Travaux de menuiserie et de fumisterie. Note de chauffage. • Payé au messager pour transports divers. Note d'encadrements. 566 28 II 80 627 05 1325 8
| 11 |
Report. 20 CONCERNANT la Société Frais d'impression du Bulletin et clichés. Cotisation à la Conférence des Sociétés Savantes de Seine-et-Oise. Souscription à 250 exemplaires de l'Album des objets classés du Département de Seine-et-Oise.. Frais de recouvrement des cotisations. Impression de lettres, circulaires et enveloppes. Reliure de 23 volumes de la Bibliothèque de la Société. Payé pour copie d'un Manuscrit de l'Abbé Guiot, appartenant à la Bibliothèque de Rouen. Couronne funéraire au convoi de notre Président. 973 100 · 525 6735 28 48 Frais d'envoi des Bulletins de la Société, correspondance et déboursés divers. . 20 65 100 25 Total des dépenses. Récapitulation Recettes. Dépenses. Reste. 627 05 1.926 60 2.55365 6.215 90 2.55365 3.662 25 Formant l'Avoir total de la Société au 31 décembre 1910 Représenté par : En dépôt chez MM. Mallet, banquiers. 3.274 90 Livret de Caisse d'Epargne. 200 15 Espèces en caisse. 187 20 Egalité. 3.662 25
| 12 |
Libres. Répartition des fonds Réservés, comme provenant du rachat de cotisations de 26 membres fondateurs. 1.062 25 2.600 Certifié exact, Le Trésorier, POPOT. Avant de proposer l'approbation de ces deux rapports M. le Président remercie M. Dufour du zèle et de la haute compétence qu'il apporte à l'accomplissement de ses importantes fonctions ; c'est lui qui a fondé la société, c'est lui qui en est l'âme, qui en assure la vie. Il ne peut laisser passer, sans protester, l'allusion qu'à faite M. Dufour à une prétendue vieillesse, que démentent avec éclat une santé physique et morale que chacun se réjouit de constater. Notre vaillant secrétaire général continuera encore longtemps à travailler pour le plus grand bien de la société. Quant à notre excellent trésorier, M. Popot, la reconnaissance de tous ses collègues lui est acquise, ajoute M. le Président. Revenant sur le petit fléchissement que M. Dufour a constaté dans l'effectif de la société, M. le Président soumet à l'assemblée, qui adopte la proposition, appuyée par M. Mareuse, qu'une circulaire soit envoyée à toutes les personnes susceptibles de devenir de nouveaux adhérents, et une autre aux Maires des arrondissements de Corbeil et d'Etampes, pour leur demander de faire inscrire leurs communes comme membres de la société. En ce qui concerne Etampes, l'assemblée pense qu'il y aurait lieu d'essayer de s'étendre de ce côté en donnant une plus grande place aux publications intéressant cette région si riche en monuments, et où les souvenirs du passé ne font pas défaut. M. le Président entretient ensuite l'assemblée de l'album du mobilier classé de Seine-et-Oise, dont la première partie a été envoyée à tous les sociétaires. Cette publication a plu, et l'assemblée générale décide qu'il y aura lieu de souscrire à la deuxième partie, qui est en cours de préparation; chacun s'engageant à signaler à qui de
| 13 |
droit les objets non classés se trouvant dans notre région et qui pourraient être reproduits dans le second volume. Plusieurs membres présents signalent des objets intéressants et qui méritent d'être compris dans la publication en question. M. le Président invite ensuite l'assemblée à donner son approbation au compte-rendu du secrétaire général, ainsi qu'au rapport financier du trésorier. A l'unanimité, l'assemblée approuve ces deux rapports; elle donne au trésorier décharge pleine et entière, puis elle vote de chaleureux remerciements aux deux auteurs pour leur dévouement et leur zèle envers la société. L'ordre du jour appelle ensuite les élections qui doivent se faire, conformément aux statuts, chaque année, à l'assemblée générale. En conséquence, M. le Président donne lecture de l'article VII des statuts qui est ainsi conçu : La société est administrée par un conseil composé de vingt et un membres, élus pour trois ans, en assemblée générale. Le Conseil se renouvelle chaque année par tiers. Les membres sortants sont rééligibles. Le tiers du Conseil sortant en 1911 se compose des sept membres suivants: MM. Creuzet, Depoin, Lasnier, Lelong, Mareuse, Vollant et Marc-Pasquet; seul ce dernier a manifesté le désir de ne pas voir renouveler son mandat. M. le Président invite donc l'assemblée à procéder à la nomination de sept membres du Conseil, et il désigne à ses suffrages les six membres sortants qui sont rééligibles. A l'unanimité, sont renommés membres du Conseil, pour trois ans, MM. Creuzet, Depoin, Lasnier, Lelong, Mareuse et Vollant. Quant au septième membre à nommer, par suite du désistement de M. Marc-Pasquet, M. le Président propose M. Dameron, architecte à Corbeil, qui, pressenti à ce sujet, a accepté. Il en est ainsi décidé, et M. Dameron, architecte, est proclamé membre du Conseil, en remplacement de M. Marc-Pasquet. M. le Président rappelle ensuite que, pour obéir aux articles II et XIV du règlement, l'assemblée générale doit nommer chaque année les membres du bureau. Se rendant à cette invitation, l'assemblée renouvelle par acclamation, pour une année, les pouvoirs du bureau tout entier; elle maintient de même en exercice, pour la même période, les membres du comité de publication.
| 14 |
L'ordre du jour appelle ensuite l'assemblée à désigner le lieu et la date de l'excursion archéologique annuelle, pour la présente année 1911. Après discussion, l'assemblée décide, à l'unanimité, que l'excursion de 1911 aura lieu, cette année, le 26 juin prochain à ChâteauLandon. M. le Président rappelle à ce sujet, l'intérêt tout particulier qui s'attache à la visite de Château-Landon, cette ancienne capitale du Gâtinais où se trouvent de beaux et curieux vestiges du passé, sans parler de sa belle situation sur la petite rivière du Fuzain, dans un site on ne peut plus pittoresque. Pour terminer, Monsieur le Président donne la parole à M. Creuzet qui lit une curieuse notice sur une visite de Charles VIII à Corbeil, en 1484 (¹). Avant de lever la séance, Monsieur le Président informe l'assistance que le musée Saint-Jean a été exceptionnellement ouvert aujourd'hui à l'occasion de l'assemblée générale. L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à cinq heures. (1) Cette notice sera insérée dans un prochain bulletin.
| 15 |
LES AVED DE LOIZEROLLES (1702-1845). SI L'ancienne et noble famille des Havet ou Aved de Loizerolles était originaire des Pays-Bas. Jacques-André-Joseph Aved de Loizerolles, né à Douai le 12 janvier 1702, était fils d'un Loizerolles, docteur en médecine de la Faculté de Lorraine, conseiller aulique et premier médecin de l'évêque prince de Liège. Il débuta comme officier au service de la Hollande, dans le régiment des gardes prussiennes, en même temps que son frère aîné. Mais il préférait l'étude des arts et finit par se livrer à la peinture. Il vint à Paris en 1721, et en 1729 il fut agréé à l'Académie royale de peinture et de sculpture. C'est lui qui peignit en pied l'ambassadeur de la Porte, Saïd Pacha Mehemet Effendi, dont le portrait destiné à Louis XV eut au château de Choisy, en 1740, les honneurs de la salle des gardes (¹). On doit encore à son pinceau les portraits notamment de Louis XV, de Jean-Baptiste Rousseau, du stathouder Guillaume IV, du maréchalmarquis de Maillebois, du duc de Chevreuse, du comte du Luc, du marquis de Mirabeau, de l'abbé Capperonnier, professeur de la langue grecque au collège royal, de Crébillon, le poète tragique, du maréchal de Clermont-Tonnerre (qui en 1759 se trouvait son voisin de campagne à Saintry, près Corbeil); ce portrait est en pied. Citons encore ceux de deux membres de sa famille : Anne-Charlotte Gauthier de Toutry et Mlle Gauthier de Toutry, sa belle-sœur, (1) L'auteur du Voyage pittoresque des environs de Paris publié en 1779, parlant du château de Choisy, dit que l'ambassadeur turc est représenté dans son cabinet, tenant ses lettres de créance et près de partir pour entrer dans Paris, et que le fond du tableau offre une vue de cette ville prise du côté de la barrière du Trône.
| 16 |
cette dernière vue à mi-corps filant au rouet; ces deux portraits gravés par J.-J. Baléchou. Le Petit Almanach parisien de 1762-1764, place parmi les plus célèbres peintres, c'est-à-dire les membres de l'Académie de peinture, Aved de Loizerolles, qu'il indique comme domicilié rue de Bourbon. Jacques-André-Joseph Aved de Loizerolles mourut en 1766, d'une attaque d'apoplexie. Après un médecin et un peintre, la famille de Loizerolles était appelée à produire un avocat. § 2 Le chevalier Jean-Simon Aved de Loizerolles naquit à Paris, en 1732, fit ses études au collège Mazarin, et de 1760 à 1765, exerça comme avocat au Parlement. Il devint l'émule de Pierre Gillet, de Loyseau de Mauléon, de Bonnières, de Gerbier de la Massilaye, de Tronson du Coudray et de beaucoup d'autres de ses confrères restés célèbres au Palais. Voici dans quels termes l'un de ses fils, François-Simon, qui dans un temps porta, lui aussi, le titre d'avocat sans en suivre la carrière, rend hommage aux talents qu'il sut déployer dans l'intérêt de ses clients: Tous ceux qui ont fréquenté le Palais se souviennent « d'avoir admiré dans les plaidoyers de M. de Loizerolles cet art de «classer les faits, de développer les principes avec une clarté tou- «jours égale; - cette marche, toujours soutenue, qui allait au but « sans lenteur, comme sans précipitation; - cette dialectique d'au- « tant plus puissante que les formes de la logique y étaient heureu- «sement déguisées ; cette richesse d'idées et d'expressions où le « goût le plus sévère ne trouvait rien à retrancher, et enfin ces « formes extérieures qu'on ne se lassait point d'admirer ». - Le chevalier avait une haute stature (cinq pieds six pouces), les cheveux et les sourcils bruns, le front haut, les yeux gris, le nez aquilin, la bouche moyenne, le menton rond, le visage rond, et vers les derniers temps de sa vie, plein. On cite, comme étant ses principaux ouvrages de jurisprudence, trois mémoires contre le marquis de Brunoy, un contre le maréchal duc de Richelieu, et neuf consultations pour le maréchal duc de Clermont-Tonnerre (de qui il était, comme son père, le voisin de campagne à Saintry) contre la comtesse de Lannion.
| 17 |
Vers 1765, il épousa Elisabeth-Geneviève Marteau, et fut appelé, grâce au mérite dont il avait fait preuve, à présider la chambre royale de l'Arsenal, comme chef du bailliage de l'artillerie de France. Le principal office de cette juridiction était de statuer sur tous les différends entre officiers et employés aux ateliers d'artillerie. Le coup de force que le chancelier de Maupeou, ce ministre cher aux philosophes de son temps, essaya contre le Parlement de Paris. (1770-1771), enleva pour un temps au chevalier de Loizerolles l'exercice de ses fonctions de lieutenant général de ce bailliage. En 1771 il fut proposé pour l'intendance de l'île de Corse, mais sa santé l'empêcha d'accepter. Pour remplir ses loisirs, il s'occupa d'écrire sous le voile de l'anonyme dans la Bibliothèque universelle des romans dont Antoine-René Voyer d'Argenson, marquis de Paulmy, gouverneur de l'Arsenal, était le principal collaborateur, pour ne pas dire le fondateur. Rappelons en passant que cet ami du chevalier de Loizerolles, après avoir été magistrat et diplomate, se distingua comme un littérateur infatigable, fut nommé membre de l'Académie française et se forma l'une des plus belles bibliothèques que jamais particulier ait possédée. C'est elle qui, après avoir appartenu au comte d'Artois, est devenue, augmentée par ce prince de la majeure partie de celle du duc de La Vallière, et de nombreux ouvrages provenant de la bibliothèque de l'Abbaye de Saint-Victor, le fond originaire de la bibliothèque de l'Arsenal. L'avènement de Louis XVI au trône et le lit de justice tenu à Paris le 12 novembre 1774, lit dans lequel les anciens membres du Parlement furent rendus à leurs sièges et les six cours souveraines ou grands conseils créés par le chancelier de Maupeou à Arras, Blois, Châlons-sur-Marne, Clermont-Ferrand, Lyon et Poitiers supprimés, permirent au chevalier de Loizerolles de reprendre la présidence du bailliage de l'Arsenal, et le domicile qu'elle comportait cour des Célestins. En 1787, il fut nommé conseiller d'Etat, c'est-à-dire pourvu du titre honorifique qui sous la monarchie servait à récompenser les anciens magistrats. La même année et sur le rapport du marquis de Paulmy, chancelier de la reine, celle-ci chargea le chevalier de Loizerolles d'un travail sur la puissance et les prérogatives des reines de France. La manière dont il s'en acquitta lui valut d'être attaché au conseil de 1911. - 1. 2
| 18 |
Marie-Antoinette, qui lui conféra en même temps le titre d'avocat général en survivance. Cependant les états généraux sont convoqués, s'organisent en assemblée nationale et décrètent une constitution qui ouvrait une ère nouvelle pour la société moderne; la Législative leur succède, et avec la Convention, en proie aux angoisses de l'invasion, la Terreur éclate! Le chevalier avait deux fils: l'aîné Charles-Jean Aved de Loizerolles qui avait fait partie de la compagnie écossaise des gardes du corps du roi Louis XVI, se trouvait alors en Allemagne avec les princes émigrés. Le cadet, François-Simon, avait, sous leurs ordres, servi pendant les années 1791 et 1792. Revenu à Paris au mois d'août 1793 il avait, sans avoir pu l'obtenir, sollicité un passeport. Redevenu simple particulier, le chevalier avait pris domicile, rue Saint-Victor, numéro 82 (¹). Sa vie publique passée ne pouvait que le rendre suspect d'incivisme. Or, depuis le décret du 12 août 1793, tous les gens suspects pouvaient être mis en état d'arrestation, et d'après celui du 4 septembre suivant, les comités révolutionnaires étaient chargés de leur arrestation et de leur désarmement. Un soir du mois de septembre 1793, le chevalier est arrêté au moment où il sortait du cimetière de La Madeleine, où avait été déposé le corps de Louis XVI. Il est avec son fils cadet, également arrêté, amené devant le comité révolutionnaire de la division du Jardin des plantes. De ce comité, il fut conduit à Sainte-Pélagie où il resta incarcéré avec son fils et sa femme, arrêtée elle aussi à son tour, comme comprise sans doute dans la même dénonciation. Le 21 janvier 1794, à deux heures du matin, tous trois furent transférés avec d'autres détenus à l'ancien couvent de Saint-Lazare, devenu prison. Loizerolles fils y fut logé dans une petite chambre, à côté de celle occupée par sa mère. Il a raconté plus tard les péripéties de leur captivité et les traits d'autant plus touchants de la vertu de son père que ce généreux vieillard s'occupait plus volontiers des malheureux, que le hasard lui avait donnés pour compagnons d'infortune, que de lui-même! Son attitude et ses discours excitèrent contre lui l'administrateur de Saint-Lazare, Gagnant, prévenu, paraît-il, par des moutons. Dans la soirée du 7 thermidor (1) Depuis le mois de février 1839 et par suite d'une décision du Ministre de l'Intérieur, cette rue s'appelle rue Cuvier.
| 19 |
an II (26 juillet 1794), à sept heures, François entendit appeler Loizerolles père: Loizerolles père au greffe! criaient les guichetiers. Avant de quitter Saint-Lazare pour la Conciergerie, le chevalier put, en présence des gardiens, s'entretenir quelques instants avec son fils et sa femme, à laquelle il recommanda de se conserver pour leurs enfants. Le fils de Loizerolles ne dormait donc pas sous les yeux de son père, comme il a été raconté plus tard, notamment par Michaud, dans la Bibliographie universelle et Feller dans son Dictionnaire historique, d'une façon plus légendaire que véridique, et c'est bien à l'appel de son propre nom que le père répondit. Loizerolles père se trouvait placé seul dans une chambre ouvrant sur un corridor éloigné de celui qui déservait la chambre où se trouvait sa femme et la petite chambre où logeait leur fils. A la Conciergerie seulement, le chevalier de Loizerolles reçut notification de son acte d'accusation. En le lisant, il vit qu'il était dressé par l'accusateur public Fouquier-Tinville à la date du 6 thermidor contre François-Simon Loizerolles, ex-noble, âgé de 22 ans, né à Paris, y demeurant rue Victor, 82, et que l'accusé était appelé à répondre devant le tribunal révolutionnaire du crime de conspiration en l'intérieur de la maison d'arrêt ! De suite il conçut et manifesta la volonté de sauver son fils, en mourant à sa place! En vain Boucher, qui avait été le secrétaire de Bailly, et qui venait d'être avec le chevalier transféré de SaintLazare à la Conciergerie, chercha à l'en dissuader en lui disant qu'il allait se perdre lui-même sans le sauver. Mais ici se place une série de questions: Pourquoi le transfert du père plutôt que du fils à la Conciergerie? A quelle circonstance Loizerolles fils devait-il d'être nominativement, plutôt que son père, l'objet de l'acte d'accusation? Cet acte avait-il été mis au nom du fils par suite d'une erreur de l'huissier chargé de relever sur le registre d'écrous les indications spéciales à l'accusé ? Cet agent a-t-il ignoré qu'il y avait à Saint-Lazare le père et le fils de Loizerolles, ou n'a-t-il point songé à s'en enquérir? Ces deux écrous portant, celui du fils le numéro 233 et celui du père le numéro 233 bis, n'avaient-ils pas été établis chacun en son temps légal ? Et celui du père, omis peut-être lors de son incarcération à Saint-Lazare, n'y a-t-il été inscrit que plus tard, même après le jugement de condamnation du 8 thermidor? Tous ces points, si intéressants à connaître, ne seront sans aucun
| 20 |
doute jamais éclairés. D'après MM. Alboize et A. Maquet, qui donnent la teneur des deux écrous dans leur ouvrage sur les prisons de l'Europe (Paris, 1845), le premier seul portait une date, celle du 11 pluviôse an II. Quoi qu'il en soit, rappelons qu'à cette époque de la Terreur la procédure du tribunal révolutionnaire avait subi de graves modifications. Depuis le 22 prairial an II (10 juin 1794), Robespierre, sur le rapport de Couthon, avait fait voter une loi afin de débarrasser le tribunal des entraves absurdes ou funestes qui pouvaient arrêter la marche de la justice nationale. L'interrogatoire secret et préalable aux débats publics avait été rendu facultatif; les dépositions des témoins, en cas d'existence de preuves soit matérielles, soit morales, pouvant naturellement obtenir l'assentiment de tout esprit juste et raisonnable, cessaient d'être obligatoires; la mort était la seule peine que pût appliquer le tribunal; la règle des jugements n'était plus que la conscience du juge éclairé par l'amour de la patrie; en outre le nombre nécessaire de jurés avait été descendu de onze à sept et le tribunal révolutionnaire était déclaré constitué pour punir les ennemis du peuple, c'est-à-dire ceux cherchant à anéantir la liberté publique soit par la force soit par la ruse! Le 8 thermidor, devant le tribunal, le chevalier de Loizerolles eut une attitude purement passive: Coffinhal présidait, et le substitut Liendon remplissait les fonctions d'accusateur public. En fait, des rectifications furent opérées sur les actes de la procédure, mais incomplètement par suite de la rapidité avec laquelle procédèrent et les jurés et le président. « En voyant arriver, dit Michelet, un vieillard au lieu d'un jeune homme, Coffinhal ne prit pas la peine d'éclairer la chose. Il falsifia tranquillement l'acte, changea les prénoms et surchargea les chiffres d'années ». Le même jour par une exception étrange et à cause de manifestations hostiles de la part des assistants, le tribunal ne rendit pas son jugement à l'audience: ce fut dans la prison que les accusés se l'entendirent prononcer. C'est sans doute en attendant la sentence que le chevalier de Loizerolles, en présence de M. de Pranville, curé de Champigny, prononça ces paroles rappelées par M. Jules Bonnet, dans sa notice des procès criminels revisés depuis François Ier jusqu'à nos jours, Paris (1869): « Ces gens-là sont si bêtes, ils vont si vite en besogne, qu'ils n'ont pas le temps de regarder derrière eux! Il ne leur faut que des têtes; peu leur importe lesquelles, pourvu
| 21 |
qu'ils aient leur nombre! Au surplus je ne fais pas tort à mon fils; tout le bien est à sa mère. Si au milieu de ces orages il arrive un jour serein, mon fils est jeune, il en profitera. Je persiste dans ma résolution! > Le chevalier de Loizerolles fut condamné avec vingt-deux de ses co-accusés, tous convaincus de s'être déclarés les ennemis du peuple, en prenant part aux conspirations et complots de Capet et de sa famille; en assassinant le peuple pour défendre la royauté; en entretenant des intelligences avec les ennemis de la République; en leur fournissant des secours; en participant aux crimes de Bailly, de Lafayette et de Petion; en tâchant de rompre l'unité et l'indivisibilité; en conspirant dans la maison d'arrêt dite Lazare, à l'effet de s'évader et ensuite dissoudre, par le meurtre et l'assassinat des représentants du peuple, et notamment des membres des comités de salut public et de sûreté, le gouvernement républicain, et de rétablir la royauté. Dans la soirée même du 8 thermidor (26 juillet 1794), le chevalier de Loizerolles monta dans l'une des charrettes dirigées sous les ordres d'Henriot sur la place du Trône. Il n'eut pour compagnons de la dernière heure, comme l'a écrit Henri de Latouche dans sa notice sur la vie et les ouvrages d'André Chénier (édition Charpentier, Paris, 1841), ni André Chénier, ni Roucher; ils n'étaient déjà plus depuis le 7 thermidor! Mais parmi les victimes conduites avec lui à la mort, nous citerons le marquis d'Usson, âgé de 62 ans, ancien maréchal de camp, les frères Trudaine, âgés l'un de 29 et l'autre de 28 ans, ces deux amis d'André Chénier, avec lequel ils auraient voulu mourir, — l'ancien conseiller au parlement de Dijon, Nicaut, Sabine Viriville, âgée de 31 ans, comtesse de Périgord, — Brogniard, âgé de 44 ans, ex-curé constitutionnel de Saint-Nicolas du Chardonnet, et Boucher, âgé de 36 ans, ancien secrétaire de Bailly. - - La pensée qu'il sauvait son fils fut la consolation suprême du chevalier qui, au moment de mourir, manifesta sa joie d'y avoir réussi ! (¹) Cependant et le matin du 8 thermidor, l'assemblée populaire de l'Arsenal, prévenue que le chevalier allait comparaître devant le tri1. Loizerolles figure sur la Liste générale des condamnés à mort par le tribunal révolutionnaire sous le numéro 2.577.
| 22 |
bunal révolutionnaire, avait pris un arrêté pour le réclamer. Ses rédacteurs l'avaient motivé en rappelant que le citoyen Loizerolles avait constamment éclairé les pauvres par ses lumières et s'était même signalé envers eux par beaucoup d'actes de bienfaisance. Cet effort pour le sauver se trouva annulé par la promptitude apportée dans l'exécution du jugement. Un seul jour de répit et le chevalier échappait! Le 9, en effet, le tribunal révolutionnaire condamnait encore et de nouvelles victimes périrent; mais le 10, Robespierre, mis, dès la veille, hors la loi par la Convention, montait ou plutôt était porté sur l'échafaud de la place de la Révolution. M. Thiers, dans son Histoire de la Révolution, consacre quelques lignes aux de Loizerolles : « On commettait, écrit-il, les plus étranges erreurs! Un digne vieillard, Loizerolles, entend prononcer à côté de son nom les prénoms de son fils. Il se garde de réclamer, et il est envoyé à la mort. Quelque temps après le fils est jugé à son tour, et il se trouve qu'il aurait dû ne plus exister, car un individu ayant tous ses noms avait été exécuté, c'était son père. Il n'en périt pas moins! » Il y a là, comme on le voit, une erreur de la part de cet historien, ne pouvant du reste suffire à tous les détails de son labeur. Mais ce qu'il écrit à tort de Loizerolles au point de vue de l'autorité de la chose jugée méconnue par le tribunal révolutionnaire, il aurait pu le dire à propos de trop nombreux prévenus amnistiés ou jugés précédemment et néanmoins condamnés à mort ensuite à raison des faits objet de l'amnistie ou du jugement de renvoi (Voir DOMENGET: Fouquier-Tinville et le tribunal révolutionnaire 1878 pages 247 et suivantes). Ce ne fut que le 6 fructidor an III (27 octobre 1794) que Loizerolles fils et sa mère furent mis en liberté à la suite de la visite de Bourdon de l'Oise et de Legendre, membres du comité de sûreté générale. Deux jours après sur le pont de l'Hôtel-Dieu (¹) le jeune de Loizerolles lit une affiche où se trouve insérée sa condamnation à la peine de mort! il l'arrache, la porte à Bernière, membre du comité de législation et obtient copie du dossier. Si l'intérêt social commandait de reviser le procès du chevalier, 1. Ce pont était dit aussi le Pont au double; il était à côté de l'Hôtel-Dieu et tenait d'un bout à la rue de la Bucherie, vis à vis la rue du Fouarre, et de l'autre à la cour de l'archevêché.
| 23 |
l'intérêt privé de sa famille rendait d'un autre côté cette procédure inévitable, la confiscation des biens se trouvant la conséquence de la condamnation prononcée. La Convention s'attribuant le droit de révision, qui n'existait plus pour les tribunaux, entendit dans sa séance du 14 pluviôse an III (2 février 1795) le rapport de Ch. Pottier, l'un de ses membres, au nom du comité de législation. Ce rapport est un document à transcrire ici dans presque tout son entier : « Loizerolles fils, âgé de vingt-deux ans, fut compris dans une liste de prévenus de conspiration dans l'intérieur de la maison d'arrêt. Il se trouva au nombre de ceux contre lesquels il fut porté le 6 thermidor un acte d'accusation et qui, par suite, devaient être traduits au tribunal révolutionnaire. » On assure que Loizerolles père, qui en fut instruit, trompant la vigilance de ceux qui étaient chargés de cette opération, se substitual à son fils. » Loizerolles père, traduit le lendemain 8 thermidor au tribunal, y fut compris dans la liste des condamnés à mort et exécuté le même jour. > Des copies officielles et figurées du procès ont été mises sous les yeux du comité de législation. On a vu que l'acte d'accusation du 6 thermidor a été dirigé contre Loizerolles fils; on y lit: FrançoisSimon Loizerolles fils, âgé de vingt-deux ans. Cette dénomination existe encore sur la minute et n'a éprouvé aucun changement, aucune altération. Il en résulte que c'est Loizerolles fils qui était accusé et qui devait être mis en jugement. > En deuxième lieu, dans l'acte contenant la déclaration des jurés, on remarque à l'article V les mêmes dénominations que dans l'acte d'accusation: François-Simon Loizerolles fils. âgé de vingt-deux ans. On a effacé le mot François pour y substituer le mot Jean; le mot fils s'y trouve également rayé et remplacé par celui de père, et les chiffres 22 sont surchargés de ceux 61; on y a ajouté ces mots : ancien lieutenant-général du régiment de l'Arsenal, ex-noble. > Loizerolles père avait été lieutenant-général du bailliage de l'Arsenal. > Cette déclaration, lorsqu'il la fit, fut sans doute mal entendue, et par suite mal rendue. > En troisième lieu, dans l'expédition figurée du jugement, on
| 24 |
voit dans la récapitulation des noms portés en l'acte d'accusation celui de Jean-Simon Loizerolles père; ensuite, dans la transcription de l'acte d'accusation, en tête de ce jugement, on lit à l'article V : François-Simon Loizerolles fils, âgé de vingt-deux ans; on y a seulement effacé le mot François, pour y substituer celui de Jean. Les autres expressions de Loizerolles fils, âgé de vingt-deux ans, y sont restées en entier. Dans le restant de l'acte, on y trouve la dénomination de Jean-Simon Loizerolles. » Voilà ce qui résulte de l'examen des pièces. Le comité a dû ne consulter que les principes. » Nul ne pourra être traduit au tribunal sans un acte d'accusation. » Il n'y a point de jugement légal là où il n'y a point d'acte d'accusation. » La confiscation ne peut être que la suite d'une condamnation légale. » Par conséquent où il n'y a point de condamnation légale il ne peut y avoir de confiscation. » Ici c'est Loizerolles fils qui avait été accusé, c'est Loizerolles père qui avait été mis en jugement et condamné : l'illégalité de la condamnation est palpable ». A la séance même du 14 pluviôse an III (5 février 1795) et sur la proposition du rapporteur, la Convention rendit le décret suivant : « Considérant, après avoir entendu le rapport de son comité de législation sur la pétition de la citoyenne Marteau, veuve Loizerolles, et du citoyen François Loizerolles fils, renvoyée par la commission des revenus nationaux, tendante à obtenir la mainlevée pure et simple des scellés posés après l'exécution de Jean-Simon Loizerolles père; » Considérant que l'accusation du 6 thermidor est portée contre François Loizerolles fils, âgé de vingt-deux ans ; que dans la déclaration des jurés se trouvent les mêmes dénominations; qu'on y a substitué les mots Jean au lieu de François, PÈRE au lieu de FILS, et surchargé les chiffres 22, pour y mettre les chiffres 61; qu'on y a ajouté ces mots ancien lieutenant-général du régiment de l'Arsenal; » Considérant que dans la transcription de l'acte d'accusation, en tête du jugement du 8 thermidor, on trouve seulement le mot Jean, substitué à celui de François; qu'on y a laissé les mots fils, âgé de vingt-deux ans ; qu'ensuite, dans le vu des pièces et dans la pronon-
| 25 |
ciation du jugement, se trouvent les mots Jean-Simon Loizerolles ; » Considérant que l'acte d'accusation a été porté contre Loizerolles fils, alors détenu dans la maison d'arrêt dite Lazare, et depuis mis en liberté ; qu'il n'y a aucun acte d'accusation porté contre Loizerolles père; qu'il ne pouvait, par conséquent, être mis en jugement; qu'il n'a été compris sur la liste des condamnés que par une substitution de nom infiniment coupable, et qui fait disparaître à son égard toute apparence de formes légales, la Convention décrète ce qui suit : > Le jugement du tribunal révolutionnaire, du 8 thermidor, est réputé non avenu contre Jean-Simon Loizerolles; il n'y a lieu à la confiscation des biens dépendants de sa succession; les scellés et séquestres qui pourraient avoir été mis seront levés sur-le-champ partout où besoin sera. » Le présent décret ne sera pas imprimé; il en sera envoyé un exemplaire manuscrit à la commission des revenus nationaux » (¹). 23 La condamnation du chevalier de Loizerolles devait être et fut l'un des points discutés au procès de Fouquier-Tinville. Arrêté en thermidor an II, l'ancien accusateur public du tribunal révolutionnaire avait vu commencer son procès et celui de trente co-prévenus le frimaire an III. Suspendue quelque temps, l'instruction fut reprise le 8 germinal pour avoir en floréal sur la place de Grève, avec l'exécution capitale de Fouquier-Tinville et de quinze autres condamnés, son dénoûment légal. Au nombre de ses co-accusés figurait notamment Foucault, juge au tribunal révolutionnaire (Coffinhal avait été exécuté avec Robespierre). L'un des chefs d'accusation était que Barbier, ex-substitut, Foucault, ex-juge, avaient signé un jugement du 8 thermidor, qui condamnait le père pour le fils, quoique le nom de ce dernier fût énoncé dans l'acte d'accusation et même dans le jugement et que la seule présence du père, âgé de plus de 60 ans, dut assez mettre à portée les spectateurs de connaître qu'il était plus âgé que son fils, qui n'avait que 22 ans d'après les pièces du procès. Loizerolles fils fut entendu comme témoin. Dans le cours de sa déposition et parlant de son père, amené à la barre quoique non accusé, il prononça ces paroles : « Je demande pourquoi l'accusateur 1. M. Jules Bonnet, avocat à la cour d'appel de Paris, a traité l'affaire Loizerolles. Voir sa Notice des procès criminels revisés depuis François Ier jusqu'à nos jours avec des notes explicatives; nouvelle édition, Paris 1869.
| 26 |
public ne le fit pas retirer des débats ?… En m'assassinant comme complice de conspirations imaginaires, l'apparence des formes n'aurait point été violée; mais elle l'a été d'une manière bien criminelle à son égard, puisqu'il n'y a contre lui ni acte d'accusation ni question aux jurés ! » Dans un mémoire prétendu justificatif, Fouquier-Tinville, avant les débats publics, avait fourni le 6 germinal an III ses explications. « C'est Loizerolles père, disait-il, qui a été dénoncé comme ayant trempé dans la conspiration de Lazare; ce fait est prouvé par la dénonciation. Mais comme depuis l'odieuse loi du 22 prairial il n'y avait plus d'interrogatoire secret pour se procurer les prénoms et qualités des prévenus traduits au tribunal, il fallait envoyer dans les différentes maisons d'arrêt où ils étaient, et celui qui a été à Lazare pour prendre les prénoms n'a pas eu l'attention de demander s'il y avait plusieurs Loizerolles à Lazare; il a pris les prénoms, âge et qualités du fils qui s'est présenté au lieu du père, quoique sa note porte bien Loizerolles père. Les prénoms, âge et qualités ont été remplis par le secrétaire du parquet tels qu'ils ont été rapportés. Voilà l'erreur qui n'aurait pu avoir lieu dans tout autre cas que celui d'une conspiration de prison qui embrassait plusieurs individus. Mais il n'y a pas eu d'erreur quant aux individus : l'huissier était chargé d'extraire Loizerolles père; aussi l'a-t-il écroué le 7 à la Conciergerie, en notifiant l'acte d'accusation. C'est Loizerolles père qui a été mis en jugement et jugé et condamné. L'identité de la personne a été reconnue dans l'audience; on s'est aperçu que l'âge, les prénoms, les qualités énoncés dans l'acte d'accusation n'étaient pas les siens; on a inscrit son âge, ses prénoms et qualités. Mais par l'insouciance coupable du président Coffinhal, qui tenait l'audience, et la négligence répréhensible du commis-greffier, il paraît qu'il y a eu des surcharges sur la minute du jugement et sur les questions, et que le renvoi n'a pas été paraphé. Cette omission et ce délit, s'ils existent véritablement, sont un fait personnel au président Coffinhal et au commis-greffier chargé de l'audience, et non au substitut de l'accusateur public, qui ne signe jamais les minutes des jugements et n'en peut être responsable à aucun titre. En ce moment même, quoique la minute du jugement constate que c'est le père Loizerolles qui a été condamné, le jugement imprimé parait avoir condamné Loizerolles fils, ce qui est évidemment une erreur et une faute d'impression. » Il résulte de ces éclaircissements précis et positifs qu'il n'y
| 27 |
a jamais eu aucun dévouement de la part de Loizerolles père pour son fils, qui n'a jamais été dénoncé, à ma connaissance, et qu'il n'y a eu aucune erreur ni substitution du père Loizerolles pour le fils ». Mais il fut établi que le registre d'entrée de Fouquier-Tinville mentionnait réellement, sous le numéro 3175, non pas Loizerolles père, mais Loizerolles fils (voir DOMENGET, Fouquier-Tinville et le tribunal révolutionnaire) — 1878 page 386), et lors des débats public Fouquier-Tinville finit par déclarer ce qui suit : « C'était le fils Loizerolles qui était traduit en jugement; après la loi du 22 prairial on ne fit plus d'interrogatoires, on envoyait seulement dans les prisons des individus ou des huissiers qui étaient chargés de prendre les noms des détenus et de les amener au tribunal. Celui qui est allé à Lazare a pris le père pour le fils. Mon substitut, je crois que c'était Liendon, aurait dû mettre le père hors des débats ». C'était un tardif hommage. à la vérité et à la justice. Quand le décret impérial du 14 décembre 1810 eut rétabli l'Ordre des avocats, supprimé le 2 septembre 1790, le souvenir du chevalier de Loizerolles se retrouva au palais, et dans son discours de rentrée, au mois de novembre 1812, le bâtonnier Lacroix-Frainville, parlant des confrères perdus pour le barreau, se plut à rappeler Aved de Loizerolles, « ce tendre et généreux père dont le dévouement héroïque mérite de consacrer son nom à la postérité ». Enfin dans son tableau (que grava Jazet) de Louis XVI, recevant le duc d'Enghien au séjour des bienheureux, tableau dédié au comte d'Artois, le peintre Roehn n'oublia pas de placer parmi les personnages dont la fin tragique a aidé à composer sous la Restauration la légende des victimes de la Révolution, le chevalier de Loizerolles, lequel figure entre M. de Nicolaï et Lavoisier. Mais le domaine de l'histoire est plein de polémiques. Tandis que la plupart des écrivains ayant parlé de cet épisode des temps révolutionnaires, et notamment François Pagès (Histoire secrète de la Révolution française), Delille (Poème de la pitié), l'abbé Feller (Dictionnaire historique), l'abbé de Montgaillard (Histoire de France), Thiers (Histoire de la Révolution française), Henri de Latouche, et encore Michelet (Histoire de la Révolution française), - glorifient ce père de s'être empressé de mourir pour laisser vivre son fils, il s'est trouvé, pour lui contester son dévouement et son sacrifice volontaire, un historien considérable, M. Louis Blanc ! « Qui n'a lu (écrit-il dans son Histoire de la Révolution française,
| 28 |
livre XII, chapitre Iv, intitulé la Terreur à son apogée) dans une foule de livres, et vu retracée dans un des tableaux historiques de la Révolution, la touchante scène de Loizerolles se présentant à la place de son fils et mourant pour le sauver! Ici encore le roman a été substitué à l'histoire. Les faits tels qu'ils se passèrent réellement sont ceux-ci. Parmi les détenus de la prison de Saint-Lazare, figuraient Jean Loizerolles, vieillard de soixante-un ans, et François, son fils, âgé de vingt-deux ans seulement. Le vieillard avait encouru l'inimitié de l'administrateur Gagnant: il fut dénoncé par ce dernier, mis sur la liste de ceux qu'attendait le tribunal révolutionnaire, et transféré de la prison Saint-Lazare à la Conciergerie. Mais il advint que l'huissier chargé d'aller prendre à Saint-Lazare les prénoms, âge et qualités du père, n'ayant point demandé s'il y avait plusieurs Loizerolles, prit les prénoms, âge et qualités du fils, lesquels se trouvèrent en conséquence portés sur l'acte d'accusation, lequel fut signifié à Loizerolles père après son entrée à la Conciergerie. Il s'aperçut de l'erreur commise, et craignant sans doute, s'il la faisait remarquer, d'appeler l'attention sur son fils, resté à Saint-Lazare, il eut la présence d'esprit de se taire. Mais en cela seul consista son dévouement paternel; son fils n'avait pas été dénoncé, tandis que lui l'avait été, et il ne pouvait, par suite, ignorer que la victime désignée, c'était lui-même. Il n'y avait donc pas lieu, pour lui, de se sacrifier à son fils, et, en réalité, l'affreux malentendu dont on fait tant de bruit n'exista pas, car à l'audience, Coffinhal, averti de l'erreur commise par l'huissier qui était allé à Saint-Lazare, la rectifia, séance tenante, en rétablissant sur la minute le mot Jean à la place du mot François, le mot père à la place du mot fils, et le chiffre 61 à la place du chiffre 22. En résumé, c'était Loizerolles père qui avait été dénoncé, c'était lui qu'on voulait frapper et ce fut lui que les juges, après avoir constaté son identité, condamnèrent. Il n'y eut donc point, en ce cas, substitution de personnes et la rectification à cet égard était d'autant plus nécessaire qu'il n'est pas de fait dont les ennemis de la Révolution aient tiré meilleur parti dans leurs efforts pour la rendre odieuse : témoin le contraste présenté en ces termes par un narrateur intéressé, que citent par complaisance, page 265, les éditeurs du tableau historique de la maison Lazare: Quel atroce assassinat ! quel sublime sacrifice! » La vérité ne sanctionne ni l'un ni l'autre terme de ce rapprochement, où la vengeance de l'esprit de parti perce à travers le culte
| 29 |
de l'héroïsme; et si nos lecteurs regrettent d'avoir un acte touchant de moins à admirer dans les annales du dévouement, leur regret sera tempéré par la satisfaction d'avoir une atrocité de moins à maudire. dans les annales de la fureur ». En écrivant ces lignes, M. Louis Blanc a oublié ou méconnu l'acte de justice nécessaire à la Convention revisant le procès, et il a réédité purement et simplement la première version de Fouquier-Tinville, sans tenir compte de son dernier aveu en se passionnant, l'historien a fait tort au juriste et enlevé toute autorité à sa prétendue rectification. De son côté, l'auteur du Grand Dictionnaire universel du dixneuvième siècle, Pierre Larousse, a, dans les articles consacrés au chevalier et à son fils François-Simon, voulu, lui aussi, avoir raison de la légende de l'amour paternel que M. Berriat Saint-Prix, dit-il, a essayé de raviver dans son livre de la Justice révolutionnaire, sans rapporter aucun fait nouveau à l'appui. A cet effet Pierre Larousse rappelle qu'un écrivain tout à fait hostile aux hommes de la Révolution, M. Campardon (Histoire du tribunal révolutionnaire, tome 2, pages 117 et suivantes), après un examen approfondi des dossiers et de toutes les pièces, déclare loyalement que les assertions de Fouquier-Tinville sont exactes. Il ajoute que M. Campardon a trouvé notamment aux archives la dénonciation des moutons, Charles Jeaubert, Robert et Leymandi; que cette dénonciation qui motiva la mise en accusation commence ainsi : « Loizerolles père n'a pas cessé de lancer des sarcasmes contre la Convention et les patriotes qu'il qualifiait d'hommes de sang, etc., etc ». Puis il s'attache à démontrer que c'était bien Loizerolles père qu'on entendait traduire comme accusé, qu'il n'y eut pas de faux commis par Coffinhal, que ce dernier opéra une correction indispensable, que Loizerolles fils n'avait jamais été en cause, qu'il n'y eut pas de substitution de personne, et que le père ne put avoir la noble illusion qu'il mourait pour son fils. A l'appui de ces allégations, Pierre Larousse observe que c'était si bien le père qui avait été condamné, que ses biens et non ceux du fils furent confisqués et que le décret de la Convention qui annula cette confiscation fut une concession à laquelle on ne peut qu'applaudir au point de vue de l'humanité et de la philanthropie, mais dont la réaction tira grand parti. Nous avons cru que, quoique erronés, les aperçus du compilateur
| 30 |
Pierre Larousse avaient ici leur place, ne serait-ce que pour recevoir de tout ce qui précède une réfutation nécessaire. Avant M. Louis Blanc, MM. Alboize et Maquet avaient déjà écrit que le tribunal révolutionnaire avait frappé la victime réellement visée et que le chevalier de Loizerolles n'avait pu sur ce point se faire illusion, mais ils s'étaient empressés d'ajouter qu'il n'en restait pas moins certain que le père crut fermement se dévouer à la mort à la place de son fils. En semblant vouloir dans une certaine mesure disculper, malgré le droit et la raison, le tribunal révolutionnaire, au moins laissaient-ils intact le généreux sacrifice conçu et accompli par le chevalier. En définitive, parce que Michaud a commis une erreur dans laquelle du reste était avant lui bien involontairement tombé le conventionnel Pottier, lui-même, erreur dont certains historiens ont abusé, et qui semble remonter à l'avocat Réal, devenu depuis comte de l'Empire, ce n'est pas une raison, sous prétexte de la rectifier, d'être injuste envers le chevalier et de lui disputer son titre de gloire. Le rapport des moutons trouvé par M Campardon ne change rien à la situation personnelle du chevalier recevant comme étant le sien un acte d'accusation libellé contre son fils; le chevalier en ignorait l'existence comme il ignorait la dénonciation qu'avait pu faire Gagnant. Dans son esprit, son fils, arrêté en même temps que lui comme suspect, pouvait à ce titre être traduit un jour quelconque devant le tribunal; rien ne lui révélait que c'était lui, le chevalier, que l'accusateur public entendait faire juger; à ses yeux l'accusation notamment d'avoir conspiré dans la prison n'avait à son égard, pas plus qu'à celui de son fils, aucun fondement spécial; n'eût-il pas été jurisconsulte que, comme homme, il devait se dire que s'il parvenait à se laisser condamner sous les noms de son fils, ce dernier ne pourrait pas être mis en accusation, puisqu'un jugement aurait déjà condamné une personne portant ses noms. Toutes ces réflexions, le chevalier les a faites; elles se présentaient d'elles-mêmes à son esprit et elles furent la réalité de ce drame accompli dans le for intérieur, tout en cœur et en pensée. Sur la liste qui servit à faire l'appel des accusés, se trouve sous le numéro 15 le nom de Loizerolles fils, et nulle part ailleurs celui de Loizerolles père. C'est l'observation que précise Henri Wallon dans son Histoire du tribunal de Paris avec le Journal de ses actes (18801881).
| 31 |
Loizerolles se trouva être l'une des 1315 victimes qui furent immolées à la barrière du Trône, dite alors la barrière renversée, en moins de sept semaines du 26 prairial an II (14 juin 1794) au 9 thermidor (22 juillet). Enfouis et dissimulés dans un coin de terre n'ayant pas trente pieds carrés d'étendue, le long des murs du jardin qui appartenait (près du village de Pic-Pus aujourd'hui absorbé par le faubourg St-Antoine) aux religieuses chanoinesses de Saint-Augustin, leurs dépouilles mortelles ont fini par reposer dans un cimetière, le coin de terre dont il s'agit ayant été religieusement approprié. C'est le cimetière fermé de Pic-Pus, près duquel fut élevée en 1817 une chapelle par les soins des Salm Kirbourg, en mémoire de Frédéric rhingrave (rheingraf: comte du Rhin) de Salm Kirbourg, mort à 48 ans sur l'échafaud de la place du Trône le 23 janvier 1794 (4 pluviôse an II). Tous les ans une messe est dite pour le repos des âmes des morts qui dorment dans le cimetière du couvent de Pic-Pus, après la quinzaine de Pâques. Sur les tablettes de marbre posées dans la chapelle, le chevalier de Loizerolles est inscrit chronologiquement sous le numéro 1204. Son nom se trouve mêlé à ceux de Sombreuil et de son fils, de Lavoisier, du duc et de la duchesse de Mouchy née Louise d'Arpajon, de Linguet, de la maréchale et de la duchesse de Biron, du prince de Broglie, ancien membre de la Constituante, de la maréchale de Noailles née de Cossé-Brissac, de la duchesse d'Ayen, sa fille, et de la vicomtesse de Noailles, sa petite-fille, du vicomte de Beauharnais, père du prince Eugène, de Roucher et d'André Chénier. Nous terminerons cette étude par quelques documents concernant les deux fils du chevalier de Loizerolles. § 3. Charles-Jean Aved de Loizerolles, né en 1770. Il servit d'abord dans la compagnie écossaise des gardes du roi Louis XVI, et dut faire sous les ordres des princes émigrés la campagne de 1791 et 1792. La suite des événements le fit rester hors de France. Lors de la prise de Magdebourg par Ney, après la bataille d'Iéna (10 novembre 1806), il ne dut la vie qu'à la justice du maréchal.
| 32 |
A ceux qui demandaient qu'il fût passé par les armes avec d'autres émigrés, Ney répondit qu'à Magdebourg il ne connaissait que des Prussiens! Le retour de Louis XVIII en France lui rouvrit l'entrée de la patrie. Capitaine d'infanterie et chevalier de Saint-Louis et de Saint-Jean de Jérusalem, il fut nommé juge de paix du canton de La Chapellela-Reine près Fontainebleau, le 28 avril 1817. Au souvenir de ses habitudes et de ses anciens grades militaires, M. de Loizerolles manifestait volontiers sa surprise à l'occasion de ses nouvelles et pacifiques fonctions. Il n'en jouit pas longtemps, car il décéda le 26 mars 1813, âgé de 49 ans. Ce jour même M. Hemelot, procureur du roi à Fontainebleau, en reçut la nouvelle et s'empressa d'inviter le maire de La Chapellela-Reine, qui se trouvait être M. Testot-Ferry, baron de l'Empire, chevalier de Saint-Louis, premier aide de camp du duc de Raguse et colonel de cavalerie (1), à lui faire conjointement avec l'un des suppléants de la justice de paix et le greffier, un rapport détaillé sur les causes d'une mort si subite. Du rapport que dressèrent M. le baron Testot-Ferry et M. Langlois, médecin et en même temps suppléant, il résulta que M. de Loizerolles, après de longues et vives douleurs, avait succombé aux suites d'une violente indigestion. Il fut enterré dans le cimetière de la paroisse de La Chapelle-laReine. $ 4 François-Simon Aved de Loizerolles, son frère cadet, né en 1772, habitait avec leur mère en 1818 rue de Buffon nº 13. Ainsi que nous l'avons vu plus haut, lui aussi avait servi pendant les années 1791 et 1792 sous les ordres des princes émigrés. Revenu à Paris au mois d'août 1793, il avait, sans avoir pu l'obtenir, sollicité un passe-port et avait été arrêté comme suspect en même temps que son père. Il s'intitulait avocat, professeur de langue anglaise, de langue latine, de géographie, d'histoire et de littérature. Il fut même directeur d'une maison d'éducation, rue des Morts, faubourg St-Martin. 1. C'est lui qui, lorsque la révolution était devenue menaçante pour la famille royale, avait été chargé de conduire les tantes du roi à Turin.
| 33 |
Nous connaissons de lui les ouvrages suivants : Vers élégiaques sur les arbres funèbres plantés autour du tombeau du naturaliste Valmont de Bomare (auteur du dictionnaire d'histoire naturelle, mort en 1807); Le printemps, poème, 2 éditions (1811 et 1812); Le roi de Rome, poème allégorique, imité de la 4° églogue de Virgile (1811); La mort de Loizerolles, ou le triomphe de l'amour paternel, poème en 3 chants (1813); Captivité de St Louis II et son martyre, contenant les journées des 5 et 6 octobre 1789, des 20 juin et 10 août 1792, élégie par le chevalier de Loizerolles, ancien chevau-léger de la garde du roi (1817); La vie et la mort de Monseigneur le duc de Berry, poème élégiaque (1821); Le baptême de Sa Majesté Henri Charles Ferdinand Marie Dieudonné d'Artois, duc de Bordeaux (1822); L'Espagne délivrée, poème (1823); Les funérailles de Louis XVIII à l'abbaye St-Denis (1824); Le sacre et le couronnement de Sa Majesté Charles X (1825); La mort de Loizerolles, poème ; nouvelle édition, augmentée d'une notice sur sa vie et de son portrait, suivie de la messe des morts à Pic-Pus et d'un recueil d'élégies (1828). Cette nouvelle édition, qui n'a qu'un chant, n'a de commun avec celle de 1813 que le titre, le sujet étant traité d'une nouvelle manière. Elle est dédiée à l'un des trois défenseurs de Louis XVI, le comte de Sèze, premier président de la cour de cassation. Dans la première édition, Loizerolles fils glorifie Napoléon d'avoir clos l'ère révolutionnaire; dans la seconde il lui était impossible de ne pas se montrer personnellement heureux du retour des Bourbons, qu'avait servis son père. Les élégies au nombre de neuf publiées à la suite du poème ont été inspirées à de Loizerolles par la mort prématurée d'Auguste, son tout jeune fils. Lui-même est décédé à Paris en 1845. Il avait passé son enfance à Saintry, où les Loizerolles, depuis le peintre portraitiste, avaient une maison de campagne. Dans sa première édition il en parle avec amour: Je crois le voir encor ce bois dont le silence Favorisait les jeux de mon heureuse enfance. 1911. — I. 3
| 34 |
O charmante retraite ! ô champêtre Saintri! Tu m'offrais la douceur de ton paisible abri. O mon frère ! à ces lieux que tu prêtais de charmes ! Là nos jours confondus s'écoulaient sans alarmes. Dans ces bois fortunés, arrondis en berceaux, Nous croissions tous les deux… …Mon père, entraîné par le plus tendre amour, De nous, de nos progrès s'occupait chaque jour. Cette maison des Loizerolles a appartenu à Madame Goujet (voir Histoire seigneuriale, civile et paroissiale de Saintry par Emile Creuzet, page 9, la note) et est habitée aujourd'hui par Madame veuve Dollois. Alphonse BOULÉ.
| 35 |
LA FÊTE A LA RAISON A CORBEIL 1793
Nous donnons ci-après un curieux compte-rendu d'une fête révolutionnaire qui eut lieu à Corbeil le 30 Novembre 1793, la Fête à la Raison et l'inauguration des bustes de Le Pelletier et de Marat, qualifiés alors de Martyrs de la liberté. Ces fêtes eurent lieu un peu partout, avec plus ou moins d'éclat, mais peu de villes en ont gardé le souvenir. A Corbeil, le récit de la cérémonie fut gracieusement imprimé par le citoyen Didot, mais il est probable qu'il ne fut tiré qu'à fort peu d'exemplaires, car je n'en connais qu'un seul et ne l'ai jamais vu passer en vente. Peutêtre le trouverait-on à la Bibliothèque Nationale, mais en tous cas, on peut affirmer qu'il est très rare; c'est pourquoi nous croyons bien faire en l'insérant dans notre bulletin. Cette « Fête à la Raison » avait lieu sous les auspices de la Société populaire de Corbeil, qui a joué dans notre ville, pendant la période révolutionnaire, un rôle absolument prépondérant. Cette Société menait tout, dirigeait tout; les pouvoirs publics s'effaçaient devant elle, et l'histoire de la Révolution à Corbeil, sur laquelle les registres municipaux donnent fort peu de détails, serait plus intéressante et surtout bien plus complète, si nous avions les registres de la Société populaire; mais celle-ci était dirigée par des hommes en vue et animés de passions violentes, et quand la tempête fut passée, ils rentrèrent dans le rang et s'efforcèrent, par tous les moyens, de faire oublier le rôle qu'ils avaient joué au milieu des troubles de la Révolution et, pour arriver à ce but, ils détruisirent les registres et les papiers qui étaient devenus compromettants pour eux. C'est ce qui explique que le petit livret de la Fête à la Raison soit devenu si rare et si introuvable. Le Président de la Société populaire de Corbeil était alors M. Tournant, dont le fils a été notaire, puis juge de paix de Corbeil pendant de longues années ; il a signé le compte-rendu de cette fête, c'était une raison de plus pour qu'il le fit disparaître. Quoi qu'il en soit, nous espérons que ce petit retour vers le passé sera lu avec intérêt et que la Fête à la Raison, dont nous avons respecté les termes et même l'orthographe, sera désormais à l'abri de la perte et de l'oubli. A. D. –
| 36 |
COMPTE-RENDU DE LA FÊTE A LA RAISON ET DE L'INAUGURATION DES BUSTES DES MARTYRS DE LA LIBERTÉ Célébrée par la société populaire de Corbeil-sur-Seine, le 10 du troisième mois de l'an deuxième de la République Françoise, une et indivisible (30 Novembre 1793). Le dix frimaire, la société populaire de Corbeil ayant concouru de tout son pouvoir à l'anéantissement du fanatisme, voulant en montrer sa joie, et rendre son respectueux hommage à la Raison; désirant célébrer sa fête, et solemnellement faire l'inauguration des bustes des martyrs de la liberté, elle s'étoit empressée de prier un vrai Montagnard, un fidèle défenseur de la Liberté, alors en mission à la fabrication des assignats à Essonnes, le citoyen Giraud, Représentant du Peuple, et le Citoyen Niel, Commissaire national au même lieu, qui est également connu par son civisme et les lumières qu'il a propagées, pour partager l'enthousiasme civique de tous les Citoyens. La Société populaire, ne s'occupant aussi que du soin d'embraser tous les cœurs du feu sacré de la Raison, de la liberté et de l'égalité, avoit cru devoir inviter les 86 Communes du District de Corbeil, à députer dans leur sein plusieurs Citoyens, pour venir fraterniser avec elle, et concourir aux grâces qu'elle rendroit à la Nature, à la Raison, de tous leurs Bienfaits, et au bonheur qu'elle goûtoit. Tous les vœux de la Société ont été remplis ; le Représentant du peuple, le Commissaire national, toutes les communes, toutes les Autorités constituées ont accouru se joindre à elle pour célébrer la
| UCAL_$B769661_00000079 |
| UCAL_$B769661_00000080 |
| UCAL_$B769661_00000081 |
| UCAL_$B769661_00000082 |
| UCAL_$B769661_00000083 |
| UCAL_$B769661_00000084 |
| UCAL_$B769661_00000085 |
| UCAL_$B769661_00000086 |
| UCAL_$B769661_00000087 |
| UCAL_$B769661_00000088 |
| UCAL_$B769661_00000089 |
| UCAL_$B769661_00000090 |
| UCAL_$B769661_00000091 |
| UCAL_$B769661_00000092 |
| UCAL_$B769661_00000093 |
| UCAL_$B769661_00000094 |
| UCAL_$B769661_00000095 |
| UCAL_$B769661_00000096 |
| UCAL_$B769661_00000097 |
| UCAL_$B769661_00000098 |
| UCAL_$B769661_00000099 |
| UCAL_$B769661_00000100 |
| UCAL_$B769661_00000101 |
| UCAL_$B769661_00000102 |
| UCAL_$B769661_00000103 |
| UCAL_$B769661_00000104 |
| UCAL_$B769661_00000105 |
| UCAL_$B769661_00000106 |
| UCAL_$B769661_00000107 |
| UCAL_$B769661_00000108 |
| UCAL_$B769661_00000109 |
| UCAL_$B769661_00000110 |
| UCAL_$B769661_00000111 |
| UCAL_$B769661_00000112 |
| UCAL_$B769661_00000113 |
| UCAL_$B769661_00000114 |
| UCAL_$B769661_00000115 |
| UCAL_$B769661_00000116 |
| UCAL_$B769661_00000117 |
| UCAL_$B769661_00000118 |
| UCAL_$B769661_00000119 |
| UCAL_$B769661_00000120 |
| UCAL_$B769661_00000121 |
| UCAL_$B769661_00000122 |
| UCAL_$B769661_00000123 |
| UCAL_$B769661_00000124 |
| UCAL_$B769661_00000125 |
| UCAL_$B769661_00000126 |
| UCAL_$B769661_00000127 |
| UCAL_$B769661_00000128 |
| UCAL_$B769661_00000129 |
| UCAL_$B769661_00000130 |
| UCAL_$B769661_00000131 |
| UCAL_$B769661_00000132 |
| UCAL_$B769661_00000133 |
| UCAL_$B769661_00000134 |
| UCAL_$B769661_00000135 |
| UCAL_$B769661_00000136 |
| UCAL_$B769661_00000137 |
| UCAL_$B769661_00000138 |
| UCAL_$B769661_00000139 |
| UCAL_$B769661_00000140 |
| UCAL_$B769661_00000141 |
| UCAL_$B769661_00000142 |
| UCAL_$B769661_00000143 |
| UCAL_$B769661_00000144 |
| UCAL_$B769661_00000145 |
| UCAL_$B769661_00000146 |
| UCAL_$B769661_00000147 |
| UCAL_$B769661_00000148 |
| UCAL_$B769661_00000149 |
| UCAL_$B769661_00000150 |
| UCAL_$B769661_00000151 |
| UCAL_$B769661_00000152 |
| UCAL_$B769661_00000153 |
| UCAL_$B769661_00000154 |
| UCAL_$B769661_00000155 |
| UCAL_$B769661_00000156 |
| UCAL_$B769661_00000157 |
| UCAL_$B769661_00000158 |
| UCAL_$B769661_00000159 |
| UCAL_$B769661_00000160 |
| UCAL_$B769661_00000161 |
| UCAL_$B769661_00000162 |
| UCAL_$B769661_00000163 |
| UCAL_$B769661_00000164 |
| UCAL_$B769661_00000165 |
| UCAL_$B769661_00000166 |
| UCAL_$B769661_00000167 |
| UCAL_$B769661_00000168 |
| UCAL_$B769661_00000169 |
| UCAL_$B769661_00000170 |
| UCAL_$B769661_00000171 |
| UCAL_$B769661_00000172 |
| UCAL_$B769661_00000173 |
| UCAL_$B769661_00000174 |
| UCAL_$B769661_00000175 |
| UCAL_$B769661_00000176 |
| UCAL_$B769661_00000177 |
| UCAL_$B769661_00000178 |
| UCAL_$B769661_00000179 |
| UCAL_$B769661_00000180 |
| UCAL_$B769661_00000181 |
| UCAL_$B769661_00000182 |
| UCAL_$B769661_00000183 |
| UCAL_$B769661_00000184 |
| UCAL_$B769661_00000185 |
| UCAL_$B769661_00000186 |
| UCAL_$B769661_00000187 |
| UCAL_$B769661_00000188 |
| UCAL_$B769661_00000189 |
CONFFIL STAMPE PARIS A. PICARD, ÉDITEUR, LIBRAIRE DES ARCHIVES NATIONALES ET DE LA SOCIÉTÉ DE L'ÉCOLE DES CHARTES Rue Bonaparte, 82 MCMXII
| UCAL_$B769661_00000190 |
| UCAL_$B769661_00000191 |
| UCAL_$B769661_00000192 |
| UCAL_$B769661_00000193 |
| UCAL_$B769661_00000194 |
| UCAL_$B769661_00000195 |
| UCAL_$B769661_00000196 |
| UCAL_$B769661_00000197 |
| UCAL_$B769661_00000198 |
| UCAL_$B769661_00000199 |
| UCAL_$B769661_00000200 |
| UCAL_$B769661_00000201 |
| UCAL_$B769661_00000202 |
| UCAL_$B769661_00000203 |
| UCAL_$B769661_00000204 |
| UCAL_$B769661_00000205 |
| UCAL_$B769661_00000206 |
| UCAL_$B769661_00000207 |
| UCAL_$B769661_00000208 |
| UCAL_$B769661_00000209 |
| UCAL_$B769661_00000210 |
| UCAL_$B769661_00000211 |
| UCAL_$B769661_00000212 |
| UCAL_$B769661_00000213 |
| UCAL_$B769661_00000214 |
| UCAL_$B769661_00000215 |
| UCAL_$B769661_00000216 |
| UCAL_$B769661_00000217 |
| UCAL_$B769661_00000218 |
| UCAL_$B769661_00000219 |
| UCAL_$B769661_00000220 |
| UCAL_$B769661_00000221 |
| UCAL_$B769661_00000222 |
| UCAL_$B769661_00000223 |
| UCAL_$B769661_00000224 |
| UCAL_$B769661_00000225 |
| UCAL_$B769661_00000226 |
| UCAL_$B769661_00000227 |
| UCAL_$B769661_00000228 |
| UCAL_$B769661_00000229 |
| UCAL_$B769661_00000230 |
| UCAL_$B769661_00000231 |
| UCAL_$B769661_00000232 |
| UCAL_$B769661_00000233 |
| UCAL_$B769661_00000234 |
| UCAL_$B769661_00000235 |
| UCAL_$B769661_00000236 |
| UCAL_$B769661_00000237 |
| UCAL_$B769661_00000238 |
| UCAL_$B769661_00000239 |
| UCAL_$B769661_00000240 |
| UCAL_$B769661_00000241 |
| UCAL_$B769661_00000242 |
| UCAL_$B769661_00000243 |
| UCAL_$B769661_00000244 |
| UCAL_$B769661_00000245 |
| UCAL_$B769661_00000246 |
| UCAL_$B769661_00000247 |
| UCAL_$B769661_00000248 |
| UCAL_$B769661_00000249 |
| UCAL_$B769661_00000250 |
| UCAL_$B769661_00000251 |
| UCAL_$B769661_00000252 |
| UCAL_$B769661_00000253 |
| UCAL_$B769661_00000254 |
| UCAL_$B769661_00000255 |
| UCAL_$B769661_00000256 |
| UCAL_$B769661_00000257 |
| UCAL_$B769661_00000258 |
| UCAL_$B769661_00000259 |
| UCAL_$B769661_00000260 |
| UCAL_$B769661_00000261 |
1913.-I.
| UCAL_$B769661_00000262 |
| UCAL_$B769661_00000263 |
| UCAL_$B769661_00000264 |
| UCAL_$B769661_00000265 |
| UCAL_$B769661_00000266 |
| UCAL_$B769661_00000267 |
| UCAL_$B769661_00000268 |
| UCAL_$B769661_00000269 |
| UCAL_$B769661_00000270 |
| UCAL_$B769661_00000271 |
| UCAL_$B769661_00000272 |
| UCAL_$B769661_00000273 |
| UCAL_$B769661_00000274 |
| UCAL_$B769661_00000275 |
| UCAL_$B769661_00000276 |
| UCAL_$B769661_00000277 |
| UCAL_$B769661_00000278 |
| UCAL_$B769661_00000279 |
| UCAL_$B769661_00000280 |
| UCAL_$B769661_00000281 |
| UCAL_$B769661_00000282 |
| UCAL_$B769661_00000283 |
| UCAL_$B769661_00000284 |
| UCAL_$B769661_00000285 |
| UCAL_$B769661_00000286 |
| UCAL_$B769661_00000287 |
| UCAL_$B769661_00000288 |
| UCAL_$B769661_00000289 |
| UCAL_$B769661_00000290 |
| UCAL_$B769661_00000291 |
| UCAL_$B769661_00000292 |
| UCAL_$B769661_00000293 |
| UCAL_$B769661_00000294 |
| UCAL_$B769661_00000295 |
| UCAL_$B769661_00000296 |
| UCAL_$B769661_00000297 |
| UCAL_$B769661_00000298 |
| UCAL_$B769661_00000299 |
| UCAL_$B769661_00000300 |
| UCAL_$B769661_00000301 |
| UCAL_$B769661_00000302 |
| UCAL_$B769661_00000303 |
| UCAL_$B769661_00000304 |
| UCAL_$B769661_00000305 |
| UCAL_$B769661_00000306 |
| UCAL_$B769661_00000307 |
| UCAL_$B769661_00000308 |
| UCAL_$B769661_00000309 |
| UCAL_$B769661_00000310 |
| UCAL_$B769661_00000311 |
| UCAL_$B769661_00000312 |
| UCAL_$B769661_00000313 |
| UCAL_$B769661_00000314 |
| UCAL_$B769661_00000315 |
| UCAL_$B769661_00000316 |
| UCAL_$B769661_00000317 |
00 Diese Statt ligt an einem schönen vnd Fruchtbaren orth/ist aber zu jh:er grösse nicht sonders lich bewohnet. Das Schloß vnd vnser Frawen Kirchen daselbst hat König Robert gebawet. Wardeewanein Gaffschafft: vn ist Anno 1401 der Graff von Estampes/als er bey dem Hers kog von Ber:yzu Gast gewesen/ gáhlingen daselbst gefto:bett. Dieser Hertog von Berzy hätte gedachtem G.affen/Eftampes abgefäufft/vnd jhme die NuHun sein Lebenlang gelaten. Derowegen dann der Herzog vo Berry/die Graffschafft Estampes damahlen an sich gezogen. Es ist nicht bald ein Fluß in Franckreich, in welchem so viel Krabs gefangen werden als in dem zu Estampes. Von der Scart vnd Graffs hafft Druy/ ſampretlichen andern ozhren. Diese Statt foll Dryus der Vierdie König in Gallien gebawet/vnd darinn die Priefler Druis des geordnet haben/ so hernach alle Jahr auf dem ganzen Land dahin zuſammen kommen. Als Konig Philippus Auguftus/sem Königauß Engelland/vnd deſſelben Sohn Richard auß Franckreich vertrieben haben sie diese Statt Dieur mit Jewi angesteckt. Die Stact vnd Graffschafft Montfoit l'Amaulry. Diese Statt vad G:affschafft gehöret noch onder die alten Grenzen der Statt Chartres. König Robert hat das Schloß Montfort gebawet/vrid dasselbe mit gewaltigen Mawen vnd Thurnen beveftiget. Gedachter Konig hat auch die Statt mit Ringmawzen beschlossen/vnd die Landschafft seinem Sohn Amaulry/foer von einer Gráfin von Noyon gehabt/vbergeben: von welchem hernach die Grafen von Momfort l' Amaulry herkommen. Ein Graff von Montfort gewan den Albigenseren Anno 12 1 3.ein gewaltige Schlacht ab. Simon G:aff von Montfort/bekam eines Königs auf Engelland Schwester.
| UCAL_$B769661_00000318 |
| UCAL_$B769661_00000319 |
| UCAL_$B769661_00000320 |
| UCAL_$B769661_00000321 |
| UCAL_$B769661_00000322 |
| UCAL_$B769661_00000323 |
| UCAL_$B769661_00000324 |
| UCAL_$B769661_00000325 |
| UCAL_$B769661_00000326 |
| UCAL_$B769661_00000327 |
| UCAL_$B769661_00000328 |
| UCAL_$B769661_00000329 |
| UCAL_$B769661_00000330 |
| UCAL_$B769661_00000331 |
| UCAL_$B769661_00000332 |
| UCAL_$B769661_00000333 |
| UCAL_$B769661_00000334 |
โลเคล
| UCAL_$B769661_00000335 |
| UCAL_$B769661_00000336 |
| UCAL_$B769661_00000337 |
| UCAL_$B769661_00000338 |
| UCAL_$B769661_00000339 |
| UCAL_$B769661_00000340 |
| UCAL_$B769661_00000341 |
| UCAL_$B769661_00000342 |
| UCAL_$B769661_00000343 |
| UCAL_$B769661_00000344 |
| UCAL_$B769661_00000345 |
| UCAL_$B769661_00000346 |
| UCAL_$B769661_00000347 |
| UCAL_$B769661_00000348 |
| UCAL_$B769661_00000349 |
| UCAL_$B769661_00000350 |
| UCAL_$B769661_00000351 |
| UCAL_$B769661_00000352 |
| UCAL_$B769661_00000353 |
| UCAL_$B769661_00000354 |
| UCAL_$B769661_00000355 |
| UCAL_$B769661_00000356 |
