hn:hn.e.menault.1875a
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+ | ======LA VACHE ET LE BOUVIER====== | ||
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+ | LES OUVRIERS DE LA FERME | ||
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+ | LE VACHER | ||
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+ | El | ||
+ | |||
+ | LE BOUVIER | ||
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+ | P.\R | ||
+ | |||
+ | ERNEST MENAULT | ||
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+ | OUVRAGE CONTEN.AN" | ||
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+ | PARIS | ||
+ | |||
+ | LIBRAIRIE HACHETTE ET Cie iD) BOULEVARD SAINT-GERMAIN, | ||
+ | |||
+ | 187-1 | ||
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+ | LE VACHER | ||
+ | |||
+ | ET | ||
+ | |||
+ | LE BOUVIER | ||
+ | |||
+ | COULOMMIET, | ||
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+ | LES OUVRIERS DE LA FERME | ||
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+ | LE VACHER | ||
+ | |||
+ | ET | ||
+ | |||
+ | LE BOUVIER | ||
+ | |||
+ | PAR | ||
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+ | - MENAULT | ||
+ | |||
+ | 0< | ||
+ | |||
+ | PARIS | ||
+ | |||
+ | LIBRAIRIE HACHETTE ET Cic | ||
+ | |||
+ | 79, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, | ||
+ | |||
+ | 1875 | ||
+ | |||
+ | ====Préface==== | ||
+ | |||
+ | Il est inutile d' | ||
+ | |||
+ | Les mauvaises conditions hygiéniques, | ||
+ | |||
+ | Il résume les notions éparses dans les excel- | ||
+ | |||
+ | lents ouvrages de M. Magne sur les vaches laitières ; de M. Félix Villeroy sur les bêtes à cornes; de M. Vial sur l' | ||
+ | |||
+ | Nous espérons que ce petit volume pourra trouver sa place dans les fermes-écoles, | ||
+ | |||
+ | ERNEST MENAULT. | ||
+ | |||
+ | Angerville, 6 novembre 1874. | ||
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+ | LE VACHER ET LE BOUVIER | ||
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+ | ====Le vacher.==== | ||
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+ | ♦*> | ||
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+ | « Dans les espèces d' | ||
+ | |||
+ | milles sont aujourd' | ||
+ | |||
+ | Ce tableau de Buffon sur l' | ||
+ | |||
+ | Les différentes saisons amènent aussi des soins différents. Il y a certaines précautions à prendre contre le chaud et le froid, et des modifications à apporter dans la nourriture, selon qu'on est en été ou en hiver. | ||
+ | |||
+ | Ajoutons encore que la reproduction, | ||
+ | |||
+ | Le métier de vacher n'est donc pas aussi facile qu'on pourrait tout d' | ||
+ | |||
+ | dcr un gros salaire et ne savoir de leur métier qu'une pauvre routine, de laquelle leur ignorance ne peut les faire sortir. Il est vrai que, dans certains endroits, les vachers ouïes vachères ont uniquement pour mission de conduire et de soigner les bêtes au pâturage et que dans d' | ||
+ | |||
+ | Mais dans les fermes bien dirigées, où l'on tire tout le parti possible des vaches, soit comme rendement en lait, soit comme production de veaux et engraissement, | ||
+ | |||
+ | Le métier de vacher n'est pas, comme le dit avec raison A. Leroy, un métier de paresseux; ;-il n'en est pas, au contraire, qui exige plus d' | ||
+ | |||
+ | au crible, et trier dans le fourrage les chardons et les plantes épineuses qui pourraient leur blesser la langue et le palais. Après qu'il a fait l' | ||
+ | |||
+ | Si la vachère a des vaches trop méchantes ou qui courent trop, elle leur mettra un taleau au cou. Cette précaution sera bonne surtout si la vac hère les conduit le long des rues. Une fois arrivée dans le pâturage, soit gras, soit de vaine pâture, la vachère ne restera pas, comme il arrive trop souvent, assise dans un endroit fort éloigné des bêtes : elle se promènera entre elles, pour les empêcher de se battre ou de s' | ||
+ | |||
+ | On verra, dans la suite de cet ouvrage, l' | ||
+ | |||
+ | tout spécialement les soins de propreté. Il est vraiment déplorable de voir l' | ||
+ | |||
+ | Quant à la nourriture; la paille ne doit leur être donnée qu'à défaut d' | ||
+ | |||
+ | Quand on fait servir les vaches à la charrue ou à la voiture, il faut, pour le labour, que la terre soit légère, et pour la charge, qu' | ||
+ | |||
+ | En général, dans nos fermes, ce sont les femmes | ||
+ | |||
+ | qui soignent les vaches ; elles sont aidées souvent par un jeune garçon, qu'on appelle improprement le porcher. Dans les grandes exploitations il y a un ou deux vachers ; ils doivent user de bons traitements envers les animaux, car s'ils les maltraitent, | ||
+ | |||
+ | Si bon que soit un vacher ou une vachère, il faut toujours l'œil du maître. C'est le fermier qui achète les vaches, qui cultive les plantes réservées à leur alimentation : c'est à lui aussi de prescrire la quantité des aliments, de veiller sur la bonne tenue des étables, sur la santé des bêtes; c'est à lui, enfin, de savoir quand il faut renouveler le troupeau , et de donner des ordres pour que le service des étables et la conduite au pâturage se fassent exactement et convenablement. | ||
+ | |||
+ | ====Races bovines françaises.==== | ||
+ | |||
+ | Le métier du vacher a pour objet le développement et l' | ||
+ | |||
+ | Ces races se distinguent d' | ||
+ | |||
+ | les rencontre dans la partie sud du Cantal, l' | ||
+ | |||
+ | Leur robe présente un fond gris ou noirâtre mélangé de roux ; cette seconde nuance apparaît principalement au cou, sur le dos, à l' | ||
+ | |||
+ | D' | ||
+ | |||
+ | Pelage blanc, café au lait et jaune clair. — Ces trois robes, qui passent souvent de l'une à l' | ||
+ | |||
+ | Pelage rouge acajou. — Cette robe caractérise deux races remarquables, | ||
+ | |||
+ | Pelage noir. — Cette robe est celle de la race vosgienne, qui peuple la chaîne des Vosges et se trouve aussi sur plusieurs points de la Lorraine et de la Champagne, notamment près de Bar-le-Duc et de Sainte-Menehould. La tête est souvent tachetée de blanc. | ||
+ | |||
+ | Pelage bigarré de noir et de blanc ou de rouge et de blanc. — C'est dans les plus hautes monta- | ||
+ | |||
+ | gnes de la Franche-Comté qu'on trouvait autrefois des animaux de ce pelage. | ||
+ | |||
+ | Pelage bringé. — On appelle bringé un poil bai clair ou foncé, sillonné verticalement de raies noirâtres. Ce pelage caractérise la grande variété normande du Cotentin, qui peuple la Manche, le Calvados, l' | ||
+ | |||
+ | Les différentes races bovines ont aussi été classées, suivant leurs aptitudes, en races laitières, races travailleuses et races de boucherie. | ||
+ | |||
+ | Les races laitières françaises sont : la race flamande, la race normande cotentine, la race bretonne, la bressane, la fémeline, la tourache ; celle de Salers, celle du Puy-de-Dôme ; les races de SaintGirons, | ||
+ | |||
+ | Lfes races laitières étrangères sont : la race hollandaise, | ||
+ | |||
+ | Les races travailleuses sont : les races mancelle, vendéenne, auvergnate, garonnaise, gasconne, navarrine, bazadaise, de la Camargue et du Morvan. | ||
+ | |||
+ | Les races de boucherie sont la race charollaise et une race étrangère, | ||
+ | |||
+ | ====Caractères typiques des races.==== | ||
+ | |||
+ | Tous les signes que nous venons de donner pour distinguer les races sont variables, et c'est ce qui a été une source de confusion dans le grand nombre de races qu'on a créées presque partout. M. Sanson | ||
+ | |||
+ | a divisé toutes les races bovines en deux catégories : les Brachycéphales et les Dolichocéphales. | ||
+ | |||
+ | Les Brachycéphales sont les animaux de l' | ||
+ | |||
+ | Les Dolichocéphales sont les animaux à front étroit ils ont le diamètre longitudinal du crâne plus grand que le diamètre transversal. Quelle que soit la forme de la face, ils ont le front relativement étroit et les yeux plus rapprochés que les animaux à front large. | ||
+ | |||
+ | Parmi les Dolichocéphales, | ||
+ | |||
+ | Parmi les Brachycéphales : race étrangère de West Highland ; races françaises : vendéenne, auvergnate, bazadaise, morvandelle, | ||
+ | |||
+ | ====Races bovines étrangères.==== | ||
+ | |||
+ | Lés races étrangères les plus répandues en France sont : | ||
+ | |||
+ | La race hollandaise, | ||
+ | |||
+ | On la trouve surtout dans nos départements du | ||
+ | |||
+ | Nord. | ||
+ | |||
+ | Race de Durham. - Voici l' | ||
+ | |||
+ | Les premiers reproducteurs Durham furent importés en France vers 1825 par M. Brière d' | ||
+ | |||
+ | Race suisse de Schwitz. — C'est une race que les bénédictins se 'sont appliqués à perfectionner dans leur célèbre abbaye d' | ||
+ | |||
+ | et en bas chez le mâle, relevée chez la vache, œil | ||
+ | |||
+ | petit, physionomie douce, pelage fauve ou brun trèsfoncé, | ||
+ | |||
+ | pine dorsale. Taille variable, mais toujours au-dessus | ||
+ | |||
+ | de la moyenne" | ||
+ | |||
+ | 1 | ||
+ | |||
+ | vaches essentiellement laitières. — Il y a encore en Suisse la race de Fribourg ; elle est de couleur piemarron ou pie-noir ; elle a le fanon moins tombant, les membres plus courts, le poil plus fin. Elle est moins laitière. | ||
+ | |||
+ | Race d'Ayr. -Race écossaise, introduite en France en 1850. Sa conformation est excellente; sa robe est rouge plus ou moins mélangé de blanc. Son aptitude à vivre sur les terres de moyenne fertilité, la quantité de lait qu' | ||
+ | |||
+ | ====Des différentes races bovines dans les régions agricoles de la France.==== | ||
+ | |||
+ | RÉGION DE L' | ||
+ | |||
+ | Les races bovines qu'on y rencontre sont nombreuses; M. Ileuzé est d'avis qu'il faut les réduire à huit; c'est encore trop, car il n'y a guère que les | ||
+ | |||
+ | vaches bretonnes et vendéennes dont la race soit réellement bien établie. | ||
+ | |||
+ | 1° La race bretonne habite, le centre de la Bretagne, et surtout les environs de Ploërmel, Vannes et Pontivy, où les terres sont généralement granitiques, | ||
+ | |||
+ | Taureau breton. | ||
+ | |||
+ | caractérisent parfaitement cette-race brachycéphale : la tête est petite, fine, sèche et bien détachée ; l'œil vif, la côte ronde, le mufle et les extrémités noirs, les cornes fines et blanchâtres, | ||
+ | |||
+ | beurrière et très-apte au travail, mais elle s' | ||
+ | |||
+ | Transportée dans des pays où les fourrages sont abondants, elle se développe beaucoup. Les beaux bœufs à pelage noir et blanc qu'on rencontre depuis Quimper jusqu' | ||
+ | |||
+ | Le mode d' | ||
+ | |||
+ | M. Sanson. | ||
+ | |||
+ | Les éleveurs envoient leurs vaches au taureau qui est le plus à leur proximité, sans se préoccuper d' | ||
+ | |||
+ | Le plus souvent le vêlage a lieu dans la lande ; la vache vêlée est alors rentrée à l' | ||
+ | |||
+ | semaines, rarement un mois; passé ce délai, il reçoit seulement un peu de lait étendu d'eau tiède et quelques brins d' | ||
+ | |||
+ | 2° La race rennoise est plus basse sur jambes, sa tête est forte et longue, sa poitrine est ouverte et assez profonde, son corps est un peu ramassé, sa croupe très-développée, | ||
+ | |||
+ | 3° La race léonaise a un ensemble plus agréable que la précédente. Sa taille est plus élevée. Son mufle est souvent lavé de rose, sa tête est bien faite, ses membres sont fins et bien proportionnés; | ||
+ | |||
+ | Cette race est répandue depuis Saint-Brieuc jusqu' | ||
+ | |||
+ | 4° La race mancelle est répandue dans le département de la Mayenne et dans la partie septentrionale du département de Maine-et-Loire. Pour ceux qui l' | ||
+ | |||
+ | posé des races normande, bretonne et vendéenne. Ses caractères physiques ne sont pas très-précis. Elle aune taille assez élevée, la tête courte et grosse; ses cornes sont bien faites et d'un blanc jaunâtre ou verdÙtre, son poitrail est assez large, son corps est allongé, sa queue souvent attachée trop haut. | ||
+ | |||
+ | Lorsqu' | ||
+ | |||
+ | 5° La race parthenaise est répandue dans les arrondissements de Bressuire, Parthenay, Cholet. Sa tête est courte, ses cornes sont belles, blanchâtres à leur base et noires à leur sommet; ses cils, son museau et toutes ses extrémités sont noirs; son corps est développé et descendu ; ses membres sont forts, sa peau souple et son poil soyeux. Vive et rustique, elle a une robe jaune clair ou jaune brunâtre ; c'est elle qui fournit les bœufs gâtineaux, bœufs choletais ou bœufs vendéens. | ||
+ | |||
+ | La race parthenaise est très-bonne pour le travail ; elle est précoce et s' | ||
+ | |||
+ | La race vendéenne est spécialisée pour le travail et la boucherie. Originaire des contrées qui avoisinent l' | ||
+ | |||
+ | et de l' | ||
+ | |||
+ | En Gâtine, dans le Bocage vendéen, les élèves naissent. A la fin de leur première année, ils sont vendus aux agriculteurs qui ont à exploiter une étendue de terre assez considérable pour produire en prairies ou en pâtures plus de nourriture qu'il n'en faut pour entretenir les animaux de travail. Ces jeunes bœufs, à la fois animaux de croît et de travail, sont l' | ||
+ | |||
+ | 6° La race maraîchine se trouve dans les ma- | ||
+ | |||
+ | rais de la Vendée. D'une taille élevée, de formes peu | ||
+ | |||
+ | symétriques, | ||
+ | |||
+ | clair ou alezan lavé de blanc. Elle est brachycé* phale. Elle a le mufle élargi, la bouche grande, les lèvres épaisses, la joue petite, l' | ||
+ | |||
+ | 7o Race Durham. — Cette race anglaise est aujourd' | ||
+ | |||
+ | L' | ||
+ | |||
+ | Les jeunes animaux sont mal nourris. Le vacher comme le cultivateur ont encore beaucoup à faire pour comprendre tout l' | ||
+ | |||
+ | RÉGION DU SUD-OUEST. — Elle comprend les départements suivants : Ariége, Haute-Garonne, | ||
+ | |||
+ | On compte aussi dans cette région un grand nombre de races bovines, que M. Heuzé réduit à six, et qui ne sont pas aussi distinctes les unes des autres qu'il le prétend. | ||
+ | |||
+ | lo La race d'A ubrac appartient à la région des montagnes du Centre, mais elle a produit une sorte de sous-race, à laquelle on a donné, il y a peu de temps, le nom de race d' | ||
+ | |||
+ | 2" La race carolaise ou race de Cerdagne est répandue dans les cantons de Quérigut, d'Ax et de Saverdun (Ariégc) ; elle est rustique et a des allures assez vives ; elle est excellente pour le travail, mais mauvaise laitière. | ||
+ | |||
+ | Dans le sud-ouest du département, | ||
+ | |||
+ | Les bœufs appartenant à la race ariégeoise s' | ||
+ | |||
+ | les vaches et les jeunes animaux vivent une partie de l' | ||
+ | |||
+ | 3° La race gasconne offre une telle ressemblance avec la race suisse qu' | ||
+ | |||
+ | La race-gasconne est excellente pour le travail, mais les vaches donnent généralement peu de lait. Très-certainement, | ||
+ | |||
+ | lui faire perdre les défauts qu' | ||
+ | |||
+ | 4" La race garonnaise. — C'est sur les alluvions | ||
+ | |||
+ | très-fertiles des rives de la basse Garonne, depuis Agen jusqu' | ||
+ | |||
+ | races agénaise, néracaise, limousine, saintongeoise. Toutes sont dolichocéphales : tête relativement forte, mufle large, bouche grande, fanon pendant sous la gorge, joue petite, oreille large implantée bas; cornes grosses, aplaties, dont la pointe est plus souvent dirigée en bas, quelquefois même longeant d'un côté ou de l' | ||
+ | |||
+ | Cette race est très-répandue dans les départements du Lot, de Lot-et-Garonne, | ||
+ | |||
+ | Cette race a donné naissance à deux sous-races : la race agénoise et la race bazadaise. | ||
+ | |||
+ | La race agénoise existe dans toute sa pureté sur les coteaux de l' | ||
+ | |||
+ | Race bazadaise. — M. Sanson s'est demandé si le groupe de familles bovines établies dans les environs de la petite ville de Bazas, département de la Gironde, vers l' | ||
+ | |||
+ | ceux qui l' | ||
+ | |||
+ | M. Sanson en doute ; en effet, la certitude n'est pas encore acquise sur ce point. | ||
+ | |||
+ | Voici les caractères typiques de cette race : brachycéphale, | ||
+ | |||
+ | Vache bazadaise. | ||
+ | |||
+ | grosses, moyennement longues, à pointes le plus souvent dirigées en avant et en bas ; physionomie douce et fière à la fois. — Caractères secondaires : mufle et paupières rosés, de nuance un peu foncée, taille moyenne, pelage uniformément brun, charbonné sur tout le corps, plus clair seulement autour des yeux et du mufle. | ||
+ | |||
+ | Ces vaches, qui ont une aptitude très-prononcée pour le travail, sont de faibles laitières; | ||
+ | |||
+ | elles sont répandues dans les déparments de la Gironde, des Landes, du Gers et de Lot-et-Garonne. | ||
+ | |||
+ | 5° Race béarnaise. — Il convient d' | ||
+ | |||
+ | Vache béarnaise. | ||
+ | |||
+ | mant l' | ||
+ | |||
+ | La race béarnaise peut donc servir à désigner la population bovine des Pyrénées et des plaines qui les continuent vers le littoral en descendant du côté des landes de Gascogne; elle embrasse les prétendues races tarbaise, basquaise, barétoune, aspoise, de Lourdes, landaise et carolaise. | ||
+ | |||
+ | Toutes sont brachycéphales : elles ont le mufle étroit, la lèvre supérieure épaisse et pendante; le fanon très-prononcé sous la gorge ; les oreilles pe- | ||
+ | |||
+ | tites et droites, implantées haut ; les cornes allongées, effilées et arrondies en arc de cercle, la pointe en haut et la physionomie fière. La vache béarnaise est de taille moyenne, son pelage est rougebrun plus ou moins clair ; elle est sobre, rustique et excellente pour le travail. | ||
+ | |||
+ | Cette belle race a donné naissance à quatre sousraces : la race lourdaise, très-laitière; | ||
+ | |||
+ | G0 La race maraîchine habite les marais de Rochefort, Marennes et la Rochelle; son pelage est gris-blanc. Les vaches sont assez bonnes laitières, mais les bœufs sont difficiles à engraisser. | ||
+ | |||
+ | En général, dans ces contrées le bétail est bien soigné, les bouviers ne frappent jamais les animaux qu'on leur confie; c'est à l'aide de la voix qu'ils les excitent à marcher. Pendant l' | ||
+ | |||
+ | M. Heuzé a constaté que l' | ||
+ | |||
+ | Dans les Pyrénées, les vaches, les génisses, les bouvillons vivent pendant la belle saison en troupes de 500, 1000 et quelquefois 1500 têtes. Ces ani- | ||
+ | |||
+ | maux appartiennent à plusieurs communes, et sont confiés à la garde de deux ou trois vachers. L' | ||
+ | |||
+ | Dans le département des Landes, les vaches, et surtout les bœufs, sont nourris par bouchées ou par petites poignées. L' | ||
+ | |||
+ | RÉGION DU SUD. - Elle comprend les départements suivants : Pyrénées-Orientales, | ||
+ | |||
+ | Les bêtes bovines ou bêtes aumailles de cette région ne sont répandues que dans les parties montagneuses des Cévennes, du Dauphiné et de la | ||
+ | |||
+ | Provence. | ||
+ | |||
+ | 1° Race Camargue. — Cette race est la plus curieuse de cette région. | ||
+ | |||
+ | Voici ses caractères typiques : elle est dolichocéphale; | ||
+ | |||
+ | Les animaux de cette race qui vivent libres, mais en troupes (nomades), dans les lagunes du Rhône, sont gardés par des pâtres à cheval (gardians), qui ne parviennent à les saisir qu'en bravant de grands dangers. Il faut, pour réussir, de l' | ||
+ | |||
+ | Les vaches forment des troupeaux séparés. En hiver, durant les grands froids ou les temps de neige, les animaux sont conduits dans le buau, sorte de parc formé de pieux et de fagots, où ils reçoivent un peu de foin. | ||
+ | |||
+ | Les jeunes veaux (occlcls) sont, après leur naissance, conduits sur des terrains secs (aigues) au bord du marais et attachés à des piquets. Les vaches viennent d' | ||
+ | |||
+ | Ces faits expliquent pourquoi on désigne ordinairement les bœufs qui appartiennent à cette race sous le nom de bœufs sauvages. Malgré leur force, ces animaux ne pouvant pas toujours se désaltérer pendant les fortes chaleurs de l' | ||
+ | |||
+ | 2° Race du Mezenc. — Elle se trouve dans les montagnes du Vivarais. Elle fournit de bonnes vaches laitières ; les bœufs sont assez bien conformés et excellents pour le travail. Ces animaux sont assez répandus dans les plaines du Dauphiné. | ||
+ | |||
+ | 30 Race maure. — La race que l'on nomme race maure dans les parties accidentées du département du Gard, provient d'un croisement opéré entre la race d' | ||
+ | |||
+ | 4° La race de Cerdagne occupe la partie supérieure du Roussillon. Sa tête est courte et un peu busquée, son dos ensellé, sa côte un peu relevée, ses hanches larges, sa queue attachée très-haut. Sa robe est d'un brun plus ou moins foncé, avec une ligne blanchâtre sur l' | ||
+ | |||
+ | 5° La race des Montagnes Noires est rustique, sobre, petite et excellente pour le travail, mais sa conformation laisse beaucoup à désirer, parce qu' | ||
+ | |||
+ | RÉGION DE L'EST. -Haute-Saône, | ||
+ | |||
+ | Les races sont assez diverses dans cette région et leurs conditions d' | ||
+ | |||
+ | Le département des Hautes-Alpes est pauvre en animaux de rente; il n'a pas de races à proprement | ||
+ | |||
+ | parler. Les vaches sont à peu près inconnues dans le midi du département ; elles y sont remplacées par des chèvres pour les besoins du ménage. Les veaux, à part quelques femelles qu'on élève, sont transportés très-jeunes en Provence pour la boucherie. | ||
+ | |||
+ | 1° Race tarentaise. — Il existe en Savoie une race ancienne, c'est la race tarentaise; ses qualités laitières, son aptitude au travail et sa rusticité lui assignent une place importante dans les races françaises pures. Elle se distingue par sa robe noire ou gris ardoisé, rarement rouge ou blanche, sa taille moyenne, son encolure courte, son ventre assez gros, ses cornes bien ouvertes, les mamelles peu descendues. Elle est sobre, rustique, peu laitière. Mais son lait est riche et sert à la fabrication du fromage du Mont-Cenis. | ||
+ | |||
+ | 2° Race albanaise. — Elle se trouve dans la | ||
+ | |||
+ | Haute-Savoie. D' | ||
+ | |||
+ | Dans le Jura, on trouve, outre la race franc-comtoise, | ||
+ | |||
+ | 30 Race charollaise. — Elle se trouve dans le département de Saône-et-Loire, | ||
+ | |||
+ | Ses caractères typiques sont : mutle large, rosé, aux naseaux bien ouverts; lèvres épaisses" | ||
+ | |||
+ | Le repli de la peau partant du menton, et formant sous la gorge un fanon onduleux, s' | ||
+ | |||
+ | Taureau charollais. | ||
+ | |||
+ | le long du bord inférieur de l' | ||
+ | |||
+ | culotte très-prononcée formant une courbe trèsaccentuée en arrière, croupe longue, queue implantée bas, très-large à sa base, noyée entre les ischions, courte et efIilée, terminée par un fouet de crin fin. | ||
+ | |||
+ | L' | ||
+ | |||
+ | Chez les bons éleveurs, les veaux ne tettent leur mère que deux fois par jour et ils reçoivent un supplément de nourriture composé de racines, de farineux et d'un peu de foin choisi, dès qu'il leur est possible de le mâcher. Ils se sèvrent d' | ||
+ | |||
+ | C'est surtout à la coutume de rentrer à l' | ||
+ | |||
+ | 4° Race comtoise fèmeline. — On trouve dans le Doubs la race comtoise, qui paraît devoir son origine à la race de Schwitz importée en FrancheComtée après l' | ||
+ | |||
+ | assez élevée ; sa tête longue et étroite, avec les yeux rapprochés des cornes ; peu de fanon, poitrine étroite, encolure longue et grasse ; reins souvent ensellés ; membres courts et assez fins. Les vaches sont assez bonnes laitières. Les bœufs, un peu mous au travail, sont précoces pour l' | ||
+ | |||
+ | Cette race se retrouve également dans la HauteSaône, | ||
+ | |||
+ | Dans le département de la Côte-d' | ||
+ | |||
+ | RÉGION DU NORD-EST. — Meurthe-Moselle, | ||
+ | |||
+ | Vosges. — Cette région n' | ||
+ | |||
+ | Dans la Meurthe, l' | ||
+ | |||
+ | La race des Vosges, comme celle du Jura, se reconnaît à sa robe pie-noir et à ses aptitudes laitières ; elle est sobre et rustique. Les prairies qui occupent le fond des vallées nourrissent une grande quantité de vaches. Ainsi le bourg de Gérardmer, au bord du lac de ce nom, est à près de 700 mètres de hauteur; c'est le plateau habité le plus élevé des Vosges; l' | ||
+ | |||
+ | fromages dit vachelins de Gérardmer ou de Géromé. Chaque vache donne en moyenne 200 kil. de ces fromages pressés et crus, disposés en pains de 2 à 5 kil. provenant chacun de 20 à 40 litres de lait. | ||
+ | |||
+ | Ces vaches donnent un lait plus riche qu' | ||
+ | |||
+ | RÉGION DU NORD-OUEST. — Nord, Pas-de-Calais, | ||
+ | |||
+ | Orne et Aisne. | ||
+ | |||
+ | Les deux races bovines dominantes de cette région sont : la flamande et la normande ou cotentine. | ||
+ | |||
+ | 1° Race flamande. — Cette race se distingue à son pelage rouge vif, avec quelques taches blanches en forme d' | ||
+ | |||
+ | La boulonaise, plus petite, plus grêle, plus anguleuse que la flamande, mais meilleure laitière ; elle a le ventre très-tombant. | ||
+ | |||
+ | h' | ||
+ | |||
+ | La picarde, très-rapprochée de la précédente; | ||
+ | |||
+ | La berguenarde, | ||
+ | |||
+ | La marécoise ou maroillaise, | ||
+ | |||
+ | dégagées avec une tache blanche ou tigrée à la tête, et la robe bringée, qu' | ||
+ | |||
+ | 2° Race normande. — C'est dans les herbages fertiles du littoral de la Manche, compris entre le cap de la Hogue et l' | ||
+ | |||
+ | La patrie originaire de cette race est probablement dans les îles danoises, car son type se retrouve en Jutland. Elle se serait établie ainsi sur les côtes de la Manche avec les Northmans, venus des mêmes régions. | ||
+ | |||
+ | On rencontre des laitières cotentines bien loin de la Normandie. Les départements d' | ||
+ | |||
+ | Caractères typiques : Dolichocéphale, | ||
+ | |||
+ | vache ; oreille forte, épaisse, plantée bas ; cornes lisses, petites, quelquefois même très-petites chez la vache et seulement arquées, mais le plus souvent contournées en haut à la pointe ; œil petit, physionomie calme et douce. | ||
+ | |||
+ | Caractères secondaires : mufle rosé ainsi que les paupières ; pelage très-variable quant aux nuances et à la dispositon du teint, tantôt jaune foncé, rouge clair ou rouge-brun, pur ou mélangé de bleu mais quel que soit le fond du pelage comme couleur ou comme nuance, on y remarque souvent des taches brunes ou noires, irrégulièrement disposées en ligne dans le sens de l' | ||
+ | |||
+ | Dans le Nord, c'est la race flamande qui domine. Les races hollandaise et comtoise sont aussi représentées par d' | ||
+ | |||
+ | Dans le Pas-de-Calais, | ||
+ | |||
+ | Des croisements ont été essayés avec des taureaux hollandais, Durham et Ayrshire. Les résultats sont mauvais. | ||
+ | |||
+ | Les génisses, aussitôt nées, sont séparées de la mère. On leur fait boire du lait au baquet pendant quinze jours ou trois semaines au plus, puis on les nourrit avec du son et du petit-lait. | ||
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+ | La stabulation est le régime généralement adopté. Toutefois pendant quelques mois d' | ||
+ | |||
+ | les animaux dans des prairies naturelles ou artificielles. | ||
+ | |||
+ | Dans la Somme, on trouve toutes les variétés que nous avons indiquées ; mais, quelle que soit la variété, la vache de la Somme est essentiellement laitière; le bœuf, rarement employé au travail, est engraissé de bonne heure, c' | ||
+ | |||
+ | Dans l' | ||
+ | |||
+ | Le Calvados est très-remarquable par ses bêtes bovines ; les races dominantes sont des variétés de la race normande. La race cotentine pure règne seule dans le Bessin. Le croisement Durham ne saurait être recherché où l'on ne cherche pas la précocité. | ||
+ | |||
+ | Le Bessin est le pays à beurre par excellence Isigny, comme centre de cette production, rayonne entre Saint-Lô et Bayeux. | ||
+ | |||
+ | Dans la Manche, l' | ||
+ | |||
+ | Les bœufs sont livrés au travail, et ils y montrent une certaine aptitude par la rapidité de leurs allures. | ||
+ | |||
+ | Dans l' | ||
+ | |||
+ | Manche, de la Vienne et de la Vendée. La vacherie du Pin y a propagé le sang Durham. | ||
+ | |||
+ | RÉGION DES PLAINES DU NORD. — Seine, Seine-etOise, | ||
+ | |||
+ | Les races qu'on rencontre dans cette région sont assez variées et elles n' | ||
+ | |||
+ | Dans la Seine, les races dominantes sont : la picarde, la flamande et la normande. | ||
+ | |||
+ | En. Seine-et-Oise, | ||
+ | |||
+ | Les vaches les plus communes en Seine-et-Marne sont encore les normandes, les cotentines et les flamandes; les hollandaises s'y sont très-multipliées. Et depuis la propagation des distilleries, | ||
+ | |||
+ | Dans l' | ||
+ | |||
+ | croisée de Durham; on y trouve aussi quelques bêtes fémelines ou suisses. | ||
+ | |||
+ | MM. Pruneau à Bléneau et Lacour à Saint-Fargeau ont créé chacun une magnifique vacherie dans laquelle ils ont fait l' | ||
+ | |||
+ | Taureau normand. | ||
+ | |||
+ | Dans l' | ||
+ | |||
+ | tures assez riches. La Champagne proprement dite élève des veaux gras pour la boucherie de Paris. | ||
+ | |||
+ | RÉGION DES PLAINES DU CENTRE. — Sarthe, Loiret, Loir-et-Cher, | ||
+ | |||
+ | Dans le Loiret et dans le Loir-et-Cher, | ||
+ | |||
+ | L' | ||
+ | |||
+ | 1" Race nivernaise. — L' | ||
+ | |||
+ | produits couvraient toute la partie montagneuse du pays; bien qu' | ||
+ | |||
+ | Mais en présence de nouveaux besoins, d'une consommation de viande beaucoup plus grande, les bêtes de la plaine et la race du Morvan devaient disparaître. Celle de Saône-et-Loire, | ||
+ | |||
+ | partement. | ||
+ | |||
+ | On ne retrouve plus aujourd' | ||
+ | |||
+ | La race charollaise, | ||
+ | |||
+ | Mais ce qui paraît avoir le plus contribué a donner à la race nivernaise le type qu' | ||
+ | |||
+ | lange qui en a été fait avec la race anglaise de Durham, dans la proportion d'un huitième à un quart de sang. | ||
+ | |||
+ | 20 Race bourbonnaise. — Presque partout dans l' | ||
+ | |||
+ | La race bourbonnaise se modifie suivant la contrée qu' | ||
+ | |||
+ | M. Bignon, l' | ||
+ | |||
+ | Les bœufs de travail appartenaient autrefois en grande partie aux races de Salers, limousine et bourbonnaise. Aujourd' | ||
+ | |||
+ | RÉGION DES MONTAGNES DU CENTRE. — Haute-Vienne, | ||
+ | |||
+ | Creuse, Puy-de-Dôme, | ||
+ | |||
+ | '10 Race de Salers. — Le Puy-de-Dôme est trèsremarquable par ses races bovines; nous avons pu en juger, en 1870, au concours régional de Clermont-Ferrand. La race de Salers, était admirablement représentée : il y avait là 124 bêtes de même couleur, rivalisant toutes par la beauté de leur forme, la pureté de leur sang et se faisant toutes remarquer par leur front large, coiffé de cornes courtes bien ouvertes, par leur large encolure et leur aspect vigoureux, et par l' | ||
+ | |||
+ | D' | ||
+ | |||
+ | Les habitants de l' | ||
+ | |||
+ | déterminé d'une manière très-nette, | ||
+ | |||
+ | Voici ses traits caractéristiques : crâne brachycéphale, | ||
+ | |||
+ | Caractères secondaires : mufle rosé, quelquefois marbré de taches noires ou grisâtres, surtout vers ses bords ; cornes fortes, lisses, régulièrement contournées et se relevant en dehors, noires à leur extrémité qui n'est pas effilée, pelage uniformément rouge vif acajou sur tout le corps ; taille trèsélevée; | ||
+ | |||
+ | La vache de Salers est remarquable par la sobriété et la. rusticité. Tout ou presque tout le tra- vail dans le Puy-de-Dôme se fait par ces vaches aussi peut-on dire que ce département est plutôt un pays d' | ||
+ | |||
+ | fournit, l' | ||
+ | |||
+ | Les animaux de la race de Salers se trouvent sur- | ||
+ | |||
+ | tout dans la direction du Cantal ; ils alimentent le marché de Paris, mais il paraît qu'ils n'y [sont pas expédiés directement: | ||
+ | |||
+ | dans le CantaL, les mettent dans les herbages et les envoient graduellement vers le nord. D' | ||
+ | |||
+ | Quant à la race ferrandaise, | ||
+ | |||
+ | 2° La race d' | ||
+ | |||
+ | Les aubracs ont la robe fauye clair, avec la joue et les oreilles plus foncées. Souvent aussi ils ont la couleur blaireau foncé, ce qui les rapproche des marchois. Moins développés que les salers, les aubracs sont moins résistants au travail, ils engraissent moins facilement. | ||
+ | |||
+ | Les marchois sont des animaux de moyenne taille, avec pelage blaireau, gris, gris-brun, le front uni, les yeux et le mufle noirs encadrés de blanc. Ils sont laborieux et sobres et conservent néanmoins leur aptitude à l' | ||
+ | |||
+ | Les aubracs et les marchois semblent se rattacher l'un et l' | ||
+ | |||
+ | Le Cantal, qui est riche en bétail, élève maintenant le charollais de préférence au salers. | ||
+ | |||
+ | Dans la Creuse dominent les races marchoise et limousine. Cette dernière peut être rapportée au type de Salers. Situé près de l' | ||
+ | |||
+ | La race limousine se retrouve dans la Corrèze. Dans la Lozère, les bêtes à cornes sont issues de mélanges divers avec les races d' | ||
+ | |||
+ | 3° Race Marvéjols. — C'est sur les montagnes d' | ||
+ | |||
+ | ====L' | ||
+ | |||
+ | L' | ||
+ | |||
+ | la mortalité frappe les troupeaux enfermés dans des étables mal aérées et mal saines, le propriétaire est disposé à accuser son vacher de manquer de soin. | ||
+ | |||
+ | Le bœuf de travail qu'on loge à l' | ||
+ | |||
+ | Quels que soient sa destination et son âge, la bête bovine veut donc être sainement et commodément logée. | ||
+ | |||
+ | Pour produire des forces, du lait, de la viande et de la graisse, il faut aux animaux une quantité . d'air qui varie en raison de leur destination, | ||
+ | |||
+ | cumuler ou sécréter, la graisse et le lait qui sont des matières éminemment combustibles, | ||
+ | |||
+ | Les nourrisseurs de vaches laitières et les engraisseurs ont depuis bien longtemps remarqué qu'ils atteignaient plus vite leur but en enfermant leurs animaux dans des étables obscures, étroites et chaudes. D'un autre côté, on a observé que la quantité de lait fournie par les vaches diminuait lorsque la température de l' | ||
+ | |||
+ | Voilà des principes que les vachers aussi bien que les propriétaires doivent avoir constamment à l' | ||
+ | |||
+ | L' | ||
+ | |||
+ | en ce qui concerne les animaux de travail, nonseulement à raison de ses effets physiologiques, | ||
+ | |||
+ | Les élèves, enfin, qui exigent une température douce pendant le premier âge, doivent être ensuite ramenés à une autre condition, surtout lorsqu' | ||
+ | |||
+ | Il faut donc donner aux animaux la place qui leur est nécessaire et chercher ailleurs que dans l' | ||
+ | |||
+ | Les dimensions à donner à l' | ||
+ | |||
+ | Dans le sens de la profondeur, il faut donner, y compris le passage à conserver libre derrière les animaux, de 4 m. 50 à 5 mètres. | ||
+ | |||
+ | Enfin le plancher supérieur ne doit pas être établi à une hauteur moindre de 3 mètres. | ||
+ | |||
+ | L' | ||
+ | |||
+ | ment plus large que celle des chevaux; cela est nécessaire, | ||
+ | |||
+ | ,La mangeoire ne doit pas s' | ||
+ | |||
+ | Dans les fermes importantes, | ||
+ | |||
+ | La salubrité des étables consiste essentiellement dans le bon aménagement des déjections, | ||
+ | |||
+ | nourriture qu'ils consomment. Il importe qu'ils ne se dégoutent pas de leurs aliments ; aussi les bouviers qui ont des étables d' | ||
+ | |||
+ | Quant aux vaches laitières, c'est, comme le fait observer M. Sanson, en vue de la qualité du lait que la salubrité de l' | ||
+ | |||
+ | Des considérations précédentes il résulte qu'il est très-nécessaire de disposer le sol de l' | ||
+ | |||
+ | Les litières sont moins nécessaires pour les vaches que pour les chevaux ; elles souffrent moins qu'eux de se coucher directement sur le sol, à cause | ||
+ | |||
+ | de leur mode de décubitus dit sternal. Sur un sol bien pavé ou bitumé les bêtes se passent ainsi facilement de litières. Mais, comme la plupart des cultivateurs qui ont des vaches veulent en tirer parti pour faire du fumier, les litières sont indispensables pour absorber sur place le plus possible de déjections liquides. Pour cela, les pailles et les autres matières végétales sont nécessaires ; elles doivent être renouvelées sous les bêtes, de façon qu' | ||
+ | |||
+ | Dès que les litières ne se montrent plus suffisantes pour retenir les émanations gazeuses, le vacher doit nettoyer l' | ||
+ | |||
+ | Quand un propriétaire possède un grand troupeau de 50 ou 60 vaches, il est très-important de ne pas les mettre toutes dans la même étable ; les grandes agglomérations d' | ||
+ | |||
+ | ====Alimentation des vaches.==== | ||
+ | |||
+ | L' | ||
+ | |||
+ | La production du lait est sans contredit la manière la plus fréquente et la plus rémunératrice d' | ||
+ | |||
+ | Le vacher doit savoir qu'une nourriture sèche donne un lait peu abondant, mais épais. La crème se sépare avec difficulté, | ||
+ | |||
+ | Si la nourriture est fortement aqueuse, pourvu que les vaches reçoivent la même proportion de matière nutritive, le lait est abondant ; mais il participe de la nature des aliments et il est relativement plus riche en beurre et en fromage. | ||
+ | |||
+ | Le lait provenant de fourrages aqueux peut compenser par des qualités particulières l' | ||
+ | |||
+ | Les meilleures plantes produisent de mauvais lait quand on les administre seules et pendant longtemps, tandis qu'une nourriture variée, serait-elle de médiocre qualité, donne un bon produit. | ||
+ | |||
+ | Et si l'on veut donner un bon goût au lait, on peut mêler aux aliments des plantes à odeur suave : le thym, le serpolet, la mélisse , la lavande l' | ||
+ | |||
+ | Il importe de mesurer sagement l' | ||
+ | |||
+ | Pour les vaches laitières, le principe est de leur donner, outre la ration d' | ||
+ | |||
+ | lomie mal entendue, on verrait l' | ||
+ | |||
+ | De même aussi un trop grand excès de nourriv ire pourrait déterminer une trop forte production ) e chair et de graisse, et dès lors la sécrétion du lit diminuerait rapidement. | ||
+ | |||
+ | jl Le vacher qui veut conserver dans une bonne ache la production d'un lait abondant et riche en r: rincipes nutritifs, doit donc savoir apprécier la uantité de nourriture nécessaire à son entretien et j; la production du lait. | ||
+ | |||
+ | J Une vache médiocre ou mauvaise donne à peu près jvutant de lait lorsqu' | ||
+ | |||
+ | ), Le lait tend à diminuer surtout quand les vaches ut été conduites au taureau ; il faut alors réduire la ition pour prévenir l' | ||
+ | |||
+ | Mais quand le propriétaire veut livrer à la boui îerie les vaches dont le rendement diminue, il j ait alors les nourrir très-abondamment, | ||
+ | |||
+ | il Le vacher trouvera souvent avantage à nourrir ) /ec modération même les vaches fraîches vêlées, 1 in de prévenir les chaleurs et de retarder l'en- | ||
+ | |||
+ | graissement; | ||
+ | |||
+ | Dans tous les cas, quand le vacher doit diminuer la ration, il fera porter la diminution sur les aliments les plus substantiels : il les changera pour d' | ||
+ | |||
+ | L' | ||
+ | |||
+ | Le vacher devra se rappeler qu'il y a toujours moins d' | ||
+ | |||
+ | Les vaches laitières consomment 3 pour 100 de leur poids de foin ou une ration équivalente, | ||
+ | |||
+ | Les nourrisseurs de Paris leur donnent même davantage, soit 24 kilogr. de foin. Leurs vaches, en général de forte taille, pèsent à peu près 500 k. | ||
+ | |||
+ | j ja ration est donc égale à peu près à 25 k. de foin mar chaque 100 kil. du poids vivant des vaches. | ||
+ | |||
+ | ) Cela est excessif ; mais les nourrisseurs de Paris ont intérêt à donner des rations énormes, parce i [ue leurs vaches sont très-bonnes et disposées à p produire du lait en proportion de ce qu' | ||
+ | |||
+ | „..r M. Magne, qui a si bien étudié cette question, fait observer que ce maximum de ration peut du reste wervir de guide même à ceux qui n'ont pas intérêt . \\ nourrir aussi fortement; il pense 'que dans les ^campagnes on a avantage à ne pas dépasser 3 kilogr. i-le foin pour 100 du poids vif des vaches. | ||
+ | |||
+ | i Les effets de l' | ||
+ | |||
+ | "v Les vaches laitières comme les bœufs qui travaillent, | ||
+ | |||
+ | Le premier repas a lieu le matin, le second à r midi et le troisième le soir. | ||
+ | |||
+ | Dans son ouvrage sur l' | ||
+ | |||
+ | mestiques M. Sanson a beaucoup insisté sur la nécessité de bien régler les repas. Pour les bêtes à l' | ||
+ | |||
+ | Avec les pulpes de distilleries qui sont humides et toujours un peu fermentées, | ||
+ | |||
+ | Nourriture d' | ||
+ | |||
+ | Il importe que le vacher ait quelques notions sur ces aliments. Le regain est par excellence le foin des vaches laitières. La paille d' | ||
+ | |||
+ | M. Magne dit que ni le foin ni les pailles ne doivent former la base de la nourriture le premier | ||
+ | |||
+ | u parce qu'il est trop cher ; les autres parce qu' | ||
+ | |||
+ | Laveur de racines. | ||
+ | |||
+ | Les betteraves, qu'on donnait il y a quelques angnées à la dose de 25 à 30 kilogrammes par jour et rf par tête, sont administrées aujourd' | ||
+ | |||
+ | La carotte ne diffère pas beaucoup de la betterave mparsa composition et ses propriétés nutritives. D'à- | ||
+ | |||
+ | près le D* Khun, elle donne un peu moins de lait, mais ce lait est de meilleure qualité et le beurre a une belle couleur et un goût excellent. Il ajoute que les carottes sont très-facilement digestibles, | ||
+ | |||
+ | Payen et Richard reconnaissent que les pommes de terre crues sont favorables à l' | ||
+ | |||
+ | Dans les pays où se trouvent des brasseries, on peut donner aux vaches de la drèche ou résidu de la fabrication de la bière. Cette nourriture pousse à la production du lait, mais d'un lait aqueux. La drèche nourrit beaucoup moins qu' | ||
+ | |||
+ | Dans certains départements, | ||
+ | |||
+ | Les bonnes issues, la recoupette et le remoulage peuvent entrer très-utilement dans la nourriture des vaches, qu' | ||
+ | |||
+ | La nourriture d' | ||
+ | |||
+ | le système d' | ||
+ | |||
+ | Aujourd' | ||
+ | |||
+ | A l' | ||
+ | |||
+ | Nourriture d' | ||
+ | |||
+ | L' | ||
+ | |||
+ | frais de fanage, de conservation, | ||
+ | |||
+ | Les fourrages précoces sont excellents pour les vaches laitières. Aussi le vacher doit-il demander à son propriétaire du seigle vert, en attendant les coupes de luzerne, de sainfoin et de trèfle. Les coupes précoces de luzerne donnent de bons regains, surtout dans les pays humides. Les fourrages d' | ||
+ | |||
+ | C'est, dit M. Magne, quand les plantes ont une consistance moyenne qu' | ||
+ | |||
+ | Quand les plantes ont beaucoup de vigueur et qu' | ||
+ | |||
+ | En prenant ces précautions, | ||
+ | |||
+ | La quantité de regain de luzerne nécessaire pour nourrir une vache peut varier du simple au double, selon la nature du terrain où il a poussé, et selon que les pluies ont été plus ou moins fréquentes. | ||
+ | |||
+ | Ainsi 35, 40 kilogr.j. fauchés sur un sol léger après une longue sécheresse, | ||
+ | |||
+ | Nourriture en liberté au pâturage. — Le pâturage est la plus naturelle, la plus facile et, dans certaines contrées, la plus économique manière de nourrir le bétail. En Suisse, on estime qu'une prairie qui, si elle est pâturée, nourrit trois vaches, ne peut en nourrir que deux si elle est fauchée. Les Anglais croient aussi qu'une prairie pâturée fournit plus de substance alimentaire que si elle est fauchée deux fois. Les premières pousses sont plus nutritives que les suivantes. Block estime à 8 pour 100 cet excédant de valeur nutritive. | ||
+ | |||
+ | En outre, lorsque l' | ||
+ | |||
+ | Nourriture au pâturage au piquet. — Ce mode de pâturage a été très-bien décrit par M. Moll. Voici en quoi il consiste : chaque bête, attachée à un piquet par une tiorde longue de 3 mètres, broute | ||
+ | |||
+ | seulement [la partie de la prairie que la longueur de la corde lui permet d' | ||
+ | |||
+ | J'ai vu le pâturage au piquet appliqué en grand chez M. Ancelin, aux fermes de Balleux (Oise). Cet agriculteur distingué nourrissait autrefois ses vaches, pendant l' | ||
+ | |||
+ | M. Ancelin a adopté le mode de pâturage au piquet, auquel il trouve des avantages considérables sous le rapport de la tranquillité des animaux. | ||
+ | |||
+ | Nourriture dJautomne. - Pendant cette saison, le vacher donnera très-utilement des feuilles de betterave, de chou, du sarrasin, des moutardes, qui auront été semées en culture dérobée à la fin de juillet et qu'on fauche en septembre ; les navets qu'on ne peut jamais conserver longtemps, les pulpes de betteraves. Les prés, les trèfles de l' | ||
+ | |||
+ | Boissons. — S'il est un animal peu difficile pour la boisson, c'est bien certainement la vache, et cc- | ||
+ | |||
+ | pendant elle boit beaucoup. On a souvent remarqué que, loin de chercher le courant d'une onde pure, la vache préfère l'eau d'une mare, même quand elle çst chargée de jus de fumier. La raison de cette préférence serait que cette eau contient en dissolution beaucoup de sels produits par la décomposition des substances animales et végétales qui s'y putréfient. N' | ||
+ | |||
+ | La quantité d'eau que boit une vache est proportionnelle à sa taille et à la nourriture qu' | ||
+ | |||
+ | L'eau ne peut guère leur faire mal que si elle est froide lorsqu' | ||
+ | |||
+ | Il est reconnu que les vaches laitières boivent plus que les autres. | ||
+ | |||
+ | Trop souvent le vacher n' | ||
+ | |||
+ | Il faut dans tous les cas, dit M. Magne, observer | ||
+ | |||
+ | une grande régularité dans la distribution des boissons. Si une vaçhe ne boit pas à un repas, il ne faut pas pour cela que le vacher la laisse boire davantage au repas suivant ; c'est dans des cas semblables que des excès de liquide introduits dans les organes digestifs ont le grave inconvénient d' | ||
+ | |||
+ | ====Résumé des conditions nécessaires pour avoir des vaches laitières.==== | ||
+ | |||
+ | Les conditions nécessaires pour avoir des vaches laitières dépendent du cultivateur et du vacher. | ||
+ | |||
+ | Le fermier qui élève ne doit conserver pour en faire des vaches laitières que des sujets nés de femelles et de taureaux de premier ordre. | ||
+ | |||
+ | Lorsque les vaches sont encore à l' | ||
+ | |||
+ | A l'âge d'un an, l' | ||
+ | |||
+ | Il faut faire couvrir les génisses à l'âge de deux | ||
+ | |||
+ | ans, et, dès qu' | ||
+ | |||
+ | Caresser les génisses et manier leurs mamelles, afin que plus tard elles se laissent traire avec plaisir. | ||
+ | |||
+ | Ne pas traire les génisses pendant plus de 4 à 5 mois après la naissance de leur premier veau, de peur que leur croissance n'en souffre ; on doit les nourrir très-abondamment. | ||
+ | |||
+ | A partir du second vêlage, il faut solliciter le plus possible la fontaine mammaire. | ||
+ | |||
+ | « Comme une source, dit Olivier de Serres, abonde d' | ||
+ | |||
+ | Il faut traire la vache deux ou trois fois par jour tant qu' | ||
+ | |||
+ | Veiller à ce que les traites soient faites aux mêmes heures et par la même personne. | ||
+ | |||
+ | S' | ||
+ | |||
+ | Prévenir par une propreté scrupuleuse les accidents et les maladies dont l' | ||
+ | |||
+ | Faire inscrire sur une ardoise le produit journa- | ||
+ | |||
+ | lier de chaque animal, produit qu'on mesure en plongeant dans le seau un bâton gradué. Examiner souvent cette note, afin dè remédier aux négligences que font découvrir les diminutions de lait. | ||
+ | |||
+ | Ne jamais oublier qu'une génisse qui aurait pu devenir bonne vache, en fait une mauvaise par | ||
+ | |||
+ | cela seul qu'on ne la traite pas convenablement. | ||
+ | |||
+ | N' | ||
+ | |||
+ | C'est dans ces excellents préceptes que M. Gossin a résumé les conditions nécessaires pour avoir des vache(laitières. | ||
+ | |||
+ | ====Engraissement des vaches.==== | ||
+ | |||
+ | Le but del' | ||
+ | |||
+ | On engraisse généralement les vieilles vaches et les vaches stériles avant de les livrer à la boucherie. | ||
+ | |||
+ | Le vacher qui est chargé de faire engraisser des vaches doit les faire tarir le plus tôt possible, car les aliments ne peuvent servir à la fois à la production du lait et de la graisse. Le vacher parviendra à faire tarir une vache en aspergeant son pis avec de l'eau froide immédiatement après l' | ||
+ | |||
+ | La vache dont la chaleur n'est pas satisfaite n'a pas la tranquillité qui lui est nécessaire pour engraisser ; aussi le vacher doit-il faire saillir les vaches au moment de les engraisser; dans ce cas, il faut livrer la vache à la boucherie alors que la gestation est encore peu avancée, car lorsqu' | ||
+ | |||
+ | Tenir constamment les vaches à l' | ||
+ | |||
+ | une obscurité presque complète, les nourrir assez fortement pour qu' | ||
+ | |||
+ | ====Vaches de travail.==== | ||
+ | |||
+ | Dans certains départements du centre de la France, dans le Berry, dans le département du Rhône, on utilise les vaches pour les travaux des champs. Plusieurs agronomes ont pensé qu'il serait avantageux de propager cet usage. Ils affirment que l' | ||
+ | |||
+ | ====Reproduction.==== | ||
+ | |||
+ | La taille du reproducteur ne doit être ni trop forte ni trop élevée. Si le reproducteur est trop puissant, le poids de son corps fera fléchir jusqu' | ||
+ | |||
+ | Dès l'âge d'un an, un taurillon, s'il a été bien nourri et s'il est d'une bonne constitution, | ||
+ | |||
+ | Si, au contraire, on a l' | ||
+ | |||
+ | six ans qui aient acquis non-seulement tout leur développement, | ||
+ | |||
+ | Nous avons vu qu'à l'âge d'un an et demi le taureau peut être admis à remplir ses fonctions de reproducteur ; mais ce n'est qu'à partir de l'âge de deux ans qu'il doit être employé à la monte d'un troupeau nombreux. Le nombre des vaches peut être de 70 à 80 au maximum ; il devrait être réduit à 40 ou 50 si les accouplements se prolongeaient pendant toute l' | ||
+ | |||
+ | Un nombre plus élevé de femelles, quelles que soient d' | ||
+ | |||
+ | Toutefois, si un troupeau trop nombreux est préjudiciable à la constitution du taureau, par contre | ||
+ | |||
+ | un nombre insuffisant de vaches a également de très-grands inconvénients, | ||
+ | |||
+ | Placé dans de bonnes conditions, le taureau peut desservir le troupeau depuis l'âge de 18 mois jusqu' | ||
+ | |||
+ | Pendant la saison de la monte, le bouvier aura soin d' | ||
+ | |||
+ | En dehors de la saison des amours, le taureau redevient un animal travailleur comme les autres et plus qu'eux encore en raison de la plus grande force dont il dispose. L' | ||
+ | |||
+ | Lorsqu' | ||
+ | |||
+ | A ce point de vue, les Allemands sont d'avis qu'il faut réformer les taureaux dès l'âge de quatre ans, parce que, disent-ils, ces animaux sont encore en âge de supporter la castration et ils deviennent ainsi d' | ||
+ | |||
+ | Dans presque tous nos petits villages, le taureau | ||
+ | |||
+ | de la grande ferme sert d' | ||
+ | |||
+ | Un jeune taureau d'un an et demi à deux ans ne sera admis à saillir, au commencement, | ||
+ | |||
+ | D' | ||
+ | |||
+ | Dans une exploitation où l'on tient des vaches et des génisses, il est convenable d' | ||
+ | |||
+ | Toutefois, les cas ne sont pas rares où l'on répartit pour toute l' | ||
+ | |||
+ | Mais ce tlont il faut bien se garder, c'est d' | ||
+ | |||
+ | La seule façon hygiénique, | ||
+ | |||
+ | Il y a tout avantage, sous divers rapports, à ne | ||
+ | |||
+ | point loger les taureaux dans une habitation isolée, à moins qu'ils ne soient nombreux. En temps ordinaire l' | ||
+ | |||
+ | Dans l' | ||
+ | |||
+ | est le seul dans lequel il existe au sein des organes génitaux de la femelle des ovules mûrs et susceptibles de recevoir l' | ||
+ | |||
+ | On comprend par là combien il importe que tons signes extérieurs de la ponte ou des chaleurs soient saisis en temps utile chez les vaches qui ne vivent point en liberté avec des taureaux. Car, le délai naturel, une fois passé, l' | ||
+ | |||
+ | Le vacher peut empêcher les vaches de devenir taurelières en surveillant l' | ||
+ | |||
+ | Les vachers ou vachères en connaissent les signes, faciles d' | ||
+ | |||
+ | Les chaleurs peuvent durer jusqu' | ||
+ | |||
+ | che n'a pas été fécondée,, | ||
+ | |||
+ | L' | ||
+ | |||
+ | Les vaches déjà mères subissent à cet égard les habitudes qu'on leur fait prendre. La considération qui guide pour le choix du moment de l' | ||
+ | |||
+ | Cela se règle assez facilement par le régime auquel les vaches sont soumises. L' | ||
+ | |||
+ | Dès que l'acte est accompli, le vacher devra autant que possible laisser la bête en repos pendant deux ou trois heures. En général, on prend dans ces circonstances beaucoup moins de soin des vaches que des chevaux. C'est un tort grave, qui a bien son influence dans l' | ||
+ | |||
+ | Quelquefois on jette un seau d'eau fraîche sur la vache a la suite de la saillie, on la fait courir pendant quelque temps, on lui frotte rudement le dos avec un bâton. Cette pratique ridicule et dangereuse doit être évitée. | ||
+ | |||
+ | C'est une question du ressort de l' | ||
+ | |||
+ | Si l'on n' | ||
+ | |||
+ | M. Chazely a soutenu que les génisses prématurément fécondées se montraient meilleures laitières que les autres, tout en reconnaissant que la gestation hâtive exerce sur le développement de ces génisses une influence fâcheuse. Cette opinion a besoin d' | ||
+ | |||
+ | M. Sanson fait observer avec raison que le moment le plus favorable pour le premier accouplement des génisses qui doivent accomplir aussi bien | ||
+ | |||
+ | que possible leurs diverses fonctions économiques de mères, de laitières et de bêtes de boucherie à l' | ||
+ | |||
+ | Le savant professeur de Grignon indique ce signe et non pas l'âge en mois ou années, parce que, en raison du phénomène de la précocité du développement qui se généralise de plus en plus dans les races bovines, il a une valeur précise. Telle bête qui n'a que 15 à 18 mois peut être aussi développée que telle autre à deux ans et plus. Le phénomène de la précocité manifesté à l' | ||
+ | |||
+ | Dès que la femelle a été fécondée, la chaleur cesse. Cependant il arrive quelquefois qu' | ||
+ | |||
+ | Il faut autant que possible éviter un nouvel accouplement. Il peut en résulter pour la vache, et surtout pour le petit qu' | ||
+ | |||
+ | ====Gestation.==== | ||
+ | |||
+ | L' | ||
+ | |||
+ | Los signes de l' | ||
+ | |||
+ | C'est entre quatre et cinq mois que le ventre de la vache commence à prendre un volume plus considérable. On peut alors sentir les mouvements du petit à travers les parois du ventre. C'est sur le côté droit que cette exploration doit être faite, parce qu'en effet la matrice est située plus spécialement dans le flanc droit. Pour cela, on presse fortement avec le poing fermé et appliqué contre les parois abdominales et l'on imprime une ou deux secousses rapides ; les secousses se communiquent à l'eau contenue dans la matrice et au fœtus qui y est renfermé, et celui-ci, excité par elle, fait ordinairement quelques mouvements qui sont alors perçus par la main restée appliquée sur le flanc de l' | ||
+ | |||
+ | Il arrive quelquefois qu'on croit une vache pleine quand elle ne 1 est pas. J ai été témoin de ce fsit, | ||
+ | |||
+ | Une jeune vache qui avait déjà eu un veau fut conduite au taureau. Au bout de quelques mois elle prit de l' | ||
+ | |||
+ | ====Des soins à donner aux vaches pendant la gestation.==== | ||
+ | |||
+ | Pendant la gestation on ne doit employer les vaches ni au charroi, ni au labourage ; et s'il y a force majeure, le vacher les ménagera, il évitera de leur laisser sauter des fossés ou des haies, de les exposer aux grandes pluies ou aux grands froids et de les frapper; il aura soin qu' | ||
+ | |||
+ | fouler la matrice, à la presser et par conséquent doivent nuire à son libre développement et à celui du petit qu' | ||
+ | |||
+ | Le vacher aura soin de donner de l'air à l' | ||
+ | |||
+ | Il évitera de leur faire manger des aliments de mauvaise qualité ; il ne les conduira pas dans des pâturages trop humides et marécageux, | ||
+ | |||
+ | Enfin si une vache est trop sanguine ou trop faible, on la saignera ou on lui donnera des substances capables de la fortifier. | ||
+ | |||
+ | Lorsque la vache pleine est une ..génisse qui n'a pas encore vêlé, le vacher ou la vachère lui maniera souvent le pis pendant la gestation, afin qu' | ||
+ | |||
+ | tarissent jamais ; si l'on cessait de les traire, leurs mamelles s' | ||
+ | |||
+ | La gestation dure, dit-on, neuf mois; mais elle se prolonge presque toujours au-delà; la plupart des vaches font leurs veaux au commencement du dixième, en sorte qu'on peut dire que la vache porte en moyenne 285 jours. | ||
+ | |||
+ | Parturition ou vêlage. — Lorsque pendant la gestation le vacher ou la vachère a bien soigné ses bêtes, celles-ci vêlent avec la plus grande facilité ; il est rare qu'on ait besoin de les aider. Du reste, le vacher, s'il a eu le soin de bien mettre en note l' | ||
+ | |||
+ | 1° Que le ventre qui a pris tout son développement, | ||
+ | |||
+ | 2° Les pis se gonflent, deviennent chauds et le lait s'y forme. Ce phénomène est très-remarquable et caractéristique chez les génisses qui font un veau pour la première fois ou chez les vaches qui ont perdu leur lait avant l' | ||
+ | |||
+ | de la gestation est en général beaucoup plus clair, moins crémeux et d' | ||
+ | |||
+ | Le vacher remarquera encore le gonflement des parties sexuelles qui deviennent chaudes et laissent écouler une grande quantité d'un liquide épais, filant et souvent mêlé d'un peu de sang. La bête donne quelques marques d' | ||
+ | |||
+ | Les eaux, qu'on appelle mouillures, ne tardent pas à se montrer : elles proviennent d'une poche remplie d'eau qui vient faire saillie à l' | ||
+ | |||
+ | Chez les bêtes de races perfectionnées qui ont les os minces, la tête petite, le bassin large, le part est généralement facile. Un des inconvénients que l'on a éprouvés quand on a voulu améliorer des races communes par de grands taureaux suisses, c'est que les veaux avaient d' | ||
+ | |||
+ | Quand le veau est pour sortir, il offre généralement une position et un arrangement très-propres à favoriser la dilatation des organes; ce sont les pieds | ||
+ | |||
+ | des membres antérieurs qui se montrent les premiers; la tête et le cou sont allongés et appliqués sur la partie supérieure de ces membres, de manière à représenter une sorte de corne dont la pointe est dirigée en avant. Dès que les pieds sont dégagés au dehors, ils sont bientôt suivis du reste du membre ; puis apparaissent successivement le bout du museau et le reste de la tête, et bientôt le nouveau-né est sorti tout entier. Le vacher peut faciliter la sortie en tirant le veau par les pieds; ces tractions doivent se faire en même temps que la vache travaille mais tant que la vache a assez de force, et si la position du veau est normale, il vaut mieux laisser agir la nature. | ||
+ | |||
+ | Quelquefois le part est difficile, soit par suite do l' | ||
+ | |||
+ | Quand une vache est épuisée et qu' | ||
+ | |||
+ | Nous ferons remarquer que trop souvent il arrive des accidents par l' | ||
+ | |||
+ | col de la matrice n'est pas encore ouvert ; enfin, ils tirent, sans précaution comme sans pitié, dès qu'ils peuvent atteindre les pieds du veau. Et, comme le fait observer avec beaucoup de raison Villeroy, l' | ||
+ | |||
+ | Les soins que réclame la vache pendant le travail de la parturition sont les suivants : elle doit être mise à part, dans une étable séparée ou dans un endroit de rétable.plus espacé; le vacher la laissera parfaitement en repos, sans la tourmenter; puis, si c'est une génisse qui vêle pour la première fois et dont les organes n'ont pas encore été dilatés, le vacher devra, à l'aide de lavements, débarrasser les gros intestins des matières plus ou moins solides qui auraient pu s'y accumuler, et dont la présence pourrait porter obstacle au passage du fœtus à travers la filière. Si les parties sexuelles sont trèsgonflées, | ||
+ | |||
+ | Enfin, le veau tombe et son propre poids entraîne la rupture du cordon ombilical ; il est rare qu'une hémorragie en rende la ligature nécessaire. Si, au contraire, la mère est couchée, elle coupe le cordon | ||
+ | |||
+ | en le mâchant avec les dents, à moins que le vacher ne soit là pour le couper avec des ciseaux. Il est, du reste, inutile d'en faire la ligature. | ||
+ | |||
+ | Le plus souvent aussi, dans les accouchements à terme, le délivre suit presque immédiatement la sortie du veau, c' | ||
+ | |||
+ | Soins à donner à la vache et au veau. — Le vacher doit avoir soin, aussitôt que la vache a vêlé, de l' | ||
+ | |||
+ | Les bonnes laitières au moment où elles mettent bas sont exposées à avoir le pis enflé, rouge et dou. loureux ; mais ce mal n'est pas dangereux. Après que le veau a tété, le vacher doit traire la vache à fond aussitôt que possible : on lui procurera ainsi un grand soulagement. On peut encore frotter le pis de la vache avec du saindoux et avec le lait même de la bête. Dans un cas de forte enflure qui s' | ||
+ | |||
+ | Quant au veau, aussitôt après sa naissance, il est de la part de sa mère l' | ||
+ | |||
+ | Cette opération, dit Grognier, a un double effet : elle nettoie la peau de l' | ||
+ | |||
+ | Cependant la vache, surtout si elle .est à son premier veau, néglige quelquefois de le lécher. On doit alors l'y exciter en répandant sur le petit un peu de son ou mieux encore du sel, dont les vaches sont si friandes. Mais on doit à ce moment surveiller la mère, car quelquefois on la voit mordiller le petit jusqu' | ||
+ | |||
+ | Une dernière observation. Dans beaucoup de villages on ne veut pas faire téter au veau le premier lait, parce que son aspect incolore, séreux, lui fait attribuer des propriétés malfaisantes. C'est là une erreur : ce premier lait a une vertu purgative, qui est au contraire fort utile pour débarrasser l' | ||
+ | |||
+ | ====Allaitement.==== | ||
+ | |||
+ | Dans les pays d' | ||
+ | |||
+ | Mais quand on est placé de manière à vendre facilement et avantageusement le lait ou les produits qu'on en tire, le veau n'est que la partie accessoire; la production du lait est, au contraire, l' | ||
+ | |||
+ | Certaines personnes croient que le lait a en quelque sorte besoin d' | ||
+ | |||
+ | cette faculté de sécréter d'une manière continue un *' lait abondant et toujours riche en principes nutritifs. | ||
+ | |||
+ | On se gardera :'onc bien de rien changer à l' | ||
+ | |||
+ | d'une vache tant qu' | ||
+ | |||
+ | Rien n'est plus gauche qu'un veau qui vient de naître : il ne sait la plupart du temps comment se tenir sur ses pattes. Le vacher doit le soulever, le soutenir avec précaution, | ||
+ | |||
+ | Lorsque le part a été difficile et que le veau a souffert pour venir au monde ou qu'il est naturellement faible; il reste plusieurs heures après sa naissance sans chercher à téter sa mère. Dans ce cas, le vacher doit traire la vache dans un vase et faire boire le veau pendant que le lait est chaud. Il l' | ||
+ | |||
+ | Dans les pays où l' | ||
+ | |||
+ | Lorsque l' | ||
+ | |||
+ | y a avantage à le laisser téter, car il est plus expert que personne à extraire son aliment de la mamelle. | ||
+ | |||
+ | Il y a aussi des vaches chez lesquelles l' | ||
+ | |||
+ | En outre, il peut convenir, comme le fait oberver Villeroy, de laisser téter les veaux, parce que, la succion favorisant l' | ||
+ | |||
+ | ====Élevage, | ||
+ | |||
+ | Il y a, comme nous l' | ||
+ | |||
+ | sié, .on devra s' | ||
+ | |||
+ | Quand la vache vêle pour la première fois, elle peut être chatouilleuse et le petit a beaucoup de peine à sucer le trayon. On aurait évité cet inconvénient si, un mois ou deux avant le part, le vacher avait accoutumé la bête à se laisser toucher le pis et les trayons. C'est par des moyens de douceur, par des caresses, avec quelques friandises qu'on finit par vaincre l' | ||
+ | |||
+ | Dans les pays où les vaches sont menées au pâturage, les veaux doivent rester à l' | ||
+ | |||
+ | Le vacher aura soin de ne pas laisser ensemble et en liberté plusieurs jeunes veaux, car, dans ces cas, il leur arrive ou de se téter mutuellement, | ||
+ | |||
+ | L' | ||
+ | |||
+ | excédera le prix du laii-€f«iil aura consomme. | ||
+ | |||
+ | Mais, si l'on habd^\ùh%jjws où le lait se vende facilement et à unfcoh rix,' t.le le litre par exemple, l' | ||
+ | |||
+ | 7 | ||
+ | |||
+ | dans ce cas le veau consomme beaucoup plus qu'il ne gagne. | ||
+ | |||
+ | Cependant on doit adopter exclusivement l' | ||
+ | |||
+ | L' | ||
+ | |||
+ | Voici la méthode indiquée par un praticien distingué, F. Villeroy : | ||
+ | |||
+ | On doit donner aux veaux assez, jamais trop, à des heures réglées, et leur nourriture, convenablement préparée, doit aussi avoir la température convenable. On élèvera ainsi à peu de frais de beaux veaux et dans toutes les saisons. On leur laisse pendant dix jours le lait de leur mère, qu'ils boivent ou tettent trois fois par jour. | ||
+ | |||
+ | Ce temps écoulé, le lait est écrémé, c' | ||
+ | |||
+ | On le fait tiédir, et la ration ordinaire d'un veau est d' | ||
+ | |||
+ | Le veau est ainsi nourri de lait écrémé et pur | ||
+ | |||
+ | pendant quelques jours. Dès qu'on s' | ||
+ | |||
+ | ajoute un peu de farine d'orge ou d' | ||
+ | |||
+ | Cette méthode d' | ||
+ | |||
+ | Quand les veaux sont destinés à devenir des taureaux, ils doivent être choisis parmi les veaux qui naissent de bonne heure au printemps. On leur donne du lait à discrétion et on ne les sèvre que quand on peut les mettre dans un riche pâturage. | ||
+ | |||
+ | Les veaux à engraisser pour la boucherie, dont les mères, fortes laitières, sont exploitées pour la vente directe de leur lait, ou pour la fabrication du beurre ou de certaines sortes de fromages, doivent être sevrés peu de jours après leur naissance. | ||
+ | |||
+ | A Grignon, selon M. Mathis, tous les veaux qu'on veut engraisser sont nourris au baquet. | ||
+ | |||
+ | Pendant les sept premiers jours de leur vie, on leur fait boire progressivement 3, 4 et 5 litres de lait non | ||
+ | |||
+ | écrémé, A dater du 8e jour jusqu' | ||
+ | |||
+ | Sous l' | ||
+ | |||
+ | Dans nos campagnes, les veaux sont vendus au boucher au bout de 3, 4 ou 5 semaines. De 6 semaines à 2 mois, ils ne sont guère bons. Il faut, pour que l' | ||
+ | |||
+ | ====Connaissance de l'âge dans les bêtes à cornes.==== | ||
+ | |||
+ | On connaît l'âge des bêtes bovines par l' | ||
+ | |||
+ | 1° Par les dents. — Le bœuf a 32 dents : 24 molaires, 12 à chaque mâchoire, six de chaque côté et huit incisives à la mâchoire inférieure. A la place des incisives on trouve, à la mâchoire supérieure, | ||
+ | |||
+ | Parmi les incisives, on distingue d' | ||
+ | |||
+ | Les premières dents qui apparaissent sont appelées dents de lait. On nomme persistantes celles qui, beaucoup plus grandes, les remplacent. | ||
+ | |||
+ | A la naissance, le veau a souvent des dents incisives ; il les a toutes à 25 ou 30 jours. Ce n'est cependant qu'à 6 mois que le développement des coins est terminé. | ||
+ | |||
+ | Les dents de lait sont espacées, surtout les pinces; elles s' | ||
+ | |||
+ | A 18 mois ou 2 ans, elles sont déchaussées, | ||
+ | |||
+ | A 2 ans et demi ou 3 ans, les premières mitoyennes persistantes apparaissent ; l' | ||
+ | |||
+ | A trois ans et demi ou 4 ans, les secondes mitoyennes apparaissent, | ||
+ | |||
+ | A 4 ans et demi ou 5 ans, les coins de remplacement sortent et sont encore frais, tandis que l' | ||
+ | |||
+ | En résumé, à 2 ans, l' | ||
+ | |||
+ | A 4 ans, 6 dents d' | ||
+ | |||
+ | A 5 ans, 8 dents. | ||
+ | |||
+ | A 6 ans, les coins ont acquis tout leur développement : le bord tranchant de toutes les incisives, qui sont d' | ||
+ | |||
+ | La largeur de la face qui se forme par le frottement contribue donc à faire connaître l'âge en indiquant le degré d' | ||
+ | |||
+ | A 7, 8, 9 ans, cette face devient de plus en plus large et concave, d' | ||
+ | |||
+ | L'arc de cercle formé par l' | ||
+ | |||
+ | A 10 et 11 ans, les mêmes phénomènes sont plus apparents. L' | ||
+ | |||
+ | A partir de 12, 13 ou 14 ans, l' | ||
+ | |||
+ | Nous répéterons ici ce que nous avons déjà dit à propos des moutons, c'est que l' | ||
+ | |||
+ | Dans les races précoces et les animaux bien nourris, la dentition devance de 10, 18, 24 mois l' | ||
+ | |||
+ | 2° Par l'es cornes. — Nous empruntons à M. Magne le tableau qui résume cette question : | ||
+ | |||
+ | Les cornes à 1 an sont coniques, presque droites, à surface terne et unie, mais avec un léger sillon circulaire à la base. | ||
+ | |||
+ | A 2 ans, elles sont plus longues, souvent un peu contournées et présentent à la base deux légers sillons. | ||
+ | |||
+ | A 3 ans la pointe se dirige en arc, et l'on voit à la base un sillon beaucoup plus marqué que les deux premiers, | ||
+ | |||
+ | Ce sillon est même le seul qu'on remarque plus tard ; aussi a-t-on l' | ||
+ | |||
+ | A 4 ans, il s'en forme un second, à 5 ans un troisième à 6 ans, un quatrième. | ||
+ | |||
+ | Les deux premiers disparaissent à 5 ou 6 ans. Pour avoir l'âge des vaches par l' | ||
+ | |||
+ | Vers 8, 9 et 10 ans, la corne devient cylindrique, | ||
+ | |||
+ | Après 12 ou 13 ans, les cornes sont souvent retournées au sommet, et minces, rugueuses à la base ; il est difficile de distinguer les cercles. | ||
+ | |||
+ | Il est bon que le vacher sache que souvent, les | ||
+ | |||
+ | maquignons liment, raclent les cornes avec du verre ou un instrument en métal, pour effacer les cercles, raccourcir les cornes et faire paraître les vaches plus jeunes. | ||
+ | |||
+ | ====Comment on peut attacher et maîtriser les taureaux.==== | ||
+ | |||
+ | Aujourd' | ||
+ | |||
+ | Quand la chaîne blesse, on peut, dans la partie qui porte sur la nuque de l' | ||
+ | |||
+ | Ce mode d' | ||
+ | |||
+ | La pince, appelée encore mouchette, s' | ||
+ | |||
+ | La mouchette est un ressort qui se ferme et s' | ||
+ | |||
+ | L' | ||
+ | |||
+ | Cet anneau de fer est d'un diamètre un peu plus grand que la largeur du mufle. On en fait de toutes les formes; celui qui est le plus commode est l' | ||
+ | |||
+ | Il a plusieurs avantages. On peut le placer sans | ||
+ | |||
+ | perforation préalable de la cloison nasale, car elle loorte une pointe aiguë triangulaire qui opère cette perforation sans le secours du bistouri ou du troiipart ; | ||
+ | |||
+ | ) On termine en moins de temps le bouclement, qui ' | ||
+ | |||
+ | ) On obvie aux inconvénients qu' | ||
+ | |||
+ | On évite aux animaux les vives douleurs qu'on i, leur produit en brisant les rivures quand on veut les enlever. | ||
+ | |||
+ | Le percement do la cloison nasale est l'acte le ,,?Ipli,is important de l' | ||
+ | |||
+ | L'anse de l' | ||
+ | |||
+ | Quand celui-ci n'est que difficile, la longe peut suffire, car il cède à la douleur qu' | ||
+ | |||
+ | légère ou plus forte suivant l' | ||
+ | |||
+ | Ce bâton est formé d'une tige de bois de frêne lisse et solide, de Im,50 au plus de longueur sur 0° ,12 de circonférence, | ||
+ | |||
+ | Autrefois on n' | ||
+ | |||
+ | L' | ||
+ | |||
+ | Le bouvier qui s'en sert, avec la longe ou le bâton, doit agir avec prudence; il ne doit en user que comme d'un instrument de domination et non de torture. En l' | ||
+ | |||
+ | ====Le bœuf et la castration.==== | ||
+ | |||
+ | Le bœuf n'est qu'un taureau auquel on a enlevé faculté de se reproduire en détruisant les organes la génération. L' | ||
+ | |||
+ | Dans le premier cas, on recule autant qu'on peut mutilation ; on attend du 14e au 24e mois. | ||
+ | |||
+ | Dans le second cas, les animaux doivent être opés dans les quatre à cinq premières semaines de jr existence, et dans ce cas le meilleur procédé ra celui qui détruira complétement et du même iup l' | ||
+ | |||
+ | Quand les animaux, avant d' | ||
+ | |||
+ | Ijticules. On les laisse se développer jusqu' | ||
+ | |||
+ | ~urrir, on leur conserve une partie seulement de | ||
+ | |||
+ | ~par action. Celle-ci va toujours s' | ||
+ | |||
+ | travail disparaît ; il ne reste plus qu'un bœuf à en-j graisser. | ||
+ | |||
+ | Castration. — Quand on opère sur de jeunes animaux, le vacher doit faire au veau deux inci-i sions de haut en bas à la partie postérieure et inférieure des bourses, et il en fait sortir l'un après l' | ||
+ | |||
+ | Lorsqu' | ||
+ | |||
+ | if | ||
+ | |||
+ | ====Le bouvier.==== | ||
+ | |||
+ | L' | ||
+ | |||
+ | Le bouvier prend garde que ses bœufs ne se blessent et ne soient piqués par des taons et autres insectes qui les tourmentent. | ||
+ | |||
+ | Quand le bouvier fait travailler ses bœufs, matin et soir, dès qu'il est de retour à la première attelée; il leur donne de" la nourriture et les fait boire. | ||
+ | |||
+ | OEstre du bœuf. | ||
+ | |||
+ | Dans les grandes chaleurs, il leur présente de temps en temps des seaux d'eau acidulée de vinaigre et quelquefois nitrée, ou de l'eau dans laquelle il délaye du son. | ||
+ | |||
+ | Quand ils arrivent à l' | ||
+ | |||
+ | 1 i | ||
+ | |||
+ | visiter leurs pieds pour en ôter les épines et les pierres qui ont pu s'y attacher. | ||
+ | |||
+ | Le soir, il a les mêmes soins, puis il garnit les râteliers pour la nuit et leur fait une bonne litière. | ||
+ | |||
+ | Dès le matin, le bouvier attentif et soigneux étrille, peigne et bouchonne ses boeufs ; il leur lave les yeux, leur donne de la nourriture et les conduit, après qu'ils ont mangé, à l' | ||
+ | |||
+ | De temps en temps, il examine si les jougs, les courroies, etc., sont en bon état. Il enlève les litières, qu'on doit renouveler le plus souvent possible, il aère son étable, il tient proprement les mangeoires, il ne donne à ses bœufs du grain qu' | ||
+ | |||
+ | Lorsqu' | ||
+ | |||
+ | leur engraissement ; c'est pourquoi nous avons cru nécessaire d' | ||
+ | |||
+ | ====Engraissement des bœufs.==== | ||
+ | |||
+ | L'art d' | ||
+ | |||
+ | D' | ||
+ | |||
+ | La faculté d' | ||
+ | |||
+ | Conformation générale bien proportionnée, | ||
+ | |||
+ | essentiels de la vie, les poumons et les organes digestifs. Ainsi la poitrine vaste, la côte arrondie afin de loger des poumons bien développés, | ||
+ | |||
+ | Le dos doit être large et horizontal, | ||
+ | |||
+ | Il doit exister aussi peu d' | ||
+ | |||
+ | Les cuisses seront bien développées , longues, épaisses, convenablement rapprochées, | ||
+ | |||
+ | Le cou doit être court, épais, la tête fine et assez allongée, les cornes courtes, lisses, d'une teinte pâle (on a remarqué que les races à cornes trèslongues s' | ||
+ | |||
+ | La peau doit être douce, souple, moelleuse, glissant facilement sur les chairs placées au-dessous d' | ||
+ | |||
+ | Le bon choix des animaux à engraisser est une des conditions de succès ; c'est pourquoi le bouvier doit avoir des connaissances précises sur ce sujet, de | ||
+ | |||
+ | façon à pouvoir fournir des renseignements au propriétaire. | ||
+ | |||
+ | Le bon choix des animaux ne suffit pas, il faut encore une bonne méthode d' | ||
+ | |||
+ | Il existe une énorme différence d' | ||
+ | |||
+ | Les Anglais, au contraire, qui emploient très-peu le bœuf comme bête de trait, commencent l' | ||
+ | |||
+ | Plusieurs agronomes français ont parfaitement senti les avantages de cette modification dans l'âge des bœufs que l'on veut soumettre à l' | ||
+ | |||
+ | De l'âge de six mois à un an, l' | ||
+ | |||
+ | D'un an à deux ans, il consomme par jour en moyenne 7 kilogr. ; en un an, 2,555 kilogr. | ||
+ | |||
+ | De deux à trois ans, il consomme par jour en moyenne 10 kilogr.; en un an, 3,832 kilogr. 1/2. | ||
+ | |||
+ | Un bœuf de six à sept ans consomme dans l' | ||
+ | |||
+ | Il y a donc un avantage incontestable à adopter dans l' | ||
+ | |||
+ | On doit ainsi préférer les races volumineuses, | ||
+ | |||
+ | Nécessité de n' | ||
+ | |||
+ | Si, comme malheureusement cela peut arriver dans les exploitations les mieux dirigées, l' | ||
+ | |||
+ | l' | ||
+ | |||
+ | Le parti le plus sage est, dans ce cas, de laisser aux bœufs maigres le temps de se refaire, en les appliquant à un travail modéré, et en les nourrissant bien. Si l'on est au commencement de l' | ||
+ | |||
+ | Si l'on veut engraisser des bœufs maigres fatigués, qui ont souffert par excès de travail et insuffisance de nourriture, il faut leur donner d' | ||
+ | |||
+ | Les bêtes qu'on met à l' | ||
+ | |||
+ | Influence du sol. — Toutes les localités ne sont pas également propres à l' | ||
+ | |||
+ | assez forts, trapus, mais plus chargés de tissus mous et d'os que de muscles. | ||
+ | |||
+ | Les terres argileuses humides et froides dont les récoltes abondantes laissent beaucoup à désirer quant aux qualités, dont lés fourrages sont peu estimés parce qu'ils contiennent de mauvaises plantes, et parce que les bonnes espèces y sont aqueuses, insipides et peu nutritives, fournissent des animaux offrant un abdomen volumineux, des muscles grêles et des os saillants, mous, faibles, d'une constitution débile, et prenant difficilement la graisse. | ||
+ | |||
+ | Les terres provenant des roches calcaires et des roches volcaniques propres aux riches cultures et fournissant les légumineuses les plus précieuses comme fourrage sont particulièrement aptes à favoriser le développement des bêtes bovines. | ||
+ | |||
+ | On comprend que le bétail, en passant des sols granitiques ou fortement argileux sur les terres calcaires, doit se modifier dans un sens favorable, tandis que le contraire arrive dans la mutation opposée. | ||
+ | |||
+ | Mais, comme l'a fait observer M. Vial, ces bases, l' | ||
+ | |||
+ | de la direction, de l' | ||
+ | |||
+ | Il nous est impossible, dans un travail si abrégé, de nous arrêter à toutes ces particularités, | ||
+ | |||
+ | Il suflit de démontrer que, quand il s'agit de déplacer celles-ci, il importe de bien apprécier toutes ces circonstances et de juger en définitive si l'on peut, dans les conditions où l'on se trouve placé, entourer les animaux d'un bien-être supérieur ou tout au moins égal à celui auquel les avaient habitués le climat et le régime de leur pays natal. | ||
+ | |||
+ | L' | ||
+ | |||
+ | ====Alimentation des bêtes à l' | ||
+ | |||
+ | L' | ||
+ | |||
+ | Les graisses contenues dans les matières aliJnentaires jouent le rôle capital dans l' | ||
+ | |||
+ | Mais les graisses n' | ||
+ | |||
+ | M. Boussingault ont montré que les animaux entretenus avec des aliments féculents ou azotés, mais pauvres en principes gras, fixent dans leurs tissus une quantité de graisse bien supérieure à celle que les aliments cèdent au travail digestif. D' | ||
+ | |||
+ | que la fécule, le sucre, la gomme, en perdant une partie de leur oxygène, se métamorphosent en matières grasses, de la mè ne manière que, dans la sève des plantes oléagineuses, | ||
+ | |||
+ | Si l'on réfléchit à l' | ||
+ | |||
+ | D'une part, les produits que l' | ||
+ | |||
+ | ques elles-mêmes peuvent encore aussi bien que les autres concourir à la formation de la graisse. | ||
+ | |||
+ | Les observations faites sur l' | ||
+ | |||
+ | Il faut, pour arriver à saturer l' | ||
+ | |||
+ | ====Méthodes d' | ||
+ | |||
+ | Nous venons d' | ||
+ | |||
+ | Quand on veut produire de la viande, il faut aux animaux le repos, la tranquillité, | ||
+ | |||
+ | plus aqueuse que sèche et surtout riche en principes gras. | ||
+ | |||
+ | Mais ces conditions ne peuvent être complètement remplies dans toutes les circonstances. Or elles sont subordonnées aux conditions économiques qui varient suivant les localités. | ||
+ | |||
+ | Dans les contrées où la fécondité du sol fait pousser de riches herbages, obtenus sans frais de culture, comme dans ces régions tempérées qui avoisinent le littoral de la mer, où la culture intensive n'a pas encore pénétré, où les bras manquent à l' | ||
+ | |||
+ | Dans les localités, au contraire, où toutes les terres sont cultivées, où les herbages ne réussissent pas très-bien/ | ||
+ | |||
+ | Enfin les circonstances culturales peuvent se trouver combinées de telle manière qu' | ||
+ | |||
+ | De là trois méthodes distinctes : le pâturage, la stabulation permanente et le régime mixte. | ||
+ | |||
+ | Pâturage. — L' | ||
+ | |||
+ | l' | ||
+ | |||
+ | beaucoup de fourrage par leur piétinement, | ||
+ | |||
+ | Les bêtes d' | ||
+ | |||
+ | Les terres argileuses, argilo-marneuses, | ||
+ | |||
+ | Au point de vue commercial et sous le rapport de l' | ||
+ | |||
+ | La culture des embouches ne rentrant pas dans notre cadre, nous n' | ||
+ | |||
+ | Les animaux une fois à l' | ||
+ | |||
+ | vent menacées par quelque indisposition, | ||
+ | |||
+ | Les premières bêtes herbagées restent plates jusqu' | ||
+ | |||
+ | Dans les gras pâturages de Normandie, il est d' | ||
+ | |||
+ | diminue à mesure que la végétation devient plus active ; vers la fin d' | ||
+ | |||
+ | La consommation d'un bœuf à l' | ||
+ | |||
+ | Certains bœufs cotentins parviennent au poids de 800 kilogr. qu'ils peuvent même dépasser. On sait que les bœufs engraissés exceptionnellement en deux ou trois années ont pesé jusqu' | ||
+ | |||
+ | Le pâturage au piquet, qui peut être employé pour les vaches laitières, réussit moins pour les bœufs à l' | ||
+ | |||
+ | Stabulation permanente. — Dans les pays de grande culture, la stabulation permanente est, dit Vial, préférable au pâturage. A la possibilité d' | ||
+ | |||
+ | Nous savons quelle est, pour l' | ||
+ | |||
+ | portance d'une bouverie construite dans de bonnes conditions. Aux avantages d'une température douce et toujours uniforme, la stabulation permanente joint ceux qui résultent du repos de tous les organes. | ||
+ | |||
+ | Le repos des organes de la locomotion et des sens a pour effet de rendre le pouls calme et la respiration lente, de favoriser l' | ||
+ | |||
+ | impressions du cerveau, de rendre les animaux mous et paresseux ; l' | ||
+ | |||
+ | Une fois l' | ||
+ | |||
+ | quillité et le bien-être qu'on leur procure par ces précautions produisent une déviation des forces de l' | ||
+ | |||
+ | Du choix et de la distribution des fourrages dans le régime de la stabulation. — A l' | ||
+ | |||
+ | L' | ||
+ | |||
+ | M. vVeckerlin, qui s'est occupé scrupuleusement de cette question, recommande le fourrage haché, composé du meilleur foin, surtout de regain et d'un peu de paille ; on doit le donner le matin en petite portion. | ||
+ | |||
+ | Le bouvier se rend bientôt compte du temps qu'il faut au bétail pour manger ce fourrage jusqu' | ||
+ | |||
+ | fraîche. Après avoir bu, le bétail reçoit des graines et de la farine d' | ||
+ | |||
+ | Quelquefois, | ||
+ | |||
+ | Du reste, les tubercules et les racines peuvent s' | ||
+ | |||
+ | On estime que les pommes de terre distillées conservent la moitié de leurs principes nutritifs, c' | ||
+ | |||
+ | Parmi les plantes cultivées sous le nom de racines fourragères, | ||
+ | |||
+ | Le bouvier ne devra pas donner à un bœuf de pesanteur moyenne plus de 25 à 40 kilogr. de betteraves par jour, on peut aller cependant jusqu' | ||
+ | |||
+ | Lorsqu' | ||
+ | |||
+ | Les pulpes de betteraves pressées sont données absolument de la même manière que les racines en leur ajoutant des fourrages azotés. La pulpe pressée fraîche n' | ||
+ | |||
+ | pulpe chaude Le Dr. Kiihn veut qu'on donne ce mélange en deux portions à chaque repas ; on y ajoute de la pulpe tiède à boire. Après la boisson de pulpe on donne du foin aux deux premiers repas, et le soir de la paille. La pulpe engraisse beaucoup mieux ainsi que lorsqu' | ||
+ | |||
+ | Les résidus de fabrication de fécule valent moins que les pulpes alcooliques, | ||
+ | |||
+ | Les résidus de bière sont excellents pour l' | ||
+ | |||
+ | Tourteaux. — On appelle tourteaux les résidus de toutes les graines qui ont été soumises à une fabrication quelconque. Il résulte d' | ||
+ | |||
+ | plus riches en matières grasses. Supposons, en effet, que l' | ||
+ | |||
+ | Voici les combinaisons d' | ||
+ | |||
+ | ier mois 2e mois 3e mois Tourteaux d' | ||
+ | |||
+ | 47k 56 49k 06 50k56 | ||
+ | |||
+ | L' | ||
+ | |||
+ | Le bouvier se rappellera qu'on atténue cet incon- | ||
+ | |||
+ | vénient en supprimant les tourteaux pendant les dernières semaines, alors que les animaux sont engraissés au point convenable. | ||
+ | |||
+ | Les tourteaux, en raison de la portion de corps gras qu'ils contiennent, | ||
+ | |||
+ | M. de Gourcy a donné la manière de préparer les aliments à la farine de lin. On verse peu à peu un tiers de farine de lin et deux tiers d' | ||
+ | |||
+ | Outre cette nourriture ainsi préparée, le fermier anglais donne à chaque bête 40 kilogr. de turneps, et après chaque repas, il met devant elle de la bonne paille. Cette alimentation, | ||
+ | |||
+ | La manière d' | ||
+ | |||
+ | L' | ||
+ | |||
+ | à la fin du printemps ou pendant l' | ||
+ | |||
+ | Tous les animaux sont placés deux à deux dans des stalles; comme ils ont porté le même joug, ils se connaissent et s' | ||
+ | |||
+ | Vers 5 ou 6 heures du matin, le panseur ou nourricier nettoie la crèche et donne à chaque couple une brassée de foin de six à sept kilogrammes; | ||
+ | |||
+ | alors environ dix heures. A midi, on distribue de nouveau du foin, on fait boire les animaux, et souvent on donne encore des feuilles de choux, puis on laisse les animaux en repos. A trois heures de l' | ||
+ | |||
+ | En décembre et en janvier, on ne donne aucun aliment à midi, parce que le repas du matin finit vers onze heures. On continue jusqu' | ||
+ | |||
+ | Quand les animaux tombent bien, lorsqu' | ||
+ | |||
+ | L' | ||
+ | |||
+ | Les meilleurs bœufs pour l' | ||
+ | |||
+ | On engraisse aussi des bœufs dans les arrondissements de Civray et de Montmorillon. | ||
+ | |||
+ | Les bœufs qu'on engraisse dans les marais de Machecoul, sont vendus pendant le mois de juin, juillet, août, aux foires de Saint-Gervais et de la Garnache. Le nombre des animaux qui sortent annuellement de ces marais, varie entre 2000 et 3000 ; ces marais ne sont pas praticables avant la fin de juin. Pendant l' | ||
+ | |||
+ | La Basse-Bretagne exporte annuellement un trèsgrand nombre de bêtes bovines à Jersey et à Guernesey. | ||
+ | |||
+ | On engraisse aussi annuellement un grand nombre d' | ||
+ | |||
+ | La manière d' | ||
+ | |||
+ | Ainsi, dans la Vendée et le Limousin, on procède de la façon suivante : | ||
+ | |||
+ | Le matin, après. avoir nettoyé les crèches et les râteliers, on donne deux ou trois petites brassées de bon foin et l'on conduit les animaux à l' | ||
+ | |||
+ | Le soir, vers les neuf heures, quand les nuits sont longues, on donne un réveillon en feuilles de choux ou en raves. - - | ||
+ | |||
+ | De Dombasle composait ainsi la ration de ses boeufs : foin, 5 livres; résidus de distillerie, | ||
+ | |||
+ | 5 litres. | ||
+ | |||
+ | M. Grognier, dans son cours de multiplication des animaux domestiques, | ||
+ | |||
+ | Régime mixte. — Nous avons vu comment on | ||
+ | |||
+ | . J | ||
+ | |||
+ | pourrait produire l' | ||
+ | |||
+ | Il arrive souvent, comme le fait observer M. Vial, que l'on commence sur les regains d' | ||
+ | |||
+ | Une précaution que le bouvier devra toujours prendre, ce sera de ménager la transition du passage des bêtes de l' | ||
+ | |||
+ | ====De l' | ||
+ | |||
+ | Nous savons que l' | ||
+ | |||
+ | Le sel est, en effet, un composé de chlore et de soude ; or, ces deux éléments entrent dans la composition des organes et des liquides de l' | ||
+ | |||
+ | Il ne suffit pas de savoir qu'il est bon de donner du sel aux animaux qu'on engraisse, il faut savoir en outre quelle quantité il convient de leur donner. La dose de sel à administrer doit être de 3 4 grammes pour le minimum et 117 grammes pour le maximum. | ||
+ | |||
+ | L' | ||
+ | |||
+ | Le sel n'est pas seulement bon pour exciter l' | ||
+ | |||
+ | Gaspard rapporte, dans le journal de Magendie, que plusieurs troupeaux de bœufs, nourris avec beaucoup de sel en Hongrie, et amenés ensuite en Hol- | ||
+ | |||
+ | lande, y échappèrent par une immunité collective aux ravages d'une épizootie qui décimait les bœufs indigènes. | ||
+ | |||
+ | Il est, d' | ||
+ | |||
+ | contre le principe vénéneux contenu dans les pommes de terre ; il doit toujours leur être adjoint, surtout quand on les donne crues. Dans toutes ces circonstances son emploi est d'une bonne hygiène. Il faut néanmoins, ici comme en toutes choses, éviter l' | ||
+ | |||
+ | La meilleure règle à suivre est de mettre à la portée des bœufs des blocs de sel gemme ou des sacs remplis de sel ordinaire qu'ils puissent lécher à volonté. Guidés par leur instinct, ils y toucheront peu si les aliments contiennent beaucoup de sel ; si au contraire il ne s'y trouve qu'en petite quantité, ils n'en prendront qu'en proportion de leurs besoins. | ||
+ | |||
+ | La farine est aussi employée à titre de condiment. M. Vial veut qu'on en saupoudre les foins préalablement mouillés, les betteraves, les raves, lorsque les animaux n'y sont pas encore habitués. Cela s' | ||
+ | |||
+ | M. Vial recommando aussi la gentiane, qui <1, comme tous les amers, la propriété d' | ||
+ | |||
+ | ====Boisson.==== | ||
+ | |||
+ | On a remarqué que chez les bêtes à l' | ||
+ | |||
+ | ====Emplol de l' | ||
+ | |||
+ | Des expériences faites en Allemagne paraissent prouver que l' | ||
+ | |||
+ | ====Les bœufs de trait.==== | ||
+ | |||
+ | La zootechnie enseigne que l' | ||
+ | |||
+ | trices par une longue carrière, produit le tout, travail et viande, au prix de revient le plus élevé. D'un autre côté, l' | ||
+ | |||
+ | revenu. Le problème à résoudre pour le propriétaire et pour le bouvier, c'est de faciliter autant que possible la conciliation entre les deux fonctions de travail et de la production de la viande. Pour cela il faut répartir les travaux à exécuter sur un nombre aussi considérable que possible d' | ||
+ | |||
+ | Chez l' | ||
+ | |||
+ | revient de ce travail se calcule en évaluant la ration de production qu'il consomme, plus la déperdition subie par le capital qu'il représente. | ||
+ | |||
+ | ====Alimentation des bêtes de trait.==== | ||
+ | |||
+ | Elle doit nécessairement être différente de celle des vaches laitières et des bœufs destinés à l' | ||
+ | |||
+ | Des recherches récentes ont montré que les muscles en fonctionnant ont besoin d'une quantité considérable de substances non azotées qu'il importe de fournir aux animaux soumis à un travail pénible. De là l' | ||
+ | |||
+ | Nous ferons observer au bouvier que pendant le travail l'acte de la rumination s' | ||
+ | |||
+ | Le bouvier devra se rappeler encore qu'une trop grande proportion d'eau dans les liquides nutritifs destinés aux muscles, qu'un dépôt trop considérable de graisse entre les faisceaux musculaires diminue leur force de tension ; un muscle gros, mais sec et relativement maigre, possède la plus grande force. | ||
+ | |||
+ | Le bouvier évitera donc autant que possible une | ||
+ | |||
+ | alimentation trop aqueuse, de même qu'une trop grande formation de graisse. On empêche la formation de graisse à l'aide de l' | ||
+ | |||
+ | Dans la détermination spéciale de la ration du bœuf de trait, il faut considérer avant tout que l' | ||
+ | |||
+ | L' | ||
+ | |||
+ | Le fourrage vert donné à l' | ||
+ | |||
+ | L' | ||
+ | |||
+ | tage car alors il relâche et appauvrit moins le bœuf. Une fois la seconde coupe de trèfle terminée, on peut donner du maïs additionné d'une certaine quantité de tourteaux ou d' | ||
+ | |||
+ | Dès que la récolte de pommes de terre est avancée, on commence l' | ||
+ | |||
+ | Dans les exploitations où l'on a de la pulpe pressée à sa disposition, | ||
+ | |||
+ | Les tourteaux de colza, à la dose de 2 kilogr. par tête et par jour, constituent un excellent fourrage concentré. | ||
+ | |||
+ | L' | ||
+ | |||
+ | Le bouvier se rappellera aussi que les bœufs de réforme destinés à l' | ||
+ | |||
+ | Pour obtenir tout le bon effet des animaux de travail et aussi une complète utilisation des fourrages, le bouvier devra tenir son étable propre, saine, avec une température modérée, et bien brosser et frictionner ses bêtes; il leur donnera, quand ils | ||
+ | |||
+ | sont au repos, des boissons tièdes deux fois par jour, quelque temps avant le repos de midi et avant celui du soir, et trois fois par jour à l' | ||
+ | |||
+ | Il ne faut pas oublier que les bœufs de trait se conservent longtemps et donnent généralement un travail à bon marché, lorsqu' | ||
+ | |||
+ | Quant à la race, il est reconnu que ce n'est pas dans les races bovines les plus grandes que l'on trouve les animaux les plus propres à faire do bons bœufs de labour. Les races auvergnate, charollaise, | ||
+ | |||
+ | ====Dressage, | ||
+ | |||
+ | Dressage. — En général on ne fait travailler les jeunes bœufs qu' | ||
+ | |||
+ | Le bœuf a besoin d'une sorte d' | ||
+ | |||
+ | Avant de les atteler, le bouvier doit accoutumer les jeunes bœufs à se laisser toucher les pieds, à les lever comme dans l' | ||
+ | |||
+ | Il sera bon, pour accoutumer un jeune animal au travail, de l' | ||
+ | |||
+ | vail. Dans cette position, les jeunes sont entraînés par les anciens entre lesquels ils se trouvent placés. | ||
+ | |||
+ | On parvient à accoutumer les jeunes bœufs à tirer même quand ils sont à l' | ||
+ | |||
+ | On harnache la bête; on l' | ||
+ | |||
+ | Attelage des bœufs. — On s'est demandé si l'on devait plutôt atteler les bœufs au collier qu'au joug. La manière la plus commune consiste à les réunir par paires au moyen d'un joug commun ; néanmoins on se sert du collier dans certains pays. | ||
+ | |||
+ | Le joug est le moyen le plus simple et le plus .économique ; il n' | ||
+ | |||
+ | l' | ||
+ | |||
+ | Deux bœufs au joug attelés à une charrue ont une très-grande force, parce qu'ils peuvent être attelés très-court et que par la manière fixe dont ils sont attachés au joug, et le joug au timon de la charrue, celle-ci vacille beaucoup moins : il en résulte plus de régularité dans le travail. Avec le double joug, on dresse et l'on maîtrise plus facilement les boeufs ; il convient mieux dans un pays où l'on élève, où l'on engraisse et où le but principal n'est pas d' | ||
+ | |||
+ | Mais dans les pays où le travail est la principale destination des bœufs, où, par conséquent, | ||
+ | |||
+ | Villeroy fait remarquer avec raison que dans un | ||
+ | |||
+ | pays montucux, dans les champs dont la pente est rapide, où l'on rencontre des rochers, des ravins, et où, par conséquent, | ||
+ | |||
+ | La plupart des jougs sont mauvais, parce qu'ils sont, trop droits ; les bœufs portent alors le nez au vent et perdent une grande partie de leur force ; un bon joug doit être cintré de manière que le point de tirage corresponde au milieu du front de l' | ||
+ | |||
+ | Il y a d' | ||
+ | |||
+ | Mais, si forts que soient les bœufs, il est bien entendu qu'ils ne doivent être attelés qu'à des voitures agricoles et non point aux gros ni aux longs | ||
+ | |||
+ | transports sur les routes. Dès lors les voitures qu'ils tirent roulent presque exclusivement sur les chemins ruraux rarement empierrés et sur les terres labourées. Aussi doit-on avoir soin de disposer les voitures dans les conditions de tirage que présentent ces chemins et ces terres. Or il résulte des recherches de mécanique pratique exécutées expérimentalement par le général Morin, que la résistance opposée au tirage par les terrains compressibles comme ceux des chemins non empierrés et des terres labourées décroît à mesure que la bande des roues de la voiture augmente. Il importe dor.c d' | ||
+ | |||
+ | Quant au tirage des instruments agricoles, la force nécessaire pour mouvoir les charrues, les herses, dépend de nombreuses conditions variables, parmi lesquelles sont en première ligne la ténacité du sol dans lequel ces instruments fonctionnont et la profondeur de la couche où ils doivent pénétrer. | ||
+ | |||
+ | Ainsi que le fait observer M. Sanson, la variabilité même de ces conditions nous met dans l' | ||
+ | |||
+ | Ferrure des bœufs. — Dans les conditions les plus ordinaires de l' | ||
+ | |||
+ | Mais il n'en est plus de même dès qu' | ||
+ | |||
+ | Nous terminerons ce chapitre sur les bêtes de trait en faisant observer au bouvier que, si le bœuf peut travailler plus longtemps chaque jour que le cheval, parce que son tempérament est plus calme, ses mouvements plus lents, et qu'il se dépêche moins, il craint plus que le cheval la chaleur. | ||
+ | |||
+ | Par la manière dont il est attelé, par la gêne qu'il éprouve dans ses mouvements, il se défend moins bien des mouches que le cheval, qui, à l'aide de sa queue, s'en débarrasse aisément. Aussi le bouvier doit-il avoir soin, dans les grandes chaleurs, de couvrir les bœufs avec une grande toile et de leur placer sur la tête quelque rameau garni de ses | ||
+ | |||
+ | feuilles, pour les préserver autant que possible de la piqûre incommode des mouches et surtout des taons. Notons enfin que la période de la vie de travail du bœuf s' | ||
+ | |||
+ | ====Maladie des bêtes bovines.==== | ||
+ | |||
+ | Mieux vaut prévenir que guérir. Un bon vacher et un bon bouvier auront certainement beaucoup moins de bestiaux malades que les vachers ou les bouviers qui n' | ||
+ | |||
+ | Exercée sur les bêtes de boucherie, la cruauté, dit M. Magne, a des suites funestes ; un coup qui n' | ||
+ | |||
+ | Si les animaux sont très-gras, un coup peut déterminer la gangrène et rendre la viande insalubre. | ||
+ | |||
+ | D' | ||
+ | |||
+ | vaises conditions pour résister à des actes de brutalité ; une plaie, une contusion qui n' | ||
+ | |||
+ | A plus forte raison, cette funeste terminaison des plus légers accidents se montre-t-elle quand les animaux viennent de quitter leurs herbages ou leurs étables ; quand, après avoir jouï du plus grand bien-être, ils sont fatigués, mal nourris et brutalisés tantôt par les chiens, tantôt par leurs conducteurs. | ||
+ | |||
+ | Les lésions les plus graves se produisent quelquefois avec une très-grande rapidité et sans causes apparentes. Des bœufs gras qui paraissent très-vigoureux, | ||
+ | |||
+ | La fatigue seule peut produire ces graves altérations en très-peu de temps sur les herbivores en général et sur les ruminants en particulier. La chair d' | ||
+ | |||
+ | M. Magne va plus loin : il affirme que la brutalité même sans violences physiques peut agir sur la constitution des animaux. Continuellement chagrinés , les animaux conduits avëc cruauté digèrent mal, ont le poil terne et la peau adhérente; soit qu'ils manquent de tranquillité, | ||
+ | |||
+ | Tous les nourrisseurs savent que les bœufs qui aiment le bouvier, qui le recherchent, | ||
+ | |||
+ | L' | ||
+ | |||
+ | Il est donc bien certain que les bons traitements ont une influence marquée sur la santé des animaux, mais il faut y ajouter encore les bons soins. | ||
+ | |||
+ | Un vacher qui sait bien soigner ses bêtes épargne beaucoup de visites de vétérinaire à son maître ; mais, malgré tous ses bons soins, les animaux sont souvent exposés à des maladies épidémiques, | ||
+ | |||
+ | Mais si le bouvier et le vacher doivent rarement remplir les fonctions de vétérinaire, | ||
+ | |||
+ | Pour qu'un vacher ou un bouvier reconnaisse que ses bêtes sont malades, il faut d' | ||
+ | |||
+ | quelles sont leurs attitudes quand elles sont en bonne santé. | ||
+ | |||
+ | A l' | ||
+ | |||
+ | Lorsque l' | ||
+ | |||
+ | Après le repas, le bœuf. et la vache se couchent pour ruminer ; lorsqu' | ||
+ | |||
+ | La membrane du nez révèle l' | ||
+ | |||
+ | Les battements du cœur chez les animaux bien portants se perçoivent faiblement en appliquant la main sur le côté gauche de la poitrine, en arrière de l' | ||
+ | |||
+ | Dans l' | ||
+ | |||
+ | L' | ||
+ | |||
+ | Le nombre normal des battements du pouls est un des principaux signes de santé ; il importe beaucoup au vacher de le connaître. En moyenne chez le bœuf et la vache, le pouls bat de 45 à 50 fois par minute. | ||
+ | |||
+ | Les vaches et les bœufs bien portants se lèvent lentement en soulevant le dos pour l' | ||
+ | |||
+ | Mais, dès que ces signes de bonne santé commencent à manquer, il faut craindre un état morbide. Alors le vacher remarque chez ses bêtes de la tristesse, de l' | ||
+ | |||
+ | La couleur jaunâtre des lèvres, de la langue, des yeux, de l' | ||
+ | |||
+ | enflures etc. : tels sont les premiers symptômes qui indiquent à un vacher intelligent que ses bêtes sont malades. | ||
+ | |||
+ | Le vacher qui aura quelques notions sur les maladies des bestiaux ne reconnaîtra pas seulement aux signes généraux que nous venons de donner, l' | ||
+ | |||
+ | ====Maladies aiguës.==== | ||
+ | |||
+ | Les maladies aigues se montrent surtout chez les vaches et les bœufs dans les organes de la digestion, de la respiration et de la circulation. | ||
+ | |||
+ | MALADIES DU TUBE DIGESTIF. — Les maladies du tube digestif se manifestent par une diminution de l' | ||
+ | |||
+ | Indigestion. — L' | ||
+ | |||
+ | Le vacher reconnaît qu'une de ses bêtes a une indigestion quand elle perd son appétit, que la rumination est suspendue, le ventre ballonné, qu' | ||
+ | |||
+ | Traitement. — L' | ||
+ | |||
+ | Si ces premiers moyens ne réussissent pas, le vacher devra suivre l' | ||
+ | |||
+ | l'eau et il fera avaler ce breuvage à sa vache ou le bouvier à son bœuf. | ||
+ | |||
+ | Si le ventre est fortement distendu, le vacher pourra donner de l'eau de chaux, 30 grammes sur deux litres d'eau, ou encore de l' | ||
+ | |||
+ | Si ces moyens ne suffisent pas, c'est au vétérinaire à intervenir et à faire la ponction ou l' | ||
+ | |||
+ | Quand l' | ||
+ | |||
+ | Le traitement de cette indigestion consiste à faire dissoudre un 1/2 kilogr. de sulfate de soude dans 5 litres d' | ||
+ | |||
+ | Indigestion avec diarrhée. — Les racines, surtout les pommes de terre crues, peuvent occasionner une indigestion accompagnée de diarrhée ; si, comme le fait observer avec raison Villeroy, les pommes de terre cuites à la vapeur sont excellentes pour tous les animaux, les pommes de terre crues sont, au contraire, très-dangereuses. | ||
+ | |||
+ | Les feuilles de betteraves données en trop grande quantité produisent le même effet, ainsi que le vert donné outre mesure au printemps. | ||
+ | |||
+ | Traitement. — Le meilleur moyen d' | ||
+ | |||
+ | faire cuire et en les mélangeant à du fourrage sec. | ||
+ | |||
+ | Indigestion d'eau. — Il arrive quelquefois en été que les boeufs boivent une grande quantité d'eau froide; dans ce cas, les animaux ont des coliques intenses, mais sans fièvre, leurs muqueuses ne sont pas injectées. | ||
+ | |||
+ | Traitement. — Le bouvier aura soin de tenir ses bêtes chaudement, de leur donner une infusion de tilleul ou bien de leur faire prendre un litre de vin chaud, dans lequel il mettra une pincée de camomille ou de clous de girofle. | ||
+ | |||
+ | ENTÉRITE, COLIQUES. — On appelle entérite l' | ||
+ | |||
+ | Le vacher reconnaîtra qu'une vache a une entérite si elle est abattue, si elle s' | ||
+ | |||
+ | La douleur qui les occasionne et qui porte le nom de tranchée, est quelquefois tellement forte que l' | ||
+ | |||
+ | par des aliments ou des gaz, sont exposés à des ruptures mortelles. | ||
+ | |||
+ | Ces coliques, comme le fait observer M. Sanson, provoquent toujours un ralentissement de la circulation intestinale, | ||
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+ | Le vacher doit savoir reconnaître les coliques déterminées par l' | ||
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+ | Les coliques par indigestion se reconnaissent au pouls, qui est dur et plein, et quelquefois à la diarrhée avec mauvaise odeur, ténesme et rapport. | ||
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+ | Les coliques, dans la rétention d' | ||
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+ | L' | ||
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+ | sie distendue et formant une poche volumineuse et résistante. | ||
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+ | Dans les coliques dues à l' | ||
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+ | Les coliques dans les hernies sont faciles à reconnaître, | ||
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+ | Les coliques dues à l' | ||
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+ | Les coliques dues à la présence des vers sont généralement précédées d'un appétit vorace et l' | ||
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+ | Traitement. — Les coliques de l' | ||
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+ | Dans les coliques avec congestion, il faut employer le même traitement et saigner énergiquement, | ||
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+ | l'eau chaude d' | ||
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+ | Dans tous les cas de colique, M. Sanson fait observer avec raison qu'on abuse en général beaucoup du lavement. Ils ne peuvent jamais être nuisi. bles, il est vrai ; mais ils ne sont utiles qu'à la condition de n' | ||
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+ | Il importe que le vacher sache administrer un lavement ; il doit placer la seringue de manière à ne pas blesser l' | ||
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+ | FIÈVRE APHTEUSE ou COCOTTE. — La fièvre aphteuse ou cocotte est encore connue sous le nom de bouche ulcérée, bouche chancrée, maladie aphteuse, épizootie aphtheuse, parce que pouvant se transmettre par contagion, elle peut aussi sévir sur un grand nombre d' | ||
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+ | Le vacher reconnaîtra que ses bêtes sont atteintes de cocotte quand il remarquera dans la bouche, aux pieds et sur le pis, une éruption de vésicules remplies de liquide qui, une fois crevées, laissent à leur place une érosion, une plaie superficielle très-douloureuse. Le vacher ne s' | ||
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+ | guère de cette maladie que lorsqu' | ||
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+ | L' | ||
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+ | Lorsque l' | ||
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+ | Le vacher doit bien faire attention à cette maladie, car lorsqu' | ||
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+ | Traitement. — Le vacher devra d' | ||
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+ | auteurs sont d' | ||
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+ | FIÈVRE VITULAIRE. — La fièvre vitulaire, connue également sous le nom de collapsus du part, est, d' | ||
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+ | Les vaches refusent toute nourriture, elles restent couchées et sont dans un véritable état de stupeur ; elles ne paraissent pas s' | ||
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+ | dehors. Le pis est dur et enflammé, la secrétion du lait est supprimée ou très-diminuée. | ||
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+ | Le corps se couvre d'une sueur froide, la bouche devient froide, la langue pendante et la bête meurt après quelques convulsions, | ||
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+ | Traitement. — Il est indiqué par la cause de la maladie. Le vacher devra tenir chaudement et à l'abri des courants d'air les vaches qui demeurent immobiles à l' | ||
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+ | PÉRIPNEUMONIE. — On appelle ainsi l' | ||
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+ | Les causes de cette maladie sont bien diverses. On l' | ||
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+ | Le vacher soupçonnera qu'une vache est atteinte de péripneumonie quand, ne mangeant plus, elle sera prise de légers frissons, que ses poils seront hérissés le long du dos, que le mouvement des flancs sera plus prononcé et qu' | ||
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+ | piration plus accélérée avec un pouls battant 60 à 70 pulsations par minute. Il remarquera aussi que les vaches restent debout plus que de coutume, écartant les jambes de devant pour soulager la poitrine. | ||
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+ | Ces symptômes, se développent d'une manière plus ou moins rapide, dans l' | ||
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+ | Traitement. — Il doit être confié à un vétérinaire. | ||
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+ | Le vacher qui aura dans son étable des bêtes atteintes de péripneumonie fera bien, pendant l' | ||
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+ | Quand la péripneumonie est contagieuse, | ||
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+ | SUFFOCATION PAR UN CORPS ÉTRANGER DANS LE GOSIER. | ||
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+ | — La suffocation par un corps étranger introduit dans le gosier d'une vache ou d'un bœuf est souvent due à l' | ||
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+ | précipitamment sans les avoir mâchées des pommes de terre ou autres racines, qui s' | ||
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+ | Si le corps arrêté n'est pas trop volumineux, si la suffocation n'est pas imminente, M. Vial donne le sage conseil de laisser agir la bête qui, par ses efforts, parvient souvent à rejeter ou à faire descendre le corps dans l' | ||
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+ | Mais, quand l' | ||
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+ | Si la pomme de terre, le navet ou autre racine reste dans l' | ||
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+ | PISSEMENT DE SANG ou HÉMATURIE. — Le pissement de sang se nomme encore mal de bois, mal de brou, parce qu'il se montre le plus souvent sur les animaux qui paissent dans les bois au moment , de la pousse des arbres et qui broutent les bourgeons et les jeunes feuilles des chênes. On l'a remarqué aussi chez les bœufs par suite d'une inflammation occassionnée par le travail quand il fait des chaleurs excessives. Il paraît que les plantes qui poussent sur un sol imperméable peuvent également le déterminer. | ||
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+ | Les symptômes sont faciles à constater : les animaux urinent peu ; leurs urines sont d' | ||
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+ | épaisses, puis fortement colorées et mêlées avec du sang. | ||
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+ | Traitement. — Le vacher doit commencer par donner des boissons rafraîchissantes, | ||
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+ | CATARRHE DES CORNES. —, Cette maladie est encore due au manque de soin du bouvier : elle vient à la suite de l' | ||
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+ | Cette maladie débute par une inflammation aiguë, dont le premier symptôme est ordinairement une légère hémorragie nasale qui se manifeste plusieurs jours de suite. Au bout de cinq ou six jours, l' | ||
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+ | M. Sanson fait observer que, quand le catarrhe aigu des cornes est assez peu intense pour passer inaperçu, on voit au bout d'un certain temps l' | ||
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+ | brusques — ou bien il fait entendre une sorte d' | ||
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+ | Traitement. — Le bouvier devra avoir soin de ne pas laisser trop longtemps ses bêtes exposées à l' | ||
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+ | Quand la maladie est déclarée, c'est au vétérinaire à la soigner. | ||
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+ | ====Maladies externes.==== | ||
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+ | ENGORGEMENT DU FOURREAU. — On nomme fourreau le repli de la peau dans lequel est logée la verge dans son état de relâchement. Les bœufs sont sujets à une tuméfaction de la partie inférieure du fourreau, entretenue par une ulcération de l' | ||
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+ | Traitement. — Le bouvier doit, dans ce cas, faire usage de lotions et d' | ||
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+ | CREVASSES AUX PATURONS. — Les crevasses aux paturons affectent surtout les bœufs; elles sont d'une nature particulière et différentes de celles qu'on voit sur les chevaux. Voici la description qu'en donne Villeroy : | ||
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+ | Les crevasses se manifestent par une inflamma- | ||
+ | |||
+ | tion plus ou moins superficielle de la peau du pli des paturons, ordinairement aux extrémités postérieures, | ||
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+ | Les causes de cette maladie sont dues à la négligence des bouviers qui tiennent leur étable malpropre, pansent mal leurs bêtes, et leur font faire des marches prolongées dans des chemins boueux. L' | ||
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+ | Traitement. — Le propriétaire qui a un bouvier malpropre doit commencer par le renvoyer et tâcher d'en trouver un plus soigneux, qui nettoiera bien les pieds des bêtes et particulièrement les plis du paturon et l' | ||
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+ | sèche, puis il fera usage de lotions et de bains émollients, | ||
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+ | CREVASSES ENTRE LES ONGLES. — Quand les crevasses sont entre les ongles, les bêtes boitent, les sabots deviennent chauds et douloureux ; il apparaît ensuite un engorgement plus ou moins grand sur la partie antérieure de la couronne, à la réunion des deux sabots ou bien entre les sabots mêmes et quelquefois sur les deux parties à la fois. Sur cette tuméfaction s' | ||
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+ | Les causes sont les mêmes que précédemment. Ajoutons-y l' | ||
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+ | Le traitement est le même que ci-dessus. | ||
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+ | CREVASSES AUX' JAMBES. — Les boeufs et surtout les bœufs à l' | ||
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+ | l'on pourrait dire que leurs pieds baignent dans l' | ||
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+ | Le traitement est toujours le même. | ||
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+ | CREVASSES DU PIS. — Les trayons du pis peuvent être aussi le siège de crevasses très-douloureuses, | ||
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+ | DARTRES. — Les dartres constituent une maladie de peau dont l'uii des symptômes prédominants est une démangeaison. Un bœuf ou une vache atteint de dartre se gratte fortement avec sa corne ; il appuie l' | ||
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+ | En écartant le poil de la partie affectée, on découvre une multitude de petites pustules presque imperceptibles : il s'agit d'une dartre farineuse; et l'on voit une tumeur brûlante formée de petites pustules réunies et enflammées si c'est une dartre vive. | ||
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+ | Dans le premier cas, tout le poil tombe peu à peu et la peau se couvre d' | ||
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+ | Cette maladie influe sur la santé des animaux; les jeunes sont moins bien venants, les plus âgés s' | ||
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+ | Avant d' | ||
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+ | FRACTURES DES CORNES. —La fracture des cornes est cbmplète ou incomplète ; dans les deux cas, le vacher peut soigner l' | ||
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+ | MALADIES DES PIEDS. — IL y a encore beaucoup d' | ||
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+ | Presque toujours la cause de la boiterie est dans le pied : le bœuf boite parce qu'il s' | ||
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+ | Si lebouvier n'a pu rencontrer ce point, il saisit le | ||
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+ | pied, le nettoie et l' | ||
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+ | FIN. | ||
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+ | TABLE DES MATIÈRES | ||
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+ | PRÉFACE VII Le vacher 1 Races bovines françaises 6 Caractères typiques des races 8 Races bovines étrangères 9 Des différentes races bovines dans les régions agricoles | ||
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+ | de la France.. • 13 L' | ||
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+ | Engraissement des boeufs 114; Alimentation des bêtes à l' | ||
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+ | FIN DE LA TABLE DES MATIÈRES |