LES SŒURS DE LA SAINTE-ENFANCE ET LE PENSIONNAT JEANNE D'ARC.
Dans cette même rue Saint-Jacques, mais dans le quartier Notre-Dame, et dans cette partie nouvellement baptisée du nom du résistant Louis Moreau, nous ne pouvons laisser sous silence l'histoire de deux congrégations: les Sœurs de la Sainte-Enfance et les Sœurs de la Mère de Dieu.
Les habitants d'Étampes se souviennent encore très bien du Pensionnat de la Sainte-Enfance qui continue à l'heure actuelle sous le nom de Pensionnat Jeanne-d'Arc.
Ce pensionnat de la Sainte-Enfance était appelé ainsi parce qu'il était dirigé par les Sœurs de la Sainte-Enfance. Cette congrégation enseignante a eu son origine à Rambouillet, en Seine-et-Oise. En 1686, une pieuse personne, Catherine-Adrienne de Barisseuse, eut l'idée de grouper autour d'elle quelques âmes charitables pour s'occuper de l'éducation et de l'instruction des jeunes filles, sous le nom de Sœurs de Saint-Adrien. En 1822 seulement l'évêque de Versailles, Mgr Charrier de la Roche, approuva les règles de la congrégation. En 1843, Mgr Blanquart en fit une congrégation diocésaine, et une maison-mère fut établie à Versailles, 3, rue des Bourdonnais, sous le nom de Congrégation de la Sainte-Enfance. La première Supérieure, |195| Mère Françoise Truffault, était de Villers-en-Arthies, où une école avait été ouverte.
Bientôt les écoles se multiplièrent dans le diocèse. Une des premières en date (1846) fut Étampes, qui devint un pensionnat florissant auquel était adjoint un Orphelinat. Mais en 1900, époque de la loi contre les congrégations, les religieuses durent s'en aller. Cependant la maison d'Étampes demeura sous la direction de personnes dévouées. Le nom de la dernière directrice, Mlle Dangerville est encore dans le souvenir des anciennes élèves. Cette directrice peu de temps avant la guerre de 1940 laissa la Maison aux religieuses de la Mère de Dieu.“