Corpus Essonnien

Histoire et patrimoine du département de l'Essonne

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Château de Montagu

Notule

Dénominations

  • Manoir de Marcoucis.
  • Hôtel de la Motte.
  • Château de Montagu.
  • Chastel de Marcoussy.
  • Château de Marcoussis.
  • École d'horticulture Saint-Antoine.
  • Centre des Orphelins Apprentis d'Auteuil.

Bref historique

  • Mention d'un “manoir de Marcoucis” en 1312, donné par Pierre de Préaux à son frère Guillaume.
  • Mention de “l'Hostel de la Motte” en 1367 par Guillaume de Préaux qui avoue le tenir du roi.
  • Mention en 1386 d'un “chastel clos de fossés d'eau” tenue par Jeanne Pisdoë veuve de Bernard de Montlhéry et à elle confisqué par Charles VI couvrir les dettes de son mari mort en 1381.
  • Le roi garde la seigneurie deux ans, puis l'échange en 1388 contre la baronnerie de Lunel dans le Languedoc avec son secrétaire Ferric de Cassinel, de qui elle passe vite à son neveu Jean de Montagu.
  • Ce dernier achète des fiefs environnant, devient seigneur du lieu, fait bâtir de 1404 à 1408 un grand château en même temps qu'un couvent de religieux célestins et qu'il fait refaire le chœur de l'église paroissiale.
  • Il est arrêté et décapité à Paris le 17 octobre 1409, et ses biens confisqués. Son fils Charles récupère la seigneurie en 1414 mais meurt un an plus tard à la bataille d'Azincourt. La seigneurie revient au roi, qui la rend ensuite à la fille de Jean de Montagu, épouse de Louis de Graville.
  • Pendant cette période troublée le château pris et repris à plusieurs reprises de 1412 à 1435 par les Armagnacs et les Bourguignons, puis par les Anglais et les Français.
  • En 1496, Louis Malet de Graville, arrière-petit-fils de Jean de Montagu et amiral de France, installe sa famille à Marcoussis. C'est lui qui aurait fait construire au début du XVIe siècle la barbacane ou châtelet qui défend le château. Il fait aussi de grands travaux d'aménagement et d’embellissement, fait réaliser une terrasse en arasant la demi-tour de la courtine Est, de grandes baies à meneaux, un escalier monumental et une fontaine dans la cour, ainsi qu'une fauconnerie et un pigeonnier.
  • En 1514 est établi un terrier contenant une représentation du château.
  • À sa mort en 1516 la châtellenie de Marcoussis est partagée entre ses deux filles Jeanne, épouse de René d'Illiers et Anne, poétesse mariée à son cousin Pierre de Balsac, cousin lui-même du père de son beau-frère.
  • Jeanne perd en 1525 son fils Georges d'Illiers mort à la bataille de Pavie et meurt elle-même en 1540.
  • Le seigneurie est alors réunifiée au bénéfice de Guillaume de Balsac d'Entragues fils d'Anne Malet.
  • Sa petite-fille Catherine-Henriette de Balsac d'Entragues est l'une des maîtresses les plus connues d'Henri IV qui lui promet légèrement le mariage par une lettre d'août 1599, avant de se marier un an plus tard à Marie de Médicis.
  • De grands travaux de rénovation sont réalisés en 1681 par Léon II de Balsac d'Illiers.
  • La châtellenie est vendue en 1752 par Léon III d'Illiers de Balsac d'Entragues, qui s'est ruiné à la cour de Louis XV, à la famille d'Esclignac qui tient déjà déjà le château du Plessis-Paté.
  • Elizabeth-Thérèse-Marguerite Chevalier comtesse d'Esclignac envisage en 1778 d'araser la barbacane mais rien n'est fait et le château se dégrade très vite.
  • Lors de la Révolution la comtesse et sa famille fuient la France et le château, saccagé de fond en comble et devenu bien national, sert pendant une dizaine d'années de ferme et de silo à blé.
  • Il est rendu sous l'Empire aux petits-neveux de la Comtesse d'Esclignac, les deux frères Armand-Jacques-Marie et Antoine-Hyacinte-Maxime de Chastenet de Puységur.
  • On envisage d'abord de le transformer en prison, mais le château d'Orsay lui est préféré parce qu'en meilleur état. Il est donc abattu à l'exception d'une tour, pour servir de carrière de grès taillé.
  • Ses ruines passent par le jeu des successions dans les famille de Viella, puis de La Baume Pluvinel.
  • Elles sont aménagées sous le Second Empire en parc d'agrément aménagé par le marquis de la Baume-Pluvinel, qui fait bâtir à proximité en 1864 un château de style Louis XIII par l'architecte parisien Georges Rohault de Fleury.
  • En 1926 paraît à titre posthume l'étude de Paul Durrieu sur le terrier de l'amiral de Graville qui fait connaître plusieurs miniatures représentant le château à date ancienne.
  • Le domaine est donné en 1940 par sa descendante Geneviève de La Baume Pluvinel à la fondation d'Auteuil à la condition d'en faire une école d'horticulture Saint-Antoine en hommage à son frère Antoine mort à dix-huit ans pendant la Première Guerre mondiale.
  • Dans les années 1950 et 1960, le directeur de l'école fait combler les ruines en un grand terre-plein à l'exception des douves et de la barbacane et y installe une promenade gothique en y faisant cimenter au hasard des portes, des fenêtres à meneaux et autres éléments décoratifs.
  • Dans les années 1970 et 1980, Roland Payen et son association Les amis du château féodal de Montlhéry nettoient les ruines.
  • La tour du châtelet d'entrée, la tour dite des oubliettes et le terre-plein d'arasement du château sont classés au titre des monuments historiques est classée au titre des monuments historiques le 9 juillet 1984 et les caves voûtées du grand parc sont inscrites à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques 21 décembre suivant.
  • En février 1990 est créée L'Association historique de Marcoussis, qui entretient à son tour les ruines pendant un quart de siècle par des chantiers mensuels et annuels.
  • En 2008 les Archives du château réapparaissent dans une salle de vente aux enchères à Richelieu Drouot.

Seigneurs, propriétaires, résidents

Sources

Archives

Iconographie

  • Collectif d'internautes, “Château de Montagu”, Wikimedia Commons, depuis 2012, en ligne en 2021 (16 fichiers à cette date).

Bibliographie

  • Henri Germain, Marcoussis, département de l'Essonne, canton de Montlhéry. Le réveil de son histoire et monographie (20 cm, X+346 p., illustrations, bibliographie pp. 341-342), Boulogne-Billancourt, H. Germain, 1973.
  • Brigitte Blanc (rédactrice), Philippe Ayrault (photographe), “Château de Marcoussi”, in Marcoussis, Essonne (23 cm, 48 p., illustrations, à l'occasion des journées du Patrimoine 2000, sous la direction de Dominique Hervier), Paris, Association pour le Patrimoine d'Île-de-France (coll. “Itinéraires du Patrimoine”), 2000, pp. 25-28.

Dictyographie

  • Collectif d'internautes, “Château de Montagu”, Wikipédia, depuis 2010, en ligne en 2021.
chateau/montagu.txt · Dernière modification: 2022/06/03 17:30 de bg