Corpus Essonnien

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Le moulin à vent de Janvry 1574 à 1630

Chronique du Vieux Marcoussy –Marcoussis————–_—-__- —————————— Avril 2007

Extrait des cartes de chasse

JP. Dagnot

Cette courte chronique, rassemble les quelques notes relatives à un moulin à vent qui a vécu une trentaine d'années. Situons l'emplacement du moulin. De manière précise, vu le nombre de documents trouvés une zone notée A semble probable. Comme pour les moulins anciens les actes de baux sont pratiquement inexistants avant 1600. Le jeu consiste à trouver des actes où le moulin est mentionné.

Les documents

L'entrée en matière est originale, nous sommes en 1574, dans les prisons de la prévôté de Montlhéry. Jehan Hert, charpentier de Linois, de présent prisonnier desdites prisons, étant hors du guichet, lequel s'oblige envers la dame de Janvrys (Marie de Hacqueville, veuve de Jehan de Baillon), à ses propres dépends, pour son moulin à vent, que toutes les choses qu'il convienne soient faites audit moulin; ceci tant dehors que dedans sans aucune réserve, même de monter les meules afin de le rendre tournant et moulant, en bon et suffisant état, par gens se connaissant, avant la saint Martin d'hiver. Ladite dame ne sera tenue de payer aucune chose , dommages et intérêts, en raison du premier marché avec ladite dame.

Deux années passent, la succession de Jehan de Baillon, trésorier de l'épargne, se fait avec difficultés, et on retrouve le fils aîné, Guillaume de Baillon, en son nom et comme tuteur des enfants mineurs de Marie de Hacqueville (ses demi frères) qui baille la seigneurie de Janvry et dont nous ne retiendrons pour la chronique que la rubrique: “ ung moulin à vent assis en ladite seigneurie”.

Nous arrivons en 1588, Charles Dupré, maître charpentier, demeurant à Janvry, confesse avoir quitté, cédé et transporté à Guillaume Barre , musnier demeurant à Itteville, le bail fait par le seigneur de Janvry d'un moulin à vent assis en la paroisse dudit Janvry, pour quatre années, de payer la ferme et moison qu'il était tenu de payer audit seigneur de Janvry soit la quantité de deux septiers de bled mestail.

La période fatidique des destructions dans la région, dues aux guerres de religion, a lieu deux ans plus tard et nous ne retrouverons plus de trace de ce moulin en activité.

Début du 17ème siècle, Jehan de Baillon, seigneur de Janvry et Louans, baille la ferme dite du petit fresneau ( actuellement celle donnant sur la place du village). Notons parmi les terres données à ferme deux pièces de 12 et 18 arpents, “chantier du moullin a vent”, tenant aux chemins de Janvry à Briis et de Montlhéry au grand chantecoq (coloriés en vert). Ce bail est passé avant la tempête de 1602 qui a détruit nombre de moulins.Six ans après un bail analogue reprend les mêmes pièces, déclarant “en la piesse du moulin a vant”.

En 1630, c'est Charles de Becquet qui loue 100 arpents de terre en cinq pièces dont la troisième dite “piesse du moullin a vant” mentionnant les riverains, monsieur de Fresneau, le chemin de Janvry à Briis et à monsieur de Briis. Le preneur sous-loue ladite pièce trois mois plus tard, les tenants et aboutissants sont les mêmes, à part monsieur de Briis qui est remplacé par les terres d'Invilliers.