Corpus Essonnien

Histoire et patrimoine du département de l'Essonne

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dagnot:chronique03.08

Page en chantier


Le moulin à vent de Villarceaux tiré du plan terrier de Nozay

.

de

1540

à

1871

Avril 2007

JP Dagnot.

Chronique du Vieux Marcoussy

Préambule

Légendes du plan ci-dessus: - “Petit Rouillon”, lieu qui fera l'objet d'une chronique par la suite. Les chemins coloriés en jaune existent encore et permettent la localisation autour d'Alcatel! - A : sur un plan napoléonien, la croix figure un bâtiment circulaire (moulin? voir autre plan ci dessous), et le rectangle bleu une mare. - 1870, sur le plan de la nouvelle route reliant Nozay à Villejust est figurée uniquement la mare du moulin . - La “pièce du moulin” déclarée et figurée dans une vente du milieu 19 ème.

L'histoire de ce lieu n'est pas habituelle, elle va être narrée sans aucun document direct concernant le moulin. Il va falloir assembler des éléments de textes différents pour établir l'existence de cet édifice. Des documents du 19ème vont permettre de faire une localisation.

Pour le lecteur non averti, ce moulin se trouverait proche l'entrée principale des bâtiments d'Alcatel (entre la route actuelle allant de Nozay à Villejust et ces bâtiments). Le chemin qui conduit aux servives techniques de la ville à l'est représentant une limite extrême du raisonnement.

Autre juxtaposition permettant réflexion

Les documents les plus anciens

Au milieu du 16ème siècle, des déclarations de terre sont à prendre en compte: - Jehan Petit déclare un arpent et demy, assis au petit rouillon, “tenant d'un bout au chemin du moulin à vent à Rouillon”. Egalement Michel Rousseau pour un bien tenant à Jehan Petit et aux hoirs de Michel Lebas pris dans la pièce de 34 arpents. - Dû à des successions familiales c'est Jehan Lebas l'aîné, qui déclare “deux arpents près le moulin à vent”, tenant au chemin de Villarceau à Lonjumeau et à Jehan Petit & aux hoirs de Colin Lebas. - Egalement un drappier déclare deux arpents au terroir de “Rullon au dessous du moulin à vent” tenant à François Lebas, Jehan Petit, au seigneur de Villeroy (Villarceaux) et au rû de Rullon. Donc le moulin existe. Cette hypothèse confirmée par la cession de la ferme du petit rouillon de Villejust (chronique à venir) entre deux notables parisiens en 1573.

Nous arrivons vers 1580, les tuteurs des enfants mineurs de François Lebas, déclarent deux arpents “au terroir ou soulloit avoir un moulin à vent”, tenant au chemin qui tend de Villarceaux au grand roullon (aussi de Villarceaux à longjumeau voir plan ci dessus) .

Guerres de religion et ensuite

Cette fois la période 1590 n'aura pas été fatale à ce moulin il était déjà détruit!! Vers 1620 dans des terriers chartreux, les déclarants héritiers des mêmes terres citent les mêmes tenants et aboutissants avec une fois la mention du “sentier dit du moulin à vent”; est-ce le même que celui quittant Villarceau en 1808?

La seigneurie de Villarceau est ensuite échangée entre Cosme Savary et Louis de Louvain (voir les seigneurs de Villarceaudans une prochaine chronique): - au poste n°18, une pièce de 31 arpents “où soulloit esté le moulin à vent tenant au clos de ladite maison, d'autre au chemin de Nozay à Rouillon” … d'un bout au seigneur d'Entragues d'autre à la pièce ci dessous - “32 arpents en hache au dessous dudit moulin à vent tenant audit chemin de Nozay, d'autre aux bois de Villarceaux, d'un bout au ruisseau de Rouillon” et d'autre à la pièce ci-dessus.

L'année suivante, le même Louis de Louvain présente de nouveau ses hommages à Léon I de Balsac, seigneur de Marcoussis, ce document trouvé à un endroit incroyable (analogue à celui du grand étang de Marcoussis pour les chercheurs occasionnels). La même pièce de 32 arpents en dessous “du lieu où estoit anciennement ung moulin à vent” ; item une “autre pièce de 31 arpents où soulloit estre ledit moulin”. Ce document servant également d'aveu.

Quelques années avant la Fronde, Charles Thiboust, marchand de Nozay époux d'une Breton (Appoline, dont la famille est largement implantée sur le plateau), vend à Philbert Michel, escuyer sieur de Grainville et Lunaisy, un arpent au “chantier du moulin à vent de Villarceau” tenant au chemin de Nozay au petit rouillon.

Le nom de ce chantier restera, et on peut admettre qu'il s'étend du rouillon à Nozay. Cette mention arrivant jusqu'à la fin du 19ème où Gaston Ratel fait une pétition concernant l'alignement à suivre pour clore la mare du moulin par un mur, à trois mètres de l'axe du chemin.

dagnot/chronique03.08.txt · Dernière modification: 2020/11/11 00:46 de bg