Corpus Essonnien

Histoire et patrimoine du département de l'Essonne

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Le priorat de Michel Le Masle

Décembre 2007 C. Julien

Chronique du vieux Marcoussy

Cette Chronique relate l'histoire du prieuré de Longpont-sur-Orge (cant. Montlhéry, arr. Palaiseau, Essonne) pendant la commende de Michel Le Masle au XVIIème siècle (1). Après les guerres de religion et la Fronde , cette période a vu de nombreux changements à Longpont, c'est aussi le temps d'une tentative de réforme qui traîna plus d'un demi-siècle.

Longpont sous Louis XIII

Rappelons-nous que la première pierre de l'église de Longpont posée en 1031 grâce aux libéralités de Guy 1 er , seigneur de Montlhéry, peu de temps après son mariage avec Hodierne de Gometz et que le prieuré clunisien fut fondé par les mêmes en 1061.

En 1621, la scission de l'Ordre de Cluny en Étroite observance et ancienne observance est consommée. Richelieu devient coadjuteur de l´abbaye en 1627 puis abbé commendataire de 1635 à 1642. Ces évènements seront d'une grande importance pour Longpont. On se souvient également que Richelieu acheta en 1623 la châtellenie de Montlhéry pour la laisser dans les mains de Louis XIII et être finalement reçue en apanage en 1627 par son frère Gaston d'Orléans (2).

Plantons le décor à Longpont sous le règne de Louis XIII. En 1630, la population de Longpont se montait à 32 feux, environ 150 personnes (3). Le village est dans la mouvance de la seigneurie ecclésiastique du prieuré Notre-Dame ; celui-ci est placé sous l'autorité directe de l'abbaye de Cluny. Confirmé par un diplôme du pape Alexandre IV en 1254, le prieur de Longpont n'est pas électif. Il est nommé par l'abbé de Cluny sur proposition de la diète. Depuis la réforme martinienne du XVème siècle, le prieuré est dirigé par un prieur commendataire.

En 1625, il est dans les mains de messire Claude de Saint-Bonnet de Thoiras, évêque de Nîmes (4). Les revenus sont divisés par tiers lots à la suite de concordats entre le prieur commendataire et la communauté des religieux représentée par le prieur claustral. Les accords entre religieux n'empêchent pas les disputes. Le 9 avril 1629, une sentence de la prévôté de Montlhéry est obtenue par « les Vénérables Religieux de Longpont contre messire Claude de Saint-Bonnet de Thoiras prieur commendataire de Longpont condamné à payer audits Religieux un demi muid de grain pour faire l'aumône accoutumée le jour du jeudi Saint ».

Une reconnaissance de dette en date du 27 juillet 1625 indique les noms et les fonctions des six moines de l'époque : « Dom Anthoine de Belly, prieur claustral, Dom Thoussainct de Maquet, sacristain, Dom Etienne Rioland, curé, Dom Claude Guinebert, aumônier, Dom Jean Guisot, chantre, et Dom Benjamin Chauvain, “tous religieux profès du couvent de Notre-Dame de Longpont demeurant congrégués et assemblés en leur chapitre au son de la cloche ». Dom François Simon devint aumônier du prieuré le 25 avril 1633, et Dom Claude Guinebert fut sacristain et chantre.

Le 6 octobre 1639, la provision du prieuré de Longpont est accordée « par messire Armand du Plessis, duc de Richelieu, abbé commendataire supérieur général et administrateur de l'abbaye et de tout l'Ordre de Cluny, à messire Michel Le Masle, chantre, chanoine de Paris, résignataire de messire Claude de Saint-Bonnet de Thoiras ». Le priorat de Michel Le Masle commence sous les meilleurs auspices avec la protection du premier ministre.

Portraits de Richelieu (Philippe de Champaigne) et Michel Le Masle (Simon Vouet).

Michel Le Masle

En la personne de Michel Le Masle, son homme de confiance, le cardinal de Richelieu donna à Longpont un prieur remarquable. Né en août 1587, l 'abbé Michel Le Masle était déjà au service de Richelieu depuis 1615 quand ce dernier devint secrétaire d'Etat. Il avait été son secrétaire, son intendant et son homme de confiance à l'époque où Richelieu, évêque de Luçon, était un des conseillers de Marie de Médicis. Il joua un rôle primordial dans les relations complexes entre son la reine mère et son fils. Après la brouille de 1618, Le Masle l'avait aidé à se justifier, à rentrer en grâce et à travailler en 1621 à la réconciliation du roi et de sa mère.

Michel Le Masle reçut de nombreuses prébendes de la part de son protecteur et ami. Richelieu l'avait nommé prieur et seigneur des Roches, près de Fontevrault (5). Il avait aidé Richelieu à rédiger les règlements destinés à réformer l'ordre de Cluny était devenu prieur de Notre-Dame-des-Champs de Paris et seigneur de Juvisy-sur-Orge. Pendant l'hiver de 1632-1633, Michel le Masle était devenu chanoine et chantre de Notre-Dame de Paris, directeur des petites écoles de Paris, conseiller du roi. Il était également abbé protonotaire apostolique (6).

Plusieurs portraits de Le Masle sont aux Estampes, dont un du peintre Nanteuil qui date de 1653. Un portrait par Simon Vouet le représente avec des cheveux courts, une moustache et une barbiche. Il se manifesta aussi à Paris en établissant en 1643 les écoles de la Faculté de Médecine de Paris. Il semble que Michel Le Masle fit réparer, à ses frais, les bâtiments de la Faculté de Médecine. Il prit la décision de léguer presque tous ses biens à l'Hôtel-Dieu de Paris. Il avait constitué à grands frais une des plus belles bibliothèques de France et la légua le 24 décembre 1644 à la Sorbonne , avec une rente destinée à acquérir de nouveaux livres et à rétribuer un bibliothécaire (7).

Vers 1646, Michel Le Masle offrit à Notre-Dame de·Paris et paya de ses deniers une tenture de tapisserie en quatorze panneaux représentant des scènes de la vie de Sainte Marie d'après les compositions de Philippe de Champaigne. Cette tapisserie lui coûta une fortune. Elle décora le choeur de Notre-Dame lors des grandes fêtes, fut offerte en 1740 à la cathédrale de Strasbourg par les chanoines de Notre-Dame de Paris. Une agitation populaire se manifesta à Paris pendant le printemps de 1648. Le parlement réclama un droit·de contrôle sur les dépenses effectuées par le cardinal Mazarin, principal ministre de la reine-mère Anne d'Autriche, régente pendant la minorité de Louis XIV. Michel Le Masle fut nommé colonel de l'île de la Cité. Il eut sous ses ordres neuf compagnies d'archers parisiens avec lesquelles il maintint le calme dans le centre de Paris sans effusion de sang, puis garda les portes Saint-Jacques et Saint-Marcel, et le Marché Neuf.

Il mourut le 25 février 1662: Son épitaphe fut publiée par Guilhermy : ” Cy gist le corps de deffunct messire Michel Le Masle, prieur Des Roches, conseiller du Roy en ses conseils d'estat et privé, chantre et chanoine de l'église de Paris, décédé le 25 février 1662 âgé de 74 ans 6 mois. Priez Dieu pour son âme “.

L'œuvre du prieur de Longpont

Nous avons vu que Michel Le Masle prit possession de Longpont en octobre 1639. Six jours plus tard, Dom Jean Michel, religieux clunisien, prend possession du prieuré au nom et comme fondé de pouvoir du prieur commendataire. Vers 1650, les revenus du prieuré de Longpont s'élevaient à 9.000 livres .

Une de ses premières actions est le transfert des restes d'Hodierne de Montlhéry à l'intérieur de l'église, devant le maître-autel, avec ceux de deux de ses filles. La fondatrice de l'église avait été ensevelie à l'extérieur sur la place, devant le portail pour ne plus voir « ses os qui gisaient en plein air ». La provision du transfert dans le chœur fut signée le 5 juillet 1641 par Jean-François de Gondi, archevêque de Paris (8). L'inscription sur sa pierre tombale est : ” In memoria aeterna erit. Audiernae, inclutae commitissimae Herici Montis, sacrarum harum aedium fundatricis, ossa sub dio jacentia ab anno millesimo, pio Michaelis Le Masle, domini des Roches, Hujusce domus prioris, studio, huc translata fuere, anno millesimo sexcentesimo quadragesimo primo, die ultimo mensis Augusti “ (9).

Le 7 avril 1644, les revenus généraux du prieuré de Longpont sont affermés par Michel Le Masle à Julien Beauvais et Gilles Hervé, marchands demeurant à Linois moyennant 6.000 livres par an.

Le prieur commendataire de Longpont voulait de bonnes relations avec ses voisins bien que ceux-ci soient parfois indélicats. Le 12 juin 1642 un contrat d'échange est signé avec Pierre Saulger, conseiller, notaire et secrétaire du Roy demeurant à Paris « auquel ledit prieur cède 22 perches de terre en 2 pièces sise au terroir de Grouteau que ledit Saulger a cy-devant enfermés dans son clos et en contre échange ledit Saulger cède 3 quartiers environ de terre sis au terroir de Longpont » (10). Le 28 octobre de la même année, c'est un échange avec Daniel Ferry « par lequel le sieur Lemasle cède à ce dernier un morceau de pré ruyné de sables et buissons sis en la prérie de Villiers près le Morû ». Par un acte du 1er février 1645 confirmé le 7 mai 1648, messire Desroches [Michel Le Masle] accorda « à Nicolas Arnould, seigneur de Lormoy, et à Dame Geneviève Sau1ger son épouse, le droit de sépulture dans la chapelle Saint Claude pour eux et leurs successeurs, avec droit de figures, tombes et armoiries, à charge pour eux d'entretenir ladite chapelle ».

Vers 1651, Michel Le Masle développa le reliquaire de Longpont par le legs d'une relique de saint Marcel, qui avait été évêque de Paris au Ve siècle. Il obtint du cardinal de Richelieu une relique attribuée à Saint Etienne et la donna aussi au reliquaire de Longpont. Il donna une chaire à l'église. En 1644, la plus grosse de ses cloches de Longpont fut donnée par Michel Le Masle ” et par le soin de Me Vreain Potier, prêtre, principal du Collège de Bayeux à Paris, et esté nommée Catherine par noble homme Michel Guerry, avocat au parlement de Paris, et par Demoiselle Catherine de la Grange , fille de noble homme Jean de la Grange , escuyer, seigneur de Bourgoinade, conseiller du roi et maître de son hostel “. En cette année 1644, les moines de Longpont étaient Jean Pehi, prieur claustral, Etienne Rioland, curé, Claude Guinebert, sacristain et chantre; Benjamin Chauvin, aumônier, et François d'Avresse, prêtre religieux profès.

Après avoir participé à la réforme de l'abbaye de Cluny, Michel Le Masle engagea le prieuré de Longpont en y introduisant des religieux de l'Etroite Observance. Un premier concordat fut signé le 22 août 1643 avec les religieux réformés auxquels il envisageait de céder des baux d'une valeur de 3.000 livres tournois, à charge pour eux de payer une pension aux Bénédictins de Cluny. Les négociations furent difficiles et n'aboutirent pas immédiatement. Les anciens religieux de Cluny demandèrent quelques aménagements et acceptèrent le projet de Michel Le Masle par un concordat en date du 19 février 1645. Cet acte fut ratifié devant le chapitre général de l'Ordre le 1er avril 1648 par Pierre Lucas, grand prieur de Cluny.

Dès lors, (contrairement à ce que certains auteurs ont écrits) des moines de l'Etroite Observance arrivèrent à Longpont. D'ailleurs, un blâme avait été adressé au religieux de Longpont par Armand de Bourbon, prince de Conti, abbé de Cluny qui n'avait pas été consulté. Dom Petit, Riolland et Guinebert sont tenus de se rendre ” au premier conseil pour rendre raison de l'introduction de certains religieux au prieuré de Longpont sans immiscions dudit abbé “. Les troubles de la Fronde survinrent sur ces entrefaites et retardèrent l'introduction des Bénédictins Réformés. Le concordat du 19 février 1654 fut encore signé entre les réformés et les anciens religieux qui prétendaient l'usurpation du couvent. C'est le traité du 14 juin 1700, qui finalement fut signé par le successeur de Michel Le Masle.

Malgré les concordats, les transactions et les multiples accords, les chicanes continuèrent entre le prieur et les moines. Un arrêt du Grand Conseil est obtenu le 21 juillet 1643 par Charles Lenoir, prêtre « religieux bénédictin, chambrier conventuel de Longpont contre Michel Le Masle, prieur commendataire pour payer sur les revenu dudit prieuré audit religieux une somme de 300 livres tournois ».

Au temps de la Fronde

La crise économique et la pression fiscale nécessaire pour faire face aux dépenses de la guerre de Trente ans générèrent un mécontentement général d'où vint la guerre civile appelée Fronde. D'abord la Fronde parlementaire dès 1648 suite à l'enregistrement d'édits fiscaux déclencha à Paris la « journée des barricades » puis la Fronde des princes enflamma tout le pays. Le prince Louis II de Condé se joignit aux Frondeurs, revint au début de 1652 avec 9.000 hommes, vainquit l'armée royale à la Ferté-Alais en avril, prit Etampes. L'armée royale, commandée par le maréchal de Turenne, pilla les environs de Montlhéry et d'Arpajon, endommagea le couvent de Longpont, attaqua Etampes en juin 1652 puis se replia vers Paris et fut poursuivie par Condé. La paix se rétablit en 1653 et il fallut relever les ruines une fois de plus.

La population de Longpont est terrorisée par les mercenaires de Condé. Les moines se réfugièrent une fois encore à Paris dans leur prieuré de Saint-Julien-le-Pauvre. Cette église que le prieuré de Longpont ne pouvait plus entretenir, continua de se dégrader. On dut raser en 1651 sa façade et deux travées.

Michel Le Masle diminua les redevances des familles de Longpont éprouvées par la guerre civile. Le 7 septembre 1652, une transaction fut passée avec Germain Moyneau ” à qui ledit sieur prieur avoit passé bail général de tous les revenus du prieuré pour 9 ans. Ladite transaction portant qu'attendu les courses des gens de guerre, ledit fermier n'ayant pu jouir ni labourer en 1652, ledit bail n'aura lieu que pour huit ans, commençant par la récolte de 1654, sans expliquer le prix ni les causes dudit bail ni même la date “. En Avril 1654, c'est Pierre Buchère demeurant à Chastres qui obtient un rabais de 1.400 livres ” pour une année de dixmes de Villebon, à prendre sur les bois du prieuré “.

La porte de la tour de l'église de Longpont et les armoiries de Michel Le Masle seigneur des Roches et prieur commendataire de Longpont.

Echange de Saint-Julien-le-Pauvre

L'Hôtel-Dieu de Paris, établissement hospitalier de la rive droite manquait d'une chapelle et Mazarin avait donné son accord pour une extension sur la rive gauche de la Seine. Des pourparlers s'étaient engagés avec le prieuré de Longpont, chef de réseau clunisien qui possédait l'église et le prieuré Saint-Julien-le-Pauvre depuis 1100 (11). Les évènements de la Fronde précipitèrent les choses et amenèrent les administrateurs de l'Hôtel-Dieu de Paris à reconsidérer la gestion des biens-fonds à Montlhéry.

Le 30 avril 1655, un échange en forme de transaction est passé entre les gouverneurs de l'Hôtel-Dieu de Paris et Bernard Patron, docteur en théologie, prieur claustral et aumônier titulaire du prieuré Saint-Julien-le-Pauvre. «Par lequel échange les dits religieux consentent la suppression du titre du prieuré de Saint-Julien-le-Pauvre à Paris, ainsi que tous les fruits, revenus et généralement tous les droits en dépendant. En contre-échange, les gouverneurs de l'Hôtel-Dieu de Paris ont cédé aux religieux : - la moitié des dixmes de Villejuif qui appartenaient audit prieuré de Saint-Julien, - les censives et petites rentes seigneuriales appartenant audit Hôtel-Dieu dans le terroir de Montlhéry et environs, et ce sans garantie, - 15 livres de rente à prendre sur une maison sise à Montlhéry où étoit cy-devant le four banal, - 4 livres de rente sur une maison devant l'église de Montlhéry, - 35 sols de rente sur 3 quartiers de terre à Saulx près de Montlhéry, - la moitié d'une maison sise à Linois proche Longpont, - 33 livres 6 sols 8 deniers de rente due par Etienne Rivière, vigneron et Perrette, Gratien sa femme, demeurant à Vuissous, - 50 sols de rente due par Jacques Taillandier Chassou, demeurant à Vuissous pour en jouir par les dits religieux comme de revenus affectés à leur petit couvent, et ce sans garanti».

Le cardinal Mazarin, abbé commendataire de Cluny, fut représenté par son intendant Colbert, qui signa l'acte avec Michel Le Masle et le prieur de Saint-Julien-le-Pauvre. Selon les documents de la Bibliotheca Cluniacensis , la réunion de Saint-Julien-le-Pauvre à l'Hôtel-Dieu de Paris, qui s'agrandissait et avait besoin d'une chapelle, eut lieu en 1697.

La même année 1655, Michel Le Masle refusa la mixité dans les petites écoles de Paris ” dans la dépravation du siècle présent où l'on ne peut apporter trop de circonspection pour la conduite de la jeunesse; des premières habitudes imprimées aux enfants dans les écoles dépend le reste des moeurs donc le salut ou la perte des hommes “. Il signa en tant que ” conseiller du Roy en ses conseils d'état et privé, prieur et seigneur des Roches, Saint-Paul, chantre et chanoine de l'église cathédrale et métropolitaine de Paris, collateur, juge et directeur des petites écoles de ville, faubourgs et banlieue de Paris “.

Le priorat de Michel Le Masle prit fin en 1661. Le cardinal Pierre IV du Cambout de Coislin, évêque d'Orléans devint le nouveau prieur commendataire. Il introduisit, non sans peine, à Longpont les Bénédictins réformés de l'Etroite Observance de Saint-Maur le 11 février 1700.

Selon Gallia Christiania, le cardinal de Coislin serait devenu prieur de Longpont dès 1651. Millin et Marion ont opté pour 1661, ce qui est le plus vraisemblable puisqu'un bail à ferme fut passé le 1 er septembre 1661 ” par Michel Le Masle, prieur de Longpont, à Mathurin Lhéritier, notaire à Montlhéry, et Louis Asselin, sergent royal audit lieu, du revenu général du prieuré dudit Longpont. Ledit bail pour 7 ans moyennant 4.000 livres par an et autres charges “.

Michel Le Masle mourut le 25 février 1662. Son épitaphe fut publiée par Guilhermy ” Cy gist le corps de deffunct Mre Michel Le Masle, prieur Des Roches, conseiller du Roy en ses conseils d'estat et privé, chantre et chanoine de l'église de Paris, décédé le 25 février 1662 âgé de 74 ans 6 mois. Priez Dieu pour son âme “.

Notes

(1) Dans le régime de la commende, le bénéfice d'une abbaye ou d'un prieuré est donné à un ecclésiastique ou quelquefois à un laïc qui tient le couvent in commendam , c'est-à-dire qui en perçoit les revenus, exerce la juridiction avec la communauté sans exercer la moindre autorité sur la discipline intérieure des moines.

(2) Pour satisfaire le turbulent duc d'Orléans, Louis XIII avait érigé Montlhéry en comté pour le réunir à celui de Limours et être incorporé au duché de Chartres.

(3) On dénombrait par feux. En moyenne, on estime qu'une famille est composée d'un couple avec trois enfants.

(4) Claude II de Saint-Bonnet de Thoiras, d'origine languedocienne, fut évêque de Nîmes de 1625 à 1633. Il avait succédé à Pierre IV de Valernod. Son frère Jean est connu comme maréchal de Thoiras. Il mourut à Narbonne le 4 mai 1642.

(5) Le hameau des Roches Saint Paul (Indre-et-Loire) est situé sur un coteau, au milieu des vignes, au coeur du vignoble Chinonais .

(6) Ses armoiries sculptées dans le bois de la porte de la tour de l'église de Longpont comprennent trois monts (ou rochers) de sable. Son écusson est posé sur un bâton de chantre de cathédrale, et surmonté d'un chapeau ecclésiastique. Il s'agit d'un chapeau d'abbé protonotaire à six houppes.

(7) Par un vote unanime, la Sorbonne lui accorda le titre de “socius” et le droit de loger dans le collège. Son portrait en pied fut placé dans la bibliothèque de la Sorbonne avec celui du cardinal de Richelieu.

(8) Le diocèse de Paris est élevé au rang d'archidiocèse le 20 octobre 1622. Jean-François de Gondi fut le premier archevêque de 1622 à 1654.

(9) La date donnée par l'abbé Lebeuf (1651) est donc erronée, et cette erreur est souvent reprise. Le procès-verbal officiel cité par Marion indique le 20 mars 1641. L 'an mil indiqué par Le Masle pour la mort d'Hodierne est une approximation puisqu'elle mourut vers 1074.

(10) Pierre Saulger était seigneur de Lormois.

(11) L'église et le cimetière de Saint-Julien-le-Pauvre à Paris avaient été donnés par Stéphane de Vitry et Hugues de Monteler chacun par moitié (chartes n°311 et 312).

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