Corpus Essonnien

Histoire et patrimoine du département de l'Essonne

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Les Thomas de Bruyères Extrait de la carte de la vicomté de Paris (1726)

.

première partie

de 1070 à 1356

Février 2008

C. Julien

JP Dagnot.

Chronique du vieux Marcoussy

Cette chronique est un essai de la filiation des seigneurs de Bruyères-le-Châtel dont l'un des membres joua un rôle prépondérant sous le règne de Philippe Auguste. C'est l'étude des Cartulaires de plusieurs maisons religieuses dont l'abbaye des Vaux de Cernay qui est la base principale de ce texte.

Les anciens documents

Le plus ancien document, qui date de 1070 se trouve dans le chartrier de l'abbaye Saint-Florent de Saumur ; il mentionne l'existence de l'église de Bruyères érigée vers le milieu du XIe siècle au sein d'un prieuré dépendant de ce monastère. C'est le cartulaire du prieuré Notre-Dame de Longpont (1) qui nous fournit le nom des anciens seigneurs de Bruyères-le-Châtel. La tradition familiale a voulu que l'aîné des garçons se prénomme Thomas, ce qui rend les recherches compliquées par l'impossibilité de différentier certains personnages.

Le premier chevalier présent dans les chartes de Longpont est Thomas de Bruyères « Thomas de Brueriis » qui vivait sous le règne de Philippe 1er et son fils Louis VI le Gros. En 1100, Thomas 1er est témoin avec Pierre Lisiard et Pierre Agnetis quand Osanna de Chavanville donna, au moment de mourir, sa terre de Mulleron. Il assiste Gui Troussel, le seigneur de Montlhéry qui, faisant son testament en 1108 recommande au roi la châtellenie (Montlhéry) et le prieuré (Longpont) fondé par son grand-père. On apprend que Thomas a un frère nommé Hervé qui avait assisté, en 1108, la veuve d'Hervé de Donjons offrant sa ferme de Brétigny aux moines de Longpont.

Les deux frères Hugues et Thomas étaient encore à Longpont lors de la confirmation de la terre de Ver par Gui Troussel et sa femme Mabilia. Hugues est témoin de Gui alors que Thomas est témoin du prieuré Sainte-Marie (charte CC). Le même Thomas est témoin du fils d'Ours d'Etampes quand celui-ci cède le péage de Palleau. Ce chevalier vient à Longpont aux obsèques de Milon II de Bray, frère de Gui Troussel en 1118.

On trouve Thomas 1er , avec ses neveux Pierre et Roger, les fils d'Agnès, assistant Milon Partitus et sa femme Ricolde, quand ceux-ci donnent leur terre de Bruyères au couvent de Longpont. Vers 1100, Pierre « filius Agnetis de Brueriis » et son fils Rainald cèdent toutes leurs dîmes de Marolles « omnem decimam quam habebat in alodio predictorum monachorum, quod est apud Merrolas » (charte CCXLII). Puis avec le témoignage de son oncle Hugues, Pierre confirme le legs du fief allodial de Marolles fait par sa mère (charte CCXLIV). En 1112, Thomas est présent lors de la signature du pacte entre Eudes de Ver et les moines de Longpont dont l'objet est la charrue d'Orangis.

Qui était Thomas 1er ? En vérité, les chartes sont muettes sur ce point. On peut imaginer qu'il était le fils de ce chevalier, « miles » qui était devenu féal de Milon le Grand, le puissant seigneur de Montlhéry vers 1089, en prenant le fief « qui vocatur Bruerias, apud foresta Aquilina » . Cet aïeul avait reçu l'investiture de Beaudouin, comte de Flandres, son oncle et tuteur du roi Philippe 1er. En tout état de cause Thomas de Bruyères était un personnage important à la « curia de Monte Letherico » et un familier de Longpont.

Charte de l'abbaye cisterciennne des Vaux de Cernay (1192).

Un des fils de Thomas 1er , Simon s'était croisé avec le roi Louis VII en 1147. Il semble que la terre de Bruyères passa un certain temps dans les mains de Marguerite épouse de Gosselin de Lèves. En avril 1226, ce chevalier agit comme seigneur justicier de Bruyères-le-Châtel (charte CCLXIII de N.-D. des Vaux de Cernay), tenant ce droit de sa femme « in presencia mea, intercessit transactio, de assensu Thome filii mei et Marguarite de Brueriis domine mee » (2). Agissait-il en tant que tuteur d'un mineur ou en tant que seigneur à part entière ? La première hypothèse semble la plus probable.

Thomas II de Bruyères-le-Châtel

Le nom de ce seigneur apparaît une première fois en 1156 (charte XIII) en compagnie de son père Gui Parvus marié à Incga. Il avait 3 frères : Pierre, Hervé et Thibauld et 2 sœurs Sadilia et Marguerite. On retrouve Thomas II avec son fils Gui et Regis d'Ollainville dans la charte XXIV relative à plusieurs donations faites vers 1162 à l'abbaye des Vaux de Cernay “ Thomas de Brueriis II denarios de censu prati quod Hubertus sacerdos nobis dedit, perpetuo concessit. Guido, filius ipsius Thome, dedit plateam domus que est ad Crucem, ab omni censu liberam ”. D'après le dictionnaire topographisque de Merlet, la maison de Crucem était située à Verville.

Le puissant chevalier Pons 1er de Bruyères

Le personnage le plus célèbre de la famille de Bruyères est Thomas III dit Pons 1er qui vécut au XIIIe siècle. Il fut un vaillant chevalier, lieutenant de Simon de Montfort pendant la croisade contre les Albigeois. Il est surprenant que l'abbé Lebeuf soit complètement silencieux sur cette page d'Histoire qui va suivre. Toutefois, dans la liste des chevaliers Milites de Fisco Montis Letherici qui devaient la garde du château de Montlhéry sous Philippe Auguste (avant 1223), on trouve : « Feoda Castellaniœ Montis Leherici , … Thomas de Brueres ».

Sous l'impulsion de Guy, abbé des Vaux de Cernay, Simon IV de Monfort s'engage dans la croisade contre les Albigeois, suivi par plusieurs barons voisins de l'Île-de-France dont Guy de Lévis, Bouchard de Marly, Robert Mauvoisin et Thomas de Bruyères (3). Après la prise des villes de Béziers et de Carcasonne au cœur de l'été 1209, Simon de Montfort (4) ordonna à Thomas III dit « Pons de Bruyères », en qualité de lieutenant, de prendre avec un corps de six mille hommes les châteaux du Quercorb (Aude), pour s'arrêter à Puivert.

En 1210, Thomas dit Pons de Bruyères s'empare du château de Puivert, du Quercorb et s'installe dans sa capitale Chalabre (5). Ce nouveau châtelain a marqué l'histoire par sa tolérance. Il défend un territoire, délimité au nord par Mirepoix et au sud par Puivert mais constamment convoité par les comtes de Foix, de Toulouse ainsi que par les Trencavel, seigneurs de Carcassonne.

Certains historiens donnent Marguerite de Bruyères et Gosselin de Lèves, les parents de Thomas III. L'art de vérifier les dates s'oppose à cette attribution. Etant donné que Pons participa en 1210 à la Croisade des Albigeois, il fut adoubé chevalier à cette époque et avait de ce fait au moins 25 ans, âge de majorité. On peut attribuer sa naissance vers 1185. Il était donc contemporain de Marguerite née en 1180. Cette dame ne pouvait pas être sa mère mais seulement sa tante (le plus probable) voire sa sœur.

Marié en 1216 à Agnès de Beaumont-Gâtinais, Thomas a une nombreuse descendance . En s'alliant avec la puissance famille de Lévis-Mirepoix, il apparaît comme le 21ème aïeul (par les femmes) du premier ministre britannique Winston Churchill. Les enfants de Thomas et Agnès sont :

• Jeanne, née en 1227, mariée à Gui de Lévis (1210-1247), seigneur de Mirepoix,

• Jean 1er seigneur de Chalabre (6) marié à Eustachie de Lévis (1245-1291).

• Pierre qui épousa une certaine Margaret,

• Thomas IV, seigneur de Lèves,

• Mathilde,

• Adam.

En 1234, Thomas et Agnès font de nombreuses libéralités aux moines des Vaux de Cernay dont le pré de Jean et celui de la Trameriole , le pressoir de Buhot, celui appelé « de rivo de Hervi » et le pressoir à vin de Villers. Plusieurs redevances sont accordées et un muid de blé est aussi retenu sur le moulin de La Faleise (charte CCCL). La même année, Thomas amortit les vignes que, Pierre d'Ollainville et sa femme Lucienne donnent à l'abbé des Vaux de Cernay ; c'est la vigne du clos de Soflet, celles du Pressoir, du clos d'Ollainville, de Bernon, de Tramier et de Lavalcele.

En 1238, Thomas dominus Brueriarum , concède ses droits de seigneur éminent au même couvent sur plusieurs terre, vignes, pré et alleux. Le pressoir de Villers est aussi concerné. Six ans plus tard, devant l'évêque Guillaume, Thomas approuve la donation des dîmes de Petrus Doleynvilla (charte CCCLI). Nous retrouvons encore sire Thomas et dame Agnès qui assistent, en 1244, Adam de Gallardon lors d'une vente, puis en 1246 quand Garin de Berchères vend deux setiers de semence (charte CCCXLVII). Après la disparition de Thomas, Agnès sa veuve, la dame de Bruyères approuve la division de la maison de la fille de Pierre Brione.

Thomas IV de Bruyères-le-Châtel

Thomas IV était le fils puîné qui reçut la terre de Lèves. En 1248, Thomas IV de Bruyères, seigneur de Lèves, autorisa les moines de Josaphat à clore de murs de pierres leurs prés de Josaphat joignant la rivière, mais à la condition que cette clôture ne nuirait pas au cours d'eau vers les moulins inférieurs, qui lui appartenaient. Acte daté au Plessis, près les Bruyères, la veille de la Saint-Martin d'été (7).

Dix ans après, les chevaliers Thomas IV et son frère Jean 1er de Bruyères amortissent les biens que les moines des Vaux de Cernay avaient acquis de Theobald de Poisvilliers, Hugues Payen et Guérin de Berchères tant en terre, vignes, bois, cens et droits féodaux (charte DLXXXII).

Thomas V de Bruyères-le-Châtel

Thomas V, seigneur de Bruyères-le-Châtel, Puivert et Chalabre, est le fils aîné de Jean 1er et petit-fils de Thomas III. En 1310, Thomas V, fils de Jean, épouse Isabeau de Melun, et part aussitôt pour la guerre des Flandres; laissant certainement à sa femme les plaisirs de l'embellissement du château de Puivert (concernant la partie orientale essentiellement). Les travaux de reconstruction donnèrent au château de Puivert le caractère altier, pittoresque et hautement symbolique qu'on lui connaît encore aujourd'hui. Le donjon, la taille et la richesse sculpturale des tours et de l'enceinte, datés de 1310, demeurent les témoins les plus importants des ambitions politiques et du rayonnement culturel de cette grande famille.

En 1302, Thomas V, seigneur de Bruyères, vend une maison. « sise audit cloistre Nostre-Dame du chapitre de Chartres » et, en 1259, nous voyons Jean, seigneur de Bruyères-le-Châtel, chevalier, et Eustachie, sa femme (les parents de Thomas) s'opposer à la fermeture du cloître, comme propriétaires de cette maison. En juillet 1304 ; Thomas de Brueriis, miles, dominus Brueriacum cède aux moines des Vaux de Cernay la masure de Girard de Ferté et un terrain jouxtant la maison des moines « unam masuram cum quadam platea et pertinenciis suis, sitam in villa de Brueriis » (charte MXIII).

Isabelle ou Isabeau de Melun est la fille du grand chambellan de France Adam IV, seigneur de Montreuil-Bellay. De l'union de Thomas et Isabeau, naissent Thomas VI, qui suit, Philippe (1325-1403), Jean (m. 1356), Jeanne mariée à Gui de Clermont et Adam. Le petit-fils de Pons aussi fréquente les “grands” de cette époque bouleversée, puisque par lettres patentes données en 1319, le roi Philippe IV étend les immunités de Puivert ; puis il marie sa fille Jeanne à Gui de Clermont, seigneur d'Offémont.

En 1322, Thomas de Bruyères, seigneur de Puivert, est témoin de Jean II de Lévis, seigneur de Mirepoix, quand celui-ci donna des maisons à l'évêque Raymond. Thomas était le cousin germain de Jean puisque son père Jean 1 er de Bruyères avait épousé Eustachie de Lévis, la sœur de Gui III (8).

Armoiries de Thomas V de Bruyères au château de Puivert (Aude)

Thomas VI de Bruyères-le-Châtel

Fils du précédent, Thomas VI (1315-1371), seigneur de Puivert devient sénéchal de Carcassonne sous le roi Jean le Bon.

Le 22 janvier 1346, un accord fut passé entre Thomas de Bruyères, seigneur de Chalabre, chevalier, et Adam et Philippe de Bruyères, frères, par lequel Thomas promit de rapporter à la masse des biens de la succession de leur père, la somme de 2.000 livres tournois en fonds de terre, qui lui avait été avancée par son contrat de mariage avec Béatrix de Varènes. Les témoins qui assistèrent Thomas furent Pons de Lordat et son frère Raimond de Lordat, chevalier, seigneur de Garanou (9).

Extrait de l'Atlas de la France illustrée par V.A. Malte-Brun

Thomas VI hérita de Puivert, Nébias, Saint-Jean-de-Paracol, Montjardin, etc. ; son frère Philippe reçut Chalabre, Rivel, Sonac, etc.; leur soeur, mariée au comte de Soissons, vendit ses droits sur les terres de Puivert à Thomas (12). Celui-ci fait montre de ses privilèges dans les années 1350. Il refuse et demande par lettres patentes, de payer les taxes exigées par le souverain, et la restitution de celles déjà acquittées. Béatrix de Varennes, sa femme, ne lui donne pas d'enfants mâles, mais quatre filles qui à sa mort se partageront avec son frère Philippe, le château de Puivert et ses dépendances.

Dans sa lettre du 19 février 1355, Thomas, sire de Bruyères nous apprend que Jean son frère, gist et repose dans ladicte église . Il s'agit de son frère qui avait pris les habits de moines le 18 octobre 1301. En 1356, le sire de Bruières-le-Chastel passe un concordat avec l'abbaye des Vaux de Cernay pour le ban des vendanges d'une vigne appelée « Vingne du Preux au terrouer et chantier de la ville de Bruières » amortie par ses prédécesseurs qu'il abandonne en fondant un obit pour « nostre très chier frère feu Johan de Bruières » et en autorisant le droit de pâture sur les communaux de Bruyères (charte MLXII).

En mars 1363, le seigneur Thomas amortit une terre appartenant à Jehan Moras, son receveur et procureur, « pour les agréables services que il luy avoit faict ». Quelques mois plus tard, ce « demi arpent de terre gaignable séant ou terrouer de Bruières au lieu de la Rué » est cédé aux moines des Vaux de Cernay en échange d'un jardin jouxtant la maison de Jehan.

Donnons le dernier mot à l'abbé Lebeuf (10) : « La terre de Bruyères, faute de mâles, échut ensuite à sa fille nommée Marguerite de Bruyères, laquelle épousa Guillaume seigneur des Bordes. On a vû ci-dessus qu'elle survequit à son mari & même son fils, & qu'elle porta le titre de Dame des Bordes et de Bruyères. Cette terre passa à une autre famille après la mort de cette Marguerite de Bruyères arrivée en 1419. Philippe de Voisins en jouit & mourut en 1454 ». En fait ce Philippe de Voisins, fils d'Elips de Bruyères, était le neveu de Marguerite (11).

Notes

(1) J. Marion, Cartulaire du prieuré N.-D. de Longpont de l'Ordre de Cluny , Impr. Perrin & Marinet, Lyon (1879).

(2) M.H. Merlet & A. Moutié, Cartulaire de l'abbaye de N.-D. des Vaux de Cernay de l'Ordre de Citeaux , Impr. Plon, Paris, 1857.

(3) La croisade contre l'hérésie cathare se fait dans le cadre féodal qui impose aux seigneurs de participer à l'ost royal pendant 40 jours. Un rassemblement important des seigneurs du Nord se forme à Lyon dans l'été 1209 sous le commandement de Simon IV de Monfort. Le roi Philippe-Auguste refusant le financement de l'expédition, la dépense est réglée par les contributions locales et en cas de refus par les pillages et des rapines. Afin de maintenir les barons à la fin de la quarantaine, Simon distribue les terres du Languedoc. Son beau-frère Guy de Lévis reçoit Mirepoix, Thomas de Bruyères devient seigneur de Puivert, de Chalabre.

(4) La phrase célèbre « Tuez les tous, Dieu reconnaîtra les siens » fait de Simon de Montfort l'une des figures les plus controversées du Moyen Age. L'homme a laissé à l'histoire le souvenir cruel de l'Inquisition dirigée contre les “ennemis de l'intérieur”, hérétiques cathares et albigeois.

(5) Puivert domine le pays de Chalabre qui était le lieu de rencontre de l'élite des troubadours. Un lac qui existait là fut brutalement asséché par la rupture soudaine du barrage suite aux travaux entrepris pour faire plaisir à une princesse. La légende de la « Dame blanche » est née de cet épisode.

(6) En 1257, Jean de Bruyères (1235-1292), fils de Pons se maria avec Eustachi de Lévis, dont le frère Gui avait épousé Jeanne la soeur de celui-ci. Il est seigneur de Bruyères-le-Châtel, Puivert et Chalabre. En 1283, pour ses terres de Puivert, Jean fut appelle au service du roi, Philippe le Hardi, pour composer une suite imposante se rendant sur l'Aragon. Ce voyage lui permit d'obtenir le titre de chambellan du roi, et se vit comblé de faveurs royales. En 1319 une lettre patente de Philippe le Bel étendra toutes les immunités de cette famille. Le château de Chalabre a traversé les siècles et les périodes agitées de l'histoire sans avoir subi la moindre dégradation. Il est resté dans cette famille jusqu'à nos jours puisqu'il appartient encore aujourd'hui à une descendante des «de Bruyères».

(7) E. de Buchère de Lépinois, Histoire de Chartres , Libr. Garnier, Chartres, 1854.

(8) A. Moutié, Cartulaire de l'abbaye N.D. de la Roche de l'Ordre de saint-Augustin , Libr. Henri Plon, Paris, 1862.

(9) M. Lainé, Archives généalogiques et historiques de la noblesse de France , t.4, Paris, 1850, p. 24.

(10) J. Lebeuf (abbé), Histoire de la ville et de tout le diocèse de Paris , Libr. Prault Père, Paris 1758.

(11) En 1379, Guiraud de Voisin, gendre de Thomas, intente un procès contre les Puivertains, qui refusaient la garde du site pour laquelle ils furent exemptés de taxes royales. Il réussit enfin à éliminer ses concurrents au château, et y décède en 1414. Son gendre, Roger de Levis-Mirepoix, aussi y meurt. Jean II de Voisins, arrière-petit-fils de Thomas VI, épousera Paule de Foix Rabat, mariage qui augmenta ses titres déjà considérables. Pour Puivert notamment, il prêta hommage au roi en l'an 1461, en 1491, pour rétrocession de dot, obtenue par Jean IV de Lévis devant le parlement de Paris. Le château et la baronnie de Puivert revinrent à la famille de Levis-Mirepoix.

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