Corpus Essonnien

Histoire et patrimoine du département de l'Essonne

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Sous-préfet d'Étampes n°8

Édouard Bocher (1834-1839)

Carrière antérieure

  • Pierre-Henri-Édouard Bocher, né à Paris le 16 février 1811, était le fils le fils de Gabriel Bocher (1771-1850), agent de change parisien, gentilhomme de la Chambre du roi Charles X et colonel d'état-major de la Garde nationale, et d'Aimée Bernardine Perrotin de Barmond (1785-1831), ainsi que le frère du général Alfred Bocher.
  • Après des études au lycée Henri IV et à l'École de droit, Bocher passe premier président de la Conférence Molé en 1832 et entre comme auditeur au Conseil d'État en 1833.
  • Bibliophile, il est l'ami de d'Alfred de Musset (1810-1857), qui lui dédie l'un de ses premiers poèmes.

  • Le 31 mars 1834, il épouse à Paris Aline de Laborde (1811-1885), deuxième fille de d'Alexandre de Laborde (1773-1842), membre de l'Institut, maître des requêtes au Conseil d'État et commandeur de la Légion d'Honneur.
  • Il en aura deux fils, nés tous deux à Paris: Emmanuel (1835-1919) qui sera capitaine d'État Major, écrivain, pianiste et peintre, et Valentin, mort jeune (1840-1849).
  • En cette même année 1834, grâce à son beau-père lui-même député d'Étampes, Bocher est nommé sous-préfet de l'arrondissement d'Étampes.

Carrière postérieure

  • En 1839, de sous-préfet d'Étampes, Bocher est promu préfet du Gers en 1839. Il devient préfet de Toudéputé du calvados en mai 1849, il siège à droite et participe activement à la vie parlementaire.
  • En juillet 1841 il succède brièvement au préfet de Toulouse chassé par une émeute, avant d'être nommé préfet de Caen, depuis 1842 jusqu'à la révolution de février 1848.
  • Il quitte alors ses fonctions pour se présenter aux élections législatives de mai 1849, et devient député du Calvados, jusqu'au coup d'État du 2 décembre 1851.
  • Sous le Second Empire il défend activement les intérêts de la famille de Louis-Philippe en exil. Il se présente en vain comme candidat de l'opposition en 1869, mais ne sera réélu député du Calvados qu'en février 1871.
  • En 1876, il sera élu sénateur du même département, et le restera jusqu'au 6 janvier 1894.
  • Il meurt le 2 mai 1900 à son domicile dans le 7e arrondissement de Paris à l'âge de 89 ans. Sa tombe est au cimetière du Père-Lachaise.

Notule

Documents


  • 1832 — Poème de jeunesse adressé par Alfred de Musset (22 ans) à Édouard Bocher (23 ans).
  • À mon ami Édouard B.
  • Alfred de Musset
  • Tu te frappais le front en lisant Lamartine,
  • Édouard, tu pâlissais comme un joueur maudit;
  • Le frisson te prenait, et la foudre divine,
    • Tombant dans ta poitrine,
  • T'épouvantait toi-même en traversant ta nuit.
  • Ah! frappe-toi le cœur, c'est là qu'est le génie.
  • C'est là qu'est la pitié, la souffrance et l'amour;
  • C'est là qu'est le rocher du désert de la vie,
    • D'où les flots d'harmonie,
  • Quand Moïse viendra, jailliront quelque jour.
  • Peut-être à ton insu déjà bouillonnent-elles,
  • Ces laves du volcan, dans les pleurs de tes yeux.
  • Tu partiras bientôt avec les hirondelles,
    • Toi qui te sens des ailes
  • Lorsque tu vois passer un oiseau dans les cieux.
  • Ah! tu sauras alors ce que vaut la paresse;
  • Sur les rameaux voisins tu voudras revenir.
  • Édouard, Édouard, ton front est encor sans tristesse,
    • Ton cœur plein de jeunesse…

  • 1836 — Maisonnée de Bocher à Étampes d'après le recensement de 1836 (AD91 6M 118).
    • Le recensement de 1836 trouve à Étampes,au n°19 de la rue Saint-Jacques (aujourd’hui 19 et 19 bis rue Louis-Moreau), c'est-à-dire dans ses appartements de fonctions à la sous-préfecture d'Étampes (aujourd'hui siège de l'École de musique):
    • 1° Pierre Henry Édouard Bocher, 25 ans, auditeur au conseil d’État. — 2° Aline Delaborde, 25 ans, son épouse. — 3° Pierre Emmanuel Bocher, 18 mois, leur fils. — 4° Élisa Boullemer, 28 ans, domestique. — 5° Anna Androw, 24 ans, domestique. — 6° Alexandre Saupardier, 28 ans, domestique.

  • Signature (sans date)


Sources

Bibliographie

  • Honoré Fauré, Galerie administrative, ou Biographie des préfets depuis l’organisation des préfectures jusqu’à ce jour (2 volumes in-8°; VIII+223+237 p.), 1839, tome 1, p. 50.
    • Bocher, sous-préfet d’Étampes, a été appelé à la préfecture du Gers, en remplacement de M. de l'Espée, le 14 mars 1839. Notre ouvrage étant sous presse au moment de l'apparition de l'ordonnance royale, nous n'avons que le temps de classer en son rang ce nouveau préfet, nommé par un ministère agonisant.
  • Pierre Larousse (dir.), “Bocher (Henri-Édouard)”, in Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, français, historique, géographique, mythologique, bibliographique (17 volumes in-f°), Paris, Administration du grand Dictionnaire universel, 1866-1877, tome 2 (1867), p. 848.
    • Bocher (Henri-Édouard), administrateur et homme politique, né à Paris en 1811. Il entra jeune au conseil d'État, fut successivement sous-préfet d'Étampes, préfet du Gers et du Calvados. En 1849, les électeurs de ce dernier département l'envoyèrent à l’Assemblée législative, où il siégea dans les rangs de la droite. Le roi Louis-Philippe le choisit pour administrer les biens de la famille d'Orléans, et, après la levée du séquestre, Bocher s’opposa par toutes les voies légales à l’exécution des décrets relatifs aux biens de l'ex famille royale. À l'occasion de ces procès, il fut condamné à un mois de prison pour colportage et distribution illégale d’imprimés.
  • Ernest Glaeser (dir.), “Bocher (Henri-Edouard)”, in Biographie nationale des contemporains (in-8°, 4+834 p.), Paris, Glaeser, 1878, p. 56.
    • Bocher (Henri-Édouard), né à Paris, le 16 février 1811. M. Bocher après de brillantes études au collège Henri IV, de nombreux succès au concours de l'Université, fit son droit à Paris, fut nommé au Conseil d'État en 1833, et en 1834 sous-préfet de l'arrondissement d'Étampes, alors représenté à la Chambre par le comte de La Borde, son beau-père. Préfet du Gers en 1839, envoyé en mission à Toulouse en 1841, il fit preuve, dans cette dernière ville, de fermeté et d’habileté, en rétablissant l'ordre violemment troublé par une émeute qu'avaient provoquée les travaux du recensement et qui avait déterminé l'expulsion du préfet et du procureur-général. Préfet du Calvados en janvier 1843, il sut s'attirer de si précieuses sympathies que, dépossédé de ses fonctions préfectorales par les événements de 1848, il fut élu en 1849, lui quatrième sur dix députés, à l'Assemblée législative. Dans cette Assemblée, où il s'occupa surtout des questions de finances et d'administration, il révéla, dès le début, de rares qualités oratoires, vota avec la droite, se tint constamment éloigné du parti et des menées bonapartistes, quoiqu'il n’eût alors aucuns liens qui l'attachassent aux princes d’Orléans, et protesta contre le Coup d'État du 1851. Un des principaux titres de M. Bocher à la considération publique, abstraction faite de toute opinion politique, c’est l'énergie avec laquelle il a lutté pour la défense des intérêts et des droits de la famille d'Orléans, dont il était devenu le mandataire-général peu de temps avant le 2 décembre, et que les décrets présidentiels dépouillèrent violemment de ses biens le 22 janvier 1852. Il a été élu, le 8 février 1871, représentant du Calvados à l'Assemblée nationale. M. Bocher est officier de la Légion d'Honneur depuis le 29 avril 1846.
  • Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains, contenant toutes les personnes notables de la France et des pays étrangers, avec leurs noms, prénoms, surnoms et pseudonymes, le lieu et la date de leur naissance, leur famille, leurs débuts, leur profession, leurs fonctions successives, leurs grades et titres, leurs actes publics, leurs œuvres, leurs écrits et les indications bibliographiques qui s'y rapportent, les traits caractéritiques de leur talent, etc., ouvrage rédigé et continuellement tenu à jour, avec le concours d'écrivains et de savants de tous les pays, par G. Vapereau, agrégé de philosophie, ancien préfet, inspecteur général de l'instruction publique. Cinquième édition entièrement refondue et considérablement augmentée, Paris, Hachette, 1880, p. 245.
    • Bocher (Henri-Édouard), sénateur français, ancien représentant du peuple, né à Paris le 16 février 1811 fit au collége Henri IV de brillantes études, entra de bonne heure au Conseil d'État, comme auditeur et fut nommé sous-préfet d'Étampes, dont son beau-père, le comte Alexandre de La Borde, était alors député. Au mois de février 1839, il fut appelé à la préfecture du Gers. Deux ans après, chargé d'apaiser les troubles excités à Toulouse par le recensement, il s'acquitta avec modération et habileté de cette délicate mission. En janvier 1842, il fut nommé préfet du Calvados, et conserva ce poste jusqu'à la révolution de 1848. Il fut promu officier de la Légion d'honneur le 29 avril 1846. — Aux élections générales du 23 mai 1849, le département du Calvados l'envoya le quatrième sur dix à l'Assemblée législative. M. Bocher se plaça dans les rangs de la droite et prit une part importante aux débats parlementaires. Membre des commissions du budget, des chemins vicinaux, du comité de permanence, etc., il fut rapporteur de la loi sur l'impôt des boissons. Fidèle au système représentatif, il protesta contre le coup d'État du 2 décembre. Nommé par le roi Louis-Philippe administrateur des biens de la maison d'Orléans, après la levée du séquestre, il s'opposa, par toutes les voies légales, à l'exécution des décrets du 22 janvier 1852, relatifs aux biens de l'ex-famille royale. Aux élections générales de 1869 pour le Corps législatif, il se porta candidat dans la 1re circonscription du Calvados et échoua avec 4520 voix contre 13 400 données au candidat officiel. Le 8 février 1871 il fut nommé représentant du Calvados à l'Assemblée nationale, le deuxième sur neuf, par 72,000 voix. Rapporteur de la commission chargée de présenter le projet de loi relatif à la restitution par l'État des biens non vendus de la maison d'Orléans, il eut à soutenir contre M. Pascal Duprat une lutte oratoire des plus vives, mais il prouva que ces biens n'avaient aucune origine apanagère, et la loi fut votée. M. Bocher prit une part très active aux négociations qui précédèrent le vote de la Constitution du 20 février 1875, mais il refusa pour des raisons de santé, le portefeuille de l'intérieur qui lui fut offert par M. de Mac-Mahon. Lorsqu'il se présenta aux élections sénatoriales dans le Calvados, il adressa à ses électeurs une circulaire, où il affirmait la nécessité d'accorder toute confiance à la République qui rendait au pays, “sous un autre nom et sous une forme nouvelle, les garanties essentielles du gouvernement parlementaire.” Il fut élu le deuxième sur trois, par 648 voix sur 862 votants. M. Bocher vota le 22 juin 1877 la dissolution de la Chambre, mais pendant la crise ministérielle qui suivit les élections du 14 octobre, il employa toute son influence à faire prévaloir une politique de conciliation et refusa de nouveau d'entrer dans aucune des combinaisons qu'il proposait. Depuis, son opposition au régime répubiicain se marqua seulement par la vivacité avec laquelle, dans la discussion du budget de 1879, appela l'attention et le contrôle sévères du Sénat sur la politique financière du gouvernement (décembre 1878). — Un autre frère, M. Louis-Alfred Bocher, né à Paris le 2 novembre 1819, élève de l'école de Saint-Cyr en 1837, chef de bataillon en 1855, colonel en 1865, servit avec distinction en Afrique et dans les diverses guerres du second Empire. Nommé général de brigade le 25 août 1870, il exerça un commandement à Paris, pendant le siège, et fut promu général de division le 3 mars 1878.11 est commandeur de la Légion-d'Honneur. — Son frère cadet, M. Charles-Philippe Bocher, ancien élève de l'école de Saint-Cyr, s'est distingué dans les campagnes d'Afrique et de Crimée. Successivement attaché à l'état-major des généraux Lamoncière, Achard, Canrobert et Bosquet, il a a publié dans la Revue des peux Mondes le récit du siège et de la prise de Zaatcha.
  • La Croix 20/4857 (16 février 1899), supplément, p. 1.
    • M. Édouard Bocher, sous-préfet. — Le Gaulois raconte ce matin, à propos du 88e anniversaire de M. Bocher: — Personne ne lui donnerait ce grand âge. Il est toujours droit, alerte et pimpant, et quand il veut raconter une anecdote avec son esprit malicieux et sa verve étincelante, volontiers on le revoit au temps où, sous Louis-Philippe, il allait prendre possession de la sous-préfecture d'Étampes. — Le maire de cette petite ville arrive à la sous-préfecture pour saluer le nouveau sous-préfet attendu et, se trouvant en présence d'un tout jeune homme, frais, rose et blond qu'il suppose être le fils du sous-préfet, il lui dit pour entrer en conversation: — Quand arrivera Monsieur votre père? — Plus d'un visiteur pourra faire demain, à M. Édouard Bocher, la question du maire d'Étampes.
  • Adolphe Robert et Gaston Cougny, “Bocher (Pierre-Henri-Édouard)”, in Dictionnaire des parlementaires français, comprenant tous les membres des assemblées françaises et tous les ministres français, depuis le 1er mai 1789 jusqu'au 1er mai 1889, avec leurs noms, état civil, états de services, actes politiques, votes parlementaires, etc. — Tome premier — A-Cay (622 p., in-8°), Paris, Bourloton, 1889, pp. 352-353.
    • Bocher (Pierre-Henri-Édouard), représentant du peuple à l'Assemblée législative de 1849, représentant en 1871, et sénateur depuis 1876, à Paris, le 16 février 1811, fils d'un agent de change, suivit les cours de l'École de droit, après de brillantes études au lycée Henri IV, entra comme auditeur au Conseil d'État en 1833, et, par l'influence de son beau-père, M. de Laborde, alors député d'Étampes, fut nommé, en 1834, sous-préfet de cet arrondissement. Il devint préfet du Gers en 1839, et fut envoyé à Toulouse, en 1841, pour apaiser une émeute provoquée par le recensement, et qui avait chassé le préfet; il s'acquitta fort habilement de cette mission, passa préfet à Caen (janvier 1842), et conserva ce poste jusqu'à la révolution de 1848. Il se présenta dans le Calvados aux élections législatives du 13 mai 1849, avec une profession de foi républicaine, et fut élu, le 4e sur 10, par 64,368 voix sur 86,996 votants et 137,851 inscrits. À l'Assemblée législative, il prit place à droite, fit preuve de réelles qualités oratoires dans les discussions d'administration et de finances, fut membre de plusieurs commissions et du comité de permanence, rapporteur du projet de loi sur l'impôt des boissons, se tint à l'écart des menées politiques de l'Élysée, et protesta, contre le coup d'État du 2 décembre 1851.
    • L'ex-roi l'avait nommé administrateur des biens de la famille d'Orléans situés en France; à ce titre, il s'opposa, par tous les moyens en son pouvoir et avec une rare énergie, à l'exécution des décrets de spoliation du 22 janvier 1852. Arrêté pour avoir fait distribuer une protestation contre ces décrets, il comparut en police correctionnelle, et fut condamné à un mois de prison pour contravention à la loi sur le colportage. Aux élections du 24 mai 1869, M. Bocher se porta comme candidat de l'opposition dans la 1re circonscription du Calvados, et échoua avec 4,533 voix, contre le candidat officiel, M. de Germiny, élu par 13,402 voix. Le 8 février 1871, les mêmes électeurs l'envoyèrent à l'Assemblée nationale, le 2e sur 9, par 77,241 voix sur 86,564 votants et 139,207 inscrits. Il prit place au centre droit dont il devint le président, défendit contre Pascal Duprat, en qualité de rapporteur, le projet de loi de restitution à la famille d'Orléans des biens non vendus, fit partie de nombreuses commissions, contribua activement à faire voter par le centre droit les lois constitutionnelles, et refusa, pour raison de santé, le portefeuille de l'Intérieur qui lui fut offert par le maréchal de Mac-Mahon. Dans cette législature, il a voté pour la paix, pour l'abrogation, des lois d'exil, pour la pétition des évêques, pour le pouvoir constituant de l'Assemblée, contre le service militaire de trois ans, pour la démission de Thiers, pour l'arrêté contre les enterrements civils, pour le septennat, pour le ministère de Broglie, contre la dissolution de l'Assemblée, pour les lois constitutionnelles, Le 30 janvier 1876, il se présenta aux élections sénatoriales dans le Calvados, déclarant “qu'il ne point à modifier la loi constitutionnelle, qu'il avait votée parce qu'il l'avait crue nécessaire, avant le temps qu'elle a elle-même fixé et sans en avoir fait une sincère et sérieuse épreuve.” Élu par 651 voix sur 865 votants, en opposition à la liste bonapartiste, il prit place a droite, proposa, en mars 1878, un amendement au projet de loi sur l'état de siège, autorisant le président de la République à le déclarer, en cas de dissolution de la Chambre, à la condition de convoquer immédiatement les collèges électoraux, et de réunir les Chambres dans le plus bref délai, prononça (mars 1881) un éloquent discours en faveur de la loi de 1850 sur renseignement (interpellation de M. Batbie sur la fermeture d'établissements libres d'enseignement secondaire), défendit (février 1882) l'adjonction des plus imposés aux conseils municipaux pour le vote des contributions extraordinaires, attaqua (avril 1883, discussion sur la conversion le programme des travaux publics entrepris par le gouvernement, « à qui les tristes expériences du passé auraient dû commander plus de modération dans les dépenses, » et protesta énergiquement, en décembre, contre la décision de la gauche sénatoriale de voter de confiance le budget ordinaire de 1884 faute de temps pour le discuter. En janvier 1884, il critiqua vivement le budget extraordinaire, et s'éleva, en août suivant, au Congrès de Versailles, contre l'article 2 de la nouvelle loi constitutionnelle qui décidait “que la forme républicaine du gouvernement ne pouvait pas faire l'objet d'une proposition de révision”. Réélu dans le Calvados au renouvellement du 6 janvier 1885, par 605 voix sur 1,174 votants, M. Bocher ne prit plus, en raison de sa santé, une part aussi active que par le passé aux discussions de la Chambre haute. Il monta parfois à la tribune sur des questions de finances, et fit, surtout par ses votes, de l'opposition aux ministères qui se succédèrent.
    • Dans la dernière session, il s'est prononcé contre le rétablissement du scrutin uninominal (13 février 1889), contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse (18 février), contre la loi de procédure à suivre devant le Sénat pour juger les attentats commis contre la sûreté de l'Etat (29 mars, affaire du général Boulanger). — Officier de la Légion d'honneur du 29 avril 1846.
  • Abeille d’Étampes 115/36 (18 septembre 1926), p. 2 (liste des sous-préfets emprunté à Maxime de Montrond, Essais, 1836), mentionnant un certain “Rocher” (lisez “Bocher”).
  • Abeille d’Étampes 115/37 (25 septembre 1926), p. 1 (liste des sous-préfets complétée d'après les indications d'un certain “M. Jouanest, employé de la Sous-Préfecture”.
  • Collectif, Dossiers individuels de préfets (1800-1880). Répertoire (F/1bI/155- F/1bI/180), Pierrefitte-sur-Seine, Archives nationales, 1981, p. 61.
    • Bocher, Pierre Henri Édouard — F/1bI/156/28 — Né à Paris, 2e. Mort à Paris, 7e. — Auditeur au conseil d'État en 1833. — Sous-préfet d'Étampes, 28 décembre 1834/7 janvier 1835. Préfet du Gers, 14 mars/2 mai 1839. Chargé d'une mission de maintien de l'ordre en Haute-Garonne comme préfet provisoire du 14 juillet 1841 au 19. Maître des requêtes au conseil d'État (s. e.) du 20 juillet 1841 à 1848. Préfet du Calvados, 6 janvier/7 février 1843, démissionnaire le 26 février 1848. Représentant (Calvados), 13 mai 1849. Député, 8 février 1871. Sénateur, 30 janvier 1876, 6 janvier 1885.

Dictyographie

  • Collectif d'internautes, “Édouard Bocher”, Wikipédia, depuis 2007, en ligne en 2022.
ed.bocher.txt · Dernière modification: 2022/08/14 06:12 de bg