Corpus Essonnien

Histoire et patrimoine du département de l'Essonne

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h:rigomer

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h:rigomer [2021/04/09 01:50]
bg [29. Pardessus (1843)]
h:rigomer [2024/01/11 19:18] (Version actuelle)
bg [27. Réédition annotée de la précaire de Ténestine par Bréquigny et Du Theil (1791)]
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 +**[[hn:gineste|Bernard Gineste]]**
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 ======Redécouverte de la Légende de Rigomer et Ténestine par les Modernes==== ======Redécouverte de la Légende de Rigomer et Ténestine par les Modernes====
  
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   * **Septimo Kalendas Septembris**.   * **Septimo Kalendas Septembris**.
-  * In Cenomanis S. Tenestinæ Virginis gloriosæ, quæ à S. Innocentio Episcopo Cenomanensi sacro velamine amicta, se hostiam viventem voto perpetuæ integritatis spiritu et corpore dedicavit: atque in monasteriolo sanctæ Mariaæ Virginis inter muros et aquam ædificato, cum puellis Deo devotis ope ipsius S. Innocentii et beati Dumnoli ejus successoris sustentata, vitam egit prorsus cœlestem, quousque immaculato tramite decursa suæ conversationis palæstra, moriens in Christi pace, viventium coram Deo Virginum gloriosum auxit numerum. Ejus corpus animae purissimæ domicilium Floriacum (ubi S. Benedictus cum aliis plerisque beatis quiescit) deinde delatum est, ubi decenti cultu asservatur, festòque proprio beata ipsius memoria honoratur. Ex ejus reliquiis Manasses Episcopus Aurelianensis particulam decerpsit; intulique in monasterium Curiæ Dei ad perennem venerationem.+  * In Cenomanis S. Tenestinæ Virginis gloriosæ, quæ à S. Innocentio Episcopo Cenomanensi sacro velamine amicta, se hostiam viventem voto perpetuæ integritatis spiritu et corpore dedicavit: atque in monasteriolo sanctæ Mariæ Virginis inter muros et aquam ædificato, cum puellis Deo devotis ope ipsius S. Innocentii et beati Dumnoli ejus successoris sustentata, vitam egit prorsus cœlestem, quousque immaculato tramite decursa suæ conversationis palæstra, moriens in Christi pace, viventium coram Deo Virginum gloriosum auxit numerum. Ejus corpus animae purissimæ domicilium Floriacum (ubi S. Benedictus cum aliis plerisque beatis quiescit) deinde delatum est, ubi decenti cultu asservatur, festòque proprio beata ipsius memoria honoratur. Ex ejus reliquiis Manasses Episcopus Aurelianensis particulam decerpsit; intulique in monasterium Curiæ Dei ad perennem venerationem.
  
 =====9. Récit d'Antoine Le Corvaisier, lieutenant criminel au bailliage du Mans (1648)===== =====9. Récit d'Antoine Le Corvaisier, lieutenant criminel au bailliage du Mans (1648)=====
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   * [Saisie de Bernard Gineste, 2021]   * [Saisie de Bernard Gineste, 2021]
  
-=====13. Récit de Simon Martin (1652)=====+=====12. Récit de Simon Martin (1652)=====
  
   * 26. Aoust.   * 26. Aoust.
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   * Mais les deux accusez se justifierent si pleinement devant sa Majesté qu’il ne demeura aucun lieu de doute ny de soupçon touchant leur innocence. Car non seulement ils alléguèrent des deffenses pertinentes de leurs propres bouches: mais aussï par la preuve miraculeuse de deux flambeaux de cire, qu ils allumerent par leurs seules prières, sans les approcher d’aucune autre lumière ny du feu.Dequoy le Roy estant trces-satisfait, non seu­lement il les renvoya absous de toutes les calomnies, dont on vouloit ternir leur reputation, mais de plus, il les honora de quantité de presens avant que de les congedier.   * Mais les deux accusez se justifierent si pleinement devant sa Majesté qu’il ne demeura aucun lieu de doute ny de soupçon touchant leur innocence. Car non seulement ils alléguèrent des deffenses pertinentes de leurs propres bouches: mais aussï par la preuve miraculeuse de deux flambeaux de cire, qu ils allumerent par leurs seules prières, sans les approcher d’aucune autre lumière ny du feu.Dequoy le Roy estant trces-satisfait, non seu­lement il les renvoya absous de toutes les calomnies, dont on vouloit ternir leur reputation, mais de plus, il les honora de quantité de presens avant que de les congedier.
   * //Solitude de S. Rigomer.//   * //Solitude de S. Rigomer.//
-  * Cela fait, l'un et l'autre s'en retournerent au Mans, où pat l'ordre du S. Evesque Innocent, le Prestre S.Rigomer se retira à trois lieues de la ville, en une vallée toute couverte de bois, que l'on appelle en latin, //Vallis sublignea//, ou Subliniacum, et François, //Souligne sous Vallon//, où il bastit une petite Eglise avec deux ou trois cellules pour quelques Confrères, qui se retirèrent avecque luy, où ayant achevé le reste de sa vie avec beaucoup d'austeritez et de penitences, il deceda saintement le vingt-quatrième d'Aoust, vers le milieu du sixiéme siecle.+  * Cela fait, l'un et l'autre s'en retournerent au Mans, où par l'ordre du S. Evesque Innocent, le Prestre S.Rigomer se retira à trois lieues de la ville, en une vallée toute couverte de bois, que l'on appelle en latin, //Vallis sublignea//, ou Subliniacum, et François, //Souligne sous Vallon//, où il bastit une petite Eglise avec deux ou trois cellules pour quelques Confrères, qui se retirèrent avecque luy, où ayant achevé le reste de sa vie avec beaucoup d'austeritez et de penitences, il deceda saintement le vingt-quatrième d'Aoust, vers le milieu du sixiéme siecle.
   * //Solitude de sainte Trenestine.//   * //Solitude de sainte Trenestine.//
   * Quant à sainte Trenestine, apres avoir |**761**| esté aussi justifiée, elle s’alla jetter aux pieds de son Evesque S.Innocent; il luy fit dresser un hospice entre la riviere de Sarthe et le pied de la montagne, sur laquelle la ville est située, et le dédia en l’honneür de Nostre Dame et de S. Estienne; où la sainte fille demeura quelques années Solitaire et comme Recluse. Mais depuis, ses parens voyans sa resolution, et qu’il n'y avoit pas d’apparence de la retirer jamais du service d’un si grand Maistre, qu’estoit l'Epoux, à qui elle s’estoit donnée, ils y firent bastir un Convent de filles, qu’ils doterent de tous leurs biens. Quoy qu’à cette charge: qu’ellcs logeroient les Pelerins, qui venoient en voyage faire leurs dévotions à la grande Eglise; et qu’elles les traitteroient, quand ils seroient malades. Et de plus, quelles auroient le soin de tenir proprement tous les paremens et les ornemens de l’Autel, et de blanchir tout le linge de la mesme Eglise.    * Quant à sainte Trenestine, apres avoir |**761**| esté aussi justifiée, elle s’alla jetter aux pieds de son Evesque S.Innocent; il luy fit dresser un hospice entre la riviere de Sarthe et le pied de la montagne, sur laquelle la ville est située, et le dédia en l’honneür de Nostre Dame et de S. Estienne; où la sainte fille demeura quelques années Solitaire et comme Recluse. Mais depuis, ses parens voyans sa resolution, et qu’il n'y avoit pas d’apparence de la retirer jamais du service d’un si grand Maistre, qu’estoit l'Epoux, à qui elle s’estoit donnée, ils y firent bastir un Convent de filles, qu’ils doterent de tous leurs biens. Quoy qu’à cette charge: qu’ellcs logeroient les Pelerins, qui venoient en voyage faire leurs dévotions à la grande Eglise; et qu’elles les traitteroient, quand ils seroient malades. Et de plus, quelles auroient le soin de tenir proprement tous les paremens et les ornemens de l’Autel, et de blanchir tout le linge de la mesme Eglise. 
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   * Depuis, son sacré corps avec celuy de son Pere Spirituel S. Rigomer ont esté transferez en l’Abbaye de Maillezais en Poictou, laquelle ayant depuis esté changée en Evesché, ces deux Saints y font honorez en qualité de Patrons Titulaires, d’où en suitte leur memoire y est tres-celebre, comme aussi par tout l’Evesché du Mans, ainsi qu'il est marqué au nouveau Martyrologe des Saints de France, et plus amplement dans le Recueil de l'histoire des Evesques du mesme Mans, tant par le sieur de Courteilles Avocat, que par Dom Jean Boudonnet Benedictin, desquels j’ay formé cét abrégé, d’où nous pouvons apprendre pour Maxime: Combien est fort le témoignage de la bonne conscience, ce qui me fera conclure par ces mesmes paroles de S. Paul.   * Depuis, son sacré corps avec celuy de son Pere Spirituel S. Rigomer ont esté transferez en l’Abbaye de Maillezais en Poictou, laquelle ayant depuis esté changée en Evesché, ces deux Saints y font honorez en qualité de Patrons Titulaires, d’où en suitte leur memoire y est tres-celebre, comme aussi par tout l’Evesché du Mans, ainsi qu'il est marqué au nouveau Martyrologe des Saints de France, et plus amplement dans le Recueil de l'histoire des Evesques du mesme Mans, tant par le sieur de Courteilles Avocat, que par Dom Jean Boudonnet Benedictin, desquels j’ay formé cét abrégé, d’où nous pouvons apprendre pour Maxime: Combien est fort le témoignage de la bonne conscience, ce qui me fera conclure par ces mesmes paroles de S. Paul.
   * //Que nostre gloire ne consiste ailleurs, qu'au témoignage de nostre conscience.//   * //Que nostre gloire ne consiste ailleurs, qu'au témoignage de nostre conscience.//
-=====12. Édition par Philippe Labbé du récit de la translation des reliques de Rigomer (1657)=====+=====13. Édition par Philippe Labbé du récit de la translation des reliques de Rigomer (1657)=====
  
   * **Syllabus eorum quæ in tomo II Novæ Bibliothecæ Mss. librorum sive Corpore Rerum Aquitanicarum, continentur.**   * **Syllabus eorum quæ in tomo II Novæ Bibliothecæ Mss. librorum sive Corpore Rerum Aquitanicarum, continentur.**
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   * De Monasterii Malleacensis deuastatione facta à Gaufrido de Leziniaco Narratio scripta circa annum 1230. ab Anonymo eiusdem loci Monacho, qui turbis illis præsens interfuit; cum Diplomate Gregorii IX. Papæ de compositione litis ac controuersiæ illius inter Malleacensem Abbatem et Gaufredum Leziniacensem, Dominum Volventi et Maireventi, dato Spoleti Kalend. Maii anno MCCXXXII. Pontificatus ejus anno sexto. Eodem Codice Ms. Beslyano. Pag. 238   * De Monasterii Malleacensis deuastatione facta à Gaufrido de Leziniaco Narratio scripta circa annum 1230. ab Anonymo eiusdem loci Monacho, qui turbis illis præsens interfuit; cum Diplomate Gregorii IX. Papæ de compositione litis ac controuersiæ illius inter Malleacensem Abbatem et Gaufredum Leziniacensem, Dominum Volventi et Maireventi, dato Spoleti Kalend. Maii anno MCCXXXII. Pontificatus ejus anno sexto. Eodem Codice Ms. Beslyano. Pag. 238
   * [...]   * [...]
-  *  
  
-=====13. Récit de Charles Le Cointe (1665)=====+ 
 +=====14. Récit de Charles Le Cointe (1665)=====
  
   * **Richomerus**   * **Richomerus**
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   * [Saisie de Bernard Gineste, 2021]   * [Saisie de Bernard Gineste, 2021]
  
-=====14. Remarque de Jean Mabillon (1672)=====+=====15. Remarque de Jean Mabillon (1672)=====
  
   * Richmirus, alius à S. Rigomaro seu Rigomero S. Tenestinæ patre spiritali itidem apud Cenomannos in Gallia, scriptorem Vitæ sortitus anonymum, sui temporis fere æqualem, ut qui superstite Arrio Abbate Richmiri successore huic scriptioni manum admovit, ex. num. 18.   * Richmirus, alius à S. Rigomaro seu Rigomero S. Tenestinæ patre spiritali itidem apud Cenomannos in Gallia, scriptorem Vitæ sortitus anonymum, sui temporis fere æqualem, ut qui superstite Arrio Abbate Richmiri successore huic scriptioni manum admovit, ex. num. 18.
  
-=====15. Vie des saints par François Giry (1685)=====+=====16. Vie des saints par François Giry (1685)=====
  
   * Le vingt-quatriéme jour d'aoust. [...] Dans le Maine, de saint Rigomere confesseur. [...]   * Le vingt-quatriéme jour d'aoust. [...] Dans le Maine, de saint Rigomere confesseur. [...]
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   * Le vingt-sixiéme jour d'aoust. [...] A saint Benoît sur Loire, de sainte Tenestine vierge, qui vecut dans une admirable sainteté en un monastere qu'elle avoit fait bâtir auprés de la ville du Mans, sous la conduite de saint Innocent et de saint Domnole évêques: son corps aprés sa mort a été transféré en cette Abbaye, et repose auprés des ossemens du saint Patriarche des Religieux d'Occident. [...]   * Le vingt-sixiéme jour d'aoust. [...] A saint Benoît sur Loire, de sainte Tenestine vierge, qui vecut dans une admirable sainteté en un monastere qu'elle avoit fait bâtir auprés de la ville du Mans, sous la conduite de saint Innocent et de saint Domnole évêques: son corps aprés sa mort a été transféré en cette Abbaye, et repose auprés des ossemens du saint Patriarche des Religieux d'Occident. [...]
  
-=====16. Erreur de Claude Chastelain (1705)=====+=====17. Erreur de Claude Chastelain (1705)=====
  
   * **Ricmirus**   * **Ricmirus**
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   * [Saisie de Bernard Gineste, 2021]   * [Saisie de Bernard Gineste, 2021]
  
-=====17. Répertoire des additions au martyrologe d'Usuard par du Sollier (1714)=====+=====18. Répertoire des additions au martyrologe d'Usuard par du Sollier (1714)=====
  
   * Augusti   * Augusti
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-=====18. La Vie des saints par Claude Proust (1724)=====+=====19. La Vie des saints par Claude Proust (1724)=====
  
   * Le vingt-sixiéme jour d'aoust. [...] A saint Benoît sur Loire, de sainte Tenestine vierge, qui vecut dans une admirable sainteté en un monastere qu'elle avoit fait bâtir auprés de la ville du Mans, sous la conduite de saint Innocent et de saint Domnole évêques: son corps aprés sa mort a été transféré en cette Abbaye, et repose auprés des ossemens du saint Patriarche des Religieux d'Occident. [...]   * Le vingt-sixiéme jour d'aoust. [...] A saint Benoît sur Loire, de sainte Tenestine vierge, qui vecut dans une admirable sainteté en un monastere qu'elle avoit fait bâtir auprés de la ville du Mans, sous la conduite de saint Innocent et de saint Domnole évêques: son corps aprés sa mort a été transféré en cette Abbaye, et repose auprés des ossemens du saint Patriarche des Religieux d'Occident. [...]
  
-=====19. Premières recherches de Jean Lebeuf (1739)=====+=====20. Premières recherches de Jean Lebeuf (1739)=====
  
   * **Raisons qui prouvent la distinction de deux Saints Personnages, morts au pays du Maine, qui ont été confondus par M. l'Abbé Chastelain; avec l'indication d'un Temple du Paganisme, qui étoit au sixiéme siécle en ces quartiers-là, de celle d'un ancien Palais de nos Rois, proche Paris.**    * **Raisons qui prouvent la distinction de deux Saints Personnages, morts au pays du Maine, qui ont été confondus par M. l'Abbé Chastelain; avec l'indication d'un Temple du Paganisme, qui étoit au sixiéme siécle en ces quartiers-là, de celle d'un ancien Palais de nos Rois, proche Paris.** 
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   * [Saisie de Bernard Gineste, 2021]   * [Saisie de Bernard Gineste, 2021]
  
-=====20. Recherches du bollandiste Jean Pien (1739)=====+=====21. Recherches du bollandiste Jean Pien (1739)=====
  
   * DE S. RIGOMERO PRESB. ET CONF. SUBLIGNIACI APUD CENOMANOS IN GALLIA, COMMENTARIUS PRÆVIUS.   * DE S. RIGOMERO PRESB. ET CONF. SUBLIGNIACI APUD CENOMANOS IN GALLIA, COMMENTARIUS PRÆVIUS.
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   * Corvaiserius in Vitis episcoporum Cenomanensium pag. 170 vult, S. Tenestinæ ac S. Rigomeri corpora translata fuisse ad monasterium Malleacenfe. Sed difficultatem nobis movet in hac re auctoris fide dignissimi narratio, qui hujus quidem Sancti translationem describit; de illius autem non meminit. Non itaque videtur utriusque corpus eò simul transvectum fuisse. Consule, quæ præmisi in S. Rigomeri Commentario prævio § 2, num. 16. Non habemus tamen sufficiens fundamentum negandi, quòd antè, vel pòst pars aliqua corporis laudatæ Sanctæ pervenerit ad illud monasterium, cum ibidem colatur, ut dixi loco mox citato. Cœnobitis tamen Malleacensibus probandum relinquimus, an et quid de reliquiis istis possideant. Idem dicimus de Floriacensibus. Nam Carolus Sausseyus Annalium ecclesiæ Aurelianensis lib. 4, cap. 7, in quo agit de corporibus ac sacris lipsanis cœnobii Floriacensis, pag. 232 ponit ibidem corpus B. Tenestinæ virginis, cujus gesta habentur Floriaci manuscripta cum gestis S. Rigomeri confessoris in pago Cenomanico. Hadrianus Valesius in Notitia Galliarum cœnobium hoc ita describit: Floriacum || vicus ad Ligerim in Carnutibus (non verò agri Cenomanici, uti habet Ferrarius in suo Novo catalogo die XXVI Augusti in notis) diœcesique Aurelianensi, nomen suum dedit nobilissimo ac veterrimo monasterio Floriacensi vel Floriaca, quod et ante annos CM dici cœpit monasterium S. Benedicti, Fleury sur Loire, vel S. Benoist sur Loire. Deinde plura alia superaddit idem Geographus. Sausseyus modò citatus ex ejus reliquiis, inquit, Manasses episcopus Aurelianensis particulam intulit in monasterium Curiae Dei, vulgo la cour Dieu  Ordinis Cisterciensis, in || diœcesi Aurelianensi ad Ligerim fluvium. Sausseyus lib. 6 à pag. 334 meminit de tribus Manassibus episcopis Aurelianensibus: sed is, de quo agit primo loco, suspectissimus ipsi est; et addit, se alios ab isto Manassem primum et Manassem secundum nominatim vocatos reperire in dedicatione altarium Curis Dei anno MCCXVI. Apud Sammarthanos in Gallia Christiana tomo 2, pag. 140 signatur Manasses I, Sausseyo dubius; quem, uti addunt, asruit Guyonus ex fide veterum diptychorum ecclesiæ. De alio agunt pag. 249; de tertio pag. 251.   * Corvaiserius in Vitis episcoporum Cenomanensium pag. 170 vult, S. Tenestinæ ac S. Rigomeri corpora translata fuisse ad monasterium Malleacenfe. Sed difficultatem nobis movet in hac re auctoris fide dignissimi narratio, qui hujus quidem Sancti translationem describit; de illius autem non meminit. Non itaque videtur utriusque corpus eò simul transvectum fuisse. Consule, quæ præmisi in S. Rigomeri Commentario prævio § 2, num. 16. Non habemus tamen sufficiens fundamentum negandi, quòd antè, vel pòst pars aliqua corporis laudatæ Sanctæ pervenerit ad illud monasterium, cum ibidem colatur, ut dixi loco mox citato. Cœnobitis tamen Malleacensibus probandum relinquimus, an et quid de reliquiis istis possideant. Idem dicimus de Floriacensibus. Nam Carolus Sausseyus Annalium ecclesiæ Aurelianensis lib. 4, cap. 7, in quo agit de corporibus ac sacris lipsanis cœnobii Floriacensis, pag. 232 ponit ibidem corpus B. Tenestinæ virginis, cujus gesta habentur Floriaci manuscripta cum gestis S. Rigomeri confessoris in pago Cenomanico. Hadrianus Valesius in Notitia Galliarum cœnobium hoc ita describit: Floriacum || vicus ad Ligerim in Carnutibus (non verò agri Cenomanici, uti habet Ferrarius in suo Novo catalogo die XXVI Augusti in notis) diœcesique Aurelianensi, nomen suum dedit nobilissimo ac veterrimo monasterio Floriacensi vel Floriaca, quod et ante annos CM dici cœpit monasterium S. Benedicti, Fleury sur Loire, vel S. Benoist sur Loire. Deinde plura alia superaddit idem Geographus. Sausseyus modò citatus ex ejus reliquiis, inquit, Manasses episcopus Aurelianensis particulam intulit in monasterium Curiae Dei, vulgo la cour Dieu  Ordinis Cisterciensis, in || diœcesi Aurelianensi ad Ligerim fluvium. Sausseyus lib. 6 à pag. 334 meminit de tribus Manassibus episcopis Aurelianensibus: sed is, de quo agit primo loco, suspectissimus ipsi est; et addit, se alios ab isto Manassem primum et Manassem secundum nominatim vocatos reperire in dedicatione altarium Curis Dei anno MCCXVI. Apud Sammarthanos in Gallia Christiana tomo 2, pag. 140 signatur Manasses I, Sausseyo dubius; quem, uti addunt, asruit Guyonus ex fide veterum diptychorum ecclesiæ. De alio agunt pag. 249; de tertio pag. 251.
  
-=====21. Extraits de la Vie de Rigomer annotés par dom Martin Bouquet (1741)=====+=====22. Extraits de la Vie de Rigomer annotés par dom Martin Bouquet (1741)=====
  
   * **Ex Vita((Haec Vita a doctissimo Abbate Lebeuf Canonico et Subcantore Ecclesiæ Autissiod. post Dissertationes in Historiam Parisiensem ab ipso nuperrimè editas, vulgata est ex Cod. mss. S. Germani a Pratis N. 499. olim 627. collato cum alio Cod. ms. S. Genovefae Paris. Hanc etiam ediderunt Bollandiani ad diem 14. Augusti, ex Cod. ms. ad P. Papebrochium misso a D. Claudio Castellano. Alio quoque exemplari usi sunt, quod Anonymum vocant. — Note de Bouquet.)) S. Rigomeri confessoris.**   * **Ex Vita((Haec Vita a doctissimo Abbate Lebeuf Canonico et Subcantore Ecclesiæ Autissiod. post Dissertationes in Historiam Parisiensem ab ipso nuperrimè editas, vulgata est ex Cod. mss. S. Germani a Pratis N. 499. olim 627. collato cum alio Cod. ms. S. Genovefae Paris. Hanc etiam ediderunt Bollandiani ad diem 14. Augusti, ex Cod. ms. ad P. Papebrochium misso a D. Claudio Castellano. Alio quoque exemplari usi sunt, quod Anonymum vocant. — Note de Bouquet.)) S. Rigomeri confessoris.**
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   * Obiit autem sanctus Rigomerus IX. Kalendas Septembris((Obiit Rigomerur medio circiter sæculo sexto: mortis annus incertus. — Note de Bouquet.)), caelesti fruens perenniter beatitudine.   * Obiit autem sanctus Rigomerus IX. Kalendas Septembris((Obiit Rigomerur medio circiter sæculo sexto: mortis annus incertus. — Note de Bouquet.)), caelesti fruens perenniter beatitudine.
  
-=====22. Notice sur Pierre de Maillezais par Antoine Rivet de la Grange (1746)=====+=====23. Notice sur Pierre de Maillezais par Antoine Rivet de la Grange (1746)=====
  
  
-=====23. Notice de Louis-Etienne Arcere (1756)=====+=====24. Notice de Louis-Etienne Arcere (1756)=====
  
   * On croit dans le Maine que le corps de S. Rigomer fut transféré à Maillezais avec celui de Sainte Tenestine, qui dans le sixieme siecle fonda un monastere au Mans, sous le titre de Sainte Marie , sur les bords de la riviere de Sarthe, monastere qui dans la suite fut ruiné par les Normands. Dans le breviaire du Mans, imprimé en 1748, on place la fête de Saint Rigomer au 15 d’Ayril, et dans la légende de ce Saint, il est fait mention de la translation de ses reliques et de de Sainte Tenestine à Maillezais, et dans la suite à la Rochelle. Dans quelle source a-t-on puisé ces faits-là ? Pierre de Maillezais, et l’anonyme de la chronique du même nom ne parlent en aucune façon de la translation des reliques de Sainte Tenestine. Le premier, sur-tout, qui donne un grand détail de la translation du corps de Saint Rigomer, auroit-il pu oublier les reliques de Sainte Tenestine , si ce dépôt précieux eût été conservé dans l’église de Maillezais? D’ailleurs la tradition du pays n’en a conservé aucune trace.    * On croit dans le Maine que le corps de S. Rigomer fut transféré à Maillezais avec celui de Sainte Tenestine, qui dans le sixieme siecle fonda un monastere au Mans, sous le titre de Sainte Marie , sur les bords de la riviere de Sarthe, monastere qui dans la suite fut ruiné par les Normands. Dans le breviaire du Mans, imprimé en 1748, on place la fête de Saint Rigomer au 15 d’Ayril, et dans la légende de ce Saint, il est fait mention de la translation de ses reliques et de de Sainte Tenestine à Maillezais, et dans la suite à la Rochelle. Dans quelle source a-t-on puisé ces faits-là ? Pierre de Maillezais, et l’anonyme de la chronique du même nom ne parlent en aucune façon de la translation des reliques de Sainte Tenestine. Le premier, sur-tout, qui donne un grand détail de la translation du corps de Saint Rigomer, auroit-il pu oublier les reliques de Sainte Tenestine , si ce dépôt précieux eût été conservé dans l’église de Maillezais? D’ailleurs la tradition du pays n’en a conservé aucune trace. 
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   * Par rapport à la translation des reliques de S. Rigomer et Sainte Tenestine, de Maillezais à la Rochelle, on peut assurer qu’elle est imaginaire. Il est si notoire qu’il n’y a pas dans l’église de la Rochelle des reliques de ces Saints, qu’il seroit inutile d’en parler plus au long.   * Par rapport à la translation des reliques de S. Rigomer et Sainte Tenestine, de Maillezais à la Rochelle, on peut assurer qu’elle est imaginaire. Il est si notoire qu’il n’y a pas dans l’église de la Rochelle des reliques de ces Saints, qu’il seroit inutile d’en parler plus au long.
  
-=====24. Nouvelles recherches de Jean Lebeuf (1757)=====+=====25. Nouvelles recherches de Jean Lebeuf (1757)=====
  
   * **Vauhallan** dont le nom latin est vraisemblablement //Vallis Alani//, ou //Vallis Alanorum// dont l'on a fait //Vallis Hellandi//, est à demi lieue de Saclé du côté de Paris. Ce Village, principale dépendance de Saclé, est situé sur un côteau qui regarde le couchant et le midi; aussi cette situation y a-t-elle fait planter quelques vignes. Il relevoit vers 1398 du Seigneur de Buc. Il y a une Eglise assez considerable accompagnée d'une tour pour les cloches. Il y a tout lieu de croire que c'est là qu'étoit l'Église que le Livre d’Irminon Abbé de saint Germain vers l'an 800 , dit |513| avoir été sur les bords du territoire de Palaiseau. Elle est appellée Cure dans les Pouillés manuscrits du quinziéme et du seiziéme siécle, et Jean Breaudeau en étoit Curé en 1481((Regist. Ep. Par. — Note de Lebeuf.)). Le peuple qui est dans la bonne foi, croit que saint Barthelemi Apôtre est Patron de cette Eglise, parce que de tems immémorial la Fête titulaire a été célébrée le 24 Août. Mais pour revenir de ce préjugé, il faut sçavoir que l'on a des exemples comme on s'est déja trompé ailleurs de la même maniere, en prenant pour Patrons d'Eglises quelques saints Apôtres, quoiqu'ils ne le fussent pas, et que ce fussent d'autres Saints décédés anciennement le jour auquel les Fêtes de ces Apôtres ont été depuis fixées. Tel est saint Eptade Patron de Cervon au Diocèse d'Autun décédé le 24 Août au sixiéme siécle, que le peuple appelle saint Barthelemi. Saint Ouën Evêque de Rouen mort le même jour est pris pareillement pour saint Barthelemi en quelques endroits, à cause du concours de sa Fête. On pourroit rapporter d'autres exemples de lieux où saint Jacques le Majeur fait perdre au 25 Juillet le souvenir de saint Christophe, et où saint Jacques le Mineur a fait éclipser au premier Mai la mémoire des Saints en grand nombre dont la Fête est le même jour. Etant donc assurés par la vie de saint Rigomer Prêtre du pays du Maine((Dissert. sur l'Hist. de Paris 1739. T. 1. p.\\ Bolland. 24 Aug. — Note de Lebeuf.)), que lorsqu'elle fut écrite il y avoit une Eglise de son nom dans les limites de la Terre Royale de Palaiseau alors fort étendue: et étant également certain que la mort et la Fête de ce Saint tombent au 24 Août, il en reste à conclure que c'est saint Rigomer qui étoit le Saint titulaire de Vauhallan au septiéme et huitiéme siécles: mais que l'établissement du Calendrier Romain en France sous Charlemagne, |514| ayant introduit au 24 Août la Fête particuliere de S. Barthelemi, cette Fête d'Apôtre ayant été chommée par-tout, il a eté impossible par la suite de distinguer ceux qui chommoient pour un autre Saint ce jour-là, d'avec ceux qui chommoient pour saint Barthelemi avec le commun des autres Eglises du Royaume. C'est ainsi que le culte de saint Rigomer est tombé ici en oubli.    * **Vauhallan** dont le nom latin est vraisemblablement //Vallis Alani//, ou //Vallis Alanorum// dont l'on a fait //Vallis Hellandi//, est à demi lieue de Saclé du côté de Paris. Ce Village, principale dépendance de Saclé, est situé sur un côteau qui regarde le couchant et le midi; aussi cette situation y a-t-elle fait planter quelques vignes. Il relevoit vers 1398 du Seigneur de Buc. Il y a une Eglise assez considerable accompagnée d'une tour pour les cloches. Il y a tout lieu de croire que c'est là qu'étoit l'Église que le Livre d’Irminon Abbé de saint Germain vers l'an 800 , dit |513| avoir été sur les bords du territoire de Palaiseau. Elle est appellée Cure dans les Pouillés manuscrits du quinziéme et du seiziéme siécle, et Jean Breaudeau en étoit Curé en 1481((Regist. Ep. Par. — Note de Lebeuf.)). Le peuple qui est dans la bonne foi, croit que saint Barthelemi Apôtre est Patron de cette Eglise, parce que de tems immémorial la Fête titulaire a été célébrée le 24 Août. Mais pour revenir de ce préjugé, il faut sçavoir que l'on a des exemples comme on s'est déja trompé ailleurs de la même maniere, en prenant pour Patrons d'Eglises quelques saints Apôtres, quoiqu'ils ne le fussent pas, et que ce fussent d'autres Saints décédés anciennement le jour auquel les Fêtes de ces Apôtres ont été depuis fixées. Tel est saint Eptade Patron de Cervon au Diocèse d'Autun décédé le 24 Août au sixiéme siécle, que le peuple appelle saint Barthelemi. Saint Ouën Evêque de Rouen mort le même jour est pris pareillement pour saint Barthelemi en quelques endroits, à cause du concours de sa Fête. On pourroit rapporter d'autres exemples de lieux où saint Jacques le Majeur fait perdre au 25 Juillet le souvenir de saint Christophe, et où saint Jacques le Mineur a fait éclipser au premier Mai la mémoire des Saints en grand nombre dont la Fête est le même jour. Etant donc assurés par la vie de saint Rigomer Prêtre du pays du Maine((Dissert. sur l'Hist. de Paris 1739. T. 1. p.\\ Bolland. 24 Aug. — Note de Lebeuf.)), que lorsqu'elle fut écrite il y avoit une Eglise de son nom dans les limites de la Terre Royale de Palaiseau alors fort étendue: et étant également certain que la mort et la Fête de ce Saint tombent au 24 Août, il en reste à conclure que c'est saint Rigomer qui étoit le Saint titulaire de Vauhallan au septiéme et huitiéme siécles: mais que l'établissement du Calendrier Romain en France sous Charlemagne, |514| ayant introduit au 24 Août la Fête particuliere de S. Barthelemi, cette Fête d'Apôtre ayant été chommée par-tout, il a eté impossible par la suite de distinguer ceux qui chommoient pour un autre Saint ce jour-là, d'avec ceux qui chommoient pour saint Barthelemi avec le commun des autres Eglises du Royaume. C'est ainsi que le culte de saint Rigomer est tombé ici en oubli. 
   * [Saisie de Bernard Gineste, 2021]   * [Saisie de Bernard Gineste, 2021]
  
-=====25. Réédition annotée de la donation d'Hargier par Bréquigny et Du Theil (1791)=====+=====26. Réédition annotée de la donation d'Hargier par Bréquigny et Du Theil (1791)=====
  
   * An. 566. Mense maio.   * An. 566. Mense maio.
-  * **Charta (()) quâ Haregarius, cum conjuge Trudâ et filiâ Tenestina, Ecclesiæ Cenomanicæ SS. Gervasii et Protasii dona confert.** +  * **Charta ((Not. 1: Chartam hanc edidit Mabillonius (pag. 249, col. 1) inter acta Episcoporum Cenomanensium, ad annum Christi 526 referendam, ut infra (Notâ 5.) monstrabimus. Porro falsitatem arguunt subscriptiones testium quae profecto supposititiae videntur. Cum enim octo legantur nomina subscribentium Episcoporum, ne unum quidem nomen ex his apparet in indicibus Episcoporum provinciae Turonicae, excepto nomine Innocentii tunc Episcopi Cenomanici. Aliam proferemus Chartam sub anno 638, Carilefo adscriptam, ex eodem fonte sumptam, et olim falsi damnatam, quae easdem ad unam exhibet subscriptiones Episcoporum ignotorum his temporibus et locis.)) quâ Haregarius, cum conjuge Trudâ et filiâ Tenestina, Ecclesiæ Cenomanicæ SS. Gervasii et Protasii dona confert.** 
-  * Dum fragilitatis (2) humani generis pertimescit ultimum vitae tempore , +  * Dum fragilitatis ((Not. 2: Idem omninò prooemium habet Carilefi Charta, de quâ in notâ praecedenti, emendatius tamen, et cujus ope, plurima possint amanuensium menda corrigi, quibus scatet Charta Hildegarii quam recudimus.)) humani generis pertimescit ultimum vitae tempore, subitaneâ transpositione venturâ, oportet ut non inveniat unumquemque hominem imparatum, ne sine aliquo boni operis respectum migrat de saeculo, nisi dum suo jure et potestate consistit, praeparet sibi viam salutis, per quam ad aeternam valeat beatitudinem pervenire. Ideoque ego in Dei nomine Haregarius et conjux mea Truda ((Not. 3: Uxor Hildegarii, quae hîc Truda dicitur, Carilefi Chartae subscripsit Trudanae nomine, et Trudana vocatur in Chartâ Tenestinae quam infrà videsis sub anno 637. Truda vero appellatur in Diplomate Childeberti anno 531 et in vitâ Rigomeri, quam ex veteribus mss. sancti Germani de pratis et sanctae Genovefae Parisiensis edidit D. Lebeuf inter dissertationes ad Ecclesiam Parisiensem spectantes.)), et filia nostra Tenestina ((Not. 4: Ipsius Tenestinae Chartam mox subjiciemus (pag. 38).)) Deo sacrata, unanimiter consentiente, pertractavimus de Dei misericordia, pro remedium animae nostrae et remissionem peccatorum nostrorum, ut aeternam mercedem in futurum apud dominum consequi mereamur, ut aliqua cellula ac monasterium in terraturium sanctae Mariae Dei genitricis et Domini nostri Jesu-Christi, vel sanctorum Apostolorum Petri et Pauli, construere ac aedificare deberemus: quod ita et fecimus: quem apud domno ac venerabile Sede Apostolico Innocenti, Cenomanicae Ecclesiae Praesule deprecavimus, una cum sanctâ congregatione in ipsa urbe consistente, ut per beneficium nobis concederet de rebus sanctae Mariae, vel sanctorum martyrum Gervasii et Protasii, per licentiam jam dicti Pontificis construere debeamus. Et omnes res nostras, atque mancipia, quem ex legitimâ successione nobis obvenerint, totum et ad integrum, ad jam dictum monasterium, per hoc testamentum conditionis tradidimus atque confirmavimus; et post nostrum discessum, jam dicta Ecclesia sanctae Mariae et sancti Gervasii et Protasii, Cenomanis civitate constructa, vel ejusdem Pontificis heredes instituimus, et eos appellare volumus. Cujus petitionis libenter animo suscepimus, et concessimus eis per nostrum beneficium, ipsam aream ad ipsum monasterium faciendum; et de rebus sanctae Mariae et sancti Gervasii et Protasii, villas duas in augmentum, ad ipsum monasterium construendum, ut melius valeant hanc cellulam construere ac aedificare. Et dedimus inter nos fidejussores, Bernhardum Episcopum |25| et Landolenum Abbatemet Gundinum Comitem, per libras quingentas de auro pensante: et si aliquis de nos, de hac convenientiâ se mutaverit vel retraxerit, pari suo solvere faciat, eâ scilicet conditione, ut cum omni re emelioratâ vel suprapositâ, ad partibus sanctae Mariae et sanctorum Martyrum Gervasii et Protasii Cenomannis civitate, vel ejusdem Pontificis, ipsum monasteriolum cum omnes res ad se pertinentes vel aspicientes, tam illas quem nos ad ipsum locum sanctum tradidimus atque confirmavimus, quam et illas quae de rebus nostris per vestrum beneficium a vobis accepimus, absque ullius judicis consignatione, aut heredum nostrorum contradictione, cum omni integritate, in vestram faciatis revocare potestatem vel dominationem. Et censivimus annis singulis ad festivitatem sancti Gervasii et Protasii, quod est XIII kal. Julias, de argento libras transsolvere faciamus; et post nostrum, Deo jubente, de hac luce discessum, sicut superius insertum est, vos, aut Rectores Praesules, successoresque vestros in vestram faciatis revocare potestatem vel dominationem, ea scilicet ratione atque praetexto, ut rem data Pontificis simulque ecclesiasticorum omnium pontificalium seu publicorum omnium potestate privandas, nullas functiones vel exactiones, neque exquisita et lauda convivia, neque gratiosa vel insidiosa munuscula, neque etiam caballorum pastus, atque paravereda, vel angaria, aut in quodcumque functionis titulum judiciaria potestate dici potest, de ipsâ facultate penitùs non requiratur, sed sub integra emunitate facultaticulâ, sicut a nobis hucusque possessa est in jure oratorio sanctae Mariae et praedictorum sanctorum Apostolorum, sub jure et potestate et dominatione sanctae Mariae matris Domini nostri Jesu-Christi, vel sanctorum Martyrum Gervasii et Protasii et eorum Rectoribus atque Pontificis, debeat, Deo protegente et opitulante, consistere. Licet in cessionibus poenam adnecti non sit necesse, sed nobis pro omni firmitate placuit inserendum. Si quis vero, quod futurum esse non credimus, si nos ipsi, quod absit, aut aliquis de heredibus aut proheredibus nostris, seu quaelibet persona, calliditate commotus aut cupiditate praeventus, ullo unquam tempore comprehensam epistolam cessionis nostrae, quam propter nomen Domini et veneratione ipsius sancti loci, spontaneâ voluntate fieri decrevimus, venire aut aliquid agere voluerit, aut tergiversator exstiterit, anathema sit; et tam qui fecerit, quam qui faciendo consenserit, anathema sit, et cum suprascriptos sanctos ante tribunal Christi deducat rationes; insuper inferat juxta poenas saeculi, eum cogente fisco, partibus ipsius Ecclesiae vel eorum Rectoribus auri libras quingentas, argentum pondera mille transsolvere faciat, et quod repetit nullatenus valeat vindicare, sed praesens cessio, atque voluntas nostra omni tempore inviolata permaneat, cum stipulatione subnixa. Et ut haec cessio firmior habeatur, et inviolabiliter conservetur, manus nostras subter firmavimus, et aliorum bonorum virorum decrevimus roborari. Actum Cenomannis civitate publicâ. Data V nonas maii, anno II ((Not. 5: Annus hic secundus regni Childeberti incidit in annum Christi 526. In hâc enim Chartâ quae apud Cenomanos data est, regni Childeberti initium sumitur, non à morte Chlodovei, sed a morte Chlodomiris, quo defuncto, Childebertus incepit regnare in Cenomanos.)) regnante Childeberto Rege. Signum Haregario. Signum Trudane uxore ipsius. Signum Tenestina filia ejus Deo sacrata, unanimiter consentientes, qui hanc cessionem vel donationem a nobis facta fieri vel roborari decrevimus. Ego Innocens ac si indignus peccator Episcopus a me facta subscripsi. In Christi nomine ((Not. 6: Nomina Episcoporum hic apposita, frustra quaesieris inter provinciae Turonicae Episcopos, ut jam monuimus (not. I).)) Landolenus indignus Episcopus subs. Ego Magnolenus acsi peccator Episcopus subs. Winimundus licet indignus Episcopus subs. Odolmarus quamvis indignus Episcopus subs. Abbo misericordia Christi Episcopus subs. In nomine Domini Hildemannus indignus Episcopus subs. Gotfridus indignus Episcopus subs. Signum Gondolini comite. Signum Ostremundi comite. Signum Winitmarci comite. Signum Gunduini comite. In Christi nomine Berardus indignus Episcopus subs. Ego Landolenus Abbas subs. Signum Adaluvini vicecomite. Signum Ostruini. Signum Hilderici. |26| Signum Richardi. Signum Emmoni. Heriard subs. Signum Inghilgarii. Signum Winctmari. Winctmundus scripsi et subscripsi. 
-subitanea transpositione ventura, oportet ut non inveniat unumquemque +
-hominem imparatum, ne sine aliquo boni operis respectum migrat de saeculo, +
-nisi dum suo jure et potestate consistit, praeparet sibi viam salutis, per quam +
-ad aeternam valeat beatitudinem pervenire. Ideoque ego in Dei nomine Ha- +
-regarius et conjux mea Truda (3), et filia nostra Tenestina (4) Deo sacrata, +
-unanimiter consentiente , pertractavimus de Dei misericordia, pro remedium +
-animae nostrae et remissionem peccatorum nostrorum, ut aeternam mercedem +
-in futurum apud dominum consequi mereamur, ut aliqua cellula ac monas +
-terium in terraturium sanctae Mariae Dei genitricis et Domini nostri Jesu- +
-Christi, vel sanctorum Apostolorum Petri et Pauli , construere ac aedificare +
-deberemus : quod ita et fecimus : quem apud domno ac venerabile Sede (] +
-Apostolico Innocenti, Cenomanicae Ecclesiae Praesule deprecavimus, una cum +
-sancta congregatione in ipsa urbe consistente, ut per beneficium nobis con +
-cederet de rebus sanctae Mariae, vel sanctorum martyrum Gervasii et Protasii, +
-per licentiam jam dicti Pontificis construere debeamus. Et omnes res nostras, +
-atque mancipia, quem ex legitima successione nobis obvenerint, totum et +
-ad integrum, ad jam dictum monasterium , per hoc testamentum conditionis +
-tradidimus atque confirmavimus; et post nostrum discessum, jam dicta Ec +
-clesia sanctae Mariae et sancti Gervasii et Protasii, Cenomanis civitate cons +
-tructa , vel ejusdem Pontificis heredes instituimus, et eos appellare volumus. +
-Cujus petitionis libenter animo suscepimus, et concessimus eis per nostrum +
-beneficium, ipsam aream ad ipsum monasterium faciendum; et de rebus g) +
-sanctae Mariae et sancti Gervasii et Protasii, villas duas in augmentum , +
-ad ipsum monasterium construendum, ut melius valeant hanc cellulam cons +
-truere ac aedificare. Et dedimus inter nos fidejussores, Berhardum Episcopum, +
-(0 Chartam hanc edidit Mabillonius +
  
-lefi Charta, de qua in nota praecedenti, 
-(а) Pag. 249, (V) inter acta Episcoporum Cenomanen- emendatius tamen, et cujus ope, plurima 
-ol *• sium, ad annum Christi 5^6 referendam, possint amanuensium menda corrigi, qui- 
-(б) Nota5. ut infra (Jg monstrabimus. Porro falsitatem bus scatet Charta Hildegarii quam recudi- 
-arguunt subscriptiones testium quae pro- mus. 
-fecto supposititiae videntur. Cum enim octo (3) Uxor Hildegarii, quae hic Truda di- 
-legantur nomina subscribentium Episcopo- citur, Carilefi Chartae subscripsit Trudanae 
-rum, ne unum quidem nomen exhis apparet nomine, et Trudana vocatur in Charta 
-in indicibus Episcoporum provinciae Turo- Tenestinae quam infra videsis sub anno 
-nicae , excepto # nomine Innocentii tunc 637. Truda vero appellatur in Diplomate 
-Episcopi Cenomanici. Aliam proferemus Childebertianno 53i et in vitaS. Rigomeri, 
-Chartam sub anno 638, Carilefo adscrip- quam ex veteribus mss. sancti Germani de 
-tam, ex eodem fonte sumptam, et olim falsi pratis et sanctae Genovefae Parisiensis edidit 
-damnatam , quae easdem ad unam exhibet 1). Lebeufinter dissertationes ad Ecclesiam 
-subscriptiones Episcoporum ignotorum his Parisiensem spectantes, 
-temporibus et locis. £4) Ipsius Tenestinae Chartam mox sub- pag 38 
-(2) Idem omnino prooemium habet Cari- jiciemus (c). ' ,c; 
-Abbatem  
  
  
  
-=====26. Réédition annotée de la précaire de Ténestine par Bréquigny et Du Theil (1791)===== 
  
  
 +=====27. Réédition annotée de la précaire de Ténestine par Bréquigny et Du Theil (1791)=====
  
- +  * XVII. — **Charta ((Inserta est Charta haec precaria in actis Cenomanensium episcoporum (Analect. p. 250. col. 1.) à Mabillonio editis. Quae ibi leguntur non videntur absona iis quae narrantur de Tenestina et |39| de monasteriolo Sanctae Mariae, in vita (Apud Lebeuf, dissert. ad eccl. Paris. spect. p. 211.) S. Rigomeri: sed precarias Chartas medio seculo VI in usu jam fuisse, non aliis exemplis constat quam iis quae exhibent acta Cenomanensium episcoporum, valde suspecta Charta quam hîc edimus, omninò consonat Haregarii spuriae Chartae, a nobis relatae, p. 24 , nec eam majori fide dignam censemus. Ergò fuit ab omni collectione instrumentorum bonae notae merito ablegata. Quis enim sine vehementi falsitatis suspicione, subscriptionibus plusquam viginti vallatum hâc aetate instrumentum viderit, quas ipsissimas deprehendit ad calcem alterius instrumenti (Vide Carilefi chartam, sub anno 538 Jan. 18.) ejusdem fere temporis, et pro supposititio solemniter declarati? Quis utrumque turpem ejusdem falsatoris foetum non agnoverit?)) qua Tenestina, fila Haregarii, donat Innocenti Episcopo Cenomanico, monasteriolum Sanctae Maiae, juxta Sartam, et illud sub certo censu recipit, jure usufructuario possidendum.** 
-=====27. Récit de la destruction des reliques de saint Rigomer (1793)=====+  * Domino sancto ac venerabile sede apostolico Innocente, Cenomannicae ecclesiae Praesule, unà cum sanctâ congregatione ex ipsâ urbe consistente, |39| ego in Dei nomine Tenestina, Deo sacrata, filia quondam Haregario et Trudanae, peccatrix, a vobis accedo. Dum et mea fuit petitio, et mea decrevit voluntas, ut illud monasteriolum quod aedificare coeperat pater meus et mater mea, in honore Sanctae Dei genitricis Mariae et SS. Apostolorum, et imperfectum dimiserunt, quod est situm in terraturio Sanctae Mariae vel SS. Martyrum Gervasii et Protasii, juxta murum Cenomannis civitate, supra fluvium Sartae, quem genitor meus apud vos et vestram congregationem deprecatus fuit, ut eis per beneficium licentiam dedissent, in ipsam aream monasterium facere, et jam dictus genitor meus ipsam de rebus suis propriis hereditariis inccepit construere vel aedificare, vel quantum de suis propriis rebus habuit, totum ad jam dictum monasteriolum per strumenta cartarum legibus confirmavit atque delegavit, sub jure et potestate ac dominatione Sanctae Mariae, vel SS. Martyrum Gervasii et Protasii, vel ejusdem praesules, ut quod pontificis instituit atque heredes appellavit; et pro hac causa ego jam dictus pontifex, unà cum sanctâ congregatione, ibidem consistentes, per hanc precariam, tibi ipsum incoeptum monasteriolum, una cum ipsas res ad se pertinentes vel aspicientes, tam illas quem nos de rebus Sanctae Mariae vel SS. Gervasii et Protasii, in augmentum ad praesenti loco construendum , per beneficium condonavimus, quam et illas quem genitor vel genitrix mea per strumenta cartarum ibidem legibus tradiderunt atque confirmaverunt, tempore vitae meae, ad usufructuario ordine, per vestrum beneficium tenere permittimus: et censivimus vobis annis singulis ad festivitatem SS. Gervasii et Protasii, quod est XIII kal. julias, vestitos duos et capas duas episcopales, et de argento libra transolvere facias; et si negiigens aut tarda de ipso censo apparueris, fidem exinde facias, et ipsum incoeptum monasteriolum tempore vitae tuae perdere non debeas, et alicubi nec vendere nec donare nec alienare pontificium non habeas, nisi sub jure et potestate ac dominatione Sanctae Mariae vel SS. Martyrum Gervasii et Protasii permaneant; et post tuum ejuoque, Deo jubente, de hac luce discessum, absque ullius judicis consignatione aut heredum nostrorum contradictione, jam dictum incoeptum monasteriolum cum omni integritate, vel res ad se pertinentes vel aspicientes, in vestram faciatis revocare potestatem vel damnationem. Et ut hac precariae uno tenore conscriptae, una quae in thesauro SS. Gervasii et Protasii recondita sit, et alia, quam ego Tenestina , Deo sacrata, a vobis accepero, firmam obtineant vigorem, manus nostras proprias subterfirmavimus, et bonorum virorum decrevimus roborare. Actum Cenomannis civitate publica. Data ((Si spuriae Chartae annum inquirere, operae pretium foret, hanc ad annum Chr. 537 referendam diceremus, anno scilicet regni Childeberti I decimo tertio, initio regni repetito a morte Chlodomiris, cui, dum vixit, Cenomani paruerunt.)) V kal. maii, anno XIII regnante Childeberto Rege. Ego Innocens episcopus hanc precariam a me factam subs. Hildemannus abbas subs. Rotfredus archipresbyter subs. Electus indignus presbyter subs. Bodolenus presbyter subs. Haregaudus diaconus subs. Bernaricus diae. subs. Odilo presbyter subs. Atto diaconus subs. Godescalcus abbas subs. Winetmundus levita subs. Ostremundus presbyter subs. Euremus subdiaconus subs. Winegaudus diaconus subs. Berto presbyter subs. Signum Haregaudo advocato. Signum Bernardo vice comite. Signum Winetmarco. Signum Ermunio. Signum Jonam. Signum Turpingo. Signum Ostrevini. Signum Hagenoni. Signum Gaurivinus. Serulus presbyter subs. Signum Inghilmarus. Godalmandus levita subs. Ego Levaldus notarius hanc precariam, praecipiente Innocenti episcopo, scripsi et subscripsi.  
 +=====28. Récit de la destruction des reliques de saint Rigomer (1793)=====
  
   * **Récit du Conseil général de Maillezais résumé par S. Baciocchi et D. Julia en 2009.**   * **Récit du Conseil général de Maillezais résumé par S. Baciocchi et D. Julia en 2009.**
   * Le 22 frimaire an II (12 décembre 1793), le conseil général de Maillezais adresse à la Convention outre l’inventaire de l’or, l’argenterie et des ornements de son église, le procès-verbal de ses délibérations où est transcrit le récit de l’action menée. Non seulement la "couronne fleur de lyse" qui était sur le tabernacle et les "armes d’un ci-devant évêque qui étaient placées sur la porte" ont été détruites, mais "les ci-devant saints et saintes de bois" sont descendus "par terre plus vite qu’ils n’étaient montés [...] lesquels en tombant se sont cassés les uns les bras, les autres les jambes". Tous ces signes ont été soigneusement ramassés pour faire avec les missels, reliquaires, croix de bois, petits saints et anges un feu d’artifice dans le temple de la Raison le premier décadi. Quant aux reliques elles-mêmes — dont le Conseil général fait un inventaire précis, en particulier "le tibia du fameux saint Rigomer qui a fait tant de miracles en cette commune" – celui-ci décide de mettre toutes ces "béatilles très sèches" de "prétendus" saints pour "assister au feu de joie de la première décade afin d’être honorées comme elles en sont dignes((A.P., t.83, Paris, 1961, p.463, n°11, séance de la Convention du 30 nivôse an II (19 janvier 1794). L’adresse du Conseil général de la commune de Maillezais est datée du 22 frimaire an II (12 décembre 1793). — Note de Baciocchi et Julia.)).   * Le 22 frimaire an II (12 décembre 1793), le conseil général de Maillezais adresse à la Convention outre l’inventaire de l’or, l’argenterie et des ornements de son église, le procès-verbal de ses délibérations où est transcrit le récit de l’action menée. Non seulement la "couronne fleur de lyse" qui était sur le tabernacle et les "armes d’un ci-devant évêque qui étaient placées sur la porte" ont été détruites, mais "les ci-devant saints et saintes de bois" sont descendus "par terre plus vite qu’ils n’étaient montés [...] lesquels en tombant se sont cassés les uns les bras, les autres les jambes". Tous ces signes ont été soigneusement ramassés pour faire avec les missels, reliquaires, croix de bois, petits saints et anges un feu d’artifice dans le temple de la Raison le premier décadi. Quant aux reliques elles-mêmes — dont le Conseil général fait un inventaire précis, en particulier "le tibia du fameux saint Rigomer qui a fait tant de miracles en cette commune" – celui-ci décide de mettre toutes ces "béatilles très sèches" de "prétendus" saints pour "assister au feu de joie de la première décade afin d’être honorées comme elles en sont dignes((A.P., t.83, Paris, 1961, p.463, n°11, séance de la Convention du 30 nivôse an II (19 janvier 1794). L’adresse du Conseil général de la commune de Maillezais est datée du 22 frimaire an II (12 décembre 1793). — Note de Baciocchi et Julia.)).
  
-=====26. Notice anonyme sur Ténestine (1822)=====+=====29. Notice anonyme sur Ténestine (1822)=====
  
   *26 août.Sainte Ténestine, vierge.   *26 août.Sainte Ténestine, vierge.
   * Cette sainte naquit, à ce qu'il paraît, dans le Maine, d'une famille riche et distinguée. Mais elle eut de bonne heure un souverain mépris pour les frivoles avantages de la naissance et de la fortune; et , à douze ans, elle résolut de consacrer sa virginité à Jésus - Christ. Elle fit bâtir, auprès de la ville du Mans, un monastère où elle vécut dans une sainteté admirable, sous la conduite du saint évêque Domnole; et, après avoir fait long-temps la joie de l'église et l'édification des fidèles, elle mourut saintement devant le Seigneur. On transporta son corps à Saint-Benoît-sur-Loire, où elle reposait auprès des saintes reliques du patriarche des moines de l'Occident.   * Cette sainte naquit, à ce qu'il paraît, dans le Maine, d'une famille riche et distinguée. Mais elle eut de bonne heure un souverain mépris pour les frivoles avantages de la naissance et de la fortune; et , à douze ans, elle résolut de consacrer sa virginité à Jésus - Christ. Elle fit bâtir, auprès de la ville du Mans, un monastère où elle vécut dans une sainteté admirable, sous la conduite du saint évêque Domnole; et, après avoir fait long-temps la joie de l'église et l'édification des fidèles, elle mourut saintement devant le Seigneur. On transporta son corps à Saint-Benoît-sur-Loire, où elle reposait auprès des saintes reliques du patriarche des moines de l'Occident.
  
-=====27. Notice sur Palaiseau d'Alexandre du Sommerard (1838)=====+=====30. Notice sur Palaiseau d'Alexandre du Sommerard (1838)=====
  
   * Gibbon parlant (ch. XXVIII) des vastes domaines qui fournissaient à l'abondance de la table de Clovis et de ses successeurs, dit: "qu'on comptait, dans les différentes provinces qui composaient le royaume,  soixante de ces palais que les rois habitaient successivement;" mais il ajoute: "ue ce n'était pour la plupart que des forteresses ou de riches fermes, etc." Sans étendre nos recherches , que nous nous efforçons toujours de faire sur les textes originaux , à tout le royaume des Francs, il nous suffira de constater ici, pour atteindre le but de notre renvoi a cette note, que Childebert avait h sa disposition plusieurs de ces palais, dans une circonscription très rapprochée de sa résidence de Paris , tels que:   * Gibbon parlant (ch. XXVIII) des vastes domaines qui fournissaient à l'abondance de la table de Clovis et de ses successeurs, dit: "qu'on comptait, dans les différentes provinces qui composaient le royaume,  soixante de ces palais que les rois habitaient successivement;" mais il ajoute: "ue ce n'était pour la plupart que des forteresses ou de riches fermes, etc." Sans étendre nos recherches , que nous nous efforçons toujours de faire sur les textes originaux , à tout le royaume des Francs, il nous suffira de constater ici, pour atteindre le but de notre renvoi a cette note, que Childebert avait h sa disposition plusieurs de ces palais, dans une circonscription très rapprochée de sa résidence de Paris , tels que:
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   * **Note de bas de page**. — Les légendes de saint Rigomer et de sainte Tenestine, vierge, disent que ce fut dans ce palais qu'ils comparurent ensemble devant Childebert pour se purger, par un miracle, des fausses et scandaleuses imputations qui pesaient sur leur sainte association: "ex calumniis pleniter redderent." Ce petit palais devait exister encore au VIIIe siècle , d'après l'inscription citée par Dom Ruinart, et après lui par Dom Bouquet (//Histoire des Gaules//, t. II, p. 722). Cette maison de plaisance resta dans le domaine royal jusqu'en 754. Pépin la donna à cette époque au monastère de Saint-Germain-des-Prés, lorsqu'il assista avec ses deux, fils à la première translation du corps de ce saint.    * **Note de bas de page**. — Les légendes de saint Rigomer et de sainte Tenestine, vierge, disent que ce fut dans ce palais qu'ils comparurent ensemble devant Childebert pour se purger, par un miracle, des fausses et scandaleuses imputations qui pesaient sur leur sainte association: "ex calumniis pleniter redderent." Ce petit palais devait exister encore au VIIIe siècle , d'après l'inscription citée par Dom Ruinart, et après lui par Dom Bouquet (//Histoire des Gaules//, t. II, p. 722). Cette maison de plaisance resta dans le domaine royal jusqu'en 754. Pépin la donna à cette époque au monastère de Saint-Germain-des-Prés, lorsqu'il assista avec ses deux, fils à la première translation du corps de ce saint. 
  
-=====27. Notice sur Souligné-sous-Vallon de Julien-Rémy Pesche (1842)=====+=====31. Notice sur Souligné-sous-Vallon de Julien-Rémy Pesche (1842)=====
  
   * **Souligné-sous-Vallon et Flacé**; Vallis subLignum ; sub-Ligneium ; sub-Ligniacum , sub, vel prope Vallonium et Flacum ; commune formée, par décret du 8 nov. 1810, de la réunion de celle de Flacé à celle de Souligné-sous-Vallon, toutes deux, en 1790, du canton de Vallon, supprimé; actuellem. du cant. et à 9 k. 4 h. N. de la Suze ; de l'arrond. et à 15 k. 0. un peu vers S. du Mans; anciennem. du doyenne de Vallon, de l'archid. de Sablé, du dioc. et de l'élect. du Mans. — Dist. lég. : 11 et 17 kilom. [...]    * **Souligné-sous-Vallon et Flacé**; Vallis subLignum ; sub-Ligneium ; sub-Ligniacum , sub, vel prope Vallonium et Flacum ; commune formée, par décret du 8 nov. 1810, de la réunion de celle de Flacé à celle de Souligné-sous-Vallon, toutes deux, en 1790, du canton de Vallon, supprimé; actuellem. du cant. et à 9 k. 4 h. N. de la Suze ; de l'arrond. et à 15 k. 0. un peu vers S. du Mans; anciennem. du doyenne de Vallon, de l'archid. de Sablé, du dioc. et de l'élect. du Mans. — Dist. lég. : 11 et 17 kilom. [...] 
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   * Peu d'années après l'an 1010, selon ce que raporte le moine Pierre, historien de ce monastère, Hugues (v. la Biogr., LXXXIX), comte du Maine, fut trouver, à son mopastère, l'abbé de Maillezais, Théodolin , afin d'employer son crédit auprès de Guillaume, duc d'Aquitaine, et comte du Poitou , avec qui il avait quelques affaires importantes à traiter. L'abbé Théodolin, ayant répondu favorablement aux avances du comte du Maine, celui-ci lui offrit des marques de sa munificence pour son monastère, soit en biens, soit en argent, ce que l'abbé refusa, son abbaye étant assez riche en biens temporels, lui demandant seulement quelques reliques de saints , dont elle l'était beaucoup moins. Hugues, frappé de cette demande , promit d'y satisfaire, et trouva moyen de faire enlever, de nuit, le corps de S. Rigomer, de l'église de Souligné, où il était déposé, pour le remettre entre les mains d'un moine de Maillézais, homme d'expédition, que l'abbé Théodolin avait adressé au comte Hugues, pour le recevoir. Dom Mabillon, dans ses annales de l'ordre de S.-Benoît, place ce fait en l’an 1014. Le moine, chargé de ces précieuses reliques, fit une telle diligence pour s'en retourner, que, du Mans, il arriva le soir même à Angers. Etant allé, le lendemain, avec son dépôt, assister à l'office de l'église de S.-Aubin, dont on célébrait la fête, un paralytique se trouva guéri par l'intercession de S. Rigomer. Craignant que le comte d'Anjou, Foulques, avertie par ce miracle du trésor dont il était chargé, et ne le lui fit enlever, le moine laissa prudemment attibuer, par le peuple, cette guérison à S. Aubin, D'Angers, les moines que l'abbé Théodolin avait envoyé recevoir , dans cette ville, les reliques de S. Rigomer, les conduisirent à Bourgueil, où l'abbé lui-même les attendait, et d'où elles furent transférées à Maillezais, reçues avec une grande pompe, placées dans la chapelle de la Ste-Vierge, la grande église du monastère n'étant pas encore terminée alors; et où elles furent , parmi les fidèles, l'objet d'une grande vénération, jusqu'au temps des guerres de religion. Depuis lors, la mémoire de S. Rigomer n'a point cessé d'étre honorée dans la paroisse de Maillezais, dans l'église de laquelle une portion des reliques de ce saint se trouvaient encore, à l'époque de la révolution.   * Peu d'années après l'an 1010, selon ce que raporte le moine Pierre, historien de ce monastère, Hugues (v. la Biogr., LXXXIX), comte du Maine, fut trouver, à son mopastère, l'abbé de Maillezais, Théodolin , afin d'employer son crédit auprès de Guillaume, duc d'Aquitaine, et comte du Poitou , avec qui il avait quelques affaires importantes à traiter. L'abbé Théodolin, ayant répondu favorablement aux avances du comte du Maine, celui-ci lui offrit des marques de sa munificence pour son monastère, soit en biens, soit en argent, ce que l'abbé refusa, son abbaye étant assez riche en biens temporels, lui demandant seulement quelques reliques de saints , dont elle l'était beaucoup moins. Hugues, frappé de cette demande , promit d'y satisfaire, et trouva moyen de faire enlever, de nuit, le corps de S. Rigomer, de l'église de Souligné, où il était déposé, pour le remettre entre les mains d'un moine de Maillézais, homme d'expédition, que l'abbé Théodolin avait adressé au comte Hugues, pour le recevoir. Dom Mabillon, dans ses annales de l'ordre de S.-Benoît, place ce fait en l’an 1014. Le moine, chargé de ces précieuses reliques, fit une telle diligence pour s'en retourner, que, du Mans, il arriva le soir même à Angers. Etant allé, le lendemain, avec son dépôt, assister à l'office de l'église de S.-Aubin, dont on célébrait la fête, un paralytique se trouva guéri par l'intercession de S. Rigomer. Craignant que le comte d'Anjou, Foulques, avertie par ce miracle du trésor dont il était chargé, et ne le lui fit enlever, le moine laissa prudemment attibuer, par le peuple, cette guérison à S. Aubin, D'Angers, les moines que l'abbé Théodolin avait envoyé recevoir , dans cette ville, les reliques de S. Rigomer, les conduisirent à Bourgueil, où l'abbé lui-même les attendait, et d'où elles furent transférées à Maillezais, reçues avec une grande pompe, placées dans la chapelle de la Ste-Vierge, la grande église du monastère n'étant pas encore terminée alors; et où elles furent , parmi les fidèles, l'objet d'une grande vénération, jusqu'au temps des guerres de religion. Depuis lors, la mémoire de S. Rigomer n'a point cessé d'étre honorée dans la paroisse de Maillezais, dans l'église de laquelle une portion des reliques de ce saint se trouvaient encore, à l'époque de la révolution.
  
-=====28. Traduction d'Ambroise Gallois, ancien curé du Mans (1843)=====+=====32. Traduction d'Ambroise Gallois, ancien curé du Mans (1843)=====
  
   * Non consulté à ce jour.   * Non consulté à ce jour.
  
-=====29. Édition de la donation d'Hargier et de la précaire de Ténestine par Pardessus (1843)=====+=====33. Édition de la donation d'Hargier et de la précaire de Ténestine par Pardessus (1843)=====
  
   * [//Prolegomena//, pp. 16-19]   * [//Prolegomena//, pp. 16-19]
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-=====30. Dictionnaire hagiographique de L.-M. Pétin (1848)=====+=====34. Dictionnaire hagiographique de L.-M. Pétin (1848)=====
  
   * Ténestine (sainte ), //Tenestina//, vierge et religieuse, naquit dans le Maine, d'une famille noble et riche; mais loin de s'attacher aux avantages de la naissance et de la fortune, elle n'avait que douze ans lorsqu'elle prit la résolution de consacrer à Dieu sa virginité. Elle quitta ensuite le monde et se retira dans le monastère des Prés, qu'elle avait fait bâtir près du Mans, et elle y prit l'habit. Elle fit de grands progrès dans la perfection, sous la conduite de saint Domnole, évêque du Mans, qui lui servait de directeur. Elle mourut vers la fin du VIe siècle, et son corps fut transporté à l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire.   * Ténestine (sainte ), //Tenestina//, vierge et religieuse, naquit dans le Maine, d'une famille noble et riche; mais loin de s'attacher aux avantages de la naissance et de la fortune, elle n'avait que douze ans lorsqu'elle prit la résolution de consacrer à Dieu sa virginité. Elle quitta ensuite le monde et se retira dans le monastère des Prés, qu'elle avait fait bâtir près du Mans, et elle y prit l'habit. Elle fit de grands progrès dans la perfection, sous la conduite de saint Domnole, évêque du Mans, qui lui servait de directeur. Elle mourut vers la fin du VIe siècle, et son corps fut transporté à l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire.
-=====27. Traduction de L. P. (1846)=====+ 
 +=====35. Traduction de L. P. (1846)=====
  
   ***La légende de St Rigomer et de Ste Ténestine**   ***La légende de St Rigomer et de Ste Ténestine**
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   * L.P.   * L.P.
  
-=====31. Récit de dom Paul Piolin, bénédictin (1851)=====+=====36. Récit de dom Paul Piolin, bénédictin (1851)=====
  
   * Saint Rigomer, ou Rigomerus, occupait un rang plus élevé dans la hiérarchie que saint Gervais; car il fut honoré du sacerdoce. Il était également né au diocèse du Mans, dans la partie connue sous le nom de Sonnois((In illis quidem temporibus, ut veracium et fidelium hominum testimoniis approbatur, et cognitum est per multos fideles, ortus est in condita Saugonensi ex liberis parentibus, vir sanctus ac religiosus, et bonis moribus ornatus Rigomerus Dei famulus, qui ab infantia sacris litteris eruditus est a quodam religioso presbytero sancto Launillo de Arverno, vel a quibus potuit quaesivit de verbo Dei bonum consilium humilitatis, et castitatis, vel sanctae meditationis... — //Acta Sanctorum, ad diem xxiv augusti, Vita sancti Rigomeri//, num. 4. — L'auteur de cette vie nous est inconnu, aussi bien que l'époque précise où il a vécu; on peut cependant croire avec fondement qu'il a fleuri au VIIe siècle, et qu'il était moine dans quelque monastère du diocèse du Mans, comme le prouvent les num. 2 et 3 de son ouvrage. Voici le jugement que Dom Rivet porte de cet auteur: "Son ouvrage retient tout le génie et la manière d'écrire de ce temps-là: ce que nous entendons seulement des légendaires judicieux qui ne cherchaient point à charger leurs écrits de lieux communs, et de choses qu'ils tiraient de leur propre fonds, ou à y faire entrer du merveilleux et de l'extraordinaire." — //Histoire littéraire de la France//, tom. V, Avertissement, pag. VI. — Cette vie n'était point connue lorsque le P. Pinius la donna dans les //Acta Sanctorum//, au tom. IVe d'août, avec de savantes et judicieuses remarques. La même année, l'abbé Le Beuf en donna une autre édition, sur deux manuscrits, l'un de Saint-Germain-des-Prés, l'autre de Sainte-Geneviève, à Paris. — Le Beuf, //Dissertations sur l'Histoire ecclésiastique et civile de Paris//, tom. I, pag. 211-218. − Note de Piolin.)), au lieu où l'on voit aujourd'hui un bourg qui porte son nom ((Saint-Rigomer-des-Bois, Sanctus Rigomerus de Silva ou de Nemore, près de la forêt de Perseigne. Cette paroisse honore saint Rigomer comme son patron; une autre paroisse, placée aussi sous son invocation, après avoir porté son nom, a adopté depuis de patronage de saint Rémi; c'est Saint-Remi-du-Plain, Sanctus Rigomerus de Piano, puis Sanctus Rémigius de Piano. La paroisse de Souligné-sous-Vallon est également sous le patronage de saint Rigomer. − Note de Piolin.)).|**169**|   * Saint Rigomer, ou Rigomerus, occupait un rang plus élevé dans la hiérarchie que saint Gervais; car il fut honoré du sacerdoce. Il était également né au diocèse du Mans, dans la partie connue sous le nom de Sonnois((In illis quidem temporibus, ut veracium et fidelium hominum testimoniis approbatur, et cognitum est per multos fideles, ortus est in condita Saugonensi ex liberis parentibus, vir sanctus ac religiosus, et bonis moribus ornatus Rigomerus Dei famulus, qui ab infantia sacris litteris eruditus est a quodam religioso presbytero sancto Launillo de Arverno, vel a quibus potuit quaesivit de verbo Dei bonum consilium humilitatis, et castitatis, vel sanctae meditationis... — //Acta Sanctorum, ad diem xxiv augusti, Vita sancti Rigomeri//, num. 4. — L'auteur de cette vie nous est inconnu, aussi bien que l'époque précise où il a vécu; on peut cependant croire avec fondement qu'il a fleuri au VIIe siècle, et qu'il était moine dans quelque monastère du diocèse du Mans, comme le prouvent les num. 2 et 3 de son ouvrage. Voici le jugement que Dom Rivet porte de cet auteur: "Son ouvrage retient tout le génie et la manière d'écrire de ce temps-là: ce que nous entendons seulement des légendaires judicieux qui ne cherchaient point à charger leurs écrits de lieux communs, et de choses qu'ils tiraient de leur propre fonds, ou à y faire entrer du merveilleux et de l'extraordinaire." — //Histoire littéraire de la France//, tom. V, Avertissement, pag. VI. — Cette vie n'était point connue lorsque le P. Pinius la donna dans les //Acta Sanctorum//, au tom. IVe d'août, avec de savantes et judicieuses remarques. La même année, l'abbé Le Beuf en donna une autre édition, sur deux manuscrits, l'un de Saint-Germain-des-Prés, l'autre de Sainte-Geneviève, à Paris. — Le Beuf, //Dissertations sur l'Histoire ecclésiastique et civile de Paris//, tom. I, pag. 211-218. − Note de Piolin.)), au lieu où l'on voit aujourd'hui un bourg qui porte son nom ((Saint-Rigomer-des-Bois, Sanctus Rigomerus de Silva ou de Nemore, près de la forêt de Perseigne. Cette paroisse honore saint Rigomer comme son patron; une autre paroisse, placée aussi sous son invocation, après avoir porté son nom, a adopté depuis de patronage de saint Rémi; c'est Saint-Remi-du-Plain, Sanctus Rigomerus de Piano, puis Sanctus Rémigius de Piano. La paroisse de Souligné-sous-Vallon est également sous le patronage de saint Rigomer. − Note de Piolin.)).|**169**|
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   * Ténestine vécut long-temps dans cette communauté, et y donna constamment des marques d'une haute sainteté. Plusieurs fois elle rendit la santé à des malades par ses prières ((//Vita sancti Rigomeri//, num. 12. − Note de Piolin.)). Bien que l'antiquité n'ait pas eu soin de nous instruire de la règle qui fut d'abord établie dans ce monastère, il est permis de penser que ce fut celle que saint Césaire d'Arles avait composée pour sa sœur sainte Césarie; c'était, en effet, à peu près la seule suivie à celle époque dans les Gaules ((//Acta Sanctorum, ad diem XXIV augusti//; Pinius, //de sancta Tenestina//, num. 4. − Note de Piolin.). Cette sainte vierge vécut jusqu'à l'épiscopat de saint Domnole, |**176**| et fut enterrée dans la basilique des saints Apôtres, au-delà de la Sarthe((Le P. Pinius, //loc. cit.//, cherche à prouver que tous les auteurs qui ont écrit avant lui sur sainte Ténestine, sont tombés dans l'erreur en donnant à cette vierge le titre d'abbesse, que les monuments anciens ne lui attribuent pas; mais il pourrait se faire que ce savant se fut lui-même trompé. En effet, il est certain que Ténestine était supérieure et mère d'une communauté de vierges: //Alma mater Virginum prima data a Domino//, comme s'exprime une hymne ancienne en son honneur; or, il suffit que cette qualité lui soit assurée, car dans les temps où elle vécut, le nom d'abbesse était commun à toutes les supérieures qui étaient chargées de conduire une communauté de vierges. — Voyez Ducange, //Abbatissæ//. — Au lieu de Tenestina, on lit, dans une pièce de vers composée à sa louange, le nom de Theonefana. Peut-être, dit le P. Pinius, cette sainte vierge avait-elle deux noms. Nous apprenons du biographe de saint Rigomer à peu près tout ce que nous savons de sainte Ténestine; quant à la pièce de vers dont nous venons de parler, elle ne contient presque aucun renseignement, et la poésie en est peu remarquable. − Note de Piolin.))   * Ténestine vécut long-temps dans cette communauté, et y donna constamment des marques d'une haute sainteté. Plusieurs fois elle rendit la santé à des malades par ses prières ((//Vita sancti Rigomeri//, num. 12. − Note de Piolin.)). Bien que l'antiquité n'ait pas eu soin de nous instruire de la règle qui fut d'abord établie dans ce monastère, il est permis de penser que ce fut celle que saint Césaire d'Arles avait composée pour sa sœur sainte Césarie; c'était, en effet, à peu près la seule suivie à celle époque dans les Gaules ((//Acta Sanctorum, ad diem XXIV augusti//; Pinius, //de sancta Tenestina//, num. 4. − Note de Piolin.). Cette sainte vierge vécut jusqu'à l'épiscopat de saint Domnole, |**176**| et fut enterrée dans la basilique des saints Apôtres, au-delà de la Sarthe((Le P. Pinius, //loc. cit.//, cherche à prouver que tous les auteurs qui ont écrit avant lui sur sainte Ténestine, sont tombés dans l'erreur en donnant à cette vierge le titre d'abbesse, que les monuments anciens ne lui attribuent pas; mais il pourrait se faire que ce savant se fut lui-même trompé. En effet, il est certain que Ténestine était supérieure et mère d'une communauté de vierges: //Alma mater Virginum prima data a Domino//, comme s'exprime une hymne ancienne en son honneur; or, il suffit que cette qualité lui soit assurée, car dans les temps où elle vécut, le nom d'abbesse était commun à toutes les supérieures qui étaient chargées de conduire une communauté de vierges. — Voyez Ducange, //Abbatissæ//. — Au lieu de Tenestina, on lit, dans une pièce de vers composée à sa louange, le nom de Theonefana. Peut-être, dit le P. Pinius, cette sainte vierge avait-elle deux noms. Nous apprenons du biographe de saint Rigomer à peu près tout ce que nous savons de sainte Ténestine; quant à la pièce de vers dont nous venons de parler, elle ne contient presque aucun renseignement, et la poésie en est peu remarquable. − Note de Piolin.))
  
-=====32. Récit d'Auguste Voisin (1852)=====+=====37. Récit d'Auguste Voisin (1852)=====
  
   * C'est au règne de Clotaire, et par conséquent au temps de l'épiscopat de saint Domnole, que quelques-uns, à tort assurément ((//Lecorvaisier//, etc.)), rapportent le voyage de saint Rigmer et de sainte Ténestine pour se justifier en présence de la cour, à Palaiseau (//le petit Palais-Royal//). Saint Rigomer naquit dans le Sonnois, près de la forêt de Perseigne, à l'endroit où se voit la paroisse de son nom, Saint-Rigomer-des-Bois; confié, dès l'enfance, au saint prêtre Launild, il fit de rapides progrès dans les sciences et la piété. Saint Innocens lui conféra les ordres sacrés et l'envoya prêcher de divers côtés: ses paroles, soutenues de l'éclat des miracles, opérèrent de nombreuses conversions. Il parvint même à faire détruire, non loin du Mans, un temple d'idoles, et à élever une église sur ses débris. Sa réputation de sainteté devint si grande que beaucoup de malades avaient recours à ses prières pour obtenir leur guérison. Truda, noble matrone, dans une grave maladie recouvra la santé de cette manière: sa fille, Ténestine, fiancée au riche seigneur nommé Sévère fut tellement touchée des pieuses exhortations du Saint, qu'elle |**201**| se mit sous sa direction spirituelle , et y comme une autre Marie-Madeleine, elle s'attachait à lui pour le servir et de sa bouche recueillir la parole sainte.    * C'est au règne de Clotaire, et par conséquent au temps de l'épiscopat de saint Domnole, que quelques-uns, à tort assurément ((//Lecorvaisier//, etc.)), rapportent le voyage de saint Rigmer et de sainte Ténestine pour se justifier en présence de la cour, à Palaiseau (//le petit Palais-Royal//). Saint Rigomer naquit dans le Sonnois, près de la forêt de Perseigne, à l'endroit où se voit la paroisse de son nom, Saint-Rigomer-des-Bois; confié, dès l'enfance, au saint prêtre Launild, il fit de rapides progrès dans les sciences et la piété. Saint Innocens lui conféra les ordres sacrés et l'envoya prêcher de divers côtés: ses paroles, soutenues de l'éclat des miracles, opérèrent de nombreuses conversions. Il parvint même à faire détruire, non loin du Mans, un temple d'idoles, et à élever une église sur ses débris. Sa réputation de sainteté devint si grande que beaucoup de malades avaient recours à ses prières pour obtenir leur guérison. Truda, noble matrone, dans une grave maladie recouvra la santé de cette manière: sa fille, Ténestine, fiancée au riche seigneur nommé Sévère fut tellement touchée des pieuses exhortations du Saint, qu'elle |**201**| se mit sous sa direction spirituelle , et y comme une autre Marie-Madeleine, elle s'attachait à lui pour le servir et de sa bouche recueillir la parole sainte. 
   * Sévère, en ayant été instruit, s'indigna jusqu'à porter ses plaintes aux juges du Palais-Royal, de ce qu'un prêtre cherchait à séduire sa fiancée. Un légat fut, en conséquence, député pour instruire l'affaire sur les lieux , et obliger les prévenus à fournir des cautions et se rendre devant les juges royaux. Ils vinrent donc trouver la Cour, réunie en ce moment au bourg de Palaiseau; les juges, en les apercevant, se dirent: "Que penser de tels prêtres, qui séduisent les femmes des autres?" Parfaitement convaincu de leur innocence, après les avoir soumis à une épreuve miraculeuse, le roi, pour les dédommager des chagrins et des fatigues qui leur avaient été causés, leur concéda deux villas dans le pays des Cénomans, de concert avec l'évêque du Mans ((//Les Bollandistes//, 24 août)). Les deux saints se mirent ensuite à fonder chacun un monastère, où leurs corps furent ensevelis: Saint Bertram cite, en effet, au nombre des basiliques qui entouraient la cité, vers la fin du VIe siècle, celle de Sainte-Marie et celle de Saint-Richomer ((//Vet. anal.//, III.)).    * Sévère, en ayant été instruit, s'indigna jusqu'à porter ses plaintes aux juges du Palais-Royal, de ce qu'un prêtre cherchait à séduire sa fiancée. Un légat fut, en conséquence, député pour instruire l'affaire sur les lieux , et obliger les prévenus à fournir des cautions et se rendre devant les juges royaux. Ils vinrent donc trouver la Cour, réunie en ce moment au bourg de Palaiseau; les juges, en les apercevant, se dirent: "Que penser de tels prêtres, qui séduisent les femmes des autres?" Parfaitement convaincu de leur innocence, après les avoir soumis à une épreuve miraculeuse, le roi, pour les dédommager des chagrins et des fatigues qui leur avaient été causés, leur concéda deux villas dans le pays des Cénomans, de concert avec l'évêque du Mans ((//Les Bollandistes//, 24 août)). Les deux saints se mirent ensuite à fonder chacun un monastère, où leurs corps furent ensevelis: Saint Bertram cite, en effet, au nombre des basiliques qui entouraient la cité, vers la fin du VIe siècle, celle de Sainte-Marie et celle de Saint-Richomer ((//Vet. anal.//, III.)). 
  
-=====32. Vitrail de Vauhallan, peint par Jacques Rouvière-Delon (1859)=====+=====38. Vitrail de Vauhallan, peint par Jacques Rouvière-Delon (1859)=====
  
 {{:h:art.j.rouviere.1859a.01d.jpg?direct&900|}} {{:h:art.j.rouviere.1859a.01d.jpg?direct&900|}}
  
  
-=====34. Notice de l'abbé A. Geoffroy curé de Vauhallan (1860)=====+=====39. Notice de l'abbé A. Geoffroy curé de Vauhallan (1860)=====
  
 **Origine de l'église de Vauhallan. Son premier patron, saint Rigomer. Son antique pèlerinage.** (pp. 7-10) **Origine de l'église de Vauhallan. Son premier patron, saint Rigomer. Son antique pèlerinage.** (pp. 7-10)
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   * Les corps de saint Rigomer et de sainte Ténestina furent relevés en 838 par saint Aldrik, évêque du Mans, à raison de ce que l'église était presque entièrement abandonnée, et déposés avec grand honneur |56| à la cathédrale, sous des autels particuliers. Plus tard, vers l'an 1010, ces reliques furent transférées dans l'abbaye de Maillesaist, en Poitou, qui fut érigée depuis en évêché. Saint Rigomer et sainte Ténestina sont honorés le 24 août, comme patrons de l'église cathédrale de Maillesais.   * Les corps de saint Rigomer et de sainte Ténestina furent relevés en 838 par saint Aldrik, évêque du Mans, à raison de ce que l'église était presque entièrement abandonnée, et déposés avec grand honneur |56| à la cathédrale, sous des autels particuliers. Plus tard, vers l'an 1010, ces reliques furent transférées dans l'abbaye de Maillesaist, en Poitou, qui fut érigée depuis en évêché. Saint Rigomer et sainte Ténestina sont honorés le 24 août, comme patrons de l'église cathédrale de Maillesais.
   * Trois églises du diocèse du Mans: Saint-Rigomer ou Saint-Remy-du-Plain, Saint-Rigomer-des-Bois et Souligné-sous-Vallon, restent sous le même patronage.   * Trois églises du diocèse du Mans: Saint-Rigomer ou Saint-Remy-du-Plain, Saint-Rigomer-des-Bois et Souligné-sous-Vallon, restent sous le même patronage.
-=====33. Rapprochement avec un sermon de saint Avit de Vienne en date de 522, sur la consécration d'une église sur le site d'un ancien temple à Annemasse, par Albert Rilliet (1866)=====+ 
 +=====40. Rapprochement avec un sermon de saint Avit de Vienne en date de 522, sur la consécration d'une église sur le site d'un ancien temple à Annemasse, par Albert Rilliet (1866)=====
  
   * Les choses ne marchèrent pas aussi vite dans les campagnes, ce dernier refuge des vieilles croyances, dont les sectateurs |**55**| ont dû précisément leur nom de //pagani// aux bourgades et aux villages, //pagi//, dans lesquels ils pouvaient rendre plus librement un culte aux anciens dieux((**Note de Rilliet.** — Orose (406), en rendant compte à saint Augustin de l'ouvrage qu'il avait entrepris sur son ordre, lui dit: "//Praeceperas mihi ut scriberem adversus vaniloquam pravitatem eorum qui, alieni a civitale Dei, ex locorum agrestium compitis et pagis,// pagani //vocantur, sive gentiles.//" "//Historiarum Praefatio//, 3.)). Il suffit de lire les décrets des conciles pour s'assurer que, dans les Gaules, l'usage d'adorer les idoles et de s'adonner aux superstitions païennes n'avait pas encore disparu au sixième siècle.((**Note de Rilliet.** — Voyez Beugnot, //Hist. de la destruction du Paganisme en Occident//, Paris, 1835, 2 vol. 8°, t. II, p. 314-16.)) En 533 les évêques réunis à Orléans promulguent la défense déjà ancienne, mais, paraît-il, toujours nécessaire, qui interdisait aux fidèles, sous peine d'excommunication, de prendre part au culte des idoles ou de goûter des viandes immolées sur leurs autels.((**Note de Rilliet.** — "//Catholici, qui ad idolorum cultum revertuntur, vel qui cibis idolorum utuntur, ab ecclesiae coetibus arceantur.//" IIe concile d'Orléans, canon 20, dans Labbe, //Concilia//, t. IV, p. 1782.)) C'est à la même époque qu'on doit placer le récit dans lequel, d'après Grégoire de Tours, un voyageur, originaire de Clermont, raconte à saint Nicet (évêque de Trêves dès 527) que, s'étant embarqué pour l'Italie, les passagers du vaisseau qu'il montait se trouvèrent être tous des païens appartenant à la population des campagnes, et qu'une grande tempête s'étant élevée, ils se mirent à invoquer chacun la divinité de son choix.((**Note de Rilliet.** — "//Nuperrimo tempore, quum, navem ascendens, Italiam peterem, multitudo paganorum mecum ingressa est, inter quos et ego tantum solus eram, inter illam rusticorum multitudinem , christianus.... Ortâ tempestate, coepi invocare nomen Domini.... //pagani// vero invocabant deos suos, et ille Jovem, iste Mercurium proclamabat, alius Minerva, alius Veneris auxilium implorabat.//" Grégoire de Tours, //Vitae Patrum//, c. 17.5.)) Et, dans l'homélie même qui nous occupe, Avitus ne paraît pas être bien sûr qu'il n'existe pas encore des idolâtres |**57**| tout auprès des lieux où il consacre la basilique nouvelle. Iln'y a donc pas à s'étonner d'entendre parler à cette époque, comme d'une chose récente, de la destruction d'un temple païen dans les limites du diocèse de Genève.   * Les choses ne marchèrent pas aussi vite dans les campagnes, ce dernier refuge des vieilles croyances, dont les sectateurs |**55**| ont dû précisément leur nom de //pagani// aux bourgades et aux villages, //pagi//, dans lesquels ils pouvaient rendre plus librement un culte aux anciens dieux((**Note de Rilliet.** — Orose (406), en rendant compte à saint Augustin de l'ouvrage qu'il avait entrepris sur son ordre, lui dit: "//Praeceperas mihi ut scriberem adversus vaniloquam pravitatem eorum qui, alieni a civitale Dei, ex locorum agrestium compitis et pagis,// pagani //vocantur, sive gentiles.//" "//Historiarum Praefatio//, 3.)). Il suffit de lire les décrets des conciles pour s'assurer que, dans les Gaules, l'usage d'adorer les idoles et de s'adonner aux superstitions païennes n'avait pas encore disparu au sixième siècle.((**Note de Rilliet.** — Voyez Beugnot, //Hist. de la destruction du Paganisme en Occident//, Paris, 1835, 2 vol. 8°, t. II, p. 314-16.)) En 533 les évêques réunis à Orléans promulguent la défense déjà ancienne, mais, paraît-il, toujours nécessaire, qui interdisait aux fidèles, sous peine d'excommunication, de prendre part au culte des idoles ou de goûter des viandes immolées sur leurs autels.((**Note de Rilliet.** — "//Catholici, qui ad idolorum cultum revertuntur, vel qui cibis idolorum utuntur, ab ecclesiae coetibus arceantur.//" IIe concile d'Orléans, canon 20, dans Labbe, //Concilia//, t. IV, p. 1782.)) C'est à la même époque qu'on doit placer le récit dans lequel, d'après Grégoire de Tours, un voyageur, originaire de Clermont, raconte à saint Nicet (évêque de Trêves dès 527) que, s'étant embarqué pour l'Italie, les passagers du vaisseau qu'il montait se trouvèrent être tous des païens appartenant à la population des campagnes, et qu'une grande tempête s'étant élevée, ils se mirent à invoquer chacun la divinité de son choix.((**Note de Rilliet.** — "//Nuperrimo tempore, quum, navem ascendens, Italiam peterem, multitudo paganorum mecum ingressa est, inter quos et ego tantum solus eram, inter illam rusticorum multitudinem , christianus.... Ortâ tempestate, coepi invocare nomen Domini.... //pagani// vero invocabant deos suos, et ille Jovem, iste Mercurium proclamabat, alius Minerva, alius Veneris auxilium implorabat.//" Grégoire de Tours, //Vitae Patrum//, c. 17.5.)) Et, dans l'homélie même qui nous occupe, Avitus ne paraît pas être bien sûr qu'il n'existe pas encore des idolâtres |**57**| tout auprès des lieux où il consacre la basilique nouvelle. Iln'y a donc pas à s'étonner d'entendre parler à cette époque, comme d'une chose récente, de la destruction d'un temple païen dans les limites du diocèse de Genève.
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-=====34. Note de Paulin Paris, reprise de dom Rivet (1869)======+=====41. Note de Paulin Paris, reprise de dom Rivet (1869)======
  
   * **XXVII. Légendes de divers saints. Pages 546-553.**   * **XXVII. Légendes de divers saints. Pages 546-553.**
Ligne 596: Ligne 557:
   * Cette légende est importante pour distinguer S. Rigomer de S. Richmir, abbé au Maine à la fin du VIIe siècle et au commencement du VIIIe, avec lequel on le confondoit commumément. C'est ce que les Editeurs ont particulièrement fait remarquer dans les savantes observations préliminaires dont il l'ont accompagnée. On y a aussi une partie considérable de l'histoire de Sainte Ténestine, abesse même païs, que S. Rigomer avoit pris soin de former à la pieté, et enfin de quoi prouver que Palaiseau étoit une maison roïale dès le règne de Childebert. (D. Rivet. T. V, 1740. Avertiss. p. VI.)   * Cette légende est importante pour distinguer S. Rigomer de S. Richmir, abbé au Maine à la fin du VIIe siècle et au commencement du VIIIe, avec lequel on le confondoit commumément. C'est ce que les Editeurs ont particulièrement fait remarquer dans les savantes observations préliminaires dont il l'ont accompagnée. On y a aussi une partie considérable de l'histoire de Sainte Ténestine, abesse même païs, que S. Rigomer avoit pris soin de former à la pieté, et enfin de quoi prouver que Palaiseau étoit une maison roïale dès le règne de Childebert. (D. Rivet. T. V, 1740. Avertiss. p. VI.)
  
- +=====42. Tableau de Vauhallan dans le journal l'Illustration par César Perruchot (1870)=====
- +
-=====35. Tableau de Vauhallan dans le journal l'Illustration par César Perruchot (1870)=====+
  
   * **Un village inconnu**   * **Un village inconnu**
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   * C. Perruchot.   * C. Perruchot.
  
- +=====43. Récit de l'abbé Leguicheux, curé de Souligné-sous-Vallon, pour les Petits Bollandistes (1876)=====
-=====36. Récit de l'abbé Leguicheux, curé de Souligné-sous-Vallon, pour les Petits Bollandistes (1876)=====+
  
   * **XXVIe jour d'août.**   * **XXVIe jour d'août.**
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   * Dans l'ancienne abbaye bénédictine de Fleury ou Saint-Benoit-sur-Loire (//Floriacum ad Ligerim, S. Benedictus in pago Aurelianensi//), au diocèse d'Orléans, sainte Ténestine, vierge, dont nous avons donné la vie, avec celle de saint Rigomer, au 24 août. Son corps, enterré d'abord au Mans, fut transféré par la suite |221| dans l'abbaye de Fleury.    * Dans l'ancienne abbaye bénédictine de Fleury ou Saint-Benoit-sur-Loire (//Floriacum ad Ligerim, S. Benedictus in pago Aurelianensi//), au diocèse d'Orléans, sainte Ténestine, vierge, dont nous avons donné la vie, avec celle de saint Rigomer, au 24 août. Son corps, enterré d'abord au Mans, fut transféré par la suite |221| dans l'abbaye de Fleury. 
  
-=====37. Notice dans le Pouillé de Versailles par Gauthier (1876)=====+=====44. Notice dans le Pouillé de Versailles par Gauthier (1876)=====
  
   * **Saint Rigomer, Confesseur, et Sainte Ténestine, Vierge, 24 août.**   * **Saint Rigomer, Confesseur, et Sainte Ténestine, Vierge, 24 août.**
Ligne 635: Ligne 593:
   * Saint Rigomer, //Rigomarus//, était prêtre à Souligné-sous-Vallon, à trois lieues du Mans, où il menait une vie très-sainte, et était favorisé du don des miracles. Ayant converti un certain nombre de païens, entre autres sainte Ténestine, //Tenestina//, elle s'appliqua, comme autrefois les saintes femmes auprès de Notre-Seigneur, à lui rendre quelques services. Mais la calomnie ne tarda pas à les atteindre, et ils furent obligés de venir se justifier auprès du roi Childebert Ier, à Palaiseau, où ils passèrent quelques jours. Après plusieurs miracles qui prouvaient leur innocence, le roi les renvoya. Saint Rigomer quitta la vie le 24 août 541 et sainte Ténestine le 26 du même mois. Ils sont titulaires de l'église de Vauhallan, démembrée, en 1802, de la paroisse de Saclay.   * Saint Rigomer, //Rigomarus//, était prêtre à Souligné-sous-Vallon, à trois lieues du Mans, où il menait une vie très-sainte, et était favorisé du don des miracles. Ayant converti un certain nombre de païens, entre autres sainte Ténestine, //Tenestina//, elle s'appliqua, comme autrefois les saintes femmes auprès de Notre-Seigneur, à lui rendre quelques services. Mais la calomnie ne tarda pas à les atteindre, et ils furent obligés de venir se justifier auprès du roi Childebert Ier, à Palaiseau, où ils passèrent quelques jours. Après plusieurs miracles qui prouvaient leur innocence, le roi les renvoya. Saint Rigomer quitta la vie le 24 août 541 et sainte Ténestine le 26 du même mois. Ils sont titulaires de l'église de Vauhallan, démembrée, en 1802, de la paroisse de Saclay.
  
-=====37. Récit de l'abbé Laude, curé de Saint-Rigomer-des-Bois (1880)=====+=====45. Récit de l'abbé Laude, curé de Saint-Rigomer-des-Bois (1880)=====
  
   * **Vies de saint Rigomer, prêtre, et de sainte Ténestine, vierge.**   * **Vies de saint Rigomer, prêtre, et de sainte Ténestine, vierge.**
Ligne 759: Ligne 717:
   * //Ô Dieu, qui par les exemples et les prières du bienheureux prêtre Rigomer, avez daigné illustrer l'Église du Mans: faites qu'elle mérite d'avoir pour intercesseur dans le ciel celui que sur terre elle a eu pour enfant.//   * //Ô Dieu, qui par les exemples et les prières du bienheureux prêtre Rigomer, avez daigné illustrer l'Église du Mans: faites qu'elle mérite d'avoir pour intercesseur dans le ciel celui que sur terre elle a eu pour enfant.//
  
-=====38. Remarque du numismate Gustave de Ponton d'Amécourt (1882)=====+=====46. Remarque du numismate Gustave de Ponton d'Amécourt (1882)=====
  
   * //Nous donnons ici une notice numismatique de Ponton d'Amécourt qui est aujourd'hui dépassée sur le fond, la monnaie dont il parle, aujourd'hui au Cabinet des Médailles, ayant depuis été attribuée à un atelier monétaire d'une autre région. Mais sur le point qui nous occupe, ses remarques gardent tous leurs intérêt.// (B.G, 2021)   * //Nous donnons ici une notice numismatique de Ponton d'Amécourt qui est aujourd'hui dépassée sur le fond, la monnaie dont il parle, aujourd'hui au Cabinet des Médailles, ayant depuis été attribuée à un atelier monétaire d'une autre région. Mais sur le point qui nous occupe, ses remarques gardent tous leurs intérêt.// (B.G, 2021)
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   * Saint-Cosme-de-Vair appartenait au doyenné de Bonnétable.   * Saint-Cosme-de-Vair appartenait au doyenné de Bonnétable.
  
-=====39. Édition par les Bollandistes du remaniement de la Vie de Rigomer par Pierre de Maillezais (1890)=====+=====47. Édition par les Bollandistes du remaniement de la Vie de Rigomer par Pierre de Maillezais (1890)=====
  
   * CCCXCIX. Codex signatus num. 5594.   * CCCXCIX. Codex signatus num. 5594.
Ligne 830: Ligne 788:
   * Haec igitur ad laudem summae et individuae Trinitatis pauculis grammulis pro brevitate peritiae de sacro ortu, miraculis, actuque ac vitae tuae termino, non ut volui, sed, caritate tua strictus, Rigomere pater sanctissime, ut potui decerpsi. Tu vero, quia pius es, praesumptivo affectui meo pie parce, omnibusque te venerantibus et invocantibus propria benignitate succurre, quo per te apud Dominum peccatorum suorum indulgentiam consequantur celerrime: cui est honor et aeterna potestas et nunc et in aeternitatis die. Amen. Nos ergo jam hic metam figamus dicendi, ne interminata perplexitate cum sui etiam rusticitate abigamus animum captantis haec indagare amore patroni.   * Haec igitur ad laudem summae et individuae Trinitatis pauculis grammulis pro brevitate peritiae de sacro ortu, miraculis, actuque ac vitae tuae termino, non ut volui, sed, caritate tua strictus, Rigomere pater sanctissime, ut potui decerpsi. Tu vero, quia pius es, praesumptivo affectui meo pie parce, omnibusque te venerantibus et invocantibus propria benignitate succurre, quo per te apud Dominum peccatorum suorum indulgentiam consequantur celerrime: cui est honor et aeterna potestas et nunc et in aeternitatis die. Amen. Nos ergo jam hic metam figamus dicendi, ne interminata perplexitate cum sui etiam rusticitate abigamus animum captantis haec indagare amore patroni.
  
-=====40. Biobibliographie d'Ulysse Robert (1905)=====+=====48. Note d'Auguste Longnon refusant l'hypothèse de Lebeuf (1895)===== 
 + 
 +  * Le raisonnement spécieux par lequel l'abbé Lebeuf (t. VIII, p. 512) cherche à placer à Vauhallan la seconde des églises du domaine de Palaiseau ne saurait être admis. Guérard n'a pas hésité, au reste, à reconnaître 
 +//Gitum// dans le village actuel de Gif (Seine-et-Oise, arr. de Versailles, cant. de Palaiseau), situé sur la rive gauche de l'Yvette, à 8 kilom. à l'ouest du chef-lieu du fisc abbatial. L'église de Gif est dédiée à saint Remy de Reims (Lebeuf, t. VIII, p. 100).  
 + 
 +=====49. Biobibliographie d'Ulysse Robert (1905)=====
  
   * Rigomer (st), prê. à Souligné [//Subligniaci//] (Maine), † v. 550 août 24; translat. à Maillezais 1014 mars. 5.   * Rigomer (st), prê. à Souligné [//Subligniaci//] (Maine), † v. 550 août 24; translat. à Maillezais 1014 mars. 5.
   * Bolland., //Catal. codd. hagiog.// lat. B.N. Paris. (1890), III, 498, 500-11; — , //Bibl. hag. lat.// (1901), 1052. — //Hist. litt. France// (2a, III, 782), — Lebeuf, //Dissert. hist. ecclés. Paris// (1739), 193-218. — Mabillon, //Acta ss. Bened.// (1701). VI, I, 133-4 (2a, 119-120).— Pierre de Maillezais. — Pinius, Comment, præv. dans //Acta ss. Bolland.// (1739), aug. IV, 783-6. — Vies de st Rigomer, prêtre, et de ste Tenestine, vierge; Le Mans, 1881, 8°, 28 p.   * Bolland., //Catal. codd. hagiog.// lat. B.N. Paris. (1890), III, 498, 500-11; — , //Bibl. hag. lat.// (1901), 1052. — //Hist. litt. France// (2a, III, 782), — Lebeuf, //Dissert. hist. ecclés. Paris// (1739), 193-218. — Mabillon, //Acta ss. Bened.// (1701). VI, I, 133-4 (2a, 119-120).— Pierre de Maillezais. — Pinius, Comment, præv. dans //Acta ss. Bolland.// (1739), aug. IV, 783-6. — Vies de st Rigomer, prêtre, et de ste Tenestine, vierge; Le Mans, 1881, 8°, 28 p.
  
-=====42. Édition du Nécrologe du Mans par Gustave Busson et André Ledru (1906)=====+=====50. Édition du Nécrologe du Mans par Gustave Busson et André Ledru (1906)=====
  
   * **Introduction**   * **Introduction**
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   * [24 août]. — In pago Cenomannico, sancti Rigomeri, presbiteri et confessoris, et sancte Tenestine, virginis [M].   * [24 août]. — In pago Cenomannico, sancti Rigomeri, presbiteri et confessoris, et sancte Tenestine, virginis [M].
  
-=====41. Notice sur Palaiseau par dom Pierre Anger (1907)=====+=====51. Notice sur Palaiseau par dom Pierre Anger (1907)=====
  
   * **Palaiseau**   * **Palaiseau**
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   * Au Xe siècle, la chapelle de Saclay, doyenné de Châteaufort, que les religieux de Saint-Germain-des-Prés avaient élevée dans une de leurs fermes du territoire de Palaiseau, fut érigée en paroisse et on y annexa l'église de Yauhallan((**Note de dom Anger** — Bonnin.)).    * Au Xe siècle, la chapelle de Saclay, doyenné de Châteaufort, que les religieux de Saint-Germain-des-Prés avaient élevée dans une de leurs fermes du territoire de Palaiseau, fut érigée en paroisse et on y annexa l'église de Yauhallan((**Note de dom Anger** — Bonnin.)). 
  
-=====41. Almanach du Petit Journal (26 août 1951)=====+=====52. Almanach du Petit Journal (26 août 1951)===== 
 + 
 +  * Petit almanach [...] Dimanche 26 août 1951. — 238e jour, 4e dimanche, 8e mois. — 15e dimanche après la Pentecôte [...] Sainte Ténestine. Jeune vierge gauloise, aspira de bonne heure à la perfection; elle réunit quelques compagnes et fonda un monastère dont elle fut la supérieure jusqu'à sa mort (620).
  
-  * Petit almanach [...] Dimanche 26 août 1951. — 238e jour, 4e dimanche, 8e mois. — 15e dimanche après la Pentecôte [...] Sainte Ténestine. Jeune vierge gauloise, asîra de bonne heure à la perfection; elle réunit quelques compagnes et fonda un monastère dont elle fut la supérieure jusqu'à sa mort (620). +=====53. Note sur le vitrail de Vauhallan par Jacky Gélis (1996)=====
-=====38. Note sur le vitrail de Vauhallan par Jacky Gélis (1996)=====+
  
   * Saint Rigomer et sainte Ténestine. Vauhallan, église Saint-Rigomer et Sainte-Ténestine, chapelle sud. Atelier inconnu (sic), vers 1890 (sic).   * Saint Rigomer et sainte Ténestine. Vauhallan, église Saint-Rigomer et Sainte-Ténestine, chapelle sud. Atelier inconnu (sic), vers 1890 (sic).
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 Vitrail de Vauhallan, peint par Jacques Rouvière-Delon (1859) Vitrail de Vauhallan, peint par Jacques Rouvière-Delon (1859)
  
-=====42. Recherches iconographiques de Gérard Troupeau (2003)=====+=====54. Recherches iconographiques de Gérard Troupeau (2003)=====
  
   * **5.** — **L'iconographie de saint Rigomer.**   * **5.** — **L'iconographie de saint Rigomer.**
   * À ma connaissance, il existe au moins deux statues de saint Rigomer: l'une dans l'église de Souligné-Flacé (Sarthe) et l'autre dans l'église de Colombiers (Orne). La statue de Souligné, qui fait partie d'un retable du XVIIIe siècle, représente le saint revêtu de ses habits sacerdotaux. Une bannière de procession en velours rouge, sur laquelle est brodée l'image du saint patron de la paroisse, est aussi conservée dans l'église de Souligné. Par ailleurs, un vitrail de la fin du XIXe siècle, éclairant une chapelle de l'église de Vauhallan, proche de Palaiseau (Essonne), représente saint Rigomer et sainte Ténestine debout, tenant leurs cierges allumés devant le roi Childebert et sa cour((Je dois la connaissance de ce vitrail à Mme la Secrétaire de la mairie de Saint-Rigomer-des-Bois, que je tiens à remercier ici. — Note de Troupeau.)).   * À ma connaissance, il existe au moins deux statues de saint Rigomer: l'une dans l'église de Souligné-Flacé (Sarthe) et l'autre dans l'église de Colombiers (Orne). La statue de Souligné, qui fait partie d'un retable du XVIIIe siècle, représente le saint revêtu de ses habits sacerdotaux. Une bannière de procession en velours rouge, sur laquelle est brodée l'image du saint patron de la paroisse, est aussi conservée dans l'église de Souligné. Par ailleurs, un vitrail de la fin du XIXe siècle, éclairant une chapelle de l'église de Vauhallan, proche de Palaiseau (Essonne), représente saint Rigomer et sainte Ténestine debout, tenant leurs cierges allumés devant le roi Childebert et sa cour((Je dois la connaissance de ce vitrail à Mme la Secrétaire de la mairie de Saint-Rigomer-des-Bois, que je tiens à remercier ici. — Note de Troupeau.)).
  
-=====43. Récit de Frédéric Gatineau, hagiographe de l'Essonne (2007)=====+=====55. Récit de Frédéric Gatineau, hagiographe de l'Essonne (2007)=====
  
   * Rigomarus serait né au début du VIe siècle à Saint-Rémy-du-Plain, dans le Maine. Il avait été formé par Saint Launille à la lecture des livres saints. Il devint prêtre à Souligné sous Vallon, à trois lieues du Mans, où il menait une vie très sainte. Il était favorisé du don des miracles. Le serviteur de Dieu soignait les malades avec l'huile sainte et il les incitait à l'action de grâces après leur guérison. Une noble dame, nommée Trudana, pria Saint Rigomer de venir la voir. Celui-ci vint la visiter, fit des onctions d'huile sainte et demanda à Dieu sa guérison qui lui fut accordée. La fille de cette dame, nommée Ténestina, touchée de ce miracle, l’adopta comme guide spirituel et se mit à son service. La calomnie ne tarda pas à les atteindre et on en prévint le fiancé de Ténestina dénommé Sevère. Celui-ci se plaignit au Roi. À sa demande un envoyé du palais vint chercher Rigomer et Ténestina afin qu'ils rendent compte des fautes qui leur étaient reprochées. Conduits à Palaiseau où se trouvait alors le Roi Childebert Ier, les deux saints, lui firent hommage des cierges qu'ils tenaient à la main. Les anciens du palais murmuraient: "//Le voilà donc ce prêtre qui séduit la femme du prochain!//" Le roi prit alors la parole: "Si vous êtes vraiment purs, si vous n'avez rien à vous reprocher, que ces cierges s'allument d'eux-mêmes, sur un signe de votre main". Confiants en la puissance de Dieu, saint Rigomer et la jeune fille s'agenouillent et se mettent en prières. Bientôt une légère fumée s'élève des cierges. Rigomer étend la main droite en invoquant le nom de Jésus-Christ, les cierges alors s'allument. À cette vue, Childebert et les anciens du palais se précipitent aux pieds des saints, les priant de leur pardonner les peines et les fatigues qui leur ont été imposées. Ils passèrent quelques jours à Palatiolum. Childebert aurait ordonné alors de bâtir une église dans son domaine de Palaiseau pour perpétuer le souvenir de ce miracle. Ce fut, dit-on, Vauhallan que l'on choisit pour cette construction. Saint Rigomer quitta la vie le 24 Août 541 et sainte Ténestine le 26 du même mois. On les fête le 24 août. Ils sont devenus titulaires de l’église de Vauhallan. On reconnaît le miracle du cierge sur un vitrail du XIXe siècle dans l’église de Vauhallan. Des reliques des deux saints étaient conservées dans la crypte de la même église au XIXe siècle.    * Rigomarus serait né au début du VIe siècle à Saint-Rémy-du-Plain, dans le Maine. Il avait été formé par Saint Launille à la lecture des livres saints. Il devint prêtre à Souligné sous Vallon, à trois lieues du Mans, où il menait une vie très sainte. Il était favorisé du don des miracles. Le serviteur de Dieu soignait les malades avec l'huile sainte et il les incitait à l'action de grâces après leur guérison. Une noble dame, nommée Trudana, pria Saint Rigomer de venir la voir. Celui-ci vint la visiter, fit des onctions d'huile sainte et demanda à Dieu sa guérison qui lui fut accordée. La fille de cette dame, nommée Ténestina, touchée de ce miracle, l’adopta comme guide spirituel et se mit à son service. La calomnie ne tarda pas à les atteindre et on en prévint le fiancé de Ténestina dénommé Sevère. Celui-ci se plaignit au Roi. À sa demande un envoyé du palais vint chercher Rigomer et Ténestina afin qu'ils rendent compte des fautes qui leur étaient reprochées. Conduits à Palaiseau où se trouvait alors le Roi Childebert Ier, les deux saints, lui firent hommage des cierges qu'ils tenaient à la main. Les anciens du palais murmuraient: "//Le voilà donc ce prêtre qui séduit la femme du prochain!//" Le roi prit alors la parole: "Si vous êtes vraiment purs, si vous n'avez rien à vous reprocher, que ces cierges s'allument d'eux-mêmes, sur un signe de votre main". Confiants en la puissance de Dieu, saint Rigomer et la jeune fille s'agenouillent et se mettent en prières. Bientôt une légère fumée s'élève des cierges. Rigomer étend la main droite en invoquant le nom de Jésus-Christ, les cierges alors s'allument. À cette vue, Childebert et les anciens du palais se précipitent aux pieds des saints, les priant de leur pardonner les peines et les fatigues qui leur ont été imposées. Ils passèrent quelques jours à Palatiolum. Childebert aurait ordonné alors de bâtir une église dans son domaine de Palaiseau pour perpétuer le souvenir de ce miracle. Ce fut, dit-on, Vauhallan que l'on choisit pour cette construction. Saint Rigomer quitta la vie le 24 Août 541 et sainte Ténestine le 26 du même mois. On les fête le 24 août. Ils sont devenus titulaires de l’église de Vauhallan. On reconnaît le miracle du cierge sur un vitrail du XIXe siècle dans l’église de Vauhallan. Des reliques des deux saints étaient conservées dans la crypte de la même église au XIXe siècle. 
  
-=====44. Récit de Pierre Wallez (2012)=====+=====56. Récit de Pierre Wallez (2012)=====
  
   * **Saints Rigomer et Ténestine**   * **Saints Rigomer et Ténestine**
Ligne 905: Ligne 869:
   * Pierre Wallez    * Pierre Wallez 
  
-=====45. Version journalistique du Palaiseau mag' 206 (2016)=====+=====57. Version journalistique du Palaiseau mag' 206 (2016)=====
  
   * //Ville miraculeuse//   * //Ville miraculeuse//
Ligne 925: Ligne 889:
   * Le gisant de sainte Ténestine, dans la crypte, vestige de l'église originelle du VIe siècle.((**Note de Gineste.** — Il s'agit en fait de celui de sainte Geneviève.))    * Le gisant de sainte Ténestine, dans la crypte, vestige de l'église originelle du VIe siècle.((**Note de Gineste.** — Il s'agit en fait de celui de sainte Geneviève.)) 
  
-=====46. Bibliographie=====+=====58. Bibliographie=====
  
   * † Laurentius Bellinus (Lorenzo Bellini ou Bellino da Padua), //Martyrilogium secundum    * † Laurentius Bellinus (Lorenzo Bellini ou Bellino da Padua), //Martyrilogium secundum 
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   * Alexandre Adrien Geoffroy, //Pélerinage historique et religieux à l'église et à la crypte de Vanhallan, près Palaiseau, par M. l'Abbé A. Geoffroy, curé de Vauhallan//, Versailles, Beau jeune, 1860.   * Alexandre Adrien Geoffroy, //Pélerinage historique et religieux à l'église et à la crypte de Vanhallan, près Palaiseau, par M. l'Abbé A. Geoffroy, curé de Vauhallan//, Versailles, Beau jeune, 1860.
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 +  * Albert Rilliet, "Conjectures historiques sur les homélies prêchées par Avitus évéque de Vienne dans le diocèse de Genève et dans le monastère d'Agaune en Valais, par Albert Rilliet, ancien professeur à l'académie de Genève", in Genève, , 166, pp. spécialement pp. 54-57.
  
   * César Perruchot, "Un village inconnu", //L'Illustration// (4 juin 1870), p. ?.   * César Perruchot, "Un village inconnu", //L'Illustration// (4 juin 1870), p. ?.
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   * Hagiographi Bollandiani (Société des Bollandistes), "{{ :h:hn.bollandistes.1890a.pdf |Appendix ad cod. 5594. Vita s. Rigomeri presbyteri}}", //Catalogus codicum hagiographicorum Latinorum antiquiorum saeculo XVI qui asservantur in Bibliotheca nationali Parisiensi// (4 volumes dont 1 d'index, 606 p., XV+646 p, 739 p., 101 p., contenant divers textes latins désignés comme appendices de manuscrits et publiés à la suite de leur description), Bruxellis (Bruxelles), apud editores (Société des Bollandistes) / Parisiis (Paris), A. Picard / Bruxellis (Bruxelles), O. Schepens (coll. "Subsidia hagiographica" 2), 1889-1893, tome 2, 1890, pp. 500-511.   * Hagiographi Bollandiani (Société des Bollandistes), "{{ :h:hn.bollandistes.1890a.pdf |Appendix ad cod. 5594. Vita s. Rigomeri presbyteri}}", //Catalogus codicum hagiographicorum Latinorum antiquiorum saeculo XVI qui asservantur in Bibliotheca nationali Parisiensi// (4 volumes dont 1 d'index, 606 p., XV+646 p, 739 p., 101 p., contenant divers textes latins désignés comme appendices de manuscrits et publiés à la suite de leur description), Bruxellis (Bruxelles), apud editores (Société des Bollandistes) / Parisiis (Paris), A. Picard / Bruxellis (Bruxelles), O. Schepens (coll. "Subsidia hagiographica" 2), 1889-1893, tome 2, 1890, pp. 500-511.
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 +  * Auguste Longnon, "Note", //Polyptyque de l'abbaye de Saint-Germain des Prés, rédigé au temps de l'abbé Irminon et publié par Auguste Longnon. Tome II (2e partie)//, Paris, Honoré Champion, 1886-1895, p. 8 note 1.
  
   * Gustave Busson et André Ledru, //Nécrologe-obituaire de la cathédrale du Mans publié par G. Busson et A. Ledru, avec une table alphabétique des noms dressée par Eugène Vallée//, Le Mans, Société des archives historiques du Maine ("Archives historiques du Maine" 7), 1906, pp. 11 et 223.   * Gustave Busson et André Ledru, //Nécrologe-obituaire de la cathédrale du Mans publié par G. Busson et A. Ledru, avec une table alphabétique des noms dressée par Eugène Vallée//, Le Mans, Société des archives historiques du Maine ("Archives historiques du Maine" 7), 1906, pp. 11 et 223.
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