Corpus Essonnien

Histoire et patrimoine du département de l'Essonne

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Auguste Baranton

Commune d'Étréchy

Manuscrit original (1899)

Réédition interrogeable (2023)


MONOGRAPHIE


  • Situation. — Étréchy, commune du canton d'Étampes, de l'arrondissement d'Étampes et du département de Seine-et-Oise, fait partie du bassin de la Seine et de l'ancienne province de l'Île-de- France.
  • Communes limitrophes.. — La commune d'Étréchy est limitée à l'est par Auvers-Saint-Georges et Morigny-Champigny, au sud par Brières-les-Scellés, à l'ouest par Chauffour-lès-Étréchy et au nord par Mauchamps et Chamarande.
  • Population et superficie. — La population est de 1.384 habitants et sa superficie territoriale de 1.362 hectares 75 ares.
  • Altitude. — L'altitude dans la vallée est de 74 mètres et sur le plateau de 133 mètres.
  • Nature du sol. — La nature de son sol est argilo-calcaire sur le plateau et siliceux dans la vallée, son climat est tempéré.
  • Relief du sol. — Le sol est accidenté, il forme du sud au nord-est une ceinture de côtes pittoresques et peu élevées.
  • Hydrographie. — Étréchy est limité à l'est par la rivière de Juine et le Juineteau.
  • Voies de communication. — Le bourg d'Étréchy est traversé par le chemin de fer de Paris-Orléans, la route nationale 20 de Paris à Toulouse et par le chemin de grande communication N°148 de la Ferté-Alais à Chartres par Dourdan.

  • Flore et faune. — La flore comprend pour les prairies l'avoine jaunâtre ou fromental, le cretelle des prés, le dactyle pelotonné, la houque laineuse, l'iris sauvage, le falaris ou roseau sur le bord des ruisseaux, dans les champs on trouve le ray-gras, la brise tremblante, les différentes espèces de canges ou fétuques, les légumineuses, la gerne, trèfle, sainfoin, minette, le lotier, la brome et la flèche des prés.
  • La faune comprend les animaux domestiques, et parmi les animaux sauvages on rencontre: le cerf, la biche, le lièvre, le lapin, le renard, la fouine, le putois, la belette, le hérisson et la taupe.
  • État de la propriété. — En dehors des fermes de Vaucelas, du Touchet, du Coudray et de Vintué, la propriété est très morcellée, c'est-à-dire que la petite culture y domine.
  • Principales cultures. — Les principales cultures de la commune comportent la culture du froment, du seigle, de l'avoine, du maïs, des betteraves, des pommes de terre, des haricots; la plus grande partie de la vallée est occupée par les jardins maraîchers.
  • Élevage du bétail. — Il ne se fait pas d'élevage de l'espèce bovine en raison du peu de terrain occupé par les prés; le lait étant très recherché, les agriculteurs n'ont dans leurs étables que des vaches laitières qu'ils remplacent au fur et à mesure des besoins.
  • La race ovine est élevée en grand dans les fermes ainsi que les volailles, le gibier y est très abondant en raison des chasses gardées. Une société protectrice des oiseaux est établie dans l'école depuis quelques années, aussi les couvées sont respectées et il y a peu d'insectes dans le pays.
  • Animaux nuisibles. — Parmi les animaux nuisibles, on rencontre quelques renards, fouines, blaireaux, putois, surtout des corbeaux et des pies venant des parcs limitrophes.
  • Industrie. — L'industrie à Étréchy comprend une fabrique de chaînes, de billes de bicyclettes à Vaux, des carrières de grès et de pierres calcaires à ciel ouvert, une fabrique de meules de moulins, une tuilerie et un grand moulin à blé à Pierrebrou.
  • Commerce. — Le commerce se fait avec Paris pour la grande culture et avec Étampes pour la petite culture, un marché de peu d'importance a lieu le jeudi de chaque semaine pour les volailles et les menues denrées, mais la vente ne se fait que pour les habitants de la commune.

ESQUISSE HISTORIQUE

  • Étymologie. — Étréchy vient du mot latin Stripiniacum dont on a fait Étréchi par corruption et abréviation de ce mot, en changeant le p en ch; c'est ainsi que de apium, on a fait ache, de Gamapium on a fait Gamache, d'Attipacum, Astichi, de spina, échine.
  • Anciennes formes du nom. — Le bourg d'Étréchy s'écrivit à différentes époques Estréchi, Estréchy-le-Larron, en latin Stripiniacum, Stripaniacum-Attichiacum-Estréciacum, Estréchiacum, Estoriacum.
  • Origines. — Ainsi que pour la plupart des anciennes localités, on ne connaît pas bien l'origine de l'ancien bourg d'Étréchy, près d'Étampes. La découverte en ce lieu et aux environs de quelques instruments en pierre taillée et polie, semble le faire remonter à l'époque de l'âge de pierre. La découverte de quelques monnaies romaines et d'une petite monnaie d'or au type d'Anasthase, frappée par un monétaire mérovingien, affirmerait son existence à l'époque gallo-romaine ou à l'époque franque.
  • Antiquités gauloise. — Comme antiquité gauloise, il ne reste plus sur le territoire d'Étréchy qu'un dolmen sur les dépendances de l'ancien ermitage de Fontaineliveau.
  • Époque féodale. — Le bourg d'Étréchy situé dans la Beauce gâtinaise et dans le Hurepoix, était de la coutume du bailliage et du doyenné d'Étampes, et par suite du diocèse de Sens; enfin, il appartenait à la fois à l'Orléanais et à la généralité de Paris (Expilly dict. géo. 1763).
  • Dom Fleureau nous apprend que le territoire d'Étréchy appartenait à plusieurs seigneurs à la fin du XVIIe siècle.
  • Une partie relevait de Jean de Bauchart ou Bochart, qui y exerçait justice, haute, moyenne et basse en titre de prévôté sur ses sujets. Un de ses ancêtres, Jean de Bochart, deuxième du nom, possédait Champigny dès le XVe siècle, par suite de son mariage avec Jeanne Simon, nièce de Jean Simon de Champigny, évêque de Paris, qui lui donna cette terre. Trois ou quatre maisons étaient de la censive et justice d'un sieur Hérault, seigneur de Villeconin. Enfin, le roi avait censive sur toutes les maisons de la grand'rue, de part et d'autre, depuis celle des Trois Rois jusqu'à la porte de Paris, et le prévôt d'Étampes y avait juridiction.
  • Le bourg d'Étréchy était fortifié et entouré sinon de murailles flanquées de tours, au moins de fossés plus ou moins profonds.
  • Le 21 mai 1573, Jean d'Orléans, seigneur de Bastardes, reçut l'hommage de Jacques d'Estampes de Valençay, pour une dime appelée (la dixme de bled) d'Estréchy, mouvante du lieu seigneurial de Rere.
  • En 1700, le revenu du prieuré d'Étréchy était de 400 livres et l'abbé Nouet, docteur en Sorbonne, en était le titulaire.
  • En 1740, la prévôté d'Étréchy relevait du marquis de Talaru. Il y avait à cette époque sur ce territoire 166 arpents de prés et 266 arpents de bois.

MONUMENTS

L'église.

  • L'église d'Étréchy est dédiée à saint Étienne et remonte à la fin du XIe siècle. Elle se compose d'une nef, d'un transept et de deux bas-côtés.
  • Le clocher est une tour carrée assez élégante, située au centre de l'église.
  • Elle est percée de huit fenêtres ogivales à abat-son, dans le style du XIIe siècle. Ces fenêtres accouplées deux à deux sur chacune des faces ainsi que la forme de la toiture, font sur ce clocher un diminutif de celui de Saint-Basile d'Étampes. A l'intérieur on remarque plusieurs grandes et belles fenêtres ogivales et sur les parois latérales des murs des bas-côtés, des restes apparents d'anciens tombeaux arqués, il y en a encore neuf à gauche qui sont assez bien conservés, mais on n'en découvre plus que trois à droite, les autres ayant peu à peu disparu.
  • Enfin, sur le sol et servant de dalles, se voient quelques pierres tombales assez anciennes, si on en juge par le peu qui reste des inscriptions.
  • Ces pierres proviennent sans doute de l'ancien cimetière qui, comme c'était autrefois l'usage, était contigü à l'édifice.
  • Cette église dépendait du prieuré de Saint-Étienne d'Étréchy de l'ordre de saint Benoît, bâti sur des terres données à l'abbaye de Saint-Germer de Flex, en Beauvaisis, par un gentilhomme nommé Anselle ou Anseau, qui fut touché des vertus et de la sainteté des religieux de cette abbaye de bénédictins.
  • L'église d'Étréchy leur fut également donnée par Anseau et par Haymon, qui en avaient chacun la moitié. Elle existait donc avant la donation qui remonte, selon toute apparence, à la fin du XIe siècle, et qui posait cette condition qu'un certain nombre de moines quitteraient leur abbaye, pour fonder une succursale à Étréchy, où s'établit en effet, une colonie de religieux.
  • L'ancien fief, qui existe encore, longe le mur septentrional de l'église et comprenait autrefois un corps de logis et une grange dans laquelle on déposait les dîmes.
  • Anseau fit peu de temps après à l'abbaye naissante une nouvelle donation, car il lui abandonna les héritages et les biens qu'il avait au village de Morigny (Dom Fleureau, Antiquités d'Étampes, 1683).
  • Mais le séjour des moines à Étréchy fut de courte durée et ils allèrent s'installer à Morigny, invités, dit la chronique, par la beauté et la fertilité du lieu. Ils mirent aussitôt la main à l'œuvre, et en peu de temps, aidés par la charité des habitants d'Étampes, ils bâtirent une église et un monastère capable de contenir un nombre considérable de religieux.
  • Mais nous ne voulons pas écrire l'histoire de la célèbre abbaye des bénédictins, qu'il nous suffise de dire qu'elle a eu son origine à Étréchy vers la fin du règne de Philippe Auguste II1), car ce prince fait mention de l'abbaye de Morigny dans plusieurs actes, au commencement du XIIe siècle.
  • L'établissement d'Étréchy fut conservé comme prieuré et quelques bénédictins continuèrent d'y résider sous l'autorité d'un prieur claustral. Mais l'abbaye de Morigny exerçait sur le prieuré qui lui était subordonné, des droits de juridiction, de redevance et de mense conventuelle; réservant aussi les droits de nomination non seulement au priorat, mais encore à la cure de Saint-Étienne.
  • D'après une charte datée de l'année 1120, le roi Louis le Gros prend sous sa protection et sauvegarde plusieurs terres, villages et églises des environs d'Étampes, notamment le village de Morigny avec tous les droits appartenant à l'abbaye, ses métairies, le village de Bonvilliers, l'église d'Étréchy, la dîme et tout ce qui en dépend, avec 160 hostes ou habitants qui doivent cenvive (dom Fleureau).
  • Vers l'année 1140, Thevin, cinquième abbé de Morigny, fit embellir et agrandir les cours du prieuré d'Étréchy.
  • Quelques années plus tard, il y eut des contestations entre l'abbaye de Morigny et un nommé Guillaume du bourg d'Étréchy, qui prétendait avoir des droits sur la justice et la prévôté d'Étréchy, mais le roi jugea lui-même le différend et Landry, septième abbé de Morigny, ayant apporté les preuves de ses droits, Guillaume fut débouté de sa demande par des lettres patentes datées du palais d'Étampes en l'année 1158.
  • Nous avons vu plus haut que les émoluments dus au prieur d'Étréchy étaient payés en vin, au commencement du XIIIe siècle, cela prouve qu'il y avait des vignes à Étréchy à cette époque.
  • Elles étaient même nombreuses au XVIe siècle, car dans les manuscrits du temps, il est souvent question du vignol ou vignoble d'Étréchy.
  • En 1740, d'après une statistique officielle, il y avait encore 140 arpents de vignes produisant 420 muids de vin année moyenne.
  • En 1789 il en restait encore une certaine quantité, ainsi que le constatent les cahiers de doléances de Vaucelas.
  • Adam Allaire était prieur curé d'Étréchy en 1370, d'après un sceau conservé aux archives de Seine-et-Oise.
  • Dans une transaction du 26 mars 1391, entre Louis d'Évreux comte d'Étampes et Guillaume III, vingt-quatrième abbé de Morigny, au sujet des droits de justice, on voit que le seigneur Louis d'Évreux délaisse et abandonne aux religieux de Morigny et à leurs successeurs toute la justice et la juridiction qu'il avait et pouvait avoir en toute la ville et terroir et en tous les fiefs de ladite villa d'Étréchy, sauf audit Monsieur le Comte comme souverain, la voyrie de la grand'rue de ladite ville, et toute justice haute, moyenne et basse, en plusieurs fiefs et censives tenues par gentilhommes en ladite villa et terroir qu'en rien ne sont tenus mouvans desdits religieux, à toujours justice haute, moyenne et basse et sur tous les fiefs de ladite ville et paroisse et territoire d'Étréchy (Dom Fleureau).
  • En 1856, on découvrit dans l'église d'Étréchy une matrice de sceau en bronze, qui paraît être celui de Guillaume III, abbé de Morigny.

La maladrerie Saint-Nicolas d'Étréchy

  • Dès le douzième siècle, il y avait à Étréchy un hôpital ou une maladrerie dédiée à saint Nicolas. En l'année 1173, un accord eut lieu entre Haimery, huitième abbé de Morigny et le maître de l'hôpital d'Étréchy, pour une terre dépendant de l'abbaye de Morigny qui avait été donnée à cet établissement hospitalier.
  • Lors de la rédaction de la coutume d'Étampes, le 20 septembre 1556, on voit comparaître en la salle du séjour pour “l'État de l'église”, Messire François Mérault, Maistre et administrateur de la maladrerie Saint-Nicolas d'Estréchy… le curé d'Étréchy représenté par Messire Jean Houdon, son vicaire, assisté de Soreau son procureur. C'est probablement dans cet hôpital qu'étaient soignés les blessés et les malades lors du passage des gens de guerre à Étréchy.
  • Sans doute là aussi furent établies les cuisines où furent soignés et nourris les pauvres et les infirmes, pendant la misère de 1652 et années suivantes, comme il sera dit ci-après en parlant des gens de guerre à Étréchy.
  • Suivant un arrêt du conseil du roi du 15 avril 1695, les biens de la maladrerie d'Étréchy furent réunis à l'Hôtel-Dieu d'Étampes, à charge de satisfaire aux prières services de fondation et de recevoir les pauvres malades d'Étréchy à proportion du revenu de la maladrerie, lequel était alors de 100 livres.

La chapelle des Corps Saint

  • La maladrerie dont nous venons de dire quelques mots, était située à droite de la route de Paris en partant d'Étampes à quelques cent mètres environ avant Étréchy, mais il y avait à gauche à peu près en face, sur les bords d'un petit ruisseau affluent de la Juine, la chapelle dite des Corps-Saints, sur laquelle on n'a également que très peu de documents. Ajoutons que ce ruisseau s'appelle encore le ruisseau des Corps-Saints, sur l'emplacement de ladite chapelle est construit le lavoir public.
  • On sait cependant que la chapelle était de fondation royale et à la collation du roi et qu'elle rapportait environ 200 livres à son titulaire. En l'année 1658, Charton, grand pénitencier de Paris, en était chapelain et en 1695 elle était possédée par le sieur François, ex-chevalier.
  • Un miracle a été opéré, dit-on, à l'endroit appelé la chapelle des Corps-Saints, soit que cette chapelle existât déjà, soit qu'elle ait déjà été érigée à cette occasion.
  • C'était un jour où l'on faisait la translation des reliques, les corps saints ou patrons de la ville d'Étampes.
  • Un bûcheron d'Étréchy s'était coupé le pied d'un coup de hache et, se sentant défaillir, tant par la vivacité de la douleur que par la quantité du sang qu'il perdait, il invoqua les saints dont on transférait ce jour-là les reliques et il fut instantanément guéri.
  • Nous trouvons la relation de ce miracle dans une notice sur les martyrs Can, Cantien, Cantianille par l'abbé Bonvoisin, curé de Notre-Dame d'Étampes, mais il n'y a aucune indication de la date à laquelle il a eu lieu. Nous y lisons que le récit a été puisé dans un vieil auteur.
  • La translation des reliques ayant eu lieu dans les années 1282, 1570 et 1620, c'est à l'une de ses trois dates qu'il faut, selon nous, rapporter le fait en question.
  • Un procès qui eut lieu vers le commencement du XVIIIe siècle nous fournit quelques détails sur la chapelle des Corps-Saints.
  • Nous les trouvons dans un mémoire imprimé, sans aucune indication de date ni de nom d'imprimeur, mais comme il est inséré dans les recueils de factums de la Bibliothèque de l'Arsenal, remontant la plupart aux dates de 1700 à 1725, nous pensons que celui qui nous occupe est de la même époque.
  • Dans cette pièce très rare, Jean Lazare Henrion, prêtre, chapelain de la chapelle des Corps-Saints, et en cette qualité seigneur du fief de Brétigny, conteste au marquis de Chalmasel la possession de ce fief, et comme principale preuve à l'appui, il cite le texte d'une pierre tombale adossée à un mur de la chapelle.
  • Suivant cette inscription, Arnault de Viscaret aurait donné en toute propriété à la chapelle des Corps-Saints, la seigneurie, les censives, rentes, revenus et héritages qu'il possédait à Étréchy et aux environs.
  • Nous ne connaissons pas l'issue de ce procès dans lequel le chapelain eut sans doute gain de cause.
  • La chapelle des Corps-Saints fut adjugée comme bien national le 22 ventôse an II, au nommé Favereau, agent national d'Étréchy, moyennant 805 livres.
  • La chapelle, qui a été démolie depuis 1791, était à quelques pas de la source du ruisseau, et avec les matériaux provenant de la démolition, on construisit une maison et quelques vingt ans après, un lavoir public sur son emplacement.

L'ermitage de Fontaine-Livault

  • Le fief de Fontaine-Livault qui comprenait l'ermitage de Saint-Martin-de-la-Roche, faisait partie de la commanderie de Chauffour. Cette maison a été détruite au commencement du XVIe siècle et ses terres furent affermées à divers particuliers.

Le château du Roussay

  • Au Roussay, écart dépendant d'Étréchy, on voit les ruines importantes d'un château qui aurait été construit par les Templiers, selon quelques dictionnaires géographiques, mais aucun document ne justifie cette assertion.
  • Quoiqu'il en soit, la grande et belle ferme du Roussay a conservé l'aspect d'un véritable château-fort.
  • Il y a encore des fossés larges et profonds de six à huit mètres, de hautes murailles; et on devine des tourelles sous le lierre qui a tout envahi.
  • On entre dans la ferme en passant sur un pont et on arrive à un grand corps de logis, long de vingt mètres, large de dix, établi sur trois séries de caves superposées et contenant une grande salle ajourée d'une porte Renaissance.
  • Les fenêtres ont été mutilées, mais on remarque encore les grandes cheminées, les encadrements sculptés des larges portes, et une partie de l'ancien carrelage.
  • En 1558, d'après le procès-verbal de rédaction de la coutume d'Étampes, Jacques de Paviot, écuyer et seigneur du Roussay et de Boissy-le-Sec.
  • C'est au Roussay, le 18 avril 1584, que le médecin Malmédy se coupa la gorge en désespoir des grandes dettes dont il était accablé.
  • En 1683, Jean de Beauchar, seigneur de Champigny et d'Étréchy en partie, était aussi seigneur du Roussay, où il avait justice moyenne et basse, à cause de Madeleine Houël son épouse.
  • En 1688, le comte d'Ornaison de Chamarande acheta la terre du Roussay, dans l'intérieur de laquelle il y avait une chapelle et des messes fondées et obtint de l'archevêque de Sens que les offices fussent célébrés dans la chapelle du château de Chamarande. On montre encore aujourd'hui l'emplacement de l'ancienne chapelle du Roussay.
  • En 1740, le Roussay était une métairie relevant du marquis de Talaru.
  • La ferme du Roussay, ses bâtiments, 380 arpents de bois et terres labourables dépendant de l'abbaye de Morigny, furent vendus comme biens nationaux le 23 mars 1791 au nommé Bournisien de Paris, moyennant la somme de 120.500 livres.

Le moulin de Pierre Brou

  • Le moulin de Pierre-Brou situé près d'Étréchy, sur la Juine, est assez ancien.
  • Une pièce imprimée vers 1764 nous apprend que ce moulin existait au commencement du XVIIe siècle.
  • Nicolas Lamoureux en était meunier lorsque le 24 juillet 1745, l'une de ses voitures chargée de quinze sacs de blé, fut saisie rue de l'Étape à Étampes, où elle venait d'être chargée en l'hôtellerie des Bons-Enfants par Pierre Sureau, huissier royal à Étampes et en vertu d'une ordonnance du lieutenant général de ladite ville du 15 juillet précédent, défendant aux meuniers de chasser et enlever les grains, tant du marché que des maisons particulières s'ils n'ont payé un abonnement.
  • L'affaire traîna beaucoup en langueur, car Lamoureux présenta requêtes sur requêtes, faisant appel devant le Parlement, dans l'une d'elles du 16 mars 1752, il déclare que “depuis cent ans et plus, les meuniers de Pierrebrou, ses prédécesseurs ni lui-même, n'ont payé aucun droit d'abonnage ni autres droits aux seigneurs d'Étampes, ni aux receveurs de leurs domaines”.
  • Malgré cela, la cour confirma l'ordonnance de saisie par arrêt du 31 janvier 1763.

ET...

Les gens de guerre à Étréchy

  • Au XIVe siècle, pendant la guerre de cent ans, nous trouvons un capitaine français, Régnault de Gaillons, fait prisonnier à Étréchy par les Anglais, ce fait est ainsi raconté dans une ancienne chronique normande:
  • “Vers l'année 1359, un capitaine de Paris, nommé Régnault de Gaillons, combattit les Anglais en Beauce près d'une ville qu'on appelle Estrechi. Les Anglais étaient environ onze cents combattants et les Français étaient en bien plus grand nombre. Beaucoup de ces derniers se débandèrent et s'enfuirent, et malgré la bravoure de ceux qui étaient restés fidèles, la plupart furent tués ou fait prisonniers, car les Anglais gagnèrent cette journée où fut pris également le capitaine Régnault.”
  • Au XVe siècle, on peut relater le passage de plusieurs rois de France à Étrechy.
  • Charles VII a daté d'Étréchy, en septembre 1436, des lettres pour les habitants d'Orléans.
  • Six ordonnances du roi Louis XI sont également datées d'Étréchy en septembre 1461.
  • En avril 1465, un seigneur résidant à Étréchy, nommé Pierre Paviot, maître d'hôtel de Charles, duc de Berry, semble avoir joué dans la contrée un rôle de pacificateur, lors de la guerre du bien public. Il servit en effet de négociateur entre le roi et le duc de Berri et entre Charles de Melun et Christophe de Bailleul, ainsi qu'il résulte des lettres de Charles de Melun à Paviot et des entrevues qui eurent lieu chez ce dernier à Étréchy.
  • Pierre Paviot était, croyons-nous, le second mari de Jacqueline de Diey, fille du capitaine de Corbeil, Jean dit Moreau de Dicy. Il habitait Étréchy suivant un registre conservé aux Archives nationales et peut-être le château du Roussay, car Jacques Paviot, qui était sans doute un de ses descendants, est qualifié seigneur du Roussay, comme nous l'avons déjà dit.
  • Est-ce au Roussay que Louis XI séjourna en septembre 1461, est-ce là qu'il établit sa résidence quand il s'arrêta à Étréchy, le 14 juillet 1465 et le 27 novembre 1468? Ce qui est certain, c'est que la présence du roi à Étréchy en 1465 s'explique par celle des gens de guerre dans la contrée, après la bataille de Montlhéry. On constate en effet la présence dans la forêt de Torfou, voisine d'Étréchy, de Louis de Luxembourg, comte de Saint-Pol qui, accompagné de quarante hommes d'armes, rejoignait l'armée des princes dans la ville d'Étampes.
  • En 1892, lors des fouilles pratiquées pour la construction d'un calorifère, dans la belle crypte de l'église d'Étréchy, on trouve parmi les ossements les monnaies et objets suivants: deux grands blancs à la couronne de Charles VI; un grand blanc de Henri VI, roi d'Angleterre, frappé à Rouen et un poids tournois en plomb, avec fleur de lis, pesant environ 220 grammes.
  • Ces objets, enfouis sans doute à une époque de trouble, attestent selon nous le passage des gens de guerre à Étréchy en 1465.
  • Deux siècles après, le 23 avril 1652, l'armée des princes ayant occupé la ville d'Étampes par surprise, Turenne résolut d'en entreprendre le siège.
  • Parti de Chastres (plus tard d'Arpajon), il arrivait à Étampes avec une armée en passant par Villeconin et Boissy-le-Sec, profitant d'une revue que l'ennemi faisait en l'honneur de Mlle (de Montpensier), il le surprend et le taille en pièces dans le faubourg Saint-Martin, tuant plus de six cents hommes et faisant plus de deux mille prisonniers.
  • L'armée du roi reprit ensuite la route de Paris, campa aux environs d'Étréchy, et deux jours après elle arrivait à Palaiseau. Elle devait du reste revenir bientôt faire le siège d'Étampes, car le 26 mai à la nouvelle que Turenne approchait d'Étréchy, le comte de Tavannes, enfermé à Étampes, se fortifiait à outrance, abattant les murs et les édifices et incendiant les maisons.
  • Du 27 mai au 5 juin il y eut des escarmouches où beaucoup furent tués ou blessés de part et d'autre.
  • Mais arrivons à un combat meurtrier apporté par une Mazarinade et dont nous donnons un extrait:
  • “Le sixième de ce mois (juin 1652) jour de la petite feste-Dieu, les troupes qui sont dans cette ville d'Étampes firent une sortie par la porte d'Orléans, avec 200 chevaux pour charges les troupes Mazarines commandées par le Maréchal de Turenne qu'elles repoussèrent hors de leurs retranchements et lignes dans lesquelles il demeura bien 250 des leurs, tant tuez que blessez entre lesquels il y en eu plusieurs de qualité. De laquelle sortis les ennemis ayant pu avoir leur revanche, comme les autres précédentes, ils demeurèrent tellement rebutés, qu'ils commencèrent à se retirer de leurs retranchements, le lendemain 7 de ce mois sur le midy et à faire défiler leur infanterie et charger leurs bagages pour s'acheminer vers le village d'Étréchy où ils furent poursuivis par notre cavalerie; ils peuvent avoir perdu dans l'attaque de la ville d'Étampes trois mille hommes et plus particulièrement plusieurs personnes de condition, beaucoup de bagages, munitions de guerre, bombes, mortiers, grenades, poudre, mèches et quantités d'armes qui sont demeurées en cette ville les advenues d'icelle étant pleines des fosses de leurs morts.”
  • D'après dom Fleureau, les assiégés, pendant qu'on levait le siège, envoyèrent partout de l'infanterie pour escarmoucher, mais Turenne avait mis son armée en si bon ordre, qu'il fut impossible de lui nuire, si ce n'est qu'on fit quelques prisonniers sur l'arrière-garde. Cette armée campa à Étréchy et passa le lendemain la rivière d'Étampes.

Étréchy lors de la Révolution française

  • En mars 1789, lors de la réunion de l'assemblée générale des trois états du bailliage d'Estampes dans l'église Sainte-Croix, on voit comparaître comme députés:
  • Dans l'ordre du clergé, l'abbé Le Doux, curé d'Étréchy; dans l'ordre de la noblesse, Cécar Marie de Chalmazel, marquis de Talaru, seigneur de Chamarande, Étréchy, Vaucelas, Mauchamps, représenté par Louis Nicolas de Bois-Guyon, son procureur.
  • Et dans l'ordre du Tiers État, Pierre Louis Choiseau et Pierre Choiseau, père et fils, anciens maîtres de poste et cultivateurs bourgeois d'Étréchy, députés de cette paroisse; Louis Gilbon et Charles Simonneau, cultivateurs et députés de la communauté des habitants de Vaucelas.
  • L'histoire d'Étréchy sous la Terreur est un peu celle de la plupart des autres petites villes.
  • En 1793, la municipalité de cette commune, qu'on appelait alors Étréchy-la-Montagne, félicite la Convention et envoie à plusieurs reprises les députés à Paris pour assister aux séances de cette assemblée. L'abbé Ledoux, curé d'Étréchy, brûle ses lettres de prêtrise, poussé sans doute à cette extrémité par le terroriste Couturier, qui était en mission dans les environs d'Étampes.
  • Nous avons dit qu'Étréchy s'appelait autrefois Étréchy-le-Larron, d'après dom Morin, historien du Gâtinais, elle était ainsi nommée parce que ses auberges et hôtelleries étaient remplies de filous qui dévalisaient les passants, de connivence avec les hôteliers.
  • S'il faut en croire l'abbé Leboeuf, historien du diocèse de Paris, la vallée de Torfou et la ville d'Étréchy étaient tristement célèbres du temps de la maréchale de Bassompierre, par les meurtres et les vols de deux de ses gardes-chasse (XVIIe siècle). Ses serviteurs indignes s'embusquaient sous une roche pour dévaliser et égorger les voyageurs. Ils s'affublaient d'habits de différents ordres et de livrées les plus distinguées, changeant de forme et de figure plusieurs fois par jour. Mais ils finirent par être découverts et arrêtés puis traduits en justice et condamnés au dernier supplice.
  • D'après une ancienne pièce imprimée devenue rare, dont le titre nous échappe, et qui doit être réimprimée, un seigneur de Bois-Morand passant à cheval sur la route de Paris aurait été attaqué par des bandits, mais n'ayant pas eu le temps d'accomplir leur forfait par suite de l'arrivée fortuite d'autres passants, ils éventrèrent le cheval, puis cachèrent dans son abdomen, débarrassé des entrailles Bois-Morand qui n'était que blessé, après quoi, ils recousurent le ventre de l'animal. Le cavalier, dit le narrateur, dut son salut à cette circonstance singulière, sinon invraisemblable, qu'il respirait par le fondement du cheval.
  • Étréchy ne mérite plus son ancienne épithète, c'est aujourd'hui une localité paisible où beaucoup de bourgeois d'Étampes et des environs viennent établir leur résidence.

La mairie d'Étréchy

  • La mairie d'Étréchy réunie au groupe scolaire a été construite en 1883, sur l'emplacement de l'ancienne maison prieurale qui fut vendue comme bien national en 1791 et adjugée le 23 mars au nommé Choiseau, moyennant 7.225 livres.

États de la population d'Étréchy depuis deux siècles

  • Nous donnons ci-dessous quelques chiffres pour la population du bourg d'Étréchy:
En 1709 ……on comptait …… 136 feux
En 1740 177 feux
En 1778 165 feux
En 1789 182 feux d'après l'État
des paroisses qui ont envoyé
les députés à l'assemblée
des Trois États du 9 mars.
En 1810 969 habitants
En 1832 1040
En 1862 1256
En 1880 1256
En 1891 1406
En 1896 1384
  • On voit que la population a sensiblement augmenté depuis 1832, et surtout depuis la construction de la voie ferrée, ainsi que depuis la transformation du moulin de Vaux en fabrique de chaînes.

Personnages illustres

  • Louis-Isidore Foye, né à Étampes le 24 janvier 1799, sous-préfet d'Étampes en 1830, et député de cette ville de 1834 à 1837, mourut à Étréchy vers 1853.
  • Le Dr Alexandre Bouret, né à Saclas, exerçait la médecine à Étréchy vers 1841 et y mourut en 1872. Bien connu pour ses opinions avancées, il publia en 1851 une plaquette intitulée: “Quarante jours de cellule”, où il raconta sa vie, son incarcération en 1851 pour raisons politiques.

Administration financière

  • Les finances de la commune d'Étréchy comme celles de toutes les communes de France sont gérées par le maire, ordonnateur et le percepteur, receveur municipal.
  • De 1807 à 1828, le budget a varié de 500 F à 900 F, de 1829 à 1835 de 900 F à 2.400 F, et de 1836 à 1899 de 2.400 F à 15.000 F, avec imposition pour insuffisance de revenus de 265 F en 1835 et de 4.052 F en 1899.

Développement économique

  • Depuis les temps les plus reculés, les habitants d'Étréchy se livrent à l'exploitation de pavés de grés, aux commerces des chevaux, à l'agriculture et à la fabrication des meules de moulins; mais cette dernière industrie a beaucoup souffert depuis la transformation des usines et l'adoption presque générale des cylindres qui font, dit-on, de meilleures farines.
  • Depuis la construction de la ligne de chemin de fer de Paris à Orléans avec station à Étréchy, les habitants ont suivi et suivent encore avec intérêt les progrès qui se font dans l'industrie, l'agriculture, le commerce et arrivent facilement à des situations aisées par la vente directe de leurs produits à Paris.

Progrès de l'instruction

  • Hantés par le désir de devenir des citoyens libres, les habitants d'Étréchy ont pris l'instruction à goût, car dès 1789, nous trouvons dans la commune une école suivie par près de cent enfants.
  • Depuis 1835, un bureau de bienfaisance fonctionne à Étréchy et vient en aide aux plus nécessiteux; depuis 1866, une société de Secours mutuels des sapeurs-pompiers a été créée et rend chaque jour de réels services à ses membres actifs: d'ailleurs deux cent cinquante chefs de famille s'inscrivent chaque année comme membres honoraires et le capital de la société est arrivé à 18.000 F.

Avenir possible de la commune

  • Étant donné sa proximité avec Étampes et sa privation de trains express sur la voie ferrée, la ville d'Étréchy ne peut guère augmenter en population, laquelle ne pourrait être qu'une population de rentiers, car ceux-ci cherchent toujours les lieux desservis rapidement.
  • Pourtant, le grand moulin de Pierre-Brou, actuellement occupé par le complément d'installation de l'usine de chaînes de Vaux, pourrait être transformé en une usine nouvelle, ce qui augmenterait la population ouvrière et amènerait nécessairement plus de commerces dans la commune.

INSTRUCTION PUBLIQUE

État de l'enseignement dans la commune depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours

  • L'enseignement primaire à Étréchy a été donné bien avant la Révolution, mais on n'a pas la date précise. De 1789 à 1833, nous voyons passer comme maîtres MM. Génois et Adrien.
  • Ces maîtres étaient recrutés par les municipalité et rétribués par les parents, mais si faiblement qu'ils devaient ajouter à leur fonction de maître d'école, celles de chantre à l'église, arpenteur, distributeur de lettres. Comme connaissance, on exigeait d'eux qu'ils lussent le latin couramment et chantassent facilement les psaumes au lutrin. Comme enseignement ils apprenaient à lire, à écrire et calculer les quatre règles. Il était impossible de leur demander plus, étant eux-mêmes peu instruits et recevant un trop grand nombre d'enfants (cent garçons et filles environ).
  • Avec l'application de la loi de 1833, nous voyons une amélioration apportée dans le recrutement du personnel enseignant.
  • À dater de 1836, une école spéciale de garçons et filles est installée dans la commune.
  • La plupart des maîtres et maîtresses qui dirigent ces écoles de 1833 à 1850, sont munis d'un brevet de capacité, et ayant suivi à l'école normale une organisation pédagogique, ils travaillent avec principes; aussi des bons résultats sont-ils sensibles au bout de quelques années. Avec la loi de 1850, les matières à enseigner sont plus étendues: l'histoire et la géographie pénètrent facilement dans l'esprit des élèves, et bon nombre, sortis de l'école de 1860 à 1870, emportèrent comme bagages d'études, en dehors des principes de lecture, d'écriture, de grammaire et d'arithmétique, une idée assez précise de notre pays, tant au point de vue historique qu'au point de vue géographique.
  • Enfin, depuis 1870 les progrès ont été ascendants: l'application des sciences physiques et naturelles, jointes à l'agriculture, dont le programme n'est en vigueur que depuis cinq ans seulement avec le français, l'arithmétique, l'histoire et la géographie, forment un tout dont le certificat d'études est le couronnement.
  • Aujourd'hui, l'organisation pédagogique établie pour le département de Seine-et-Oise en 1894 est suivie ponctuellement dans les classes, et les résultats pour Étréchy se chiffrent pour les élèves quittant la classe à treize ans par sept élèves sur dix, qui emportent le certificat d'études primaires.

Installation matérielle

  • L'installation matérielle des classes à Étréchy, avant 1836, était à peu près nulle. Quelques bancs autour d'une salle basse, mal éclairée, insalubre.
  • En 1836, une construction nouvelle (groupe scolaire) est installée sur l'emplacement de l'ancien local et de l'ancien cimetière, jetant l'entrain parmi la population scolaire, qui fréquente l'école plus assidûment; aussi, ce groupe devient-il bientôt insuffisant pour contenir les enfants d'âge de scolarité, et la création d'adjoint et d'adjointe est-elle reconnue obligatoire dès 1879 (chaque école comptant environ quatre-vingt-dix élèves).
  • Enfin, en 1883, construction du groupe scolaire actuel avec installation matérielle complète et d'après les types officiels.
  • Un cours d'adultes de garçons est fréquenté à Étréchy depuis 1865 par environ trente élèves.
  • Des conférences populaires sont faites chaque semaine pendant l'hiver dans l'école des garçons depuis 1893, et sont écoutées sérieusement par une moyenne de cent vingts auditeurs.
  • Enfin, depuis le mois de février 1899, une société de secours mutuels et de retraites des enfants fréquente l'école, fonctionne admirablement sous le contrôle de M. l'Inspecteur primaire.

Tableau des instituteurs et des institutrices qui se sont succédé dans la commune d'Étréchy

Noms EntréeSortieTraitement
Mr Génoisinstituteurs
Mr Adrien Charles 1830 f.100 f.
Mr Adrien Louis1830 f.1836 f.200 f
Mr Bahaire….1836 f.1859 f.1014 f.
Mr Michaux….1859 f.1875 f.1600 f.
Mr Gosselin….1875 f.1892 f.2000 f.
Mr Baranton1892 f.1899 f.1800 f.

Noms EntréeSortieTraitement
Mme Humberdotinstitutrice1831 f.1836 f.100 f.
Mme Duvivier1836 f.1841 f.200 f.
Mlle Bouneau1841 f.1843 f.200 f
Mlle Maupin….1843 f.1856 f.935 f.
Mlle Rabier….1856 f.
Mlle Chéron….
Mlle Chauvière….
Mlle Lavy…. 1885 f.1899 f.1400 f.
Noms EntréeSortieTraitement
Mr Butonadjoint1880 f.1881 f.700 f.
Mr Paillet1881 f.1884 f.700 f.
Mr Larcher1884 f.1890 f.700 f
Mr Filio….1890 f.1893 f.1000 f.
Mr Deschodt….1893 f.1893 f.900 f.
Mr Dupire….1893 f.1894 f.900 f.
Mr. Bobin…. 1894 f.1895 f.900 f.
Mr Dupuis…. 1895 f.1897 f.900 f.
Mr Villemur…. 1897 f.1899 f.900 f.
Noms EntréeSortieTraitement
Mlle Maréchaladjointe1884 f.1885 f.600 f.
Mlle Sévirth1885 f.1886 f.600 f.
Mlle Mathon1886 f.1886 f.600 f
Mlle Giudicelli….
Mlle Legrand….
Mme Brière….
Mlle Bouthors….
Mlle Binant…. 1892 f.1892 f.900 f.
Mlle Franc…. 1892 f.1895 f.900 f.
Mlle Lours…. 1895 f.1896 f.900 f.
Mlle Crousté…. 1896 f.1897 f.900 f.
Mlle Bettioux…. 1897 f.1898 f.900 f.
Mlle Keuffel…. 1898 f.1899 f.900 f.

  • Étréchy, le 20 septembre 1899.
    • L'Instituteur public
    • Baranton.

Bibliographie

1)
Erreur de Baranton, car il s'agit de Philippe Ier.
hn/hn.adp.baranton.1899a.txt · Dernière modification: 2023/01/05 23:20 de bg