Jochen Staebel après avoir fait son service militaire de 1982 à 1984 et suivi une formation de libraire de 1985 à 1987, a étudié la philosophie et les langues et littératures romanes de 1987 à 1989, ainsi que l'histoire de l'art et la philologie espagnole et portugaise de 1989 à 1994 à l'université de Trèves, où il est devenu magister artium 1994. Assistant de recherche dans la même université de Trèves de 1995 à 2000, il y a soutenu en 2000 une thèse consacrée à la église collégiale de Notre-Dame d'Étampes, qui lui a obtenu le doctorat en 2001. Il enseigne depuis 2004 l'art espagnol et portugais à l'université de Heidelberg où il est également assistant de recherche et maître de conférences post-doctoral depuis 2011.

Jochen Staebel, Notre-Dame von Étampes: Die Stiftskirche des 11.-13. Jahrhunderts unter besonderer Berücksichtigung ihrer frühgotischen Bauskulptur (24 cm, 267 p., 65 p. de planches non numérotées, 204 figures, ISBN 3-88462-961-1), Worms, Wernersche Verlagsgesellschaft (coll. “Manuskripte zur Kunstwissenschaft” 62), 2003.

Traduction du titre de l'ouvrage: “Notre-Dame d'Étampes: la collégiale des XIᵉ-XIIIᵉ siècles, avec une référence particulière à la sculpture architecturale du gothique précoce.

Abstrakt: “Die Bauplastik des Südportals der Stiftskirche Notre-Dame in Étampes war innerhalb der kunsthistorischen Forschung in der Frage nach der Entstehung der Gotik in Frankreich wiederholt als missing link in der Diskussion. Eine letzte Entscheidung hinsichtlich der Bedeutung des Figurenensembles konnte vor dem Hintergrund einer fehlenden Baumonographie der Stiftskirche bislang jedoch nicht getroffen werden. Neben der Beseitigung dieses Desiderats bestand das Ziel der Dissertation vor allem darin, anhand der Bauskulptur von Notre-Dame die Rahmenbedingungen für eine Neubewertung des frühgotischen Figurenschmucks im Umfeld von Chartres und Saint-Denis zu schaffen und somit der Diskussion um die Entstehung der Gotik neue Impulse zu verleihen. Wie die Bauanalyse anhand von Neuvermessungen, metrologischen Überlegungen und Stilanalysen zu zeigen vermochte, ist das heterogene Erscheinungsbild des Baus auf eine kontinuierliche Umgestaltung eines Gründungsbaus aus dem zweiten Viertel des 11. Jahrhunderts zurückzuführen. Ab dem frühen 13. Jahrhundert verlor die Kirche für das kapetingische Königtum, als dessen Hofkirche Notre-Dame im 11. und 12. Jahrhundert überregionale Bedeutung zukam, zunehmend an Bedeutung und wurde dahernicht durch einen ambitionierten hochgotischen Neubau „à la mode” ersetzt. Notre-Dame von Étampes präsentiert sich somit heute als ein Konglomerat unterschiedlicher Stilelemente des frühen 11. bis mittleren 13. Jahrhunderts, von denen einige durchaus als stilbildend bezeichnet werden dürfen; dies betrifft sowohl den Bereich der Bauplastik, als auch die Architektur. Die Studie vermochte nicht nur zu zeigen, dass das Figurenportal in Étampes chronologisch vor Chartres und Saint-Denis anzusetzen ist und die Vermittlung frühgotischer Formen in die Levante im Zuge des zweiten Kreuzzuges von Étampes aus erfolgt sein dürfte, auch Impulse auf die Verbreitung frühgotischer Architekturkonzepte nahmen hier ihren Ausgang.”

Résumé en français: “Il a été question à plusieurs reprises de considérer la sculpture architecturale du portail sud de la collégiale Notre-Dame d'Étampes comme un chaînon manquant dans la recherche historique sur l'art des origines de la période gothique en France. Cependant on n'a pas pu jusqu'ici établir d'une manière définitive l'importance de cet ensemble figuratif parce qu'on ne disposait pas d'une monographie consacrée à la construction de cette collégiale. En plus de combler ce manque, et avant tout, le but de la présente thèse a été de préparer une réévaluation du décor figuratif du gothique ancien dans les environs de Chartres et de Saint-Denis, sur la base de la sculpture architecturale de Notre-Dame, et de donner ainsi un nouvel élan à la discussion sur l'émergence de la période gothique. Comme l'analyse du bâtiment a pu le montrer, sur la base de nouvelles mesures, de considérations métrologiques et d'analyses stylistiques, l'apparence hétérogène du bâtiment peut être attribuée à un remodelage continu de cette collégiale fondée dans le deuxième quart du XIᵉ siècle. À partir du début du XIIIᵉ siècle, l'église perd de plus en plus de son importance pour la royauté capétienne, et par suite l'église royale de Notre-Dame, qui était d'importance supra-régionale aux XIᵉ et XIIᵉ siècles, n'est donc pas remplacée par un nouvel édifice plus ambitieux dans le tout-premier style gothique qui est alors à la mode. Notre-Dame d'Étampes se présente donc aujourd'hui comme un conglomérat de différents éléments stylistiques du début du XIᵉ au milieu du XIIIᵉ siècle, dont certains peuvent certainement être qualifiés d'innovations stylistiques. Cela concerne aussi bien le domaine de la sculpture architecturale que celui de l'architecture. L'étude a permis de montrer non seulement que le portail figuré d'Étampes peut être chronologiquement placé avant Chartres et Saint-Denis et que la transmission des premières formes gothiques au Levant au cours de la deuxième croisade a probablement eu lieu à partir d'Étampes, mais encore que c'est ici que les premiers concepts architecturaux gothiques ont trouvés leur essor et leur centre de diffusion”.

Jochen Staebel, “Das Königsportal von Chartres: seine Neubewertung vor dem Hintergrund des Südportals der Stiftskirche Notre-Dame von Étampes und weitere Indizien für einen frühgotischen Neubau der Kathedrale”, in Mitteilungen der Gesellschaft für Vergleichende Kunstforschung in Wien 58 (2006) 1-14.

Traduction du titre de l'article: “Le portail royal de Chartres: sa réévaluation dans le contexte du portail sud de la collégiale Notre-Dame d'Étampes et de nouvelles indications pour une nouvelle construction gothique précoce de la cathédrale”. — Traduction du titre de la Revue: “Communications de la Société pour la recherche comparative en art à Vienne”.

Iliana Kasarska, [Recension de:] ”Jochen Staebel, Notre-Dame von Étampes: Die Stiftskirche des 11.-13. Jahrhunderts unter besonderer Berücksichtigung ihrer frühgotischen Bauskulptur, Worms, Wernersche Verlagsgesellschaft, 2003“, Bulletin Monumental 164/2 (2006) pp. 221-222.