Corpus Essonnien

Histoire et patrimoine du département de l'Essonne

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hn:yeres

Yères ou Hierre (Seine-et-Oise) / par M. Pinard

Pinard, Théodule (1803-1871)

Éditeur : (Wassy)

1850

Yères (France)

Type : monographie imprimée

24 p. ; 20 cm

YÈRES OIT MEURE,

( Seine et Oise ). 5PAS M. 5P2HASD-

l …Hi-iirios

l 10901

L’Histoire de la contrée , de-la province , de la ville natale, est la seule où notre âme s’attache par un intérêt patriotique. ( Aug.*“ Thierry. Lettres sur l’histoire de France).

Y K II ES OU IIIEIillE.


Sur l’un des céteaux riàns et cultivés qui dominent le délicieux paysage que forment les rives de l’Hierre (1 ), est posé le village qui, d’après quelques historiens , a .donné son nom à cette pctito rivière, et l’a reçu d’elle d’après quelques autres/la premièro version nous paraît plus exacte. Nous dirons avec Sauvai( 2), ne serait-il point à propos de réveiller ici la question de Vaugelas, touchant ces deu x mots 7/terre et Lierre, et de soutenir que cette feuille toujours verte appelée Iledora en latin, so nommait autre fois et devrait encore se nommer Hierre en français , ainsi qu’il se voit dans la seconde églogue de Ronsard, dans l’Ode deuxième de du Bellay, sans d'autres auteurs, surtout dans les noms de l’abbaye A'llicrre et de la rue (1) Cette rivière , dans Son cours d’environ seize liedes, forme des sinuosités à l'infini. F.lle a sa source dans les envirrins de Rosny; et arrose Chaumes , Sognollcs , Grcgy, Coinbs-la-ville, Yarcnnes, Quincy , l’erigny, Boussy-Saint-Auloine, Epinay, Brunoy, Hierre, Crosnes, avantdesc jeter dans lu Seine à Villeneuve-Saint-Georges. L’Hierre déborde rarement, ne gèle jamais entièrement, et par une singularité inexplicable, disparaît, en plusieurs endroits, saris laisser de traces de son cours, pour reparaître un peu plus loin. (2) Recherches sur Taris , livre II page 1Ü2 et suivantes.

des yonnains iT/lierre; mais que nos pères accoutumés à prononcer et orthographier l’Hierre au lieu de la Iiierrn à cause des articles le et la qui se mangent à la rencontre d’une voyelle, ont enfin si bien incorporé l'article féminin avec son nom, que n'en faisant qu'un mot, ils ont écrit Lierre sans 7/ ni apostrophe ; et depuis, à ce nouveau mot, ajoutant l’article masculin, on a commencé à dire le Lierre, dont l’usage est reçu ; ce qui n’est pas extraordinaire, puisque la même chose est arrivée à beaucoup d’autres mots, tels que ceux de loisir et de landit qui viennent d'Otium et d’Annns dictus ou d’indictum.» L'abbé Lebeuf ( 3 ) est aussi de cet avis que nous même partageons ; le Lierre, plante parasite, croit effectivement beaucoup dans le voisinage de ce village. Hierre appartient S l’arrondissement de Corbeil, fait partie du canton de Roissy-Saint-Léger et du diocèse de Versailles ; jadis , il dépendait de celui de Paris et se trouvait compris dans la province de l’Ile de France ; on y compte 1200 hubitans. Louis XI y “permit l’établissement de deux foires annuelles, et d’un marché par semaine, en 1481 ; les jours où se tenaient ces foires sont ignorés ; on sait seulement que François 1 er les fixa , en 1818, aux 29 et 30 août, et le marché au jeudi de chaque semaine; c’est le seul mémorial qui en reste. Ce dernier monarque était à Hierre le 28 juillet 1544, on a les lettres qu’il y expédia ce même jour (4) ; on pense bien que l’amitié seule y conduisit ce prince , chez le savant Budè pour lequel il fut plein d’estime. ( 3 ) Histoire du diocèse de Paris, tome XIII pages 1 et 2. ( 4 J Histoire du diocèse de Paris, tome XIII page 21.

L'église de ce village eut successivement pour patrons, Saint-l.oup , Suint-B&ger , Saint-Luc et St -Honcst, prêtre de Pnmpelune, en Navarre; ce dernier est fort peu connu. Serait-il venu mourir en ce lieu, ou y aurait-il été inhumé ? c’est une question insolube. Toutefois ses reliques y ont été conservées de tems immémorial ( 5) ; il est aujourd’hui le seul patron de la paroisse. L’historien du diocèse de Paris dit que l’érection do cette paroisse doit être au plus tard du XI' mo siècle, puisqu’on voit qu’il existait déjà une église du nom de lliorre, lorsqu'on dota le village d’une abbaye de filles dans le siècle suivant, et que celle église y fut annexée par donation d'Etienne de Sentis, évêque de Paris. De là vint le droit de l’abbesse de nommer à cette cure. Cet édifice n’ofïre rien de remarquable; c’eslune grande chapelle sansaile et dont le chevet sc termine carrément ; elle est accompagnée de quatre chapelles , deux à droite , deux à gauche , qui sont régulièrement espacées. L'abside et le chœur sont voûtés ; la nef, d’une construction plus moderne, n’est que lambrissée. Au nord s’élève la tour do forme carrée, terminée par un pavillon en charpente recouvert d’ardoises. On lisait autrefois cette inscription, gravée sur uno pierre fixée à la muraille du chœur, à main gauche : « L’an 1520, le 27 jour d’avril, fut faite en cette église <• d’Yerre, la réception des reliques de St.-Ilonest, patron « de céans : et le 29 dudict moisfust dédiée la dicte égli- (5) L’Eglise St.-Denis-de-la-Chàtre à l’nris et l’Abbaye Saint- Saturnin de Toulouse, prétendaient également posséder des reliques de ce saint.

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sc par Révérend Père en Dieu François de Poncliei' , « évesque de Paris, et ce des deniers donnés à la dicte « église par vénérable personne M* Gabriel Dugué pres- « tre , demeurant auBict lieu. Et par le diet révérend (< fust mise et institué la fête do la Dédicace par chacun « an le l* r jour de May. » Danslachapelleseigneuriale, aucèté gaucliedu chœur, se lisaient ces autres inscriptions : « Cy dessous sont les « cœurs de Dreux Dudé et Eustache Budé son fils vivans seigneurs châtelains d’Yerce ; lesquels sont décédés à « Paris: Sçavoir, ledit Dreux le 14 mars 1587 et Eus- « tache le 20 février 1008. Lesquels sont inhumés en « leur chapelle Saint-Gervais ( G ). « Carissimœ uxori Garolœ Budo , ex illustrissimo Bu- « deorum et floreltarum sanguine natœ, etc.» le reste dit qu’elle mourut âgée de 23 ans, apres sept années de mariage, l’an 1623, le treize des calendes d’octobre laissant deux fils, Marcus, de Faultrey Senatus Parisien sis consi-, liarius, monumentum posait. ». La chaire à prêcher est un ouvrage du règne de Louis XV, elle a jadis été dorée; sur ses panneaux sont sculptés , St-Jean et deux dés symboles des évangélistes de la vision d’Ezéchiel: le lion (St-Marc) et le bœuf (St-Luc ). Une autre menuiserie plus curieuse est celle des stalles du chœur, au nombre de huit; ellesproviennentdel’ancienne église des Camahlulcs dont nous aurons occasion de parler. (6) En l’église aujourd’hui paroissiale de St-Nicoias-des-cliamps. M. l’abbé Pascal dans sa notice sur cette église (page78) dit qucçetfe çhapclle est aujourd’hui sous le vocablc dejSaint-Nicolas, et qu’cllç était placée , avant la révolution , sous celui de Sainte-Geneviève.

Le cimetière jadis au nord et attenant à l'église a été porté dans la campagne à l’époque du choléra. On pense que ce fut en 1132, que Dame Euttache do Corbeil, épouse de Jean d'Etampes , fonda en ce village un monastère de filles bénédictines, qui ne s’est pas éteint sans avoir eu quelque célébrité. Elle dota cette maison religieuse de biens considérables ( 7 ) qui furent augmentés par les libéralités de Maurice de Sully, évêque de Paris, en 1190. Les Rois de France, dit l'annaliste de Corbeil ( 8 ), ont « aussi grandement favorisé les religieuses do ce monas- « tère, et ont tesmoigrié que l’innooeuce des vierges qui » y résidaient leur estoit agréable. » Nous trouvons effectivement qu’en 1143, le roi Louis-le-Jeune donna à cette «abbaye, la dîme du pain qui se consommait à sa table et à celle de ses officiers, pendant le séjour qu’il faisait «à Paris -, ce même monarque y ajouta en 1160, la régale de l'évèché de Paris, le siège vacant (9) ; mais en 1531, François 1” qui assistait aux obsèques de François Poncher, substitua à ce droit, deux icus d’or et d’autres menues offrandes que l'historien précité ne désigne pas. (7 ) 11 est probable que l'hospice ou maison rtc refuge possédée par cette abbaye , dans Palis, fit partie de cette donation. Sauvai (recherches sur Taris, livre II, page 152) l'appelle la maison de la pie. Lite était située sur le port Sainl-Taul, cequi en reste n’est plus que le nom d'une rue ouverte à sa place, nommée par corruption rue des Nonaindièrcs. (8) jDelabarre-, Livre II Chapitre II page 129. (9) Ces donations furent confirmées par Philippe-Auguste et» 1189 et par Saint-Louis qn 1252.

La date <lc la fondation de ce monastère que nous Tenons d'indiquer, nous serablo inexacte. L’historien de Corbeil ( 10 ), qui paraît avoir consulte le martyrologe de la maison, marque le décès de Damo Eustache, cette même année 1132 : tertio Knlonitas februarü, par coin séquent le 28 Janvier ; ce qui «’excluerait pas la fondai tion de l’abbaye; mais l’abbéLcbeuf ( 11 ) dit avoir trom Té dans scs archives un titre de l’an 1122, qui donnait aux religieuses droit à des censives et redevances. Enfin Étienne , évôquo de Paris,nous a laissé une lettre qui porte cette dernière date , et dans laquelle il parle de lub même, comme fondateur de ce monastère auquel il dit avoir donné ses constitutions. Nous lisons dans Delabarre ( 12 ) : « C’est l’ordinaire « en matière de dévotion qu’elles sont plus ardentes an « commencement, lors que ceux qui s'adonnent à servir « Dieu n’ont autre imagination que d’accomplir leurs « vœux ; ce zèle' de dévotion parut si grand en ces filles « qui s’enfermèrent les premières en ce monastère d’Yerro « qu’elles servirent d’exemplaire à toutes les autres mo- « niales de la province. » Il est vrai que plusieurs fameux monastères, même d’hommes, voulurent être en société de suffrages aveo cette maison (131, on s'observait si exactement la règle austère de'SainbBernard. On sait que le maigre y était de rigueur; mais dès le XIV* siècle, on commença à y manger des œufs, certains jours de ( tO ) Delabarre ; Livre II, Chapitre II, page 131. ( 11 ) Histoire du diocèse de Taris ; torac XIII page 25. (12) Histoire de Corbeil; Livre II, Chapitre II page 130. ( 13 ) l^ebouf-, histoire du diocèse de Tapis ; tome XIII page SV

—9—|9| l'année, et dans le siècle suivant, Agnès Sorel laissa à cette communauté un fonds pour la pitance d’œufs qui s'y consommeraient le jour anniversaire de sa mort; enfin par imitation, des particuliers, fondant leur obit, spécifièrent queco jour là, chaque religieuse aurait quatre œufs; un autre donna un fonds de terre , afin que le jour de la Fête-Dieu on fournit à choque religieuse le même nombre d’œufs (dé ); puis sur la fin du même siècle , l’usage des alimens gras s’introduisit dans l’abbaye; clic fut depuis considérée comme mitigée. Le plus grand évènement dont elle ait été le théâtre , est la visite qu’y fit, en 127é, Pierre de Tarrnlaise avant d’être élevé à la papauté sous le nom d’innocent V ( 15). Co prélat y passa troisjours, pendant lesquels il opéra plusieurs miracles par l’imposition des mains sur des malades et dos infirmes; circonstance qui mit l’abbaye en grande réputation de sainteté. L’Église de ce monastère était sous le vocable de la S te-Vierge; elle a été détruite à la fin du dernier siècle ; cc n’était pas celle où avait été inhumée la fondatrice. Cette grande chapelle sans ailes était cintrée do plâtre. C’est dans ce sanctuaire que le 2 janvier 1G72, fût (44) Poullain de Ste-lMx•, Essais historiques sur Paris , tome 3 page 239, etc. (15) D’abord Dominicain , puis Archevêque do Lyon et Cardinal ; il fut élu Tape le 21 février 1276, et mourut le 22 juin suivant. On a de ce saint des notes sur les Épitres de St-Paul, sous le non» de Nicolas de Goram , et des commentaires sur le livre des sentences. Ses ennemis lui imputèrent des erreurs, mais St-7'honuis- d’Aquin son confrère le justiûa ( Millin ; Antiquités Nationales ; (unie IV chapitre XXXIX page84, note 151.).

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prononcée par Flèchior, l'oraison funèbre de la Marquise de Rambouillet (16), Dame d’honneur de la Reine Marie- Thérèse; en présence de Madame l'abbesse de St-Étienne de Rheims et de Madame l’abbesse d’Hierre , scs sœurs ; celte dernière , Clarice Dianne d’Angennes , mourut le 19 mars 1080, et la première, Catherine-Charlotte d'An- gennes, qui lui succéda , le 20 mai 1691. C’est pour madame de Rambouillet qu’avait étéexécu- tee cette offrande poétique, connue sous le nom de guirlande do Julie, dont le peintre Robert avait fait les dessins ; tous les beaux esprits du temps s’empressèrent d’y joindre l’hommage de leur poésie.; mais de tous ces vers, on n’a retenu que ceux de Dcsmarcts , sur la violette. Parmi les autres personnes qui ont été revêtues de la dignité d’abbesse de celte communauté, il en est plusieurs qui ont porté des noms illustres; nous nommerons Mario d’Jistouteville, qui restaura les bâtiments et les mœurs du monastère, et Mario de Pisseleu, qui appartenait à une famille galante, et fut interdite, en 1057, pour ses dérèglements. La révolution a dispersé les religieuses ; mais les bâtiments n’ont pas subi le sort de la plus part des édifices de ce genre. Ils existent encore en.partie, et ont été disposés ( 16 ) .Julie Lucie d‘ Arujcnncs futbaptis'ée le 25 juin 1007 et mariée le 13 juillet 1645, ù Charles de Sainte-Maure, marquis de Salles , depuis Duc de Montausicr, l’homme te plus vertueux de son siècle et qui depuis douze ans sollicitait sa main ; elle mourut à Paris te 15 novembre 1671 et fut inhumée dans l’église des Carmélites du faubourg St-Jaoquos ; où son mari , mort en la même ville le 17 mai 1690, à l’âge de 80 ans, reçut également la sépulture.

—11 — pour une exploitation industrielle (17). Quelques constructions modernes , greffées sur celte architecture monacale, lui pèsent singulièrement et ne sont pas agréables à l’œil, ce qui n'empêche de rencontrer quelques portions du cloître et dos lieux réguliers , encore intacts ; au bas de la fenêtre d’une des chambres de l’abbesse, qui surmonte le portail, on lit encore à l’extérieur : Hœc porta, Domini, justi intrabunt in eam , ( Psaume 117 ). Là, s’exhalent encore un parfum de souvenir, une délicieuse odeur de solitude et de paix. 11 existait aussi jadis, sur le même territoire, un couvent de Camaldulcs où résidait le général de l’ordre (18); dans l’endroit délicieux où il s’élevait, on ne trouve plus rien qui en révèle l’existence ; quelques maisons de campagne enveloppées d’un bois qui les dérobe à la vue, s’en sont partagé l’enclos. On chercherait en vain un ombrage plus agréable, plus frais, plus solitaire ; la nature y est simple sans être sauvage, et soignée sans parure. Cette retraite fut donnée à ces religieux par le duc ( 17 ) La marquise de Créquy, dans scs souvenirs ( tome VIII page 50 et 51) rappelle le temps qu’elle passa à la prison dos oiseaux et parle de son geôlier, le citoyen D. T…, devenu plus tard propriétaire de l’ancienne abbaye d’il… et grand fabricateurde cotonnades. Elle ajoute: Citait un normand fin comme l’ambre ; il n’a jamais ni compromis ni maltraité sos prisonniers , et s’il n avait jias acquis un bien du clergé, je n’aurais aucun mal à dire de lui. Ne sc- rait-il pas possible de conjecturer qu’il s'agit ici de notre abbaye ? (18) Cet Ordre fut institué parSt-Bomuald.cn l’an 1009, c’est l’un des plus austères qui se soit conservé jusqu’à nous. Ces religieux obtinrent de s’établir en France en 1631; ils n’y comptaient que cinq maisons.

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d'Angoulèmo , seigneur de Gros-Bois, et ils s’y établirent en 1613 (19), avec l’autorisation de l’Archevêque de Paris. Le comte dePcletï, fils de ce seigneur , fut aussi leur bienfaiteur. Ces anachorètes, qui vivaient du travail de leurs mains, fabriquaient des étoffes connues sous les noms de voile et d’étamine, dont ils avaientun débit facile. Leur église titrée de St-Jean-Baptisto ( 20 ) , avait la forme d’une oroix latine ; trois autels y étaient disposés, l’un au contre, les autres aux extrémités des transepts. On y remarquait une vierge tenant son fils sur ses genoux après avoir été descendu de la croix , par Cases, et une copie du St Romuald de Le Sacchi. Les bâtimens conventuels dataient de la fondation : chaque religieux y avait sa cellule séparée et une petite chapelle où l’on célébrait la messe au besoin. Àudessus de la porte du chapitre se voyait un St-Romuald , ouvrage de Philippe de Champagne, et, dans le réfectoire , un portrait do l’abbé de Rancé, attribué au même pinceau. ( 19 ) Ils s'étaient d’abord fixés sur une montagne déserte de la Brie, appelée Mont-Eli, puis à Gros-Bois. Leurs statuts leur prescrivaient d'établir leurs monastères au moins à cinq lieues des grandes villes. ( 20 ) C’est sans doute cette fête qui donna naissance à celle dite des Camaldules, transférée on ne sait en quel temps au lundi delà Pentecôte, à cause des nombreuses localités dont St-Jcan est le patron. Depuis la destruction de la communauté, cette assemblée so tient annuellement dans l’avenue qui précède le château de la Grange, peu éloigné de lâ. Cette fête champêtre, sans être aussi suivie que celles de St-CIoud et des Loges, attire néanmoins un grand concours.

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Plusieurs personnes de considération animées de l'es* prit de retraite , tinrent habiter cette solitude pour s’y édifier parla vie exemplaire des religieux. Gaspard de Fieubet, seigneur de Cendré et de Ligny, né à Toulouse en 1620 , d’une famille de magistrature; conseiller au parlement de Paris , et chancelier de la reine Marie-Thérèse , ayant perdu sa femme en 1686 , et n’ayant point d’enfans , s’y retira en 1691 ; il y mourut le 10 septembre 1694 (21 ). Son oraison funèbre fut prononcée dans l’église de cette communauté , l’année suivante, par l’abbé Anselme ( 22 ), et son tombeau fut honoré d’une épitaphe si emphatique que nous ne la rapporterons pas ( 23 ). M. Bachelier, gentilhomme attaché au roi do Pologne Sobieski, et employé par ce prince dans différentes affaires politiques et militaires, choisit aussi les Cnmaldulos pour retraite ; et il y mourut en 1707, après quatorze an- ( 2t ) Scs liaisons avec plusieurs hommes de lettres, et quelques petites pièces de poésies répandues dans différents recueils, ont plus contribué à sa réputation que sa carrière comme magistrat. On est porté à croire qu’il était homme de plaisir puisqu’il était ami de Suint Paria , dont il composa l’épitaphe. Voltaire, eu la citant, désigne Fieubet comme l’un des esprits les plus polis deson siècle. Il avait fait aussi une épitaphe en vers pour Dcxcarlcs ( Biographie universelle, Tome XIV ). (22 ) lille a été imprimée dans le recueil in S» des oraisons funèbres de cet orateur sacré. (23) On la trouve dans l’histoire du diocèse de Paris, par Vahhi Lcbouf, dans le dictionnaire historique de Paris eide ses environs , de Hcurtaut, et à la bibliothèque royale , où est con ■ servéc aussi la gravure du monument funéraire élevé à la mémoire de M. do Fieubet.

liées passées «.lans les exercices «le la pénitence la plus austère. Le Comte do-To.ssé, maréchal et grand Fauconnier de France, général des galères, chevalier des ordres du roi, de la Toison d’or, de St-Jacques porte-glaive et do Malte, gouverneur du Maine, se retira aussi dans cette communauté, où il mourut en 1725. M. delà Bourdonnaye, magistrat distingué par sa naissance, son mérite et les emplois de confiance dont il fut honoré par le roi Louis XIV , voulut aussi terminer ses jours dans la retraite; et choisit cette maison * où il est mort le27août 1720. Enfin le prince de Transylvanie , François Léopold do Ragotski , sc retira également aux Camaldules. On sait que, condamné à avoir la tête tranchée pour avoir porté les armes Contre l’Empereur d’Allemagne, son maître, il se réfugia-en France sous le nom de romtodo Saaron, en 1713 ; c’est alors qu’il s’enferma volontairement dans cette solitude , d’où il partit incognito , en 1717 ; après plusieurs nouveaux faits d’armes , il alla mourir à Rn- doste, le 8 avril 1735.11 avait ordonné «pie son cœurfut envoyé à cette communauté, en souvenir des jours heureux qu’il y avait passé ; ce gage de son amitié fut remis entre les mains du général do l’ordre, «pii le déposa dans un monument préparé pour le recevoir, dans le cimetière du couvent. Nous ne reprocherons pas à M. de Laharpe son chapitre intitulé les Camaldules ; mais nous sommes persuadé que si cette institution lui eut survécu , à l’exemple des hommes éminens que nous venons de nommer*

?*“**'*''—1 ü— il fut venu achever sa carrière orageuse dans celle solitude fortunée ! Quoique la révolution ait détruit l'église et transformé le couvent, des Trappistes vinrent s’y établir vers IS'ZO; fidèles aux règles de leur ordre, ils y renouvellèrent l’exemple de la piété la plus austère. Lors des évènc- mens de 1830 , ils se sont transplantés dans le Maine. A la même époque, des femmes soumises à celte règle , s'étaient réunies en communauté, dans une maison d’1 lierre; après plusieurs stations , elles se sont enfin fixées dans l’ancienne province de Bretagne. Le château ci-devant seigneurial d’Hierre, dont nous avons vu un dessin portant la date de 1704 , a jadis eu beaucoup plus d'importance. Il y a toute apparence dit l'abbé Lebnuf{Vi ) , qu’il a été bâti au XV e siècle. Effectivement, la brique très-employée alors dans les constructions de cette importance , domine dans ce qui eu reste. Il était crénelé et flanqué de tourelles , dont deux sont encore debout. Les armes de la famille Budé figuraient jadis audessus de la porte principale ; la maison de llarlay qui posséda la seigneurie d’Hierre après elle, les avait respectées ; la révolution les a fait disparaître. Ce n’est qu’à partir du XII' siècle que les seigneurs d’Hierre nous sont connus. Au XIV' siècle , cette seigneurie était dans les mains de l’illustre maison de Cour- tenay, alliée à la famille de nos Rois, et qui régna à Constantinople. Jean Bureau de la Hivièro , chambellan ( 24 ) Histoire du diocèse de Pui-is, tome XIII page 14.

Cl favori des rois Charles V ( 2a ) et Charles VI , en fit l'acquisition de Jean de cc nom , en 138G; son unique fille mariée à Jacques de Chastillon, amiral de France, tué à la bataille d’Azincourt ( 1415), la posséda ensuite et la vendit à la famille Budè qui fut annoblic par Charles VI en reconnaissance de ses services ; et elle en a été en possession jusqu’au milieu du XVII e siècle. Dreux de ce nom, garde des chartes du Moi, audiencier de la chancellerie de Francer, devint seigneur châtelain d’Hierre en 1452, année où il fut fait prévôt des marchands. Jean son fils , n’est connu que pour avoir donne le jour à Guillaume, qu Erasme son ami, appelait le prodige de la France. On sait que sa vaste érudition l’a fait mettre au nombre de ceux qui lui ont fuit le plus d’honneur. Il naquit à Paris en 1467 et y mourut le 23 août 1540 (26). (25 ) On sait qu'il a été inhumé à Saint-Denis, auprès du tombeau de Charles V et par scs ordres, en reconnaissance des services signalés qu'il lui avait rendus. Bureau delà Rivière est mort le 46 août 1400. (26) Louis Leroy a écrit sa vie (Batsii vilœ selectœ p. 215). Une clause de son testament, écrit par lui-méme quatre ans avants» mort, est ainsi conçue : u Ordonne mou corps estre inhumé en l'église Monsieur Saint-Nichalas-des-Champs , 4 Paris , pour cc que mon domicile et maison par ifloi bâtie, in spernperpetuœ mono , y est assise et que je m'attends a y mourir. » Elle était située rue St-Majtin. On lisait encore au commencement du dernier siècle, ces deux vers de Jurinai sur la porte principale : Summum crederc ne fas animam proeferre pudori, Et propter vitam, vivandi perdere causas. On lit dans cc même testament : u A la fabrique de laquelle église je laisse douze livres tournoys pour l’ouverture de la terre et le son des cloches durant mon obit et le temps d’iceluy. .. je

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Guillaume Rude , secrétaire et bibliothécaire du roi François 1°', fut l’un des hommes les plus habiles de son temps dans les langues grecque et latine ; et eût la plus grande part à l'établissement du Collège royal, fonde et protégé par ce monarque. On raconte que ce savon’ était marié à une femme qu’il aimait beaucoup , et en qui il avait toute confiance pour scs affaires domestiques , au point qu’un valet l’ayant uu jour averti que le feu était à sa maison : « /liiez le dire à Madame , répondit-il ; vous savez que je ne me mêle pas des affaires du ménage. » Du reste il disait qu’il avait deux femmes ; la sienne qui lui donnait des enfans , et la philosophie qui le mettait en état de faire des livres. Mais, ajoutait-il, celte dernière sera plus long-temps féconde que l'autre ( 27 ). Louis cl Jean lludê , scs fils, qui, à l’exemple de leur mère , s’étaient faits Calvinistes, cultivèrent les lettres avec succès. Lors do la révocation de Y Edit de Nantes , oelto famille se retira à Genève , où ses descendons ont toujours resté depuis. Indépendamment de la terre que Guillaume Rudé possédait à M»rly-ln-ville , on croit qu’il eut une maison de campagne à Hierro , dont on sait que son frère ainé était seigneur châtelain , et qu’il y composa quelques uns de ses ouvrages. C’est dans cette persuasion que M. de llar^ veux être porté en terre rlc nuict et sans semonce, à nie torche ou à deux seulement, et ne veux estre proclamé à l’église, ne à la ville, lie alors que je seray inhumé, ne le lendemain …» (27) do Paulin y, nieJJojigCj tirés jl'une grande bibliothèque, tome JiXVIT, pages !) fl A 0.

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cos, intendant de la maison de Villcroy , qui posséda la clinnnnnto habitation qu’on soupçonne lui avoir appartenu , fit graver les vers suivants sur une table do pierre autrefois placée audessus de la fontaine qui n retenu le nom de ce savant : Dans les eaux de celle fontaine Huilé a puisé son savoir; Harlay l’a mise en mon pouvoir, Où chercher ailleurs l’Uippocrêne ( 28). On voit encore le buste de Budé, en médaillon, au même endroit, avec ces vers audessous, attribués à Voltaire, et que la nymphe de la fontaine adresse aux curieux : Toujours vive, abondante et pure , Un doux penchant règle mon cours ; Heureux l’ami de la nature , Qui voit ainsi couler ses jours. I.cs e.lùx limpides de celte source s'épanchent dans un canal bordé d’arbres, d’où elles viennent grossir la rivière d’ilierre. Sa naissance est dérobée par un rocher factice, conçu et disposé sur de grandes proportions; les pierres brutes qui le composent , sont groupées avec art ; et son ensemble est d’un effet très-pittoresque ; les jardins eux-mêmes, sont délicieux, A l’époque de la révolution, cette habitation appartenait à M. retard, greffier au parlement de Paris ; nous (28 ) M. da Durcas y avait aussi fait placer les bustes de Buda et de Ilurlay ; et aux vers (pie nous venons de rapporter, étaient ajoutés ceux-ci, sortis de la même plume : Cni favet Iiarlieua, B'idei (picm ornât imago. Vous saeer rs Mnsis; nom* litc jjni régnai A polio.

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ignorons le nom de ceux qui la possédèrent immédialc- ment après. Dans un petit ouvrage dû à l'architecte J. Lalos ( 29), qui paruten 1817, se trouveune description de cette belle propriété ; nous y lisons: « l’habitation, à laquellej’ai donné mes soins, appartient aujourd’hui aux célèbres écuyers Franconi. C’est M. Franconi, j)ère, qui en a fait l’acquisition; c’est à lui à qui l’on doit l’érection des remises, des écuries et de tous les bâtimens de la basse-cour. C’est à Yèrcs où pendant sa cécité, il s’occupait à construire cette voiture nomade, chef-d’œuvre d’invention et de patience. » M. Deurbroucq en est actuellement propriétaire. Ce n’est pas la seule demeure champêtre qui sc fasse remarquer à llierre. Nous mentionnerons encore celle qui fut possédée par le comédien Dazincourt, qui venait s’y consoler des tracasseries de la méchante médiocrité ( 30 ). File appartient actuellement nu graveur Jazot, qui jouit d’une réputation méritée. A l’entrée d’Hierre ( 21) ) De la composition des parcs et jardins pittoresques ; Taris in-So § 3 page 125 et suivantes. ( 30 ) Jeun-Baptiste Alboui, Dazincourt, ne 1 à Marseille eu 1747, est mort à Paris le 2S mars 1SJ1); on lit sur sa tombe au cimetière Montmartre : Du théâtre Français, l'honneur cl le soutien, Digne successeur de Tréville, Homme de goût, homme de bien. Aimable à la cour, à la ville, Ami vrai, délicat, sensible, généreux : Il réunit sur sa cendre chérie Et les regrets des enfans de Thalle Et les larmes des malheureux

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du côté do Paris, est celle dont Morel do Chofduville, fut propriétaire ; cet auteur dramatique, à qui nous devons la caravane du Caire , Panurye et les Mystères d'Isis, naquit à Paris le 10 octobre 1751, et mourut à Hierre , dont il était maire, le 13 juillet 1814 ( 31 ). 11 savait attirer ses amis dans sa retraite solitaire , où les étrangers venaient admirer les belles plantes exotiques , cultivées dans ses jardins ; l’architecte Alavoine y dirigea la construction d’une serre chaude pour M. Boursault , botaniste distingué, qui avait habité plutôt ce domaine qu’avaient possédé ses pères , qui remplirent à Hierre la charge de procureur fiscal. C’est chez; Morel que l'académicion Andricux (32)sou ami, fit jouer sa Comédienne pour la première lois. L’ancien fief de Narellcs, corps de ferme, jadis àMiin- sieur comte de Provence, depuis Louis XV111, n’existe plus que de nom; il était assis sur le rivage gauche do l'iiierre; non loin est une délicieuse maison de campagne dont les jardins agréablement plantés, sont embellis par uno échappée de vue sur cette rivière ; l’architecte Liéycon y a construit un pavillon en forme de temple , dont la coupole est supportée par des colonnes ioniques; on y rencontro aussi, d’autres objets qui intéressent éga- (31 ) Supplément t\ laBlographie universelle, touic7i page 372. ( 32 ) Comme poète draïuaticpie, il occupera dans notre littérature une -place très-distinguée entre ses lieux, amis Collin d’Harlc- ville et Picard. Anuximandrc, les Étourdie, le Trésor , la Comédienne , Helvétius , Molière avec scs amis, feront partie du répertoire de la Comédie Française, tant qu’on estimera parmi nous lu goût, l’esprit, le naturel et la gaieté.

louent lo cœur et l’esprit. Ce domaine appartient à M. Philippe il a été la propriété du baron d’Espagnac. Celui qui so trouve de l'autre eôté de la rue est passé des mains du marquis do Mandat, dans celles du restaurateur Jiorol, qui dut sa célébrité au fameux rocher de Cancale de Paris. A ce propos, pourquoi ne dirions nous pas que l’ancien château seigneurial d’Hierre, a successivement appartenu au pâtissier Lesage, à M. Proton son gendre et successeur , (pie cette commune a eu plusieurs années pour maire; et est actuellement à M. lJamclin , gendre de ce dernier. De ce même côté de la rivière, on trouve, nu haut du Coteau, Concis, écart qui dépend de llicrre ; il est appelé Couclssum et Concisum , dans des actes du XII 0 siècle. Son origine n’est point difficile à reconnaître ; c’est un lieu où il se fil un abattis d’arbres , que les latins appellent concœdcs, et que les Francs nommait Combr : c’est- à-dire, (pic la forêt de Sénart comprenait ce canton qu’on défricha pour la culture ( 33 ). Le séminaire de St-Sul- pioo y possédait au dernier siècle, une maison avec chapelle domestique. Il nous reste à parler du château de la Grange , situé nu centre d'une masse de bois qui couronne les hauteurs d’Hierre; ce n’était originairement qu’une ferme, qu’on nppela dans la suite la Grangc-du-milicn , sans doute parcequ'elle était placée au milieu des bois. Il y a des lettres du roi Henri III, données en 1581, qui permettent (3.1) 1 : AM Lebeuj ; histoire du diocèse de Paris, tome XIII page 17.

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à Junqucs Foing, prieur d’Argeuteuil, qui eu était alors propriétaire T du faire continuer les fossés autour de ce manoir, et même do l’entourer do murailles et de ponts- levis. 11 appartenait en 1021, à Charles Durât, président do la eliumbro des comptes et intendant des finances. Vers le même temps, Louis XIII fit construire au même lieu quelques bàtimens pour un relais de chasse ; de là lui vint lonom de \aGraugc-le-Roi\ de nos jours on l’ap- pele communément la Grange. Le château reconstruit après la mort du roi, est d’une belle et solide constructiornjuiannonce le XVII' siècle; de .belles avenues le préviennent ; ses avant-cours sont fort étendues et entourées d’une double circonvallation de fossés. M. LeCamus, lieutenant civil et premier président de la cour des aides, en a été propriétaire ( 34). §es héritiers l’ont vendu à un garde du trésor royal, nommé Gaudion. Il paraît que le prince et la princesse du Conti ( 35 ) ont aussi habité ces lieux , et après eux, le Maréchal de Saxo , héros dont la mémoire est chère à la France. C’est ce dernier qui a commencé la magnifique galerie de stuc qui existe encore au rez-de-ehaussée du château; M. Raymond, secrétaire du Roi, l’a fait achever sur les dossins de M. do la Touche. Elle est décorée \ . ' (34 ) Ce grand seigneur avait établi deux sœurs de charité dans cette paroisse ( Lebeuf, histoire du diocèse de Taris tome XIII page 8 )• ( 35 ) Louis Armand do Bourbon, marié à Marie- Anne do France, Mademoiselle de Blois, fille de Louis X1T et de M c ' !r de la Vallièro; ils n’ont pas laissé de postérité. La beauté de la princesse de Coati est célébré. . >

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«lu pilastres cannelés , d’ordre Corinthien , de trophées d’armes parfaitement conservées et d’un grand nombre de bustes, parmi lesquels on distingue celui de l'illustre maréchal ( 36 ). Le vainqueur de Fnntenoy et de Raucoux, fut l’amant de Madame Favart ( 37 ), et la chronique raconte que l’auteur A'Annette et Lubin, vint souvent au château de la Grange : Honni soit qui mal y pense ! De nos jours ce château a été longtemps possédé par le financier Boseary de, VUlcplaine et l’est encore parsa veuve pendant la belle saison ; celle dame s'entoure alors de toute sa famille ; de ce nombre est M. le vicomte Me.- lin-Dutaillis, fils adoptif du brave général de ce nom et maire do Ilierre. Le parc delà Grange est une des créations de I.enôlre. On trouve à l’extrémité, un belvéder établi sur la crête du Mont-Griffon , d’où la vue s'étend sur le cours de la Seine, depuis Corbeil jusques à Paris, et sur les chemins de fer d’Orléans et de Lyon,

( 30 ) Nous avons une intéressante histoire de Maurice de Saxe, par le Baron d'Espagnac. ( 2 volumes in-12, Paris 1773 ). 11 était fils naturel d’Auguste 1 er , roi de Fologne, Électeur de Saxe et d’Aurore Kocnismarck; il naquit à Dresde le 13 octobre lf>90 et mourut à Chambord le 30 novembre 1750; ce guerrier a été inhumé A Strasbourg, dans l'église luthérienne de St-Thoinas, où Piyalc lui a exécuté un magnifique mausolée. ( 37) Marie Justine Benoîte de Ronccray, repose auprès de son mari, dans le cimetière de Bellcville près Paris , où un seul cyprès

indique le lieu de leur sépulture. Éavapt .1 çcjljijt lys Trois Sultanes, la Chercheuse d’esprit et quelques a/t’f'es'épéiüiji ii<m moins goûtés par la .société qui en eût les prcini/tê*» ' > - V * * T* ■ -—“ S

Wassy.—Imprimerie de lerouge-piugnot. ' ' ■■■

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