Corpus Essonnien

Histoire et patrimoine du département de l'Essonne

Outils pour utilisateurs

Outils du site


psp:lucie.lartillier

Lucie Lartillier (1883-1965)

  • Épicière à à Étampes.
  • Commanditaire de deux statues commémoratives notables.

Famille

  • Lucie Lartillier, née le 30 novembre à Paris Xe arrondissement, était la fille de Louise Nolleau, journalière, et de Louis Lartillier, boucher, 4 passage des Fours-à-Chaux.
  • Elle se maria à Étampes le 18 avril 1904 avec Cyrille-Célestin Dallier, alors aubergiste 16 rue de la Boucherie (aujourd'hui numéro à déterminer, rue de la République).
  • Elle mourut à Étampes le 17 octobre 1965.

Carrière

  • Aubergiste, rue de la Boucherie (1904…)
  • Épicière, rue Aristide-Briand (…)

Documents

  • Naissance* en 1883 à Paris — AD75 V4E/6267.

  • Mariage en 1904. — AD91 4E/3652.

Archives

Archives communales d'Étampes

  • 4 N 20.15 (ancienne cote 807 W 1.15) — Financement par la donation Dallier (1945-1962). – Comprend: ancien hôtel de la sous-préfecture: reconstruction de l’aile gauche: premier projet: vue en plan, vue des façades, coupe AB (1/100 e, 40 x 48 cm, Raymond Borel, architecte, juin 1952); devis estimatif par Marcel Pourlier de la valeur de la propriété donnée à la Ville par Lucie Lartillier, veuve de Cyrille Célestin Dallier, sise 46 promenade de Guinette (cadastrée B 1707p; B 1708p; B 1711p; B 1716p) (20 octobre 1949); attestation de la propriété Dallier à la Ville d'Étampes (étude d'Antoine Latournerie, 12 novembre 1948); plans et coupes des bâtiments de l'ancienne propriété Dallier (1/100e, 60 x 55 cm, Marcel Pourlier, architecte, sans mention de date). — d'après l'inventaire réalisé par Clément Wingler.

Bibliographie

  • Pauline Darvey, "22 août 1944 : ces monuments racontent l'histoire d'Étampes pendant la guerre“, in Le Parisien (édition Île-de-France & Oise/Essonne) (22 août 2019), en ligne en 2024.
    • Extrait
      • “Lucie Dallier, née Lartillier, perd, elle, son fils unique, sa belle-fille, ses 2 petits-enfants et deux autres membres de sa famille. 'Elle était certainement à Paris à ce moment-là', estime le directeur des archives, qui n'a, en revanche, pas pu retrouver ses dates de naissance et de mort. À la fin de la guerre, cette ancienne épicière de la rue Aristide-Briand offre à la commune le terrain sur lequel sa maison était construite et y finance la construction d'une stèle, qui sera érigée en 1946.
    • “Quelques années plus tard, après plusieurs rebondissements, Madame Dallier offre un autre monument, pour commémorer, cette fois-ci, la libération de la ville, qui date du 22 août 1944. L'imposante sculpture en bronze de 'L'homme nu brisant ses chaînes' sera érigée en 1960. 'Mais au départ, on ne savait pas trop quoi en faire, raconte l'archiviste. La statue a d'abord été installée le long de la nationale 20, à l'entrée de la ville.'
    • “Ce n'est qu'en 1988 que 'L'homme nu brisant ses chaînes' rejoindra sa place actuelle sur le square de la Libération. Une œuvre, récemment décapée, qui constitue un deuxième témoignage de la générosité de madame Dallier.”
  • Victor Bissonnette, Mémoires sous silence: La France bombardée par les Alliés (1940-2014). Thèse présentée comme exigence partielle au doctorat en histoire (fichier pdf, XII+388 p.), Québec, Université du Québec, 2020, pp. 264-265.
    • Extrait
      • Un cas tout à fait unique se présente dans le domaine privé. À Étampes, madame Lucie Lartiller [sic] propose en avril 1945 de faire don à la municipalité, au nom de feu son mari (monsieur Dallier), du terrain où se trouvait la demeure dans laquelle sa famille a été décimée le 10 juin 1944 lors d'un bombardement. Elle ne pose que deux conditions: que soit érigée sur ce terrain une institution pour l'enfance et l'installation d'une stèle rappelant les morts de la ville, mais aussi, en particulier, la tragédie qui a touché sa famille1). Le tout se concrétise trois ans plus tard2), mais la stèle est devenue un monument sur lequel se lit:
        • À LA MÉMOIRE DES VICTIMES DES BOMBARDEMENTS AÉRIENS DE LA VILLE d'ÉTAMPES AU COURS DES ANNÉES 1940 ET 1944 - MONUMENT OFFERT PAR MADAME DALLIER EN SOUVENIR DES FAMILLES DALLIER-MAUGER ET NOLLEAU DISPARUES À CET ENDROIT 3).
      • Il y a donc un amalgame entre les bombardements de 1940, perpétrés par l'ennemi allemand, et ceux de la libération, réalisés par les alliés. Les deux responsables des |265| dévastations et des pertes humaines sont mis sur le même pied. De nouveau nous sommes devant un silence “masqué” et même “politique”: la responsabilité des Alliés est partagée avec celle des Allemands.

Dictyographie

1)
Note de Victor Bissonnette — Ville d'Étampes, Extrait du Registre des Délibérations du Conseil Municipal, Séance ordinaire du 13 avril 1945, AN F/1cI/207.
2)
Id., Extrait du Registre des Délibérations du Conseil Municipal, Séance ordinaire du 23 avril 1948. AN F/1cI/207.
3)
Mairie d'Étampes, 10 mai 1948, AN F/1cI/207.
psp/lucie.lartillier.txt · Dernière modification: 2024/06/06 14:07 de bg