Corpus Essonnien

Histoire et patrimoine du département de l'Essonne

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Édouard Tenaud (1849-1942)

  • Édouard Tenaud a été curé de Janvry.

Notule

  • Édouard-Joseph Tenaud, né le 25 décembre 1849 à Saint-Césaire (Loire-Atlantique), d'un père cordonnier, ordonné prêtre le 4 octobre 1874 dans le diocèse de La Rochelle, successivement professeur à Fénelon (à La Rochelle) et à Recouvrance (à Pons), puis curé de Saint-Césaire, Échebrune et Landes au diocèse de Luçon. En septembre 1912, âgé de 62 ans, il est nommé curé de Janvry au diocèse de Versailles1). Il fête en 1924 ses 50 ans de sacerdoce2). Il décède à Versailles le 28 janvier 1942 à l'âge de 92 ans.

Documents

  • Acte de naissance (AD17, 5Mi 612)

  • Controverse sur les quarante Raphaël qui auraient été détenues par le curé de Janvry

  • Requête adressée à l'Intermédiaire des chercheurs (30 septembre 1915).

  • Nouvelle déclaration du curé de Janvry sur un de ses Raphaël (20 août 1922)

  • Carte postale adressée à La Croix (octobre 1923)

Bibliographie

Publications de Tenaud

  • J.-E. Tenaud, Galeswinthe, tragédie française en 5 actes et en vers (in-8°, 44 p.), Pons, N. Texier, 1881.
  • J.-E. Tenaud, de Landes, Sebastiano del Piombo, Raphaël, Signorelli, Étude de la peinture sur cuivre à son origine et remarques au sujet de quelques peintures attribuées à ces différents maîtres (daté du 8 janvier 1896), Saint-Jean-d'Angély, Impr. Ch. Renoux, 1896, 18 p. (1 exemplaire conservé aux AD17 sous la cote 4J 3890).
  • Édouard Tenaud, “Nicolas Poussin au château de Mornay”, Le Gaulois (1er novembre 1900) [supplément littéraire du dimanche] = Le Progrès (1er novembre 1901) = L'Union nationale de Saint-Jean d'Angély (14 décembre).
  • Édouard Tenaud, Portrait d'Élisabeth Gonzague Feltria, duchesse d'Urbin, femme de Guidobalde, peint en 1505 par Raphaël (in-4°, 10 p.), Saint-Jean-d'Angély, C. Renoux, 1910 (BnF).
  • Édouard Tenaud, “Déclaration” [adressée au Journal des Débats], in Anonyme, “Les quarante Raphaël du curé de campagne”, Journal des Débats 126/2 (2 janvier 1914) 4.
  • Édouard Tenaud, “Raphaël” [requête de correspondants], L'Intermédiaire des chercheurs et curieux 72/1424 (1915) 92.

Publications sur Tenaud

  • Édouard Noël (sous le pseudonyme de Nicolet), “Courrier des spectacles”, Le Gaulois 29/5532 (5 juillet 1895) 3.
    • […]
    • La Frédégonde de Ernest Guiraud et Camille Saint-Saëns n'est pas plus tôt annoncée à l'Opéra, le drame en vers de M. Dubout, sur le même sujet, vient à peine d'être reçu à la Comédie-Française, que cette figure historique est déjà l'objet de réclamations tapageuses.
    • Aujourd'hui, c'est un auteur, M. J.-E. Tenaud, des Landes, qui nous fait assavoir qu'il a écrit et fait imprimer sous ce titre: Galeswinthe, une tragédie française, en cinq actes et en vers (sic), qui met en scène Frédégonde aussi bien que Galeswinthe et répond aux mêmes situations.
    • Et M. J.-E. Tenaud ajoute:
    • — À qui, dans ce cas, la vraie paternité?
    • Nous répondrons à M. Tenaud, des Landes, que le personnage de Frédégonde appartient avant tout à l'histoire, qui, en bonne fille qu'elle est, ne saurait donner une préférence à qui que ce soit, pour transporter de ses pages à la scène une quelconque de ses héroïnes, fût-ce la favorite de Chiiperic.
    • Pourquoi M. Tenaud ne réclame-t-il pas aux héritiers d'Hervé, qui, lui aussi, a traité à sa manière cet deux figures de Chilpéric et de Frédégonde?
    • Nicolet
  • Georges Musset, “Notes sur les Beaux-Arts”, Recueil des actes de la Commission des arts et monuments de la Charente-Inférieure 5 (1899) spéc. 409-410.
    • NOTES SUR LES BEAUX-ARTS
    • Le jeudi 31 mai, la Commission des Arts et Monuments historiques de la Charente-Inférieure faisait son excursion annuelle dans le joli |410 et verdoyant pays qui s'étend entre Saint-Jean-d'Angély et Tonnay-Boutonne. Nombre de gens se demanderont quelles beautés artistiques ou monumentales pouvaient bien avoir fait choisir ce coin de terre pour une excursion, et ce que l'on pouvait bien y apprendre de nouveau sur l'art et l'archéologie. Les guides indiquent parfois, pour les communes de cette région, comme dans les autres parties du département, l'existence d'églises du moyen âge mais est-ce suffisant pour mériter une étude spéciale quand tant de types remarquables existent autour de nous dans des localités importantes? Telle fut cependant l'impression des excursionnistes qui revinrent avec la satisfaction d'une journée bien remplie, car ils eurent, en quelques heures, l'occasion de rencontrer sur leur chemin des types réellement curieux et variés de l'art du moyen âge.
    • Au début de la journée, c'est l'église et le château de Landes qu'il leur fut donné d'étudier. L'église, en elle-même, au point de vue architectural, n'est pas absolument remarquable par sa construction qui s'étend des environs de l'an 1000 au XIVe siècle, elle appelle néanmoins la solution de problèmes intéressants. Située sur une hauteur, entourée de restes de défenses où l'on a recueilli des fers de lances ou de javelots, des monnaies de Charles le Chauve, cet édifice semble avoir pris la place d'une sorte de castrum auquel le château actuel se serait substitué au XIe ou au XIIe siècle, avec son enceinte de tours imposantes, en grand appareil.
    • Mais quand on pénètre dans l'église, on se trouve en présence de curiosités qui méritaient à elles seules l'excursion. M. l'abbé Tenaud, curé de Landes, avec un flair et un sens artistique dignes d'éloges, a su y découvrir des peintures murales qui en font un véritable monument historique. Ces peintures à la détrempe semblent remonter, sauf examen plus approfondi, aux dernières années du XIIIe ou au commencement du XIVe siècle, et avoir été faites en souvenir de la glorieuse campagne de saint Louis en Saintonge. On y voit en effet, dans l'embrasure de la fenêtre du chevet, un buste de saint Louis couronné et nimbé et tenant une grande croix; puis sur le mur de gauche un groupe d'archers, accompagnés de févriers, occupés à percer de leurs dards un animal qui parait être un léopard; ailleurs, on aperçoit une sorte de tryptique dont la scène centrale représente la Vierge Marie couchée dans un lit monumental, surmonté d'un berceau où repose l'enfant Jésus; encore, le baptême du Christ dans le Jourdain, la descente de croix, etc.; le tout accompagné de rosaces et d'ornements typiques.
    • Ces peintures constituent un des plus précieux souvenirs de l'art du moyen âge dans nos contrées et mériteraient d'être conservées. En attendant, la Commission des Arts pourra en faire profiter ses lecteurs grâce aux reproductions qui en sont faites par M. Couneau et par M. Eschassériaux, élève de l'École des Beaux-Arts, de l'atelier de MM. B. Constant et J.-Paul Laurens.
    • […]
  • Jules Pellisson, « Variétés. I. Nicolas Poussin en Saintonge », Revue de Saintonge et d'Aunis 20 (1900) 28-29.
    • NICOLAS POUSSIN EN SAINTONGE
    • M. l'abbé E. Tenaud, curé de Landes, près Saint-Jean d'Angély, a donné au supplément hebdomadaire du Gaulois du 22 octobre, un article reproduit par le Progrès du ler novembre et par l'Union nationale de Saint-Jean-d'Angély du 14 décembre, Nicolas Poussin au château de Mornay. Propriété de M. Louis Roy de Loulay, député de Saint-Jean d'Angély, ce château avait été construit en 1533; on y relève les armes des Ligoure. “Et quand, quelques années plus tard, après que Nicolas Poussin, |29 humilié de se voir traité par la mère de son protecteur en simple valet, aura péniblement regagné la capitale, abandonnant son œuvre à quelque continuateur de hasard, et aura été chargé, en collaboration avec Lemercier, de décorer la galerie du Louvre, il ne craindra pas d'opposer ses idées propres quant à la disposition et architecture de la galerie, de rompre même avec ses collaborateurs plutôt que de céder sur ce point, nous n'aurons plus lieu de nous en étonner, si nous remarquons qu'ici, au château de Mornay, se retrouve cette disposition de galerie que Poussin rêvait pour le Louvre.”
    • Voici évidemment à quoi l'auteur fait allusion:
    • Né aux Andelys en 1594, Nicolas Poussin rencontra à Paris un jeune gentleman du Poitou qui lui offrit sa bourse et son amitié et l'introduisit auprès de ceux qui lui pouvaient ouvrir des cartons ou des galeries. “Le jeune seigneur poitevin qui l'avait apprécié et secouru, ayant été rappelé auprès de sa mère, raconte Charles Blanc, Histoire des peintres, Poussin l'accompagna avec l'espoir d'être employé à peindre les appartements du château; mais, au lieu d'être accueilli en peintre, comme il s'y attendait, il eut la douleur de se voir traiter avec dédain par la mère de son ami, femme ignorante et hautaine qui prétendait charger le Poussin de travaux incompatibles avec la dignité de son art. Il reprit tristement la route de Paris.”
    • Et M. l'abbé Tenaud décrit “une galerie qui mesure 34 mètres 60 en longueur et 5 mètres 40 en largeur. La voûte est ornée de six sujets. À droite et à gauche douze compartiments représentent des scènes de la vie de Bacchus. Six grands panneaux sur toile semblent avoir trait à la vie de Renaud et d'Armide… Telles sont les peintures, les scènes diverses au nombre de cinquante que nous considérons comme l'œuvre de Nicolas Poussin. Et en effet, indépendamment de leur caractère propre, si nous devions récuser cette conclusion, il n'y aurait plus qu'à admirer pourquoi dans sa féconde carrière Nicolas Poussin aima tant à se souvenir des sujets reproduits au château de Mornay et lui faire des emprunts parfois flagrants et en tous cas fort nombreux. Nicolas Poussin se souvenait assurément et se souvenait de Nicolas Poussin: telle est notre conclusion.”
    • Tout cela est fort bon; mais le moindre grain de mil ferait mieux notre affaire; un texte quelconque, une pièce, un contrat, une lettre nous dirait si c'est bien de Mornay, de Ligoure qu'il s'agit; en tous cas ce n'est pas des Ligoure; car ce n'est qu'en 1633 que le receveur des tailles, Isaac de Ligoure, acheta la terre de Mornay d'Emmery de Chaumont, comme on l'a pu voir, Revue, XIX, page 123, et Poussin était déjà célèbre.
  • Adrien Blanchet, “Peintures murales de l'église de Landes” [recension], Bulletin Monumental 65 (1901) 629.
    • PEINTURES MURALES DE L'ÉGLISE DE LANDES.
    • M. l'abbé E. Tenaud a donné deux planches en couleurs reproduisant des peintures du XIIIe siècle dans l'église de Landes. C'est une chasse à l'arc et le baptême du Christ. Il y a aussi une Annonciation, une descente de croix, et un buste (de saint Louis?). Le tout me paraît d'un art inférieur à beaucoup de peintures retrouvées en France. — Rec. Comm. des arts et monum. histor. de la Charente-lnf., 1901, p. 477-480.
  • Eugène Rogée-Fromy, “Nicolas Poussin au château de Mornay”, L'Intermédiaire des chercheurs et curieux 62/1269 (10 octobre 1910) 501-502.
    • NICOLAS POUSSIN AU CHÂTEAU DE MORNAY.
    • La galerie du château de Mornay. La galerie du château, longue de 100 pieds, est ornée de toiles-panneaux, représentant des métamorphoses d'Ovide; et sa voûte, peinte en camaïeu, traite, d'un côté, des scènes de la vie de Bacchus, de l'autre, des voyages de Faunes et d'Hamadryades, tous sujets bien familiers à Poussin.
    • Bouchitté, dans sa Vie de Nicolas Poussin; Goult de Saint-Germain dans la sienne, et Charles Blanc dans sa Vie des peintres, racontent que le Poussin, découragé dans ses débuts à Paris, suivit, en Poitou, un jeune gentilhomme poitevin, son ami et protecteur, et décora son château. Enfin, dans le Gaulois, édition littéraire du dimanche (21-22 octobre 1899), l’abbé E. Tenaud, sous le titre “Nicolas Poussin au château de Mornay”, fait la description des peintures de la galerie et s'attache à prouver qu'elles ne peuvent être dues qu'au pinceau de ce maitre.
    • Or, aujourd'hui que la galerie est restaurée avec tout scrupule désirable, il serait intéressant de trouver dans quelque lettre ou écrit, pouvant exister dans des archives privées, le nom du gentilhomme poitevin — un de Ligour, suppose-t-on — ou du château de Mornay, s’agissant du voyage en question du jeune Poussin en Poitou.
    • Mornay était en Poitou autrefois, et dans aucun château de cette province ni de ses environs, peu importants d'ailleurs hormis celui Je Mornay, on n'a jamais indiqué vestige de peinture rappelant, même de loin, celle du Poussin.
    • Les auteurs sus-indiqués disent que Nicolas Poussin, en quittant le château du gentilhomme poitevin, s’est arrêté dans celui de Cheverny en Touraine, où il a peint une Bacchanale également d'ailleurs disparue.
    • Eug. Rogée-Fromy.
    • P.S. — Les armes de Ligour se retrouvent dans la galerie, peinte en camaïeu, comme les encadrements des fenêtres et les Bacchanales de la voûte.
    • Aimery de Chaumont vendit Mornay à Isaac de Ligour, trésorier de la cavalerie et grand maître enquêteur et informateur des eaux et forêts, en Poitou, en 1633, et le château resta en les mains des de Ligour (ou Ligoure) jusqu'en 1750.
  • Anonyme, “Le pèlerinage eucharistique de La Garnache (Vendée)”, La Croix (18 juillet 1912) 4.
    • LE PÉLERINAGE EUCHARISTIQUE DE LA GARNACHE (VENDÉE)
    • Le 10e grand pèlerinage eucharistique annuel du diocèse de Luçon a eu lieu jeudi dernier et, cette fois-ci, à La Garnarche. Plus de 18 000 pèlerins s'y pressaient, sous la présidence de Mgr l'évêque, qu'entourait un nombreux clergé.
    • La messe solennelle a été célébrée par M. le curé doyen de Challans, sur une immense estrade magnifiquement ornée et dressée dans une prairie d'une dizaine d'hectares.
    • À la cérémonie du soir, la procession du Saint Sacrement s'est déroulée à travers la campagne et les rues de la ville splendidement décorées. Le Saint Sacrement était porté par M. le vicaire général Mercier.
    • A la messe et aux vêpres, discours à la fois très éloquents et très pratiques du R. P. Tenaud, directeur des Missionnaires diocésaines.
    • On remarquait dans l'assistance le Conseil municipal de La Garnache au complet, ayant à sa tète M. le comte Armand de Baudry d'Asson, son nouveau maire; M. le marquis de Baudry d'Asson, député M Halgan, sénateur; les notabilités catholiques de toute la contrée.
    • En résumé imposante et réconfortante manifestation religieuse qui développera la dévotion eucharistique dans ce religieux pays.
  • Anonyme, “Un curé de campagne posséderait quarante Raphaël”, Journal des Débats 126/2 (2 janvier 1914) 4.
    • UN CURÉ DE CAMPAGNE POSSÈDERAIT QUARANTE RAPHAËL
    • M. Tenaud, curé de Janvry, petit village do 419 habitants perdu dans la vallée de Chevreuse, est un érudit qui depuis plus de trente ans s'est attaché a l'étude et à la recherche des œuvres de Raphaël.
    • Il posséderait — c'est lui qui l'affirme — une quarantaine d'œuvres dues au pinceau de Raphaël. Voici à ce sujet la déclaration faite par M. Tenaud:
    • “L'œuvre do Raphaël est, somme toute, mal connue. On possède de lui à peine une quarantaine de tableaux éparpillés dans les musées de Berlin, Munich, Londres, Paris, Florence, etc. Il est évident que ce chiffre est infime, bien au-dessous, en tout cas, de ce qui composa l'œuvre intégrale de Raphaël.
    • “Où sont les autres peintures? Que sont-elles devenues? Qui les retrouvera? Qui les identifiera? Personne, si l'on s'obstine à réclamer invariablement, pour ce maître plus encore que pour tous autres, leur pedigree.
    • “Eh bien, moi — et je conviens que mon affirmation témoigne d'une certaine audace — je possède un nombre, au moins égal de peintures que je dis manifestement empreintes du style de Raphaël, relevant assez souvent de dessins ou d'œuvres connues du maître, et portant, toutes, les unes et les autres, un même signe, monogramme ou signature, que j'attribue à Raphaël. Et ces nombreux témoignages forment une série unique s'échelonnant de 1500 environ a 1508 et quelques autres de 1514 à 1550.
    • “À défaut de pedigree, et puisque j'ose affirmer que je possède un nombre assez considérable de ces peintures, je présente une argumentation qui, je te crois, n'est pas sans valeur et peut, en quelque manière, faire autorité.
    • “Raphaël — fort rarement, du reste — signait ses tableaux tantôt R. V., tantôt “Raphaël Urbinas”. Habituellement, il convient tout d'abord de le remarquer, il omettait la lettre majuscule lorsqu'il écrivait son nom et il lui substituait une toute petite lettre minuscule. Cette lettre, je l'ai relevée attentivement sur tous les dessins et autres œuvres authentiques qui pouvaient la présenter. Parfois elle est combinée avec tes lettres V et S (Urbinas Sanzio), formant une sorte de monogramme qui pourrait être la signature adoptée par le peintre.
    • “Jusqu'à ce jour, à ma connaissance du moins, aucun écrivain ne l'a signalé. Ce monogramme, je l'ai, pour ma part, relevé sur presque toutes les œuvres que je possède, œuvres a caractère manifestement «raphaëlesque», empreintes, les unes et les autres, de son style, assez souvent très achevées, parfois sortes d'études poussées, ayant sans exception aucune la caractéristique d'œuvres bien de lui. N'est-ce point troublant?
    • Pourtant, bien que la conclusion qui s'impose paraisse étrange, vu le grand nombre de pièces que je possède, ne serait-il pas curieux et sage, en même temps, d'établir le fait indéniable de ces analogies, tout en gardant une prudente réserve quant a la conclusion elle-même?
    • Ainsi donc, si nous rencontrons aussi souvent sur des peintures à caractère manifestement «raphaëlesque» le signe dont je viens de parler, nous sommes intrigués et nous ne pouvons nous empêcher de nous demander quel eût été ce faussaire qui aurait été en mesure de composer et de peindre dans le style inimitable de Raphaël, d'emprunter et de garder sa couleur propre et, qui plus est, d'inventer un monogramme ignoré de tous.
    • Je préfère avancer que Raphaël lui-même, Raphaël seul pouvait ainsi «se monogrammer».
    • “Toutefois le problème reste purement et simplement posé. Aux doctes de vérifier, aux qualifiés de se prononcer. J'attends leur jugement!”
  • Anonyme, “Les quarante Raphaël du curé de campagne”, Journal des Débats 126/3 (4 janvier 1914) 5.
    • LES QUARANTE RAPHAËL DU CURÉ DE CAMPAGNE
    • M. Georges Lafenestre, membre de l'Institut, conservateur honoraire des musées nationaux, professeur au Collège de France et auteur d'une Histoire de la peinture en Italie, a fait la déclaration suivante relative aux tableaux de Raphaël que posséderait l'abbé Tenaud, curé de Janvry.
    • “Il faudrait, pour se prononcer à coup sûr, voir les tableaux du curé de Janvry.
    • “Mais il me paraît tout à fait invraisemblable que quarante Raphaël aient échappé à la vigilance des gens qui, depuis le seizième siècle, inventorient, recherchent l'œuvre de Sanzio.
    • “En ce qui concerne les arguments qu'invoque l'abbé, ils ne me frappent point: la 'manière' de Raphaël, c'est bientôt dit; quant à la signature, c'est bien vite imité.
    • “Qu'importe que le monogramme de Raphaël soit apposé sur les tableaux? Les peintres signaient rarement leurs œuvres. C'est donc une chance de plus pour que les peintures de l'abbé Tenaud soient fausses.”
  • Anonyme, “Les 40 Raphaël du curé”, Les Nouvelles (3 janvier 1914) 3.
    • LES 40 RAPHAËL DU CURÉ.
    • M. Tenaud, curé de Janvry, petit village de 419 habitants, perdu dans la vallée de Chevreuse, est un érudit qui, depuis plus de trente ans, s'est attaché à l’étude et à la recherche des œuvres de Raphaël. Il posséderait — c'est lui qui l'affirme — une quarantaine d'œuvres dues au pinceau de Raphaël. Voici à ce sujet la déclaration faite par M. Tenaud:
    • “L'œuvre de Raphaël est, somme toute, mal connue. On possède de lui à peine une quarantaine de tableaux éparpillés dans les musées de Berlin, Munich, Londres, Paris, Florence, etc. Il est évident que ce chiffre est infime, bien au-dessous, en tout cas, de ce qui composa l'œuvre intégrale de Raphaël.
    • “Où sont les autres peintures? Que sont-elles devenues? Qui les retrouvera? Qui les identifiera? Personne, si l'on s'obstine à réclamer invariablement, pour ce maître, plus encore que pour tous autres, leur pedigree.
    • “Eh bien, moi — et je conviens que mon affirmation témoigne d'une certaine audace — je possède un nombre au moins égal de peintures que je dis manifestement empreintes du style de Raphaël, relevant assez souvent de dessins ou d'œuvres connues du maître, et portant toutes, les unes et les autres, un même signe, monogramme ou signature, que j'attribue à Raphaël. Et ces nombreux témoignages forment une série unique s'échelonnant de 1500 environ à 1508 et quelques autres de 1511 à 1520.
    • “À défaut de pedigree, et puisque j'ose affirmer que je possède un nombre assez considérable de ces peintures, je présente une argumentation qui, je le crois, n'est pas sans valeur, et peut, en quelque manière, faire autorité.
    • “Raphaël — fort rarement du reste — signait ses tableaux tantôt R. V., tantôt «Raphaël Urbinas». Habituellement, il convient tout d'abord de le remarquer, il omettait la lettre majuscule lorsqu'il écrivait son nom et il lui substituait une toute petite lettre minuscule Cette lettre, je l'ai relevée attentivement sur tous les dessins et autres œuvres authentiques qui pouvaient la présenter. Parfois, elle est combinée avec les lettres V et S (Urbinas Sanzio), formant une sorte de monogramme qui pourrait être la signature adoptée par le peintre.
    • “Jusqu'à ce jour, à ma connaissance du moins, aucun écrivain ne l'a signalé. Ce monogramme, je l'ai, pour ma part, relevé sur presque toutes les œuvres que je possède, œuvres à caractère manifestement «raphaëlesque», empreintes, les unes et les autres, de son style, assez souvent très achevées, parfois sortes d'études poussées, ayant sans exception aucune la caractéristique d'œuvres bien de lui. N'est-ce point troublant?
    • “Pourtant, bien que la conclusion qui s’impose paraisse étrange, vu le grand nombre de pièces que je possède, ne serait-il pas curieux et sage, en même temps, d'établir le fait indéniable de ces analogies, tout en gardant une prudente réserve quant à la conclusion elle-même?”
    • Si ce curé possédait une collection telle qu'il l'a décrit, et qu'elle soit authentique, il pourrait, non seulement faire bâtir une église somptueuse, mais encore exonérer ses ouailles des frais cultuaires de la religion qu'elles pratiquent, et auxquels elles sont astreintes de par les lois de l'Église. En tout cas, noire curé a l'air de posséder une science artistique appréciable et, pour lui, nous espérons qu'il ne se soit pas trompé.
  • Anonyme, “Trouvaille. Quarante 'Raphaël'? L'abbé Tenaud doit exagérer”, La France de Bordeaux et du Sud-Ouest (4 janvier 1914) 1.
    • TROUVAILLE
    • QUARANTE 'RAPHAËL'?
    • L'ABBÉ TENAUD DOIT EXAGÉRER
    • Paris, 3 janvier.
    • On a retrouvé la Joconde. Ce sont de belles étrennes que l'antiquaire Alfredo Geri a offertes A la France. Nous voici redevenue riches de l'œuvre de Léonard de Vinci.
    • Mais notre patrimoine artistique est bien plus riche encore que nous ne le pensons: une découverte ne se fait jamais seule. Après la Joconde retrouvée, voici que l'abbé Tenaud, curé de Janvry, dans la Marne [sic], vient de découvrir quarante Raphaël.
    • Quarante Raphaël! Excusez du peu. Quarante œuvres de l'émule de Léonard de Vinci, d'un des plus grands peintres de la Renaissance italienne, et nous les ignorions! Le brave curé, bien qu'il ne soit pas du Midi, doit exagérer.
    • “Pas du tout, dit l'abbé Tenaud, ces œuvres sont évidemment de Sanzio, parce quelles ont le caractère des œuvres de Raphaël, parce qu'elles sont, a Ignées d'un nomogramme qui est celui de Raphaël.
    • Le splendide musée que possède le curé de Janvry! Et le cachotier, Jusqu'à présent, n'en avait soufflé mot! Cette merveilleuse découverte laisse sceptique M. Georges Lafenestre, professeur au Collège de France, membre de l'Institut, conservateur honoraire des musées nationaux, et auteur d'une histoire de la peinture en Italie.
    • “M. l’abbé Tenaud doit s’abuser, nous a déclaré M. Lafenestre; pour se prononcer à coup sûr, il faudrait voir les tableaux du curé de Janvry, mais il me paraît tout a fait invraisemblable que quarante Raphaël aient échappé à la vigilance des gens qui, depuis le seizième siècle, recherchent, inventorient l’œuvre 1e Raphaël. Les arguments qu’invoque l’abbé Tenaud ne me frappent point; la manière du Sanzio, c’est bientôt dit, et une signature, c’est bien vite imité.
    • Et puis. ajoute malicieusement notre interlocuteur, vous n'ignorez pas que les peintres de la Renaissance signaient rarement leurs tableaux. Quand un tableau est signé, c'est une chance de plus pour qu'il soit faux.”
  • Anonyme, “Un curé de campagne posséderait quarante Raphaël”, L'Union Nationale de Saint-Jean-d'Angély 41/3 (8 janvier 1914) 2.
    • UN CURÉ DE CAMPAGNE POSSÉDERAIT QUARANTE RAPHAËL
    • Sous ce titre, nous lisons dans le Journal des Débats du vendredi 2 et du samedi 3 janvier:
    • M. Tenaud 3), curé de Janvry, petit village de 419 habitants, perdu dans la vallée de Chevreuse, est un érudit qui, depuis plus de trente ans, s'est attaché à l'étude et à la recherche des œuvres de Raphaël.
    • Il posséderait — c'est lui qui l'affirme — une quarantaine d'œuvres dues au pinceau de Raphaël. Voici à ce sujet la déclaration faite par M. Tenaud:
    • “L'œuvre de Raphaël est, somme toute, mal connue. On possède de lui à peine une quarantaine de tableaux éparpillés dans les musées de Berlin, Munich, Londres, Paris, Florence, etc. Il est évident que ce chiffre est infime, bien au-dessous, en tout cas, de ce qui composa l'œuvre intégrale de Raphaël.
    • “Où sont les autres peintures? Que sont-elles devenues? Qui les retrouvera? Qui les identifiera? Personne, si l'on s'obstine à réclamer invariablement, pour ce maître plus encore que pour tous autres, leur pedigree.
    • “Eh bien, moi — et je conviens que mon affirmation témoigne d'une certaine audace — je possède un nombre au moins égal de peintures que je dis manifestement empreintes du style de Raphaël, relevant assez souvent de dessins ou d’œuvres connues du maître, et portant toutes, les unes et les autres, un même signe, monogramme ou signature, que j’attribue à Raphaël. Et ces nombreux témoignages forment une série unique s'échelonnant de 1500 environ à 1508 et quelques autres de 1514 à 1520.
    • “À défaut de pedigree, et puisque j’ose affirmer que je possède un nombre assez considérable de ces peintures, je présente une argumentation qui, je le crois, n’est pas sans valeur et peut, en quelque manière, faire autorité.
    • “Raphaël — fort rarement, du reste — signait ses tableaux tantôt R. V., tantôt «Raphaël Urbinais». Habituellement, il convient tout d’abord de le remarquer, il omettait la lettre majuscule lorsqu’il écrivait son nom et il lui substituait une toute petite lettre minuscule. Cette lettre, je l’ai relevée attentivement sur tous les dessins et autres œuvres authentiques qui pouvaient la présenter. Parfois, elle est combinée avec les lettres V et S (Urbinas Sanzio), formant une sorte de monogramme qui pourrait être la signature adoptée par le peintre.
    • “Jusqu’à ce jour, à ma connaissance du moins, aucun écrivain ne l'a signalé. Ce monogramme, je l'ai, pour ma part, relevé sur presque toutes les œuvres que je possède, œuvres à caractère manifestement «raphaëlesque», empreintes, les unes et les autres, de son style, assez souvent très achevées, parfois sortes d’études poussées, ayant sans exception aucune la caractéristique d’œuvres bien de lui. N’est-ce point troublant?
    • “Pourtant, bien que la conclusion qui s’impose paraisse étrange, vu le grand nombre de pièces que je possède, ne serait-il pas curieux et sage, en même temps, d’établir le fait indéniable de ces analogies, tout en gardant une prudente réserve quant à la conclusion elle-même?
    • “Ainsi donc, si nous rencontrons aussi souvent sur des peintures à caractère manifestement «raphaëlesque» le signe dont je viens de parler, nous sommes intrigués et nous ne pouvons nous empêcher de nous demander quel eût été ce faussaire qui aurait été en mesure de composer et de peindre dans le style inimitable de Raphaël, d'emprunter et de garder sa couleur propre et, qui plus est, d'inventer un monogramme ignoré de tous.
    • “Je préfère avancer que Raphaël lui-même, Raphaël seul pouvait ainsi se «monogrammer». » Toutefois, le problème reste purement et simplement posé. Aux doctes de vérifier, aux qualifiés de se prononcer. J’attends leur jugement!”
    • Sur le même sujet, nous lisons dans le Matin du samedi 3 janvier:
    • QUARANTE RAPHAËL: M. LAFENESTRE JURE QUE C'EST INVRAISEMBLABLE: LE CURÉ DE JANVRY DOIT FAIRE ERREUR
    • L'abbé Tenaud, curé de Janvry, possède — ou du moins il l'affirme — quarante Raphaël.
    • Ces œuvres sont évidemment du Sanzio, dit-il, car:
    • 1° Elles ont le caractère des œuvres de Raphaël;
    • 2° Elles sont signées d’un monogramme qui est celui de Raphaël.
    • Quarante Raphaël, fichtre! Ce prêtre ne s'abuserait-il pas?
    • — Il doit s'abuser, nous déclarait hier M. Georges Lafenestre, le savant historien de la peinture italienne.
    • “Il faudrait, pour se prononcer à coup sûr, voir les tableaux du curé de Janvry.
    • “Mais il me parait tout-à-fait invraisemblable que quarante Raphaël aient échappé à la vigilance des gens qui, depuis le seizième siècle, inventorient, recherchent l'œuvre de Sanzio.”
    • — Et les arguments qu'invoque l'abbé?
    • — Ils ne me frappent point: la «manière» de Raphaël, c'est bientôt dit; quant à la signature, c’est bien vite imité.
    • “Et puis, ajoute malicieusement M. Georges Lafenestre, vous n'ignorez pas que les peintres signaient rarement leurs tableaux: quand un tableau est signé, c'est donc une chance de plus pour qu'il soit faux.”
    • — En résumé?
    • — Invraisemblable!
    • Tel est l'avis de M. Georges Lafenestre, membre de l’Institut, conservateur honoraire des musées nationaux, professeur au Collège de France et auteur d'une Histoire de la peinture en Italie, qui fait autorité.
  • L'Intermédiaire des chercheurs et curieux 72/1424 (1915) 92.
    • RAPHAËL
    • Raphaël — Le curé de Janvry, l'abbé Tenaud, aimerait, par correspondance privée, à s'entretenir de Raphaël avec les érudits. 11 se plairait à communiquer ses patientes et minutieuses observations et à recueillir, en retour pour les mettre à profit, les lumières des plus autorisés d'entre les connaisseurs et admirateurs du grand maître d'Urbin.
  • Charles Dangibeaud, “Nicolas Poussin n'est pas venu à Mornay”, Revue de Saintonge et d'Aunis 39 (1921) 325-326.
    • NICOLAS POUSSIN N’EST PAS VENU A MORNAY
    • Deux fois déjà la question de savoir si Nicolas Poussin, jeune homme en lutte pour la vie, a peint deux ou plusieurs panneaux dans la galerie du château de Mornay, a reçu une réponse négative. La première fois, l'article de M. l'abbé Tenaud (1899) provoqua le scepticisme et une demande de preuve. La seconde fois (1910), à la suite d'un article de notre confrère, M. Rogée-Fromy dans l'Intermédiaire, j'ai nié que Poussin se fut avancé en Saintonge, chez ce jeune ami dont il avait fait connaissance à Paris et qui l'emmena dans son château, où la mère du jeune seigneur l'employa à des besognes non artistiques. Je ne sais si ma négation convainquit tous mes lecteurs, mais je sais qu'elle souleva l'indignation du propriétaire qui m'en fit part lui-même.
    • Or, j'avais raison! Voici que dans la Gazette des Beaux-Arts (août-septembre 1921) M. Paul Jamot publie “Études sur Nicolas Poussin” et consacre son premier chapitre à quelques œuvres de jeunesse de Nicolas Poussin 4) d'où j’extrais le passage suivant:
    • “En 1899, dit-il, M. l'abbé Tenaud se flatta d'une importante découverte 5). Il crut n'avoir pas trouvé moins que le château du |326 «jeune seigneur poitevin» dont Bellori et Felibien nous disent à l’envi, mais sans précision suffisante, l'amitié généreuse pour Nicolas Poussin et, dans ce château des peintures exécutées par notre peintre aux alentours de ses vingt ans. Ce château serait Mornay, dans la Charente-Inférieure, près de Loulay, Mornay qui fut commencé en 1533 par Joachim de Chaumont. L'ami de Poussin serait l'un des fils du fondateur de Mornay 6).
    • “Dans ce château il y a une galerie longue de 34 m. 60, large de 5 m. 40, dont les murs et le plafond sont entièrement décorés de peintures. À l'entrée, on lit cette inscription, qui est récente, mais qui atteste une tradition plus ou moins ancienne:
    • Nicolas Poussin pinxit anno 1614. En fait, deux panneaux seulement sont attribués à Poussin, et ils diffèrent notablement des autres peintures. Ils représentent l'un Diane et Calisto, l'autre Diane et Orion.
    • “Une objection se présente tout de suite à l'esprit: pour être la résidence du jeune seigneur poitevin, Mornay en Saintonge, est bien loin des limites du Poitou 7). À cela on répond que, même si Mornay n'est pas le château du jeune seigneur poitevin, ce n'est pas une raison pour qu'il n'ait pas été décoré par Poussin, lequel, chassé du manoir de son ami par l'humeur d'une mère acariâtre, a pu trouver un gagne-pain temporaire chez un châtelain du voisinage. « N'ayant pas de quoi faire les frais de son voyage», dit Felibien, «il fut contraint de travailler quelque temps dans la province pour s'entretenir, tâchant peu à peu de s'approcher de Paris.» L'hypothèse est donc possible, bien que Mornay, en Saintonge, ne soit guère sur la route d'un voyageur qui revient du Poitou à Paris; elle est possible dans la mesure où tout ce dont l'impossibilité n'est pas démontrée est possible.
    • À cette possibilité M. l’abbé Tenaud prétend que le style et le faire des peintures de Mornay ajoutent des arguments sérieux. M. Grautoff 8) qui ne semble pas avoir connu l’article de M. Tenaud, a étudié sur place les peintures. La première impression lui fit penser qu’il allait avoir l’honneur de reconnaître d’authentiques |327 ouvrages de jeunesse de Nicolas Poussin. Mais des recherches ultérieures le conduisirent à écarter définitivement l'hypothèse. Il a retrouvé le modèle d'après lequel a travaillé l'auteur d'une des peintures attribuées à Poussin, Diane et Calisto: ce modèle est une gravure d'Egidius Sadler, laquelle reproduit un petit tableau du peintre balois Joseph Heintz (1584-1607). Voilà une méthode de travail bien contraire à l'idée que nous nous faisons d'un artiste dont l'imagination fut toujours la faculté maîtresse. Si jeune que fut alors Nicolas Poussin, on croira difficilement qu'il ait pu se satisfaire de copier une gravure allemande.”
    • Ch. Dangibeaud.
  • Germain Gaborit, “Promenade archéologique du 29 Juillet 1934”, Société d'archéologie de Saint-Jean d'Angély et de sa région 12 (1935) 18-27 spéc. 22-23.
    • PROMENADE ARCHÉOLOGIQUE DU 29 JUILLET 1934
    • Dimanche, 29 Juillet 1934, la Société d'Archéologie de Jean-d'Angély et de sa région se rassemblait à 9 heures du matin. […] |19-22 […]
    • Nous visitons ensuite l'église [de Landes] bâtie sur l'emplacement d'un Castrum d'environ 100 mètres de côté dont la trace des fossés est encore apparente et où l'on a trouvé maintes armes et monnaies de Charles le Chauve.
    • Les deux premières travées de l'église sont du XIVe siècle et en bon état de conservation.
    • Sur les murs de la nef apparaissent, des peintures à fresque, découvertes en 1900 sous une épaisse couche de badigeon par M. |23 l'abbé Tenaud; elles datent vraisemblablement du XVe siècle; l'humidité et le salpêtre les ont malheureusement fort endommagées; mais on y reconnaît très nettement la nativité de la Sainte Vierge, l'annonciation, le baptême de N.-S., des scènes de chasse et les armes de France.
  • Recueil des actes de la Commission des arts et monuments de la Charente-Inférieure 22 (1940-1948) 49.
    • Nous mettons au nombre des pertes éprouvées par notre Compagnie, bien qu'il eût cessé de lui appartenir en quittant le diocèse. M. l'abbé Edouard Tenaud. ancien membre correspondant et curé de Landes où, vers 1900, il découvrit les curieuses peintures murales remontant, croit-on, au règne de Saint-Louis, qui étaient recouvertes par un épais badigeon. Ce service rendu aux Arts mérite de préserver sa mémoire contre l'oubli.
    • Né à St-Cézaire le 25 décembre 1849. ordonné prêtre le 4 octobre 1874. notre ex-collègue avait été successivement professeur à Fénelon (La Rochelle) et Recouvrance (Pons) puis curé de St-Cézaire, son pays natal, Echebrune et Landes. Retiré à Versailles, il y est décédé le 28 janvier 1942.
  • Nicolas Dupont, “La Diane surprise par Actéon du château de Mornay”, in Wanda Bouleau-Rabaud et Jacques Bousquet, Nicolas Poussin (2): Colloque organisé à l'Institut d'art et d'archéologie, Université de Paris. 19-21 septembre 1958. Deuxième partie: documents, Paris, CNRS, 1960, pp. 241-.
  • Anthony Blunt, The paintings of Nicolas Poussin. Critical catalogue, Londres, Phaidon Press, 1966, spéc. p. 107.
    • In 1899 Tenaud [Tenaud, E., ‘Nicolas Poussin au chateau de Mornay’, Gaulois du Dimanche, 21-22.X.1899.] proposed to identify this painting and another of Diana and Endymion in the same gallery at Mornay (see below) with those mentioned by Bellori ( p. 409), and Felibien (IV, p. 7) as having been painted for the ‘jeune seigneur de Poitou’, whom Poussin met in Paris. The identification has often been challenged, and Grautoff rejected it completely, on the grounds that the Diana and Actaeon is a copy after a composition by Josef Heintz, engraved by Sadeler (cf. text volume, Fig. 8). This is in itself no argument, since Poussin, at the age of twenty, would not have been above copying a composition by the celebrated artist who was the favourite painter of the Emperor Rudolf II.
1) , 2)
Base Exona sancta de Frédéric Gatineau
3)
Note de la rédaction de l'Union nationale. — M. l’abbé Tenaud, fut curé de Landes pendant de longues années, où il laissa le souvenir d'un érudit et d'un chercheur distingué.
4)
Note de Dangibeaud — M. Jamot n’a pas connu l'article de M. Rogée-Fromy et le mien.
5)
Note de DangibeaudNicolas Poussin au château de Mornay dans le Gaulois du dimanche 21-22 oct. 1899. Revue de Saintonge et d'Aunis XX p. 28: Magne, Nicolas Poussin (Paris 1914) p. 47.
6)
Note de Dangibeaud — Il ne peut être qu'un petit-fils. Cet ami était un jeune homme. Poussin avait 28 ou 29 ans. Joachim de Chaumont en 1533 ne devait plus être très jeune; il devait avoir un fils qui sera devenu le père du protecteur de Poussin.
7)
Note de Dangibeaud — Non. M. Jamot ignore que les limites du Poitou sont tout proche, et qu'autrefois on mettait souvent en Poitou des villes et bourgs de Saintonge.
8)
Note de Dangibeaud — Otto Grautoff, Nicolas Poussin, Munich 1914 t. 1. p. 342 et s.
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