Corpus Essonnien

Histoire et patrimoine du département de l'Essonne

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trancrainville:marolles

Marolles à Trancrainville

Histoire et seigneurs

  • En 1038 Hardouin, vicomte de Chartres et seigneur du Puiset, fait don de l'église de Marolles à l'abbaye de Marmoutiers.
  • En 1095, son petit-fils Ébrard III, avant de partir pour la croisade, céde au monastère tout ce qu'il possédait à Marolles et à Périacum, les serfs et les serves, les terres cultivées ou incultes, etc.
  • Philippe de Marolles (…v.1380…) vassal du seigneur du Puiset.
  • Sa fille aînée Jeanne de Marolles épouse depuis 1380 de Jean Colas conseiller du duc d'Orléans.
  • Gilles Paulmier (…1510-1552…)
  • Gilles Paulmier le jeune (…1572…)
  • François Colas de Marolles époux de Marie Paulmier (…1578…)
  • François Colas de Marolles le jeune époux de demoiselle Hubert (…1627…)
  • Enfants mineurs de François Colas de Marolles (…1639…)
  • Thomas Colas de Marolles
  • Ses enfants Henri Colas de Marolles (…1687…) et Anne épouse de Joseph Bailly (…1710…)
  • La dite Anne Colas, en même temps que sa nièce Isabelle fille de Henri
  • Anne Colas de Marolles seule, héritière de sa nièce
  • Son fils X. Bailly seigneur de Marolles (…1722-1726…)

Bibliographie

  • N. Colas des Francs, Histoire généalogique de la famille Colas, seigneurs des Francs, d'Andeglou, de Poinville, de Chanterenne, de Puchesse, de Villepion, de Brouville, de Lumeau, de Brouville, de Malmusse, des Ormeaux, de la Noue, de Mondru, de Crost, de Chaumontois, de la Borde-Colas, de Champgrand, de Sepuis, de Portmorand, de Marolles, d'Anjouan, de Boissy, des Sablonnières, comte de Rocheplatte, seigneurs de Malmusse, de Jouy, de Senneville, comtes de la Fère et de Marle, seigneurs d'Orme, de la Dixme, de Pontournoy et autres lieux, en Orléanais, en Touraine, en Dauphiné, en Picardie, en Espagne, etc. (472 p.), Orléans, H. Herluison, 1883, pp. 242-243 et 383-384.
    • Premier extrait (pp. 242-243, note 2).
      • 3 mars 1687, Port de foi et aveu par Messire Henri Colas de Marolles, Chevalier. Seigneur dudit Marolles et autres lieux, devant Lair, notaire royal à Janville. — 23 juillet 1710, Port de foi et aveu par Anne Colas de Marolles à Jacques-Henri de Brosses, Chevalier, Seigneur d'Arconville, présent Turpin, Notaire royal à Janville. — 17 juillet 1726, Aveu rendu au Seigneur d'Arconville par le Sieur Bailly de Marolles, pour une portion de la terre et seigneurie de Marolles, présent Aubry, Notaire à Outarville. — 28 avril 1722, Port de foi par Messire Bailly, Seigneur de Marolles, pour la terre et seigneurie de Marolles, paroisse de Trancrainville, au Seigneur d'Allaines, présent Petit, Notaire à Janville appartenant ledit lieu et seigneurie de Marolles audit Sieur Bailly, de la succession de défunte Dame Colas de Marolles, sa mère, au jour de son décès, veuve de défunt Joseph Bailly, Ecuyer, Sieur de Montou, Gentilhomme de Son Altesse Royale Monseigneur le Duc d'Orléans, à laquelle Dame Bailly il appartenait tant de son propre comme héritière de défunt Messire Thomas Colas de Marolles, son père, vivant Chevalier, Seigneur dudit Marolles, Melleray et autres lieux, Conseiller du Roi, Trésorier de France en la Généralité d'Orléans, que comme héritière de défunte Damoiselle Isabelle Colas de Marolles, sa nièce, qui était restée seule fille et héritière du défunt Messire Henri Colas de Marolles, vivant Chevalier, Seigneur dudit lieu, Melleray et autres lieux, frère de ladite Dame Bailly. — Les terres et seigneuries, ainsi que les titres, devinrent la propriété de la famille Bailly.
    • Deuxième extrait (pp. 382-384).
      • Les archives du Loiret contiennent la copie d'un aveu de la terre et seigneurie du Puiset, droits, vassaux et dépendances, rendu le 29 avril 1375 à très-excellent, haut et puissant prince Monseigneur le Duc d'Orléans, à cause de son chastelet d'Yenville, par Jehanne de Maligny, dame du Puiset, de Rochefort et d'Audesel, tant en son nom qu'en celui de |383| Gillet, Jehan et Marguerite, ses enfants “et enfans de mon très-cher sieur Monsieur Jehan de Rochefort, que Dieu absolue, dont j'ai la garde et gouvernement.” Philippes de Marolles, père de Jehanne, épouse de Jehan Colas, est cité plusieurs fois parmi les vassaux de la seigneurie du Puiset (note 1).
      • La seigneurie de Marolles passa dans la famille Colas par le mariage de Jehanne. Nous retrouvons néanmoins le nom de Marolles porté par une autre famille dont les membres devinrent seigneurs et barons du Puiset en 1543 par le mariage de Suzanne de Gaillon, dame du Puiset, avec Michel de Marolles; mais aucun d’eux ne prend la qualité de seigneur de Marolles. D'après Hubert, ces de Marolles portaient également pour armes: de sable à trois barbots d'argent; ils appartiendraient par conséquent à une autre branche de la même maison: Philippe ne laissa que des filles, dont l'aînée fut dame de Marolles. Michel de Marolles, abbé de Villeloin, constate en outre dans ses mémoires qu'il y avait en France plusieurs maisons portant le nom de Marolles, en Beauce, en Bourgogne, en Champagne, en Picardie, auprès de Paris et en Touraine. La seigneurie de Marolles, dont il est ici question, avait appartenu originairement aux Seigneurs du Puiset. En 1038 Hardouin, vicomte de Chartres et seigneur du Puiset, fit don de l'église de Marolles à l'abbaye de Marmoutiers; en 1095, Ebrard III, son petit-fils, avant de partir pour la croisade, céda au monastère tout ce qu'il possédait à Marolles et à Périacum, les serfs et les serves, les terres cultivées ou incultes, etc. Comme preuve de cette donation, il prit le couteau d'Odon, et, en présence de plusieurs témoins, le mit dans la main de son oncle, puis dans celle du moine (note 2). Dès 1510, on voit ce fief dans la famille Paulmier (note 3), d'où il est revenu dans celle |384| des Colas, en 1573. Cette seigneurie passa ensuite dans la famille Bailly, héritière des Colas de Marolles: elle était possédée, à la fin du XVIIIe siècle, par M. Cahouet de Neuvy, écuyer, seigneur dudit Marolles, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis.
        • Note 1 — Arch. dép., A, 860.
        • Note 2 — Cartulaire Dunois.
        • Note 3 — Nous consignons plusieurs actes extraits des titres de la terre de Marolles, concernant les maisons Paulmier et Colas, auxquels font suite ceux cités p. 242 et 243. — 1510. Aveu rendu par Gilles Paulmier à Messire Nicolas de Gaillon, Seigneur d'Allaines, de Brandelon et de Selliers, Chambellan du Roi. — 1532. Nicolas de Champgirault porte la foi au Seigneur de Marolles. — 1536. Port de foi par Gilles Paulmier, Sr de Marolles, à Jean d'Oinville, Sr de Saint-Sismond, et à Messire Louis de Gaillon, prestre, escuier, baron du Puiset, Seigneur d'Allaines, etc. — 1545. Aveu rendu par Gilles Paulmier, escuier, Seigneur de Marolles, à Messire Michel de Marolles, escuier, à cause de dame Suzanne de Gaillon, dame en partie du Puiset et d'Allaines, à cause d'Allaines. — 1552. Noble Dame Marie le Comte, femme de Noble Seigneur Jean d'Oinville, Chevalier, Sr de Saint-Sismond et du Puiset, reçoit en foi Gilles Paulmier, Sr de Marolles. — 1566. Jacques Brosset, écuyer, Sr d'Arconville, reçoit en foi le Sr de Marolles pour quelques terres dépendant du fief de l'hôtel Saint-Benoît. — 1570. Louis de Billy, Seigneur de Montguignard, et ses frères, à cause dudit hôtel, reçoivent en foi ledit Gilles Paulmier. — 1572. 1er mars. Urbain de Vaucelles, à cause de Damoiselle Jacqueline des Fontaines, et Guy des Fossés, à cause de Damoiselle Hélène des Fontaines, Seigneurs pour deux tierces parties du Puiset, reçoivent en foy Gilles Paulmier le jeune, Seigneur de Marolles. — 1578. Aveu par François Colas, escuier, Sr de Marolles, à cause de |384| Damoiselle Marie Paulmier, à Charles de Fesnière, escuier. Seigneur de Poinville et d'Allaines, à cause d'Allaines. — 1587. 2 août. Louis de Villercau, escuier, Sr de la Baire, La Haye et de Villeau, demeurant à Poinville, comme bailliste de Charles de Fesnière, escuier, Seigneur d'Allaines et de Poinville, et de Damoiselle Jeanne Belliart, sa femme, à présent femme dudit de Villereau, met en foy François Colas, Seigneur de Marolles. — 1620. Louis le Venier, chevalier, Sr de Saint-Escobille et de la Grossetière, reçoit en foi François Colas de Marolles pour la terre de Guilleville. — 1627. Aveu rendu à Claude de Gallard, secrétaire du Roi, Seigneur de Poinville et des deux tierces parties du Puiset, par François Colas de Marolles, auditeur des comptes. — 1639. François le Venier, chevalier, Seigneur de Saint-Escobille et de la Grossetière, donne souffrance aux enfants mineurs dudit François Colas de Marolles, sous la garde noble de Damoiselle Hubert.
        • Polluche, Recueil pour servir à l'histoire ecclésiastique de l'Orléanais, t. II, fol. 144. Bibliothèque d'Orléans, ms. 434.
        • La famille Paulmier, qui porte pour armes: d'azur à trois pommes de pin d’or, remontait à Renauld Paulmier, chevalier, vassal du Roi Philippe-Auguste à cause du château de Gien: elle s'était alliée en 1357 aux de la Rochefoucauld par le mariage de Guillaume Paulmier, Seigneur de Champroset et de Puyhodin, avec Marguerite de la Rochefoucauld, fille de Guy, sire de la Rochefoucauld, et d'Agnès de Rochechouart, et vers la même époque aux Bureau de la Rivière.
        • Hubert, Généalogies.
        • Polluche, Recueil déjà cité, tome II, Gien. Bibl. d'Orléans.
        • Voir le tarif des droits qui se percevaient au bureau des finances de la généralité d'Orléans pour la taxe des ports de foi et aveux, suivant le revenu des fiefs, Inventaire, série A, p. 244, n° 106S, reg. in-f°.
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