Corpus Essonnien

Histoire et patrimoine du département de l'Essonne

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Marguerite des Guaculs (...-1436)

Notule

  • Marguerite des Guaculs, religieuse de l'abbaye Notre-Dame d'Yerres, en fut la vingt-cinquième abbesse, de 1430 à 1436.

Notice de l'abbé Alliot

  • Chapitre XIII. Marguerite des Guaculs (1430-1436) (…)
    • Succession des abbesses du XVe siècle. — La dernière abbesse élue. — Destruction de la communauté. — (…).
  • L'erreur commise par les Bénédictins, dans leur catalogue des abbesses d'Yerres, au commencement du XVe siècle, devait se renouveler encore au cours du même siècle. Ce ne fut pas Huguette de Chacy, comme ils le disent, qui occupa la place laissée vacante par la mort prématurée de Marguerite de Montaglant, mais bien Marguerite des Guaculs, élue dans les derniers jours de l'année 1430, et nommée avec raison Marguerite VII. Celle-ci prenait la crosse dans un temps où il était plus difficile que jamais de la porter, et surtout de s'acquitter des devoirs inhérents à la charge. Aussi, bien qu'elle ait droit au titre d'abbesse, puisqu'elle fut légitimement et canoniquement choisie par ses sœurs, n'en exerça-t-elle guère les fonctions.
  • Durant toute sa prélature, les Anglais, maîtres de Paris et de toute l'Île-de-France, avaient comme suspendu la vie nationale. Ils se débattaient au milieu de difficultés inouïes; obligés de guerroyer chaque jour, ici contre les troupes du roi |143 Charles VII, là contre des bandes de malfaiteurs. Épouvantées par les crimes commis journellement dans les campagnes, et réduites à la famine, presque toutes les moniales d'Yerres quittèrent leur cloître et se réfugièrent, les unes dans leur famille, et les autres dans Paris. Jusque-là on avait conservé dans la vieille abbaye un semblant de communauté; car on s'assemblait encore de temps en temps dans la chapelle, pour psalmodier des lambeaux d'office divin, on mangeait en commun. Au temps de Marguerite des Guaculs, tout cela fut abandonné. L'abbesse, se voyant seule avec une ou deux moniales des plus courageuses, quitta elle-même l'abbaye et se réfugia dans Paris, où nous perdons totalement sa trace. Revint-elle, après une absence plus ou moins longue, mourir à Yerres? Peut-être; car son nom et celui de Marguerite de Montaglant furent inscrits dans l'Obituaire par une moniale, qui n'avait guère l'habitude de manier la plume et ne savait plus le latin 1). Elle décéda en 1436; il s'était écoulé un peu plus de six ans depuis son élection; c'est pourquoi les catalogues disent qu'elle fut abbesse pendant sept ans. Ce fut la dernière des abbesses élue avant la Réforme, et la dernière aussi des titulaires inamovibles du monastère, qui dut l'honneur de porter la crosse aux suffrages de ses sœurs. Son obit fut grossièrement tracé quelques jours après son décès, et le Nécrologe fut fermé pendant près d'un siècle.
  • (…).

Documents

Sources

Bibliographie

Notes

1)
Note d'Alliot. — Celle-ci écrit presque toujours ussor au lieu de uxor; de même, elle écrit qui, partout où il faudrait que, etc.
marguerite.desguaculs.txt · Dernière modification: 2022/07/24 12:54 de bg