Corpus Essonnien

Histoire et patrimoine du département de l'Essonne

Outils pour utilisateurs

Outils du site


marguerite.legrand

Marguerite Le Grand (...-1544)

Notule

  • Marguerite Le Grand, d'abord religieuse de Notre-Dame d'Yerres, en fut la trente-cinquième abbesse, de 1551 à 1544.

Notice de l'abbé Alliot

  • Chapitre XVIII. (…) — Marguerite Le Grand (1541-1544) — (…).
    • (…). — Le recrutement par l'école monastique. — Procès avec l'abbé de Tyron. — (…).
  • (…)
  • Sa succession [celle de l'abbesse Anne de la Rainville] fut recueillie par Marguerite le Grand. Celle-ci était une ouvrière de la première heure de la réforme. Élue prieure du monastère, dès la fin de 1520, elle avait cédé un instant sa place à Marie Besançon, qu'on trouve exerçant cette charge en 1529. Bientôt rappelée à son ancienne fonction, Marguerite le Grand comptait dix-sept années de priorat en deux fois, quand elle fut nommée abbesse d'Yerres. |199
  • Profitant de sa longue expérience et de sa connaissance des affaires monastiques, elle n'eut qu'à continuer les heureuses traditions des trois premières abbesses de la réforme, qu'elle avait connues et aidées, avant d'être appelée à leur succéder. Aucun évènement important ne troubla la vie régulière à laquelle elle présidait, et qu'elle encourageait par ses leçons non moins que par son exemple.
  • L'école monastique commençait à porter ses fruits. Déjà elle avait donné au cloître une fervente religieuse dans la personne de Madeleine le Blanc, fille d'un conseiller du roi. M. le Blanc, son père, lui avait alloué, le jour de sa profession, la modique rente de 25 livres pour sa pension. Sous la prélature de Marguerite le Grand, c'est au nombre de plus d'une douzaine que les recrues quittent les bancs de l'école pour prendre la livrée bénédictine au noviciat d'abord, puis bientôt à la profession. Citons au hasard les deux sœurs Antoinette et Marie de Luxembourg; Isabeau Budé, fille de Jean III et de Jacqueline de Bailly; Jeanne Allegrin, nièce ou petite-nièce des anciennes abbesses; elle était venue embrasser et pratiquer à Yerres la réforme contre laquelle l'une de ses tantes avait tant combattu; Françoise de Tallemac; Madeleine Seiguier; Ursule Enjorrant; les deux sœurs le Lièvre; Radegonde Bouttin; Jeanne Viole; Charlotte de Menmare; Marie Briçonnet; Catherine Boilève et quelques autres; toutes sorties de la noblesse ou de la bourgeoisie parlementaire; toutes animées du désir de bien faire, en demeurant inébranlablement fidèles à la règle.
  • Les deux seuls faits extérieurs se rattachant à la prélature de Marguerite le Grand furent un grand procès soutenu contre l'abbé de Tyron, au sujet de la justice appartenant à la maison de la rue des Nonnains d'Yerres, à Paris. L'abbé voulait s'en emparer et les moniales défendirent leur droit avec une certaine âpreté. En 1542, elles abandonnèrent aux habitants de Videlles 1) la vaste superficie de 445 arpents de mauvaises terres, pour en faire des pâtures communales, et cela moyennant une très modique rente. |200
  • Marguerite le Grand mourut au moment où elle achevait son triennat, le 6 janvier 1544, laissant l'abbaye dans une assez grande perplexité au sujet de son indépendance.
  • (…).

Documents

Sources

Bibliographie

Notes

1)
Note d'Alliot.Videlles. — Cant. de La Ferté-Alais. arr. d'Étampes (S.-et-O.).
marguerite.legrand.txt · Dernière modification: 2022/07/25 15:09 de bg