Corpus Essonnien

Histoire et patrimoine du département de l'Essonne

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Anne de la Rainville (...-1541)

Notule

  • Anne de la Rainville, d'abord religieuse de Notre-Dame d'Yerres, en fut la trente-quatrième abbesse, de 1537 à 1541.

Notice de l'abbé Alliot

  • Chapitre XVIII. Anne de Anne de la Rainville (1537-1541) — (…).
    • Personnel de l'abbaye. — Louis Tartin. — Les mères discrètes. — (…).
  • Selon leur coutume, les auteurs du Gallia ont, dans leur liste abbatiale, substitué ici un nom à un autre, car ce ne fut pas Marguerite le Grand qui succéda à Marie d'Estouteville, mais bien Anne de Rainville ou de la Rainville.
  • D'origine beauceronne, la nouvelle titulaire, au lendemain de son élection, se trouva à la tête de 39 religieuses professes, de 10 novices et d'une petite école comptant 15 à 20 jeunes filles, sorties pour la plupart de grandes et nobles maisons. Si on joint à cela les domestiques, hommes et femmes, et les jardiniers, on voit que l'autorité de la supérieure s'étendait sur une association d'au moins 100 personnes, partagées en plusieurs groupes, mais ayant toutes droit à sa sollicitude. La plus importante partie de la communauté est enfermée derrière de grands murs, cachée aux regards par des grilles, menant une vie pieuse, régulière, suffisamment pénitente et austère, pour commander le respect et l'admiration.
  • Par la faute du procureur Louis Tartin, nous ne savons que bien peu de choses de cette prélature et des deux suivantes. Certainement Tartin était un employé sûr, habile et dévoué; mais il avait les défauts de ses qualités, et se montrait fort |198 envahissant. Enfant gâté de la pieuse Mère d'Estouteville, il avait obtenu d'elle les pouvoirs les plus étendus et des procurations presque illimitées. Aussi traite-t-il tous les intérêts des moniales en maître et sans l'intervention des religieuses: procès, baux, échanges, contrats de toutes sortes et de toutes natures passent par ses mains; lui seul est nommé, lui seul intervient, et lui seul aussi a laissé son nom dans les annales de l'abbaye, au milieu du XVIe siècle. C'est, à peine si Jean III Budé parvient à attirer, à la grille du grand parloir, l'abbesse et les mères discrètes, pour conclure avec elles en personne l'échange d'une pièce de terre. Cet acte et un ou deux autres contrats de location sont seuls à nous dire la place très effacée, qu'Anne de la Rainville tient dans les affaires extérieures de sa maison.
  • Et cependant il y avait comme par le passé des procès à Brie, à Combs-la-Ville, à Villabé, à Puiselet, et ailleurs pour la défense des droits de dîmes de l'abbaye. Mais tout ce bruit extérieur mourait, ce semble, à la porte du cloître, et ne troublait plus ou que bien légèrement la quiétude de l'abbesse et de sa communauté, dont une grande partie, du reste, n'a plus part aux délibérations d'affaires, parce que ces choses sont maintenant concentrées entre les mains d'un petit sénat, formé par les plus anciennes moniales, appelées les “mères discrètes”, chargées de représenter la plus saine partie de l'association.
  • Anne de la Rainville était d'ailleurs fort sympathique à toutes ses filles, qui venaient de lui renouveler ses pouvoirs pour trois années, lorsqu'elle fut surprise par la mort, au mois de septembre 1541. Elle commençait son second triennat, et avait porté la crosse durant trois ans et demi.
  • (…).

Documents

Sources

Bibliographie

Notes

anne.delarainville.txt · Dernière modification: 2022/07/25 12:59 de bg