Corpus Essonnien

Histoire et patrimoine du département de l'Essonne

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Pernelle de Mackau (?-1360)

Notule

  • Pernelle de Mackau, religieuse de l'abbaye Notre-Dame d'Yerres, en fut la dix-neuvième abbesse, de 1360 à 1394.

Notice de l'abbé Alliot

  • Chapitre XI. (…) Petronille de Mackau (1360-1394).
    • (…) La famille de Mackau. — Pétronille prête serment à l'évêque de Paris. — Extension du droit de dîme. — Legs de Jeanne d'Evreux. — Dons divers. — Importance de la maison de Paris. — Destruction de l'abstinence. — Nouveaux seigneurs d'Yerres. — La cure de Villeroy.
  • (….).
  • Celles [des religieuses d'Yerres] qui restaient se hâtèrent d'élire l'une d'entre elles pour prendre la succession d'Agnès de Chartrettes. Leur choix tomba sur Pétronille de Mackau, jeune religieuse du cloître, où elle avait déjà passé un certain nombre d'années. Elle appartenait à une puissante famille de la contrée. L'un de ses ascendants, Pierre de Mackau, est qualifié seigneur de Chalette 1); avec Isabeau de Gyé, sa femme, ils avaient fait quelques aumônes au couvent, à la fin du XIIIe siècle. Leur descendance fournit d'assez nombreuses recrues à Yerres dans la fin du XIVe siècle et au commencement du XVe. Outre la nouvelle abbesse, nous trouvons dans l'Obituaire les noms |123 de Clémence de Mackau, certainement la contemporaine et peut-être la sœur de Pétronille; de Juste de Mackau, prieure du monastère, et d'une autre Pétronille de Mackau, célérière de la maison. Toutes ces moniales sont de la même époque; toutes furent bienfaitrices de la maison, et lui laissèrent en mourant, avec une somme en deniers, des objets d'art ou de valeur, signe certain que toutes sortaient d'un milieu non seulement aisé, mais opulent.
  • La mort d'Agnès de Chartrettes date de la fin de juillet; dès le 23 août suivant, Pétronille se rend à Paris, où elle prête serment de fidélité à l'évêque Jean de Meulan, qui lui donna en même temps la bénédiction. Depuis bien des années on n'avait pas rencontré le nom des évêques de Paris mêlé aux annales de notre abbaye. Les religieuses s'éloignaient le plus possible de l'Ordinaire diocésain, pour se réfugier sous la protection du Souverain Pontife; et la présence des papes à Avignon avait encore facilité et développé cette tendance; mais Jean de Meulan, prélat batailleur et pointilleux sur ses droits, n'était pas d'humeur à les laisser périmer. Il signifia à toutes les communautés de son diocèse d'avoir à remplir les actes de déférence envers l'autorité épiscopale. De là l'empressement de notre nouvelle abbesse à se rendre aux ordres du prélat. Celui-ci d'ailleurs lui fut assez favorable et l'aida de sa protection dans plusieurs occasions difficiles, pour le gouvernement de sa maison, pendant le peu de temps qu'il occupa le siège de Paris.
  • L'appui des personnages influents et des amis dévoués devenait de jour en jour plus urgent, car les difficultés grandissaient sans cesse autour de nos moniales. Pétronille eut, comme Agnès, à s'occuper de la dîme du pain du roi, devenue à cette époque l'une des principales ressources de la communauté. Mais en vertu de maintes ordonnances rendues à la suite des guerres malheureuses, l'État se regardait comme dispensé d'acquitter cette dette. De plus, celle-ci s'était considérablement accrue depuis sa première institution. Elle s'étendait maintenant non seulement à la maison du roi, mais encore à l'Hôtel de la reine et aux demeures |124 des enfants royaux. Les murs de Paris s'étaient étendus depuis le XIIe siècle, et l'hôtel Saint-Paul, où Charles V habitait de préférence, était construit en dehors des fortifications, aussi bien que la demeure royale de Vincennes, qui ne fut jamais enfermée dans Paris. Appuyés sur toutes ces raisons, et arguant de l'extension démesurée du privilège, les officiers de la finance se refusaient à payer quoi que ce soit aux religieuses d'Yerres.
  • Pétronille réclamait avec instance contre ces raisons. Elle fit dresser un mémoire où elle invoquait la pauvreté de sa maison, que l'état malheureux du royaume avait accrue. À la suite des guerres, disait-elle, le clergé avait fourni des décimes au roi. Ces impôts avaient été établis sur tous les biens de l'Église, au nombre desquels étaient rangés ceux des communautés de femmes. L'abbaye d'Yerres, à cause de ses vastes domaines, avait été taxée à un chiffre très élevé; pourtant, la plus grande partie de ses revenus ne pouvait être levée; ici, à cause de la misère des tenanciers; là, par suite du manque de sûreté des routes, qui ne permettait pas aux procureurs de l'abbaye, d'aller, d'un côté, jusqu'à Mitry, le Tremblay, et dans toute la région située au nord de Paris, envahie et sillonnée par les compagnies d'aventuriers et de malfaiteurs; Villiers et autres lieux trop éloignés du monastère. Même pour les biens et les revenus assis dans le voisinage de l'abbaye, et jusque sous les murs du couvent, le rendement en était fort diminué; car les fermes, désertées par nombre d'habitants, voyaient les bâtiments s'écrouler faute d'entretien et les champs envahis par le friche. — Frappé de tous ces motifs, Charles V, par une ordonnance du 4 avril 1364, signifia à Nicolas Martin, président de la Chambre aux deniers, d'avoir à céder aux réclamations “des povres religieuses d'Yerres”, et de leur payer incontinent toute la dîme du pain consommé dans son Hôtel Saint-Paul, dans les demeures de la reine et des jeunes princes, ses enfants, tant à Paris qu'à Vincennes.
  • Hélas! les rois les plus absolus ne sont pas toujours obéis. Et de plus, Charles V tenait-il beaucoup à l'être ponctuellement |125 dans la circonstance? Quoiqu'il en soit, Nicolas Martin temporisa d'abord; puis il fit examiner soigneusement les titres de fondation de cette dîme, par deux experts de la Chambres des Comptes; il gagna ainsi le mois d'avril 1365, et finalement ne paya rien du tout.
  • Le 2 mars 1369, les religieuses sont de nouveau en instance auprès du roi. Le monarque a fait relever leur compte, il a constaté que l'arriéré se monte à plus de 800 livres parisis; c'est pourquoi il donne une nouvelle ordonnance en leur faveur, qui étend encore leur privilège. Désormais elles prélèveront la dîme du pain “aux hôtels du Louvre, de Saint-Paul, de la Reine, du Dauphin de Viennois, son fils, tant à Paris qu'à Vincermes, et même dans toute la banlieue; ses trésoriers devront acquitter aux religieuses l'année courante, et dans la suite les payer tous les mois2)”.
  • Cette dernière prescription était d'autant plus facile à exécuter, que les religieuses avaient à Paris une sorte de succursale de leur abbaye, située, comme nous l'avons dit, dans la rue, nommée depuis lors Rue des Nonnains d'Yerres ou des Nonnandières. L'abbesse y avait placé un procureur, chargé des multiples intérêts financiers de la communauté, et quelques religieuses. Durant sa longue prélature, Pétronille de Mackau y vint à différentes reprises et y fit parfois d'assez longs séjours. Cette maison, prit au XIVe siècle un développement assez considérable, et servit de refuge aux moniales, effrayées par les gens de guerre et les pillards, qui souvent se montraient menaçants dans la vallée d'Yerres.
  • L'agrandissement et l'importance prise par cette maison de Paris deviendront en certaines circonstances un embarras |126 pour l'abbaye; il sera nécessaire que l'abbesse y paraisse de temps en temps, afin que la supérieure locale, placée là par la titulaire de la communauté, ne devienne pas une rivale pour celle qui porte la crosse au véritable siège du monastère.
  • Malgré le malheur des temps et la difficulté des circonstances, Pétronille recueillit d'assez nombreux témoignages de sympathie pour elle et pour sa maison. En mourant, Jeanne d'Évreux, veuve de Charles IV, donna à nos moniales certains biens et leur laissa des deniers pour célébrer son anniversaire. La reine de France était propriétaire limitrophe de l'enclos de nos Bénédictines; et déjà avant elle, une autre princesse, Clémence de Hongrie, femme de Louis-le-Hutin, avait possédé les prairies de la vallée d'Yerres. Jeanne, en 1370, laissa ses biens d'Yerres aux Chartreux de Vauvert, qui devinrent par là les voisins assez incommodes de nos moniales.
  • Pétronille recueillit encore les donations de Roger de Mabre, habitant la ferme de Herces, qui allait être ruinée par la guerre; — celle de Jean Doulcet, curé de Villiers-en-Beauce, instruit aux frais de l'abbaye, succcesseur de son oncle Etienne, et, comme lui, admirateur de nos Bénédictines; — celle de Pierre d'Aulnay, chanoine de Paris, qui donna au monastère trente chaises d'or 3) (triginta cathedras auri), et six écus de Philippe pour son anniversaire; — celle de Guillaume Charretier dit Pasté, dont nous retrouverons bientôt le nom; — et quelques autres.
  • En même temps qu'elle recueillait ces dons, Pétronille faisait preuve d'une louable activité dans l'administration de sa communauté. Par elle et par ses procureurs elle concentra le paiement de ses revenus à la maison de Paris, où l'on se trouvait plus en sûreté; ce fut là également qu'elle reçut les premiers aveux dont le texte ait été conservé. Elle s'occupa aussi avec soin de la justice. Comme l'abbaye ne possédait que la basse et la moyenne, dans certaines de ses terres, elle fit des efforts pour arriver à jouir partout des trois degrés, basse, moyenne et haute justice, et pour cela elle ne recula pas devant de petits empiétements. Dès lors, son prévôt |127 à Yerres est un personnage; il prétend ne relever que du roi à cause de son château de Corbeil. — Nombreux aussi sont les baux de terres signés par l'abbesse ou en son nom. Quelques-uns de ces contrats nous révèlent un changement notable dans la discipline de nos moniales.
  • Le 22 février 1379, Pétronille de Mackau est à Paris dans son Ostel d'Yerres-lèz-Nonnains. Ce jour-là, elle signe pour deux ans à Jehan Chepin, un bail de la ferme de Drancy-le-Grand, moyennant 7 muids de grain, 1 minot de pois et douze poussins. Cette dernière redevance, inscrite dans plusieurs autres contrats de l'époque, nous avertit que désormais la règle de nos Bénédictines est mitigée. Déjà dans la première moitié du siècle, elles avaient un instant fait usage des viandes blanches pour leur nourriture. Amené sans doute par l'empire des circonstances, cet usage n'avait pas été de longue durée; et Clémence des Grèz l'avait réformé. Il s'introduisit de nouveau sous Pétronille de Mackau, et désormais nos moniales mangeront non seulement des viandes blanches, mais elles useront d'aliments gras; et malgré toutes les réformes, jamais plus dans la suite, elles ne reviendront à la sévérité première, ni à l'observance primitive. Par conséquent, on n'attendra pas la moitié du XVe siècle, comme Pont écrit l'abbé Lebeuf et Sainte-Marie Mévil, pour introduire la mitigation dans la règle sur l'abstinence, elle était déjà en usage en 1375.
  • Ce fut au cours du XIVe siècle et surtout vers la fin, que se généralisa l'usage des noms bizarres, pris des qualités, des défauts, des vices même de la personne, parfois des circonstances de temps et de lieu, au milieu desquelles elle vivait. L'Obituaire contient un nombre assez considérable de ces dénominations, où les religieuses sont appelées la petite, la grande, la grosse, la Râtelle, la Buorde, etc., et nous nous en tenons aux désignations qui n'ont rien de choquant. Ce fut certainement dans ce temps-là que toutes les moniales devinrent des “Nonnains”, et l'abbesse Pétronille de Mackau, “sœur Pernelle”.
  • Durant la prélature de Pétronille s'accomplit, dans la seigneurie d'Yerres, un changement que l'historien de l'abbaye ne saurait passer sous silence. Jean de Courtenay d'Yerres, IVe |128du nom, était possesseur de cette seigneurie en 1370. Il fut marié une première fois à Jeanne du Plessoy, dame de Vienne; et en secondes noces à Calippe de la Louvetière. Dissipateur et mauvais mari, Jean IV hypothéqua sa terre, et ne tarda pas à se trouver dans la gêne. Il avait fait des emprunts à Jeanne d'Évreux. Tant que la reine vécut, les choses se passèrent à la douce; mais dès que les Chartreux furent mis en possession, la situation se tendit; c'est que le malheureux seigneur avait aussi emprunté aux Chartreux, et ne pouvait rendre. Parmi ses créanciers, les religieux de la Grande-Chartreuse se montrèrent les plus intraitables. Ils firent si bien que la moitié de la seigneurie d'Yerres fut mise à l'encan 4), et vendue, malgré l'opposition et les protestations de Jean IV, à Jean Bureau de la Rivière, premier chambellan du roi, qui en fit hommage à Charles VI, pour la première fois, le 23 juin 1389 5); il avait acquis Yerres par contrat du 24 novembre 1380.
  • Le nouveau seigneur se montra plein de bienveillance et de courtoisie pour les religieuses ses voisines; il leur confia sa fille et unique héritière à élever. Celle-ci devint dame d'Yerres du vivant même de ses parents, par suite de la donation que ceux-ci lui firent de la seigneurie. Elle la transmit par mariage à Jacques de Châtillon, amiral de France, tué à la bataille d'Azincourt en 1415. L'amiral de Châtillon et Jeanne Bureau eurent pour unique héritier Louis de Châtillon, mort sans postérité, et la terre d'Yerres passa en d'autres mains comme nous le verrons plus tard.
  • Pendant que tous ces changements s'accomplissaient, Pétronille de Mackau vieillissait, mais continuait néanmoins de veiller aux intérêts de sa maison. Elle passait des baux pour les fermes de Lieusaint, du Tremblay, des Bordes, de Puiselet, se faisait rendre foi et hommage par de nombreux |129 feudataires et défendait âprement ses biens situés à Corbeil, notamment ses droits sur une maison, objet de nombreuses transactions durant le XIVe siècle.
  • Malheureusement, le côté spirituel ne semble pas avoir tenu une aussi grande place dans sa sollicitude. Un certain nombre de religieuses habitent Paris, la mort a frappé à coups redoublés les moniales, comme en témoignent les pages de l'Obituaire, le recrutement se fait plus difficilement, en sorte que nos Bénédictines ne sont pas plus d'une trentaine présentes sous le cloître d'Yerres, à la fin de la prélature de Pétronille. Que deviennent et le chant et la récitation de l'Office au chœur, en face de ce petit nombre de religieuses? Que deviennent surtout ces vigiles si nombreuses, ces anniversaires presque quotidiens et ces suffrages si multipliés pour les défunts, que la chapelle ressemblait naguère à une nécropole, où des prières et des cérémonies funéraires se célébraient pendant une grande partie de la journée? Un cas de force majeure et une impuissance sans remède ont amené la réduction de beaucoup de ces charges, puis la suppression totale de plusieurs d'entre elles: c'est la prière pour les morts et l'office divin qui se ressentent davantage des vides opérés par des causes diverses, sous le cloître. Puis, chose étrange et cependant bien ordinaire, à mesure que nos religieuses ont plus de devoirs, moins de secours et de ressources, elles deviennent pour elles-mêmes plus exigeantes. Au lieu de la grossière nourriture et du pauvre mobilier du XIIe siècle, elles ont maintenant une nourriture plus recherchée; elles introduisent les aliments gras dans leur réfectoire; chacune d'elles a son gobelet ou sa timbale d'argent; il y a de la vaisselle plate du même métal en assez grande quantité; et leur table monastique est maintenant recouverte de nappes richement ouvragées.
  • Ce goût des belles choses, il faut leur rendre cette justice, elles l'ont porté dans leur chapelle. Que de dons faits à ce modeste sanctuaire au cours du XIVe siècle! Vases sacrés, croix, reliquaires, statues d'ivoire et d'argent, ornements sacerdotaux, chasubles, tuniques, dalmatiques, riches aubes, et nappes précieuses pour les autels, il y en a en abondance |130 pour la solennité du culte, et chacune de nos moniales a voulu donner quelque chose, ou s'est appliquée à un ouvrage, capable d'orner et d'embellir le sanctuaire.
  • Telle est la situation à la fin du XIVe siècle, qui se termina moralement sinon exactement en même temps que l'abbatiat de Pétronille de Mackau. Celle-ci mourut, en effet, le 30 mars 1394, après une prélature qui avait duré 34 ans 6), la plus longue de toutes celles qui avaient régi l'abbaye jusque-là.
  • L'Obituaire nous apprend, qu'à l'exemple de ses contemporaines, elle légua en mourant un petit trésor au monastère: deux objets précieux en argent, et un vase pour conserver le Saint-Sacrement: duos tiphos argenteos et unum vas ad Corpus Christi ponendum 7).
  • De son temps, croyons-nous, et, certainement dans la seconde moitié du XIVe siècle, l'abbesse d'Yerres vit sa juridiction s'étendre. Le hameau de Villeroy près Corbeil, fut détaché de la paroisse de Villabé. On y construisit une église, on y plaça un curé, et ce fut l'abbesse d'Yerres qui eut la nomination à cette nouvelle cure, comme elle avait, depuis le XIIe siècle, le droit de nommer à celle de Villabé.

Documents

Sources

Bibliographie

Notes

1)
Note d'AlliotChalette. — Cant. et arr. de Montargis (Loiret).
2)
Note d'Alliot — L'abbesse tira bon parti de ces lettres, car, malgré l'évidente mauvaise volonté des trésoriers, elle les poursuivit de ses réclamations, et arriva à s'en faire payer, les archives renferment vingt-trois reçus de cette époque; presque tous sont de l'abbatiat de Pétronille de Mackau. Les arrérages de l'année 1369, payés en 1372, s'élèvent à la somme énorme de 271 livres 15 sols 7 deniers, le roi ayant demeuré très longtemps à Paris. L'année suivante, le trésor ne versa que 180 livres. En 1379 et 1380, la dette se trouva réduite de plus de moitié; mais en 1382, elle atteignit le chiffre de 200 livres, dont 50 livres pour chaque quartier. — Il est bon d'ajouter que, d'après un calcul approximatif, il est vrai, mais sérieux, la livre parisis valait, vers l'an 1400, 30 francs de notre monnaie, et le sou 1 fr. 58.
3)
Note d'Alliot — Ces chaises d'or étaient sans doute des écus à la chaise.
4)
Note d'Alliot — L'autre moitié appartenait à Isabelle de Courtenay, fille unique de Jean IV d'Yerres et de Jeanne du Plessoy. Isabelle était dame de Courpalay et d'Yerres en partie. Elle épousa Geoffroy Tout-Outre, capitaine de Villiers-en-Brie; elle fit hommage, pour sa portion d Yerres, à Charles VI, le 30 juin 1420, et vivait encore en janvier 1426.
5)
Note d'Alliot — Bureau de la Rivière mourut en 1400. Il fut enterré à Saint-Denis, dans la chapelle dite des Charles, auprès de du Guesclin.
6)
Note d'Alliot — Exactement 33 ans et 8 mois, dit le Nécrologe.
7)
Note d'Alliot — L'Obituaire avait déjà nommé une autre moniale ayant fait un don de la même nature, et d'une précision qui ne laisse rien à désirer, touchant la conservation des Saintes Espèces dans la chapelle du couvent. Il s'agit d'une religieuse nommée Agnès, formée à la vie bénédictine dans le cloître d'Yerres. Elle fut tirée de cette abbaye pour aller porter la crosse au monastère de Notre-Dame de Saint-Paul (?), dit le Nécrologe. En mourant, elle fit don à Yerres d'un tabernacle qui lut placé sur le grand autel, et d'une coupe d'argent, — nous dirions d'un Saint-Ciboire, — pour y placer les saintes hosties. Nous ne savons à quelle date exactement fixer la mort de cette Agnès, abbesse de Notre-Dame de Saint-Paul; mais elle vécut certainement au XIVe siècle, et plus probablement dans la première moitié. — Le tabernacle d'Yerres était entouré de six colombes, suspendues par des chaînes attachées à la voûte de la chapelle.
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