Corpus Essonnien

Histoire et patrimoine du département de l'Essonne

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Antoinette de Luxembourg (1525-1603)

Notule

  • Antoinette de Luxembourg, religieuse de de Notre-Dame d'Yerres, en fut la trente-huitième abbesse de 1553 à 1603.

Notice de l'abbé Alliot

  • Chapitre XX. Antoinette de Luxembourg (1553-1603).
    • Nomination de Madame de Luxembourg. — Son caractère. — Premières années de sa prélature. — Ses voyages: leur explication, leur but et leur résultat. — Séparation des pouvoirs — Contrats et actes d'administration. — Diminution du nombre des moniales. — Les causes. — Charité de l'abbesse. — Transformation du droit de chèvecerie. — Contestations avec les curés des paroisses et les seigneurs. — La justice. — Les titres de Madame de Luxembourg. — Elle laisse ses nièces gouverner. — Sa mort. — Son tombeau.
  • Évidemment on n'attendait que le décès de l'ancienne abbesse pour donner une titulaire à l'abbaye d'Yerres, vacante en réalité depuis cinq ou six ans. Le choix était arrêté depuis longtemps; et Antoinette de Luxembourg reçut son brevet de nomination dès le mois de mars 1553, et ses bulles, peu de temps après.
  • Nous avons déjà rencontré le nom de la nouvelle abbesse, car elle était, depuis plus de vingt ans, sous le cloître dont elle devenait la supérieure. Née en 1525, Antoinette était fille de Charles de Luxembourg Brienne et de Charlotte d'Estouteville. Attirée à Yerres, ainsi que sa sœur Marie, qui devint abbesse de Notre-Dame à Troyes, par la réputation de leur parente, l'abbesse Marie d'Estouteville, elles prirent l'habit toutes jeunes et entrèrent au noviciat. Antoinette était professe dès 1544, à dix-neuf ans; elle vécut sans distinction au milieu des moniales, sous la conduite de Sidonie le Picart, et fut faite abbesse à 28 ans.
  • Madame de Luxembourg était digne de gouverner. D'une |213 piété ferme et éclairée, elle sut demeurer inébranlable dans sa foi, et inattaquable au point de vue des mœurs, dans la vie la plus agitée et les conjonctures les plus délicates qui se puissent imaginer. Car elle eut à faire face, non seulement aux soucis inséparables du gouvernement d'une grande maison, et à la gestion difficile d'un domaine temporel assez étendu et mal réuni, mais encore à des épreuves d'un genre particulier. La fin du XVIe siècle fut agitée par les Guerres de Religion, et les supérieures de communautés eurent à surmonter bien des périls. Tenir dans la paix les jeunes moniales du cloître et lutter contre les obstacles du dehors, tel fut le labeur d'Antoinette de Luxembourg; elle s'en tira à son honneur et à sa louange.
  • Les premières années de, son abbatiat semblent s'être écoulées d'une manière assez tranquille. Elle n'eut à lutter, ce semble, que contre les éléments. En 1557, les pluies furent si abondantes que l'Yerres sortit de son lit, envahit l'enclos du couvent, inonda les cloîtres, pénétra dans la chapelle, où il y avait deux pieds d'eau. Le mausolée d'Eustachie de Corbeil, ceux de plusieurs abbesses furent submergés et détruits, on ne put les réparer. À part cet accident regrettable, mais d'ordre matériel, les archives du couvent nous laissent voir l'abbesse dans les fonctions ordinaires de sa charge; c'est-à-dire dans l'instruction de ses filles du cloître, dans la présidence des offices religieux, dans le gouvernement de son domaine, et la gestion assez compliquée des intérêts matériels et moraux de sa communauté, dans la surveillance et le remplacement de son personnel. Elle signe des contrats, ménage des échanges 1), renouvelle des baux, s'entretient avec son procureur, qu'elle change plusieurs fois. Tout en un mot porte la trace de son activité, et dénote de sa part des aptitudes remarquables. |214
  • Mais cette première période de six ou sept ans passée, notre abbesse quitte son cloître, et la voilà sur tous les chemins de Paris et de la France, sollicitant partout une faveur, une exemption, une réparation d'injustice pour son couvent. Ces déplacements qui, au premier abord, semblent peu compatibles avec la stabilité, imposée à toutes les moniales et principalement aux filles de Saint-Benoît, sont pourtant fort bien justifiés par les circonstances et les évènements de l'époque. Jamais d'ailleurs, nous le répétons, ils ne portèrent atteinte à la réputation d'Antoinette.
  • Qu'était-il donc arrivé? La guerre des Protestants battait son plein. Ces fanatiques, avides du sang des moines et des nonnes, menaçaient tous les cloîtres de la destruction, de l'incendie et de la ruine. Ce fut pour détourner ces malheurs de sa maison, que notre abbesse se mit en campagne et entreprit de multiples pérégrinations. Elle était bien placée pour se faire écouter, car, par ses attaches de famille, elle avait de nombreuses relations dans les deux partis, catholique et protestant. Aussi passe-t-elle avec une facilité admirable d'un camp à l'autre, et trouve-t-elle, presque toujours, ici et là une oreille disposée à écouter ses plaintes et ses réclamations, et à y faire droit. Ce qui légitime ses fréquents voyages et ses longues absences, c'est leur résultat. Tandis que de 1555 à 1595, c'est-à-dire pendant 40 ans, presque toutes les maisons religieuses des environs de Paris sont contraintes de quitter leurs cloîtres de campagne, pour se mettre à l'abri dans les villes, afin d'échapper aux dangers de la guerre et des haines hérétiques; les Bénédictines d'Yerres, durant cette époque tourmentée, peuvent tenir leur couvent, le préserver du désastre, y vivre dans une paix relative et sauver leurs manuscrits et leurs meubles du pillage et de l'incendie 2); elles sont protégées par leur abbesse, qui ne recule devant aucune démarche, si pénible fut-elle, pour sauvegarder l'honneur et la vie de ses chères filles du cloître.
  • Il nous est impossible de suivre Antoinette de Luxembourg |215 dans ses voyages, qui n'appartiennent qu'incidemment du reste à l'histoire de l'abbaye, que nous voulons poursuivre sans nous laisser distraire par les incidents de la vie de l'abbesse.
  • Celle-ci avait pris soin, avant de se mettre en route, de pourvoir au bon ordre intérieur de sa maison, aussi bien qu'à l'administration des affaires temporelles durant son absence.
  • Sidonie le Picart, Marie de Sailly, Étiennette Hodon, Jeanne Viole, sœur ou nièce de l'évêque de Paris, Marie de Longueil, Madeleine le Blanc, Madeleine Seguier, Marie de Harlay, tour à tour prieures, sont chargées de veiller au bon ordre de la communauté, à la régularité des exercices et de l'office divin, en un mot elles sont préposées à tout ce qui concerne la vie claustrale et monastique. Pour les choses extérieures, la signature des contrats, les rapports avec le procureur, Madame de Luxembourg a fait choix d'une autre moniale, nommée Anne le Cirier, qui, avec le titre singulier de “Commise”, remplace l'abbesse empêchée. Aussi lit-on en tête de tous les actes de cette période… “furent présentes… Madame Anne le Cirier, Commise de la dite dame en son absence”. Anne le Cirier était professe d'Yerres, mais c'est une religieuse peu connue; on ne sait pourquoi Madame de Luxembourg l'avait en si particulière estime. Dans les cérémonies et les offices, elle la plaçait toujours la première après elle, avant la prieure et les autres officières, ce qui faisait un peu murmurer sous le cloître, malgré le respect et l'obéissance, que toute la communauté professait pour les décisions de sa supérieure.
  • Sous la direction de la prieure et sous le gouvernement de fait exercé par la “Commise”, l'abbaye continua sa vie régulière. Les contrats et toutes les affaires administratives se traitent d'une façon normale “au grand gril, toutes les religieuses assemblées et congregées” selon l'usage. Elles comparaissent, sous la présidence d'Anne le Cirier, devant le tabellion le Jude 3) ou ses substituts, afin de donner leur |216 assentiment aux mesures prises pour le plus grand bien du monastère.
  • Il serait fastidieux et sans profit, croyons-nous, de faire la nomenclature des centaines d'actes, gardés dans le chartrier de la maison et passés durant le long abbatiat d'Antoinette de Luxembourg 4), bien que plusieurs donnent de curieux détails et racontent des traits de mœurs intéressants. Les fermes de Lieusaint, de Tremblay, de Sénart, de Moisenet, des Godeaux, le moulin de Masières 5) apportent leur tribut régulier à ce monceau de parchemins et de papiers. À l'aide de toutes ces pièces, on voit les parties en cause recourir aux mêmes moyens, aux mêmes arguties, aux mêmes dissimulations que de nos jours, pour défendre leurs intérêts, étendre leur pouvoir et leur domaine, et diminuer leurs charges.
  • Malgré les qualités éminentes de Madame de Luxembourg, et son dévouemement à sa maison et à ses sœurs, l'abbaye vit son personnel monastique diminuer de plus de moitié pendant cet abbatiat. Cela tient à plusieurs causes qu'il est nécessaire de faire connaître.
  • 1° La petite école fut supprimée de fait. Par suite des dangers de la guerre, les parents, d'un côté, n'osaient pas confier leurs enfants aux religieuses; de l'autre, celles-ci, placées à la campagne dans une maison sans défense, ne se souciaient pas de prendre une telle responsabilité: ce qui amema l'extinction partielle du recrutement. — 2° Plusieurs jeunes religieuses du cloître furent réclamées par leurs familles inquiètes, et leur départ diminua d'autant le personnel monastique. — 3° Antoinette de Luxembourg envoya |217 un grand nombre de ses filles gouverner d'autres maisons religieuses. Elle voyait ces exodes sans déplaisir, les favorisait même, et un certain nombre de ses courses eurent pour but d'accompagner ses moniales à des bénéfices qu'elles leur avaient obtenu par son influence. L'abbesse croyait, avec raison peut-être, qu'un certain lustre rejaillissait sur sa maison, de ce fait, que nombre de ses membres étaient jugés dignes de gouverner d'autres communautés. Nous avons déjà dit que sa sœur Marie de Luxembourg obtint l'abbaye de Notre-Dame à Troyes. Des bénéfices furent aussi attribués aux sœurs de Harlay, de Longueil, Cécile le Picart, de Lory, Briçonnet, Séguier, le Cirier, Budé et autres. Si bien que Madame de Luxembourg, qui avait trouvé plus de 60 religieuses vêtues, à son entrée en charge, n'en laissa pas plus d'une trentaine en mourant: un bail de juillet 1587 ne nomme que 16 professes. Si son système avait l'avantage de jeter un certain lustre sur l'abbaye, en portant au loin son nom, il avait aussi le très grave inconvénient d'affaiblir la discipline et d'appauvrir la sève religieuse, en prenant au monastère ses meilleurs éléments.
  • Durant son long abbatiat. Madame de Luxembourg fit preuve de qualités éminentes et de vertus exceptionnelles. Sa charité envers les pauvres et les déshérités était si connue, que de tous côtés on faisait appel à sa libéralité, et jamais les malheureux ne s'éloignèrent d'elle sans en obtenir une aumône et un soulagement.
  • Au point de vue administratif, elle fut contrainte de prendre une multitude de mesures, qui toutes paraissent marquées au coin de la plus grande sagesse. Les Dominicains avaient quitté l'abbaye à la suite de pénibles débats avec Marie de Pisseleu; elle y fit venir, au moins de temps à autre, des Bénédictins, parmi lesquels nous voyons apparaître assez fréquemment frère Remy Jouin et quelques autres. Des procureurs ecclésiastiques fort nombreux gérèrent les affaires de la communauté: Jean Durant, Geoffroy Collet, Hugues Régnault, Pierre Boudeau, Jean et Martin Petit, Gervais Boutevillain remplirent tour à tour ces délicates fonctions, qui à la fin furent confiées à un laïque, en conformité avec |218 un point de la règle de Poncher. Un certain Pierre Motheau 6), originaire de Brunoy, ami de l'abbaye en fut chargé l'un des premiers. Enfin Madame de Luxembourg supprima le droit suranné et devenu odieux de chèvecerie à Notre-Dame de Paris, par un accord honorable avec les chanoines, eh 1598.
  • Son esprit de conciliation ne put la soustraire à l'ennui des procès. Elle en eut dès sa première année avec Jean Leprebtre, religieux profès de Saint-Magloire et curé de Brunoy, au sujet des dîmes paroissiales, qui ne lui étaient pas dues, affirmait le curé. Elle procéda également contre le curé de Villabé, qui finit par reconnaître ses torts; et aussi contre celui d'Yerres, son obligé pourtant. En effet, l'abbesse ayant fait cadeau d'un orgue à son église abbatiale; comme aucune de ses religieuses ne savait s'en servir, ce fut Thomas Yvert, qui fut le premier organiste de la maison, et pour le récompenser, l'abbesse lui donna la cure de la paroisse. On trouve encore d'autres contestations avec Pierre Huchebard, fermier de Chintreaux, et avec les Budé et les de Lannoy, bien qu'ils fussent devenus parents de l'abbesse par alliance. Ces excellents seigneurs de village consentaient bien à placer leurs filles ou leurs sœurs au couvent, mais ils ne pouvaient renoncer à la douce satisfaction de faire des procès au monastère.
  • Enfin Madame de Luxembourg, comme toutes ses devancières, revendiquait énergiquement ses droits de justicière. Un gros cahier relatif aux seules années 1583, 1584, 1585, nous permet de voir le prévôt de l'abbesse jugeant vingt-cinq ou trente procès, pour des affaires peu importantes, il est vrai! C'était à faire pâlir la cour du Parlement.
  • Malgré ses qualités, Antoinette de Luxembourg eut aussi ses petites faiblesses, très faciles à relever dans les actes de son gouvernement. Sa piété était profonde, mais elle ne sut |219 pas se défendre de cet air un peu solennel, hautain et légèrement dédaigneux, qu'elle affectait surtout avec les Budé et les Lannoy, ces incorrigibles adversaires de sa maison. La première, dans les actes, elle supprima tout à fait, après quelque temps, l'humble abbesse pour devenir d'abord simplement Madame l'abbesse, puis bientôt Très illustre Dame, Madame Anthoinette de Luxembourg, abbesse royale de Notre-Dame d'Yerres. Celles qui viendront ensuite renchériront encore sur ces titres pompeux, sur ces airs solennels et sur ces futilités mondaines, si contraires à l'excellente et religieuse simplicité des anciennes filles de Saint-Benoît.
  • En vieillissant, Madame de Luxembourg sentit le poids de l'âge, et elle ne se prémunit pas suffisamment contre certaines intrigues, nouées autour d'elle, sinon avec son consentement, du moins avec sa participation tacite. Le monastère, selon l'ordre naturel, avait perdu un grand nombre de ses anciennes religieuses: Charlotte de Menemare, Blanche de Lannoy, Jeanne Viole, Judith de Ferbois, et Hélène Régnault morte presque centenaire, en 1590 7), étaient retournées à Dieu. Le cloître fit de nouvelles recrues, surtout lorsque Henri IV eut rendu la paix et la tranquillité au pays. Parmi celles-ci nous remarquons Catherine Desmarets, Catherine des Ursins, et Françoise de Luxembourg-Piney. Ces deux dernières étaient nièces ou petites-nièces de l'abbesse; elles profitèrent de leur ascendant sur leur tante vieillie et débile, pour prendre la direction de la maison, où toutes deux voulaient porter la crosse: elles firent deux partis dans la communauté, au grand détriment de l'ordre et de la discipline. Antoinette de Luxembourg, entourée du respect, de l'amour et de la vénération de toutes ses filles, ne voyait pas ces misères ou n'avait plus la force de les réprimer. Elle mourut le 30 septembre 1603, à l'âge de 78 ans, après avoir porté la crosse à Yerres, pendant cinquante ans 8). Elle fut enterrée |220 dans le chœur de l'église abbatiale, et on éleva sur sa tombe, un monument de pierre, pour rappeler son nom et ses vertus. Plus tard, ce monument fut déplacé et mis dans la nef, avec une inscription un peu prétentieuse, où se lisaient plusieurs choses inexactes. Avec l'éloge mérité de la piété, de la charité et des autres vertus de la défunte, on dit qu'elle tint la crosse cinquante-cinq ans, ce qui est une erreur; et qu'elle réforma l'abbaye. Rien n'est plus faux, ni plus injuste pour la mémoire de Sidonie le Picart. Quand Madame de Luxembourg fut promue abbesse, la maison n'avait nullement besoin de réforme, elle était régulière et fervente, remplie de dignes et saintes moniales. Si, au point de vue de la gloire et de la grandeur monastiques, on voulait faire une comparaison entre les deux époques de 1553 et de 1603, l'avantage ne serait certainement pas pour cette dernière. L'inscription insinue en outre que Françoise de Luxembourg, qui fit élever le monument, fut l'héritière, non seulement des vertus, mais aussi de la charge de sa tante, ministerii illius hæres. Le chapitre suivant nous apprendra ce qu'il faut penser de cette assertion.

Documents

Sources

Bibliographie

Notes

1)
Note d'Alliot. — Elle en fit plusieurs avec les Budé: un le 13 septembre 1553 avec Anthoine Budé, seigneur de Marly-la-Ville en partie et d'Yerres en partie. Celui-ci était fils du fameux Guillaume Budé et de Roberte le Lyeur; il n'avait pas suivi sa mère à Genève. Un second échange fut signé le 4 février 1577 avec Pierre Budé; et un troisième le 18 février 1580. avec Dreux Budé, seigneur d'Yerres en partie et de Baignault-en-Beauce. Pierre et Dreux Budé étaient fils de Jean III et de Jacqueline de Bailly.
2)
Note d'Alliot. — Cependant, vers 1587. l'abbaye dut subir la présence d'une troupe de protestants, qui rompirent et renversèrent une partie du mur de clôture. L'abbesse s'empressa de le relever malgré de nombreuses difficultés.
3)
Note d'Alliot. — Les le Jude et les Olignon furent tour à tour notaires à Yerres pendant une durée d'environ 150 ans.
4)
Note d'Alliot. — L'un d'eux cependant mérite une mention spéciale, car il nous montre les deux frères Dreux et Pierre Budé séparant la seigneurie d'Yerres le 2 juin 1573.
5)
Note d'Alliot. — Voici une liste respectable des baux du moulin durant l'abbatiat d'Antoinette de Luxembourg. En 1550, il était affermé à un certain Noël le Clerc, venu de Senlis. Le 16 mai 1553, l'abbesse le loue à Barthélemy Ferrant pour 60 livres. — Le 26 juin 1559 à Antoine le Clerc pour 60 livres — Le 1er novembre 1561 à Thomas Molin pour 60 livres; — le 10 février 1579, à Jean Henaut et à Adrienne Meuse pour 26 écus et 6 chapons; — le 6 novembre 1584, à André de Hallon pour 33 écus et 6 chapons; — le ler février 1585, à Jean Henaut et sa femme; — le 14 décembre 1594, aux mêmes; — le 10 octobre 1599, à François de Gasles; — le 10 mai 1600, à François de Gasles, fils du précédent.
6)
Note d'Alliot. — Ce Motteau sortait d'une vieille famille, liée avec l'abbaye dès 1520. Ses descendants se sont perpétués à Brunoy jusqu'à nos jours, et l'un d'eux, M….. Motteau, notre excellent confrère de la Société historique de Corbeil, nons a fourni, pour cette histoire, un certain nombre de renseignements intéressants.
7)
Note d'Alliot. — Hélène Régnault, née à la fin du XVe siècle, était déjà religieuse à Yerres en 1514; elle prit part à la réforme, et était demeurée comme la tradition vivante de ce qui s'était passé durant tout un siècle à l'abbaye.
8)
Note d'Alliot. — Son nom fut inscrit dans le Nécrologe de l'abbaye. Il est le dernier qui |220 ait eu cet honneur, car déjà on commençait à imposer aux communautés comme aux paroisses, des registres mortuaires, qui sont devenus notre état-civil. L'obit de Madame de Luxembourg ne fait mention d'aucun service religieux pour le repos de son âme.
antoinette.deluxembourg.txt · Dernière modification: 2022/07/26 00:36 de bg