Corpus Essonnien

Histoire et patrimoine du département de l'Essonne

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hn:hn.fleureau.1683.1.07

Dom Basile Fleureau

Les Antiquitez d'Estampes 1.07



Qu'Estampes, et son Territoire étoient du royaume de Paris.

  • Le Grand Roy Clovis étant mort le vingt-huitiéme jour de Novembre l'an 511. âgé de quarante-cinq ans seulement, aprés en avoir regné trente, son Royaume fut partagé, comme disent Gregoire de Tours, et Aimoine, en quatre portions égales, ou Tetrarchies entre ses quatre fils, (en ce temps-là les bâtards succedoient avec les legitimes,) et chacun d’eux porta particulierement le titre de Roy, de la Ville Capitale de son partage. Thierry l'aîné, fut nommé Roy de Mets: Clodomir le second, Roy d'Orleans. Childebert le troisiéme, Roy de Paris. Et Clotaire le dernier, Roy de Soissons: Mais il est encore incertain qu'elles étoient les bornes de ces Royaumes: de même que l'on ne sçauroit certainement établir celles de tout le Royaume, comme elles étoient en ce temps-là; tant nos premiers Historiens ont esté negligens à nous laisser des memoires de choses les plus importantes. Toutefois par conjecture, et par consequences, on tient que le Royaume de Metz, outre le Païs Messin, la Loraine, & les Païs tributaires d'Allemagne, au delà du Rhin, avoit encore tout ce qui est compris entre le même Fleuve, et la Riviere de Meuse, et une bonne partie de la Champagne: car nous lisons dans Grégoire de Tours qu’il a tenu quelques-fois son siege à Rheims. Le Roy d'Orleans possedoit le païs de Sologne, le Gastinois, le Senonois, le Berry, l'Auvergne, et ce que les François tenoient de la Bourgogne au deça de la Saone. Le Roy de Paris étendoit sa puissance sur l'Isle de France, le Païs Chartrain, le Perche, le Maine, l'Anjou, la Touraine, l'Aquitaine, et une partie du Languedoc. De sorte que la Ville d'Estampes, et son Territoire, étant compris dans les enclaves du Païs Chartrain, avec lequel il confine du côté du Gastinois, suivant la commune opinion des Geographes, il est indubitable qu'ils estoient du Royaume de Paris. Nous l'allons voir plus evidemment, par ce que je vais dire.
  • La Tetrarchie dont je viens de parler, ne dura pas long-temps. Clodomire Roy d'Orleans fut tué l’an 524. La Posterité de Thierry Roi de Mets, qui étoit mort dés l'an 534. demeura du tout éteinte l'an 555. et Childebert Roy de Paris, mourut l'an 558. sans laisser que deux filles, Chroteberge, et sa sœur Chrotesinde; de sorte |10| que Clotaire, qui, par son partage, n'estoit que Roy de Soissons, fut, par le moyen de ces successions, Roy de toute la France. Clotaire ne vêcut pas long-temps aprés cette reunion des parties de l'Empire François; il mourut sur la fin de l'an 561. et la France fut derechef partagée en Tetrarchies, de la même façon qu'elle l'avoit esté la premiere fois, entre les quatre enfans masles de ce Roy, Charibert, Gontran1), Sigebert, et Chilperic. Charibert l’aisné, fut Roy de Paris; Gontran le second, Roy d’Orleans, et de Bourgogne. Sigebert le troisiéme, Roy de Mets. Et Chilpéric le dernier, Roy de Soissons.
  • Charibert mourut le premier de tous au Chasteau de Blaye, l'an 570, le septiéme jour de May, sans laisser d'enfans mâles. La mort de ce Roy donna lieu à ses trois freres survivans de s'assembler, pour partager entre eux son Royaume: sur quoy ils eurent de grandes contestations, qui cesserent en fin par un partage, qui n'est point particulierement exprimé dans l'Histoire. Nous trouvons bien par la suite des affaires que ces Rois eurent ensemble, que le Perigort, l'Agenois, et la Gascogne écheurent à Gontran. La Touraine, et le Poitou à Sigebert, avec Chasteau-Dun, Vendosme, Estampes, et le Païs Chartrain, comme il est porté par la transaction passee entre Gontran et Childebert, par laquelle il appert que les trois Freres se reservoient de certaines portions en quelques Villes, specialement en celle de Paris, qui n'entra point en ce partage; Mais s'y reserverent chacun la tierce partie; et s'obligerent par serment; que nul d'entr'eux n'y entreroit, sans la consentement des deux autres, sur peine de perdre sa part de la succession qu'ils partageoient, et d'encourir l'indignation de Saint Poliüct, qui fut martirisé en Armenie, sous l'Empire de Dece, de Saint Martin et de Saint Hilaire.
  • Gregoire de Tours raporte cette transaction dans son Histoire, et dit, qu'étant allé à Mets visiter Childebert, fils de Sigebert son Roy, il l'envoya en Ambassade vers le Roy Gontran son Oncle, qui étoit à Chalons sur Saone, pour faire cesser les plaintes qu'il faisoit, de ce que Childebert n'executoit pas le traité qu'ils avoient fait ensemble2). Gregoire assura Gontran, que son Maître l'avoit envoyé exprés, pour luy témoigner qu'il estoit tout disposé à executer ce traité. Alors Gontran pour faire connoître que c'étoit avec justice qu'il s’étoit plaint, fit tirer de ses Archives cette transaction, dattée du vingt-huit de Novembre de l'an vingt-sixiéme, du Regne de Gontran, et de celuy de |11| Childebert le douziéme, et la fit lire devant toute l'Assemblée.
  • EXEMPLAR PACTIONIS.
  • Cum in Christi nomine Præcellentissimi Domini Gunthramnus, et Childebertus Reges, et gloriosissima Domina Brunechildis Regina, Andelaum, charitatis studio convenissent, ut omnia, quæ undecumque inter ipsos scandalum poterant generare, pleniori consilio definirent, id inter eos mediantibus sacerdotibus atque proceribus, Deo medio, charitatis studio complacuit atque convenit, ut quamdiu eos Deus omnipotens in præsenti sæculo superesse voluerit, fidem, et charitatem puram, et simplicem sibi debeat conservare. Similiter, quia Dominus Gunthramnus, juxta pactionem, quam cum bonæ memoriæ Domino Sigiberto inierat, integram portionem, quæ est de regno Chariberti, illis fuerat consecutus, sibi diceret in integrum redhiberi: Et pars Domini Childeberti, ea quæ Pater suus possederat, ad se vellet ex omnibus revocare; Id inter ipsos constat fixa deliberatione finitum, ut in illam tertiam portionem, de Parisiensi civitate, cum terminis, et populo suo, quæ ad Dominum Sigibertum de regno Chariberti conscripta pactione pervenerat, cum Castellis-Duno, et Vendocino, et quidquid de pago Stampensi, vel Carnoteno, in pervio illo, præfatus Rex cum terminis, et populo suo perceperat, in jure, et dominatione Domini Gunthramni, cum eo quod superstite Domino Sigiberto, de regno Chariberti antea tenuit perpetualiter permanere. Pari conditione, civitates Meldis, et duas partes partes de Silvanectis, etc. Childebertus Rex cum terminis à præsenti die suæ vindicet potestati, facta pactio sub die quarto Kal. Decembris, anno 26. regni Domini Gunthramni Regis, Domini Childeberti verò 12.
  • Les tres excellens Seigneurs Gontran et Childebert Rois, et tres Glorieuse Dame Brunehault Reine, s'étans au nom de Jesus-Christ assemblez à Andely3), pour le bien de la Paix; afin de terminer par un mêur Conseil ce qui pourroit causer quelque trouble entre eux à l'avenir, par l'avis des Gens d'Eglise, et des principaux de leurs Royaumes, par la grace de Dieu, et par le devoir de la Charité, ont accordé, convenu, et arrêté, que pendant tout le temps qu’il plaira à Dieu Tout-puissant de les maintenir en ce monde, ils garderont Foy, Loyauté et pure et simple charité les uns envers les autres. Et dautant que Monseigneur Gontran soûtient, que par l'accord passé entre luy et le Roy Sigebert, d'heureuse mémoire, la portion qui luy étoit écheuë du Royaume de |12| Charibert luy devoit étre entierement renduë; et que la portion du Roy Childebert, possedée par son Pere, devoit étre reünie à son Royaume: A esté accordé, convenu, et arrêté, que Monseigneur Gontran joüira à perpetuité de la troisiéme partie de la ville de Paris, avec ses dependances, et habitans, des Villes de Chasteau-Dun, de Vendôme, du Territoire d'Estampes, et de Chartres, qui avoient esté du Domaine de Charibert, outre ce que Monseigneur Gontran possedoit de la succession dudit Charibert, du vivant dudit Sigebert. Pareillement Monseigneur Childebert joüira des à present des villes de Meaux, des deux tiers de Senlis, des Villes de Tours, de Poitiers, d'Avranches, d'Aire, de Coserans, du païs de Labour, et de l'Albigeois, avec leurs dependances: à la charge que celuy des deux Rois, à qui Dieu fera la grace de survivre, l'autre mourant sans enfans mâles, retirera à soy le tout, pour en disposer avec l'aide de Dieu en faveur des siens.
  • J'obmets les autres articles de cette transaction, comme inutiles à mon dessein. Ce que j'ay dit sert à faire voir qu'Estampes, et son Territoire ont esté du Royaume de Charibert Roy de Paris, et qu'ils étoient écheus à Sigebert par le partage de la succession de ce Roy entre les freres survivans.
  • Entre les crimes que Childebert Roy d'Austrasie4), après son Pere Sigebert, objecta à Gilles Archevêque de Rheims, devant les Evêques de son Royaume, et de celuy de Gontran Roy de Bourgogne, assemblés en un Sinode celebré en la ville de Mets, l'an 590. du regne du premier, le quinziéme, et du second, le vingt-neuviéme, pour lequel il fut relegué à Strasbourg en Allemagne, aprés avoir confessé qu'il étoit digne de mort, pour les crimes enormes qu'il avoit commis, l'un fut qu'il avoit esté cause d'une guerre entre ses Oncles Gontran, et Chilperic Roy de Soissons, dont s'étoit ensuivie la ruine des Villes de Bourges, de Melun et d'Estampes.


Les Antiquités d'Estampes 1.07 (graphie modernisée)

Qu'Étampes et son territoire étaient du royaume de Paris.

  • Le grand roi Clovis étant mort le vingt-huitième jour de novembre l'an 511 âgé de quarante-cinq ans seulement, après en avoir régné trente, son royaume fut partagé, comme disent Grégoire de Tours et Aimoin, en quatre portions égales, ou tétrarchies entre ses quatre fils, (en ce temps-là les bâtards succédaient avec les légitimes,) et chacun d’eux porta particulièrement le titre de roi, de la ville capitale de son partage. Thierry, l'aîné, fut nommé roi de Metz, Clodomir le second, roi d'Orléans, Childebert le troisième, roi de Paris, et Clotaire le dernier, roi de Soissons, mais il est encore incertain qu'elles étaient les bornes de ces royaumes, de même que l'on ne saurait certainement établir celles de tout le royaume, comme elles étaient en ce temps-là, tant nos premiers historiens ont été négligents à nous laisser des mémoires de choses les plus importantes. Toutefois par conjecture, et par conséquences, on tient que le royaume de Metz, outre le pays messin, la Lorraine et les pays tributaires d'Allemagne, au-delà du Rhin, avait encore tout ce qui est compris entre le même fleuve et la rivière de Meuse, et une bonne partie de la Champagne, car nous lisons dans Grégoire de Tours qu’il a tenu quelquefois son siège à Reims. Le roi d'Orléans possédait le pays de Sologne, le Gâtinais, le Sénonais, le Berry, l'Auvergne, et ce que les Français tenaient de la Bourgogne en-deça de la Saône. Le roi de Paris étendait sa puissance sur l'Île-de-France, le pays chartrain, le Perche, le Maine, l'Anjou, la Touraine, l'Aquitaine et une partie du Languedoc. De sorte que la ville d'Étampes et son territoire étant compris dans les enclaves du pays chartrain, avec lequel il confine du côté du Gâtinais, suivant la commune opinion des géographes, il est indubitable qu'ils étaient du royaume de Paris. Nous l'allons voir plus évidemment, par ce que je vais dire.
  • La tétrarchie dont je viens de parler ne dura pas longtemps. Clodomir roi d'Orléans fut tué l’an 524. La posterité de Thierry roi de Metz, qui était mort dès l'an 534, demeura du tout éteinte l'an 555 et Childebert roi de Paris, mourut l'an 558 sans laisser que deux filles, Chroteberge et sa sœur Chrotesinde, de sorte |10| que Clotaire qui par son partage n'était que roi de Soissons, fut par le moyen de ces successions roi de toute la France. Clotaire ne vécut pas longtemps après cette réunion des parties de l'empire français. Il mourut sur la fin de l'an 561 et la France fut derechef partagée en tétrarchies, de la même façon qu'elle l'avait été la première fois, entre les quatre enfants mâles de ce roi, Charibert, Gontran, Sigebert, et Chilperic. Charibert l’aîné fut roi de Paris, Gontran le second roi d’Orléans et de Bourgogne, Sigebert le troisième roi de Metz et Chilpéric le dernier roi de Soissons. {Note de Fleureau. — Gontran: parti, au premier semé de France, au second de gueules à neuf cailloux d'or posés l'un sur l'autre en triangle.}
  • Charibert mourut le premier de tous au château de Blaye l'an 570 le septième jour de mai sans laisser d'enfants mâles. La mort de ce roi donna lieu à ses trois frères survivants de s'assembler pour partager entre eux son royaume, sur quoi ils eurent de grandes contestations, qui cessèrent enfin par un partage qui n'est point particulièrement exprimé dans l'histoire.
  • Nous trouvons bien par la suite des affaires que ces rois eurent ensemble, que le Périgord, l'Agenois et la Gascogne échurent à Gontran, la Touraine et le Poitou à Sigebert, avec Châteaudun, Vendôme, Étampes et le pays chartrain, comme il est porté par la transaction passée entre Gontran et Childebert, par laquelle il appert que les trois frères se réservaient de certaines portions en quelques villes, spécialement en celle de Paris qui n'entra point en ce partage, mais s'y réservèrent chacun la tierce partie, et s'obligèrent par serment que nul d'entre eux n'y entrerait sans la consentement des deux autres, sur peine de perdre sa part de la succession qu'ils partageaient, et d'encourir l'indignation de Saint Polyeucte, qui fut martyrisé en Arménie sous l'empire de Dèce, de saint Martin et de saint Hilaire.
  • Grégoire de Tours rapporte cette transaction dans son histoire et dit qu'étant allé à Metz visiter Childebert fils de Sigebert son roi, il l'envoya en ambassade vers le roi Gontran son oncle, qui était à Chalons-sur-Saône, pour faire cesser les plaintes qu'il faisait de ce que Childebert n'exécutait pas le traité qu'ils avaient fait ensemble. Grégoire assura Gontran que son maître l'avait envoyé exprès pour lui témoigner qu'il était tout disposé à exécuter ce traité. Alors Gontran pour faire connaître que c'était avec justice qu'il s’était plaint, fit tirer de ses archives cette transaction, datée du vingt-huit de novembre de l'an vingt-sixième, du règne de Gontran, et de celui de |11| Childebert le douzième, et la fit lire devant toute l'assemblée. {Note de Fleureau. — An 587.}
  • Exemplar pactionis.
  • Cum in Christi nomine praecellentissimi domini Gunthramnus et Childebertus reges et gloriosissima domina Brunechildis regina Andelaum charitatis studio convenissent ut omnia quae undecumque inter ipsos scandalum poterant generare pleniori consilio definirent, id inter eos mediantibus sacerdotibus atque proceribus, Deo medio, charitatis studio complacuit atque convenit ut quamdiu eos Deus omnipotens in praesenti saeculo superesse voluerit, fidem et charitatem puram et simplicem sibi debeat conservare.
  • Similiter, quia Dominus Gunthramnus, juxta pactionem quam cum bonae memoriae domino Sigiberto inierat, integram portionem quae est de regno Chariberti, illis fuerat consecutus, sibi diceret in integrum redhiberi, et pars domini Childeberti ea quae pater suus possederat ad se vellet ex omnibus revocare,
  • id inter ipsos constat fixa deliberatione finitum, ut in illam tertiam portionem, de Parisiensi civitate, cum terminis et populo suo, quae ad dominum Sigibertum de regno Chariberti conscripta pactione pervenerat, cum Castellis-Duno et Vendocino et quidquid de pago Stampensi vel Carnoteno, in pervio illo, praefatus rex cum terminis et populo suo perceperat, in jure et dominatione domini Gunthramni, cum eo quod superstite domino Sigiberto, de regno Chariberti antea tenuit perpetualiter permanere.
  • Pari conditione, civitates Meldis et duas partes de Silvanectis, etc. Childebertus rex cum terminis a praesenti die suae vindicet potestati, facta pactio sub die quarto kal. decembris anno 26 regni domini Gunthramni regis, domini Childeberti vero 12.
  • “Les très excellents seigneurs Gontran et Childebert rois et très glorieuse dame Brunehault reine s'étant au nom de Jésus-Christ assemblés à Andely {Note de Fleureau. — Le père Labbé jésuite dit l'an 587 à Andelot-sous-Monteclair.}, pour le bien de la paix, afin de terminer par un mûr conseil ce qui pourrait causer quelque trouble entre eux à l'avenir, par l'avis des gens d'Église et des principaux de leurs royaumes, par la grâce de Dieu et par le devoir de la charité, ont accordé, convenu, et arrêté que pendant tout le temps qu’il plaira à Dieu tout-puissant de les maintenir en ce monde, ils garderont foi, loyauté et pure et simple charité les uns envers les autres.
  • “Et d'autant que monseigneur Gontran soutient que par l'accord passé entre lui et le roi Sigebert d'heureuse mémoire la portion qui lui était échue du royaume de |12| Charibert lui devait être entièrement rendue, et que la portion du roi Childebert possédée par son père devait être réunie à son royaume,
  • “A été accordé, convenu, et arrêté que monseigneur Gontran jouira à perpétuité de la troisième partie de la ville de Paris avec ses dépendances et habitants, des villes de Châteaudun, de Vendôme, du territoire d'Étampes et de Chartres qui avaient été du domaine de Charibert, outre ce que monseigneur Gontran possédait de la succession du dit Charibert du vivant du dit Sigebert.
  • “Pareillement monseigneur Childebert jouira dès à présent des villes de Meaux, des deux tiers de Senlis, des villes de Tours, de Poitiers, d'Avranches, d'Aire, de Coserans, du pays de Labour et de l'Albigeois avec leurs dépendances, à la charge que celui des deux rois à qui Dieu fera la grâce de survivre, l'autre mourant sans enfants mâles, retirera à soi le tout pour en disposer avec l'aide de Dieu en faveur des siens”.
  • J'omets les autres articles de cette transaction, comme inutiles à mon dessein. Ce que j'ai dit sert à faire voir qu'Étampes et son territoire ont été du royaume de Charibert roi de Paris, et qu'ils étaient échus à Sigebert par le partage de la succession de ce roi entre les frères survivants.
  • Entre les crimes que Childebert roi d'Austrasie, après son père Sigebert, objecta à Gilles archevêque de Reims, devant les évêques de son royaume et de celui de Gontran roi de Bourgogne assemblés en un synode célébré en la ville de Metz l'an 590, du règne du premier le quinzième, et du second le vingt-neuvième, pour lequel il fut relégué à Strasbourg en Allemagne après avoir confessé qu'il était digne de mort pour les crimes énormes qu'il avait commis, l'un fut qu'il avait été cause d'une guerre entre ses oncles Gontran et Chilperic roi de Soissons, dont s'était ensuivie la ruine des villes de Bourges, de Melun et d'Étampes. {Note de Fleureau. — Gregor. Turon. Histor. l. 10. cap. 19. et 20.}


Notes de Fleureau et de Gineste

1)
Note de Fleureau. — Gontran parti, au premier, Semé de France, au second, de gueules à neuf cailloux d'or posez l'un sur l'autre en triangle.
2)
Note de Fleureau. — An 587.
3)
Note de Fleureau. — Le Pere Labbe Jesuite l'an 587, dit à Andelot sous Monteclair.
4)
Note de Fleureau. — Gregor. Turon. Histor. l. 10. cap. 19. et 20.
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