Corpus Essonnien

Histoire et patrimoine du département de l'Essonne

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Marguerite d'Orouer (...-1460)

Notule

  • Marguerite d'Orouer, religieuse de l'abbaye Notre-Dame d'Yerres, en fut la vingt-huitième abbesse, de 1459 à 1460.

Notice de l'abbé Alliot

  • Chapitre XIII. (…) — Marguerite d'Orouer (1459-1460).
    • (…). — Marguerite d'Orouer.
  • (…).
  • Du petit groupe de religieuses entrées naguère sous le cloître, l'une devint abbesse parmi ses sœurs. Elle se nommait Marguerite d'Orouer, était originaire d'Ozouer-le-Voulgis, et devait arriver à une certaine célébrité. Qui lui mit la crosse en main? Fut-ce le choix ou le consentement tacite de ses sœurs, ou une autorité extérieure? On l'ignore; mais on est en droit d'affirmer que ce ne fut pas l'autorité ecclésiastique, car elle ignora toujours cette promotion, que la bénédiction épiscopale ne sanctionna jamais. D'ailleurs, Marguerite d'Orouer n'avait besoin du secours de personne pour occuper |151 la première place, elle était capable de s'y hisser d'elle-même.
  • Sa prélature à Yerres fut du reste assez éphémère; elle s'étendit de la mort de Guillemette le Camus, avril 1459, au mois de septembre 1460. Aucun des historiographes de l'abbaye n'a inscrit le nom de Marguerite, dans la liste des titulaires du couvent. Elle fut abbesse cependant, plusieurs pièces signées de son nom et de son titre existent dans les archives d'Yerres, où elle présida, pendant seize à dix-huit mois, un petit groupe de moniales, portant l'habit blanc des anciennes Bénédictines de la maison; la vie pauvre des nouvelles venues n'était pas trop dure, la règle pas trop sévère, les offices religieux pas trop multipliés ni trop fatigants, le silence souvent interrompu, la clôture et la stabilité, choses absolument inconnues; on vivait en communauté, voilà tout.
  • Marguerite eut à soutenir une des instances de l'interminable procès contre le curé de Lieusaint. Comme l'enquête n'était pas favorable à sa maison, l'abbesse et ses sœurs alléguèrent pour excuse, qu'elles étaient toutes nouvelles venues à l'abbaye, et qu'elles en ignoraient les charges. C'est un des seuls actes de gouvernement, où le nom de Marguerite d'Orouer se trouve directement mêlé. Elle avait bien été l'âme et l'inspiratrice du désastreux contrat Robichon, mais sans responsabilité directe.
  • Ce que nous venons de dire suffit pour éclairer les origines, assez mal connues jusqu'ici, de Marguerite d'Orouer. Cette entreprenante fille de la Brie, s'en alla porter la crosse à Gif; et le reste de sa vie comme son histoire appartiennent à cette maison 1).

Documents

Sources

Bibliographie

Notes

1)
Note d'Alliot. — Voir Histoire de l'abbaye de Gif, — Paris. Alph. Picard. 1892, — pages 64 à 78. — Dans les pages consacrées à Marguerite d'Orouer, nous avons dit sans détour quelle singulière et pauvre abbesse elle était; mais il nous avait paru que ses mœurs étaient irréprochables. Or, il résulte d'un procès découvert depuis lors, dans les registres du Parlement, que ses mœurs étaient aussi suspectes et dépravées. Notons pourtant que ces accusations furent formulées devant la Cour et non prouvées, et que, de plus, elles ne se produisirent qu'après la mort de l'abbesse en 1493.
marguerite.dorouer.txt · Dernière modification: 2022/07/24 13:07 de bg