À ne pas confondre avec une autre Sainte-Geneviève-des-Bois qui se trouve dans le département voisin du Loiret.
Histoire
Villa rustica gallo-romaine près du Pont de la Fouille
Sainte-Geneviève n'est au départ qu'un hameau de la paroisse de Séquigny, elle-même provenant d'un démembrement de celle de Villemoisson et donnée par Hugues Capet à l'abbaye Saint-Magloire de Léhon (Côtes-d'Armor).
L'actuel quartier Liers est alors une seigneurie plus importante, relevant de la châtellenie de Montlhéry, bientôt scindée en deux parties, l'une centrée sur Liers, qui en 1345 devient vassale de l'Hôtel-Dieu de Paris, tandis que celle de l'actuel Parc Pierre reste vassale de Montlhéry, c'est-à-dire du roi.
Un relai de poste est établi près de la route de Paris à Orléans, ainsi qu'un château, secteur de la paroisse séparé du village par la forêt de Séquigny, où Louis XIII a peut-être chassé.
La seigneurie de Sainte-Geneviève est affermée à des intendants non héréditaires, avec moyenne, basse et parfois haute justices.
Le 28 novembre 1598, l'Hôtel-Dieu de Paris vend son domaine de Sainte-Geneviève à Jehan de La Fosse pour sept mille trois cents écus-soleil.
Le 1er décembre 1645, son successeur, Antoine Boyer achète les deux tiers de la seigneurie de Louis de Martines au Perray.
L'autre tiers, souvent possession des propriétaires du château de Villemoisson, devient le fief de La Gilquinière.
La seigneurie du Perray était de son côté vassale du Plessis-Pâté.
Sainte-Geneviève passe ensuite à la famille de Noailles, puis en 1734 à madame Marguerite Danican veuve de Michel Amelot, puis à Pierre Durey d'Harnoncourt qui unit Sainte-Geneviève et Villemoisson à Morsang-sur-Orge.
En 1767, Louise-Bernarde d'Harnoncourt apporta les trois seigneuries à Louis Jean Bertier de Sauvigny.
Leur fils Louis-Bénigne d'Harnoncourt avait de grands projets pour sa seigneurie de “Sainte-Geneviève de Séquigny”: il avait entrepris de reconstruire le château et l'église, fait dresser des plans d'intendance, édifié le bâtiment de la maréchaussée et projetait d'établir un axe routier reliant Montlhéry au port de Corbeil; mais il fut fauché en 1789 par la Révolution française: l'église qu'il avait commencée n'est pas bâtie et il ne reste du château que le donjon et les écuries.
La partie basse de la commune, ancienne seigneurie du Perray séparée du village par la forêt, est aménagée en 1843 pour laisser passer la ligne ferrée de Paris à Orléans.
De 1863 à 1869 on établit dans le secteur un asile d'aliénés dit du Perray-Vaucluse, à cheval sur les communes de Sainte-Geneviève et d'Épinay-sur-Orge, puis une gare inaugurée en 1881, d'abord appele gare de Perray-Vaucluse et aujourd'hui de Sainte-Geneviève-des-Bois.
Il s'y développe un nouveau quartier bien relié à Paris qui envisage bientôt de former une commune autonome, hypothèse finalement rejeté lors d'un référendum organisé en 1912.
Depuis la gare rayonnent de nouveaux axes urbains, dont l'actuelle avenue Gabriel-Péri.
La forêt est alors en grande partie défrichée et lotie pour loger notamment une nouvelle population ouvrière, jusque dans les années 1930.
En haut de la ville, sur l'ancienne voie royale devenue route de Corbeil, sont érigées en 1840 une mairie-école et en 1876 une nouvelle église. En 1871 est reconstruit le château du Parc-Pierre.
Les quartiers des marais, lieux de villégiature, sont peu à peu urbanisés.
En 1927, le château de la Cossonnerie est acheté par une aristocrate anglaise pour abriter une maison de retraite à destination des émigrés russes, à proximité des premières sépultures russes orthodoxes d'un cimetière aménagé en 1926.
En 1929 sont édifiés les groupes scolaires Jules-Ferry et Hippolyte-Cocheris.
En 1932, Perray-sur-Orge compte 3.106 habitants, contre seulement 2.056 à Sainte-Geneviève-des-Bois, mais le projet de scission en deux communes distinctes est à nouveau rejeté en 1932.
En 1933 sont édifiés un marché couvert à sainte-Geneviève en même temps qu'une halle couverte près de la gare du Perray.
En 1936 est inauguré un nouvel hôtel de ville ambitieux pour son temps.
En 1939 est consacrée l'église russe orthodoxe Notre-Dame-de-la-Dormition.
Sous l'occupation allemande la ville abrite une importante unité de DCA.
La ville est libéré par des troupes étatsuniennes le 19 août 194, relativement indemne hormis pour les quartiers proches de la voie ferrée.
L'urbanisation se poursuit.
Le premier centre commercial Carrefour de France est est bâti en 1963, alors présenté aux Parisiens comme “magasin à la campagne”.
En 1973, la commune rachète le château du Parc-Pierre, inauguré en 1985 comme centre de loisirs municipal.
En 1979, on installe une serre municipale dans le parc du château.
Dans les années 1980 se développe une zone industrielle et commerciale dite de la Croix Blanche, aujourd'hui le premier parc commercial d'Île-de-France.
En 1988, le marché couvert reçoit en décoration une large fresque murale réalisée par Louis Molinari.
En 1999, la commune reçoit la visite du premier ministre français Lionel Jospin et du Ministère de l'Intérieur Jean-Pierre Chevènement pour contrôler la mise en place de la police régionale des transports.
En 2002, l'occupation de la chapelle du Sacré-Cœur par des étrangers en situation irrégulière a une répercussion nationale.
En 2006 a lieu l'affaire du gang des barbares qui séquestre et torture à mort pendant trois semaines un jeune juif, Ilan Halimi.
Évolution démographique
1793-2021 — Histogramme élaboré et mis en ligne par Wikipédia1).
L. Poussin, Granier et Jacques-Henri Leroy, Seine-et-Oise. Sainte-Geneviève-des-Bois. 1:2.000. Plan topographique dressé et dessiné par M. L. Poussin, vérifié par M. Granier, mis à jour et dessiné en 1958 par M. J. Leroy (1 feuille en noir et bistre, 82 cm sur 107, échelle 1:2.000, plan de ville), Paris, Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, 1959.
Bibliographie
Virginie Amilhat, Claude Audigié et Alexis Komenda, “Sainte-Geneviève-des-Bois”, in Jean-Luc Flohic (dir.), Le patrimoine des communes de l'Essonne (2 volumes, 25 cm, 1053 p., illustrations, bibliographie pp. 1026-1053, index, ISBN 2-84234-126-0), Paris, Flohic, 2001, tome 2, pp. 937-947.
Sur la base de données empruntées, pour les années 1793-1999, au site du Laboratoire de Démographie et d'Histoire Sociale de l'EHESS, École des hautes études en sciences sociales; et, pour les années 2006 à 2021, au site de l'INSEE, Institut national de la statistique et des études économiques.
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